Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 7 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Le plan du Guide

Partie 2

Sur la planète capitale de l’Empire vivait un homme nommé Calvin Noah Albareto. Calvin est le prince héritier. Il était en compétition pour le trône avec le troisième prince, Cléo Noah Albareto, que Liam avait élevé à son poste actuel dans le cadre du concours de succession.

Cléo avait auparavant un désavantage écrasant, les prétentions de Calvin au trône étaient pratiquement gravées dans le marbre. Mais les manœuvres de Liam avaient laissé Calvin dans une situation précaire. La plupart des nobles de sa faction étaient partis, seuls les plus proches de lui étaient restés. Son influence au sein de l’Empire s’était affaiblie, et l’on prédisait maintenant que Cléo deviendrait le prochain empereur.

Calvin était sur le point de perdre son statut de prince héritier à cause d’une seule personne : Liam.

Pourtant, Calvin avait un plan. Assis devant les nobles qui lui restaient dans une salle de réunion du palais, il arborait un large sourire.

« Les factions sont tout simplement plus difficiles à contrôler lorsqu’elles s’agrandissent », déclara-t-il.

Calvin l’avait bien appris, puisqu’il avait autrefois commandé la plus grande faction de tous les candidats au trône. Il se rendait compte aujourd’hui que sa faction contenait de nombreux nobles stupides qui ne faisaient que l’empêcher d’avancer. Ces gens inconstants rejoignaient la faction de Cléo, ce que Calvin approuvait d’ailleurs. Oui, une faction plus grande signifie plus de problèmes.

Les nobles réunis dans la salle de réunion avaient compris ce que Calvin voulait dire.

« Je ne peux pas imaginer que Liam puisse garder le contrôle de sa faction dans l’état actuel des choses », commenta l’un d’entre eux.

« Même nous avons eu du mal à le faire, après tout », déclara un autre.

« Plein d’opportunistes idiots se mettront en travers de son chemin. »

Calvin s’était dit que, même si ces nobles en surnombre ne faisaient rien, ils retiendraient Liam. Les nobles qui faisaient encore partie de la faction de Calvin l’avaient également vu venir. Liam ne pourrait bientôt plus gérer la faction de Cléo.

« Une fois que les mains de Liam seront liées, nous passerons à l’action », déclara Calvin. « D’ici là, nous allons développer nos forces. »

Les hommes de sa faction étaient d’accord. Pour l’instant, ils allaient devoir faire profil bas et observer les choses.

 

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Le manoir de la maison Banfield est immense. Ses halls étaient larges, ses plafonds hauts et ses pièces spacieuses. Pour se rendre à un endroit éloigné à l’intérieur du bâtiment massif, il fallait prendre un véhicule qui traversait ses couloirs. L’échelle de la structure était telle que même les bus et les trains circulaient à l’intérieur du manoir, transportant les gens d’un endroit à l’autre.

Un groupe de chevaliers était monté à bord de l’un de ces trains. Leur chef était une belle femme aux longs cheveux blonds nommée Christiana Leta Rosebreia — même si, de nos jours, elle se faisait appeler Christiana Sera Rosebreia. Tia, comme on l’appelait, avait un comportement posé et était suffisamment forte pour avoir servi de chevalier en chef de la maison Banfield jusqu’à récemment.

« Cela fait longtemps que je n’ai pas pris l’un des trains du manoir », fit-elle remarquer.

« D’autres moyens de transport sont normalement à notre disposition », répondit l’adjudant aux cheveux bleus de Tia. « Je ne pense pas qu’il y ait une raison pour laquelle vous deviez prendre le train, Lady Tia. »

« C’est bon. Notre destination est de toute façon près de la gare. »

Tia et ses six subordonnés étaient en train de jeter un coup d’œil autour d’eux pour trouver des places libres dans le train lorsqu’ils repérèrent un autre groupe qui était déjà assis. L’air à l’intérieur du wagon changea immédiatement, l’atmosphère détendue remplacée par une tension épaisse. Tia et ses chevaliers fixèrent durement cet autre groupe, plus grossier.

« Quelle chance pourrie de tomber sur ces ruffians », s’insurgea Tia, un peu trop fort.

La femme au milieu du deuxième groupe, Marie Sera Marian, était assise avec les jambes croisées. Elle leva les yeux aux paroles de Tia, la fixant comme si elle essayait de l’assassiner rien qu’avec ses yeux. Marie était une femme formidable aux yeux violets et aux longs cheveux violets, elle s’était fait un nom en tant que deuxième chevalier le plus fort de la maison Banfield il y a encore peu de temps. Tia et elle ne pouvaient pas se supporter.

« Voir ton visage me rend malade », dit Marie. « Je n’aurais pas dû prendre le train aujourd’hui. »

L’air crépitait pratiquement de la tension qui régnait entre les deux. On aurait dit qu’elles allaient sauter en avant pour s’entretuer d’une seconde à l’autre. Constatant cela, la plupart des passagers autour d’eux se réfugièrent dans d’autres voitures, bien que certains soient restés enfermés là où ils étaient assis.

Une passagère se leva. Elle portait un uniforme de femme de chambre qui dévoilait ses épaules, et les marques sur celles-ci l’identifiaient comme non humaine — une androïde. C’était l’un des robots domestiques produits en série qu’employait la maison Banfield.

Lorsque le robot domestique se leva, les fixant du regard, la soif de sang de Tia et de Marie se dissipa. Si elles se battaient, le robot risquait d’être pris dans l’engrenage.

Marie se gratta la tête. « Je suppose que tu vas vivre aujourd’hui, viande hachée. »

Tia la regarda, les yeux écarquillés. « C’est toi qui as de la chance, fossile. » Elle se retourna avec un coup d’éclat de sa cape et entraîna ses subordonnés vers une autre voiture.

 

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L’un des passagers malchanceux qui n’avaient pas pu quitter son siège était un chevalier de haut niveau qui n’appartenait à aucun des deux groupes. Il était sur le point de prendre la parole et d’arrêter le combat des femmes, mais la servante-robot à côté de lui l’avait devancé.

« Je suis désolé », déclara maladroitement le chevalier, Claus Sera Mont, lorsque le robot domestique se rassied. « C’était mon travail. »

Les androïdes ne jouissaient pas d’une grande notoriété dans l’Empire d’Algrand. En fait, ces robots dotés d’une intelligence artificielle étaient méprisés. Cependant, il existait une règle tacite dans le domaine de la maison Banfield selon laquelle les servantes robots devaient être traitées comme s’ils étaient des humains. Certains contournaient cette règle, mais face à l’autorité absolue de Liam, le mieux qu’ils pouvaient faire était d’éviter les interactions avec les robots domestiques.

Claus s’efforçait toujours d’obéir aux ordres de son seigneur, tant qu’il ne les trouvait pas inadmissibles, c’est pourquoi il s’était excusé auprès de la servante robot.

Le robot à l’apparence humaine le fixa de ses yeux rouges. « Si vous aviez essayé de les arrêter, vous auriez probablement été impliqué dans leur combat, Seigneur Claus. Il suffisait de faire connaître ma présence. »

« Ha ha ha ! Crois-tu que j’aurais été impliqué ? » demanda Claus avec incrédulité.

« Il est tout à fait possible que l’un d’entre eux envisage de vous écarter de la course au titre de chevalier en chef — un poste qu’elles convoitent toutes les deux », répondit la servante-robot sans émotion. « Il serait prudent que vous dormiez avec un œil ouvert. »

« Hein ? » Claus resta sans voix.

La femme de chambre robot hocha la tête. « C’était une blague. N’est-ce pas ce que vous aviez compris ? Les blagues humaines sont difficiles pour nous. » Elle passa une main sur sa joue, apparemment déçue que Claus n’ait pas ri.

Claus avait été choqué pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles était qu’un robot domestique avait même raconté une blague, mais c’était surtout parce que — bien que le robot ait dit qu’elle n’était pas sérieuse — une partie de lui s’était dit : « Je ne voudrais pas me retrouver mêler avec ces deux-là ». Son estomac se tordit d’anxiété. Peut-être que je dormirai avec un œil ouvert.

 

☆☆☆

 

Après avoir terminé mon travail de la journée, je m’étais dirigé vers mon salon pour me détendre. Il était, bien sûr, somptueusement meublé. Chaque objet qui s’y trouvait était extravagant, et il était équipé pour toutes sortes d’activités de loisirs. Je l’avais créé pour pouvoir y passer toute la journée sans m’ennuyer, mais je n’avais pratiquement jamais l’occasion de l’utiliser. J’étais submergé de travail tous les jours, et lorsque j’avais l’occasion de me reposer, je me contentais généralement de faire une pause dans mon bureau. Une fois le travail terminé, je devais aussi m’entraîner à la Voie du Flash. Et lorsque j’avais tout terminé pour la journée, il était déjà l’heure de dormir. En bref, je me souvenais à peine d’utiliser cette pièce.

Est-ce que je l’utilisais seulement maintenant par avarice, parce que je pensais que c’était du gâchis de ne pas l’utiliser — une attitude qui me collait obstinément à la peau depuis ma vie passée difficile ? Lorsque cette pensée m’était venue à l’esprit, je m’étais senti un peu stupide d’être venu dans le salon.

En même temps, cela ne me convenait pas de ne pas l’utiliser. J’avais réglé le problème de l’arbre-monde, je méritais donc de me prélasser aujourd’hui. J’avais même enfilé des vêtements plus décontractés pour l’occasion — un processus instantané, grâce à la technologie disponible dans cette nation intergalactique.

Je m’étais allongé sur le canapé en fixant le moniteur encastré dans un mur, regardant les émissions et les diffusions en direct créées dans mon domaine. Je ne me souciais pas de ce que je regardais, en fait, tout ce qui m’importait, c’était l’oreiller sous ma tête.

« En me détendant ainsi, j’ai l’impression de pouvoir oublier tout ce qui me préoccupe. »

Alors que j’appréciais la sensation, la voix d’Amagi s’éleva au-dessus de moi. « Tu es vraiment étrange, Maître. Tu te reposerais bien mieux en utilisant un oreiller normal, plutôt que mes genoux. »

En reposant ma tête sur les cuisses d’Amagi, mes paupières étaient devenues lourdes. Pourtant, j’avais envie de parler avec ma femme de chambre personnelle, puisque j’aimais tellement cela. « Aucun oreiller n’est aussi bon que tes genoux, Amagi. »

« Mes genoux ne sont pas calibrés pour te donner suffisamment de repos. Les données parlent d’elles-mêmes. »

Cela ressemblait beaucoup à Amagi, un androïde doté d’une intelligence artificielle, de dire une telle chose. Quoi qu’il en soit, j’appréciais ses genoux mieux que n’importe quel substitut. Cela m’avait permis de me sentir à l’aise. « Les données ne sont pas tout. »

 

 

« Fais-tu référence à un effet psychologique ? »

« Peut-être. »

J’avais fermé les yeux pendant qu’Amagi me caressait doucement les cheveux, laissant la sensation me bercer dans un sommeil confortable… mais cela ne dura pas longtemps. Je m’étais réveillé en sursaut.

Les gros seins d’Amagi remplissaient la majeure partie de mon champ de vision. « Ton rythme cardiaque est élevé, Maître. As-tu fait un mauvais rêve ? »

Je m’étais redressé et j’avais couvert mon visage avec mes mains. « Oui… pire. »

Je ne m’attendais pas à rêver de mon ancienne vie, mais cela m’arrivait de temps en temps. J’avais rêvé que mon ex-femme me trahissait, que ma fille me mettait de côté… Des souvenirs douloureux.

« Tu devrais te retirer pour la journée, Maître. » Amagi posa sa main sur mon dos en me suggérant de retourner dans ma chambre.

« Oui… je suppose que je devrais le faire. » Je me sentais pathétique de me laisser envahir par ma vie passée.

Alors que j’étais assis là, irrité contre moi-même, Amagi regarda soudainement vers la porte. « Maître, Lady Rosetta et Monsieur Brian demandent la permission d’entrer. »

« Qu’est-ce que ces deux-là font ici à cette heure-ci ? »

« Je ne sais pas. En tout cas, cela ne semble pas urgent. »

Ce n’était peut-être pas urgent, mais je savais que Brian ferait une crise si je l’ignorais. Je soupire. « Laisse-les entrer. »

« Oui, monsieur. »

La porte s’ouvrit automatiquement. Ma fiancée Rosetta Sereh Claudia, avec ses boucles blondes caractéristiques, entra la première dans la pièce. Elle se précipita joyeusement vers moi, ses gros seins rebondissant légèrement pendant qu’elle courait.

« Désolée de te déranger alors que tu te reposes, chéri ! »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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