Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 7 – Chapitre 11 – Partie 1

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Chapitre 11 : La fin du Seigneur-Démon

Partie 1

Le Seigneur-Démon Gorius avait été témoin d’une chose incroyable : un énorme géant de métal était descendu des cieux.

Planant dans les airs, le titan le fixait du regard, son corps imposant composé de métaux tout droit sortis des légendes et des mythes. Gorius n’avait aucune idée de l’endroit d’où il pouvait provenir.

Il était tout à fait clair pour Gorius que le géant était une entité d’un ordre supérieur au sien, et qu’il était essentiellement vivant. Il avait manifestement sa propre volonté et reconnaissait ce héros comme son maître. Gorius pouvait également voir que le géant était furieux contre lui. Ses yeux artificiels le fixaient. Il n’aurait pas dû y avoir d’émotion dans ces yeux, mais Gorius sentait que le géant ne le considérait pas plus qu’un caillou au bord de la route qui dérangeait son maître.

Gorius trembla. Son instinct lui criait qu’il ne battrait jamais le géant de métal aérien. S’il défiait la monstruosité, elle le détruirait sans laisser de traces, et il ne reviendrait jamais à la vie. Même s’il y parvenait, il perdrait à nouveau face au géant.

Ce géant de métal était déjà une menace, mais le héros devant Gorius était encore plus incroyable. Voir l’épée dans sa main effrayait Gorius encore plus que de regarder le géant de métal.

Cette arme est impossible ! Comment pourrait-elle exister ?

Il y avait quelque chose à l’intérieur de cette épée — juste une trace, mais cela terrifiait Gorius. Il ne voulait pas s’en approcher. Le métal de la lame ressemblait à de l’or, mais c’était quelque chose de bien plus rare. Le Seigneur-Démon avait envie de hurler et de pleurer avec l’arme simplement pointée sur lui. Elle était bien trop puissante pour être utilisée contre quelqu’un comme lui, c’était comparable à l’envoi d’une armée de dix mille personnes pour écraser un seul insecte.

Mais le héros lui-même était encore plus terrifiant que son arme.

Qu’est-ce qu’il est au juste ?

Il se disait mauvais — disait que l’humanité était le vrai mal — mais Gorius sentait la volonté de dizaines de milliards d’humains unis par un culte envers cet homme. Les souhaits et les prières des gens dont il avait sauvé la vie le protégeaient. Cette énergie positive étincelait comme de la poussière d’or, renforçant le héros. C’était un pouvoir sacré — la puissance même du divin. Maintenant qu’il s’était armé de son arme sacrée, le pouvoir s’était manifesté, permettant à Gorius de l’observer. Le Seigneur-Démon n’arrivait pas à croire qu’un tel pouvoir sacré protégeait ce garçon, et qu’il pouvait même le manier sans s’en rendre compte.

Ce qui était encore plus troublant, c’est que ce n’étaient pas seulement les personnes vivantes dont l’énergie donnait du pouvoir au héros. Il puisait également son énergie dans les morts de plusieurs planètes.

Il est plus qu’humain, c’est tout ce que Gorius pouvait penser. Il n’avait jamais rencontré un être humain comme lui au cours de sa longue existence. Il avait fini par accepter que le héros soit bien plus évolué que lui, et bien supérieur.

Brillant d’une puissance divine, le héros leva son épée terrifiante. Elle brillait d’une lumière dorée, cette lumière à elle seule était un poison pour Gorius.

« St-stop ! S’il te plaît, n’en fais pas plus ! »

Le héros ne semblait même pas conscient de la lumière, mais Gorius sentait son essence brûler partout où elle le touchait.

« Tu n’es pas mauvais », s’était écrié le Seigneur-Démon. « Tu es autre chose ! »

Il essaya d’en dire plus, mais le héros n’était plus intéressé.

« Tais-toi. Je n’ai rien à discuter avec toi. » Le héros leva son épée plus haut.

Les instincts de Gorius lui hurlèrent dessus. Si je suis tué avec cette arme, je ne reviendrai plus jamais à la vie ! Je préfère tenter ma chance avec le géant du ciel !

Il décida de fuir le héros. Alors qu’il s’élançait dans les airs, le héros resta un instant bouche bée de surprise, puis se tint le ventre et rit bruyamment.

« Le seigneur-démons s’enfuit ? Avid, peux-tu t’occuper de lui ? »

Le héros permit à Gorius de s’échapper dans les airs. Aspirant les émotions négatives de l’atmosphère qui l’entourait, le Seigneur-Démon étendit son corps de flammes devant le géant de métal. Les flammes noires prirent la forme d’un énorme dragon. Sous cette forme sinistre, Gorius mesurait plus de cent mètres de long.

« Je préfère te combattre toi que le héros, et revivre plus tard ! » déclara Gorius. « Même si cela prend un ou deux siècles… même si cela prend des millénaires… Je jure que je reviendrai pour ravager cette terre une fois de plus ! »

Ouvrant son énorme gueule, la forme de dragon de Gorius s’élança vers le géant. L’Avid ferma sa trappe pour protéger Ellen, puis croisa les bras au lieu de dégainer une arme. Alors que le dragon volait vers lui, le méca activa des lentilles laser réparties sur tout son corps. Des faisceaux rouges étroits et délicats convergèrent vers Gorius.

« Que penses-tu qu’une attaque comme celle-là va — ! »

Gorius avait sous-estimé la puissance des lasers, il n’avait donc pas cherché à les éviter. De grands trous s’étaient ouverts dans son corps de flamme noire partout où les rayons l’avaient transpercé.

« C’est impossible — ! »

Gorius se débattit dans les airs, comme s’il était cloué sur place, tandis que les yeux de l’Avid brillaient d’une lueur rouge. Ayant fini d’analyser le Seigneur-Démon, elle leva une grande main. Un cercle magique commença à s’y former — un cercle magique sacré.

Le cercle, composé de glyphes complexes et de symboles mystérieux, brillait d’une lumière bleu-blanc. Lorsque Gorius vit cela, il sut alors la vérité.

Je vois. C’est ici que mon existence prend enfin fin.

L’explosion de magie sacrée que l’Avid avait déclenchée frappa Gorius de plein fouet, l’anéantissant tellement qu’il n’y avait aucune chance qu’il revienne à la vie.

 

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« On dirait que c’est terminé. »

Une petite échauffourée avec l’Avid avait anéanti ce gringalet qui se faisait appeler le Seigneur-Démon.

J’avais baissé les yeux sur ma fidèle épée et j’avais soupiré. « Je n’ai même pas eu l’occasion de l’utiliser. »

En fin de compte, ce soi-disant « seigneur-démon » s’était révélé désespérément faible. J’étais un peu gêné d’avoir perdu mon sang-froid et d’avoir failli le prendre au sérieux. Mais après notre rencontre, j’avais senti un nouvel objectif se dessiner.

« Un adversaire que je ne peux pas abattre, hein ? »

J’avais entendu dire qu’il existait des êtres résistants aux attaques physiques et magiques conventionnelles. Dans l’Empire, une technologie puissante comme l’Avid pouvait les détruire facilement, alors je ne devrais pas avoir à affronter moi-même de tels ennemis. Mais je n’étais pas satisfait de cela. En tant que pratiquant de la Voie du Flash, je ne pouvais pas me permettre de lutter contre des êtres inférieurs comme je l’avais fait tout à l’heure. Je devais trouver un moyen de faire face à de tels ennemis par moi-même.

« Mais comment couper des choses qui ne peuvent pas être coupées ? »

J’avais eu l’impression qu’un étrange pouvoir résidant dans mon épée préférée m’aurait permis de porter un coup, mais je n’y serais toujours pas parvenu avec ma force personnelle.

Pendant que je réfléchissais à cela, Ellen sauta d’en haut. « Maître ! », s’était-elle écriée en atterrissant et en essuyant son visage couvert de larmes et de morve contre ma poitrine. Elle s’était visiblement beaucoup inquiétée pour moi, elle s’était accrochée à moi fermement et ne voulait pas me lâcher.

J’avais posé doucement une main sur sa tête. « Désolée de t’avoir inquiétée. Je ne pensais pas que tu viendrais me chercher. Qui d’autre est là ? »

« Sniiff. Mlle Amagi, et Monsieur Brian, et Mlle Nias… »

Mon visage avait tressailli lorsque j’avais entendu qu’Amagi et Brian étaient ici. Les affronter serait pénible. En même temps, j’avais été curieux d’apprendre que Tia et Marie n’étaient pas là.

« Qu’en est-il de Tia et Marie ? »

« Elles ne sont pas venues. »

Je m’étais demandé pourquoi Ellen avait détourné les yeux en disant cela. Pourtant, je suppose que ces deux-là pouvaient attendre.

« Elles ne sont pas là, mais Nias est venue ? Je suppose que c’est bien, mais comment se fait-il que Nias soit ici ? » Je ne me serais pas attendu à ce qu’elle soit particulièrement inquiète si elle avait appris que j’avais disparu, alors j’avais été surpris qu’elle soit venue me chercher. Peut-être avait-elle simplement peur de perdre son précieux mécène.

« Oh, peu importe. » Je me moque de Nias. Le problème, c’était Amagi et Brian, qui allaient s’occuper de mon cas à coup sûr.

Alors que je me lamentais, Kunai se glissa hors de mon ombre. « Maître Liam — le chef. »

« Hmm ? Kukuri est aussi ici ? »

Un grand homme portant un masque apparut de l’ombre d’un pilier qui se dressait encore au milieu des décombres du château. « Je suis soulagé de vous trouver sain et sauf, maître Liam. Mais maintenant… »

Il dégainea une arme et se dirigea tout droit vers Kunai.

J’avais compris ce qu’il s’apprêtait à faire, alors j’avais levé la main pour l’arrêter. « Ne fais pas ça, Kukuri. »

« Elle vous a exposé au danger, maître Liam. Vous me permettrez de me débarrasser des subordonnés inutiles, n’est-ce pas ? Héhé héhé, héhé ! »

Je regardai Kunai, qui s’agenouillait volontiers devant Kukuri, le cou exposé, prête à accepter sa punition. En la voyant ainsi, j’avais repensé au temps que nous avions passé ensemble ici.

« Je lui pardonne. De toute façon, c’est moi qui l’ai amenée en premier lieu — je n’ai pas évité la convocation. Tu vas donc aussi la pardonner. » En tant qu’employeur de Kunai, j’avais ordonné à Kukuri de laisser tomber.

Il rangea docilement son arme. « Si c’est votre ordre, alors j’obéirai, maître Liam. »

« Kunai a fait du bon travail pour moi ici. Je pense même à lui donner une récompense. »

Kukuri regarda sa subordonnée, surpris. « Tu as même reçu un nom ? Eh bien, sois reconnaissante envers maître Liam — Kunai. »

« Monsieur ! »

Ce problème réglé, j’avais serré Ellen dans mes bras, soulagé. Kunai inclina la tête en signe de gratitude, et je lui fis un petit signe de tête en guise de réponse. Tenant toujours Ellen dans mes bras, je demandai à Kukuri s’il y avait eu des problèmes dans mon domaine pendant mon absence.

« S’est-il passé quelque chose d’intéressant pendant mon absence, Kukuri ? » Comme je n’étais pas parti très longtemps, je m’étais dit que tout irait bien.

Kukuri répondit après une légère pause. « Oui, Maître Liam. La maison Banfield s’est divisée en plusieurs factions, et un certain nombre de personnages d’autres familles nobles se sont immiscés dans votre domaine. Une partie de la maison Banfield vous a trahi en faveur de votre successeur. Les traîtres de la faction du prince Cléo travaillent également aux côtés des pirates pour piller votre domaine. »

« Quoi !? » Qu’est-ce qui s’est passé pendant que je n’étais pas là ?

 

☆☆☆

 

« Ces bons à rien de crétins ! »

J’étais retourné à la capitale du royaume d’Erle pour la trouver envahie de chevaliers mobiles. Une force de débarquement de mes soldats avait également débarqué pour occuper la ville. Les navires flottant au-dessus de la capitale bloquaient presque tous le soleil, il était midi par une journée sans nuage, mais la capitale était plongée dans l’obscurité. Face à cette vision, les citoyens avaient prié, prenant apparemment cela pour l’invasion du Seigneur-Démon.

Je ne pouvais pas leur reprocher d’être étonnés, mais j’étais plutôt satisfait de trouver une flotte entière ici pour venir me chercher. C’était peut-être pénible pour les citoyens de la capitale, mais ce n’était pas mon problème.

Quoi qu’il en soit, le rapport de Kukuri m’avait mis en colère. Un idiot se proclamait mon héritier, et d’autres idiots avaient déferlé pour le soutenir — sans parler des traîtres tout aussi idiots qui couraient après la fortune de la maison Banfield.

J’étais également irrité par Tia et Marie. « J’étais en train de réévaluer ces deux-là, après ce qu’elles ont fait pendant la guerre, et maintenant, qu’est-ce que je trouve ? Non seulement elles laissent les traîtres faire ce qu’ils veulent dans mon domaine, mais elles ont divisé mes forces pour mener une petite guerre civile les unes contre les autres. Que dois-je faire de ces deux-là à mon retour ? »

Les choses n’avaient jamais dégénéré en un tel chaos lorsque j’avais quitté mon domaine pour un court moment, mais mes enfants à problèmes avaient aggravé la situation jusqu’à ce que l’enfer se déchaîne. Et qui était ce « Isaac » ? Un frère dont je n’avais jamais entendu parler ne pouvait pas être mon successeur !

« Je m’occuperai de Tia, Marie et Isaac à mon retour. D’abord, je dois m’occuper du problème qui se trouve devant moi. »

Il était temps de m’amuser encore un peu avant de rentrer chez moi. Je marchais dans un hall de château, le capitaine de ma garde royale à mes côtés.

« Nous avons ce château sous notre contrôle, Lord Liam », me déclara-t-elle. « Cependant, je ne dirais pas qu’il est très hygiénique. Nous ne devrions probablement pas y rester longtemps. »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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