Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 6 – Chapitre 11 – Partie 1

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Chapitre 11 : Un navire plus violent

Partie 1

Lorsque j’étais sorti de la salle de fête, j’avais été accueilli par la vue d’un vaisseau spatial planant au-dessus de ma tête.

« Un vaisseau dans le ciel de la planète capitale, c’est un peu trop, non ? Les assassinats sont censés être plus intelligents que cela, Calvin. »

J’avais été un peu déçu par cet homme. Est-ce ce qu’il a trouvé de mieux ?

Autour de moi, Kukuri et ses hommes affrontaient des agents ennemis. Tous les invités à l’intérieur étaient terrifiés, ce qui avait totalement gâché ma fête de victoire.

Au moment où j’avais quitté la salle, un groupe de ninjas s’était précipité sur moi. L’un des hommes de Kukuri s’était interposé entre nous et s’était rapidement fait exploser, se tuant lui-même et entraînant dans sa chute un grand nombre de nos ennemis. Cet homme a donné sa vie pour moi, mais cela faisait partie de leur travail. Pourtant…

« Les morts ne vous trahissent pas. Votre loyauté était réelle. »

Ce n’est qu’après la mort que l’on peut mesurer le véritable caractère d’une personne. En se faisant exploser, le subordonné de Kukuri s’était acquitté de son devoir envers moi au prix de sa vie. Je n’appellerais pas cela un noble sacrifice, car ce n’était qu’un homme qui avait donné sa vie pour protéger un autre homme — moi. C’est tout ce que c’était. J’avais donc décidé d’accomplir mon propre devoir.

Rosetta était sortie du bâtiment derrière moi, mais Amagi lui avait attrapé le bras pour l’arrêter et la ramener à l’intérieur.

« Amagi, laisse-moi partir ! » Je l’avais entendue crier. « Chéri a des ennuis ! »

« Vous ne ferez que le gêner, Lady Rosetta. Veuillez l’attendre à l’intérieur. »

J’étais soulagé de voir qu’Amagi veillait sur elle. Je ne savais pas ce que Rosetta pensait pouvoir faire, mais je n’aurais que plus d’ennuis si elle était ici.

« Amagi, cache-toi à l’intérieur avec Rosetta, veux-tu ? » lui avais-je ordonné.

Des larmes coulèrent des yeux de Rosetta, et Amagi semblait également inquiète. « Maître, s’il te plaît, ne sois pas imprudent. »

« Appelles-tu ça de l’imprudence ? Pour moi, c’est un jeu d’enfant. »

C’est à ce moment-là que des coups de feu avaient été tirés depuis le vaisseau flottant dans le ciel. Les navires de guerre étaient surtout spécialisés dans les attaques contre d’autres vaisseaux spatiaux, mais ces armements pouvaient également être utilisés pour tirer sur des forces terrestres.

 

 

Les lentilles du vaisseau clignotèrent et des balles réelles jaillirent de ses canons. Les lasers brûlaient le sol autour de moi, et les balles s’enfonçaient dans le sol, créant des nuages de poussière… Mais toutes les attaques qui auraient pu me toucher directement avaient été déviées par mon Flash. Je redirigeais les lasers avec la surface brillante de ma lame, et je coupais tous les projectiles solides qui venaient vers moi.

Bien que j’aie fait face à toute la puissance de feu dirigée vers moi, mon environnement avait été complètement détruit. Alors que des nuages de poussière s’élevaient et obscurcissaient ma vue, j’avais sursauté. Merde ! Je vais salir la robe d’Amagi ! Mais la robe que j’avais commandée était d’une telle qualité que pas un seul grain de poussière ne l’avait tachée. Une autre des caractéristiques multifonctionnelles du créateur, avais-je imaginé.

« Je crois que j’aime bien ce designer. Je vais peut-être l’engager dans le cadre d’un contrat d’exclusivité. »

Saisissant la poignée de mon épée au fourreau, je me mis en position de préparation. La Voie du Flash n’utilisait pas vraiment de positions formelles, mais cela m’aidait à me préparer à rassembler toute ma force.

Alors que je regardais Amagi ramener Rosetta à l’intérieur, un nouveau barrage de tirs me parvint du vaisseau. J’avais supposé qu’ils ne voulaient pas utiliser leur canon principal, de peur de causer trop de dégâts à la planète capitale. Je savais qu’ils auraient eu plus de chance s’ils avaient utilisé ce canon ou lancé des missiles sur moi.

« Malheureusement, essayer de ne pas endommager la Planète capitale sera votre perte. »

S’ils voulaient vraiment me tuer, ils devraient m’occire avec leur canon principal. Bien sûr, j’avais envisagé quelques contre-mesures au cas où ils seraient assez désespérés pour utiliser l’armement lourd du vaisseau. Les méchants doivent être prudents, après tout, et un vrai méchant ne baisse jamais sa garde. La seule raison pour laquelle j’étais sorti était que j’étais certain de pouvoir gagner, et j’avais affronté le vaisseau seul parce que j’avais confiance en mes capacités.

« Ma technique n’arrive toujours pas à la cheville de celle de mon maître, mais… tu n’es pas de taille contre moi. »

J’avais resserré ma prise sur mon épée dans son fourreau, rassemblant toute ma puissance afin de lancer une attaque sur le vaisseau. Resserrant les yeux, ma concentration accrue, je déclarai simplement : « Flash. »

Puis, j’avais relâché ma lame vers le grand objet suspendu dans le ciel, et ma fidèle épée avait amplifié sa puissance. J’avais senti la vague de force accrue s’échapper de moi et se diriger vers le vaisseau spatial. Relâchant ma position, j’avais reposé ma lame rengainée sur mon épaule.

« Il ne reste plus qu’à voir la suite. »

Une déchirure apparut au centre de la coque blindée du vaisseau et s’élargit. Un instant plus tard, des débris commencèrent à tomber du ciel. À ce rythme, la surface de la Planète capitale allait subir de nombreux dégâts. J’avais déjà prévu de justifier mes actions comme de la légitime défense, mais je ne voulais pas que le Premier ministre ait une mauvaise opinion de moi parce que j’avais laissé une zone de la Planète capitale être détruite. Ce serait la faute des personnes qui m’avaient attaqué, et je ne voulais pas avoir d’ennuis à cause de leurs actions. C’est pourquoi j’avais l’intention de faire le ménage derrière moi une fois que tout serait terminé.

Ce qui m’avait vraiment surpris, c’est que les forces de défense de la planète capitale n’avaient pas déployé de troupes après que ce vaisseau spatial ait franchi la coquille de la planète. Quelle négligence !

« Bon sang, qu’est-ce qui se passe avec la sécurité de cette foutue planète ? » avais-je demandé.

Du coin de l’œil, j’avais cru voir un animal passer en courant. Je m’étais tourné vers lui, mais il n’y avait rien quand j’avais regardé directement. Était-ce seulement mon imagination ?

« Est-ce que je vois des choses ? Peu importe, j’ai suffisamment de choses sur lesquelles me concentrer. »

La lenteur avec laquelle le vaisseau en ruine descendait prouvait que son équipement anti-gravité fonctionnait encore. Ce serait un problème s’il s’écrasait au sol, mais encore plus s’il explosait. Le lieu de la fête était entouré d’un champ de force protecteur, notre sécurité était donc assurée, mais il n’en allait pas de même pour la zone environnante. Les personnes réellement menacées par la chute du vaisseau spatial n’étaient pas les hautes sphères de la société comme nous, mais les gens ordinaires. Je ne voulais pas avoir leur mort sur les bras alors que je n’en étais pas responsable.

Pendant que je réfléchissais à mes options, Wallace me contacta.

« Liam, le Premier ministre a approuvé l’utilisation de chevaliers mobiles ! »

J’avais souri et j’avais regardé le ciel en criant : « C’est à toi de jouer, Avid ! »

En réponse à ma voix, un chevalier mobile apparut dans le ciel au-dessus de moi. L’Avid avait été déployé à partir d’un vaisseau de la Maison Banfield que je gardais à proximité de la Planète capitale, et attendait à l’extérieur de la coquille qu’on lui donne l’autorisation d’entrer. Le brouillage des communications ne signifiait rien pour ma fidèle machine, surtout depuis que j’avais installé ce mystérieux artefact appelé le Cœur de la machine. L’Avid avait sans doute senti que j’étais en danger et se tenait prêt à m’aider dès qu’il le pourrait.

J’avais félicité l’Avid pour son arrivée, qui avait été encore plus rapide que je ne l’espérais. « Bon travail. »

Le géant de vingt-quatre mètres s’était posé devant moi, mais avec une telle précision que le sol n’avait même pas frémi à son arrivée. La technologie d’une nation intergalactique est étonnante.

L’Avid avait tendu une main vers moi, j’avais sauté dessus et j’avais été soulevé jusqu’au cockpit. À l’intérieur, je m’étais installé dans mon siège et j’avais saisi les manettes de commande.

« Ce sera très pénible si ce vaisseau atteint le sol. Montre-moi ce que tu sais faire, Avid. »

J’avais expliqué la situation à l’Avid et, en réponse, ses moteurs avaient rugi et il avait décollé dans le ciel. Nous nous dirigions vers le vaisseau qui s’écrasait. L’Avid se positionna sous le vaisseau en ruine et le soutint par le bas. Le vaisseau était bien plus grand que cet énorme chevalier mobile, et sa masse dépassait de loin celle de l’Avid, mais ce dernier était encore assez puissant pour supporter son poids.

« Ça y est ! Maintenant… repoussons cette chose dans l’espace ! »

L’Avid exerça plus de puissance, et le vaisseau ralentit jusqu’à s’arrêter… Puis, lentement, il commença à s’élever. Pour un observateur, il était probablement incroyable de voir un si petit appareil soulever un vaisseau beaucoup plus grand.

Je ne pouvais pas cacher mon excitation face à la démonstration de force de l’Avid. « Ah ha ha ha ! C’est ça la puissance de l’Avid ! »

De petites embarcations de sauvetage s’échappèrent du navire, l’une après l’autre. Pendant ce temps, l’Avid avait établi le contact avec le navire. L’équipage encore coincé à bord me demandait de l’aide.

« S’il vous plaît, aidez-nous ! À ce rythme, nous allons — ! »

Les gens qui étaient là pour me tuer me suppliaient de leur sauver la vie ? Pour qui se prenaient-ils ?

J’avais retiré mes mains des manettes de contrôle et j’avais lié mes doigts derrière ma tête, croisant également mes jambes. L’Avid se déplaçait maintenant tout seul pour accomplir ce que j’attendais de lui. Pour les tâches simples, il me suffisait d’imaginer ce que je voulais dans mon esprit et l’Avid passait à l’action. Pendant que je me détendais, j’avais décidé de m’amuser en discutant avec les personnes qui demandaient de l’aide.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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