Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 5 – Chapitre 7 – Partie 1

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Chapitre 7 : Maître de l’épée

Partie 1

Lysithéa n’en croyait pas ses yeux lorsque Liam provoqua le maître de l’épée Gerut.

Comment peut-il s’opposer à un tel maître de l’épée ?

Même une épéiste entraînée comme Lysithéa ne pouvait que trembler de peur devant l’aura de danger que Gerut dégageait avec une épée dans les mains. Il était hors pair — si habile qu’il en était presque inhumain — et pourtant Liam avait l’air détendu devant lui.

Liam dégaina son épée et la fit tourner avec ses doigts, souriant à Gerut. « Alors que j’étais en route pour venir ici, l’un de mes hommes m’a signalé que tu avais été repéré. Entendre que je pourrais combattre un maître de l’épée m’a rendu aussi excité qu’un petit enfant devant une sucrerie. »

Liam n’était peut-être plus un enfant, mais il était encore jeune, et Lysithéa était choquée qu’il parle comme il le faisait. Il a dit qu’il allait se battre contre Gerut ? Elle commençait à douter de sa santé mentale. Ne sait-il pas à quel point un maître de l’épée est fort ?

Gerut surclassait facilement les épéistes de premier ordre. Lysithéa pensait que Liam n’était pas de taille à l’affronter, mais Gerut réagit d’une manière inattendue. Le géant afficha un sourire encore plus féroce que celui de Liam, et la poignée de son épée grinça lorsqu’il la serra plus fort. Il avait l’air plus excité qu’il ne l’avait été à l’idée d’affronter Tia.

« Tu es donc Liam. »

Gerut s’était approché de Liam à distance d’épée. Avec leur différence de taille, on aurait dit un adulte face à un enfant.

Relevant la tête pour regarder Gerut, Liam déclara d’un ton hautain : « Pour toi, c’est “Lord Liam”. Je suis un futur duc, tu sais. »

Il était si effronté qu’il avait l’air d’un petit enfant qui ne connaissait rien aux rouages du monde. Lysithéa secoua la tête. Quelle que soit sa force, il n’a aucune chance. Même un groupe de maîtres épéistes ne pourrait pas toucher un maître de l’épée — alors c’est impossible pour le comte Banfield seul.

Elle était convaincue que même la légendaire Voie du Flash n’aurait rien pu faire contre un maître de l’épée. Tia était une épéiste incroyable, et elle avait perdu contre Gerut en quelques secondes. Liam pouvait-il vraiment battre quelqu’un comme lui ? Lysithéa était folle d’inquiétude.

Gerut leva son épée, qui était elle-même plus grande que Liam. « J’ai entendu dire que ton style d’épée s’appelait la Voie du Flash. Qui est ton maître ? »

Gerut le prenait au sérieux, mais Liam se tenait là, nonchalamment, sans même adopter une position de combat. « Mon maître s’appelle Yasushi. C’est l’épéiste le plus fort qui existe. »

Le visage de Gerut se déforma. « Yasushi ? Jamais entendu parler de lui. »

L’expression de Liam changea. « Ne t’inquiète pas pour ça. Tu vas mourir ici, alors tu n’as pas besoin de le connaître. »

Une seconde plus tard, des étincelles encore plus vives qu’auparavant volèrent entre eux. Leurs mouvements étaient si rapides que Lysithéa ne voyait que des images rémanentes. Même le choc métallique de leurs lames était plus spectaculaire que lorsque Tia avait affronté Gerut.

Le maître de l’épée était probablement en train de se retenir avec elle !

Leurs lames s’entrechoquaient et faisaient souffler le vent autour d’eux. Il ne s’agissait plus d’un combat entre de simples êtres humains.

Qu’est-ce que… ? Lysithéa n’arrivait pas à croire que Liam ne perdait pas de terrain face à Gerut. C’est impossible ! Les compétences de cet homme ont même été reconnues par l’Empire. Comment se fait-il que Liam soit encore en vie ?

Cléo appela Lysithéa, interrompant ses pensées. « Lysithéa, soigne les blessures de Tia ! »

« D’accord. » Lysithéa suivit les instructions de son frère, se précipitant vers le mur et s’accroupissant à côté de Tia. Elle était couverte de blessures, mais restait concentrée sur Liam, envoûtée par sa vue. Lysithéa remarqua son expression ravie.

Comment se fait-il que vous rougissiez encore dans une telle situation ?

Tia ne pouvait pas détourner son regard de Liam. Elle parla d’un air rêveur : « Je souffre de ne pas avoir pu remplir mes fonctions, mais je dois brûler dans mes yeux la vue majestueuse de Lord Liam… »

Lysithéa pensait que Tia était un chevalier diligent, aussi fut-elle un peu désillusionnée de la voir s’éprendre de Liam dans une situation aussi grave. Malgré tout, Tia réussit à sortir une petite bouteille d’une pochette et la porta à ses lèvres. Elle aspira plusieurs fois un peu du liquide, puis le cracha sur ses blessures. Au contact de la peau, le produit désinfectait la zone tout en refermant les coupures. Le puissant médicament agissait rapidement et ses plaies se refermèrent, mais le processus de guérison était douloureux.

Néanmoins, l’expression de Tia ne changea pas. En fait, elle pointa du doigt la bataille pour s’assurer que Lysithéa et Cléo regardent aussi Liam. « Vous voyez comme le seigneur Liam est vaillant ? »

« Est-ce vraiment le moment d’être spectateur ? » dit Lysithéa. « Si nous ne faisons rien, nous allons tous mourir ! »

L’emportement de Lysithéa était tout à fait raisonnable. Les chevaliers qui s’étaient introduits dans cette installation étaient redoutables, et ils avaient emmené Gerut. Il y avait très peu de chances que leur groupe s’en sorte vivant. De plus, il était étrange qu’aucune aide ne soit venue les chercher, malgré toute l’agitation causée par leurs assaillants.

Et ce n’est pas seulement Linus. Ai-je raison de penser que quelqu’un de plus haut placé que Linus est impliqué ? Veulent-ils se débarrasser de Cléo à ce point ?

Lysithéa ne pouvait pas imaginer que Linus soit capable de rassembler ces chevaliers et de recruter Gerut tout seul, ce qui signifiait que quelqu’un de plus influent que Linus était impliqué. Calvin, donc, ou peut-être même quelqu’un de plus haut placé que Calvin ? Avec cette constatation, Lysithéa avait à moitié abandonné l’espoir de sortir d’ici.

Maintenant que ses blessures étaient guéries, Tia ramassa son arme et se leva, mais elle ne bougea toujours pas pour aider Liam.

« Il n’y a pas lieu de paniquer », avait-elle expliqué. « S’il vous plaît, regardez simplement le combattant le plus fort de l’existence faire son travail. »

 

☆☆☆

 

Après avoir croisé le fer avec ce maître de l’épée, je m’étais rendu compte d’une chose.

« Est-ce tout ce qu’il faut pour s’appeler un maître de l’épée ? » Je l’avais raillé. « Eh bien, je suppose qu’à partir d’aujourd’hui, je suis aussi un maître de l’épée ! »

Je grimaçai et le maître de l’épée serra les dents. De plus en plus d’entailles apparaissaient sur ses bras et ses jambes au fur et à mesure que nous échangions des coups. Moi, en revanche, je restais indemne.

Le maître de l’épée Gerut perdit alors son calme. « Tu n’es qu’un gamin arrogant qui n’a même pas encore vécu cent ans ! » Il avait accéléré ses mouvements, mais je n’avais fait qu’accélérer pour l’imiter.

« Et tu perds contre ce morveux, qu’est-ce que ça fait de toi ? Je pense que tu devrais te débarrasser de ton titre. Il ne te correspond vraiment pas. »

« Assez ! »

J’avais paré un coup du maître de l’épée et j’avais éloigné sa lame de moi. Son équilibre s’en trouva perturbé un instant, et dans cet espace, je marquai son torse d’une entaille.

« Bon sang ! »

Il savait que je ne faisais que jouer, ce qui le rendait encore plus furieux. La Voie du Flash était une technique d’épée vraiment incroyable, sans aucun doute la meilleure qui soit. C’était dommage pour tous les autres qu’une telle technique ait été transmise à un méchant comme moi !

Depuis combien de temps n’ai-je pas combattu un autre épéiste talentueux ? Était-ce à l’époque où j’ai affronté Kurt lors de nos entraînements ? À l’époque, j’avais eu fort à faire pour apprendre à modérer ma puissance. Si la Voie du Flash avait une faiblesse, c’était qu’il était presque impossible de se retenir en l’utilisant. Après tout, il s’agissait d’une technique qui permettait de tuer son adversaire simplement en dégainant son épée. Elle n’était pas adaptée aux combats amicaux, et je n’avais donc jamais eu l’occasion de montrer à l’entraînement à quel point j’étais fort. Le seul endroit où je pouvais l’utiliser était dans un combat à mort.

J’avais alors dit à Gerut : « Je suppose que tu es assez doué pour savoir que je ne fais que jouer avec toi. »

« Oses-tu te moquer de moi ? »

J’aurais aimé qu’il s’en rende compte dès que je lui avais fait face, l’épée déjà dégainée. Dans la Voie du Flash, on affronte son adversaire avec son épée dans le fourreau, alors je n’avais fait que me moquer de lui depuis le début de notre affrontement. Je ne le prenais absolument pas au sérieux. Si j’utilisais sérieusement ma Voie du Flash, le combat aurait été terminé dès que j’aurais sorti mon épée du fourreau. Si j’échangeais des coups avec le maître de l’épée, c’était juste pour voir de quoi il était capable… et pour voir à quel point j’étais devenu fort.

Le maître de l’épée avait reculé d’un bond, mettant de la distance entre nous. Ce faisant, l’homme aux yeux bridés fut surpris. « Seigneur, maître de l’épée, combien de temps allez-vous jouer avec ce garçon ? »

« Silence ! » lui aboya Gerut. « Je n’aurais jamais cru que quelqu’un puisse me frapper comme ça, ça m’a un peu déstabilisé. Mais tu seras une excellente proie, mon garçon. »

Comme tous les maîtres de l’épée, d’après ce que j’avais compris, Gerut était du genre à aimer le combat par-dessus tout. On voyait parfois des chevaliers comme ça, des âmes tristes qui couraient constamment après le frisson de la bataille. Je comprenais la recherche de la force personnelle, mais ce besoin addictif m’était totalement étranger.

Le maître de l’épée tenait sa lame près de son visage, et je sentais une étrange émanation de danger émaner de lui.

« Je n’aurais jamais pensé trouver une autre personne contre qui utiliser cette technique », dit-il d’un ton énigmatique. « J’espère que tu pourras la supporter un peu, pour que je puisse m’amuser un peu. »

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