Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 4 – Chapitre 9 – Partie 4

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Chapitre 9 : Le cauchemar

Partie 4

En descendant de l’espace vers les terres de la maison Berkeley, j’avais soupiré en voyant la saleté qui s’offrait à mes yeux.

« Il n’y a pas grand-chose à voir ici, hein ? »

C’était bel et bien horrible. Derrick étant si influent, je m’attendais à ce que son domaine soit plus développé, mais je supposais que les deux ne correspondaient pas nécessairement. Une partie de la planète était une ville, mais le reste était composé de petites villes… ou plus exactement de campagnes. Les gens ici menaient sans aucun doute une vie difficile, en particulier les citoyens ordinaires. Certaines zones avaient l’électricité, mais la plupart semblaient être à un niveau de civilisation médiéval.

Une fois à l’intérieur du manoir, je m’étais installé dans un fauteuil comme si l’endroit m’appartenait, tout en regardant Casimilo avec arrogance. L’homme était assis par terre, ligoté.

« Qu’allons-nous faire de toi ? »

J’avais envahi le manoir d’un autre seigneur avec mes forces et je me comportais comme si l’endroit m’appartenait. Alors que je croisais les bras avec arrogance, Casimilo m’avait courageusement supplié. « Je vous offre ma tête. Contentez-vous de cela, s’il vous plaît. »

Debout à côté de ma chaise, Tia regardait froidement Casimilo. Compte tenu de son passé avec les pirates, il ne faisait aucun doute qu’elle méprisait ce soi-disant noble pirate.

« La question ne sera pas résolue aussi facilement », avait-elle déclaré.

Marie, qui se tenait de mon côté, avait également rejeté la proposition de Casimilo.

« Ta tête n’a aucune valeur. Comment oses-tu parler à Lord Liam ? Quel manque de respect ! »

De toute façon, je n’avais que faire de la tête de Casimilo. Bien sûr, j’avais gagné cette bataille. La faute en incombait à Casimilo, qui pensait que lui et son ramassis de barons pouvaient se mesurer à un comte ! Certes, il avait beaucoup plus de terres que moi, mais la différence de développement entre nos territoires était choquante. Qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à se battre contre moi ?

En observant la maison Berkeley, j’étais devenu absolument sûr d’une chose, à savoir l’importance de développer son territoire. Je me demandais pourquoi les forces de la Maison Berkeley, malgré leur nombre et leur nouvel équipement, m’avaient semblé plutôt faibles, et je soupçonnais que cela avait à voir avec l’entraînement de leurs soldats. Prendre des gens vivant dans des conditions médiévales et les jeter dans des capsules d’éducation était certainement un moyen rapide de produire des soldats, mais de telles méthodes bâclées ne pouvaient pas être comparées à une éducation et à un entraînement adéquats.

De même, une société de type médiéval ne m’attirait pas. C’est en partie parce que je n’aimais pas l’esthétique, mais surtout parce qu’il n’y avait pas grand-chose à en tirer. Je suppose que cela valait la peine de venir ici, juste pour me confirmer que même si vous êtes un seigneur maléfique, il est important de laisser votre domaine se développer jusqu’à un certain point.

Casimilo tenta de s’approcher de moi, mais les chevaliers à mes côtés se jetèrent sur lui, lui plaquant la tête au sol. Je le regardai avec un sourire en coin.

« S’il vous plaît ! » gémit-il. « Je vous donnerai notre trésor et tous les biens dont nous disposons ! Alors, s’il vous plaît, permettez au moins à la maison Berkeley de rester. J’ai entendu dire que vous étiez un seigneur miséricordieux, comte. Pour une fois, faites confiance à la maison Berkeley, je vous en conjure. Nous ne vous défierons plus jamais ! En fait, nous pourrions vous être utiles ! »

Pour sauver sa famille, il avait offert ses biens et sa propre tête — quelle belle histoire ! Mais sa proposition irrita Tia.

Elle grogna, « Quelle impudeur ! Nous sommes censés croire à tes promesses après tout ce que tu as fait ? »

Casimilo leva les yeux vers moi et me supplia : « S’il vous plaît ! Épargnez au moins ma famille ! Tout ce que je souhaite, c’est que la maison Berkeley continue d’exister ! »

Eh bien, il offre sa propre vie et tous ses biens. Je pense que je pourrais m’en contenter.

J’avais décidé de pardonner à Casimilo. « Je suppose que c’est logique. Très bien, vous êtes tiré d’affaire. Je ne garderai pas rancune à la Maison Berkeley… »

« Lord Liam ? » s’exclama Marie.

J’avais levé la main pour la faire taire pendant que Casimilo pleurait de joie, croyant être absous de tous ses crimes. Puis, j’avais terminé ma déclaration par la vérité.

« Je vous laisse tranquille, car à quoi servirait de garder rancune à une famille qui n’existe plus ? »

« Qu’est-ce que vous dites ? »

Cette famille s’en était prise à moi avec une fureur sanguinaire juste parce que j’avais tué l’un d’entre eux, Derrick, qui l’avait honnêtement bien mérité. Si je tuais aussi Casimilo, ils n’en seraient que plus frénétiques.

« Je veux que vous regrettiez de vous être opposé à moi. C’est un crime grave pour un simple baron que de défier un comte. »

« Attendez, s’il vous plaît ! »

« Casimilo… Je n’ai pas d’intérêt particulier pour ton domaine, mais je vais quand même m’en servir à partir de maintenant. »

Je n’avais rien à prendre dans le domaine du baron Berkeley, mais son trésor m’intéressait, alors je le prendrais certainement. Le pillage était une seconde nature pour un seigneur du mal, après tout.

J’avais donné des ordres à mes hommes : « Exécutez publiquement toutes les personnes liées à la maison Berkeley devant leurs sujets. Nous devons leur faire comprendre qui est leur nouveau seigneur. »

Eulisia hésita en entendant mon jugement. « Tous ? La coutume veut que ceux qui ne sont pas encore adultes soient déchus de leur statut et envoyés sur une planète frontière. »

« Oh ? C’est la coutume ? »

« Oui. Cela se complique également avec les liens que la famille entretient avec d’autres maisons. Il y a des femmes qui ont épousé des membres de la maison Berkeley. Nous devrions mener une enquête approfondie — . »

Marie l’interrompit : « Ce n’est pas nécessaire. J’ai déjà mené une telle enquête. »

J’étais impressionné par l’initiative qu’elle avait prise. En temps normal, Marie me paraissait inutile, mais lorsqu’elle me surprenait dans des moments comme celui-ci, je ne savais pas quoi penser d’elle.

« Alors, exécutez immédiatement tous ceux qui pourraient être un problème pour nous. Bien sûr, nous devrons en informer l’Empire. »

« Je m’en occupe », déclara Tia avec un sourire, avant que je ne puisse terminer mes instructions. Elle pouvait se révéler très compétente, quand elle ne faisait pas de bêtises.

« D’accord… Vous deux, occupez-vous-en. Je vais retourner sur mon navire et me détendre. La journée a été longue, je suis fatigué. »

 

☆☆☆

 

Après le départ de Liam avec Eulisia, Casimilo baissa la tête. L’homme avait des larmes qui coulaient sur son visage.

« Il est… fatigué de tout ça ? »

C’est comme si le chef de la maison Berkeley était complètement sous l’emprise du comte pendant tout ce temps. Le comte n’avait que faire de tout ce que Casimilo avait construit et n’avait pas hésité le moins du monde à condamner sa famille à mort. Casimilo avait entendu dire que Liam était un seigneur sage et clément, mais la réalité était tout autre.

« À la toute fin, je l’ai mal analysé. »

Il avait construit la maison Berkeley jusqu’à une telle grandeur, et tout cela allait maintenant être détruit par un simple enfant. Casimilo sourit, toujours en pleurs. « Va au diable, sale gosse ! Je t’attendrai là-bas — . »

C’est tout ce qu’il avait pu dire avant que Tia ne lui mette sa botte dans la figure.

« Tu en as assez dit. Je me sens sale de laisser un homme comme toi parler à Lord Liam. »

Tia, qui méprisait les pirates, n’avait pas l’intention de se retenir quand il s’agissait de punir Casimilo. Elle s’était juré au fond de son cœur de lui montrer le véritable enfer de ce monde.

« J’ai préparé une méthode d’exécution spéciale pour toi, alors j’espère que tu vas m’amuser. Et ne t’inquiète pas… J’enverrai le reste de ta famille avec toi bien assez tôt. »

Alors que Tia souriait d’un air sadique, l’un des autres chevaliers s’approcha d’elle. « Chevalier en chef, la réputation de Lord Liam souffrira si nous exécutons aussi les enfants. »

L’expression de Tia se durcit. « Le seigneur Liam m’a démis de mes fonctions de chevalier en chef. Pour l’instant, je ne suis rien de plus que n’importe lequel de ses chevaliers. »

« Hein ? »

« Et ne vous inquiétez pas, les enfants seront envoyés sur des planètes frontières. »

Les conditions de vie sur ces planètes aux confins de l’Empire seraient très dures et les enfants Berkeley mèneraient une vie infernale et appauvrie dont ils n’auraient aucun espoir de s’extirper.

Marie s’avança, saisit Casimilo et le mit debout d’un coup sec. « J’ai plein de choses à te demander, Casimilo. Et si nous parlions un peu avant ton exécution ? »

Les autres chevaliers étaient devenus incertains lorsqu’ils avaient vu Marie commencer à entraîner Casimilo, et ils s’étaient tous tournés vers Tia.

« Est-ce que ça va, Lady Tia ? »

Ils se demandaient si elle allait contester la décision arbitraire de Marie, mais Tia les avait surpris en réagissant différemment de ce à quoi ils s’attendaient.

« Tant qu’elle ne le tue pas, tout va bien. Je suis sûre qu’elle le comprend. »

En temps normal, elles auraient été à la gorge l’une de l’autre pour bien moins que cela, mais maintenant, pour une raison ou une autre, elles ne se disputaient plus du tout. Les autres chevaliers étaient complètement abasourdis par cette évolution.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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