Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 2 – Chapitre 8 – Partie 1

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Chapitre 8 : Trop tard

Partie 1

Le lendemain, le Vicomte Razel se tenait dans la salle des fêtes, révisant certains détails de la célébration. Le chevalier au sang chaud enragé s’était approché de lui.

« Quelle est la signification de ceci, Lord Randolph ? Vous ferez honte à la maison Razel si vous bannissez un de vos élèves de la célébration ! »

Le vicomte Razel avait poussé un soupir. Plusieurs de ses autres subordonnés se tenaient à proximité, ainsi qu’un Peter bandé. Ayant été officiellement fiancé à Katerina, Peter était déjà traité comme un membre de la famille.

« La honte ? », dit Peter. « Pourquoi ne pas lui dire ce qu’il en est, vicomte ? »

Le Vicomte Razel avait dit au chevalier têtu : « Pensez-vous qu’il soit acceptable que des étudiants fassent des ravages dans la maison qui les a gentiment accueillis ? Ce gamin imbécile n’a aucun droit de profiter de notre grand événement. Je ne vais pas gâcher les fiançailles de ma fille avec un autre débordement vulgaire d’un chiot. »

Peter avait fait de même et avait exprimé ses propres plaintes. « Ouais, de toute façon, une personne aussi pauvre ne devrait pas être à une fête importante comme celle-ci. »

Ils avaient continué à énumérer les raisons pour lesquelles Liam devrait être exclu, mais la simple vérité était qu’ils ne pouvaient pas permettre à quelqu’un qui leur avait fait honte d’être présent. La priorité du vicomte Razel était son avenir avec la maison Petack.

« Mettez le jeune Banfield à la porte dès que la fête sera terminée ! » grogna le vicomte. « Je ne veux plus jamais voir son visage. Nous n’aurons plus rien à faire dans cette maison. »

Quand la fête se terminerait, l’entraînement des nobles se terminerait aussi, et ils pourraient rentrer chez eux. Certains d’entre eux ne pouvaient pas partir immédiatement, il était donc d’usage que leur hôte les héberge quelques jours de plus, mais le Vicomte Razel et Peter étaient tellement remontés contre Liam qu’ils ne l’auraient pas toléré.

Le chevalier au sang chaud avait serré les poings de frustration.

Pendant ce temps, Peter avait commencé à trouver des défauts dans les décorations de la salle. « Bref, Vicomte, c’est quoi cette plante à l’air lugubre ? »

Le vicomte Razel ne savait pas trop comment réagir. Après tout, il pensait que la plante — un bonsaï — était un cadeau de la Maison Petack.

« C’est un cadeau de ta famille. Je me suis dit que je devais l’exposer pour l’occasion. »

Cela avait pris Peter au dépourvu. « Hein ? Ce n’est pas possible, je n’oserais pas offrir quelque chose d’aussi laid. Je ne voudrais pas que tu penses que j’ai mauvais goût. »

Le Vicomte Razel porta une paume à son visage, embarrassé. « Il doit alors y avoir eu une sorte de confusion. Si ce n’est pas un cadeau de la maison Petack, je vais m’en débarrasser. Vous là, jetez ça. »

C’était au chevalier au sang chaud de s’occuper du bonsaï.

 

☆☆☆

 

« Vous êtes allé trop loin, Liam, » m’avait dit le chevalier au sang chaud.

« Et c’est ce que je reçois pour ça ? Le vicomte Razel est vraiment mesquin. »

« Allez, vous savez que je sers l’homme. Cependant, je ne vous blâme pas entièrement de le penser. »

Avant que la grande fête ne commence, on m’avait escorté jusqu’à un endroit éloigné de la salle de réunion. C’était un endroit spécial préparé juste pour moi, avec un panier-repas et une boisson disposés sur une table. À la fin de ma période d’entraînement, je recevais mes adieux personnels dans la cour où j’avais passé une grande partie de mon temps libre. À côté de moi était assise une seule autre personne : le chevalier au sang chaud, qui pour une raison inconnue tenait le bonsaï de Brian, les épaules affaissées.

« Je suis désolé pour ça. J’ai fait part de mes objections à Lord Randolph, mais il n’a pas voulu m’écouter. »

« La triste histoire d’un chevalier non apprécié par son seigneur, hein ? Si vous veniez travailler pour moi, je vous accueillerais à bras ouverts. »

Lorsque je lui avais proposé de le recruter, le chevalier au sang chaud avait refusé de la tête et avait ri bruyamment, il avait dû penser que mon invitation était une blague. En fait, j’étais sérieux, donc sa réaction m’avait rendu un peu triste.

« Vous êtes drôle, mais je vais rester ici, j’en ai peur. Je dois beaucoup au Lord Randolph, après tout. »

« Hein, vous me surprenez. Bon, peut-être pas. »

Les gentilshommes comme lui promettaient souvent leur loyauté par sens du devoir, et le vicomte Razel était l’un des nobles les plus scrupuleux… du moins, je le pensais. J’avais commencé à en douter, pour être honnête, mais il était toujours évident que le vicomte et moi étions trop différents pour nous entendre.

« Alors je vais avoir un déjeuner solitaire ici tout seul, hein ? »

« Désolé. En fait, la nourriture et la boisson sont sorties de ma poche. Je me sentais juste trop mal pour vous. »

Eh bien, c’est l’instructeur qui s’est occupé de moi pendant tout ce temps, alors je comprends sa sympathie. De toute façon, je ne suis venu à la Maison Razel que pour l’entraînement, donc je ne vais pas faire un scandale à cause de l’insulte stupide du vicomte.

« Wôw, je suis si heureux, » avais-je dit d’une manière sarcastique.

« Vous n’en avez pas l’air. Vos ordres sont de partir d’ici après avoir mangé ça. Vous avez vraiment tiré la courte paille ici, n’est-ce pas ? »

Il n’y avait aucune raison de se plaindre au chevalier au sang chaud. J’avais aussi eu pitié de sa situation difficile.

« Mon transport est déjà là à m’attendre, donc ce ne sera pas un problème. Mais qu’allez-vous faire avec ça ? »

J’étais curieux de savoir pourquoi il transportait le bonsaï de Brian. Le chevalier au sang chaud avait l’air perplexe.

« Je ne sais pas vraiment, mais il me semble qu’elle a de la valeur. Lord Randolph m’a dit de m’en débarrasser… Je suppose que j’ai été réticent. »

« Ah, oui ? Alors, puis-je l’avoir en souvenir ? »

« Bien sûr, ça ne me dérange pas. Ça m’aide beaucoup, en fait. » Le chevalier au sang chaud m’avait tendu le bonsaï, puis il s’était levé. « Bien… prenez soin de vous. » Sur ce, il était parti.

J’avais pris le bonsaï de Brian et je l’avais étudié. « Vous ne pouvez pas dire ce qu’il vaut, hein ? Ça, c’est sûr. »

J’avais senti la colère bouillonner dans mes tripes. J’avais eu envie de semer le chaos, mais j’avais été rapidement distrait de cette impulsion lorsque Kurt et Eila étaient apparus dans la cour. Ils avaient l’air prêts à partir, pas du tout habillés pour une réunion formelle.

« Te voilà, Liam. »

« Nous te cherchions. »

J’avais posé le bonsaï et leur avais demandé ce qu’ils faisaient ici, étant donné que la fête n’avait même pas encore commencé. C’était étrange qu’ils apparaissent déjà habillés pour partir. « Quoi de neuf, vous deux ? »

Kurt se gratta la joue, l’air plutôt timide. « On a entendu dire que tu t’étais fait virer et on s’est dit qu’on ne serait probablement pas non plus les bienvenus, alors on a décidé de ne pas venir. »

« Si notre chauffeur est là, pourquoi ne pas aller au spatioport ? » suggéra Eila.

Avaient-ils donc tous deux l’intention de quitter le manoir avec moi plutôt que d’assister à la fête ? Notre lien fort en tant que seigneurs du mal bourdonnait dans mon cœur.

« Bien sûr, allons-y. »

 

☆☆☆

 

Alors que Liam et ses amis quittaient le manoir pour se rendre au port spatial…

Les participants étaient entrés dans le lieu de la fête et commençaient à s’amuser. Thomas Henfrey, qui avait été invité, saluait les gens pendant qu’il cherchait Liam. Il pensait que le garçon devait être quelque part dans la salle, mais le marchand avait du mal à le trouver.

« Je ne vois Lord Liam nulle part. »

Au moment où il envisageait de la contacter, Nias de la Septième Fabrique d’Armement apparut devant lui dans son uniforme militaire. « Oh, Mr. Henfrey ! Avez-vous trouvé Lord Liam ? Je l’ai cherché partout, mais je ne l’ai pas vu ! » Nias avait cherché partout aussi, mais elle n’avait pas eu de chance.

« Non, je n’arrive pas à le trouver. Peut-être qu’il ne s’est pas encore montré ? »

Nias semblait sur les nerfs à propos de quelque chose. « Je ne sais pas, il n’est pas vraiment du genre à être en retard. Y a-t-il une raison pour laquelle il n’a pas pu venir, à votre avis ? Ce n’est pas bon… J’espérais que nous parlerions affaires maintenant. »

« Hein ? Vous vouliez parler affaires ici ? Pendant leur fête d’adieu ? »

Thomas ne pouvait pas croire que Nias soit désireuse de lui vendre quelque chose avant même qu’il ait quitté le domaine de la Maison Razel.

Nias avait détourné son regard et avait rigolé maladroitement. « Oh, eh bien, vous savez, je… »

Une voix familière déclara : « Tu cherches juste un endroit pour décharger un vaisseau de classe Forteresse que tu n’as pas pu vendre… C’est bien ça ? »

« E-Eulisia… »

Leur conversation avait été interrompue par nulle autre qu’Eulisia, qui s’était avancée vers eux dans une robe élégante. Elle participait à la fête en tant que représentante de la troisième usine d’armement.

« J’ai entendu les rumeurs, tu sais. Tu as une classe de forteresse sur les bras, sans propriétaire. Tu es venue jusqu’ici parce que la seule chose que tu puisses faire est de demander au Seigneur Liam de l’acheter, n’est-ce pas ? » Eulisia souriait, mais chacun de ses mots dirigés vers Nias était une épine.

« O-oh, comme si tu n’étais pas là pour les affaires ! Et qu’est-ce que tu portes là ? »

« Je suis juste habillée pour fêter la fin de l’entraînement du comte. »

« Tu t’abaisses toujours immédiatement à la séduction ! Je sais que tu espères aussi lui vendre quelque chose ! » Le ton de Nias était désespéré, mais Eulisia avait gardé son sang-froid.

« Je n’essaierais jamais de lui faire signer un contrat un jour comme aujourd’hui. En fait, la famille de Liam va venir le chercher aujourd’hui dans le superdreadnought que nous avons construit pour lui. Nous avons aussi livré d’autres nouveaux modèles. Je suis ici aujourd’hui pour le remercier de ses achats. Bien sûr, si nous finissons par parler affaires à la suite de cela, je ne m’y opposerai pas. »

Thomas avait l’impression de pouvoir presque voir des étincelles voler entre les deux femmes. Elles se disputaient avec des sourires glacés, leur rivalité en tant que représentantes d’usine d’armement et en tant que femmes étant pleinement affichée. Thomas détourna les yeux de ce spectacle embarrassant. Lord Liam est bien occupé avec ces dames, n’est-ce pas ? Mais vraiment, où est-il ? J’aimerais bien le voir.

Il n’y avait pas que ces trois-là qui ressentaient cela. De nombreuses personnes avaient assisté à la fête juste pour avoir l’occasion de rencontrer Liam. Tous ceux qui l’avaient cherché avaient été déconcertés par son absence, sans succès dans leurs tentatives de le trouver.

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