J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 152 – Partie 1

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Chapitre 152 : Confrontation avec le roi de Teslov

Partie 1

[Point de vue d’Ayuseya]

Les portes de la salle du trône du royaume de Teslov étaient les mêmes qu’il y a des milliers d’années, lorsque le célèbre empereur Dragon régnait sur ces terres. L’arcade était faite d’or pur enchanté par la magie pour rester solide et immuable au fil des ans. Les portes étaient décorées d’une impressionnante et assez grande image sculptée de l’empereur draconien qui avait mené l’empire Teslov à la ruine. Peut-être parce qu’elle avait encore une valeur historique ou artistique, aucun précédent souverain n’avait osé la retirer.

Je croyais que la principale raison de conserver le souvenir d’un tyran était le fait que certains des nobles draconiens âgés s’accrochaient encore aux désirs des anciennes époques et croyaient que la vraie prospérité viendrait en suivant la volonté de l’empereur. C’était une façon de les apaiser.

L’œuvre, bien qu’ancienne, était néanmoins impressionnante, et on pouvait presque sentir les innombrables heures que les artistes avaient passées à réaliser ces sculptures. À l’époque, les moyens par lesquels ils pouvaient créer quelque chose d’étonnant étaient aussi bien développés que ceux d’aujourd’hui, faisant de toute forme d’art détaillé une corvée atrocement douloureuse. Certains artistes avaient même passé d’innombrables années d’affilée pour une seule peinture ou sculpture.

Il fut un temps où le Palais des Pleyades était entièrement recouvert d’œuvres d’art d’innombrables artistes de tout le continent. Ce n’était pas comme si l’ancien empereur avait un sens particulier de l’art, non, il s’agissait d’objets de vanité avec lesquels il présentait sa fortune et son pouvoir aux petits nobles qui étaient alors plus que disposés à faire ce qu’il voulait. Avec le temps, cependant, beaucoup de ces objets d’art avaient été soit détruits, soit vendus, soit renvoyés à leurs propriétaires légitimes s’ils avaient été pillés à une famille royale ou noble étrangère.

J’avais été laissée debout devant ces portes, tandis que l’escorte de Suprêmes formait deux rangées, une à ma gauche et une à ma droite. Ils se tenaient au garde-à-vous, comme l’exigeaient les règles de l’étiquette. L’invité se présentait ensuite seul à Sa Majesté. S’il y avait plusieurs invités, ils entraient un par un avec un décalage d’une minute maximum entre eux. Cela permettait à Sa Majesté de ne pas confondre accidentellement l’un des invités avec quelqu’un d’autre. Cette méthode était surtout appliquée lorsque des dignitaires étrangers venaient en visite ou souhaitaient participer à une conférence importante.

Une fois à l’intérieur, la Garde royale saluait et plaçait sa paume ouverte sur le pommeau de son épée gainée. Ceci était fait pour montrer qu’ils étaient prêts à attaquer, mais en même temps, ils gardaient une apparence paisible jusqu’à ce qu’un ordre soit donné ou qu’il y ait un danger indéniable pour la couronne. Le roi avait un confident à sa gauche, qui écoutait ses paroles et les prononçait à voix haute devant les invités. À sa droite se trouvait le Premier ministre ou le Grand Conseiller, l’un ou l’autre pouvant faire ce travail, mais il était très rare que les deux individus soient présents. Ces personnes devaient ensuite faire rapport au Conseil des sages une fois la réunion terminée.

Ce que je vivais en ce moment était la façon habituelle de recevoir un invité étranger.

En attendant que les portes s’ouvrent, la seule chose à laquelle je pouvais penser était le temps passé avec Illsyore. Mes mains étaient tenues devant moi, formant un angle parfait de 90 degrés entre mes doigts pointés, presque comme si je déclarais que mon ventre était hors limites. C’était la position dans laquelle une femme noble mariée se présentait devant le roi. Si j’étais encore une jeune fille, j’aurais alors tenu mes mains dans le dos, le dos des paumes appuyant sur ma colonne vertébrale, pour montrer que mon ventre n’était toujours pas réclamé.

Malheureusement, ce ventre n’avait pas encore reçu la semence fertile de mon mari, mais vu le stress et les efforts physiques auxquels j’avais soumis mon corps jusqu’à présent, c’était une bonne chose que je ne sois pas enceinte.

Sur Illsyorea, lorsque j’avais demandé à Illsy de me bénir avec un enfant avant mon départ pour Teslov, il avait pensé sérieusement à mon état et m’avait ensuite demandé si je m’attendais à ce que ce voyage soit exempt de stress et de problèmes. Même si j’aurais voulu dire « Non » à l’époque, la vérité était que je n’avais aucune idée du genre de problèmes qui m’attendaient ici. Il était clair que ce pays ne faisait rien de bon, mais on ne savait pas ce qu’ils avaient prévu une fois que j’aurais mis les pieds sur leur sol.

Quand Shanteya et Nanya étaient tombées enceintes, nous nous étions toutes occupées d’elles, les aidant à accoucher en toute sécurité. En tant qu’épouses d’un donjon, nous savions que nous aurions toujours à donner naissance à des jumeaux, l’un donjon et l’autre, un demi-donjon. Cela signifiait que nous devions consacrer beaucoup plus d’énergie à cette grossesse qu’à une grossesse normale. Le programme « deviens un Super Suprême » nous avait beaucoup aidées, mais nous étions toutes bien conscientes que si nous avions été de Rang Maitre, cette grossesse aurait pu facilement nous clouer au lit.

S’il y avait la moindre chance de faire une fausse couche, je ne voulais pas prendre ce risque. Aucune d’entre nous ne le voulait. C’était bien trop terrible pour y penser. Alors, quand Illsy m’avait fait part de cette possibilité, j’avais accepté sa décision de reporter ma grossesse à mon retour chez nous. Il était normal qu’un homme aille à la guerre après avoir couché avec sa femme, mais l’inverse était un peu dangereux.

Rétrospectivement, je m’étais trouvée extrêmement heureuse d’avoir Illsy qui s’inquiétait ainsi pour moi, alors que ni ma mère ni ma grand-mère n’avaient eu cette chance. Ma famille, d’après ce que j’avais vu et lu jusqu’à présent, ne connaissait pas le concept d’amour parental. Enfants, les Pleyades ne vivaient que quelques années avec l’un de leurs parents, puis ils étaient formés pour devenir les princes et princesses parfaits qu’il fallait présenter au monde extérieur.

En y réfléchissant, à l’époque, quand j’avais demandé à Illsy de me bénir avec un enfant, je ne pensais pas à vouloir rencontrer la progéniture de notre amour, mais plutôt parce que je ressentais une sorte d’urgence intérieure. Jusqu’à présent, ma famille était née avec ce sentiment, ce désir de donner naissance à la prochaine génération le plus rapidement possible sans penser aux conséquences. C’était une idée tordue, mais une partie de cette idée me trottait encore dans la tête.

Ce que je voulais vraiment, c’était de donner un jour naissance à l’enfant qui représentait l’incarnation de l’amour qu’Illsy et moi partagions ensemble. Je voulais me sentir bénie, tout comme Shanteya et Nanya, et non pas soulagée d’avoir rayé une autre tâche de ma liste de choses à faire.

Celui qui m’avait invitée dans la salle du trône aujourd’hui était quelqu’un qui vivait avec cette idée fausse que l’accouchement était une vérité absolue dans ce pays. Selon lui et selon tous les habitants de ce palais, je n’étais pas censée être bénie par un enfant, j’étais censée être chargée du « noble » devoir de donner naissance à autant d’enfants que possible avant que la malédiction ne prenne le dessus et mette fin à ma vie pathétique.

Dommage pour tout le monde dans ce palais, mais je n’avais pas l’intention de revenir un jour à cette mentalité de malade.

Lorsque les grandes portes s’étaient ouvertes, il était enfin temps pour moi de pénétrer dans la salle du trône. Lors de mon premier pas à l’intérieur, les gardes royaux avaient placé leur paume sur le pommeau de leur épée gainée et au prochain pas, le Confident m’avait présentée.

« Voici la Princesse des Pleyades Ayuseya Drekar ! Draconienne au sang royal coulant dans ses veines, une vraie noble du royaume de Teslov ! Voici la princesse Ayuseya Drekar Pleyades, la future épouse de Sa Majesté le Roi Brayden Pleyades ! Confirmez-vous que c’est la vérité absolue déclarée maintenant devant les dieux qui nous ont placés sur ce monde ? » demanda-t-il comme s’il était tout à fait sûr que je répondrais par un signe de tête.

« Hm ? » Je lui avais montré un sourire et puis, tout en continuant à avancer, je lui avais répondu d’une voix calme. « Non. »

Le Confident avait été à court de mots, mais il n’avait pas le droit d’exprimer son incrédulité, car tout ce qui sortait de sa bouche pouvait être interprété comme les paroles du Roi.

Sa Majesté lui avait fait un signe, puis lui avait murmuré quelque chose à l’oreille.

D’après ce que j’avais pu voir, c’était un jeune garçon de 20 ans maximum, avec des écailles noires et dorées sur le corps et un regard perçant. Il dégageait une aura de sagesse qui dépassait son âge, mais aussi de confiance en lui. Le jeune enfant que je connaissais comme un frère n’était nulle part dans cet étranger qui se tenait devant moi sur le trône du royaume de Teslov. En termes de personnalité, l’air qu’il dégageait, le regard qu’il portait, les mots qu’il prononçait, son comportement général et même son physique semblaient différents du Brayden que j’avais reconnu comme mon frère. Peut-être que ce draconien qui se tenait devant moi était en fait un individu totalement différent, mais je n’avais pas le droit de faire une affirmation aussi absurde à ce moment-là.

J’étais partie pendant de nombreuses années et mes interactions avec mon petit frère n’avaient pas toujours été aussi profondes qu’avec ma sœur, Vellezya.

Comme tout autre roi, il portait une couronne dorée et un manteau luxueux décoré de velours rouge, de fourrure blanche et de pierres précieuses de toutes sortes et de toutes les couleurs. C’était vraiment un accoutrement somptueux. Le Confident et le Premier ministre étaient également très bien habillés. Une seule de leurs robes aurait pu nourrir les bidonvilles de cette ville pendant un mois entier. Les gardes royaux qui nous entouraient portaient tous une armure qui devait dégager un air intimidant et royal. Ils n’étaient pas seulement jolis, ils étaient aussi enchantés par certains des puissants et célèbres mages de ce royaume. Ces armes étaient censées résister avec une grande facilité à l’armure magique d’un rang Empereur, tandis que leurs armures pouvaient résister à de multiples coups d’un divin. Seuls les vêtements du roi possédaient les enchantements spéciaux nécessaires pour survivre aux multiples attaques d’un Divin.

Ils pâlissaient par rapport aux vêtements enchantés d’Illsy, mais ils pouvaient très certainement être considérés comme les plus chers et les plus puissants à l’intérieur du royaume de Teslov.

« Princesse Ayuseya, ne soyez pas stupide. Vous vous tenez devant moi comme une fiancée égarée de retour. Comment ces mots pourraient-ils être autre chose que la vérité absolue ? » Brayden déclara d’un ton ferme et froid sans montrer le moindre changement dans son expression, pas même un froncement de sourcils ou un soulèvement de sourcils.

Alors, ils vont jouer les imbéciles dans cette affaire ? Très bien, voyons ce que cela vous apporte. J’avais réfléchi et puis, avec un simple sourire sur les lèvres, je lui avais répondu. « Stupide ? Je m’excuse, Votre Majesté, mais je ne comprends pas. »

« Qu’y a-t-il à comprendre ? Devenir ma femme est un bénéfice divin pour quelqu’un comme vous ! Une bénédiction, je dirais, accordée sur vous par les dieux ! Depuis les temps anciens, il a été prédit que la femme du meilleur roi serait celle qui aurait la force de survivre le plus longtemps à notre malédiction ! » avait-il déclaré.

« Votre Majesté, ce n’est rien d’autre qu’une stupide superstition. Elle ne représente pas les affaires politiques actuelles de ce pays, et elle ne l’affecte même pas de quelque manière que ce soit, ni au niveau politique, économique ou militaire, » j’avais essayé de l’expliquer, tout en mettant l’accent sur ces derniers mots.

« Comme c’est idiot… Vous ne pouvez pas penser à nier la voix des anciens, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

Mes mots auraient tout aussi bien pu passer par une de ses oreilles et sortir par l’autre sans même toucher le ver gribouillé entre ses oreilles, qu’il appelle un cerveau. Je m’étais moquée de lui dans mon esprit, mais je ne l’avais pas laissé transparaître sur mon visage.

Une femme draconienne normale se serait ratatinée de peur à la seule pensée d’offenser le Conseil des Anciens, mais je n’étais pas quelqu’un comme ça. Pour moi, ces vieux fossiles ne signifiaient rien. Mon affiliation avec Teslov s’était arrêtée à Vellezya et à mon neveu et n’était pas allée plus loin.

« Votre Majesté, je vous demande pardon, mais vous ne pouvez pas demander à une femme de vous épouser alors qu’elle est l'épouse d’un autre homme, » je le lui avais poliment rappelé.

« Quoi ? Quand est-ce que cela s’est passé ? Montrez la preuve ! » déclara le Confiant alors que le Roi montrait un froncement de sourcils irrité.

J’avais levé la main pour lui montrer l’anneau d’or autour de mon doigt. Après qu’Illsy eut absorbé les ténèbres et dégagé son esprit intérieur de leur corruption, nos alliances étaient passées du noir à l’or. Elles étaient de nature magique, donc je ne pouvais pas les enlever même si je le voulais, enfin, pas comme si je le ferais un jour.

« Permettez-moi de vous corriger, Votre Majesté. Mon nom officiel est Ayuseya Drekar Deus. Le nom des Pleyades n’est pas un nom qui me représente ou qui me lie de quelque manière que ce soit. Je suis venue dans ce royaume simplement en tant que représentante d’Illsyorea et pour vous informer personnellement de ce détail politique important, car il semble que vous ne vouliez pas croire votre propre messager, » lui avais-je dit.

« De penser cela… comme c’est idiot… » Brayden avait parlé assez fort pour que je l’entende. Il s’était alors penché en arrière sur sa chaise et avait poussé un profond soupir. « Êtes-vous consciente de ce que votre trahison implique ? » demanda-t-il.

« Il n’y a pas de trahison ici, Votre Majesté. Je n’ai enfreint aucune règle et aucune loi du royaume de Teslov en devenant la femme d’Illsyore, » je lui avais fait un sourire.

« Osez-vous me répondre ? » demanda-t-il en me regardant fixement.

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.
    Wouah, ils veulent mettre en colère Illsyore et même le dieu de la guerre qui leurs à donner le nom de Deus, pour faire simple ils sont foutus !

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