J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 151 – Partie 1

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Chapitre 151 : Réunion de famille

Partie 1

[Point de vue de Nanya]

Alors que je me dirigeais vers le Palais Demonarkiar, en marchant d’un pas lent sur la route principale, j’avais essayé de repasser dans mon esprit les mots que je souhaitais partager avec mes parents une fois que j’aurais eu la chance de leur parler. C’était un peu gênant d’aller vers eux et de leur dire qu’ils étaient grands-parents, ce n’était probablement pas quelque chose d’inhabituel non plus compte tenu du fait que je n’étais plus le plus jeune de leurs enfants.

En ce moment, il était tard dans la soirée, proche de la fin de la plupart des audiences avec la Reine, mais bien que je n’ai aucun espoir de la voir aujourd’hui, j’avais l’intention d’en programmer au moins une pour demain. Qu’elle veuille me voir ou non restait à voir, mais ma présence au sein du palais où j’étais née allait se faire connaître.

Mon premier obstacle, cependant, n’avait pas été d’obtenir une audience, mais de pénétrer dans l’enceinte du palais. Comme j’étais, en ce moment-là, les gardes ne me connaissaient pas du tout. Pour eux, je n’étais qu’une étrangère, un moins que rien, quelqu’un qui ne ressemblait pas du tout à la princesse perdue depuis longtemps. Non seulement j’étais maintenant beaucoup plus puissante, mais même en ce qui concerne l’aspect pur, j’avais beaucoup changé.

Faible et frêle n’étaient plus des mots pour me décrire.

Mais il fallait quand même que je passe les nombreux gardes aux portes. Avec un regard strict et impitoyable, ils essayaient d’apparaître comme intimidants, dominateurs, bien plus puissants que moi, mais ces regards ressemblaient à ceux d’une fourmi qui fixerait un Léviathan. Pour être honnête, il y avait une partie de moi qui se demandait pourquoi je me donnais la peine de passer par toutes ces formalités alors que j’étais assez puissante pour faire s’agenouiller devant moi n’importe quel idiot de demio ici ?

La réponse à cette question était assez simple pour le dire franchement. C’était bien trop gênant de traiter les conséquences. Je ne voulais pas que tout le Continent des Démons se batte contre moi, je voulais qu’ils nous voient au moins comme un pouvoir politique neutre quand il s’agissait de moi ou d’Illsyorea.

Après m’être arrêtée juste devant les portes, il était clair que mes intentions étaient d’entrer. Ainsi, la première chose que les gardes avaient demandée était mon nom, puis mes intentions et si j’avais une invitation pour ce lieu. Si j’en avais une, je devais indiquer le nom et le titre du démon ou de la démone qui l’avait signé.

C’était des questions normales, pour un roturier, auxquelles je n’hésitais pas à répondre, mais à partir de ce moment, l’agitation allait commencer parce que j’étais, après tout, la princesse perdue depuis plus de 100 ans.

« Je m’appelle Nanya Demonarkiar la 2e Deus, princesse de cet empire démoniaque, épouse d’Illsyore Deus et représentante politique d’Illsyorea ! Je suis la fille de la reine Akardia Demonarkiar ! » avais-je déclaré.

Immédiatement, des murmures s’étaient répandus parmi les gardes alors qu’ils se demandaient si je devais ou non être autorisée à franchir les portes.

Un moment avait passé et aucune réponse n’avait été donnée. J’avais attendu patiemment qu’ils fassent le premier pas, puis, lorsque près d’une demi-heure s’était écoulée depuis que j’avais révélé qui j’étais, un seul garde démon s’était avancé pour me saluer.

« Nous pensons que vous mentez, » avait-il dit.

En le regardant de plus près, je lui avais demandé. « Pourquoi donc ? »

« J’ai rencontré la princesse quand elle était jeune, et vous ne lui ressemblez en rien ! » déclare-t-il, puis il enfonça le bas de sa hallebarde dans le sol, en essayant de paraître intimidant et effrayant.

« Je ne me souviens pas de vous, et je crois certainement que les enfants grandissent avec les années, » je m’étais moquée de lui.

Mes paroles semblaient l’avoir mis en colère parce qu’il me regardait maintenant en louchant et qu’on pouvait voir une veine pulsatile sur son front.

« Alors comment voulez-vous me prouver, à moi, Ballador Horros, que vous dites la vérité ? » demanda-t-il.

« Plus de cent ans ont passé depuis mon départ, et j’ai changé à plus d’un titre, mais surtout, je sais que ce palais n’a guère changé depuis mille ans. D’ici, je peux voir la fenêtre de la chambre de ma mère et de l’autre côté, la fenêtre de mon ancienne chambre. Mes frères et sœurs avaient des chambres aux étages supérieurs ou inférieurs, et pour une raison inconnue, j’étais la seule à pouvoir rester au même étage que ma mère. » J’avais répondu en regardant les emplacements respectifs.

Ballador Horros ressemblait à un démon avec honneur. Avant de me considérer comme un menteur potentiel, il s’était retourné et s’était confié à ses collègues gardes. Les plus âgés lui avaient dit quelque chose tandis que le plus jeune semblait secouer la tête. Ils se demandaient probablement si je disais la vérité ou non.

« Alors ? » leur avais-je demandé et je leur avais ensuite montré un sourire. « Allez-vous me laisser passer ou non ? »

La tension et le temps qu’il lui avait fallu pour réfléchir à sa décision lui avaient paru un peu trop longs, mais finalement, il avait fait un signe de tête approbateur, puis il s’était écarté.

Tous les gardes m’avaient permis d’entrer, surprenant certains des démons qui observaient l’agitation. Après tout, j’étais arrivée au Palais Demonarkiar sans être escortée par quelqu’un ou en me présentant comme un demio pompeux avec une lignée pouvant atteindre les cieux. Je n’étais pas non plus un officiel et mon apparence n’était pas différente de celle d’un brave.

Le fait est que je ne faisais pas irruption sans être invitée au Palais, je rentrais chez moi. Comme tous mes autres frères et sœurs de la famille royale, je croyais avoir le droit d’être ici. J’avais le droit de saluer ma propre mère et mon propre père et de leur faire connaître les jeunes vies que j’avais créées. C’était mon droit en tant que membre de leur famille, et si quelqu’un essayait de se mettre en travers de mon chemin, eh bien… ils pouvaient transmettre leurs plaintes à mes poings.

Dès que vous aviez franchi les portes, vous alliez découvrir les jardins qui servaient à embellir le palais. Il y avait des fleurs qui avaient été soigneusement plantées afin de générer certains modèles lorsqu’elles fleurissaient au printemps. Elles affichaient une incroyable beauté qui captivait vos yeux et pouvait vous aider à calmer votre esprit.

Je n’étais pas pressée d’arriver au Palais, alors je m’étais arrêtée pour admirer les jolies fleurs. Agenouillée à côté d’elles, j’avais doucement touché leurs pétales colorés et j’avais fermé les yeux, laissant les souvenirs de mon passé me revenir.

Je m’étais bien souvenue de ces jardins dans ma jeunesse parce que j’étais toujours cette petite enfant énergique qui aimait jouer parmi les fleurs et les abeilles. L’odeur ici était absolument fascinante, voire enivrante. Et même s’il y avait ici des fleurs qui étaient assez dangereuses à cause du poison qu’elles contenaient, personne n’était assez fou pour essayer de les utiliser, bien qu’en théorie, la plupart des humains des continents scellés puissent facilement en être la proie. Peut-être même certains de ces démons plus faibles le pourraient-ils aussi.

Ce qui était drôle, c’est que personne ne savait vraiment qui avait planté ces fleurs année après année, mais une nuit, j’avais réussi à capturer le coupable en question. Je n’avais que quatre ans à l’époque, alors je m’étais faufilée hors de ma chambre et j’étais venue ici. C’est alors que j’avais vu ma mère, la reine de cet empire démoniaque, à genoux, les mains enfouies dans la terre jusqu’aux coudes, plantant des fleurs, une à la fois selon un dessin qu’elle gardait à côté d’elle.

Le jardinier secret du palais n’était autre que la reine qui régnait sur lui. Mais à cette époque, comme la petite fille innocente que j’étais, j’avais essayé de me faufiler derrière ma mère et de lui faire peur. À l’époque, je croyais être assez furtive pour qu’elle ne me remarque pas, et quand j’avais cru pouvoir l’attaquer, je m’étais jetée sur sa queue. Ma mère avait fait semblant d’avoir été attrapée par sa petite fille stupide. J’étais heureuse et je riais, pensant que j’avais gagné contre la Reine, mais elle ne le faisait que pour me divertir.

« Ma mère était douce et gentille à l’époque, peut-être était-elle triste que je ne réponde pas à ses attentes ? » m’étais-je demandé, en sortant le morceau de tissu qui était autrefois le sceau du ruban sur ma queue.

Ma mère me l’avait donné en cadeau pour que je puisse passer inaperçue sur les terres humaines et aussi passer à travers le sceau qui entourait les trois continents, bien que, même à l’époque, j’étais bien trop faible pour que le sceau puisse agir sur moi. En vérité, plutôt que de me protéger, il ne m’avait apporté que des problèmes. Sorone, Allasn et Thorya, les trois continents étaient remplis de gens qui regardaient de haut une jeune et faible démone comme moi.

S’il est vrai que beaucoup de démons et de demi-démons faibles avaient réussi à s’enfuir du continent des démons, aucun d’entre eux n’était aussi puissant ou sinon les continents scellés auraient déjà été conquis par leurs semblables. Pour ma part, j’avais fait de mon mieux pour avoir une relation amicale avec eux.

J’étais plutôt étonnamment amicale pour un individu avec le sang d’Akardia ? C’est peut-être la partie de moi qui était gentille ? Je ne pouvais pas le dire et pour être honnête je ne m’en souciais pas vraiment.

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