Chapitre 65 : La bataille dans la forêt
Partie 2
[Point de vue d’Illsyore]
« Est-elle maintenant partie ? » avais-je demandé. Puis j’avais jeté un coup d’œil en sortant la tête hors d’un buisson.
« Nya… Je ne sais pas ? » répondit Tamara.
« Pourquoi nous cachons-nous ? » demanda Nanya qui me regardait en tenant deux branches cassées au-dessus de sa tête.
« Je ne sais pas, mais j’ai le sentiment qu’elle est une mauvaise nouvelle pour nous, » j’avais répondu et j’avais plissé les yeux pour voir si je pouvais voir le mystérieux char d’assaut sur pattes.
« Tu sais, Illsy, pour un Seigneur du Donjon, tes capacités à te cacher sont terribles, mais pas autant qu’elle…, » me déclara Shanteya d’en haut.
Elle était naturellement un génie pour se cacher. Aucun d’entre nous ne pouvait la voir et, par conséquent, j’avais été privé de la possibilité de jeter un coup d’œil sous sa jupe.
« Pourquoi ai-je dû grimper à un arbre !? » Ayuseya s’était plainte alors qu’elle était pendue pour sa chère vie au sommet d’un arbre voisin.
Les branches la cachaient bien, mais la retenaient à peine là-haut. De tous les arbres qu’elle avait pu trouver, elle avait sauté sur le plus fin de tous. Malheureusement, il n’y avait qu’un seul gros buisson par ici, et nous l’utilisions. Quant à savoir pourquoi je n’avais pas juste construit un trou sous nous… euh… j’avais eu un retard cérébral.
« Nyahahaha ! C’est drôle ! » Nanya ria en montrant du doigt la draconienne.
« Mais, euh ! » elle avait fait la moue.
« Taisez-vous, vous tous ! Je crois que je la vois ! » avais-je dit. Dès que j’avais aperçu son bouclier brillant, je m’étais mis à l’abri.
☆☆☆
[Point de vue de Zoreya]
Où sont-ils ? Je les ai certainement vus entrer dans cette forêt… Est-ce qu’ils m’ont repérée et ont essayé de se cacher de moi ? En cherchant le groupe du Seigneur du Donjon, je m’étais dit cela.
« Non, c’est impossible…, » j’avais secoué la tête dans le déni.
J’avais assez confiance en mes talents de dissimulation.
En m’arrêtant près d’un grand buisson, j’avais appuyé mon bouclier dessus et je m’étais assise.
« Omph ! » un bruit étrange avait été entendu venant de derrière moi.
J’avais cligné des yeux emplis de surprise et je m’étais retournée. Il n’y avait rien là-bas.
« Hm ? » Je m’étais levée et j’avais repris mon bouclier.
Il ne semblait pas y avoir de problème, alors je l’avais laissé retomber dans le buisson.
Dong !
Quand il avait heurté le sol, ou peut-être que c’était un rocher, cela avait fait un bruit étrange. J’avais plissé mon front et regardé mon bouclier. En appuyant dessus, j’avais vérifié qu’il était stable, puis je m’étais assise dessus.
« Argh…, » avait gémi le buisson.
Peut-être que j’écrase un peu trop le buisson ? Mais je ne suis pas si grosse que ça ! J’espère que ça ne va pas se casser…, avais-je pensé en regardant le bouclier.
En soupirant, j’avais commencé à me demander où ils avaient pu se cacher. J’étais certaine qu’ils étaient dans le coin, mais je ne savais pas où.
« Ont-ils trouvé une grotte ou un trou ? » J’avais réfléchi à voix haute et j’avais poussé un soupir. « Je n’aurais pas dû les perdre de vue ! Comment pourrais-je les retrouver ? » Je m’étais moi-même grondée.
J’avais ramassé un rocher près d’ici et je l’avais jeté dans un arbre voisin. Il avait rebondi et s’était envolé dans le buisson derrière moi.
Dong !
« Hein ? » J’avais été surprise par le son.
C’était vraiment un buisson étrange.
En essayant de savoir où ils étaient, j’avais entendu un craquement devant et une branche était tombée par terre.
Surprise, j’avais sauté de mon bouclier et j’avais dégainé mon épée.
« Hein ? » avais-je dit, surprise.
Un autre craquement avait été entendu, et une autre branche était tombée. Plusieurs craquements avaient suivi et puis j’avais vu la femme rousse draconienne glisser le long de l’écorce d’un arbre. Quand elle avait touché le sol, elle tenait encore ses bras autour de lui. L’arbre s’était transformé en un poteau.
« Bonjour ! Belle journée, n’est-ce pas ? » dit-elle avec un sourire forcé.
« Vous… Vous êtes la compagne du Seigneur du Donjon, n’est-ce pas ? » lui demandai-je en plissant des yeux.
« Je suppose que notre couverture est grillée. Bien jouer, Ayuseya ! » la voix d’une femme avait été entendue de ma gauche, et quand j’avais tourné la tête, j’avais vu la femme blonde qui sortait.
« Nya ! » la nekatare avait sauté de ma droite, atterrissant à côté de la draconienne.
Hein ? Ils étaient là tout le temps !? Pensais-je alors que je les regardais, surprise.
« Ne m’accuse pas ! Pourquoi m’as-tu fait grimper à un arbre !? Les dragons ne grimpent pas aux arbres, » se plaignait la femme draconienne qui avait fini par lâcher prise.
« Avec ta force monstrueuse, pourquoi ne pouvais-tu pas y rester ? » l’interrogea la blonde.
« Euh… » elle avait baissé les yeux.
« Où est le Seigneur du Donjon ? » demandai-je en baissant mon épée.
« Tu te tiens sur lui ! » cria quelqu’un sous mes pieds.
« KYAAA ! » J’avais crié et sauté, emportant mon bouclier avec moi.
« Kya ? FRANCHEMENT ? » déclara le Seigneur du Donjon en sortant du buisson en se frottant la tête. « D’abord, tu déposes ce bouclier sur ma tête, pas une fois, mais DEUX fois ! Tu t’assois sur moi, puis tu me frappes avec une pierre, et enfin, tu SAUTES sur ton bouclier avec moi en dessous, et c’est toi qui as l’air surprise ! »
C’était un grand homme vêtu de vêtements bizarres et d’une cagoule qui cachait ses cheveux verts.
« Je ne savais pas que vous étiez là ! Je m’excuse ! » avais-je dit. Puis j’avais vite baissé la tête. « Attendez… Pourquoi est-ce que je m’excuse auprès d’un Seigneur du Donjon ? » avais-je dit. Et ensuite, j’avais levé mon bouclier et mon épée, entrant dans une position de combat.
« Maintenant, je comprends pourquoi tu as dit que tu avais un pressentiment bizarre à son sujet. Elle est folle ! » déclara la blonde en plissant les sourcils.
« Je suis saine d’esprit, et je m’appelle Zoreya Eleanor Alttoros ! Je suis l’apôtre de Melkuth et le meilleur Croisé de son Ordre ! » m’étais-je annoncé.
« Je vois. Je vois…, » acquiesça le Seigneur du Donjon.
☆☆☆
[Point de vue d’Illsyore]
Ne sous-estimez jamais le poids d’une femme entièrement couverte d’une armure qui laisse tomber un bouclier de la taille d’une porte sur votre tête !
J’avais appris cette leçon à la dure. Mais grâce à ça, en baissant un peu mon armure magique pour qu’elle ne me détecte pas, j’avais pu sentir toute la force émoussée de ses « attaques ». Je me demandais si j’avais bien entendu ou si elle se moquait de moi.
Non seulement elle ne savait pas que j’étais là, mais elle était une idiote quand il s’agissait de se cacher et de chercher !
Malgré tout, la chose la plus hallucinante et la plus insensée qu’elle puisse dire s’était échappée de ses jolies lèvres.
« Excuse-moi… quel est ton nom, déjà ? » demandai-je avec un petit sourire.
« Zoreya Eleanor Alttoros ! Et je sais très bien que vous êtes un pervers sans vergogne qui trompe les femmes, » avait-elle déclaré à nouveau en me regardant fixement.
J’avais failli tomber au sol.
« Je ne suis pas un pervers qui trompe les femmes ! » Je lui avais répondu en criant.
« C’est vrai ! Mais tu as adoré notre façon de jouer hier soir… Ces mouvements me rendaient folle ! » Nanya plaisanta et exagéra au-delà de ce qui était nécessaire.
« Illsy n’a jamais trompé une femme… Bien que…, » Ayuseya me regardait avec des yeux inquiets.
« Le maître joue-t-il des tours aux femmes ? Je devrais cacher ma queue ! » dit Tamara en se cachant derrière Ayuseya.
« Ne t’inquiète pas, on te protégera du pervers qui enlève les culottes, » déclara Nanya en caressant le chat.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? Vous vous liguez toutes contre moi !? » avais-je crié.
« Vous voyez ! Je savais que vous étiez un pervers ! » déclara la mystérieuse femme en pointant son épée vers moi.
« C’était une blague ! Une blague ! Attends… qui es-tu, non tu m’as déjà dit ton nom. POURQUOI me poursuis-tu ? » avais-je demandé en la pointant du doigt.
« Peut-être qu’il est allé dans notre dos et qu’il l’a fécondée en secret, » demanda Ayuseya en regardant Nanya avec inquiétude.
« J’ai pitié d’elle, nous avons vraiment un mari si froid, » la démone ricana, et la draconienne suivait son exemple.
« Argh… vous deux, » j’avais baissé la tête.
En regardant la femme en armure, je l’avais vue rougir si fort que le bout de ses oreilles était devenu complètement rouge.
« Je… Je suis apôtre ! Aucun homme n’a jamais posé ses sales mains sur moi ! Surtout un sale et éhonté Seigneur du Donjon qui trompe les femmes pour en faire ses épouses ! » me cria-t-elle à l’oreille.
« Quoi ? Hé ! » Je lui avais répondu en criant.
Cette femme était trop folle, elle disait toutes sortes de bêtises. Avait-elle été endommagée à la tête ?
« En laissant de côté mon idiot de mari, vous avez dit que vous vous appeliez Zoreya Eleanor Alttoros, c’est ça ? Pourquoi êtes-vous après nous ? Parlez ou sinon nous vous ferons parler… de… différentes façons, » déclara Nanya. Puis elle se lécha les lèvres à la fin, regardant la femme avec un regard dans les yeux qui dénotaient une faim sexuelle.
Sentant sa chasteté en danger, la femme en armure avait sauté en arrière et avait pointé son épée sur Nanya.
« Hehe ! » ricana la démone.
« J’ai entendu dire qu’Illsyore a battu Dankyun Alttoros. Est-ce vrai ? » demanda-t-elle.
« Hein ? Qui ? Ah ! L’imbécile Suprême qui a essayé de violer et de tuer Ayuseya, de violer Nanya, et de tuer tous ceux qui se sont mis en travers de son chemin ? Oui, je lui ai donné une raclée dont il se souviendra jusqu’à sa prochaine vie. Je ne sais pas s’il est vivant, mais j’ai détruit son armure, pris son arme, qui appartenait légitimement à Nanya en premier lieu, et l’ai terrorisé mentalement. Qu’est-ce qu’il a ? » lui avais-je demandé avec un sourire calme en la regardant.
Compte tenu de leur nom de famille, je ne pouvais que soupçonner qu’elle était soit son épouse illégitime, soit peut-être un membre de sa famille adoptive. Mais je n’avais pas entendu parler de ses frères et sœurs, et la dernière fois que je m’en étais souvenu, c’était un nazi draconien qui croyait en la pureté de sa propre espèce. Il n’y avait aucune chance que cet homme ait pris une humaine pour épouse.
Quand elle avait entendu ma description « subtile et modeste » de ce qui lui était arrivé, Zoreya avait plissé les yeux vers moi et avait levé son bouclier.
« Dankyun… Dankyun était mon frère, » avait-elle dit.
« Ah ! Vraiment ? » J’avais hoché la tête.
« Je vous suggère de ne pas bouger, » déclara Shanteya en sortant de l’ombre et en appuyant la lame froide de son poignard sur le cou de la femme.
Son armure magique avait été partiellement coupée par l’enchantement sur l’arme que j’avais faite pour elle, mais sa force et sa vitesse ridicules du bonus de mon [Lien de Confiance] lui avaient permis de la glisser à travers le reste et de la déplacer très près à la gorge de la femme.
Zoreya s’était rendu compte qu’elle n’était en danger que lorsqu’il était déjà trop tard pour qu’elle puisse faire quoi que ce soit, mais ce qui s’était passé ensuite avait été inattendu. La femme s’était déplacée vers la gauche et avait frappé Shanteya avec son bouclier. La lame lui trancha la gorge, mais ce bouclier palpita d’une puissante lumière et envoya ma femme el’doraw voler à reculons.
« Shanteya ! » avais-je crié.
« Je vais bien ! » annonça-t-elle en se levant du sol.
Pendant ce temps, Zoreya saignait beaucoup, mais pas pour longtemps. Elle avait placé sa main sur sa gorge, et une lumière blanche avait recouvert la blessure.
Merci pour le chapitre.
Une comédie qui se termine en tragédie.
Merci pour ce chapitre
Merci pour le chapitre!
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