Épilogue
Le lendemain.
J’étais venu à l’école tôt le matin.
J’avais mis mon sac dans la salle de classe vide et j’étais allé sur le toit. Il y avait deux filles qui m’attendaient là-bas. Il s’agissait bien entendu de Charlotte, mais aussi de Freyja.
« Tu es en retard, » Freyja avait fait la moue pendant qu’elle se plaignait. « Ce n’est pas bon de faire attendre une femme. »
« Même après avoir appliqué le Controle sur toi, tu peux toujours agir de manière tyrannique, » répliquai-je.
« ... Hmm ? Est-ce que cela signifie que Raika-kun aime les femmes obéissantes ? » demanda Freyja.
« Tais-toi, » avais-je ordonné.
« ... » Freyja avait arrêté de parler après avoir entendu mon ordre.
Le Controle semblait bien fonctionner.
« Freyja, avant de commencer notre conversation, je veux que tu répondes d’abord à plusieurs questions, » avais-je dit.
« D’accord, » avait-elle répondu.
« Il y a dix ans, es-tu le Dieu qui nous a attaqués, ma sœur et moi ? » demandai-je.
« Non. » Elle avait immédiatement répondu à ma question.
On dirait qu’elle n’était pas non plus celle qui avait fait ça.
Je m’étais posé la question vu la manière dont elle était corrompue du côté de sa sexualité, mais c’était encore un échec.
« Si c’est le cas, je veux que tu mettes tes mains et tes pieds au travail pour moi à l’avenir. Que la racaille qui a enlevé ma sœur soit liée ou non à la mythologie nordique, je veux que toi et Brünnhilde le découvriez, » ordonnai-je.
« D’accord. Maintenant, je vais suivre tes ordres, Raika, » dès que j’avais fini de parler, elle s’était gratté la tête et elle avait répliqué ça en riant.
{ ... Ne vont-elles pas te trahir ? Juste au cas où, n’est-il pas mieux de les ordonnées fermement ?} Balor m’avait donné un conseil.
Mais de mon côté, je ne voulais pas les gêner avec la possibilité d’entraver leur comportement.
Par exemple, si un jour ma défaite devait survenir, je ne voudrais pas qu’elles me « trahissent », car c’était Brünnhilde et Freyja qui voulaient le faire afin de reprendre leur envol, mais je voulais qu’elles le fassent, car elles se devaient de protéger Charlotte et Shishigane.
Shishigane...
« Dommage que je ne puisse pas restaurer l’âme de Shishigane qui a été consumée par ton âme, » déclarai-je en poussant un soupir.
« Brünnhilde est une guerrière qui m’a servi, sa reine. Quand elle est arrivée ici, je l’ai forcée à l’intérieur du corps de Charlotte. C’est pourquoi la fusion de leur âme était incomplète, » avait expliqué Freyja.
« ... »
Après avoir entendu la raison de Freyja, Charlotte avait serré son corps.
La chance était de son côté... au contraire, pour l’affaire Shishigane, son âme était complètement consumée par Freyja. C’était donc impossible de la refaire venir à la surface même si j’avais utilisé l’Oeil Maléfique de Balor.
Y a-t-il un moyen d’expulser l’âme de Freyja ?
Ou bien restera-t-elle en tant qu’Apothéose Divine qu’au cours de cette guerre ?
Quoi qu’il en soit, Shishigane ne serait pas libérée de la présence de Freyja à moins que quelque chose se produise.
« Mais il y a encore Tenka, Maria et le groupe. Alors je continuerai à t’appeler Shishigane à l’avenir, » déclarai-je.
« Comme tu veux, » Freyja, non, Shishigane avait souri avec douceur.
Bien qu’elle soit dominée par mon Oeil Maléfique, elle avait toujours ce genre d’attitude.
À l’origine, Freyja était un Dieu Vanr qui était dans une relation hostile avec l’Ásgarðr dirigé par le Dieu suprême, Odin. Comme preuve de la réconciliation entre les deux dieux, il lui avait permis de venir en Ásgarðr, avec son frère Freyr, qui avait été pris en otage.
Elle avait l’habitude de vivre chez l’ennemi.
C’est pourquoi elle était une plus grande menace que Brünnhilde.
« Eh bien, » j’avais soupiré en mettant de côté le problème pour le moment. « Quoi qu’il en soit, continuez à vous comporter comme d’habitude devant Maria et l’autre. »
« Oui~, » Shishigane avait hoché la tête. « Alors, où veux-tu aller t’amuser après l’école ? »
« Toi…, » répliquai-je.
J’étais étonné de voir à quelle vitesse elle changeait d’humeur.
« Pourquoi devrais-je aller m’amuser avec toi ? » demandai-je.
« Oh ? Je ne te l’avais pas dit ? Si tu survis à mon épreuve, je ferai de toi mon amant, » déclara Shishigane.
« ... »
Elle l’avait dit avec nonchalance. J’étais stupéfait et incapable de dire quoi que ce soit en retour.
« J’ai aimé le karaoké que nous avons visité précédemment. Il y a encore beaucoup d’endroits où je veux aller jouer. Je suis sûre que ça doublera le plaisir si je suis avec Raika, » Shishigane avait ri joyeusement après avoir dit ça.
C’était le même sourire qu’avant.
C’était la Shishigane Ruirui que j’avais connue auparavant.
Non, depuis que je l’avais connue, n’était-elle pas déjà Freyja à ce moment-là... ?
Si c’était bien le cas, la Shishigane que je traitais comme une amie avant ça était déjà...
« ... » J’avais secoué la tête face à ces pensées.
Ne t’attarde pas sur des pensées inutiles.
« H-Hum ! » À ce moment-là, Charlotte s’était fait entendre. Son visage avait l’air d’indiqué qu’elle fût soucieuse, ou gênée de quelque chose.
Après quelques secondes, elle avait continué à parler. « Je veux… aussi... aller quelque part, avec toi, Raika-kun... »
« Ah, ainsi, pourquoi Senpai ne se joindrait-elle pas à nous ? Nous pourriez tous les trois sortirent ensemble ? » demanda Shishigane.
« Est-ce d’accord ? » avait demandé Charlotte.
« C’est bon, c’est bon. Alors, voudriez-vous sortir en étant nous trois ? » redemanda Shishigane.
« Euh ? » murmurai-je.
Shishigane avait dit que ce serait amusant et Charlotte avait répondu comme si elle venait d’être réprimandée.
Si je laisse les choses aller avec Shishigane, cela allait dans tous les cas partir dans une direction dangereuse. J’avais alors soupiré.
« Pour l’instant, c’est nous trois, non, tout le monde. Cela sera comme d’habitude, » avais-je annoncé.
Décision sans appel.
« Dommage que je ne puisse pas être seule avec Raika. » Avait déclaré Shishigane en affichant un large sourire.
« C’est très bien ainsi. Alors, où allons-nous après l’école ? » Shishigane qui ne semblait pas trop approuver une sortie en groupe avait encore une fois demandé.
En plus, je voulais rester tranquille.
« Le magasin de crêpes fera un super endroit, » avais-je finalement proposé.
« Eeeh~ ? J’y suis déjà allée. Pourquoi ? » Shishigane avait demandé la raison.
J’avais jeté un coup d’œil au visage de Charlotte... en la comparant avec les personnalités à l’intérieur, elle était comme une femme Bouddha.
« Il y a une personne qui voulait y aller, » avais-je simplement répondu, et ainsi notre conversation s’était terminée.
☆☆☆
Et ainsi, nous nous étions tous séparés et nous étions retournés dans le bâtiment de l’école.
Il semblerait qu’entre temps, les autres élèves étaient arrivés à l’école. J’avais rapidement marché dans le couloir qui était devenu légèrement bruyant.
Le chemin que je voulais prendre était adéquat. Je n’avais pas envie de retourner directement en classe. Je voulais tuer un peu de temps avant que la cloche ne sonne.
La bibliothèque aurait été un très bon lieu, mais il n’y avait aucune chance qu’elles soient ouvertes tôt le matin.
Je n’avais donc pas le choix, et j’avais simplement traîné dans le bâtiment de l’école.
Avant que je ne le remarque, je m’étais dirigé vers la salle du personnel au deuxième étage.
« Excuse-moi~ ! » À ce moment-là, la porte de la salle des professeurs s’était ouverte et quelqu’un était sorti de là. « Oh, mon Dieu, n’est-ce pas Raika-kun. »
Cette personne était Tenka.
Elle était déjà là si tôt le matin. Elle devait sûrement être allée travailler pour le comité de classe.
« Quoi de neuf…, » demanda-t-elle.
Quand j’avais voulu lui répondre, j’en avais été incapable. J’avais ressenti une douleur aiguë au fond de mes yeux.
« ... kuh ! »
Quel choix du moment désagréable... !
Cela arriverait parfois quand je voyais Tenka, mais c’était problématique si nous étions seuls.
« Raika-kun, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Tenka.
« R-Rien…, » déclarai-je en gémissant.
La douleur aiguë m’avait fait transpirer en abondance, et mon front en était luisant.
La cause était inconnue.
Mais, faire en sorte que Tenka s’inquiète pour moi, c’est... non, c’est déjà fini, quoi que ce soit, ça doit être une erreur...
« Ah, maintenant que j’y pense, » commença Tenka.
Soudain, Tenka avait affiché un large sourire. « Tout d’abord, je tiens à te féliciter d’avoir gagné ta première guerre représentative. Félicitations, Raika-kun. »
« !? »
Pourquoi... Tenka a dit ça...
Je m’étais rapidement éloigné d’elle.
« S’il te plaît, ne t’enfuis pas, » Tenka avait fait claquer ses doigts.
Puis, après un bruit étrange, toutes les personnes autres que nous avaient disparu du couloir.
{ ... la phase a été instantanément changée. Cela a été fait sans aucune préparation... c’est donc un utilisateur de magie très puissant. Il n’y a aucune chance de s’échapper d’ici, Raika.} Balor parlait d’une voix tendue, comme si cela l’intéressait.
« ... qui êtes-vous ? » j’avais tenté de maîtriser mon cœur tremblant et j’avais posé cette question à Tenka.
Elle avait déjà scellé toutes mes issues de secours, mais je ne ressentais aucune intention meurtrière de sa part.
D’ailleurs, si elle était vraiment une Apothéose Divine, elle m’aurait tué sans hésitation.
Je n’arrivais pas du tout à trouver son mobile.
« Je suis Zeus. Je suis le superviseur de cette guerre des représentants mythiques, » elle m’avait regardé sans aucun changement dans son attitude, puis Tenka avait révélé sa véritable identité.
« ... !? »
... Zeus.
Le Dieu le plus haut placé de la mythologie grecque, également un Dieu du ciel.
Le roi des Dieux qui régnait sur l’Olympe.
Bien qu’il soit un pilier du polythéisme, c’était le Dieu qui avait le pouvoir absolu de sorte qu’il portait presque la seule propriété la plus proche d’un vrai Dieu. On disait que son Éclair tenu dans sa main avait le pouvoir destructeur d’écraser tout.
Alors qui est Tenka... !
« Tch... ! »
« A~ah~ah~. Je t’ai dit de ne pas t’inquiéter. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis qu’un surveillant. Je ne participe pas à cette guerre des représentants des mythologies, » déclara Zeus.
Certainement, je ne pouvais pas sentir d’intentions meurtrières de la part de Zeus.
Mais cela ne voulait pas dire que je ne devrais pas être vigilant.
« Alors, quel est votre but ? » demandai-je.
« Bon sang ~, Raika-kun, tu es tellement impatient~. » Zeus avait haussé les épaules et il avait secoué la tête. « Ça n’a pas d’importance. Mais avant de parler, je veux te donner ta récompense, Shinzen Raika-kun. »
« Récompense ? » demandai-je.
« Même sans la moitié de la vraie puissance du grand diable celtique, tu as réussi à gagner contre l’impératrice de la mythologie nordique. Tu m’as vraiment surpris, » déclara Zeus.
*clap**clap**clap**clap**clap*.
Zeus m’avait applaudi.
« Tu es vraiment un parent de ce corps. Si c’est le cas, ça en vaut la peine, » déclara-t-il.
Avait-il dit quelque chose à propos de la valeur, de la puissance et d’autre chose...
Non, plus important.
Un parent de ce corps ?
*Zukunzzukuntsukuntsu*
La douleur dans mon œil gauche avait augmenté.
« Alors, après les récompenses vient le discours... il y a des années, je défais le sceau magique que j’avais déjà mis sur toi, » Zeus avait levé les coins de sa bouche, et il était venu me caresser la tête avec désinvolture.
Bien qu’elle soit lentement venue vers moi, j’avais été incapable de résister.
Sa main avait alors touché mon front.
À ce moment-là, tout le sang dans mon corps avait reflué.
J’avais recherché de l’oxygène alors que ma gorge haletait et que mon cœur s’était instantanément mis à palpiter.
Je m’étais alors souvenu de tout.
Le visage de ma sœur et son nom que j’avais oublié.
Il y a dix ans, le Dieu qui nous avait attaqués, le frère et la sœur, c’était Zeus.
Je ne savais pas ce qu’il avait fait à ma sœur.
J’avais saisi la main de l’homme qui avait touché mon front.
« Ah, ça fait mal ! » Zeus l’avait dit de façon ludique.
Il me faisait encore chier avec ses crises pendant dix ans, le but de ma vie avait juste été de le tuer.
C’était pour cette raison que j’avais subite cet entraînement sanglant.
Si je pouvais le tuer, je n’avais besoin de rien d’autre.
Mais je ne pouvais pas le faire.
Je voulais écraser ce poignet que j’avais maintenant attrapé, mais je ne pouvais pas le faire.
Je voulais le tuer de la façon la plus cruelle possible dans ce monde, mais je ne pouvais pas.
C’était la personne que je voulais tuer le plus au monde.
La raison en était que, parce qu’il y a des années...
Ma sœur... il avait volé le corps de ma sœur, Shinzen Tenka.
Merci pour le chapitre !