Chapitre 4 : La Sorcière Dorée et le Roi du Mal
Partie 2
Juste avant 11 heures.
J’étais actuellement en train de respirer silencieusement après être sorti du dortoir.
{ ... Raika, je pensais que tu étais déjà déterminé. Combien de temps as-tu prévu de rôder dehors comme ça ?} demanda Balor.
Je dois m’assurer qu’aucun élément inconnu n’est encore présent dans la zone, je lui avais répondu en regardant à travers une jumelle à vision nocturne.
En ce moment, j’étais au sommet d’un immeuble relativement haut dans le quartier Minami. Et d’ici, j’observais la cour de l’école et ses alentours. J’étais inquiet quant au fait qu’il y ait d’autres personnes que Shishigane qui se joindrait à ce combat.
Mais, même si je continuais à surveiller jusqu’à la fin, j’avais compris que ces inquiétudes étaient injustifiées. Mon opposant était déjà là, et elle avait déjà planifié comment cela se déroulerait.
Balor, une dernière confirmation. Pour contrôler l’ennemi, je dois capturer leur Régalia, n’est-ce pas ? avais-je demandé à Balor.
Je voulais reconfirmer la règle du contrôle d’un Dieu supérieur que j’avais entendu plus tôt de sa bouche.
{ ... Tout à fait. Le Régalia est un outil sacré qui symbolise le Dieu en lui-même. Après l’avoir brisé, tu peux dire que tu as dépassé ce Dieu.}
D’accord.
C’est suffisant.
J’avais rangé les jumelles et j’avais commencé à me déplacer. En gros, j’étais directement allé vers l’école. Cependant, si un autre Dieu était soudainement apparu sur cette scène, alors tout serait ruiné.
Avec de multiples précautions, et sans me faire découvrir, j’avais marché le long de la pente douce menant à l’école. Juste pour être sûr, une fois que j’avais atteint la porte de l’école, j’avais inspecté l’état de la cour de l’école une fois de plus.
... bien, il n’y a pas de changement depuis ma dernière inspection.
Seules Shishigane et Brünnhilde étaient là pour le moment.
J’étais alors passé par la porte et j’étais entrée dans les locaux de l’école.
« Raika, tu es en retard, » Shishigane, qui était au centre de la cour, m’avait immédiatement remarqué et s’était plaint de mon retard.
Charlotte était figée à côté d’elle.
« ... »
Charlotte n’avait pas la moindre émotion. Mais sa conscience semblait surgir, car je pouvais voir que ses épaules tremblaient légèrement.
« Qu’avez-vous fait au corps de Senpai ? » demandai-je.
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » Shishigane s’était mise à rire.
« S’il vous plaît, rendez-moi Senpai, » demandai-je. J’avais fixé mon regard sur Shishigane.
« Dans ce cas, il y a un prix à payer, » répondit-elle alors que son sourire était encore présent.
« Un prix ? » demandai-je.
« Voyons voir~, que dirais-tu de devenir mien, Raika-kun ? » demanda Shishigane.
« Arrêtez de déconner, » répondis-je.
« Je ne me moque pas de toi. Comme je l’ai dit, je te veux, Raika, » répondit Shishigane.
Même si elle avait dit que ce n’est pas une blague, je ne savais pas trop quoi en penser.
« Bon. Si tu veux sauver Charo-senpai, jette ton arme bruyante, » Shishigane avait ordonné ça d’une voix monotone.
« Après ça, tu vas te déshabiller. Kyaa~. Je suis si excitée de voir un garçon nu, » continua Shishigane.
« ... »
J’avais pressé ma tempe alors qu’elle me sortait ça.
Qu’est-ce que c’est que cette farce à moitié pourrit ?
« Brünnhilde, lève la tête, » ordonna Shishigane.
« !? »
À la suite de cet ordre, Charlotte... non, Brünnhilde avait levé la tête.
« Alors, tu es vraiment venu, » déclara Brünnhilde à ce moment-là.
Peut-être que Charlotte avait été endormie par magie. C’est pourquoi, pour la protéger, la personnalité de Brünnhilde s’était automatiquement éveillée. C’était comme ça que je lui avais ordonné de faire.
« Shishigane. Si vous voulez prendre quelqu’un en otage, Charo-senpai n’est-elle pas plus appropriée que Brünnhilde ? Mais vous devriez pouvoir faire dormir Brünnhilde à l’intérieur, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« ... » Les yeux de Shishigane s’étaient plissés.
« ... alors ? » demandai-je.
Elle avait souri avant de me répondre. « De toute façon, ça ne change rien au fait que cette fille est prise en otage. »
« Arrêtez votre farce, » dis-je.
« Farce ? » demanda-t-elle.
« Parce que c’est, non ? » répondis-je.
J’avais dit ça à Shishigane, non...
« ... Vous êtes la déesse de la Mythologie Nordique, la reine des Valkyries, Freyja, » annonçai-je.
« ... »
Freyja et Brünnhilde avaient écarquillé leurs yeux en état de choc.
Les mots que j’avais prononcés allaient à l’encontre de la règle de cette guerre représentative. Ceux qui participaient à cette guerre étaient le sommet de leur mythologie.
Freyja.
Brünnhilde.
C’était donc assez drôle de savoir qu’il y avait deux déesses de la même mythologie se trouvant en même temps sur l’île.
Mais, c’était l’angle mort.
« En premier lieu, Brünnhilde ne pourrait en aucun cas être choisie comme représentante de la Mythologie Nordique. Le fait m’a rendu curieux pendant un bon moment, » annonçai-je.
Nous parlions quand même littéralement du trône du « seul vrai Dieu ». Cela ne servait à rien de mettre une pièce faible dans une bataille royale en compétition afin de l’obtenir. Une telle folie, c’était comme abandonner le jeu dès le départ pour la mythologie en question.
Mais.
« Il n’y en a qu’un seul dieu de chacune des mythologies en même temps, et s’il y a des raisons de le faire autrement, alors c’est comme un leurre. Il n’y a pas d’autre explication, » déclarai-je.
Brünnhilde elle-même croyait qu’elle était la représentante de la Mythologie Nordique.
Peut-être que sa mémoire avait été altérée.
C’était sûrement pour l’empêcher de divulguer l’information au cas où elle serait capturée par un gars comme moi.
« Si Brünnhilde est un leurre, ça explique pourquoi vous me soupçonnez d’être une Apothéose Divine aussi vite, » continuai-je.
Cette attaque qui était survenue au coucher du soleil.
« N’est-ce pas ça ? Brünnhilde, qui est censée agir comme leurre, se promène soudain avec un garçon dans la ville. C’est naturel que vous pensiez que quelque chose ne va pas, » continuai-je.
Brünnhilde était une idiote, mais elle restait une femme sérieuse. Elle n’était pas du genre à être détendue lors d’une bataille importante. De plus, j’avais utilisé le pouvoir d’Œil Démoniaque pour ramener la personnalité de Charlotte qui était censée être déjà disparue. Selon toute probabilité, elle se rendrait compte que j’avais fait quelque chose.
Mais elle n’avait pas assez d’informations. Et c’était donc ça la raison du raid qu’elle avait fait après ça.
« Qui est donc le cerveau qui utilise Brünnhilde comme leurre ? Bien sûr, il est naturel de penser que la personne responsable est le Dieu supérieur qui est issu de la Mythologie Nordique. Après cela, je n’avais plus qu’à chercher Dieu en me basant sur ma propre connaissance. »
Le plomb est la magie qui peut contrôler le cœur des gens. Il y a une anecdote qui décrit le fameux instrument appelé collier des fées. Et il a un lien profond avec l’or.
Brünnhilde, et finalement la déesse... qui supervise les Valkyries. La déesse nommée Freyja. Il s’agissait donc de l’identité de la déesse qui résidait à l’intérieur de Shishigane.
Et puis...
« Le seul Dieu qui correspondait à toutes ces descriptions n’était autre que vous, Freyja, » annonçai-je.
Merci pour le chapitre !