Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale
Partie 5
L’eau chaude provenant de la pomme de douche coulait sur la surface de mon corps.
« Haa... » (Charlotte)
J’avais fermé les yeux en raison de cette agréable sensation.
Parce que je m’étais sentie très nerveuse jusqu’à maintenant, je pouvais ressentir clairement que la douche s’écoulait sur mes épaules raides.
Il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle j’étais si nerveuse.
C’était à prévoir.
« Cela doit être à cause de Raika... n’est-ce pas ? » (Charlotte)
Il m’a sauvée.
Il est mon cadet d’une année.
Un garçon aux cheveux noirs qui dégageait une grande intelligence.
« Son œil gauche, je me demande s’il va bien. » (Charlotte)
Des larmes de sang avaient coulé à flots de son œil gauche quand il m’avait sauvée.
Il m’avait dit qu’il allait bien, mais je me demandais encore si c’était vraiment le cas.
... et bien ! Après avoir pleinement repris connaissance, il s’agissait de la première pensée qui m’était venue à l’esprit.
« Haa... » Un soupir était alors sorti hors de ma bouche.
Je me demande ce qui m’arrive...
En outre, avoir fait ça contre le bienfaiteur qui avait sauvé ma vie.
J’étais déprimée.
Je me sentais comme si ma bonne humeur avait totalement disparu de mon être. À cause de la honte que je ressentais, j’avais alors pris ma tête avec les mains.
Ma poitrine continuait à palpiter avec violence.
Je me souvenais encore de la sensation de lorsque Brünnhilde était entrée en moi.
Il s’agissait d’une sensation étrange, comme si mon âme avait été enveloppée dans un tissu empli de chaleur.
Je caressai alors doucement mon propre estomac.
C’était là que résidait actuellement l’âme de Brünnhilde.
Après avoir été piratée par l’âme d’un Dieu, j’avais alors ressenti un étrange sentiment d’euphorie, me faisant quasi saturer mon sens du plaisir ainsi que ressentir un bonheur inhabituel.
Et cela même si je savais déjà que mon existence elle-même allait être effacée de la surface de la Terre.
J’avais eu l’impression de ressentir une extrême béatitude.
C’est pourquoi j’avais maintenant peur.
« ... ! » (Charlotte)
Juste en me rappelant de ça, mon corps se mit à violemment trembler.
Mais...
J’avais été sauvée par Raika.
Alors que ma conscience flottait toujours, je me souvenais très bien de la façon dont il avait regardé avec sérieux, profondément dans mes yeux.
Quand je me souvins de ce regard, mon estomac se serra brusquement.
Et mon cœur commençait à nouveau à battre la chamade.
« Haa... » (Charlotte)
À ce moment-là, une bouffée de chaleur s’échappa.
En tenant compte de cette fois-ci, il m’avait déjà sauvée deux fois.
La première fois, il m’avait aidée devant les portes de l’école.
À ce moment-là, j’étais sur le chemin pour aller à la bibliothèque pour rapporter le livre que j’avais déjà fini de lire.
Le contenu du livre que j’allais rapporter concernait une belle histoire d’amour entre le prince des étoiles et la princesse.
Il s’agissait de l’un de mes livres préférés. C’est pourquoi je l’avais lu, encore et encore.
Chaque fois que je lisais ce livre, il y avait toujours une pensée persistante qui flottait dans mon esprit.
Je voudrais moi aussi faire l’expérience d’une rencontre amoureuse si merveilleuse.
Et tout en pensant à une telle chose, j’avais rencontré Raika.
J’étais allée de l’avant avec lui, et la scène qui s’était déroulée après ça m’avait semblé comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.
Cependant, cette fois-ci avec Raika, le minutage était vraiment trop parfait.
Si j’appelais ça le Destin, alors ce serait peut-être trop exagéré. Mais au moment où il était apparu devant moi, ceci avait été pour moi comme si j’avais été poignardée au plus profond de mon cœur.
C’est pourquoi lors de notre rencontre, j’avais agi différemment de mes habitudes et j’avais parlé à ce garçon.
Et après ça, j’avais ressenti un profond regret lorsque nous nous étions séparés.
Mais à la fin de cette rencontre, j’avais réussi à faire une promesse avec lui...
C’était pour moi l’aventure la plus merveilleuse que j’avais ressentie dans toute ma vie.
Je me demandai après ça ce qui allait arriver une fois qu’il viendrait à la bibliothèque.
Je me demandai aussi quand sera la prochaine fois que nous nous reverrons.
Il s’agissait de la seule chose qui avait traversé mon esprit dès l’instant où nous nous étions séparés.
Mais, c’était peut-être que mon désir non partagé qui ne se trouvait que de mon côté.
Peut-être, oubliera-t-il notre promesse d’ici demain, et qu’il n’apparaîtrait plus jamais devant moi.
Alors je pensais à ce sujet, je devins très triste.
Mais ce n’était finalement qu’une peur injustifiée.
Car bien plus vite que ce que je n’aurais pus l’imaginer, une réunion dramatique était venue.
Mon cœur n’avait pas cessé de palpiter violemment dès que j’avais vu Raika.
Au moment où je me remémorais cet événement, la zone autour de ma poitrine me donna immédiatement l’impression d’être encore plus serrée.
« ... »
Je n’avais jamais connu ce genre de sentiment avant aujourd’hui.
C’était pourquoi je voulais chérir au maximum ce sentiment.
Je voulais en savoir plus sur lui.
Mais, je ne savais pas comment me rapprocher d’un garçon.
Ou plutôt, j’étais bien trop embarrassée.
Divers sentiments tourbillonnaient à l’intérieur de moi et mon cœur était un désordre des plus total. Je ne pouvais toujours pas lui faire face.
Et donc, je continuais à me doucher comme si cela n’allait jamais s’arrêter...
« ! »
Mais, soudainement, je m’étais rappelé de quelque chose dit précédemment.
Juste avant, Raika m’avait dit que je devrais retourner dans ma chambre juste demain matin.
Juste demain matin.
En d’autres termes, ce soir... nous serons tous les deux seuls dans sa chambre.
« Senpai. » (Raika)
« Wawawa! » (Charlotte)
Soudainement, après m’être fait appeler depuis le vestiaire, je fis par mégarde un hurlement.
« ... Est-ce que vous allez bien ? » (Raika)
La voix inquiète de Raika pouvait être entendue depuis la pièce d’à côté.
« Je... je vais bien ! Qu’est-ce qu’il y a ? » (Charlotte)
« Rien, je voulais juste vous dire que j’avais mis les vêtements de rechange ici. » (Raika)
« Compris. Je vous remercie. » Répondis-je.
Ma voix était totalement à l’envers. Pas une once de confiance ne pouvait être perçue dedans.
Mes jambes n’arrivaient pas à rester fermes.
M-Mais, je suis la plus vieille ici, alors...
« Juste pour être sûr, je vais encore me laver une fois le corps. » (Charlotte)
J’avais alors pris le savon et pour la deuxième fois, j’avais nettoyé mon corps afin d’avoir tout mon corps aussi propre que possible.
Mdrr merci