Chapitre 2 : S’Éloigner de la Vie Normale
Partie 10
Après cela, Brünnhilde et moi nous nous étions séparés de Tenka et de son groupe et nous étions allés dans un restaurant.
« Allez-vous bien ? » demandai-je.
« ... » Brünnhilde qui était assise du côté opposé n’avait pas fait la moindre réponse.
Elle était toujours restée les mains posées sur la table et n’avait même pas levé son visage.
De l’autre côté, elle avait le sac en papier contenant le logo de la boutique précédente.
Bien sûr, à l’intérieur de ce sac se trouvait le sous-vêtement qu’elle avait essayé.
Bien qu’après tout ce brouhaha, elle ait essayé de rester stoïque quant à la situation alors qu’elle allait jusqu’à la caisse enregistreuse comme si de rien était, son visage était quand même resté pendant ce temps d’un rouge vif et cela même après être entré dans le restaurant.
Je sais que c’est très embarrassant, mais n’est-ce pas qu’elle se sent également un peu trop déprimée ? pensai-je.
« Être vue deux fois est choquant, n’est-ce pas ? » demandai-je.
{Pour moi, c’était un spectacle qui était quand même très intéressant à voir, hihi}
Tu as comme toujours un rire si sombre, pensai-je.
Néanmoins, les opinions de Balor pourraient être valables.
Car après tout, pour elle, j’étais son plus grand ennemi.
Mais d’après ce que je pouvais voir, les dieux étaient les pires ennemis des humains.
Nous avions déjà atteint cette conclusion, mais à la fin, rien n’avait vraiment changé.
Brünnhilde. La Valkyrie ayant la rune de la victoire
Les Valkyries étaient des déesses apparues dans la Mythologie Nordique qui transportaient les âmes des guerriers morts au combat. Et parmi elles, Brünnhilde était la plus populaire.
En plus d’avoir l’armure qui lui faisait dépasser la noblesse, elle avait également beaucoup d’anecdotes qui lui étaient liées.
En dehors de notre compatibilité, il n’y avait aucun doute qu’elle serait capable de dépasser son propre potentiel.
Par conséquent, il serait gênant si elle ne devenait pas mon épée.
« Brünnhilde, levez votre visage, » ordonnai-je.
« ... »
Comme je le pensais, toujours pas de réponse.
« ... Voulez-vous vous déshabiller ici ? » demandai-je.
« Pfff ! » dit-elle.
Il semblerait que la menace fasse effet, car en un instant, elle leva son visage.
« E-Enfoiré! » cria-t-elle.
« Restez tranquille. Car après tout, nous sommes dans un restaurant, » dis-je.
« Kuh... »
Brünnhilde me regarda avec des yeux emplis de haine.
À ce moment-là, la serveuse était venue prendre notre commande. « Avez-vous décidé de votre commande ? »
« Je voudrais de l’hydromel, » déclara Brünnhilde.
« Pardon !? » s’exclama la serveuse.
« Deux cafés bien chauds, s’il vous plaît, » dis-je.
« Bien sûr, Monsieur, » confirma la serveuse.
La vendeuse s’inclina légèrement après avoir entendu ma commande avant de quitter les lieux.
« Vous êtes actuellement une étudiante. Le fait de boire de l’alcool vous est interdit, » dis-je.
« ... »
Brünnhilde avait fait une expression de déception avant de redevenir avec son visage d’avant.
« Pour vouloir aller boire du vin afin d’oublier vos ennuis, est-ce qu’il s’est produit quelque chose ? » demandai-je.
« Je ne veux pas entendre ça venant de toi, » dit-elle.
« Bien sûr, je plaisantais, » dis-je.
Je haussai les épaules et passai à la question suivante. « Charlotte-senpai, est-elle toujours inconsciente ? »
« Oui. Elle dort toujours en moi, » dit-elle.
« Êtes-vous sûre de ne pas mentir là ? » demandai-je.
« Si tu as des doutes, pourquoi n’utilises-tu pas ton Œil Maléfique ? Tu le verras par toi-même, » demanda-t-elle.
Tout en croisant les bras, Brünnhilde m’avait sermonné en raison de sa frustration.
« En premier lieu, le corps appartient à l’origine à Charlotte. Je suis sortie de force ce qui est par nature impossible, » dit-elle.
« Je vois, » répondis-je.
« Désolée pour l’attente, » déclara la servante avant d’apporter les cafés chauds et de les placer devant nous.
Nous avions tous deux arrêté notre conversation exactement à ce moment-là et nous avions tous deux pris notre tasse.
On dirait qu’il avait été fait des grains de café broyés, mais il n’avait par le parfum frais d’un café.
Il semblerait que sa fumée était imparfaite.
Même les fidèles du café pouvaient au moins différencier le goût.
« C’est la négligence de l’Organisation de Contrôle Sacré, Eucharistia, » dis-je.
Je parie que ce restaurant servant du café était comme l’administration de l’Organisation de Contrôle Sacré.
Ils ne s’attendaient pas à ce que leurs clients soient des étudiants. Peut-être que c’était la raison qui faisait qu’ils n’avaient pas assez de personnel en service.
C’est l’évaluation que j’avais faite de ce restaurant.
« ... »
« Qu’est-ce qui ne va pas ? À rester assise là et à ne rien dire, » demandai-je.
« ... Il n’y a rien, » tout en répondant, Brünnhilde avait fait un visage aigre.
... en aucune façon que ce ne pouvait être le cas, pensai-je.
« Si vous vous posez des questions quant au lait et au sucre, ils sont tous deux dans ce panier, » dis-je.
J’avais pris mon café et j’avais pointé du doigt le panier que la serveuse avait apporté.
« Tu aurais dû le dire plus tôt ! » déclara Brünnhilde avec colère avant de commencer à verser une grande quantité de sucre et de lait.
Juste avant, elle avait essayé de commander de l’hydromel, alors elle avait probablement une dent sucrée.
Mais j’avais l’impression que là, elle mettait bien trop de sucre.
Pour l’instant, attendons ainsi jusqu’à ce qu’elle se calme, pensai-je. Ce serait gênant si un autre problème particulier se produisait.
« ... »
« ... ? »
Brünnhilde me regardait bizarrement ainsi que le dessus de la table.
Tout en suivant son regard qui pointait sur la table, le menu des desserts de la boutique avait attiré mon regard.
Un parfait de saison, un dessert disponible pendant une durée limitée.
Ces mots devenaient comme plus gros et ils avaient l’air de danser.
Il semblerait qu’elle était complètement immergée dans cette image de ce parfait.
« Voulez-vous manger ça ? » demandai-je.
« Quoi !? Ne dis pas des idioties ! » dit-elle.
On dirait que sa salive dégoulinait alors qu’elle continuait à regarder le menu.
« ... »
Bien que ce n’était pas comme si j’avais la décence de lui offrir un festin.
« Excusez-moi, je voudrais avoir le parfait qui est avec la durée limitée, » dis-je à une serveuse qui se trouvait un peu plus loin de moi.
La serveuse avait alors fait un petit signe d’acquiescement avant d’aller immédiatement donner l’ordre à la cuisine.
Après un moment, le parfait de saison fut apporté à notre table.
« Oooooo...!! », s’exclama Brünnhilde
Alors que le parfait avait été placé devant Brünnhilde, pour une raison inconnue, elle laissa s’échapper un horrible son.
« Voulez-vous tellement en manger que c’est ce qui vous fait trembler ? » demandai-je.
Et, cette fille jeta un coup d’œil sur la coupe avant de regarder fixement dans ma direction.
« Qu... Qu’as-tu prévu de faire ? » demanda-t-elle.
Elle semblait être prudente, telle une adolescente.
« C’est déprimant pour moi de regarder quelqu’un qui a l’air d’un chien battu. Alors, dépêchez-vous et mangez, » dis-je.
« Quoi !? Quand ai-je fait une telle expression de chien ? » cria-t-elle.
« Taisez-vous ! Je n’ai nullement l’envie que vous gaspilliez mon argent. Ou peut-être que vous aimeriez être obligé de je vous le fasse manger ? » dis-je.
« C’est injuste, salaud !! » répliqua-t-elle.
Brünnhilde allait crier, alors j’activai tranquillement mon œil gauche.
Et il avait été décidé que ce serait mieux si elle pouvait le manger toute seule. Après ça, elle avait pris une cuillère à la main et porta timidement le parfait jusqu’à sa bouche.
« Hmmm ! » dit-elle.
« Franchement. C’est un soulagement, » dis-je.
« *Bouchée* ! Non, ce n’est pas particulièrement bon ! Ce n’est pas bon ! Vraiment pas bon ! » dit-elle.
Quel genre d’obstination était-ce ? Brünnhilde était en plein dans le déni en rejetant mes paroles.
Tout en le disant, elle essayait continuellement de manger de son parfait par grosses bouchées.
Franchement, cela semblait être son mets préféré.
... Sa manière de manger était hors de contrôle.
Imaginer que cette fille était l’un des dieux qui avaient détruit le monde il y a dix ans.
Cela étant dit... elle avait bien plus l’air là d’une fille tout à fait ordinaire...
« ... pfff, » j’avais fait doucement claquer ma langue pour qu’elle ne l’entende pas et avait pris une autre gorge de ce café amer.