Infinite Stratos – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : Océan à Onze

Partie 1

« Regardez ! C’est l’océan ! »

Alors que l’autobus sortait du tunnel, les filles pilotes avaient laissé surgir leur excitation. Leur première journée sur le bord de l’océan avait été bénie par un temps parfait. Les rayons du soleil caressaient doucement l’eau, tandis qu’une brise de mer relaxante agitait l’air.

« Whoa. J’ai hâte d’aller dans l’eau. » 

« Oui. Tu as raison, » dans le siège à côté de moi, il y avait Charlotte. Mais pendant toute la route, elle n’avait pas vraiment fait attention à ce que je disais. Même maintenant, elle n’arrêtait pas de fixer ses mains sur ses genoux.

« Aimes-tu tant que ça ce truc ? » demandai-je.

« Ah, oui. Je suppose que oui, » Charlotte avait gloussé.

J’avais acheté le bracelet pour elle en remerciement d’être allée faire du shopping avec moi et elle l’avait directement mis à son poignet gauche. Maintenant, elle n’arrêtait pas de regarder le bracelet d’argent qui entourait son poignet, avec un sourire qui semblait pouvoir éclater en un rire quant à un souvenir heureux à tout moment. Je me sentais un peu mal. Si j’avais su qu’elle serait si emballée, j’aurais peut-être choisi quelque chose de plus cher. Elle m’avait dit de « choisir ce qui lui irait bien », mais je n’étais toujours pas sûr d’avoir fait le bon choix.

« Ehehehe ~♪ ! » Wôw, elle était vraiment de bonne humeur.

« Tu es certainement de bonne humeur aujourd’hui, Charlotte, » de l’autre côté de l’allée, Cécilia étouffa un air renfrogné.

« Oui. C’est merveilleux. Désolée, » Charlotte avait encore gloussé. Même les accès de colère de Cécilia ne pouvaient pas enlever le sourire de son visage. Wôw, c’était presque effrayant. Je suppose qu’elle avait vraiment hâte à l’océan. Ce n’est pas comme si je n’avais pas aussi hâte.

« C’est déjà injuste que vous soyez partis tous les deux seuls hier, mais est-ce aussi un cadeau ? » demanda Cécilia.

« Ahh… Eh bien, euh. Je t’apporterai peut-être quelque chose plus tard ? » On aurait dit que Cécilia voulait aussi un cadeau. Elle n’avait pas besoin de bouder comme ça.

« Me le promets-tu ? » demanda Cécilia.

« Bien sûr. Mais je ne peux rien te garantir de trop cher, » déclarai-je.

La promesse avait suffi pour m’assurer un « Très bien, je suppose que ça compense. » Pourtant, si je devais dépenser de l’argent comme ça, il faudrait que je trouve un autre emploi. Je n’avais aucun intérêt à brûler mes économies.

Étonnamment, Laura était assise tranquillement à côté de Cécilia. Elle avait l’air de ne pas se sentir bien, car elle n’arrêtait pas de jeter un coup d’œil autour d’elle bizarrement.

« Est-ce que ça va ? Tu agis comme ça depuis qu’on s’est rencontrés hier. Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« … »

« Hé, Laura. Heeeeeeeeeey. » Elle n’avait pas répondu du tout, alors je m’étais levé pour voir de plus près son visage.

« Hein !? Attends ! Ne t’approche pas si près, idiot ! » s’écria Laura.

« Oomph! » Elle m’avait repoussé par le nez en émettant un bruit étrange. Elle devait avoir un rhume ou de la fièvre ou quelque chose comme ça, car son visage commençait à rougir. Eh bien… Il n’y avait pas besoin de trop s’inquiéter pour elle, elle savait comment prendre soin d’elle-même. Comme Laura avait l’air d’aller bien, j’avais tourné mon attention vers Houki, qui était assise dans le siège derrière elle.

« Allons nager une fois là-bas. Tu es une grande nageuse, n’est-ce pas ? » demandai-je à Houki.

« Je-Je suppose. Bien sûr. J’allais souvent nager longtemps, » répondit-elle.

Hm ? Il se passait aussi quelque chose avec Houki. Elle semblait nerveuse, comme si elle ne pouvait pas se calmer pour une raison inconnue.

« Nous sommes sur le point d’arriver. Tout le monde, asseyez-vous. » Les ordres de Chifuyu avaient été exécutés immédiatement. Elle avait certainement un talent pour le commandement. Elle avait raison, elle aussi. Presque immédiatement après, notre autobus s’était garé devant le centre de villégiature où nous allions. Les étudiants de première année de l’Académie IS étaient sortis de nos quatre bus en file indienne.

*

« C’est Kagetsu-sou. Nous allons rester ici pour les trois prochains jours. Je ne veux pas que vous causiez d’ennuis au personnel, compris ? » déclara Chifuyu.

« Bonjour ! » Après que Chifuyu ait fini de parler, nous avions salué l’aubergiste. C’était une femme vêtue d’un kimono, son salut poli évoquait de nombreuses années de voyages de classe réussis ici.

« Bien sûr ! Nous espérons que vous apprécierez votre séjour. Vous semblez tous si énergiques cette année ! C’est merveilleux, » déclara la femme.

Elle avait l’air d’avoir la trentaine et d’avoir l’air d’une femme fiable qui travaillait dur. C’était peut-être juste à cause du sourire constant que son travail exigeait, mais elle semblait un peu jeune pour être l’aubergiste.

« Oh, et est-ce lui ? » Quand je l’avais regardée dans les yeux, elle avait demandé cela à Chifuyu.

« Bien sûr que si. Désolée de vous faire réarranger les bains pour un seul garçon, » déclara ma sœur.

« Non, ce n’est pas du tout un problème. Il a l’air d’être un si bon jeune homme. Si fiable, » déclara l’aubergiste.

« Et ne serait-ce pas merveilleux s’il l’était vraiment ? Dépêche-toi de dire bonjour, idiot. » Chifuyu fit un signe de tête péremptoire. Attends, je ne l’ai pas déjà fait ? Franchement…

« Je suis Ichika Orimura. Enchanté de vous rencontrer, » déclarai-je.

« Poli, aussi. Je suis Kiyosu Keiko. » Elle avait fait un autre salut. C’était tout aussi approprié et formel que le précédent. Cela me rendait nerveux, car je n’étais pas vraiment doué pour traiter avec les femmes adultes.

« Désolée de vous infliger mon petit frère inutile, » déclara ma sœur.

« Eh bien, Mlle Orimura ! Vous êtes si stricte avec lui, » déclara Kiyosu.

« J’ai appris à la dure. » Je ne pensais pas que c’était si grave, mais il y avait beaucoup de raisons pour lesquelles je ne pouvais pas vraiment discuter avec elle. Ahh, comme j’aimerais être adulte et hors de sa portée...

« Quoi qu’il en soit, tout le monde, laissez-moi vous montrer vos chambres. Si vous allez nager, nous avons une maison de plage séparée où vous pourrez vous changer. N’hésitez pas à vous en servir. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser à l’un de nos employés, » déclara l’aubergiste.

Avec un refrain de « oui », les filles s’étaient mises en route vers le centre de villégiature. On aurait dit que le plan était de déposer nos sacs d’abord. Oh, et le premier jour était complètement libre. On pouvait manger à la cuisine quand on le voulait.

« Hé ! Hé, Orimu ! » Personne ne m’appellerait comme ça à part Mlle Casual. Elle fit signe de la main et se dirigea vers moi avec la même lenteur que d’habitude. Elle avait l’expression de quelqu’un qui s’était probablement assoupi dans le bus. Il n’y avait pas de maquillage non plus. « Où est ta chambre, Orimu ? Tu n’étais pas sur la liste. Dis-moi ! Je veux traîner là-bas ! »

En l’entendant, les autres filles s’étaient rassemblées autour d’elle et l’avaient poussée à l’intérieur pour le découvrir par elles-mêmes. Pourquoi voulait-elle savoir quelle chambre était la mienne ? Il n’y avait rien d’intéressant là-dedans. Du moins, je ne le pensais pas.

« Honnêtement, je ne sais pas non plus. Peut-être qu’ils m’ont mis dans le couloir, » répondis-je.

« Hé, ça a l’air sympa. Je vais peut-être essayer aussi. Le sol est sûrement bien frais. »

C’était l’été, donc elle avait raison, ça pourrait être agréable. Non, probablement pas. De toute façon, comme ce serait une mauvaise chose si j’avais des filles qui dormaient ici, ma chambre était ailleurs. Du moins, c’est ce que Mme Yamada avait dit. Elle ne m’avait donné aucun autre détail.

« Orimura, ta chambre est par là. Suis-moi. » C’était Chifuyu qui m’appelait. Je ne pouvais pas la faire attendre, alors j’avais quitté Miss Casual avec un « On se parle plus tard ».

« Euh, Mlle Orimura ? Où est ma chambre ? »

« Tais-toi et suis-moi. » Je suppose que les questions sont interdites. Cependant, cet endroit était vraiment sympa et spacieux. Magnifique, aussi. C’était assez étonnant qu’ils aient trouvé un endroit qui pouvait convenir à toute la classe, mais c’était encore plus impressionnant que c’était un endroit qui combinait si bien l’ambiance traditionnelle et le confort moderne. C’était génial d’avoir l’air conditionné en bon état. Les couloirs étaient frais et confortables.

« Le voilà. Elle est là, » déclara ma sœur.

« Hein ? Mais c’est… »

Un panneau indiquant « Professeur » était accroché à la porte. Euh…

« On pensait t’avoir ta propre chambre, mais on n’avait aucune idée de la façon dont on allait éloigner les filles la nuit. » Chifuyu avait poussé un soupir. « Alors tu restes avec moi. Comme ça, elles n’auront pas la vie facile. »

« C’est vrai, mais…, » balbutiai-je.

Pas de cran, pas de gloire. Bien que je ne pense pas que quelqu’un aurait le cran de tout risquer pour moi.

« Je n’ai pas besoin de te le rappeler, mais au cas où je le ferais, je suis toujours professeur, » déclara ma sœur.

« Oui, Mlle Orimura, » répondis-je.

« Très bien, très bien. » Après ça, elle m’avait laissé entrer dans la pièce. Elle était assez grande pour une chambre pour deux personnes, et le mur extérieur était une large rangée de fenêtres. La vue était une belle étendue de mer. C’était orienté vers l’est, donc j’étais aussi sûr que le lever du soleil serait fantastique.

« Wôw, c’est incroyable, » déclarai-je.

Les toilettes et la baignoire étaient séparées. Même l’évier avait sa propre petite pièce. La baignoire spacieuse était assez grande pour qu’un homme puisse même étendre ses jambes.

« Si tu veux utiliser les bains principaux, tu as ta propre période à disposition. D’habitude, ils sont divisés en deux, mais nous ne sommes pas vraiment un groupe homogène. Il ne serait pas juste de tous les entasser juste pour toi, alors utilise si tu veux le temps qui t’est réservé. Si tu veux te baigner tôt le matin ou tard le soir, utilise celui qui se trouve ici. »

« Compris, » répondis-je.

Même quand nous étions seuls ensemble, Chifuyu était tellement concentrée sur son travail, mais elle était comme ça. Je l’aurais appelée Chifuyu plus tôt si elle ne me l’avait pas rappelé.

« Quoi qu’il en soit, le reste de la journée est libre. Laisse tes affaires ici et va faire ce que tu veux, » déclara ma sœur.

« Et vous, Mlle Orimura ? » demandai-je.

« Je dois rencontrer les autres profs, vérifier les choses, et tout ça. Mais —, » Chifuyu toussa, s’éclaircit la gorge. « Je suppose qu’une baignade rapide ne ferait de mal à personne. Après tout, j’ai le maillot de bain que mon frère a choisi à essayer. »

« Je vois. » J’avais donné une réponse désintéressée, mais mon cœur s’était un peu accéléré. J’étais vraiment content qu’elle ait accepté mon choix. Ça faisait combien de temps que je ne l’avais pas vue en maillot de bain ? Hmm…

Toc, toc, toc. Un coup de poing à la porte avait interrompu le fil de mes pensées.

« Avez-vous une minute, madame Orimura ? » Cette voix devait être Madame Yamada.

« Bien sûr, entrez. » En entendant la réponse, Madame Yamada avait ouvert la porte. Quand elle l’avait fait, elle m’avait fait face à face, juste en face de l’entrée.

« O-Orimura ! » s’exclama Madame Yamada.

« Vous n’avez pas besoin d’être si surprise… » On aurait dit qu’elle était là pour tout ce que les profs avaient à faire. Elle lisait de la paperasse en entrant dans la pièce. Ce n’est que quand elle avait levé les yeux qu’elle m’avait vu.

« D-Désolée. J’avais oublié qu’il était dans votre chambre, » déclara Yamada.

« Madame Yamada, n’était-ce pas votre idée au départ ? » demanda ma sœur.

« O-Oui. Oui, ça l’était. Je suis désolée ! » Mme Yamada s’écrasa sous le regard insistant de Chifuyu comme si c’était le regard d’un serpent prêt à frapper.

« Bref, Orimura, je dois aller travailler. Va trouver un autre endroit où aller, » déclara ma sœur.

« Oui. Je crois que je vais aller directement à l’océan, » répondis-je.

« Essaie de ne pas en faire trop. » J’avais accusé réception de son avertissement, et j’étais parti. Dans le sac à dos léger que j’avais sorti de mes bagages, il y avait mon maillot de bain, une serviette et une paire de sous-vêtements propres. Mettons le cap sur la mer, en avant toute !

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