Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 5

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Chapitre 4 : Épreuve de force ! Le match de ligue des classes

Partie 5

Cinquante mètres sous terre, en dessous de l’académie. Seules les personnes ayant une autorisation de niveau 4 étaient autorisées à entrer dans ces installations. Il s’agissait d’une base secrète. L’unité IS neutralisée avait été sans délai transporté ici afin d’être analysé. En attendant, Chifuyu avait regardé les images du combat de l’arène pendant deux heures d’affilée.

« ... »

La pièce était sombre, éclairée uniquement par la lumière des moniteurs. Son visage avait l’air froid et austère.

« Mademoiselle Orimura ? »

Une fenêtre s’était ouverte sur son écran. Il s’agissait des images d’une caméra de surveillance à l’extérieur de la porte. Yamada se tenait là, un livre à la main.

« Entrez. »

La porte s’ouvrit, après avoir entendu cet ordre, et Yamada entra.

« Le rapport d’analyse de l’unité est disponible, » annonça Yamada

« Bien. Qu’est-ce que ça dit ? » demanda Chifuyu.

« C’était... C’était une unité sans pilote, » annonça Yamada.

La technologie permettant de fabriquer une unité sans personnel n’existait nulle part dans le monde, qu’il s’agisse d’une télécommande ou d’une unité autonome. L’un d’entre eux, ou peut-être les deux avait été utilisé avec cette unité. Il devait y avoir un ordre de non-divulgation à cause de cela.

« On ne sait pas comment ils l’ont fait se déplacer. La dernière attaque d’Orimura a détruit des éléments centraux du système. Nous ne pouvons probablement pas reconstruire ses fonctions, » continua Yamada.

« Et qu’en est-il du noyau ? » demanda Chifuyu.

« Le noyau n’est pas enregistré, » répondit Yamada.

« Je vois. »

Elle s’y attendait. Yamada avait remarqué que Chifuyu avait pu confirmer quelque chose.

« Avez-vous une idée ? » demanda Yamada.

« Non, aucun. En tout cas, pas encore..., » répondit Chifuyu.

Chifuyu regarda les écrans. Elle ne le faisait pas en tant que professeur, mais en tant que guerrière. En tant que pilote légendaire autrefois connue comme étant la meilleure au monde. L’attention qu’elle portait à ces jours-là, alors qu’elle regardait le combat qui se déroulait à l’écran était de la même trempe.

 

◇◇◇

 

« Tu es en retard ! »

C’était la première chose que j’avais entendue quand j’étais revenu dans ma chambre. Mon ami d’enfance était une véritable démone.

« Qu’est-ce que tu faisais ? J’ai faim. Je t’attendais, » continua Houki.

« Attendre ? Quoi !? N’as-tu encore rien mangé ? » demandai-je.

« Je t’ai dit que je t’attendais, » répondit Houki.

Tu aurais pu manger sans moi...

Mais je n’avais surtout pas dit ça. Cela l’aurait probablement mise en colère. J’apprenais de mes erreurs !

« Dans ce cas, allons manger. En route pour la cafétéria ! On peut encore y arriver, » déclarai-je.

« A-Attends ! » s’écria Houki.

Houki m’avait arrêté alors que j’allais partir. Et maintenant ? Nous avions peu de temps avant que la cafétéria ferme à huit heures. Je n’allais pas manger des sardines séchées ou autres choses que je gardais en réserve.

« Aujourd’hui, euh... je... Hmm..., » balbutia Houki.

« Est-ce... l’odeur de la nourriture ? » demandai-je.

En plus, cela semblait être de la nourriture fraîchement cuite. Mon estomac grondait à la perspective de se nourrir.

« Il y a quelque chose sur la table. Wôw ! Du riz frit ! Qu’est-ce qui se passe ? » demandai-je.

L’odeur séduisante que j’avais captée était celle de l’huile de sésame. J’avais tout de suite eu assez faim pour manger.

« Je, euh... J’ai fait ça ! » déclara Houki.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Pourquoi es-tu si surpris ? » demanda Houki.

N’importe qui le serait.

J’étais surtout surpris que ce ne soit pas de la nourriture traditionnelle japonaise. C’était une étrange tournure des événements. Est-ce qu’elle essayait d’obtenir quelque chose de moi ? Je n’avais pas d’argent, donc pas de problème.

« Eh bien !? Tu vas manger, ou quoi ? » demanda Houki en haussant la voix.

« Oh, je vais le manger. Pourquoi es-tu en colère ? » demandai-je.

« Je ne suis pas en colère ! » répliqua Houki avec encore plus de force.

Elle semblait en colère quand elle m’avait répondu, mais apparemment ce n’était pas le cas. Si elle avait dit qu’elle n’était pas en colère, alors elle ne l’était pas. Après tout, la base de la société humaine était la confiance mutuelle.

« Alors, puis-je manger ? » demandai-je.

« Lave-toi d’abord les mains. Et brosse-toi les dents, » répondit Houki.

Tout devait être conforme aux règles de Houki. C’était peut-être normal à un moment donné, mais à notre époque, ces coutumes étaient abandonnées par des personnes de tous âges et de tous les sexes. Pourtant, je l’aurais fait de toute façon. Je n’avais pas besoin qu’on me le dise. J’avais rapidement fini ça. Quand j’étais revenu, Houki avait fait un geste d’impatience pour que je m’asseye. Elle attendait déjà. Je m’étais assis et je l’avais remerciée pour la nourriture.

« Merci pour la nourriture, » déclarai-je.

« Hmm. Mange maintenant, » répliqua-t-elle.

J’avais alors mangé.

« ... »

« Comment est-ce ? Bien, n’est-ce pas ? » demanda Houki.

Houki me regarda fièrement. Je n’avais pas pu être immédiatement d’accord avec ce qu’elle me demandait.

« Cela n’a pas de goût..., » répondis-je.

« Qu-Quoi !? Laisse-moi essayer ! » s’écria Houki.

Houki avait pris ma cuillère et avait mangé du riz.

« Il n’a vraiment aucun goût..., » déclara finalement Houki.

« N’est-ce pas ? » dis-je.

Il ressemblait à du riz frit chinois, mais il n’avait aucun goût. Comment était-ce possible ? Elle n’avait probablement pas utilisé assez d’arômes... ou pas du tout. C’était alors extrêmement étrange que la nourriture eût la bonne texture. C’était à peu près parfait. Était-ce de la magie ?

« J’ai dû oublier ! Tu peux oublier ces choses ! » déclara Houki.

« Oublier l’assaisonnement ? Je ne sais pas, ça semble peu probable..., » demandai-je.

« La ferme ! Je vais tout manger, alors ! » s’écria Houki.

« Je n’ai pas dit ça. Allez, rends-moi la cuillère, » répliquai-je.

J’avais pris la cuillère à une Houki irritée et j’avais mangé plus de riz. Il n’avait aucun goût, mais j’avais tout de même veillé à le savourer, pour ce que ça en vaut la peine. J’étais content d’avoir quelque chose à manger, et un vrai homme devait montrer sa gratitude en le mangeant.

« Merci, » dis-je.

J’avais fini mon assiette et posé la cuillère. J’avais aussi croisé les mains.

« ... »

« Q-Quoi ? » demandai-je.

Houki me regardait tranquillement avec une expression extrêmement difficile à expliquer. Je pouvais voir des éléments de colère, de bonheur, de joie... Mais ce n’était aucun d’entre eux.

« Ne te fais pas de fausses idées ! » s’écria-t-elle.

« Hm ? »

« Aujourd’hui, je... J’ai eu de la malchance ! Contre toute attente ! Normalement, cela fonctionne toujours ! » déclara-t-elle.

OK. Je ne le savais pas, mais bien sûr.

De toute façon, je n’avais jamais vu la nourriture de Houki avant aujourd’hui. Je suppose que la dernière fois que j’avais vue Houki, c’était à l’école primaire, donc ce n’était pas étonnant.

« Mais pourquoi as-tu fait de la nourriture chinoise ? N’aimes-tu pas plus la cuisine japonaise ? » demandai-je.

« L-La nourriture est internationale. Je voulais te le prouver, » répliqua Houki.

Et tu as échoué, alors quel était l’intérêt ?

Sa nourriture était si internationale qu’elle aurait pu être n’importe quoi.

« Mais... Tu sais... Si tu insistes, je cuisinerai à nouveau pour toi, » continua Houki.

« Hm ? Oh, c’est bon. Mais ce serait juste un problème pour toi, alors on peut aller à la cafétéria, » déclarai-je.

« Ne veux-tu pas manger ma nourriture !? » demanda Houki.

« Ce n’est pas ce que je dis... Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu n’as pas l’air d’être toi-même, » déclarai-je.

« Je dis que je cuisinerai pour toi tous les jours si tu veux, » marmonna-t-elle.

Sa voix était maintenant très calme et trop faible. Je n’avais pas compris ce qu’elle avait dit.

« C’est de ta faute ! Comment vas-tu prendre la responsabilité de cette promesse !? » demanda Houki.

« Promesse ? Celle avec Rin ? On a éclairci ça, » déclarai-je.

« Qu-Quoi ? » s’écria Houki.

« Oui, on a éclairci les choses. Je me suis excusé et elle m’a pardonné, » déclarai-je.

« ... »

Elle m’avait jeté un regard douteux, un regard de méfiance.

« Comme si ça suffisait ! » déclara Houki.

« Non, c’est ce qui s’est passé, » dis-je.

Elle était si têtue. Je n’avais pas compris.

« Et en plus, tu jettes quelque chose qui pourrait —, » commença Houki.

Toc, toc, toc.

J’étais encore sous le feu des mitrailleuses de la rhétorique de Houki lorsqu’elle avait été interrompue par un coup de poing à la porte.

« Euh... Shinonono, Orimura... Êtes-vous là ? »

Cette voix timide appartenait sans doute à Mme Yamada. J’avais ouvert la porte et elle était entrée. Eh oui, c’était elle.

« Qu’y a-t-il, Mademoiselle Yamada ? » demandai-je.

« Euh, oui... Vous déménagez, » annonça Yamada.

« Quoi ? » demandai-je.

Déménager ? Qui déménageait ? Tous les deux ?

« Madame Yamada, s’il vous plaît, dites-nous qui déménage et où, » demanda Houki.

« O-Oui... Je suis désolée, » répondit Yamada.

Houki la dévisageait, et Mme Yamada se tortillait comme un petit animal.

Ne la maltraite pas, Houki.

Elle était toujours notre institutrice... En quelque sorte.

« Vous déménagez, Mademoiselle Shinonono. Nous avons préparé une nouvelle chambre pour vous, afin que vous n’ayez plus à vivre avec lui, » annonça Yamada.

Vivre avec lui... Ça pourrait être pris pour un jeu de mots. Bien jouer, Mademoiselle Yamada.

« Ichika, » déclara Houki.

« O-Oui, » dis-je.

Elle le sait. Putain de merde. Comment ?

« Je vais t’aider à rassembler tes affaires. Faisons en sorte que ça soit fait ! » dis-je.

« A-A-A-A-A-Attends un peu. Faut-il que ce soit si tôt ? » demanda Houki.

Je ne m’attendais pas à ce que Houki dise cela, et apparemment non plus Yamada. Elle avait cligné des yeux plusieurs fois.

« Eh bien... Oui, c’est vrai. Nous ne voulons pas qu’un garçon et une fille de votre âge vivent ensemble, et je suis sûre Mademoiselle Shinonono que vous ne pouvez pas vous détendre, » déclara Yamada.

« Je-Je suis..., » Houki n’avait pas fini sa phrase et m’avait regardé fixement.

Oh, d’accord. Je comprends ce qui se passe.

« Ne t’inquiète pas pour moi. Je vais m’en sortir. Je me lèverai le matin et je me brosserai même les dents, » déclarai-je.

« ... ! »

*Tching !*

Bizarre. J’aurais juré avoir entendu quelque chose de cassant. Quelqu’un était en colère contre moi.

« Mademoiselle Yamada, je déménage même dès maintenant, » déclara Houki d’un coup.

« D-D’accord ! Commençons ! » déclara Yamada.

Le brusque changement d’humeur de Houki avait fait sursauter Yamada, et elle avait encore tremblé.

« Dois-je aider ? » demandai-je.

« NON ! » cria Houki.

Elle était tellement en colère que si je l’avais touchée, je me serais coupé. Elle était comme un katana. C’était mieux de se taire.

« Tu es tout simplement horrible. Pense à ce que j’essayais de faire..., » Houki marmonna de nouveau, mais maintenant, elle était remplie de rage.

Quoi qu’il en soit, Houki étant Houki, tout fit terminer au bout d’à peine une heure.

« Hm..., » murmurai-je.

J’avais l’impression que la chambre était devenue deux fois plus grande avec la disparition de ma colocataire. Cela dit, je me sentais un peu seul sans elle.

« Je suppose que je vais dormir. Inutile d’y penser, » dis-je.

Je voulais prendre un bain, mais il n’y avait toujours pas d’horaire séparé pour le grand bain. Ils m’avaient dit que ça ne prendrait pas beaucoup plus longtemps.

Cependant, c’est plutôt bizarre. Depuis que je suis venu ici à cause de l’IS, j’ai à nouveau rencontré Houki et Rin, et j’ai même rencontré Cécilia.

La façon dont toutes ces personnes s’étaient rencontrées était étrange. La réalité était plus étrange qu’un roman. Et les romans du genre LN étaient plus un livre d’images qu’un livre, donc ce dernier ne devait même pas être pris en compte. C’était même un peu insultant.

« C’est l’heure de dormir, » dis-je.

J’avais pris une douche et brossé mes dents. J’étais même changé. Certes, quand je m’asseyais dans la pièce, je ne portais de toute façon qu’un short et un t-shirt.

D’accord. Ville de rêve, j’arrive.

*Toc, toc, toc*. Quelqu’un frappait à la porte.

J’étais déjà au lit, mais...

*Boom, Boom, Boom !* quelqu’un frappait avec force avec son poing.

J’avais couru à la porte.

« Bonjour, qui est-ce... ? » commençai-je.

« ... »

Dehors, Houki était là, et comme toujours Houki était Houki, fronçant les sourcils, après avoir changé de chambre tout à l’heure.

« Quoi ? As-tu oublié quelque chose ? » demandai-je.

« ... »

Houki n’avait pas répondu. Elle avait l’air frustrée et malheureuse, comme une bombe à retardement jusqu’à cinq minutes avant l’explosion. Non pas que j’ai déjà vu une bombe à retardement.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Eh bien, entre, » déclarai-je.

« Non, c’est très bien ainsi, » répondit-elle.

« Es-tu sûre ? » demandai-je.

« Ouais, » répondit Houki.

« ... »

« ... »

Allo ? La Terre appelle Houki ?

« Houki, si tu n’as rien à me dire, je vais me coucher, » déclarai-je.

« J-J’ai quelque chose à te dire ! » s’écria Houki.

Ses cris soudains m’avaient fait sursauter.

Pas de cris dans le couloir. La responsable du dortoir se fâchera contre toi.

« Il-Il y a un tournoi le mois prochain..., » commença Houki.

Vers la fin juin, il allait y avoir un tournoi auquel tout le monde pouvait participer, contrairement au match de ligue des classes. Ceux qui avaient une unité personnelle avaient quand même un énorme avantage.

« Si je gagne..., » continua Houki.

Ses joues étaient devenues roses, mais Houki avait continué. Elle était gênée et regardait le sol.

« S-Si je gagne, je veux que tu sortes avec moi ! » annonça Houki.

Elle m’avait pointé du doigt.

« Quoi !? » m’écriai-je.

J’étais complètement déconcerté. Cela ressemblait presque à une déclaration de guerre. Je ne savais pas exactement qui déclarait la guerre à qui.

Fin du premier tome.

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