Chapitre 17 : Le conflit du majordome et le contrat d’invocation
Après qu’Yuma ait purifié les fantômes, j’avais décidé de retourner dans le couloir devenu silencieux.
J’avais regardé par la fenêtre et j’avais confirmé qu’il n’y avait pas de traces d’esprits dans le jardin.
Elle pouvait choisir les cibles qui allaient être affectées par son pouvoir, alors elle avait décidé de tout purifier sauf Béatrice.
Pendant que je regardais à travers la vitre, je n’avais pas pu m’empêcher de me rappeler ce qui était arrivé aux filles quelques instants auparavant.
J’étais presque sûr que je n’imaginais pas que j’avais vu les sommets de couleur cerise pâle des montagnes de Mylarka sans mousse.
En outre, la partie supérieure nue d’Aileen, même si elle était assez mince, avait été soigneusement forgée par la pratique des arts martiaux malgré le fait qu’elle soit vraiment une grosse buveuse. Même si je n’étais pas ce genre de personne, je n’avais pas pu m’empêcher d’être étonné par les résultats.
Après avoir comparé ces deux beautés, j’étais sûr que celles d’Aileen étaient plus grandes, mais la douceur visqueuse que je voyais quand elles se couvraient de leurs bras m’avait fait deviner que celles de Mylarka étaient plus douces. J’aurais dû rassembler plus d’informations sur le sujet en leur faisant accepter une investigation approfondie de leurs formes avec ma Magie Seita.
C’était seulement pour le bien de la connaissance et je ne serais pas allé plus loin.
Et aussi, moi — le majordome masqué appelé Sebas, qui avait accidentellement vu le corps pur et nu d’Yuma — je voulais que les choses continuent comme si rien ne s’était produit pour éviter des dommages émotionnels à son cœur qui s’était finalement rétabli. Peut-être que l’utilisation de son pouvoir après un long moment l’avait rendue tellement concentrée qu’elle n’était pas consciente de ce qui s’était produit. Quel miracle venant de Dieu !
« D-Désolée de vous avoir fait attendre, Sebas, » déclara Yuma.
« C-C’est bon, Mademoiselle Yuma. Cependant, je devrais résoudre ce problème par moi-même..., » répondis-je.
« Vous n’avez pas à vous inquiéter, nous voulons aussi voir cette fille fantôme, » déclara Mylarka.
« Si rien d’inattendu ne se reproduit, je ne serai pas surprise par un simple fantôme. Allez, on y va, » déclara Aileen.
Aileen faisait semblant d’être calme, mais son visage rougissait. Son embarras était compréhensible, mais c’était un peu trop évident pour moi.
Mylarka semblait calme maintenant, mais elle cachait sa poitrine avec ses bras. Si elle ne l’avait pas fait, j’aurais vu sa forme très clairement, puisqu’elle portait un déshabillé fin qui la rendait encore plus séduisante que les autres filles.
« Mylarka, as-tu juste amené ce déshabillé pour ce soir ? » demanda Yuma.
« D-D’habitude Yuma, je dors habillée comme ça. Aurais-je dû en acheter un nouveau pour quelques soirées pyjama sporadiques ? » demanda Mylarka.
« Ça te donne l’air d’une adulte, ça te va si bien... Regarde-moi à la place, j’ai cet habit pour enfant..., » déclara Yuma.
Le pyjama d’Yuma était une chemise à manches courtes faite d’un tissu doux et d’un short. C’était tellement enfantin que je pouvais comprendre son embarras.
« Yuma, tu grandis encore. Tu es plus grande que la dernière fois qu’on s’est vus, » répondit Aileen.
« J-Je ne crois pas que j’ai beaucoup grandi, Aileen... Même si je mange régulièrement, je suis toujours la même..., » déclara Yuma.
« On parle de tout ton corps, pas seulement de ta taille. Les gens regardent tout, à l’exception d’une certaine personne qui ne prête attention qu’à certaines parties, » déclara Mylarka.
Est-ce que cela m’était adressé ? Je n’avais jamais montré mon intérêt pour les seins ! Je veux dire par là que j’ai quand même des nerfs d’acier ! Je me demandais si Mylarka sentait que je détournais le regard de son visage, mais... après tout, les filles avaient une intuition aiguisée... Plutôt que de vivre dans la honte, j’aurais préféré vivre le reste de ma vie avec un masque cachant mes yeux.
« I-Il semblerait que quelqu’un ait détourné son regard loin de moi ! Mais quoi qu’il en soit, on doit aller au grenier, » déclara Yuma.
« Mesdemoiselles, on y va ensemble ? » demandai-je.
« Oui. Désolée d’avoir parlé de sujets sans rapport, » déclara Yuma.
Yuma et Aileen s’étaient dirigées vers les escaliers, nous laissant Mylarka et moi derrière.
« Elle se concentrait sur la purification de ces fantômes, mais cela ne change pas le fait que tu l’as vue nue, » déclara Mylarka.
« Pff... Plutôt que moi, ce serait mieux si elle pensait que Sebas est le coupable... mais de toute façon, je suppose qu’elle serait choquée, » répondis-je.
Alors que je répondais sérieusement, elle avait poussé un profond soupir dégoûté, puis m’avait frappé l’épaule.
« Je ne dirai rien, sinon cela deviendrait un problème, mais j’espère que tu réfléchiras en profondeur à ce que tu as fait, » déclara Mylarka.
« Q-Qu’est-ce que tu veux dire... ? Me laisses-tu partir ? Même si je t’ai également vue ? » demandai-je.
« J’adorerais dire que je vais détruire ta mémoire, mais... Je serai magnanime cette fois-ci parce que l’état d’Yuma s’améliore grâce à toi, » répondit Mylarka.
Après avoir dit ça, elle commença à marcher devant moi. C’était un événement imprévu, mais comme Yuma allait mieux maintenant, je me considérais comme chanceux.
Aileen serait probablement embarrassée si nous parlions à nouveau de ce qui s’était passé dans le bain.
Pour préserver notre relation actuelle, j’allais agir comme si rien ne s’était passé.
Néanmoins, je savais qu’un tel moment allait tôt ou tard venir.
***
J’avais ouvert la porte du grenier avec le passe-partout, et comme Yuma l’avait dit, Béatrice se tenait là, nous attendant.
« Dame Béatrice, ces dames sont Aileen, Mylarka et Yuma, » annonçai-je.
« Merci de les avoir présentées, Sebas. Pardonnez-moi d’avoir tout à l’heure interrompu notre conversation, » déclara Béatrice.
Sans cligner des yeux, elle avait répondu formellement à mon ton de majordome. Elle n’avait pas l’air sur ses gardes vis-à-vis de nous.
« Wooow~ ! Tu es si belle ! C’est une “beauté d’un autre monde” ! » déclara Aileen.
« Votre œil... ça devrait être la couleur de l’esprit. Êtes-vous un fantôme ? » demanda Mylarka.
C’est ce que je pensais également, mais la fille géniale l’avait directement demandé avec franchise.
« Sebas vous a parlé de moi, n’est-ce pas ? Je m’appelle Béatrice Stollen. »
« Stollen... la noble famille ? Alors, pourquoi avez-vous cet œil ? Un esprit est-il l’un de vos ancêtres ? » demanda Mylarka.
« Ce n’est pas le cas. Dame Stollen est le résultat d’un sort jeté dans ce manoir, » dis-je.
« Un sort... ? Se pourrait-il que cela soit une Invocation Magique ? » demanda Mylarka.
La perplexité de Mylarka était compréhensible, alors je l’avais immédiatement éclaircie pour elle.
La magie destinée à invoquer les esprits existait, mais elle faisait encore l’objet de recherches. Son taux de réussite était faible, mais il y avait eu des cas où un esprit de rang A avait été invoqué avec succès.
« Oui. J’ai été invoquée par le Seigneur Stollen. Je suis une reine des Spectres, » annonça Béatrice.
« Vous êtes... un spectre ? Un de ces monstres qui sortent du sol... ? » demanda Mylarka.
« Attendez un moment. Pourquoi l’attaque d’Yuma ne vous a-t-elle pas purifiée... ? » demanda Aileen.
« Parce que mon contrat avec la famille Stollen m’interdit de faire du mal aux humains. Son pouvoir a bien atteint mon âme, mais je pense qu’elle a décidé de me laisser intact, » répondit Béatrice.
Béatrice était à un niveau totalement différent des Spectres de bas rang.
J’admirais du fond de mon cœur cet étrange mort-vivant qui restait sain d’esprit.
Son existence même signifiait qu’il y avait encore des races de monstres inconnus dans ce monde.
« Maintenant, je comprends pourquoi les fantômes se rassemblent dans ce manoir. Comme le nom de votre race le suggère, vous êtes comme une reine, donc les morts-vivants sont attirés vers vous, » déclara Mylarka.
« C’est la raison pour laquelle votre famille a quitté ce manoir. Plutôt audacieux, vu que c’est eux qui ont passé un contrat avec vous, » déclarai-je.
« Je dois quand même respecter ce contrat. On m’a dit de protéger ce manoir... alors je ne peux pas disparaître. Si vous voulez me forcer à partir, une bataille sera inévitable..., » annonça Béatrice.
Son corps était enveloppé d’une aura blanche et bleutée. Il semblait qu’elle était prête à jeter des sorts, mais... son corps disparaissait peu à peu et elle semblait tout le temps être sur le point de disparaître dans la nuit.
« Les morts-vivants sont principalement composés de pouvoirs magiques... si vous utilisez la magie, vous disparaîtrez, » dis-je.
« Je dois encore protéger ce manoir à tout prix, et si la disparition est le seul moyen de tenir ma parole, alors..., » répondit Béatrice.
Si les choses s’étaient passées comme ça, elle aurait été purifiée.
Dans ce cas, les fantômes ne se seraient plus rassemblés ici, mais était-ce pour le mieux ?
N’y avait-il pas un moyen de la garder en vie sans se battre ?
Puis, une idée m’était venue à l’esprit.
« Dame Béatrice, si je peux avancer une proposition... Êtes-vous un monstre ? » demandai-je.
« Oui, ma race est assez rare. Pourquoi ? » demanda-t-elle.
« Les monstres sont généralement gouvernés par le Seigneur-Démon. Son pouvoir ne devrait-il pas l’emporter sur un simple contrat conclu avec des humains ? » demandai-je.
« Je pense que la seule façon de l’écraser serait que le Seigneur-Démon lui-même vienne ici. Pourtant, il a été obligé de ne jamais quitter son pays par l’expédition qui l’a vaincu... donc, il n’y a aucune chance pour moi d’échapper à mon serment, » répondit Béatrice.
C’est ça, c’est ça.
Si le Seigneur-Démon venait ici, le contrat de Béatrice pourrait être annulé, et elle pourrait revenir sous le contrôle du Seigneur-Démon.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre
PS: Il a de la chance d’être encore en vie ??
Merci pour le chapitre