Divas de la Bataille – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Rêves et désespoir

Partie 2

« Ahh, c’est tellement agréable, » la sensation de chaleur qui la traversait l’avait fait murmurer pour elle-même.

« Hein ? Avez-vous dit quelque chose ? » demanda Alnoa alors qu’il n’avait pas compris ce qu’elle avait dit.

« Rien du tout, » répondit Sharon. « De toute façon, ne pensez même pas à faire quelque chose d’aussi pervers comme de ne pas laver vos draps puis de les ranger pour vos journées solitaires maintenant qu’une beauté sans pareil telle que moi a dormi dedans, est-ce compris ? »

« La seule chose flippante ici, ce sont vos pensées, » répondit Alnoa.

« Essayez-vous de regarder dans l’esprit d’une innocente fille telle que moi ? Espèce de salaud, » cria Sharon.

« Oh, taisez-vous et buvez ! »

Leur querelle habituelle semblait être plus détendue et plus agréable cette fois-ci.

« Pour votre information, je n’ai pas renoncé à vous tuer, » annonça Sharon, puis elle avait continué en un murmure quasi inaudible. « Mais je ne veux pas que vous pensiez que je suis complètement sans cœur, alors je vous laisserai vivre pour aujourd’hui en échange de ce merveilleux lait. »

Puis, tout en prétendant qu’elle boudait, Sharon détourna la tête et sourit légèrement. Juste au moment où ils commençaient à profiter ensemble de l’atmosphère douce, la porte de la pièce s’était ouverte, déclenchant un sort d’alarme qui était placé là.

« Al, pourquoi n’êtes-vous pas dans votre lit habituel ? Et j’ai enfin mis la main sur un costume envoûtant ! » Feena avait fait irruption dans la pièce.

Je suppose qu’elle s’attendait à ce que je sois dans mon bureau. Bref, comment a-t-elle réussi à ouvrir cette porte si facilement ? J’avais avec moi hier soir le meilleur magicien du pays ! Et d’ailleurs, comment Sharon est-elle entrée !? Ahh, plus j’y pense, plus j’ai de questions ! Bien que ce n’est pas le moment de s’inquiéter de ces conneries... Qu’est-ce qui se passe avec cette tenue !?

« Hahh... N’ai-je pas l’air mignonne ? » demanda Feena. « J’ai emprunté cet uniforme à Lilicia. J’ai lu une fois que les hommes ne peuvent pas résister aux uniformes de servante, alors maintenant je peux... vous avoir... entièrement pour... »

Feena avait commencé à se décrire avec fierté avec sa voix monotone habituelle, mais s’était éloignée en cours de route du sujet. La fille aux cheveux rouge couchée dans le lit d’Alnoa avait attiré son attention.

« A-A-A-Al, qu’est-ce que vous êtes..., » balbutia Feena.

 

 

Alnoa était assis à côté de Sharon, qui était pour ainsi dire nue et qui était couchée dans son lit, et ils étaient en train de partager dans une ambiance heureuse une boisson chaude.

« Feena, il s’agit juste d’un malentendu. Je peux tout expliquer ! » commença Alnoa.

« Non, attendez, Feena ! On n’a pas fait ce que vous pensez ! » expliqua Sharon.

Ils tremblaient tous les deux. En les regardant, on penserait immédiatement qu’il s’était passé quelque chose entre eux hier soir.

« Al... Espèce d’agresseur sexuel ! Traîtresse ! Coureur de jupons ! » cria Feena.

Elle avait tracé un cercle magique assez grand pour détruire non seulement la pièce, mais aussi tout le château.

« Attendez, je n’ai rien à voir avec ce type ! En fait, eh bien, je suppose que oui, » déclara Sharon.

« Bien sûr que si. Espèce de voleuse ! » cria Feena.

« Je ne veux pas vous le voler ! Je veux juste le tuer ! » avoua Sharon.

« Je ne vous laisserai pas non plus faire ça, » répliqua Feena.

Elles étaient déjà à la gorge l’une de l’autre. Alnoa avait essayé de comprendre ce qu’il devait faire dans cette situation, mais il n’arrivait pas à garder ses pensées claires.

« C’est vrai, je ne suis venu à Althos que pour tuer Alnoa ! » Sharon avait trouvé son propre chemin pour sortir de cette situation difficile, aussi douteuse soit-elle. « Al, préparez-vous ! »

Le meurtre d’Alnoa était sa seule option. Elle dégaina rapidement son épée de Dieu seul sait où et chargea Alnoa.

« Pourquoi en vient-on toujours là ? » demanda Alnoa.

Sharon s’était précipitée vers lui, ne donnant pas à Alnoa le temps de réagir, mais Feena était soudainement arrivée entre eux.

« Ne vous inquiétez pas, Al. Même si vous êtes un gamin qui voulez poser la main sur toutes les filles, que vous avez une sœur qui est vraiment une perverse, vous êtes toujours ma marionnette, alors je vous protégerai ! » déclara Feena.

Sa baguette était tenue fermement dans la main alors que Feena se tenait entre eux. Le bout de la baguette semblait être couvert avec l’électricité.

« N’êtes-vous pas un peu injuste ? Je ne suis pas si mauvais que ça ! » Avec ses doigts pressés contre ses tempes, il avait protesté contre ses affirmations, même s’il savait qu’il était peu probable qu’elle l’écoute.

« Ne vous inquiète pas pour ça ! »

La frappe de Sharon était rentrée en collision avec l’attaque de foudre de Feena.

« Bien essayé ! » s’exclama Feena

Leurs attaques s’étaient dévié l’une de l’autre. L’épée de Sharon avait défoncé le sol, laissant derrière elle un énorme trou, tandis que l’éclair de Feena avait frappé une étagère, brûlant les livres soigneusement organisés, les transformant en charbon de bois. Les deux Divas avaient continué à se bagarrer comme si Alnoa n’était même pas là.

« Je voulais me calmer aujourd’hui, mais je suppose que ce plan a pris feu, tout comme mes livres. Pourquoi est-ce que ça continue d’arriver ? » Alnoa avait renoncé à essayer de les arrêter. Il était monté dans son lit et s’était enfoui sous ses couvertures pour tenter d’échapper à la réalité.

« Oh mon Dieu. Ça me fait mal de vous voir vous battre pour mon charmant petit frère tous les jours. J’espère que vous ne m’avez pas oublié. » La sauveuse d’Alnoa, Cécilia, était entrée avec grâce dans la pièce avec un sourire éclatant clairement visible sur son visage resplendissant.

« Restez en dehors de ça ! C’est quelque chose entre elle et moi, » répliqua Sharon.

« Vous ne pouvez pas arrêter ça, Mademoiselle Cécilia, » déclara Feena.

Absorbées par leur combat, elles avaient à ce moment-là complètement oublié leurs objectifs initiaux.

« Oh mon Dieu. Comment osez-vous me dire ça ? J’aime Al plus que quiconque ! Je pense que je vais devoir vous donner une leçon, » après avoir dit ça, Cécilia avait marché juste à être à côté d’Alnoa puis elle avait croisé les bras.

« Cécilia, tu n’as vraiment pas à..., » même s’il savait que c’était futile, il avait essayé de lui résister.

« Oh, alors veux-tu juste t’asseoir et garder les bras croisés puis regarder ta chambre être détruite ? » demanda Cécilia.

« Arg, eh bien..., » commença Alnoa.

« Tu es à moi ! » s’exclama Cécilia d’un coup.

Alnoa étant occupé à penser à ce qui pourrait arriver à sa chambre, Cécilia avait saisi l’occasion et l’avait fait se déplacer. Elle avait saisi les mains d’Alnoa et les avait placées contre sa poitrine.

*Sposh.*

« Ah ! Noooooon ! » cria Alnoa.

Oh, pour l’amour de... D’accord, peu importe.

Alnoa avait concentré sa magie dans ses mains en désespoir de cause. Le désir gonflait en lui, et sa sœur avait l’air extatique comme le démontrait son visage. Alnoa avait fait appel à la force morale pour résister à l’incommensurable convoitise évoquée par le Déferlement Céleste qu’il subissait.

« Ahh... Al ! » cria Cécilia.

« Cécilia ! »

Il avait alors senti une soudaine envie d’enlacer sa sœur en entendant sa douce voix, mais il avait réussi à se séparer d’elle au moment où il était sur le point de perdre la tête.

« Ahh, je voulais continuer à jouer, » murmura Cécilia.

« Cécilia, ne t’amuses-tu pas un peu trop ? » demanda Alnoa en haletant lourdement.

« Non, pas du tout. Essayons d’aller un peu plus loin la prochaine fois, » déclara Cécilia, parlant assez fort pour que tout le monde l’entende. Elle avait recoiffé ses cheveux ébouriffés et avait fait la moue en raison de son insatisfaction, puis avait regardé Alnoa comme si elle avait voulu que leur Déferlement Céleste devienne incontrôlable.

C’était assez intense pour Alnoa tel qu’il était, soit mentalement épuisé. Pendant ce temps, Cécilia débordait d’énergie physique et magique. Elle lui avait pris un peu de pouvoir magique pendant le Déferlement Céleste.

Je préférerais qu’il n’y ait pas de prochaine fois. Pour mon bien et celui de tout le monde.

Cécilia avait pris une profonde respiration, puis elle fit sonner la cloche sur son khakkhara, et se tourna vers les deux Divas qui étaient responsables de la destruction de la pièce. Elles étaient immobiles, horrifiées par ce dont elles venaient d’être témoins.

« Votre temps de jeu est terminé, les filles. Je souhaite maintenant passer un peu de temps seul avec mon petit frère. Donc, puis-je vous demander à vous deux, de grossières enquiquineuses, de partir d’ici ? » demanda Cécilia.

Est-ce que j’imagine des choses, ou est-ce que sa voix a un ton terriblement érotique ?

« Surveillez votre langage ! Ne vous excitez pas ainsi parce que vous avez utilisé le Déferlement Céleste ! » Sharon avait mordu à l’hameçon. Elle avait ajusté sa prise sur son épée et avait chargé à Cécilia. Bien sûr, elle s’était suffisamment retenue pour que Cécilia n’en meure pas.

« Hein ? » Avant qu’elle ne s’en rende compte, Sharon était allongée sur le dos en regardant le plafond brûlé. « Hein ? Qu’est-ce que... Ahhh ! »

Alors que Sharon était encore perplexe, Cécilia avait saisi son bras qui s’agitait encore et la lança à travers l’air directement dans un mur à l’extérieur de la pièce.

« C’était ma proie ! » Se proclamant comme la prochaine challenger, Feena avait tracé un cercle magique horizontal.

« Mur de glace ultime ! » Sans chanter, Feena avait érigé un massif mur de glace au milieu de la pièce, séparant Alnoa de Cécilia et d’elle-même.

« Oh mon Dieu ! » s’exclama Cécilia.

Mais le sourire de Cécilia n’avait pas faibli. Elle avait concentré son énergie magique dans ses mains et avait brisé sans effort l’immense mur. Il avait explosé comme un tronc d’arbre infesté de termites, puis frappé par un marteau de forgeron.

« Quoi ? Impossible ! » Feena n’en croyait pas ses yeux.

Même Alnoa, qui n’était pas très doué en magie, savait que le mur de glace de Feena n’était pas si facilement brisable. Il ne pouvait qu’être émerveillé par ce qu’il voyait. Non seulement par ce pouvoir brut et absolu de Cécilia, mais aussi face à son comportement vraiment envoûtant.

« Eh bien, maintenant. Il est temps de mettre fin à ce petit jeu. Je suis sûre que vous êtes fatiguée après tous ces exercices, alors allez prendre un bain chaud. Mais n’oubliez pas de d’abord prendre un petit déjeuner  ! » déclara Cécilia.

Sentant le regard d’Alnoa sur elle, Cécilia avait saisi par la nuque une Feena abasourdie et l’avait jeté avec une certaine retenue hors de la pièce.

« Laissez-moi vous montrer la sortie, » annonça Cécilia.

« Aïe ! » cria Feena.

Feena était tombée sur le sol de pierre brute. En vérité, Alnoa avait un peu pitié pour elle.

« Est-ce la puissance du Déferlement Céleste ? » murmura Sharon à côté de Feena.

« À tout à l’heure, » après s’être inclinée avec douceur devant les filles perplexes, Cécilia s’était tournée vers Alnoa avec un sourire suggestif et s’était précipitée vers lui.

« Maintenant que nous sommes enfin seuls, » déclara Cécilia.

« Merci, Cécilia. Maintenant, je peux enfin me détendre, » répondit Alnoa.

Retournant le sourire de sa sœur, Alnoa lui prit les mains et la conduisit élégamment hors de la pièce.

« Je ne pourrais pas t’être plus reconnaissant, Cécilia. Franchement. Merci, » déclara-t-il.

Après qu’elle fut sortie de la pièce, Alnoa s’inclina d’une manière exagérée, puis ferma rapidement la porte sur elles et verrouilla la serrure.

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