Chapitre 20 : Le grand Seigneur-Démon enquête
Nous avions été guidés dans la salle de danse du Palace.
Là, des Seigneurs-Démons inconnus discutaient entre eux.
Au départ, je pensais que les niveaux de puissance des Seigneurs-Démons ainsi que des démons qui les accompagnaient étaient à peu près égaux à ceux de mon monde, mais en y regardant de plus près, j’avais trouvé qu’ils étaient un peu inférieurs.
Bien sûr, il y avait parmi eux des Seigneurs-Démons exceptionnels, mais leur moyenne semblait inférieure à celle des Seigneurs-Démons de mon monde. Et ceux qui semblaient être les plus forts d’entre eux étaient bien plus faibles que nos soi-disant trois plus forts.
Si jamais il y avait une base de niveaux de puissance, c’était soit que notre monde était au-dessus, soit que leur monde était en dessous. Mais là encore, tout comme dans nos Soirées, ils pourraient simplement cacher leur véritable pouvoir.
Dès notre entrée, toute l’attention s’était réunie sur nous.
C’était naturel, j’étais un Seigneur-Démon inconnu escorté par un démon de rang S.
Au fait, même si c’était un puissant Seigneur-Démon, ils ne pourraient voir et examiner Ciel, car mes deux autres escortes étaient complètement cachées.
« Mon Seigneur-Démon, les démons qu’ils ont amenés sont tout à fait fai ~ ble, n’est-ce pas ? » (Ciel)
« Par rapport à toi, oui. » (Procell)
Les démons de Rang S étaient de telles créatures.
Les regards des autres Seigneurs-Démons étaient toujours sur nous, mais ils ne s’étaient pas approchés de nous et s’étaient plutôt contentés de chuchoter entre eux.
Je n’avais pas l’intention de les approcher non plus, alors j’étais resté dans mon coin.
Comme j’aurais souhaité que cette Soirée se termine en paix, mais il n’y avait aucune chance que cela se produise.
Et puis, une belle fille androgyne s’était approchée.
C’était le Seigneur-Démon du Désir, Eligor.
« Alors, vous profitez de la Soirée ? » (Eligor)
« Je suppose que oui. La nourriture et les boissons sont toujours aussi délicieuses, alors voilà. » (Procell)
Je voulais ajouter : pas aussi bons que ceux d’Avalon.
« Je suis d’accord. Il n’est pas exagéré de dire que c’est ce que j’attends le plus dans une Soirée. » (Eligor)
« Vraiment ? » (Procell)
Parce qu’une Soirée n’était normalement qu’un événement social pour Seigneurs-Démons, c’était le moment idéal pour recueillir des informations. Ne manger que lors d’un tel événement semblait plutôt inutile.
« Au fait, est-ce le démon de rang S que vous vouliez créer ? » (Procell)
« Ouaip. Ce gamin ici va m’aider à réaliser mon rêve. » (Eligor)
Cela ressemblait à un chaton qui aurait une fourrure dorée mélangée à une touche d’argent à certains endroits.
Il était perché sur l’épaule d’Eligor, et me rappelait Enlil sous sa forme de chat.
Sous cette forme, il se percherait sur l’épaule de Stolas et intimiderait quiconque se rapprocherait pour nuire à son maître.
« Je vois. Si votre rêve est-ce que je pense, alors ce démon peut en effet vous aider à le réaliser. Votre titre de Seigneur-Démon du Désir vous va très bien, n’est-ce pas ? » (Procell)
Parce que j’étais déjà à un niveau suffisamment élevé, j’avais pu voir les détails même du statut d’un démon de rang S.
Oui, y compris celui-ci. Ses capacités n’étaient ni pratiques ni polyvalentes, mais ce qu’il pouvait faire, il le faisait extrêmement bien.
« N’est-ce pas ? J’ai toujours été fidèle à mes désirs et je le serai toujours. » (Eligor)
Elle sourit si vivement. C’était un sourire qui ne correspondait pas à sa sinistre ambition.
Elle m’avait utilisé, mais je ne la détestais pas pour ça. Elle était honnête à ce sujet, après tout.
« Bonne chance. Bien que, dans la mesure du possible, j’espère que vous pourrez reporter vos projets jusqu’à ce que je sois rentré chez moi. Je préfère que nous ne nous gênions pas mutuellement. » (Procell)
« Oh, comme vous êtes gentil. Vous savez, si nous nous étions rencontrés dans des circonstances différentes, nous serions peut-être devenus amis.… quel dommage. » (Eligor)
« Est-ce votre… position ? » (Procell)
Elle avait essentiellement nié que nous soyons amis ainsi que la possibilité que nous soyons jamais amis. En d’autres termes, elle s’était déclarée mon ennemie.
« Peut-être. Tout ce qu’il me reste à dire, c’est de considérer cette conversation comme ma façon de m’excuser. Comprenez-en ce que vous voulez. » (Eligor)
Après cela, Eligor était partie.
J’avais pensé à ses paroles et cela m’était venu à l’esprit : les autres Seigneurs-Démons ici n’étaient pas seulement prudents, ils étaient hostiles. Et rester à l’écart était leur premier pas. Ils préféraient ne pas collecter d’informations sur moi plutôt que de me laisser obtenir des informations à leur sujet.
Les choses avaient continué comme ça jusqu’à ce que la salle devienne sombre.
Et puis, les lumières avaient illuminé la scène et avaient révélé un trône vide. L’instant suivant, un vieil homme était assis sur le trône susmentionné.
« Enfant de la planète, je suis heureux que nous puissions tous être à nouveau ensemble. » (Créateur)
C’était en effet le Créateur. Celui qui nous avait fait. Celui qui jouait avec nous.
« Les choses ne deviennent généralement excitantes que lorsque de nouveaux enfants de la planète sont nés, mais cette année est une exception. Nous avons un visiteur très intéressant. Il est le Seigneur-Démon de la Création, Procell, un Seigneur-Démon d’un autre monde. Contrairement à ce monde, le sien est un chef-d’œuvre. Et Procell est la crème de la crème d’un tel monde. » (Créateur)
L’atmosphère dans la salle n’était jamais légère, mais elle était devenue encore plus lourde.
Après tout, le Créateur avait essentiellement dit à tous les autres Seigneurs-Démons qu’ils étaient des échecs.
« En parlant de ce monde raté, j’ai en fait pensé à le détruire. Pendant plusieurs siècles, j’ai reporté une telle décision dans l’espoir que vous me divertirez, mais en fin de compte, ce monde et vous, les enfants, n’avez pas réussi à le faire. Je me suis trop ennuyé. » (Créateur)
Les Seigneurs-Démons, après avoir entendu la bombe d’une annonce, étaient naturellement mécontents.
Ouais, bien sûr qu’ils le seront. Ce mec va le faire, après tout.
« Néanmoins, je ne peux pas me résoudre à détruire ce monde sans vous donner une dernière chance. Même si vous, les enfants, avez trahi mes attentes à plusieurs reprises, continuellement, mon amour parental pour vous me contraint. Et donc, pour me prouver que vous n’êtes pas des échecs, je veux que vous battiez Procell, mon préféré de mon monde préféré. Alors, qu’en est-il ? Qui fera du bénévolat ? » (Créateur)
Sur ce, un Seigneur-Démon avait pris la parole.
C’était un Seigneur-Démon humanoïde masculin aux longs cheveux noirs.
Je l’avais déjà remarqué. Même d’un coup d’œil, j’avais pu voir qu’il était différent des autres.
« J’accomplirai ce devoir. Je gagnerai et prouverai ainsi notre rayonnement. »
J’avais regardé mon environnement.
Aucun ne s’était opposé.
Il y avait ceux qui étaient confus, mais ils avaient été rapidement avertis par les plus influents.
Je vois, certains le savaient à l’avance.
Sans aucun doute, Eligor était parmi ceux qui savaient, d’où ses paroles plus tôt. Si tel était le cas, il valait mieux supposer que leur équipe connaissait le démon que j’avais montré lors de mes négociations avec elle ainsi que la nature de ma médaille et de ma capacité Création.
Je m’attendais vraiment à ce qu’il y ait un combat ce soir, mais certainement pas à cette échelle.
Dans l’état actuel des choses, je ne serais gêné que de gagner ou de perdre. Ne voulant pas accepter un tel scénario perdant, j’avais décidé de négocier de meilleures conditions.
« Désolé d’être une couverture mouillée pour tout votre plaisir, mais je refuse de participer à cela. J’ai quelque chose d’important dans ce monde, donc que je gagne ou que je perde, je suis incommodé. » (Procell)
Je ne faisais pas une sorte de façade, de bluff ou quoi que ce soit. J’exprimais simplement ce que je ressentais vraiment.
« Créateur, ce combat n’est pas du tout juste. Les jeux que vous avez préparés ont toujours été absurdes, mais au moins, les récompenses pour le vainqueur en ont valu la peine. Il y avait du sens à risquer ma vie. Pas dans celui-ci. Cela ne vous ressemble pas du tout, Créateur. » (Procell)
Même si je savais que j’allais partir un jour, je ne pouvais pas m’empêcher d’être attaché aux sœurs renardes ainsi qu’à la ville que je venais de construire.
« Hmm, tu fais paraître un bon point. Eh bien, que suggères-tu comme prix, Seigneur-Démon de la Création ? » (Créateur)
Comme si cela le ravissait, le Créateur sourit.
Un peu comme un enfant qui était tombé à nouveau sur son jouet préféré.
« Si je gagne, je veux que ce monde soit le mien. Si vous voulez de toute façon vous débarrasser de ce monde, autant me le donner. » (Procell)
Je n’avais pas demandé à être renvoyé dans mon monde d’origine.
Mes démons et moi pourrions faire cela avec nos propres pouvoirs.
Que demander alors ?
De toute évidence, cela devait être quelque chose dont je serais satisfait. Le plus gros le meilleur.
Cependant, cela devait aussi être quelque chose que le Créateur lui-même choisirait. Sinon, je risquais de le mettre de mauvaise humeur, ce qui le conduirait alors à me forcer à me battre. À ce stade, sans parler de ne pas avoir de récompenses, j’aurais de la chance si je n’obtenais pas d’autres pénalités.
Le connaissant, lui et ses manigances, je savais où tracer la ligne.
Je n’avais aucun doute que le Créateur pouvait dire que j’utiliserais ce monde dans mes efforts pour le tuer un jour, mais parce que cela rendrait les choses encore plus intéressantes, cela ne devrait que le persuader davantage.
C’était ce genre de gars, après tout.
« Tu veux ce monde ? Kakaka, c’est amusant ! Très bien, cela ne me dérange pas de te récompenser avec ce monde que je suis sur le point d’abandonner. Et même si je dis que ce monde est une œuvre ratée, c’est toujours un bon monde dans l’ensemble ! Bien, quoi qu’il arrive, ce monde restera. Juste que si tu gagnes, ce sera sous le contrôle d’un Seigneur-Démon d’un autre monde. » (Créateur)
Les visages des Seigneurs-Démons devinrent encore plus sévères.
… Pourquoi agissent-ils comme si j’étais le méchant ? Je leur fais une faveur ici. Bah, peu importe. Je suis habitué à ça. Il vaut mieux se concentrer sur le combat.
Mon adversaire était probablement le Seigneur-Démon le plus puissant de ce monde.
De plus, s’il avait eu des informations sur moi, il aurait fait des ajustements. Non seulement cela, je devrais aussi supposer qu’il avait emprunté aux autres un potentiel de guerre.
Quant à moi, je venais de construire mon donjon et les seuls démons entraînés que j’avais étaient les dix avec lesquels j’étais venu.
Il y avait trop de handicaps.
Si je me battais de front, je perdrais probablement.
… C’est-à-dire si je me bats de front. Ahh, ces vieux sentiments, cela m’a manqué.
À l’époque, c’était un combat fou après l’autre. J’avais surmonté ces combats apparemment impossibles, alors je croyais fermement que je surmonterais également celui-ci.
Ce n’était pas seulement de l’optimisme. C’était la confiance née de toutes les préparations nécessaires.
Maintenant, il est temps de se déchaîner avec mes fidèles démons. Il est temps de gagner ce monde.
merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre et bon courage pour la suite !