Comment NE pas invoquer un Seigneur-Démon – Tome 7 – Chapitre 4 – Partie 6
Date de publication : le 23 novembre 2019 à 13:50Date de dernière mise à jour : le 21 novembre 2019 à 05:36
Fond:
***
Chapitre 4 : Visite de sa patrie
Partie 6
La salle à manger au sommet d’un arbre était très différente de ce que Diablo attendait d’un dîner royal. Le sommet du grand arbre était plat, comme la chambre de la reine, avec de grandes feuilles étalées sur le sol. Des fruits de différentes couleurs avaient été placés sur ces feuilles, et sans table ni chaises, c’était comme un pique-nique.
La reine et Shera étaient déjà assises, à les attendre. Il n’y avait pas de gardes en vue, mais certains se cachaient probablement dans le feuillage voisin. S’ils faisaient quelque chose de suspect, les gardes les abattraient probablement avec des flèches.
« Bienvenue, n’hésitez pas à vous asseoir où vous le souhaitez. » La reine fit un geste de la main en direction de la nourriture. « Vous n’êtes peut-être pas habitué à l’étiquette elfique, mais vous n’avez pas à vous soucier des petites choses. »
Lors de leur première rencontre, la reine donnait plus l’impression d’être comme la mère d’une amie, mais à l’heure actuelle, elle avait le visage du représentant d’un pays. Et les gens qui portaient autant de responsabilités pourraient être pénibles à gérer.
« … Nous vous remercions de votre chaleureuse hospitalité malgré notre arrivée soudaine et de nous avoir invités à cette fête. » Rem s’inclina poliment.
Rafflesia s’était assise en face de la reine. « Être entouré de feuilles vertes est vraiment nostalgique. »
Diablo s’était assis sans un mot. Son jeu de rôle du Seigneur-Démon aurait probablement exigé qu’il dise quelque chose de hautain, mais il s’était rendu compte que ce serait l’équivalent de détruire la conversation avec un sort explosif.
Même Shera était anormalement calme. Diablo fixa son regard sur le sien, mais il n’eut droit qu’au silence. On aurait dit qu’elle avait beaucoup à dire, mais qu’elle ne trouvait pas les mots, comme si elle était si profondément troublée qu’elle ne pouvait même pas demander de l’aide.
Diablo soupira. Des choses avaient probablement déjà été décidées, et d’une certaine façon dont Shera n’était pas satisfaite.
La reine souleva une coupe en bois remplie de vin de fruits. « Aux bénédictions de Dieu, et à notre rencontre de ce soir. Nous ne pouvons pas porter un toast en ce temps de deuil, mais n’hésitez pas à converser agréablement. »
Elle avait alors apporté la coupe à ses lèvres. Diablo et les autres avaient fait la même chose.
« … Permettez-moi de me présenter correctement. Je suis Rem Galleu, une aventurière de Faltra, » déclara Rem. « Je travaille souvent aux côtés de la princesse Shera. »
« Oui, j’ai entendu parler de vous. Vous avez sauvé ma fille plus d’une fois, » déclara la reine.
« … Nous sommes camarades. S’entraider est une évidence, » répondit Rem.
Le front de la reine creusa des sillons au son du mot « camarades », mais elle ne se renseigna pas davantage.
Elle avait ensuite dirigé son regard vers Rose, qui se tenait à l’écart du reste du groupe, mais il semblait qu’elle ne considérait pas un accompagnateur comme faisant partie de leur rang.
« Le fruit serait sûrement amer si nous continuions à nous sonder mutuellement sur nos motivations, alors permettez-moi de mettre de côté tous les détails sans importance et de demander. » Rafflesia avait ouvert le débat, puis elle était allée droit au but. « Avez-vous l’intention d’honorer la promesse de la princesse Shera ? »
« Oui, bien sûr ! » La reine sourit étonnamment.
« Oh Mon Dieu… Quelle bonne nouvelle ! » déclara Rafflesia.
« J’y ai aussi beaucoup réfléchi. Les Elfes et les Elfes noirs sont des races apparentées, et malgré ce qui s’est passé dans le passé, nous devrions encore nous efforcer de coexister, » déclara la reine.
« Tout à fait vrai, ce qui s’est passé est dans le passé, et nous vivons maintenant dans le présent, » déclara Rafflesia.
« C’est tout à fait vrai, » déclara la reine.
« Alors, quelle partie de la forêt allez-vous nous donner ? Et quand cela arrivera-t-il ? » demanda Rafflesia.
Rafflesia pressait avec force la reine, dont l’expression devint pensive.
« Hmm. À cet égard, je pense que nous devrions chacun envoyer un représentant et entamer les négociations. Et quand, que diriez-vous que nous le fassions après la nomination de notre nouveau roi ? De cette façon, nous devrions avoir tout décidé avant l’hiver prochain. Après cela, je pense que nous devrions organiser une fête pour célébrer la réconciliation des Elfes et des Elfes noirs, » déclara la reine.
Shera semblait être en faveur de cette suggestion, car son expression raide s’était adoucie. Les tempes de Rafflesia, d’autre part, frissonnaient d’émotion, malgré le sourire sur son visage.
« Avez-vous vraiment l’intention d’honorer la promesse de la princesse Shera, Votre Majesté ? Je crois que les Elfes… nous détestent, les Elfes noirs, » demanda Rafflesia.
« La plupart des Elfes veulent se réconcilier avec vous. Mais beaucoup vous craignent encore. Moi-même, je souhaite vraiment mettre cette rancune derrière nous. Après tout, nous avons vécu côte à côte avant ça, » déclara la reine.
« Pourquoi les Elfes nous ont-ils abandonnés à l’époque ? » demanda Rafflesia.
La reine prit une grande respiration. « C’était pendant la Croisade. Il… Le roi Greenwood a essayé de s’opposer aux humains. Mais il ne pouvait pas gagner. »
« Quoi… !? » s’écria Rafflesia.
« Le roi étant pris en otage, nous, les Elfes, n’avions d’autre choix que d’obéir à la Croisade, même si nous savions quel sort terrible elle allait réserver aux Elfes noirs. Je suis vraiment, vraiment désolée, » déclara la reine.
« P-Pourquoi… me le dites-vous… après tout ce temps... Vous attendez-vous honnêtement à ce qu’on vous croie !? » demanda Rafflesia.
« Je n’ai aucune preuve. C’est pour ça que vous ne nous auriez déjà pas crus à l’époque. C’est la première fois que vous entendez parler de ça, Mlle Rafflesia ? Nous avons essayé de tendre la main et d’expliquer aux Elfes noirs plusieurs fois. Mais ça ne ramènerait pas toutes ces vies perdues ni votre forêt, » déclara la reine.
« Exactement comme ça… Même maintenant… J’ai du mal à le croire, » déclara Rafflesia.
« Mais s’il nous est possible de nous réconcilier, je crois que ce serait merveilleux, » déclara la reine.
« Je ne vous crois pas ! » Rafflesia dévisagea la reine.
Shera et Rem avaient écouté l’argument avec impatience, mais ne s’en étaient pas mêlées.
Le silence avait persisté. Diablo détestait ce genre d’atmosphère, et se séparait les lèvres pour parler avec irritation.
« Calme-toi, Rafflesia. Je ne pensais pas que tu étais si émotive. Il semble que tu sois incapable de bien regarder l’autre personne. Tout ce que tu peux faire, c’est réfléchir et voir ta propre réflexion dans ce processus. Tout comme ton cœur est si empli de haine, tu supposes que l’autre partie doit sûrement te haïr aussi, » déclara Diablo.
« Donc vous dites que nous ne faisons que supposer des choses ? » demanda Rafflesia.
« Tu as porté une rancune pendant mille ans, et tu n’as jamais cessé de penser que les Elfes avaient peut-être eu de mauvaises volontés envers ton peuple. Rien que cela montre à quel point tu manques de rationalité. Cela dit, la reine n’a aucune preuve à l’appui de ses paroles. Tu es libre de croire ou de douter de son histoire de la défaite du roi des Elfes. Fais ce que tu veux, » déclara Diablo.
C’était une promesse que seuls les Elfes noirs pouvaient tenir. La façon dont ils allaient l’accepter et allaient agir dépendait entièrement d’eux. Les paroles de Diablo, un étranger, n’allaient pas pouvoir résoudre ce problème. Il était bien conscient qu’il n’avait pas le charisme et l’art de parler pour cela.
Rafflesia se leva, riant sèchement. « Haha, Hahahaha… On nous a volé tant de choses que nous avons perdu de vue ce qui nous entourait… C’est ce que vous dites ? Que nous ne faisons que nous vautrer obstinément dans nos rancunes ? »
« Je ne pensais pas que votre rancune allait si loin. S’il vous plaît, pardonnez-nous. Mais j’attendais vraiment une chance de me réconcilier. Et j’étais sûre que les choses avaient changé, » déclara la reine.
« Changée ? » demanda Rafflesia.
« J’ai été vraiment surprise d’apprendre que Shera avait visité votre village. Si c’était dans le passé, vous l’auriez sûrement abattue sans poser de questions, » déclara la reine.
« … C’est vrai, » déclara Rafflesia.
« J’ai donc pensé que suffisamment de temps s’était écoulé pour que cela ne se produise pas, » déclara la reine.
« C’est trop pitoyable. C’est vraiment un malentendu jusqu’à la fin, » déclara Rafflesia.
« Nous avons vraiment abandonné les Elfes noirs. C’est un fait. C’est normal que vous nous en vouliez, » déclara la reine.
« Mais le roi Greenwood…, » commença Rafflesia.
S’était-il vraiment battu pour les Elfes noirs?
Rafflesia ferma les yeux et tomba dans un bref silence. Elle avait peut-être dit une prière silencieuse.
« … L’air ici me rend vraiment nostalgique. Je crois que j’ai dit tout ce que j’avais à dire, alors je vais d’abord prendre congé. La princesse Shera semble mécontente de l’homme qu’elle va épouser, mais… si je devais dire quoi que ce soit à ce sujet, cela nuirait sûrement aux futures relations entre nos races, » déclara Rafflesia.
Elle avait remarqué l’anxiété de Shera, semble-t-il. À cet égard, elle avait vraiment donné l’exemple d’un chef de file des races.
« Je suis contente que nous nous soyons parlé, Mlle Rafflesia. » La reine s’inclina vers l’avant.
« Je vais… croire vos paroles. Je veux croire en eux, » déclara Rafflesia.
« Je vous remercie. Nous tiendrons le mariage de Shera dans quelques jours. Resterez-vous fêter ça avec nous ? » demanda la reine.
« Mais bien sûr, » répondit Rafflesia.
Rafflesia se retourna sur ses talons et s’en alla. Rem soupira en la voyant le faire.
« … Avec le Seigneur-Démon réveillé, nous aurions besoin de toutes les Races pour coopérer et nous unir pour le vaincre. J’espère que c’est un pas dans cette direction, » déclara Rem.
« Oui, j’espère que les choses sont maintenant réglées avec ça. »
Au contraire, c’était maintenant que le vrai défi avait commencé…
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Comment NE pas invoquer un Seigneur-Démon – Tome 7 – Chapitre 4 – Partie 6
Chapitre 4 : Visite de sa patrie
Partie 6
La salle à manger au sommet d’un arbre était très différente de ce que Diablo attendait d’un dîner royal. Le sommet du grand arbre était plat, comme la chambre de la reine, avec de grandes feuilles étalées sur le sol. Des fruits de différentes couleurs avaient été placés sur ces feuilles, et sans table ni chaises, c’était comme un pique-nique.
La reine et Shera étaient déjà assises, à les attendre. Il n’y avait pas de gardes en vue, mais certains se cachaient probablement dans le feuillage voisin. S’ils faisaient quelque chose de suspect, les gardes les abattraient probablement avec des flèches.
« Bienvenue, n’hésitez pas à vous asseoir où vous le souhaitez. » La reine fit un geste de la main en direction de la nourriture. « Vous n’êtes peut-être pas habitué à l’étiquette elfique, mais vous n’avez pas à vous soucier des petites choses. »
Lors de leur première rencontre, la reine donnait plus l’impression d’être comme la mère d’une amie, mais à l’heure actuelle, elle avait le visage du représentant d’un pays. Et les gens qui portaient autant de responsabilités pourraient être pénibles à gérer.
« … Nous vous remercions de votre chaleureuse hospitalité malgré notre arrivée soudaine et de nous avoir invités à cette fête. » Rem s’inclina poliment.
Rafflesia s’était assise en face de la reine. « Être entouré de feuilles vertes est vraiment nostalgique. »
Diablo s’était assis sans un mot. Son jeu de rôle du Seigneur-Démon aurait probablement exigé qu’il dise quelque chose de hautain, mais il s’était rendu compte que ce serait l’équivalent de détruire la conversation avec un sort explosif.
Même Shera était anormalement calme. Diablo fixa son regard sur le sien, mais il n’eut droit qu’au silence. On aurait dit qu’elle avait beaucoup à dire, mais qu’elle ne trouvait pas les mots, comme si elle était si profondément troublée qu’elle ne pouvait même pas demander de l’aide.
Diablo soupira. Des choses avaient probablement déjà été décidées, et d’une certaine façon dont Shera n’était pas satisfaite.
La reine souleva une coupe en bois remplie de vin de fruits. « Aux bénédictions de Dieu, et à notre rencontre de ce soir. Nous ne pouvons pas porter un toast en ce temps de deuil, mais n’hésitez pas à converser agréablement. »
Elle avait alors apporté la coupe à ses lèvres. Diablo et les autres avaient fait la même chose.
« … Permettez-moi de me présenter correctement. Je suis Rem Galleu, une aventurière de Faltra, » déclara Rem. « Je travaille souvent aux côtés de la princesse Shera. »
« Oui, j’ai entendu parler de vous. Vous avez sauvé ma fille plus d’une fois, » déclara la reine.
« … Nous sommes camarades. S’entraider est une évidence, » répondit Rem.
Le front de la reine creusa des sillons au son du mot « camarades », mais elle ne se renseigna pas davantage.
Elle avait ensuite dirigé son regard vers Rose, qui se tenait à l’écart du reste du groupe, mais il semblait qu’elle ne considérait pas un accompagnateur comme faisant partie de leur rang.
« Le fruit serait sûrement amer si nous continuions à nous sonder mutuellement sur nos motivations, alors permettez-moi de mettre de côté tous les détails sans importance et de demander. » Rafflesia avait ouvert le débat, puis elle était allée droit au but. « Avez-vous l’intention d’honorer la promesse de la princesse Shera ? »
« Oui, bien sûr ! » La reine sourit étonnamment.
« Oh Mon Dieu… Quelle bonne nouvelle ! » déclara Rafflesia.
« J’y ai aussi beaucoup réfléchi. Les Elfes et les Elfes noirs sont des races apparentées, et malgré ce qui s’est passé dans le passé, nous devrions encore nous efforcer de coexister, » déclara la reine.
« Tout à fait vrai, ce qui s’est passé est dans le passé, et nous vivons maintenant dans le présent, » déclara Rafflesia.
« C’est tout à fait vrai, » déclara la reine.
« Alors, quelle partie de la forêt allez-vous nous donner ? Et quand cela arrivera-t-il ? » demanda Rafflesia.
Rafflesia pressait avec force la reine, dont l’expression devint pensive.
« Hmm. À cet égard, je pense que nous devrions chacun envoyer un représentant et entamer les négociations. Et quand, que diriez-vous que nous le fassions après la nomination de notre nouveau roi ? De cette façon, nous devrions avoir tout décidé avant l’hiver prochain. Après cela, je pense que nous devrions organiser une fête pour célébrer la réconciliation des Elfes et des Elfes noirs, » déclara la reine.
Shera semblait être en faveur de cette suggestion, car son expression raide s’était adoucie. Les tempes de Rafflesia, d’autre part, frissonnaient d’émotion, malgré le sourire sur son visage.
« … Êtes-vous vraiment sérieuse ? » demanda Rafflesia.
« Certainement, » répondit la reine.
« Avez-vous vraiment l’intention d’honorer la promesse de la princesse Shera, Votre Majesté ? Je crois que les Elfes… nous détestent, les Elfes noirs, » demanda Rafflesia.
« La plupart des Elfes veulent se réconcilier avec vous. Mais beaucoup vous craignent encore. Moi-même, je souhaite vraiment mettre cette rancune derrière nous. Après tout, nous avons vécu côte à côte avant ça, » déclara la reine.
« Alors, pourquoi vous n’avez pas… !? » Rafflesia serra les poings.
« Calmez-vous, » déclara la reine.
« Pourquoi les Elfes nous ont-ils abandonnés à l’époque ? » demanda Rafflesia.
La reine prit une grande respiration. « C’était pendant la Croisade. Il… Le roi Greenwood a essayé de s’opposer aux humains. Mais il ne pouvait pas gagner. »
« Quoi… !? » s’écria Rafflesia.
« Le roi étant pris en otage, nous, les Elfes, n’avions d’autre choix que d’obéir à la Croisade, même si nous savions quel sort terrible elle allait réserver aux Elfes noirs. Je suis vraiment, vraiment désolée, » déclara la reine.
« P-Pourquoi… me le dites-vous… après tout ce temps... Vous attendez-vous honnêtement à ce qu’on vous croie !? » demanda Rafflesia.
« Je n’ai aucune preuve. C’est pour ça que vous ne nous auriez déjà pas crus à l’époque. C’est la première fois que vous entendez parler de ça, Mlle Rafflesia ? Nous avons essayé de tendre la main et d’expliquer aux Elfes noirs plusieurs fois. Mais ça ne ramènerait pas toutes ces vies perdues ni votre forêt, » déclara la reine.
« Exactement comme ça… Même maintenant… J’ai du mal à le croire, » déclara Rafflesia.
« Mais s’il nous est possible de nous réconcilier, je crois que ce serait merveilleux, » déclara la reine.
« Je ne vous crois pas ! » Rafflesia dévisagea la reine.
Shera et Rem avaient écouté l’argument avec impatience, mais ne s’en étaient pas mêlées.
Le silence avait persisté. Diablo détestait ce genre d’atmosphère, et se séparait les lèvres pour parler avec irritation.
« Calme-toi, Rafflesia. Je ne pensais pas que tu étais si émotive. Il semble que tu sois incapable de bien regarder l’autre personne. Tout ce que tu peux faire, c’est réfléchir et voir ta propre réflexion dans ce processus. Tout comme ton cœur est si empli de haine, tu supposes que l’autre partie doit sûrement te haïr aussi, » déclara Diablo.
« Donc vous dites que nous ne faisons que supposer des choses ? » demanda Rafflesia.
« Tu as porté une rancune pendant mille ans, et tu n’as jamais cessé de penser que les Elfes avaient peut-être eu de mauvaises volontés envers ton peuple. Rien que cela montre à quel point tu manques de rationalité. Cela dit, la reine n’a aucune preuve à l’appui de ses paroles. Tu es libre de croire ou de douter de son histoire de la défaite du roi des Elfes. Fais ce que tu veux, » déclara Diablo.
C’était une promesse que seuls les Elfes noirs pouvaient tenir. La façon dont ils allaient l’accepter et allaient agir dépendait entièrement d’eux. Les paroles de Diablo, un étranger, n’allaient pas pouvoir résoudre ce problème. Il était bien conscient qu’il n’avait pas le charisme et l’art de parler pour cela.
Rafflesia se leva, riant sèchement. « Haha, Hahahaha… On nous a volé tant de choses que nous avons perdu de vue ce qui nous entourait… C’est ce que vous dites ? Que nous ne faisons que nous vautrer obstinément dans nos rancunes ? »
« Je ne pensais pas que votre rancune allait si loin. S’il vous plaît, pardonnez-nous. Mais j’attendais vraiment une chance de me réconcilier. Et j’étais sûre que les choses avaient changé, » déclara la reine.
« Changée ? » demanda Rafflesia.
« J’ai été vraiment surprise d’apprendre que Shera avait visité votre village. Si c’était dans le passé, vous l’auriez sûrement abattue sans poser de questions, » déclara la reine.
« … C’est vrai, » déclara Rafflesia.
« J’ai donc pensé que suffisamment de temps s’était écoulé pour que cela ne se produise pas, » déclara la reine.
« C’est trop pitoyable. C’est vraiment un malentendu jusqu’à la fin, » déclara Rafflesia.
« Nous avons vraiment abandonné les Elfes noirs. C’est un fait. C’est normal que vous nous en vouliez, » déclara la reine.
« Mais le roi Greenwood…, » commença Rafflesia.
S’était-il vraiment battu pour les Elfes noirs?
Rafflesia ferma les yeux et tomba dans un bref silence. Elle avait peut-être dit une prière silencieuse.
« … L’air ici me rend vraiment nostalgique. Je crois que j’ai dit tout ce que j’avais à dire, alors je vais d’abord prendre congé. La princesse Shera semble mécontente de l’homme qu’elle va épouser, mais… si je devais dire quoi que ce soit à ce sujet, cela nuirait sûrement aux futures relations entre nos races, » déclara Rafflesia.
Elle avait remarqué l’anxiété de Shera, semble-t-il. À cet égard, elle avait vraiment donné l’exemple d’un chef de file des races.
« Je suis contente que nous nous soyons parlé, Mlle Rafflesia. » La reine s’inclina vers l’avant.
« Je vais… croire vos paroles. Je veux croire en eux, » déclara Rafflesia.
« Je vous remercie. Nous tiendrons le mariage de Shera dans quelques jours. Resterez-vous fêter ça avec nous ? » demanda la reine.
« Mais bien sûr, » répondit Rafflesia.
Rafflesia se retourna sur ses talons et s’en alla. Rem soupira en la voyant le faire.
« … Avec le Seigneur-Démon réveillé, nous aurions besoin de toutes les Races pour coopérer et nous unir pour le vaincre. J’espère que c’est un pas dans cette direction, » déclara Rem.
« Oui, j’espère que les choses sont maintenant réglées avec ça. »
Au contraire, c’était maintenant que le vrai défi avait commencé…
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