Chapitre 163 : Khorkina
« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, Akito-chan ~, » déclara Khorkina.
« O-Oui, » déclarai-je.
Khorkina était sortie pour me saluer et j’avais été une fois de plus déconcerté par son enthousiasme débordant de vigueur.
Comme d’habitude, sa gaieté débridée et son sens de la distance étaient fous. Ce n’était que la deuxième ou la troisième fois que nous nous rencontrions et pourtant elle avait agi comme si nous étions des amis proches qui ne s’étaient pas rencontrés depuis des années.
Elle était la seule au monde à m’appeler Akito « chan ».
« Tu es comme d’habitude, » déclarai-je.
« Akito-chan est aussi cool que d’habitude, » Khorkina répondit avec légèreté, mais se tut et me regarda de près.
Elle avait regardé mon visage et avait bougé la tête tout en me regardant de haut en bas.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.
« Ce n’est pas comme d’habitude... tu es beaucoup plus cool qu’avant. Que s’est-il passé ? » demanda Khorkina.
« Eh bien, c’est..., » commençai-je.
« Nous nous sommes rencontrés ~, » à ma place, la déesse maléfique répondit de derrière moi.
C’était étrange, mais l’aura qu’elle avait... n’avait pas changé, même après avoir perdu ses pouvoirs.
C’était peut-être mon imagination, mais c’était plus fort.
« Tu as rencontré Akito-chan... qui est cette personne ? » demanda Khorkina.
« Pauvre enfant, accrochée au passé même s’il n’y a plus rien, » déclara la déesse maléfique.
« !? Qu’est-ce que tu racontes ? » s’exclama Khorkina.
Khorkina inclina la tête comme pour dire. « Je n’ai aucune idée de ce que cette personne dit. »
« C’est rien, ne l’écoute pas. Fais-nous entrer à la place, » déclarai-je.
« D’accord, suivez-moi, » dit Khorkina et commença à nous guider.
Nous l’avions suivie et étions rentrés dans la forêt.
Elle ressemblait à la forêt proche autour du Château du Roi Démon. Elle avait un aspect lugubre.
« Fais attention, Akito-chan, si tu me perds de vue tu seras perdu ~, » déclara Khorkina.
« Si je te perds de vue ? » demandai-je.
« Tout à fait, si tu me perds de vue, » répéta-t-elle.
« Se passe-t-il quelque chose dans cette forêt ? » demandai-je.
« C’est un se ~ cret ~, » déclara-t-elle.
« Je vois, » j’avais hoché la tête avec un sourire ironique.
Il y avait bien quelque chose, mais elle ne voulait pas parler.
C’était Khorkina après tout, donc ça ne devrait pas être un mensonge.
J’avais décidé de rester à moins de deux mètres d’elle.
J’avais alors décidé de parler à la déesse maléfique se tenant derrière moi.
J’avais baissé la voix pour que Khorkina n’entende pas. « Qu’est-ce que vous vouliez dire par “pauvre enfant” ? »
« Qu’est-ce que vous en pensez ? » demanda-t-elle.
« Ne me questionnez pas... Hmm... Hmm..., » répondis-je.
J’avais touché mon menton et j’avais réfléchi.
« Vous l’avez dit de façon suggestive, mais vous ne vouliez pas cracher des trucs au hasard, » déclarai-je.
« Un enfant intelligent. Donc, en suivant cette logique..., » déclara la déesse maléfique.
« Et vous avez dit qu’elles s’accrochaient au passé. Le passé... L’époque où elle était une Esclave Éternelle ? » demandai-je.
« Tout à fait, » répondit-elle.
« Quelque chose s’est-il passé dans le passé ? » demandai-je.
« Vous interrogez une autre femme sur le passé d’autres femmes ? » demanda la déesse.
« Vous êtes leur Déesse, et pas seulement une femme ordinaire, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Un enfant rusé. Un jour, vous serez puni..., » répondit-elle.
Vais-je l’être ?
Fondamentalement, c’était aussi efficace que de dire que je recevrais le « châtiment divin ».
Mais en ce moment, il n’y avait plus de dieu dans ce monde.
La déesse avait profité de l’occasion pour s’infiltrer dans ma ville et essayer de mener une vie normale.
En résumé, je ne serais pas puni de sitôt.
« S’il y a un Dieu, alors j’offre mes sentiments les plus sincères, » déclarai-je ça en avançant.
J’avais frappé deux fois mes mains et j’avais fait un salut rapide.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-elle.
« Il s’agit de louange aux dieux dans mon monde précédent. “Joignez vos mains deux fois et inclinez-vous une fois”, » déclarai-je.
« Comme c’est bon marché, » déclara la déesse maléfique.
« En gros, c’est pour calmer les choses au niveau d’un dieu terrestre, » déclarai-je.
J’avais sorti mon DORECA et créé quelque chose de sucré.
J’avais donné à la déesse maléfique un gâteau de riz farci à la confiture de haricots.
« C’est un peu mieux, » déclara la déesse maléfique.
« Avez-vous envie de me le dire maintenant ? » demandai-je.
« Espèce d’enfant stupide. C’est la nature changeante d’un dieu, » déclara-t-elle.
« Allez-vous manger sans payer ? » demandai-je.
« C’est ce que fait un dieu, » déclara-t-elle.
« ... Je m’en souviendrai, » déclarai-je.
J’avais décidé de laisser tomber même si elle ne m’avait rien dit. La raison en était que la vue de son visage bourré de gâteau lui donnait l’air d’un hamster. C’était adorable.
***
Les Esclaves Éternelles ressemblaient à des elfes de mon monde, mais c’était le seul trait qu’elles conservaient.
C’était une race qui avait un fort esprit de rendre service.
Elles ressentaient un bonheur quand elles recevaient des ordres et travaillaient aux côtés de leurs enfants sous le même Maître.
En dehors de leurs apparences, elles ne ressentaient rien comme des elfes.
Les Regrets.
Elles ressemblaient à des Elfes Noires.
Leurs cheveux argentés et leur peau bronzée... beaucoup avaient des yeux perçants qui regardaient le monde avec hostilité.
J’avais entendu dire qu’elles se transformaient si elles ne pouvaient trouver un Maître après un certain nombre d’années.
J’avais senti un semblant de nature elfique de leur part.
Nous étions sortis de la forêt avec Khorkina.
Il y avait une ville.
Une ville cachée dans la forêt qui correspondait vraiment à mon image d’un village d’elfes.
C’était quasi sûr... mais je devais le lui demander.
« C’est quoi, cet endroit ? » demandai-je.
« C’est notre pays, » répondit Khorkina.
« Pays ? Pas une ville ? » demandai-je.
« Tout à fait, pays. C’est tout ce qu’il y a, » répondit-elle.
« C’est tout ce que vous..., » commençai-je. « C’est beaucoup moins que ce que je pensais. Quand j’ai entendu parler du pays, j’ai pensé qu’il y en aurait d’autres de villes. »
« Ne pourriez-vous pas calculer à l’envers en fonction de la nourriture que vous avez donnée ? » demanda la déesse maléfique.
« ... J’ai laissé ça à Yuria, » répondis-je.
Mon troisième esclave, Yuria.
Sa personnalité calme et son talent pour les affaires domestiques m’avaient permis de lui laisser ces tâches.
Yuria n’en parlait pas... mais c’était aussi de ma faute si je me relâchais... laissons ça de côté.
Je vois, donc c’est tout ce qu’il y avait en réalité.
C’était au-delà de mes attentes, mais il semblait y avoir un peu plus d’une centaine de personnes.
En plus...
« L’atmosphère est vraiment lourde, » déclarai-je.
Je pouvais sentir les regards aiguisés de plusieurs Regrets.
Toutes les personnes semblaient en colère ou alors elles étaient déprimées.
C’était pour ça que l’endroit était lugubre et pesant.
« C’est vraiment..., » commençai-je.
« Eh bien, c’est un peu le cas ~, » déclara Khorkina.
« C’est complètement différent de l’image que Svetlana et toi m’avez donnée, » déclarai-je.
« C’est... nous avons envoyé les deux meilleures filles joyeuses comme émissaires, » déclara Khorkina.
« Le top deux !? » demandai-je.
J’avais été surpris.
« Toi, à côté de... Svetlana ? » demandai-je.
Svetlana, ma sixième esclave.
Elle avait été une Regret et elle s’était empêtrée dans tout ce qui surgissait devant elle.
Si vous deviez la décrire... c’était une femme militaire non raffinée.
Ses schémas d’expression étaient les mêmes et sa personnalité était la même.
Elle n’était pas sombre et déprimée comme tous les Regrets ici.
Cependant, vous ne pouviez certainement pas la qualifier pour sa gaieté.
Avec sa personnalité, Svetlana était...
« Tout à fait, les deux premières, » répondit Khorkina.
« Donc, en gros, la numéro une et la seconde..., » déclarai-je.
« C’est bien ça ~, » Khorkina avait légèrement ri.
J’y avais déjà pensé, mais je l’avais vraiment compris maintenant.
Elle était unique parmi les Regrets.
En même temps, je me souvenais des paroles de la déesse maléfique.
Khorkina cachait une certaine sorte de passé.
Cette luminosité aveuglante cachait quelque chose.
Ça me dérangeait.
Merci pour le chapitre.
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