Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 7 – Chapitre 8 – Partie 2

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Chapitre 8 : Alerte au typhon

Partie 2

Le vent devenait beaucoup plus fort qu’il ne l’avait été quand elles avaient quitté l’appartement. Il les poussait par l’arrière et l’odeur de la pluie était plus forte qu’avant. Marie avait senti ses genoux faiblir alors qu’il la poussait vers la rivière. « Hm, » se dit Wridra en regardant.

La chose la plus facile à faire maintenant aurait été de prendre Marie par la main et de la ramener chez elle. Mais Wridra avait reconnu que sa façon de penser avait changé au fil du temps passée dans ce monde. Elle avait donc pensé au visage de Kitase, qui s’était accroupi et elle avait fixé les yeux de Marie. Elle avait alors parlé d’une manière lente et douce comme il l’aurait fait.

« J’ai entendu dire que les typhons sont quelque chose que l’on peut réellement apprécier tant que l’on se prépare correctement. »

« Qu-Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Hm, par exemple… Tu fais des provisions de bonbons, tu prépares un film digne d’un typhon et tu le regardes avec moi. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Un changement s’opéra dans les yeux de Marie, qui étaient emplis de peur il y a quelques instants. Elle avait peut-être imaginé ce que ce serait de discuter de ce qu’elle avait aimé dans le film tout en mangeant de délicieuses collations. Bien que le typhon l’effraye toujours, elle avait senti que ce ne serait pas si terrifiant de passer son temps comme ça.

« Tu es plus compétente que moi en matière de cinéma. J’aimerais regarder quelque chose qui corresponde à ce temps clément. »

« Oh, d-d’accord. Et aussi, il y a un plat que j’ai toujours voulu faire. Je pense que ce serait parfait pour regarder un film, mais… peut-être que ce ne serait pas une bonne idée de dépenser de l’argent inutilement ? » Kitase aurait sûrement secoué la tête à ce sujet. Wridra sourit, réalisant que l’attitude facile de cet homme avait affecté sa propre personnalité. Elle devait admettre que cela lui convenait tout à fait.

« Haha, haha, j’ai hâte d’y être. Tu devrais t’entraîner à cuisiner lorsque tu regarderas des films avec Kitase. Je suis sûre qu’il sera ravi si tu le fais. » Les vents rugissants étaient encore assez terrifiants. Pourtant, l’elfe sourit joyeusement et serra la main de la dragonne, puis commença à avancer. Il était difficile de croire qu’elle était trop effrayée pour faire un autre pas en avant il n’y a pas si longtemps.

Et ainsi, les deux files avaient affronté leur premier typhon ensemble.

Le vent soufflait de toutes parts, faisant voler bruyamment leur sac en plastique. Cependant, la grande femme qui tenait le sac semblait indifférente et regardait autour d’elle tandis que ses cheveux dansaient dans le vent.

Les arbres du parc se balançaient de façon spectaculaire, éparpillant leurs feuilles dans les rues. Marie, qui se faisait conduire par la main, commençait à avoir du mal à marcher contre le vent violent sans s’en détourner.

Quelque chose avait éclaboussé sa joue, puis une autre, et avant qu’elle ne le sache, des gouttes de pluie avaient commencé à tomber partout. Le bruit du vent s’était rapidement transformé en quelque chose de lourd et de solide, et les yeux de Marie s’étaient ouverts en grand.

« Ah ! Il pleut ! Ça tombe fort, on devrait se dépêcher ! »

« Oui, c’est une sacrée averse. Si je lâche ta main, tu risques de t’envoler, petite elfe. J’aimerais voir si tu peux vraiment voler sur ces toits. »

« Oh, arrête ! » Marie avait entouré Wridra de ses bras par-derrière. L’Arkdragonne fut prise au dépourvu par cela, mais se retrouva à se sentir plutôt ravie. Les nuages denses qui volaient au-dessus de leur tête s’écoulaient aussi rapidement que la rivière qu’elles avaient vue plus tôt. Mais alors que les gouttes de pluie tombaient sur leurs vêtements et sur leur peau, elles s’amusaient bien plus qu’elles ne l’avaient jamais fait sous la pluie auparavant.

Le son vif des rires endiablés et des cris aigus semblait détourner le bruit du torrent pluvieux. Leurs voix résonnaient sur tout le chemin du retour.

Marie retira ses vêtements trempés de sa peau, puis elle fit une tête plutôt mécontente. Même dans la cabine d’essayage sombre et non éclairée, le bruit de la pluie pouvait encore être entendu.

« L’imperméable n’était pas de taille face à un typhon. Il était inutile d’en porter un. »

Ses vêtements étaient complètement mouillés. Il avait été difficile de se déshabiller tout de suite, et elle s’était plainte tout le temps en luttant pour les enlever. Elle frissonna au contact de l’air frais et de l’eau qui ruisselait dans ses cheveux et dans son dos.

Quand elle jeta un coup d’œil dans la salle de bain, elle vit que Wridra tournait le bouton de la douche. L’eau chaude commença à jaillir, remplissant la salle de bain de vapeur.

« Quel luxe que de pouvoir distribuer de l’eau chaude immédiatement ! »

« Wridra, tu devrais arrêter de l’apprécier et te déshabiller. Nous n’avons pas le temps de prendre une douche à tour de rôle alors que nous sommes toutes les deux trempées. Dépêchons-nous et entrons. »

Wridra hocha la tête, puis retira sa chemise et son pantalon d’un seul coup. Peut-être avait-elle prévu le coup et choisi de porter des vêtements faciles à enlever ? Alors que Wridra se tenait là, avec son corps séduisant exposé sans la moindre pudeur, Marie s’était aperçue que c’était elle qui était gênée pour une raison ou une autre. Sa bouche s’était ouverte avant de se fermer à la chaîne pendant un moment, puis elle avait émis une plainte.

« Tu devrais apprendre à être un peu plus modeste. Tu devras te changer correctement dans les vestiaires quand nous irons à Izu, tu sais ? »

« Hm ? Mais nous pouvons simplement nous habiller dans la voiture. Agh, fais comme tu veux. Je préférerais ne pas avoir affaire à une petite elfe et un humain acariâtres. J’utiliserai le soi-disant vestiaire si tu insistes. » Wridra savait déjà qu’il n’y avait pas à discuter quand Marie fronçait les sourcils et faisait cette moue mécontente. Elle avait agité ses mains dans un geste de reddition, et Marie avait semblé satisfaite.

La pluie continuait de s’abattre sur Koto Ward à l’extérieur, mais la douche chaude semblait atténuer un peu sa frayeur. « Tu as failli être emporté par le vent sur les toits, petite elfe, » taquina Wridra dans la salle de bain remplie de vapeur. Dans le salon, le DVD qu’elles avaient loué les attendait. Marie était impatiente de le regarder, et elle avait l’impression que sa peur des typhons sera complètement oubliée à ce rythme.

Juste à ce moment-là, de l’eau chaude avait été projetée sur elle, et elle avait éclaté de rire pour une raison quelconque. Peut-être était-ce à cause de la joie qu’elle avait vue sur le visage de Wridra.

Il y a un proverbe qui dit : « Danger passé, Dieu oublié. » Le typhon qui avait semé la peur dans le cœur de Marie changeait de forme à l’intérieur d’elle. Bien que ce soit toujours une journée effrayante dans l’ensemble, elle comprenait maintenant que ce n’était pas aussi terrible qu’elle l’avait pensé, tant qu’elle était préparée.

Lorsque le typhon était pleinement arrivé dans la zone, il avait répandu d’énormes perles de pluie et des vents de tempête tout autour de Koto Ward. Les fenêtres de la pièce avaient tremblé et grincé terriblement. Cependant, il semblait que le typhon s’éloignait de la résidence d’une certaine elfe, peut-être à cause des voix joyeuses qui résonnaient dans la salle de bain.

Quelque temps plus tard, Wridra avait sorti le DVD du sac pour y découvrir l’image d’un dinosaure montrant ses crocs. Le film qu’elles avaient choisi de regarder pendant le typhon portait sur les créatures anciennes connues sous le nom de dinosaures. Marie s’était demandé si elle pouvait utiliser la carte de membre de Kitase, et elle avait été soulagée lorsque l’employé du magasin de location n’avait rien dit à ce sujet.

« C’était plutôt amusant de ne pas avoir d’autres clients dans le coin à cause du typhon, » dit Marie en ouvrant le réfrigérateur pour prendre du jus. Elle avait déjà enfilé son pyjama à demi manches et une serviette de bain pendait sur son épaule.

« En effet, la ville avait l’air complètement différente aujourd’hui. Les volets étaient baissés un peu partout. Cela me rappelait le pays de l’autre côté… Ah, ce jus est pour moi ? Hm, tu feras une bonne épouse un jour, Marie. » Wridra sourit joyeusement en acceptant le verre de jus de pêche que Marie lui tendit.

Il n’y avait rien de mieux qu’un verre de jus de pêche bien frais après une douche chaude pour se laver de la pluie. La texture épaisse, l’arrière-goût rafraîchissant et la douceur fruitée étaient un pur bonheur lorsqu’elle le buvait.

« Simplement paradisiaque. Hm, tu sembles maintenant avoir une connaissance approfondie des boissons de ce pays. Ne me dis pas que tu as essayé différentes boissons tous les jours. » Les épaules de Marie se contractèrent, mais elle ne se retourna pas d’où elle se tenait dans la cuisine. À en juger par la façon dont ses longues oreilles se balançaient, la supposition de Wridra était probablement correcte.

Elle avait pris une autre gorgée de sa boisson rafraîchissante, puis regarda par la fenêtre. La pluie qui éclaboussait la vitre devint de plus en plus forte et gronda bruyamment.

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