Almadianos Eiyuuden – Tome 4 – Chapitre 113

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Chapitre 113

« J’y vais. »

Le corps gigantesque d’Adelheid glissa sur le sol sans un bruit.

Le système de propulsion fonctionnait uniquement en contractant et en dilatant les fibres magiques. Il ne faisait pas de bruit. Il n’émettait qu’une faible lumière magique bleue.

En suivant ses mouvements, vingt cavaliers Chaos protégeaient chaque aile de l’Adelheid de Skuld.

« … Que la fortune de la guerre soit avec vous. »

C’était ce que disait la personne qui prenait le commandement de la seconde armée au nom de Skuld, Burckhardt.

C’était un ancien vassal qui avait servi la famille Bewerstein depuis la génération précédente.

Il connaissait Skuld depuis sa naissance.

Peu de gens, à part elle, le surclassait en termes d’autorité dans le pays.

« Lancez l’appui-feu magique. Une fois qu’ils auront tiré tout ce qu’ils ont, infanterie, allez-y ! »

Suivant l’ordre qui leur avait été donné, les corps de mages dispersés rassemblèrent leur pouvoir.

« Synchronisation du pouvoir magique, OK ! »

« Aucune anomalie de convergence magique détectée ! »

« Cible acquise ! La marge d’erreur est de 2,5 degrés ! »

« La charge est critique ! »

« Brûlez-le en cendre ! FEU DE L’ENFER ! »

Pour ceux qui ne le savaient pas, cela ressemblerait peut-être aux ailes blanches et pures d’un ange.

Mais en réalité, il s’agissait de flammes infernales qui convergeaient et atteignaient une chaleur si élevée qu’elles se transformaient en plasma.

Ces flammes semblaient impuissantes, incapables de s’empêcher de brûler tout ce qu’elles touchaient, tout ce qui se trouvait sur leur chemin.

Burckhardt connaissait la puissance de ce nouveau sort tactique.

C’était le fruit des efforts du pays ayant la magie la plus avancée, l’Empire Asgard.

Ainsi, bien que Burckhardt se sente mal pour Skuld, il croyait que ce seul sort allait mettre fin à la bataille.

« ANTI-MAGIE ! »

{Pensez-vous pouvoir vaincre ce roi magique avec un sort aussi peu efficace ? ! Restez à votre place !}

En un instant, cette flamme si chaude qu’elle transformait le sol en verre avait complètement disparu.

« Impossible ! »

Cette impossible tournure des événements sema une grande agitation sur tout le champ de bataille.

Et bien qu’ils avaient entendu parler de l’anormalité de Kurats, ils ne s’en étaient finalement jamais vraiment rendu compte.

Il était clair que le sort avait été bloqué par une barrière anti-magique.

Mais l’annulation d’un sort tactique produit grâce au pouvoir de centaines de magiciens était un exploit que personne n’aurait pu imaginer.

Personne, sauf Skuld.

« N’est-ce pas ce que je vous avais dit? Cela n’allait rien faire de plus que de déclencher un feu d’artifice tape-à-l’œil. »

Skuld n’avait pas été ébranlée le moins du monde.

Avec un léger sourire, elle s’était dirigée vers Kurats.

Elle se précipita au point de laisser derrière elle les cavaliers Chaos qui étaient censés la suivre.

Très vite, elle s’était enfin présentée devant Kurats, en regardant vers lui.

« J’ai vraiment très envie de te voir, seigneur de Bashtar. »

« Alors c’est ma chance d’être né en tant qu’homme. Me pardonnerais-tu de te faire attendre si je répondais à tes attentes ? »

Debout devant l’énorme Adelheid, Kurats avait répondu avec un sourire audacieux.

« Ufufu... C’est bon. Je vais le laisser passer. Après tout, il y a un certain plaisir à attendre un homme convenable. »

Cette conversation était comme celle de deux amoureux qui se retrouvaient enfin après avoir été incapables de se voir pendant un certain temps.

Cependant, contrairement à leurs paroles, il y avait entre eux une barrière invisible d’intentions meurtrières, créant une pression massive qui avait fait jaillir des étincelles.

Cela étant dit, cette intention meurtrière était vraiment agréable.

Skuld affichait un sourire désinvolte, inadapté à une dame. Jamais auparavant dans sa vie elle n’avait été frappée par une intention de tuer aussi transparente et claire, qui ne naissait ni de la peur ni de la haine.

« Viens, dansons ! Jusqu’à ce que toi, ou moi, ou nous deux, ne puissions plus bouger. »

« Mince, sais-tu qu’il y a de plus belles façons d’inviter quelqu’un à danser ? Laisse-moi te l’apprendre ! »

Deux flashs s’étaient déplacés des deux côtés.

Leurs épées s’étaient heurtées en un cliquetis métallique clair et strident.

L’épée d’Adelheid et la Warcry, d’une longueur folle de cinq mètres, lancèrent des étincelles.

« Je me demande comment on peut faire balancer une épée aussi ridiculement grande. »

La voix de Skuld présentait un ton d’étonnement.

Une personne normale ne serait probablement même pas capable de soulever cette épée du sol.

Skuld avait décidé auparavant qu’elle ne serait pas surprise quoiqu’il arrive.

Mais en voyant cela de près, elle n’avait pas de mots pour exprimer à quel point c’était de la folie.

De plus, elle pouvait dire que son épée serait inférieure dans un simple combat de force brute avec Warcry.

Au moment où sa lame avait rencontré Warcry, elle avait vraiment senti qu’elle était repoussée.

C’était incroyable.

Qui aurait pu penser qu’un simple humain de chair et de sang pouvait surpasser Adelheid, qui était construite avec des fibres magiques hautement transmissives et possédait des composants intégrés qui atteignaient le sommet de la magie.

« Incroyable ! C’est incroyable, seigneur de Bashtar. Tu es bien l’homme que j’espérais voir aujourd’hui ! »

Toutes ces années, elle n’était qu’une poupée qui n’avait pas l’impression de pouvoir faire l’expérience de la vie.

Peut-être que cet homme pourrait lui apprendre le vrai sentiment d’être en vie.

Même si cela signifiait qu’elle mourrait en conséquence, ce serait mieux que la vie d’un mort vivant, une vie qui cherchait la mort.

Mais il y avait une autre chose dont elle devait s’assurer, c’était de savoir s’il serait capable de vaincre l’empereur suprême, Heimdall.

« Je suis honoré par tes louanges. »

« Ce n’est pas encore fini ! Après tout, ce n’est pas suffisant pour me convaincre. »

Les deux ennemis avaient ri joyeusement.

Leurs paroles avaient la douceur des amoureux lors d’un rendez-vous, alors que l’atmosphère poignardant qui les entourait indiquait encore tout le contraire.

À ce moment, les cavaliers Chaos avaient finalement rattrapé Skuld.

Skuld n’avait pas l’intention de déclarer quelque chose d’irréfléchi comme « Ne vous mêlez pas de notre combat. »

Elle allait écraser Kurats par tous les moyens nécessaires.

Sans de telles intentions, vaincre Heimdall ne serait qu’un rêve fou.

« Section Dreisen, section Macner, prenez la gauche et la droite. Peloton Crois, peloton Kemp, soutenez-les. »

« Entendu ! »

Les cavaliers Chaos encerclèrent Kurats à moitié avec une manœuvre fluide.

Bien sûr, en donnant ses instructions, Skuld avait continué à attaquer sans relâche.

En plus de sa puissance, Adelheid avait une vitesse de réaction élevée.

Face à ses splendides attaques qui équilibraient vitesse et puissance, même Kurats ne pouvait pas contre-attaquer avec insouciance.

« Héhé… J’aimerais que le vieux Rosberg puisse voir ça. »

Il devenait clair que Skuld n’était pas un prodige de l’épée comme Frigga.

Sa nature ressemblait plutôt à celle de Lunaria, ce qui signifiait qu’elle avait dépassé ses limites grâce à un entraînement rigoureux, comblant ainsi le fossé entre elle et les talentueux.

Kurats s’était alors demandé quel degré de résolution et de détermination il aurait fallu pour maîtriser les arts martiaux à ce point uniquement par l’entraînement.

« Désolé pour mon manque d’hospitalité, mais je vais devoir être un peu dur à partir de maintenant ! »

Kurats ne pensait naturellement pas que sa maîtrise de l’épée pouvait être à la hauteur de celle de Skuld.

Il avait déjà réalisé son manque de talent pour l’épée lorsqu’il avait dupé Rosberg.

Ses atouts les plus puissants étaient sa force anormale, la rapidité de ses réflexes et son pouvoir magique.

« Prends ça !! »

Kurats tenait son épée au-dessus de sa tête avant de la faire descendre pour attaquer, laissant assez de place à Skuld pour esquiver le coup avec agilité.

Esquiver un coup aussi ordinaire, qui n’incluait même pas la plus simple des feintes, était une chose que Skuld pouvait faire les yeux fermés.

Cependant, Skuld avait involontairement mal jugé l’ampleur de la puissance contenue dans cette attaque.

Bam !

Le sol s’était effondré dans un rayon de dix mètres autour des pieds ds Kurats.

Il avait utilisé la partie centrale de la lame au lieu des bords tranchants.

Les cavaliers Chaos qui essayaient d’attaquer les Kurats par la gauche et la droite avaient soudainement perdu l’équilibre et tombèrent.

C’était le résultat que Kurats recherchait.

Il avait rapidement mis Warcry sur le dos avant de saisir la jambe d’un cavalier Chaos tombé.

Puis, il l’avait balancé de toutes ses forces.

« … Hein ? »

Incapable de résister à la puissance du mouvement, le corps du cavalier Chaos avait été séparé de sa jambe.

Voyant cela, Kurats était passé à un autre cavalier Chaos et, de la même façon, avait saisi sa jambe et l’avait fait pivoter.

« Allons, ne pourriez-vous pas rendre ces choses moins fragiles ? »

« Y a quoi dans ta tête ! »

C’est ce qui avait probablement traversé l’esprit des conducteurs des cavaliers Chaos en réponse.

Cette fois-ci, Kurats avait mieux maîtrisé sa force.

En un clin d’œil, quatre des « cavaliers Chaos » avaient été transformés en ferraille.

Qui aurait pu imaginer que le corps du cavalier Chaos lui-même finirait par être utilisé comme une arme contondante ? Personne.

Face à cette scène absurde, les membres de la section Dreisen cessèrent de bouger sans même s’en rendre compte.

Voyant qu’ils ne s’approchaient pas, Kurats avait commencé à leur jeter les restes des cavaliers Chaos déjà brisés.

« Quooooiii !? »

Les jambes, la tête et la poitrine des cavaliers Chaos s’approchaient à une vitesse effrayante.

Et bien qu’il ne s’agisse que de parties isolées des cavaliers, les têtes seules pesaient presque une tonne.

La puissance des lancers les faisait se déplacer à des centaines de kilomètres à l’heure.

Le peloton Dreisen tomba instantanément dans la panique.

Leurs appareils n’étaient pas aussi concentrés sur la vitesse de réaction que l’Adelheid de Skuld.

« V-votre excellence !! »

Les débris touchèrent les membres du peloton Deisen les uns après les autres.

Même si Skuld essayait de les aider, les restes finissaient par être jetés sur elle aussi, ce qui la tenait trop occupée pour intervenir.

« Fuhahaha ! Qu’est-ce que c’est que ce truc !? »

Qui d’autre au monde pourrait se battre de cette façon ?

On ne pouvait tout simplement pas s’attendre à ce que cet homme puisse le faire.

Le monde était apparemment beaucoup plus vaste que Skuld ne le croyait, offrant des possibilités infinies.

Si c’était le cas, alors peut-être y avait-il d’autres réponses pour elle que de vivre pour mourir. C’était une pensée extrêmement agréable.

« Fantastique… C’est juste, fantastique. Seigneur de Bashtar, c’est à mon tour de te charmer ! »

À cet instant, un flash de lumière les avait tous les deux privés de leur vue.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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