Almadianos Eiyuuden – Tome 1 – Chapitre 25

***

Chapitre 25

Après avoir quitté le bar, Kurats s’était dirigé vers le marais.

Le propriétaire du bar lui avait dit à maintes reprises de ne pas s’approcher de cet endroit, mais, bien sûr, Kurats n’avait pas écouté.

C’était inévitable puisque le marécage était très probablement l’endroit où se trouvait le monstre parasite qui avait attaqué Lunaria.

La grande forêt au nord du territoire d’Isengard était infestée de monstres, et elle était située dans une zone apatride entre les territoires humains et démoniaques.

Elle faisait partie d’une forêt inexplorée appelée la mer des arbres et, avec les montagnes inexplorées appelées les hauts sommets, elles représentaient toutes les deux 50 % du continent.

Ceux qui régnaient au sommet de ces écosystèmes étaient des monstres dotés de nombreuses capacités spéciales.

La plupart des monstres n’étaient pas des êtres très intelligents, mais on disait que plus ils vivaient près du centre des hauts sommets, plus ils l’étaient.

La légende raconte que les hauts sommets étaient gouvernés par le roi des monstres et ses quatre ducs.

Bernst s’était dit qu’il devait absolument visiter cet endroit un jour.

« Hmm ? »

Après que Kurats ait marché pendant environ une heure à travers un sentier étroit à l’intérieur de la forêt, les rayons du soleil étaient finalement revenus quand les arbres avaient cédé la place à un marécage considérablement grands.

Même s’il était assez grand pour qu’on puisse l’appeler un lac, l’eau n’était pas profonde et il y avait des arbres flétris qui en sortaient comme des pierres tombales, faisant déborder la zone avec un sentiment de désolation.

Le rivage était boueux et avait l’air de traîner au fond du marais tous ceux qui y mettaient le pied par imprudence.

Dans ce paysage sombre, il y avait un élément qui se détachait.

« Il est... en train de pêcher ? »

Même s’il faisait beau ici, c’était quand même très étrange de voir un homme d’âge moyen pêcher avec un chapeau de paille et une chemise en lin dans cet endroit boueux.

Kurats se frotta les yeux par réflexe à la vue de cette étrange scène.

« ... Pouvez-vous pêcher ici ? »

« Ouais, ce n’est pas si facile, mais pour ceux qui sont au courant, les poissons de ce marais sont des ingrédients de haute qualité. »

« O-oh, qui l’aurait cru ! »

En premier lieu, on pouvait se demander si une personne lambda pouvait vivre dans ce marais de la mort, mais en y réfléchissant bien, il y avait des monstres qui y vivaient, ce qui signifiait probablement que le marais avait déjà un écosystème approprié.

« Venez-vous souvent ici ? »

Kurats posa des questions d’une manière décontractée.

Kurats avait pensé que si cet homme vivait ici, il connaîtrait peut-être des rumeurs concernant les marais de la forêt.

Cependant, la réponse de l’homme n’avait pas été à la hauteur de l’espoir de Kurats.

« Non, je ne suis venu qu’hier en fait. Et si je ne rentre pas bientôt avec du poisson, ma femme ne sera pas heureuse, c’est sûr, Hahahahahahaha ! »

L’homme riait d’une voix confortable, comme s’il n’était pas pressé du tout.

Ce type n’était pas un amateur.

{Suppose que tu as raison. Il a l’air d’un homme d’âge moyen normal que l’on peut trouver n’importe où, son jeu d’acteur est impeccable.}

Kurats et Bernst avaient vu clair dans le calme de cet homme.

La question était de savoir s’il s’agissait d’un subordonné du mage dont le propriétaire du bar avait parlé, ou simplement de quelqu’un qui était venu enquêter sur la situation tout comme Kurats.

« Est-ce que ça va ? J’ai entendu dire que cet endroit est célèbre pour avoir été le théâtre de beaucoup de disparitions. »

Kurats n’ignorait pas la faible lueur qui apparut dans les yeux de l’homme.

« C’est la première fois que j’entends parler de ça. Si vous êtes d’accord, pouvez-vous m’en parler ? »

« Eh bien, je ne connais pas les détails, mais... »

Kurats avait résumé ce qu’il avait entendu du propriétaire du bar.

« Je vois, je n’aurais jamais imaginé tout ça... »

L’homme avait commencé à réfléchir, la main sur le menton, comme s’il se rendait compte qu’il avait fait une erreur.

Cet homme était bien trop négligent.

Même sans que les gens disparaissent, cette forêt serait déjà assez dangereuse.

Kurats ne s’était jamais rendu dans un endroit où il pouvait sentir la présence d’une population aussi dense de monstres, bien qu’il ne sache pas si la forêt était à l’origine ainsi ou si c’était grâce au travail de ce mage.

« Vous en avez attrapé un. »

Tout en se retenant à rire, Kurats désigna la canne à pêche de l’homme.

Bien qu’il ait été difficile de le deviner vu qu’il était recouvert de boue, le flotteur attaché à la ligne de pêche s’était déplacé. L’instant d’après, il s’était instantanément enfoncé dans l’eau.

« Oh ! C’est un grand o — ... Aaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Quand l’homme avait levé sa canne à pêche, un monstre aquatique était apparu.

Il avait une énorme bouche avec des crocs nombreux et épais. On aurait dit un poisson des grands fonds.

L’ouverture de sa bouche était d’environ 40 centimètres.

L’homme était tombé, mais s’il était resté debout, le monstre lui aurait arraché la moitié du visage.

« Garde donc ton visage nauséabond là-dessous ! »

Kurats avait ramassé un caillou à proximité et l’avait jeté.

Le caillou avait frappé le côté de la tête du monstre qui s’était déchirée comme si elle avait explosé de l’intérieur. Son sang et ses entrailles se répandirent sur l’homme qui venait de tomber sur son dos.

« Hiiiiii... ! »

Peut-être à cause de la malchance de l’homme, la bouche diabolique du monstre aquatique s’était accrochée à son visage en raison du fonctionnement des lois de l’inertie.

« Argh ! »

Après avoir poussé un cri ambigu, l’homme s’était évanoui sur place, mais c’était tout naturel.

« Hé, si vous voulez vous endormir dans ce genre d’endroit, vous ne pouvez pas vous plaindre si vous finissez par disparaître comme les autres. »

On aurait dit que cet homme et Kurats étaient la cible des monstres de la forêt.

Avec le bruit des éclaboussures d’eau, plusieurs monstres étaient apparus du marais tandis que quelques grands singes tueurs de deux mètres venaient des profondeurs de la forêt.

À en juger par l’épaisse soif de sang dans l’air, il était évident pour Kurats que le mage qu’il cherchait était déjà au courant que le familier qu’il avait laissé dans le bar avait été tué.

« Ça n’a pas d’importance, ça veut juste dire que je vais devoir tous les écraser. »

Après l’avoir dit, Kurats avait serré les poings avec un rire féroce.

« Yaaaaaaaaaaaa ! »

Quand l’un des monstres était sorti du marais pour essayer de l’attaquer, Kurats avait donné un coup de pied derrière lui sans regarder en arrière.

Plutôt que « coup de pied », il était peut-être plus juste de dire qu’il avait tranché le monstre avec son pied, le coupant en deux moitiés parfaites qui étaient ensuite retombées dans le marais.

Au même moment, l’un des singes tueurs avait profité de ses longs bras pour attaquer Kurats, en sautant d’arbre en arbre au-dessus de lui.

Même un chasseur forestier professionnel ne combattrait pas seul un tel monstre, mais il ne faisait pas le poids contre Kurats.

Aussi agile soit-il, il n’y avait aucune chance qu’il surpasse Kurats.

Avant qu’il n’atteigne son cou, Kurats avait attrapé le bras du singe tueur et avait brisé ses os en morceaux.

« Gyeeeeeeeeeee ! »

Sans prêter attention aux cris de douleur de son compagnon, un autre singe tueur était venu attaquer la poitrine de Kurats, pour tenter de lui infliger une blessure mortelle.

La force du singe tueur et la solidité de ses griffes suffisaient pour traverser le tronc d’un arbre, mais Kurats avait utilisé sa main comme une lame pour couper la main du monstre au niveau de son poignet et avait ensuite commencé à poignarder sa poitrine à l’instant suivant.

« Des griffes si faibles ne passeraient jamais à travers mes muscles, mais tu as fait des trous dans mes vêtements et ce n’est pas bien. »

L’autre singe tueur, qui souffrait encore de la douleur de son bras cassé, avait poussé un cri en essayant de s’échapper.

« Crève, c’est tout. »

Cependant, Kurats n’était pas assez gentil pour laisser le monstre partir silencieusement après l’avoir attaqué avec l’intention de le tuer.

Kurats avait ramassé la griffe qu’il avait tranchée plus tôt et l’avait ensuite jetée à l’arrière de la tête du singe tueur qui tentait de s’échapper en se cachant dans les arbres de la forêt.

La griffe était alors sortie du front du singe tueur, donnant l’impression que le monstre s’était fait pousser une corne, avant qu’il ne s’effondre sur place.

« Incroyable... Vous êtes incroyable. Je n’ai jamais vu un aventurier tuer d’une façon aussi brillante. »

Apparemment, avant même de s’en rendre compte, l’homme d’âge moyen s’était réveillé et avait commencé à applaudir les performances de Kurats.

Cependant, la lumière dans ses yeux montrait qu’il était très vigilant et qu’il essayait activement de voir à travers la véritable identité de Kurats.

« Ne devriez-vous pas vous dépêcher de vous enfuir, vieil homme ? »

Cet homme était probablement un espion envoyé pour enquêter sur Isengard.

Quelqu’un qui s’était vraiment évanoui juste parce qu’un monstre lui avait sauté dessus ne pouvait pas être un subordonné du ravisseur.

Tout comme l’homme l’observait, Kurats, ou plutôt Bernst, inspectait chacun de ses mouvements.

S’il était un espion, alors le laisser revenir vivant allait être pratique pour Kurats.

« ... Reste-t-il des monstres ? »

Kurats haussa les épaules et souriait comme s’il s’amusait.

« Celui qui manipulait ces monstres va sortir maintenant. Un mage sait quand un familier sous leur contrôle meurt. Je parie qu’il se précipite vers nous en ce moment même. »

En effet, lorsqu’Oliveira s’était rendu compte que son lien avec ses familiers était coupé, il s’était précipité vers le marais.

Il avait laissé la plupart de ses familiers en liberté à l’intérieur de la forêt afin de les cacher pour ne pas éveiller l’attention du public.

Pour lui, c’était donc une aubaine que l’homme qu’il cherchait se trouvait à l’intérieur du marais, où il pouvait facilement faire attaquer les monstres.

« Bon sang, vous n’allez pas mourir, n’est-ce pas ? Ça me ferait de la peine d’abandonner le gars qui m’a sauvé la vie. »

Malgré ses paroles, l’homme d’âge moyen s’était levé avec une expression détachée et s’était dépoussiéré le pantalon.

Il semblait être conscient qu’il serait un obstacle que s’il ne partait pas.

« Je m’appelle Kurats Hans Almadianos. Et vous, vieil homme ? »

« Vieil homme ? Vous êtes affreux. Franchement, j’ai juste 30 ans. Je suis Argus Becker. La prochaine fois qu’on se verra, appelez-moi grand frère. »

Argus avait baissé les épaules comme s’il était gravement blessé.

Devenir raisonnable à l’approche de la trentaine était un sentiment qui ne pouvait être compris que par ceux qui en avaient fait l’expérience.

Bien sûr, Kurats, qui n’avait que 18 ans, ne pouvait pas comprendre.

« Quoi qu’il en soit, en mettant de côté cette histoire de grand frère, selon la situation, je pourrais avoir besoin que vous soyez témoin pour moi, vieil homme. »

« Si vous voulez que je sois votre témoin, laissez tomber ça et appelez-moi grand frère. »

Alors qu’il discutait avec Argus, Kurats sentit quelque chose de très puissant s’approcher des profondeurs de la forêt.

« Quoi qu’il en soit, vous manquez de temps. Vous feriez mieux de vous dépêcher et de partir. »

« Woops, désolé ! Si vous voulez bien m’excuser, je m’en vais. »

Argus avait joint ses mains ensemble en signe de remerciement, puis avait quitté précipitamment le marais.

Cet homme était très sympathique, à tel point que Kurats voulait douter qu’il soit vraiment un espion, malgré son meilleur jugement.

« Eh bien, il devrait bientôt apparaître. »

Au fur et à mesure que la forte présence venant du château d’Isengard arrivait, Kurats s’était rendu compte que le nombre de monstres s’approchant de la forêt était considérablement plus élevé qu’il ne le pensait.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

6 commentaires :

  1. Merci pour le chap ^^

  2. Merci pour le chapitre !!

  3. amateur_d_aeroplanes

    Encore un écosystème bientôt détruit par l’homme… 🙂

  4. Merci pour le chapitre.

  5. Merci pour le chapitre

  6. quand tu i réfléchie c est stupide ! , tu control des invok ou des monstres si tu sens qu il se font tuer , logiquement tu t enfui mais le type nn il se dirige vers le marais .

Laisser un commentaire