Shiniki no Campiones – Tome 3

Table des matières

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Guide Culturel du Sanctuaire de « Yomotsuhirasaka »

Le mari et la femme qui mettent au monde un enfant de la nation

« Quand le pays était encore jeune et non solide, flottant sur la mer comme du pétrole, et à la dérive comme une méduse ─ . »

Un passage des archives de l’Antiquité.

Il était dit dans la mythologie japonaise que deux dieux qui étaient mari et femme, Izanagi et Izanami, avaient remué cette chose semblable à de la graisse pour former les îles japonaises. Izanagi et Izanami avaient d’abord créé l’île Onogoro, puis les îles Awaji, Shikoku, Oki, Kyushu, Iki, Tsushima et Daisho. De plus, le mari et la femme avaient donné naissance à leur premier enfant qui s’appelait « Hiruko ».

Cependant, pour une certaine raison, l’enfant avait été mis à la dérive vers la mer.

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Yomotsuhirasaka

La frontière de ce monde et de ce monde.

En échange de la naissance du dieu du feu « Hi no Kagutsuchi », la mère Izanami avait connu une mort imprévue.

Afin de reprendre sa femme décédée, le mari Izanagi se dirigea vers le royaume des morts.

La colline qu’il permettait d’aller là-bas était « Yomotsuhirasaka ».

Mais, bien qu’il ait accompli une réunion avec sa femme décédée, Izanagi reviendrait sur cette colline sous une forme complètement inattendue…

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Descendre dans le royaume des morts

Afin de ranimer une personne morte, un dieu ou un héros descendrait dans le royaume des morts ou dans l’enfer.

Ce genre de mythe n’était pas rare. Il y avait non seulement Izanagi no Mikoto au Japon, mais des épisodes similaires ont existé dans le monde entier.

Par exemple la déesse sumérienne, Ishtar. Elle a sauvé son mari qui était aussi son fils Tammuz du royaume des morts. Dans la mythologie nordique, il y avait le dieu de la lumière Baldr, dont le petit frère Hermod descendra dans le royaume de la mort en le pourchassant.

Dans la mythologie grecque, il y avait le poète Orphée. En outre, le héros Héraclès était en fait aussi quelqu’un qui avait fait l’expérience de la descente vers le royaume des morts.

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Yamato est une grande et splendide terre

« Yamato est une grande et splendide terre sur une barrière bleue cachée par les montagnes resplendissantes de Yamato »

« Yamato est un pays magnifique. Beaucoup de verdoyantes et luxuriantes terres s’empilent les unes sur les autres comme une clôture, entourées de montagnes, Yamato est magnifique. »

C’était aussi un passage dans les Archives des Affaires Anciennes.

Quand le héros Yamato Takeru fut blessé lors de la guerre et s’approcha des montagnes d’Ise, il chanta ce verset en pensant à son lieu de naissance.

***

Prologue

Tokyo, Arashiyama — .

À l’arrivée de l’automne, les touristes qui posaient leur regard sur les couleurs de l’automne affluaient dans ce lieu célèbre. Ils admiraient les arbres qui changeaient de couleur pour passer au rouge tout en flânant dans la périphérie de l’ancienne capitale pittoresque. C’était ce genre d’endroit.

Et maintenant, la saison n’était rien d’autre que l’automne.

Mais, il restait encore environ un demi-mois avant que les couleurs d’automne n’entrent dans le moment crucial.

C’était une période assez délicate. Bien que, par nature, ce soit une attraction touristique, même sans cela, Arashiyama était aujourd’hui aussi surpeuplée de gens de l’extérieur.

Cependant —

Le siège de l’Institut des divinités du Japon était différent ici.

Il n’y avait même pas un seul étranger bruyant ici. C’était tranquille à l’extrême.

C’était un temple qui possédait un beau jardin japonais. Il avait été classé au patrimoine mondial et il ne serait pas étrange que l’endroit soit surpeuplé de touristes mal élevés. Et pourtant.

L’organisation qui avait protégé le Japon par la sorcellerie.

C’était l’Institut des Divinités.

Dans ce cas, c’était naturellement un jeu d’enfant pour eux de placer quelque chose comme une barrière magique. Cela avait agi sur le subconscient de gens qui n’étaient pas conscients de l’existence de l’Institut des Divinités et cela avait dirigé leur pas vers une autre direction…

Et puis, dans un coin de cet ancien temple tranquille.

Les vieux discutaient.

« C’est donc la jeune chef de la maison principale de Toba… Riona, est-ce bien ça ? »

« Il semble qu’elle ait joué à l’étranger pendant près d’un demi-mois avant de finalement revenir. »

« C’est scandaleux ! En tant que membre de cette auguste institution qui sauvegarde la terre des dieux du Japon, il y a une limite à ne pas être conscient de soi ! Comme prévu, ce n’est qu’une femme après tout ! »

« Cependant, comme prévu, cette fille est la plus grande experte de notre pays. »

« De plus, c’est à tel point que les autres ne peuvent même pas du tout s’approcher d’elle. Dans ce cas, nous devrons tolérer un peu de son égoïsme. C’est une matière irritante, mais… »

« C’est ici que j’aimerais qu’on puisse faire tomber cette fille impertinente. »

« Honorables directeurs. »

La voix d’un homme encore jeune s’était élevée au milieu des voix de personnes d’âge avancé ou d’âge mûr.

« La fille Toba est certainement quelqu’un qui peut utiliser le pouvoir divin du Yatagarasu dans une grande mesure. Cependant, elle ne peut même pas espérer l’utiliser librement sans la permission accordée par son “maître” — un être incomplet. Si nous en profitons, alors la “punition” peut lui être infligée autant que nous le voulons. »

« C’est certainement possible, ancien Kumano-dono. »

« Mais quand même. Des mystères dangereux, y compris des distorsions spatiales, se répandent actuellement même dans notre pays. Afin d’aussi protéger la terre des dieux du Japon, l’existence du Yatagarasu est nécessaire même maintenant. Dans ce cas, il faut éviter de blesser l’humour de cette fille juste pour un méfait… »

« Bien sûr, ce sera une autre histoire si vous pouvez devenir un Yatagarasu de remplacement ? »

« C’est vrai. Après tout, les corbeaux de Kumano descendent également de la lignée du Yatagarasu —, son successeur légitime. »

« Hahahaha. Arrêtez ça. Ne voyez-vous pas que vous dérangez tous ce jeune homme ? »

Les vieillards qui étaient les autorités de l’Institut des Divinités commençaient à rire ensemble.

On aurait dit une blague de bon goût. Cela ressemblait aussi à un rire méprisant envers « l’ancien Kumano » qui ne pouvait pas utiliser le miracle de Yatagarasu, même s’il l’avait tant souhaité.

Le jeune homme avait été à court de mots parce qu’il avait été exposé à ce traitement qui constituait une sorte d’intimidation.

Il était dans la deuxième moitié de la vingtaine — la seule jeune personne à cet endroit. Il portait une tenue sacerdotale composée d’un hakama et d’une robe blanche, une apparence un peu inconvenante pour le siège de l’Institut des Divinités qui était un temple.

Il avait serré fortement le poing et avait dissimulé le sentiment d’humiliation tout en faisant un sourire gratifiant.

« Même si nous les corbeaux de Kumano n’avons pas de Yatagarasu, nous avons ceci. »

Ce qui était présenté sur le tatami de la chambre japonaise était une petite enveloppe de soie violette.

Elle avait été ouverte et le contenu exposé. C’était une pierre blanche qui ressemblait au calcaire.

Mais, comme on s’y attendait de la part des vieillards qui étaient réunis au siège de l’Institut des Divinités. Tout le monde l’avait immédiatement senti. L’ardente poussée de force mystique que cette pierre avait commencé à émettre — .

« Hou… »

« Il semble posséder une histoire significative derrière lui… »

« Ce n’est pas seulement une simple pierre magique ou un objet magique. Serait-ce un objet lié à un dieu de quelque part… ? »

« Oui. C’est le trésor sacré que nous, les corbeaux de Kumano, avions caché pendant de nombreuses années, la Pierre des Mille Tractions. C’est peut-être ce qu’ils ont appelé une étrange coïncidence, récemment son pouvoir divin s’accroît à pas de géant, et en ce moment il n’est pas du tout inférieur à celui de cette fille Toba — . »

« Mais, ça n’a pas de sens s’il ne peut pas être utilisé, vous savez ? » Quand l’un des vieillards avait demandé ça, Asukai Takeru avait souri.

Le fils aîné de la Maison Asukai. La jeune tête de famille qui dirigeait les corbeaux de Kumano. Une personne qui nourrissait un sombre sentiment envers Toba Riona qui était l’incarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu — .

« Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Nous, les sorciers de Kumano, avons déployé tous nos efforts et découvert la méthode pour contrôler ce trésor sacré. »

Le signe d’un complot se tortillait dans un coin de l’ancienne capitale de Kyoto.

***

Chapitre 1 : Les Corbeaux de Tokyo

Partie 1

« Ren-sama ! C’est la première fois que je grimpe jusqu’à la hauteur du ciel ! » La belle princesse de Troie, Cassandre parlait avec des yeux pétillants d’excitation. « Je n’aurais jamais imaginé qu’une tour de cette hauteur ait été construite par la main de l’homme… quel genre de magie est utilisé dans cette tour ? »

« Il ne devrait pas y avoir de magie, tu sais ? » déclara Ren.

Ils étaient sur la plate-forme d’observation de la Tokyo Skytree qui se vantait d’avoir une hauteur de 634 mètres à partir du sol.

Ren avait parlé près de la fenêtre. La hauteur était de 350 mètres, mais c’était plus qu’assez pour avoir une vue d’ensemble des gratte-ciel de Tokyo, la capitale du Japon.

C’était une vue superbe qui n’était pas inférieure même contre les différentes merveilles du monde mythologique.

« Tout le monde a uni ses forces pour construire cette maison comme un charpentier qui construit une maison, » déclara Ren.

« Mon Dieu !? » Cassandre était admirative en entendant les explications approximatives de Ren. « Alors, c’est la même chose avec la tombe du roi d’Égypte que j’ai entendue par ouï-dire ! »

« … La tombe du roi ? Ah, tu veux dire la pyramide. Maintenant que tu l’as mentionnée, ils ont tous les deux rassemblé beaucoup de gens et ils ont été construits avec le travail de groupe, n’est-ce pas ? » déclara Ren.

« Je n’aurais jamais imaginé que ce genre de paysage puisse exister ! » déclara Cassandre.

Ce n’était pas Troie ou la mythologie nordique. C’était Tokyo au 21e siècle, à l’automne.

La tenue vestimentaire de Cassandre était également « moderne ».

Elle portait une robe tricotée de couleur jaune vif et un legging noir. Elle portait un chapeau rouge vin tricoté sur la tête. C’était pour permettre de cacher ses oreilles subtilement pointues parce qu’elle était une descendante de la mythologie grecque.

Ils étaient revenus du monde de la mythologie nordique il y a une semaine — .

Parce qu’ils n’étaient pas attentifs, ils avaient ramené Cassandre qui était une résidente de la mythologie grecque. Et puis la princesse de Troie avait dit ceci.

« Je souhaite voir le monde de Ren-sama et Riona-sama ! »

En premier lieu, Cassandre était venue au sanctuaire scandinave avec le pouvoir d’un objet.

L’objet divin connu sous le nom de plume d’Hermès. C’était un trésor du dieu du voyageur Hermès qui pouvait téléporter son propriétaire dans n’importe quel pays ou monde une fois par mois.

Pour réutiliser cette fois-ci, il fallait donc attendre près d’un demi-mois de plus…

Ainsi, Rokuhara Ren accepta la belle princesse d’un autre monde. Ils avaient d’abord passé plusieurs jours dans la forteresse de l’association des Campiones, à Valence.

« Ren-sama, les calèches courent même s’il n’y a pas de cheval ! » déclara Cassandre.

« Mon Dieu ! La porte s’est ouverte toute seule, comme c’est pratique ! »

« He, il y a des petits individus dans la boîte ! »

Cassandre était très admirative devant le produit de la civilisation moderne.

La jeune fille n’était venue sur Terre qu’une seule fois pour une nuit avant la bataille décisive du Sanctuaire de Troie, mais à ce moment-là, ils ne resteraient que brièvement. Elle était rentrée chez elle sans rien voir d’important.

Et puis au long séjour cette fois-ci — .

Elle avait passé plusieurs jours dans la vieille ville d’Espagne, Valence. De plus, elle était restée proche de Rokuhara Ren qui rentrait d’urgence au Japon et avait même pris l’avion. Elle était venue d’Europe au Japon.

Cassandre en était venue à ne plus être surprise par les choses en général, mais,

Elle avait été émerveillée par la plate-forme d’observation de la Tokyo Skytree où Ren l’avait emmenée au début de leur visite guidée du Japon — .

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« Au fait, où va Riona-sama ? » demanda Cassandre.

« Elle se rend chez une connaissance, donc elle nous rejoindra plus tard, » répondit Ren.

Ren parlait en marchant avec Cassandre au bord d’une rivière.

« Notre retour ici cette fois-ci est pour nous charger de quelques difficultés chez Riona, mais… elle a dit qu’avant de retourner au Kansai où se trouve le “quartier général”, elle ira échanger des informations, » déclara Ren.

« Kansai… si je me souviens bien, la région où nous sommes en ce moment est Kanto, n’est-ce pas ? » demanda Cassandre.

« C’est bien ça. C’est ici que je suis né. Après ça, essayons aussi de visiter ma maison, » déclara Ren.

« Parlez-vous de la maison où Ren-sama a grandi ! » demanda Cassandre.

« Ouaip. Ce n’est pas comme si ma famille m’attendait là-bas, » répondit Ren.

Asakusa, Kaminarimon et Sensouji, Nakamise.

Aujourd’hui, tous les deux parcouraient sans problème l’itinéraire touristique habituel.

En ce moment, ils marchaient le long de la rivière Sumida et allaient au parc public au bord de l’eau. La glace qu’ils achetèrent en cours de route avait le goût de la terre qui devint rapidement le préféré de la princesse.

D’ailleurs, Ren avait choisi la saveur matcha tandis que Cassandre avait choisi la saveur de patate douce.

« Ren-sama. Le siège là-bas est vide, » déclara Cassandre.

« Alors, reposons-nous un peu. Et si tu sortais aussi, Stella ? » demanda Ren.

« … Ren, » quand ils s’étaient assis sur le banc du parc pour goûter lentement la crème douce, la voix de Stella, qui semblait terriblement mécontente, répondit en réponse.

« Tu plaisantes peut-être, pour souhaiter ma présence dans ce genre de rue ? Ce sera une agitation si je me manifeste dans un endroit où les vulgaires racailles vont et viennent ! »

« C’est bon, c’est bon. Personne ne nous regarde, » répondit Ren.

« C’est ce que tu as dit, mais c’est arrivé une fois quand nous avons vraiment attiré l’attention du public ! » déclara Stella.

« Hahahaha. Notre chance était vraiment mauvaise à l’époque, » répliqua Ren.

« Stella-sama. S’il vous plaît, goûtez à ma glace. On dirait qu’il n’y a pas beaucoup de monde si c’est en ce moment…, » déclara Cassandre.

Cassandre avait donné une recommandation à côté de Ren qui riait de façon irresponsable.

L’humeur de Stella semblait remontée par le respect de la princesse et elle était apparue sur le banc avec un pop. Elle avait la taille d’une poupée d’environ trente centimètres de haut.

Elle était la petite déesse de la beauté et de l’amour, l’autre moitié de Rokuhara Ren.

« … Hmph. Ce n’est pas mauvais pour le goût des gens ordinaires, » déclara Stella.

Stella avait léché chacune des crèmes glacées douces que Ren et Cassandre lui avaient offertes, puis elle les avait commentées avec arrogance.

« Mais, cette ville est la pire. Ce n’est rien d’autre qu’inconfortable, » déclara Stella.

« C’est surprenant. Je pensais que Stella aimait les grandes villes, » déclara Ren.

« Oui. Stella-sama était vraiment incommodée dans le pays de Midgard où il n’y avait rien d’autre que la forêt et la nature sauvage, et vous désiriez la ville à cette époque, » déclara Cassandre.

« Si l’on compare cet endroit à cette bouse, alors Midgard est tout à fait préférable, » déclara Stella devant Ren et Stella qui étaient tous deux surpris. « Même cette tour répugnante tout à l’heure, il y a une limite à être insolent ! Pour l’être humain qui n’est pas Dieu, tenter d’approcher le ciel, quelle arrogance ils peuvent avoir ! D’ailleurs quand il s’agit de cette ville, il n’y a rien d’autre que de la laide pierre noire partout — de plus, les humains ont expressément recouvert le terrain de pierre altérée, c’est vraiment horrible. L’air est trouble, et le ciel est aussi flou. Qu’il s’agisse de la mer ou de la rivière, ils sont pollués, et il n’y a que des humains qui s’entassent partout de façon répugnante… J’ai l’impression de m’étouffer. »

C’était des mots qui ressemblaient vraiment à ceux de la hautaine Stella.

« Mais Stella. Tu ne détestais pas tant que ça Valencia, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« C’est parce que cet endroit a le courage de protéger l’héritage du monde antique, » répondit Stella.

Stella parlait avec une solennité inhabituelle comme une reine. « Bien que ce ne soit que modérément. Mais, la ville natale de Ren est complètement désespérée. C’est une ville qui ne cesse de grossir selon son désir sans se soucier de la mer et de la terre. D’un coup d’œil, elle semble splendide à l’extrême, mais c’est une ville complètement décadente qui n’incarne que la laideur des humains… »

« Je comprends, maintenant, » déclara Ren.

La forteresse de l’association des Campiones de Ren à Valence.

C’était une ville qui faisait partie des trois premières villes d’Espagne, mais comparée à Tokyo qui était remplie de gratte-ciel, c’était une ville vraiment compacte à l’échelle.

Par ailleurs, par-dessus tout, — Ren avait regardé le profil de la déesse de l’amour.

« Si je me souviens bien, Stella, tu es une déesse née de la mer, non ? » demanda Ren.

« Oui. Je suis celle qui gouverne sur la beauté et l’amour, et le ciel a envoyé l’enfant de la mer. Je suis aussi une fille de la terre. Pour une telle reine, cette ville est un endroit terriblement difficile à tolérer… Eh bien, contrairement à cette femme violente, ça ne me fait pas penser des choses aussi violentes que “C’est pourquoi il vaut mieux le détruire” —, » déclara Stella.

« Par une femme violente, à qui Stella-sama fait-elle allusion ? » demanda Cassandre.

Stella cracha ses mots devant le Cassandre perplexe. « C’est une femme que tu connais aussi. Je parle de cette Athéna qui se prenait pour une déesse de la sagesse. »

« Maintenant que j’y pense, elle a certainement dit une telle chose ! » déclara Cassandre.

« N’est-ce pas ? Athéna est aussi une fille de la terre. Il n’y a aucune chance qu’elle ait une opinion positive de la Terre et du monde qui sont devenus comme ça. Peut-être que moi aussi, je ne serais pas si réticente si je pouvais détruire cette ville avec l’autorité de Ren, » déclara Stella.

« Ne dis pas de telles choses dangereuses. Mais, même pour mon pouvoir, faire une telle chose est impossible, » déclara Ren.

Ren sourit ironiquement à la remarque cinglante de Stella.

« J’ai l’impression qu’il sera très difficile de détruire Tokyo. Je ne suis pas Godzilla après tout, » déclara Ren.

« Comme c’est stupide. Tu devrais pouvoir le faire très facilement. Je te le garantis, » déclara Stella.

La minuscule déesse de la beauté et de l’amour l’affirma solennellement.

« Ren, tu n’as combattu que dans le domaine de la mythologie, donc tu ne sais pas à quel point ton autorité peut causer des destructions. S’il y a une chance, essaie de frapper cette ville avec la rétribution qui est entièrement stockée. Ou tu peux essayer de faire tomber du ciel la flamme de cette fille oiseau. Cela devrait produire un résultat qui est plus que tu l’imaginerais ! » déclara Stella.

***

Partie 2

« Votre évaluation décline fortement à Kyoto — au siège de l’Institut des Divinités. »

Le propriétaire des lieux avait parlé à Riona qui était assise sur le siège du comptoir.

« Comme la façon dont vous vous amusiez en Europe en vous servant de votre devoir comme excuse, ou comment vous devenez prétentieuse… »

« Ce n’est pas comme si je m’en souciais. Je suis déjà impopulaire avec les vieux là-bas depuis le passé, » Riona haussa les épaules et répondit avec insouciance.

Elle était en civil. Elle avait enlevé son manteau gris clair et l’avait mis sur le siège à côté d’elle. À part cela, elle portait une jaquette à manches longues à rayures assorties à un jean noir.

L’endroit qu’elle avait visité en ce moment était un café à Yushima dans le quartier Bunkyo.

Il y avait un grand homme qui possédait le café derrière le comptoir. Il était costaud et potelé, mais la façon dont il portait une robe ample était un facteur dont on pouvait se moquer.

Mais Riona n’y avait même pas prêté attention et lui avait apporté le Blue Mountain servi à sa bouche.

« C’est aussi à moitié vrai que j’ai joué en Espagne. Je me fiche de ce qu’ils disent de moi, » déclara Riona.

« Seulement la moitié ? » demanda l’homme.

« Oui. J’ai aussi, plus ou moins fait face à un danger pour le monde là-bas, » répondit Riona.

« Comme on pouvait s’y attendre, cette ligne sonne cool quand elle est dite par le top Onmyouji-sama du Japon… Même moi, je ne peux m’enorgueillir que de quelque chose comme “protéger l’ordre public de la capitale impériale Tokyo”, même si je suis votre collègue, » déclara l’homme.

Le propriétaire efféminé tenait le café « M » à Tokyo, Yushima.

Sa véritable identité était celle d’un collègue du génie Toba Riona, un onmyouji qui dirigeait la maison Matsumikado, un personnage insensé.

Et puis, il était aussi un « allié » de Toba Riona, ce qui était peu nombreux dans leurs milieux d’affaires.

Riona avait parlé sur un ton détendu. « C’est parce que je possède la force et aussi le calibre qui me permettent de le dire. Ah, je ne suis pas non plus le sommet du Japon, mais le sommet du monde. »

« Mais des choses comme la modestie et l’humilité sont inexistantes en vous…, » déclara Yushima.

« Taisez-vous, » déclara Riona.

Pour l’instant, le client à l’intérieur du café n’était que Riona.

Le panneau « Aujourd’hui le café est réservé » avait été accroché dès qu’elle était entrée dans le café pour qu’ils puissent parler des affaires en privé comme ils l’entendaient. Ils étaient protégés par une barrière magique contre les écoutes et les regards, qu’ils soient de nature magique ou mécanique.

« Mais j’aime bien votre insolence, » déclara l’autre.

Matsumikado Yushima, le propriétaire du magasin, murmura alors. « Soyez prudente. Il semble que les grands-pères de l’Institut des Divinités aient donné un consentement tacite “C’est bon même si l’impudente Toba Riona est sévèrement châtiée” au jeune maître inexpérimenté de la Maison Asukai. »

« Le… jeune maître inexpérimenté de la Maison Asukai ? » demanda-t-elle.

Riona pencha la tête et réfléchit.

« Si je me souviens bien, c’est un clan de la région de Kumano, non ? Un clan de sorciers appelé secte des corbeaux ou quelque chose du genre…, » déclara-t-elle ensuite.

« Ils sont les mêmes que vous. Vous savez, leur slogan est “descendant de Yatagarasu”, » déclara-t-il.

« Aaaa. Je vois, » répondit Riona.

C’était un épisode de la mythologie japonaise.

Jinmu alias Kamuyamato Iwarebiko qui devint le premier empereur du Japon. C’est ainsi qu’il se dirigeait pour subjuguer le pays de l’Est où les dieux malveillants sévissaient, mais il avait effectué un combat terriblement dur contre l’ennemi redoutable là-bas.

Il s’agissait de l’oiseau sacré Yatagarasu qui l’avait guidé jusqu’à la fin de son expédition vers l’est, — .

La terre où l’empereur Jinmu et Yatagarasu s’étaient rencontrés était en fait Kumano.

Sur cette base, le propriétaire du café, Matsumikado, avait déclaré. « Ou plutôt, n’est-ce pas Kumano à la préfecture de Wakayama qui est la “maison” du Yatagarasu ? »

« C’est grotesque. La maison de Yatagarasu est l’endroit qui s’appelait Yamato dans le passé. En d’autres termes, c’est la préfecture de Nara, » répondit Riona.

Toba Riona était née et avait vécu dans la préfecture de Nara — .

Elle avait immédiatement nié sans détour l’opinion du propriétaire du café.

« Certes, c’est Kumano qui a envoyé Yatagarasu là où se trouvait l’empereur Jinmu. Mais, après cela, ils sont allés vers le nord et c’est le pays de Yamato qui est devenu le véritable champ de bataille, » déclara Riona.

« Eh bien, c’est ce qu’ils appellent “il y a divers théories et sentiments” n’est-ce pas ~, » déclara-t-il.

« D’ailleurs, en premier lieu, qui est ce jeune maître inexpérimenté de la Maison Asukai ? » demanda Riona.

« L’ancien chef qui était devenu sénile et qui est mort a été remplacé par son petit-fils. C’est un jeune homme qui a à peine vingt ans, » répondit-il.

« Ah, je vois. Il y a donc une prise de contrôle alors que j’allais en Europe, » déclara Riona.

« C’était il y a déjà trois ans, vous savez…, » déclara le propriétaire.

« Je ne me souviens pas du tout. En d’autres termes, c’est quelqu’un avec une ombre très fine, » répliqua Riona.

« C’est pitoyable de le dire clairement comme ça. Soit dit en passant, au sujet du danger pour le monde que vous avez rencontré en Europe, est-ce lié au phénomène de distorsion spatiale, n’est-ce pas ? » demanda l’homme.

« Oui, » Riona répondit sans tarder à l’immense homme efféminé, le propriétaire Matsumikado.

« Le monde mythologique de l’autre côté de la distorsion spatiale — si sa destruction n’était pas maîtrisée, cela aurait après tout aussi une mauvaise influence sur notre monde ici, » répondit Riona.

« La théorie selon laquelle si le monde de la mythologie est détruit, alors le monde d’ici ira aussi vers la destruction, est-elle vraie ? » demanda l’homme.

« C’est la vérité. Auparavant, je ne pensais pas qu’une telle chose est possible, mais aujourd’hui, je suis convaincue que c’est vraiment la vérité, » déclara Riona.

« Bon sang de bonsoir, » le propriétaire Matsumikado grogna avant de parler. « C’est vrai. Il est peut-être trop tard pour le dire, mais est-ce que vous pouvez traîner à Tokyo comme ça ? Vous devriez pouvoir atterrir à l’aéroport de Kansai quand vous rentrez chez vous au lieu de Haneda ou Narita et de là retourner immédiatement dans votre ville natale. »

« Je ne pouvais pas faire autrement qu’ainsi, » déclara Riona.

Riona plaça son menton sur une main au-dessus du comptoir.

« C’est parce que mon fiancé a dit qu’il voulait passer chez lui, » déclara Riona.

« Fiancé !? » s’exclama le propriétaire.

« Ah, j’ai oublié de dire ça, mais juste l’autre jour je me suis fiancée, » annonça Riona.

Son collègue qui était aussi son allié avait été stupéfait. Sa bouche était ouverte.

.

« Et maintenant —, » murmura Riona.

Riona sortit du café M et traversa le quartier de Yushima.

C’était un quartier d’affaires qui était aussi proche d’Ueno. La station de métro de la ligne Chiyoda était la plus proche d’ici. Mais, si elle devait rencontrer son « goshujin-sama » et d’autres personnes à Asakusa —

Elle était sur le point de sortir son smartphone pour vérifier la carte compliquée et mystérieuse des transports de Tokyo.

Cependant, Riona ne l’avait pas fait. En échange, elle s’était rapidement mise à marcher.

Toba Riona, qui vivait dans la préfecture de Kansai & Nara, ne connaissait pas vraiment cette région. Mais, si c’était juste l’emplacement de Yushimatenjin alors elle se débrouillerait d’une manière ou d’une autre…

C’est ainsi qu’elle se rendit dans un grand sanctuaire qui se distinguait même dans la capitale.

Le terrain du sanctuaire était recouvert de gravier. Les trois kanji « 暗剣殺 » avaient été écrits dessus avec des traces de chaussures. Après cela, elle s’était promenée au hasard en attendant plusieurs minutes — .

Les visiteurs parlaient l’un après l’autre.

Il n’y avait pas non plus de nouveau visiteur dans le sanctuaire.

Même le personnel de ce sanctuaire qui devait à l’origine protéger ce sanctuaire disparaissait également. C’était parce que Riona avait appliqué la magie afin de faire partir les gens. Plus personne ne pourrait entrer ici s’il n’était pas possesseur d’un pouvoir magique dépassant un certain niveau…

Comme prévu, une personne était immédiatement arrivée en marchant.

« Quelle confiance de m’inviter comme ça ! »

« Je ne nie pas que je suis confiante, motivée et énergique. Mais cette fois, je me suis dit : “Le harceleur est dégoûtant, alors je veux faire vite.”, déclara Riona,

« … Quoi ? » s’exclama l’autre.

Le jeune homme qui arriva était mince avec un visage qui avait l’air très tendu.

Sa veste bleu marine et sa chemise blanche n’avaient aucun attrait. Sa réaction manquait aussi d’individualité. Quelqu’un était soudain apparu en la suivant après qu’elle ait quitté le café de son ami. Il n’y avait aucun doute que c’était lui.

Riona soupira et déclara. « Vous devez être au mieux une petite pointure si vous ne pouvez même pas faire une réponse intelligente ici. Je ne sais pas qui vous êtes, mais, vous devez supposer que si vous suivez une fille de cet âge, alors le risque d’être au moins considéré comme un pervers sera — . »

« … Asukai Takeru, » déclara l’autre.

« Oui ? » demanda Riona.

« Nous nous rencontrons face à face à l’assemblée générale de l’Institut des Divinités chaque année. Je suis de la Maison Asukai — Chef de la secte du corbeau de Kumano, » déclara l’autre.

« Ah… donc nous nous connaissons…, » déclara Riona.

Maintenant qu’elle y pensait, c’était aussi un nom qu’elle venait d’entendre il n’y a pas si longtemps.

Elle n’avait pas du tout fait le lien entre ce nom et le visage du « harceleur ». Comme prévu, même Riona avait été mal à l’aise et elle avait toussé.

« Je vois, je vois. Non, j’ai juste un peu oublié, » déclara Riona.

« Il y a quelque chose qui ne va pas si vous oubliez, même si ce n’est que pour un petit moment. Nous sommes les mêmes que vous — un clan qui est chargé de la puissance divine de l’oiseau sacré Yatagarasu, vous savez ? » déclara l’autre.

« Ce n’est pas vrai, n’est-ce pas ? » Riona passa complètement d’une excuse maladroite à un sourire froid. « Je suis la réincarnation du fondateur de Maison Kamo, Kamo Taketsunumi. Je suis Yatagarasu lui-même. En revanche, votre clan est… un rassemblement de novices qui ne peuvent même pas utiliser un pour cent du pouvoir du Yatagarasu, de la protection divine ou autre que Toba Riona utilise bien qu’il prétende hériter du sang de l’oiseau sacré. »

Elle posa la main sur sa poitrine élancée et parla avec la fierté d’une reine.

« J’ai déjà entendu ce que vous faites. Il semble que vous agissez comme un crapaud à l’égard des vieillards au quartier général et que vous obtenez la permission de régler votre rancune personnelle avec moi. Bon sang — pour flatter votre supérieur et lui demander la permission de se battre… il y a toute de même une limite à être un lâche, » déclara Riona.

Riona se moquait de la lâcheté de l’adversaire et se vantait.

« C’est gênant d’être suivi par un lâche à partir de maintenant. J’accepte votre défi ici, » déclara Riona.

« Merde… Une simple femme ose agir avec suffisance ! » s’écria l’autre.

Asukai, comment s’appelle-t-il, avait levé la main droite.

Il y avait un talisman entre son index et son majeur. C’était un morceau de papier écrit avec un sort et des armoiries. Ce talisman s’était instantanément transformé en huit corbeaux — .

Ils avaient volé vers Riona pour l’attaquer !

… Eh bien, si c’était une bataille magique de niveau moyen, alors ce serait sûrement une technique utile, comme dans une compétition où la technique des deux parties s’affrontait pour comparer l’effet et décider laquelle était supérieure.

Cependant, pour Riona qui avait même vécu l’affrontement entre dieux et tueur de dieux — .

« Eh bien, c’est seulement quelque chose comme ça, » déclara Riona.

Elle s’était rendu compte de la force de la technique en un coup d’œil et avait laissé échapper une bouffée d’air *Fuh*.

Ce soupir devint un vent qui souffla facilement sur les corbeaux qui avaient été créés à partir du talisman. Le lanceur de sorts Asukai avait aussi été affecté !

« Kuhah !? » s’écria l’autre.

Le corps du jeune magicien au visage très tendu avait plié en forme de « > ».

Il était ensuite tombé sur le gravier et avait commencé à convulser. Il se tortillait. Il y avait même de la mousse qui sortait de sa bouche.

« Il semble que l’effet soit à la hauteur de la marque, comme c’est beau, » déclara Riona.

Riona n’avait même pas jeté un coup d’œil à Asukai et était tout de suite partie du terrain.

C’était une technique insignifiante si l’astuce derrière elle était exposée. C’était une technique pour souffler le souffle de vie dans d’autres personnes, leur donnant la vitalité — à l’origine c’était un sort dans le but de guérir.

Cependant, si la vitalité donnée était excessive, même l’homme adulte se tordrait de douleur.

Eh bien, si c’était son « tueur de dieux et goshujin-sama » Rokuhara Ren, ce ne serait qu’un modeste tour de passe-passe qui lui donnerait un chatouillement…

« Rokuhara-san et Cassandre sont-ils à Katsushika ? » Riona avait vérifié le message dans l’application de communication de son smartphone et avait murmuré.

.

— Une dizaine de minutes plus tard, dans le sanctuaire de Yushimatenjin.

« Kehah, kehah ! Merde, cette femme, quelle puissante force mystique... Ne devient-elle pas beaucoup plus forte que quand je l’ai vue il y a quelques mois… !!? »

C’était aussi un praticien à qui l’on avait confié un clan de sorciers.

En raison de cela, il avait la finesse — pour vaguement sentir la quantité de pouvoir contenu par l’adversaire qu’il avait affronté.

Son sens spirituel de magicien l’attirait dans la terreur.

Ce n’était pas un adversaire auquel un simple humain pouvait faire face, disait-il…

Cependant.

Même avec une vitalité excessive insufflée en lui par ce monstre, Asukai Takeru avait un atout pour l’absorber et, d’une manière ou d’une autre, récupérer son corps pour se former.

Asukai Takeru avait sorti une pierre de la poche intérieure de sa veste.

Une pierre blanche qui ressemblait à la pierre de calcaire — .

« Si je peux habilement utiliser cette Pierre des Mille Tractions, la prochaine fois je… »

Le murmure du jeune homme très fier était rempli de ressentiment.

***

Partie 3

Le quartier Katsushika de la métropole de Tokyo était bordé par la préfecture de Chiba avec la rivière Edo entre eux.

Et puis, la zone nommée Kameari de ce quartier de Katsushika était la « ville natale » de Rokuhara Ren.

« C’est vraiment nostalgique quand je reviens ici après plusieurs mois, » déclara Ren.

« Est-ce donc la terre natale de Ren-sama ? » demanda Cassandre.

« Ouaip. Eh bien, c’est une banlieue d’une ville que l’on trouve couramment à Tokyo, donc il manque un peu de place pour faire du tourisme, » Ren avait accompagné Cassandre et il avait dit ça en marchant devant une gare.

Ce qui était à proximité de la gare de Kameari était un quartier d’affaires qui possédait également des choses comme un grand centre commercial et ainsi de suite. C’était aussi un quartier résidentiel où manoir, appartement, maison, etc. se tenaient côte à côte dans le désordre. En raison de cela, il y avait peu d’endroits pour que les touristes de l’extérieur puissent passer leur temps à regarder la zone.

« Ah, là-bas c’est l’endroit où se trouvait ma maison, » déclara Ren.

« Mon Dieu. C’est un très grand château ! » déclara Cassandre.

« Hahahaha, mais non. On n’a loué qu’un seul logement dans ce bâtiment. J’avais aussi déménagé de là avant d’aller en Espagne, donc il n’y a déjà rien du tout, » expliqua Ren au Cassandre aux grands yeux en passant devant lui.

Il s’agissait d’un immeuble de cinq étages usé qui avait été construit il y a 30 ans.

En fait, il semblerait que la famille Rokuhara soit une lignée familiale avec un certain passé. C’était une famille qui avait servi de médecin pour un shogun d’un domaine féodal quelque part à l’époque d’Edo. Sa grand-mère qui avait épousé dans cette famille était une ancienne enseignante qui avait exercé son autorité dans une prestigieuse école de filles. C’était une personne qui était stricte envers sa famille et envers elle-même.

Ses parents étaient morts d’un accident de la circulation alors qu’il était un très jeune enfant et sa grand-mère l’avait élevé.

Même cette grand-mère était également décédée quand il était au lycée et il avait donc perdu son proche parent sur qui il pouvait compter. Rokuhara Ren était arrivé d’une façon ou d’une autre à sa remise de diplôme tout en gagnant son revenu quotidien en travaillant à temps partiel.

« J’ai choisi une école où je pourrais devenir un étudiant boursier sportif afin d’économiser pour les dépenses scolaires. Ça m’a vraiment aidé à l’époque, » expliqua Ren.

Ren se souvint de sa période occupée au lycée et acquiesça d’un signe de tête.

« Quand j’ai essayé d’apprendre la boxe en regardant les autres dans le club, je pouvais très bien le faire. C’est peut-être grâce au fait que je jouais au gymnase du maître Chanathip quand j’étais enfant, » continua Ren.

« Cha, Chan… C’était quoi déjà ? » demanda Cassandre.

« La personne qui était mon ami et maître. Je me demande s’il est là aujourd’hui, » déclara Ren.

Ils étaient arrivés devant un « gymnase » juste à ce moment-là, alors Ren avait jeté un coup d’œil à l’intérieur.

C’était le premier étage d’un immeuble à locataires multiples. Il y avait un anneau carré qui prenait de l’espace au centre de l’étage.

Il y avait aussi un sac de sable suspendu au plafond, des outils de formation, etc. C’était une pièce vraiment morne qui sentait la sueur. Il n’y avait pas de stagiaire à l’intérieur.

Mais, un Thaïlandais portant un T-shirt et un pantalon court avait remarqué Ren et avait ri.

« Alors tu es rentré à la maison, Ren ! » déclara l’homme.

« Hahahaha. Mais c’est juste temporaire ! » répondit Ren.

.

C’était dans un bar en face de la gare de Kameair, mais ─ .

« Mon Dieu ! C’est donc l’art martial de ce monde ! » déclara Cassandre.

« C’est l’art martial à mains nues de Thaïlande, pas du Japon. Maître Chanathip semble être un athlète de Muay Thai dans le passé. Il a également fait de la boxe et il semble qu’il était très bien classé comme pro. Il a dit que récemment, il a également essayé les arts martiaux mixtes comme passe-temps, » déclara Ren.

« En d’autres termes, c’est un expert ? » demanda Cassandre.

« Ouaip. Il est venu au Japon il y a une vingtaine d’années et a ouvert ce gymnase et ce bar, » expliqua Ren.

Cassandre avait aussi de l’expérience dans les arts martiaux comme l’équitation et le tir à l’arc.

Elle regardait avec un enthousiasme inattendu le match de kickboxing qui se déroulait sur le ring spécial à l’intérieur du bar.

Cet endroit était un bar Muay Thai, le Mai Pen Rai.

Non seulement les gens pouvaient goûter la cuisine thaïlandaise authentique ici, mais ils pouvaient aussi regarder des matchs de kickboxing. De plus, même le praticien professionnel et expérimenté du Muay Thai du Japon, originaire de Thaïlande, y avait participé.

Même maintenant, il y avait une démonstration entre des Thaïlandais à la peau brune sur le ring.

La flexibilité des coups de pied l’un envers l’autre était comme un fouet en cuir.

C’était un échange de coups de pied avec une certaine distance entre les deux combattants. Mais, très rapidement, les deux athlètes s’étaient collé l’un à l’autre et étaient entrés dans une situation de prise où ils avaient lutté ─ .

Cassandre regarda le match chaudement et parla avec enthousiasme. « Mon défunt grand frère Hector était aussi très fort dans ce genre d’arts martiaux de prise au corps ! »

« C’était après tout une personne de la mythologie grecque. Je me demande si c’était un art martial comme la lutte ? » demanda Ren.

Bien sûr, Rokuhara Ren n’avait pas une connaissance aussi étendue que Riona.

Mais, il était plus ou moins une personne expérimentée dans les arts martiaux à mains nues. Il avait au moins la connaissance que la lutte moderne et la boxe étaient nées d’arts martiaux mixtes de la Grecque antique.

Des assiettes de cuisine thaïlandaise étaient alignées sur la table des deux individus.

Il y avait du tom yum goong qui avait des crevettes miso dedans, de la salade de papaye verte, des rouleaux de printemps frais, de la viande hachée de bœuf frite au basilic, du curry vert, des noddle phat thai frit à la thaïlandaise, du riz au poulet avec cuisse de poulet bouillie khao man gai, etc.

Ren parlait entre-temps de son goût épicé ethnique.

« J’étais un enfant qui voulait essayer d’imiter en regardant les gens bouger leur corps. Quand j’imitais à l’occasion la pratique des coups de pied et des coups de poing au gymnase de tout à l’heure, le skateboard dans la rue ou la danse, diverses personnes s’amusaient et m’apprenaient, » expliqua Ren.

« C’est sûrement parce que le mouvement de Ren-sama était si agile dès votre enfance, » Cassandre acquiesça profondément. « Je peux l’imaginer dans ma tête. Moi aussi, j’y ai toujours pensé. Que l’art martial de Ren-sama est splendide au point de pouvoir égaler la plupart des guerriers de Troie… »

« Hahahaha. C’est embarrassant d’entendre cela de la part de quelqu’un qui connaît bien les combats sérieux, » déclara Ren.

La princesse Cassandre avait vu le héros Hector et Achille de près.

Ses yeux devraient être considérablement affinés. Ren se sentait chatouilleux. Et puis, une fille qui venait d’entrer dans le bar l’interrompue sur le côté.

« Être humble ne vous ressemble pas, Rokuhara-san. »

« Riona-sama ! »

C’était Toba Riona qui était partie toute seule à midi.

Elle s’était assise à côté de Ren. Ren avait souri agréablement à sa « fiancée ». Cassandre lui sourit aussi.

« Ce n’est pas comme ça. Même si on me loue que j’aie un bon mouvement dans les arts martiaux ou la boxe ─, cela n’a pas vraiment d’importance. J’ai l’impression que dans ce genre de monde, ce qui est important, ce n’est pas d’être qualifié ou non, mais d’être “gagnant ou perdant”, » déclara Ren.

« Ce sont des mots très profonds. Ça doit être la compréhension d’un guerrier ! » déclara Riona.

« Haaaa... Je vois, » pour une raison inconnue, Cassandre avait été profondément ému lorsqu’il avait dit sa pensée honnête.

D’un autre côté, Riona avait l’air exceptionnellement impressionnée.

« Donc, même si vous êtes doué pour vous déplacer comme si vous dansiez, vous comprenez bien qu’au fond de vous, la danse et la bataille sont deux choses différentes. Peut-être que ce genre de côté est la “disposition de la bête tueuse de dieux”…, » déclara Riona.

« Qu’est-ce qu’il y a, Riona ? Soudain, tu as dit une chose étrange, » déclara Ren.

« Non, c’est parce que tout à l’heure, j’ai vu par hasard un homme qui était terriblement faible malgré le fait d’avoir quelque chose comme “l’orgueil d’un homme” qui était présent plus que nécessaire, alors d’une certaine façon, ça me fait sentir ça, » déclara Riona.

« ? »

.

« … et c’est ainsi que quelqu’un de l’Institut des Divinités s’est battu avec moi, » acheva Riona.

Riona avait goûté la cuisine thaïlandaise en parlant de ce qui s’était passé cet après-midi.

« Comme je l’ai pensé, il me semble qu’il sera nécessaire de marcher jusqu’au quartier général et d’y provoquer un certain impact, » déclara Riona.

« Donc, ça veut dire que tout ira bien pour agir comme Julio l’avait prévu, » déclara Ren.

Elle hocha la tête à son « fiancé » Rokuhara Ren qui souriait.

« Oui. Julio et moi, nous allons réveiller suffisamment les vieux de l’Institut des Divinités jusqu’à la fin de la partie et là, ce sera au tour de Rokuhara-san, alors ─ s’il vous plaît, occupez-vous du coup de grâce, » déclara Riona.

« Alors, je les frapperai tous avec tout ce que j’ai, » déclara Ren.

Riona gloussa, tandis que le jeune homme hocha la tête de façon frivole.

Ce n’était pas l’humeur douce des autres fiancés. Mais, c’était bien comme ça. Après tout, leur relation était un contrat lié à un intérêt commun et à un avantage calculé.

Lutte commune, complicité et partenaire.

Ce genre de mots convenait à leur relation.

« Au fait, où est la princesse ? » demanda Riona.

« Elle regardait le match au premier rang jusqu’à maintenant, » déclara Ren.

Le match de kickboxing était déjà terminé.

Et puis, la silhouette de la princesse Cassandre ne pouvait pas être vue à l’intérieur du bar. Riona soupçonnait qu’elle sortirait peut-être, mais juste après, la sonnerie de son smartphone avait retenti. Un courrier lui était parvenu.

… Elle avait essayé d’ouvrir l’image qui y était attachée.

« Ça doit être l’œuvre de ce salaud, » déclara Riona.

Riona avait juré.

Le courrier contenait l’emplacement d’un lieu de rencontre et le nom d’Asukai, ou ce que cela semblait être.

Et puis, l’image ci-jointe montrait une fille portant des vêtements de leur époque ─ la Princesse Cassandre.

Elle avait l’air perplexe et pas effrayée. Elle n’était pas attachée. Mais, au vu de la situation, il ne semblait pas erroné de juger qu’elle avait été kidnappée…

***

Partie 4

Katsushika pourrait également être considéré comme le représentant de la partie basse de Tokyo.

Le quartier était plein de petites maisons, mais d’un autre côté, il y avait aussi beaucoup de terrains vides. Près des rivières Edo et Naka qui coulaient à l’intérieur du quartier se trouvait la lisière de Tokyo, à la frontière de Saitama et Chiba. Peut-être parce qu’il y avait un certain surplus de terrain, il y avait des parcs publics tentaculaires éparpillés ici et là.

Ce parc public était aussi l’un d’entre eux —.

Il possède une taille qui pouvait contenir tout un quartier, alors il était difficile de l’explorer à pied.

Il y a également des zones de barbecue dans plusieurs espaces dégagés. Des rangées de grands peupliers. Il y avait même un bassin qui ressemblait à un lac et à une forêt où poussaient des séquoias de la famille des cèdres.

C’était un endroit idéal pour se promener ou faire du jogging s’il était midi.

Mais, il n’y avait presque personne la nuit. C’était un espace désert.

Dans un certain espace dégagé à l’intérieur de ce parc public.

« Tout le monde. Combien de temps dois-je rester comme ça ? » demanda la princesse Cassandre d’une voix chaleureuse et douillette.

Il y avait huit hommes juste à côté d’elle. Costume d’affaires, parka, vêtements d’entraînement, etc., leur apparence était diverse. Cependant, tout le monde s’était mis à s’exprimer de façon déconcertante.

Il semblait qu’ils ne comprenaient pas comment interagir avec la gracieuse Cassandre.

À la fin, le chef répondit un jeune homme. « Je demanderai à — de nous accompagner un peu plus jusqu’à ce que Toba Riona arrive ici. »

« Compris ♪, » Cassandre répondit en souriant au jeune homme qui portait une veste bleu foncé et une chemise blanche.

C’est lui qui avait été assommé par Riona à midi — Asukai Takeru.

Il y avait une raison pour laquelle il avait changé son ton, passant d’un ton arrogant à un ton poli.

… Il y a une heure. Cassandre qui regardait le kickboxing avait été très excitée quand cela avait fini et elle était sortie du bar pour se rafraîchir avec le vent de la nuit.

Le bar simple qui avait été construit en préfabriqué était situé dans un coin d’une rue animée de débits de boissons.

Mais, il était également situé à la périphérie, de sorte que l’éclairage de la zone était faible et qu’il n’y avait personne à proximité. Là, elle avait été approchée par des hommes et l’un d’eux avait dit.

« Je vous ferai venir avec nous discrètement. Si vous ne voulez pas être traitée avec rudesse —. »

Malheureusement, Cassandre avait envie de bouger son corps.

La princesse était née dans une famille militaire et elle excellait aussi dans la technique du tir à l’arc et l’équitation elle-même. Dès qu’elle avait senti l’odeur de violence des hommes, elle l’avait fait.

« Eih ! Yaah ! »

Elle avait déplacé sa jambe droite comme un fouet et avait effectué avec succès deux coups de pied consécutifs.

C’était une technique qu’elle venait de voir plusieurs fois dans le match. Cassandre était devenue comme « un gamin qui imite les coups de poing et de pied juste après avoir regardé un film de kung-fu ».

Et puis, la princesse Troie était une valeureuse guerrière qui avait même tué à mort un géant de la mythologie nordique…

« Guhah ! Tawah ! »

 

 

« M, mes excuses ! C’était trop soudain alors j’ai agi de façon irréfléchie ! » déclara Cassandre.

Cassandre avait été agité après avoir mis à terre deux hommes avec deux coups de pied dans le ventre.

Elle regardait d’un air inquiet ceux qui s’étaient effondrés et qui se tortillaient sur la route asphaltée. Les coups de pied de la fille étaient aussi puissants.

Elle reproduisait facilement une technique qu’elle ne regardait qu’un peu et l’utilisait habilement.

C’était un exploit qui avait été accompli avec son sens du combat pieux et sa capacité physique stupéfiante. Mais, c’était tout à fait naturel. En premier lieu, la famille royale de Troie était une famille de héros qui avait hérité du sang des Dieux.

Le développement trop inattendu avait stupéfié tous les hommes restants.

Cassandre qui était devenu maladroit et timide.

« Que, si c’est d’accord, pouvez-vous me dire ce que je dois faire ? Je le ferai du mieux que je peux…, » déclara Cassandre.

— Et ainsi.

« Restez avec nous jusqu’à l’arrivée de Toba Riona. » Alors qu’on le lui avait demandé ainsi, la princesse Cassandre accompagna Asukai Takeru et ses sept subordonnés.

« Ah. Ren-sama et Riona-sama sont là ! » Cassandre le remarqua la première et cria.

Mais les huit hommes autour d’elle inclinèrent la tête. En raison de la taille du parc public et de l’obscurité, ils n’avaient pas pu confirmer la silhouette des personnes qui s’approchaient par la vue en utilisant leurs yeux.

La secte du corbeau de Kumano qui était dirigée par Asukai Takeru — tout le monde était un jeune homme né d’un clan de sorciers.

Cassandre les avait surpassés dans les arts martiaux et dans l’acuité des cinq sens. Oui, même s’ils étaient magiciens, comparés à une famille royale de légende, ils n’étaient rien d’autre qu’un « humain normal extrêmement médiocre »…

Et puis, finalement, Rokuhara Ren et sa fiancée s’étaient approchés.

.

« On attendait, Ren-sama, Riona-sama ! » déclara Cassandre.

« Hein ? Cassandre, tu as l’air d’aller très bien, non ? » déclara Ren.

« J’ai compris dans un certain sens. La princesse Cassandre est comme prévu aussi une grande femme de légende. Elle n’est pas quelqu’un qui peut être manipulé par un jeune maître inexpérimenté du clan Kumano, » déclara Riona.

« Puis, peut-être que la bonne volonté et la gentillesse de Cassandre ont été éveillées…, » déclara Ren.

« Et elle les accompagnerait de son plein gré…, » acheva Riona.

Riona et son Goshujin-sama hochèrent la tête.

La princesse Cassandre qui était entourée de huit hommes n’était même pas attachée par une corde ou tout autre moyen d’entrave. Elle agitait la main vers Riona et Ren avec un visage souriant.

Rokuhara Ren avait souri.

« Mais cette question ne peut toujours pas être résolue pacifiquement pour cette seule raison, » déclara Riona.

« Je suis d’accord. Réglons convenablement la dette qui nous a été imposée, » répliqua Ren.

Sourire, les deux fiancés s’étaient échangées un sourire malicieux —.

Même sans amour véritable entre eux, le duo Rokuhara-Toba commençait déjà à apprendre à « danser sur le même rythme si la musique était lancée »…

D’un autre côté, Asukai criait d’un air impatient. « Tout le monde, fait comme nous l’avions prévu ! »

« D’accord ! »

« Flamme sacrée pure et claire — ! »

« Ce modeste désir de soi souhaite affirmer avec respect en présence de Sume-Mikami… !! »

La secte des corbeaux de Kumano avait commencé à chanter des paroles du pouvoir en même temps que l’ordre de leur chef.

Ce que le sort avait manifesté au-dessus de leur tête était — un phœnix doré. L’oiseau sacré à trois pattes, Yatagarasu, dont la longueur des ailes atteignait sept ou huit mètres.

L’oiseau de couleur dorée qui se manifestait dans l’air — était enveloppé d’une flamme.

« He ! C’est la même chose avec la transformation de Riona ! » déclara Ren.

« Seulement l’apparence. Ils invoquent l’esprit de feu et lui fait imiter Yatagarasu. Je suis des centaines de milliers de fois plus forte que ça. C’est comme comparer le feu d’une allumette et le soleil, » déclara Riona.

« Ah, c’est peut-être vrai, » déclara Ren.

« Tout le monde, s’il vous plaît, arrêtez ! Ce n’est que de l’imprudence que d’affronter Ren-sama et Riona-sama avec ce tour de passe-passe trivial. Cassandre agira comme médiatrice ! Agenouillez-vous immédiatement et implorez leur pitié ! » cria Cassandre.

Devant le Yatagarasu des huit membres désespérés de la secte du corbeau de Kumano —

Ren sourit en riant, Riona haussa les épaules, tandis que Cassandre hurlait un avertissement de tout son cœur.

Asukai et les hommes de la secte du corbeau avaient vu leur visage rougir à cause de l’humiliation qu’ils avaient ressentie à cause de cette différence de degré d’enthousiasme. Ils chantaient simultanément le dernier passage du sort.

« Ô esprit de feu, purifie et exorcise l’impureté de tous les péchés ! »

« Les voilà qui arrivent. »

Le Yatagarasu flamboyant battit des ailes et vola droit vers Ren et Riona.

En revanche, Rokuhara Ren était —, affichant une réaction que Riona avait vue pour la première fois. Le sang-froid d’un roi. Il sourit *fuh* avec une élégance qui donnerait à n’importe qui l’envie de le décrire ainsi…

Il fixa Yatagarasu.

C’est ainsi que l’oiseau sacré dont tout le corps était revêtu de flammes avait cessé de voler.

Même s’il avait volé jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un mètre pour s’écraser sur Ren et Riona, le Yatagarasu avait déployé ses ailes à fond. Il s’était soudainement arrêté en plein vol.

Et puis, Ren avait levé son index haut dans le ciel.

Au moment suivant, le Yatagarasu flamboyant s’était à nouveau envolé en douceur et s’était arrêté sur le bout du doigt de Ren.

« La déesse de la vengeance transmet la punition divine. Je souhaite que justice soit faite ici, » déclara Ren.

L’autorité de la déesse Némésis, le châtiment. Rokuhara Ren chanta faiblement ses paroles de pouvoir et prit possession de l’Oiseau de feu de la secte des corbeaux. Il avait pris l’attaque de l’ennemi comme la sienne sans même avoir besoin de l’esquiver. Le châtiment serait complet si cette attaque leur était renvoyée.

« Qu’est-ce que c’est que cette technique !? » Asukai était horrifié de voir les agissements du tueur de dieux.

Rokuhara Ren lui-même semblait nonchalant et il déclara. « Riona. Je suis d’accord pour leur rendre ça, tu sais ? »

« Ce sont des adversaires insignifiants, alors ce sera peut-être plus simple de le faire, » répondit Riona.

« Comment osez-vous nous regarder de haut ! Mes frères Kumano, il n’y a pas d’autre choix que d’utiliser ça ! Préparez-vous ! » cria Asuka,

Asukai avait donné l’ordre une fois de plus et ils avaient commencé à chanter.

« Nos êtres modestes souhaitons affirmer avec révérence en présence d’Izanami… ! »

« L’esprit divin de vie qui submerge le ciel et la terre. »

« C’est le moment de se présenter humblement au festival des dieux — . »

Riona avait été stupéfaite d’entendre l’incantation simultanée de huit personnes.

« C’est — les paroles de pouvoir d’Izanami no Mikoto ! »

« C’est ça ! Nous, la secte de Kumano, avons une relation profonde avec la déesse aux côtés de Takehaya Susanoo no Mikoto et Yatagarasu. Manifestez le sacrement par cette vertu miraculeuse ! » Asukai avait sorti un caillou blanc avant qu’on ne s’en aperçoive.

Il était semblable à un calcaire et commença à émettre violemment une force mystique. Et alors, ce pouvoir fut rempli à ras bord d’une impureté désagréable.

Oui, des impuretés. Le concept qui avait été considéré comme quelque chose qui devrait être détesté le plus en shintoïsme depuis des temps immémoriaux.

« Riona, le sol ! » déclara Ren.

« Ce jeune maître inexpérimenté, il va trop loin en essayant d’ouvrir la porte du royaume des morts ! » déclara Riona.

Le Miasme se leva de terre.

C’était la même chose que de la fumée. La couleur était légèrement blanche.

Il dégageait une odeur sucrée similaire à celle de la viande avariée et caressait la peau de Riona et Ren avec une sensation collante et dégoûtante — C’était une chose horrible et répugnante.

Une telle vapeur remplissait le vaste parc public.

Puis — les arbres engloutis par la fumée s’asséchèrent en un clin d’œil.

« Mon Dieu !? » Cassandre était sans voix.

Les feuilles tombaient des arbres, qu’il s’agisse d’arbres à aiguilles ou de feuillus. Leurs écorces s’émaciaient tout à coup. L’humidité disparaissait de la surface de leur écorce et les branches tombaient…

Même l’herbe sous leurs pieds s’était fanée en moins d’une minute et était devenue cendre.

Les oiseaux dormant sur les branches des arbres étaient morts et étaient tombés par terre. Même le gazouillis des insectes qui remplissaient la nuit d’automne avait été soudainement coupé. Il était fort probable qu’ils aient aussi été annihilés.

C’était un désert où les vivants disparaissaient à perte de vue.

Et puis même la secte des corbeaux de Kumano qui avait réalisé la grande sorcellerie avec Asukai étaient —

*Boom, boom.* ils s’effondraient l’un après l’autre. Cependant.

« Vous voyez, Toba Riona ! Même nous, la secte des corbeaux, pouvons accomplir cet exploit ! Être capable d’utiliser une partie du pouvoir divin n’est pas seulement le privilège spécial que vous seule avez ! » cria Asukai.

« … Riona, » déclara Ren.

« … Oui. Je vais régler ça tout de suite, » Riona avait répondu au ton fort de Rokuhara Ren et elle avait chanté des paroles de pouvoir. « Par les flammes ardentes sacrées, exorcisez et purifiez — ! »

Une lumière dorée avait été émise dans toutes les directions par tout le corps de Riona.

C’était l’essence même de l’esprit du soleil Yatagarasu, l’éclat du soleil.

Le miasme qui avait causé la mort dans le monde — cette calamité avait été purifiée et emportée par le miracle. Comme un rayonnement qui avait exterminé l’obscurité elle-même.

La lumière libérée par Riona illuminait l’environnement comme un petit soleil.

La forêt d’arbres flétris, le terrain vide qui n’était pas différent d’un terrain vague, ils étaient remplis de la lumière chaude —

« Paroles secrètes de feu et de soleil, purifiez toute sorte d’impureté pécheresse. »

Riona chantait solennellement les dernières paroles de pouvoir.

Même si toute la zone était remplie du Ki du royaume répugnant des morts jusqu’à maintenant, à l’heure actuelle il n’y avait plus rien qui pouvait en sentir la trace.

La seule exception au milieu de tout ça, Asukai avait crié. « Kuh… petite fille, maintenant qu’on en est arrivé là, même si je dois mettre ma vie en jeu — . »

« Ça suffit maintenant ! » C’était la princesse Cassandre qui l’avait sévèrement réprimandé.

De plus, un splendide coup de pied haut avait frappé. L’arrière du pied droit était magnifiquement rempli de la force de tout son corps et de son poids, et elle avait donné un coup de pied dans le cerveau d’Asukai.

Le jeune homme avait perdu connaissance et était tombé en avant.

« Avant de protéger votre honneur, protéger la vie est le devoir du chevalier et de la royauté. Des gens comme vous qui ne peuvent même pas protéger ceux qui disent “mettre leur vie en danger”, c’est tout simplement risible ! Avant de parler de grandes choses avec une telle détermination vide de sens, apprenez que c’est l’accomplissement de la petite chose qui mérite l’honneur ! »

Il avait donc eu droit au coup de pied tournant tel un guerrier Muay Thai en plus d’une réprimande.

C’était une combinaison légèrement inadaptée à la princesse, semblable à un oiseau en cage.

***

Chapitre 2 : Tonde Nara

Partie 1

« Quelle vitesse incroyable… ! » Cassandre, assise près de la fenêtre à l’intérieur du Shinkansen, regardait « dehors » avec des yeux brillants.

La princesse de Troie avait aussi fini par faire l’expérience de l’avion quand elle était arrivée au Japon. Elle avait également embarqué en voiture et s’était entraînée plusieurs fois. Mais, cette fois-ci, il semblait qu’elle était encore plus émue qu’avant.

C’était sûrement face au paysage qui défilait sur le côté avec une grande vitesse.

Cassandre parla à Ren qui s’assit juste à côté d’elle sur le siège de l’allée. « Ren-sama. Ce véhicule est aussi conduit par la main de l’homme, n’est-ce pas ? »

« Ouaip. Le siège du conducteur est à l’avant du train, » répondit Ren.

« Vraiment… ? Je voudrais demander à titre de référence, mais, comment l’autorité de la royauté de Troie est-elle respectée dans ce Japon… ? » demanda timidement Cassandre. Elle regardait en bas avec un regard embarrassé.

« Hein ? » Ren était troublé quant à la façon de répondre. La princesse continua à parler.

« Non. Je suis pleinement consciente que ce n’est pas mon pays natal et que ce n’est pas un territoire de ma famille. Même si Ren-sama peut gentiment répondre à ma question égoïste… »

La fille d’une famille royale leva le visage et tourna ses yeux pétillants vers le compartiment du train à l’avant.

Puis, assise juste en face de Ren —, sur l’un des deux sièges en face, Riona avait dit. « Serait-ce possible que — ? »

« Princesse Cassandre, veux-tu essayer d’entrer dans la salle des conducteurs du Shinkansen ? » demanda Ren.

« C’est exactement comme vous l’avez dit. Et puis, si c’est possible, je veux essayer d’utiliser cette main — pour conduire quoiqu’il arrive ce véhicule qui est comme la foudre ! » demanda Cassandre.

« U-Une princesse conduisant seule ? » demanda Riona.

« Oui ! Ce monde est rempli de véhicules qui ne ressemblent pas à des chevaux ou à des charrettes — ce sont tous des véhicules incroyables. Je ne peux plus me retenir ! » Cassandre avait finalement exposé l’intérieur de son cœur avec passion.

« Quel que soit le type de véhicule, le contrôler de sa propre main est le plus grand plaisir ! » déclara Cassandre.

« Hahahaha. Je comprends maintenant, » déclara Ren.

Maintenant qu’elle l’avait mentionné, Cassandre était aussi une experte de l’équitation.

Ren avait ri en apprenant les sentiments de la princesse.

« Alors, essayons d’abord le scooter et la voiture. Si tout se passe bien, nous nous entraînerons et prendrons l’avion après ça ! » déclara Ren.

« Rokuhara-san, par essayer, vous voulez dire — ? » Riona avait interrogé Ren qui faisait une déclaration positive.

« Souhaitez-vous l’inscrire à l’institut de formation à la conduite avec un arrangement comme pour lui faire un passeport ? » demanda Riona.

Cassandre était bien sûr d’un « autre monde ».

Elle n’avait aucune identification terrestre. Cependant, Ren et son groupe faisaient partie de l’association de magie des Campiones qui était établie depuis longtemps même en Europe.

Et puis Ren avait parlé avec insouciance cette fois aussi. « Ce n’est pas grave. Même sans aller aussi loin, je suis ami avec un propriétaire de terres vraiment vastes. Nous nous débrouillerons si je lui demande de nous permettre de nous y entraîner. »

« Mon Dieu ! J’ai hâte d’y être ! » s’écria Cassandre.

« Comme d’habitude, vous comptez sur les autres pour atteindre vos objectifs. Comme je m’y attendais de votre part, Goshujin-sama, » Riona avait parlé avec sarcasme avant de fixer la fenêtre du train depuis son siège dans l’allée.

Shinkansen de la route de Tōkaidō allait de Tokyo jusqu’à l’ouest. Actuellement, ils traversaient la région de Kanagawa. Ils allaient bientôt approcher d’Odawara et d’Atami.

« C’est génial que la princesse Cassandre soit satisfaite de diverses choses au Japon. Personnellement, je ne peux pas aimer du tout ce Shinkansen…, » déclara Riona.

« Pourquoi est-ce que c’est comme ça ? » demanda Cassandre.

« Serait-ce Riona, as-tu le mal des transports ? » demanda Ren.

« Non. Je déteste seulement la route Tōkaidō. Je n’ai rien contre le Shinkansen en lui-même, » répondit Riona.

« « … ? » »

Ren et Cassandre ne comprenaient pas ce qu’elle essayait de dire et semblaient perplexes.

Mais, il y avait une personne qui riait mélodieusement ici. En fait — « une quatrième personne » était également assise à côté d’eux.

« Ahahahahahaha. Riona, tu es toujours fâchée par cette affaire ? » demanda l’autre.

« La ferme, Maki-san. C’est un problème extrêmement important pour moi et les habitants de Nara, » déclara Riona.

Riona avait fusillé du regard celle qui se trouvait à ses côtés avec un visage comme si elle avait mordu un raisin aigre.

Au deuxième siège du siège opposé à celui de Ren et Cassandre, une femme d’une vingtaine d’années était assise près de la fenêtre.

Ce matin, cette connaissance de Riona s’était pointée inopinément devant Ren et les autres visiteurs à la gare de Tokyo — .

La fille qui s’était présentée sous le nom de Seishuuin Maki était habillée de façon décontractée.

Avec une combinaison de vêtements composée d’un manteau beige, d’une chemise blanche et d’un pantalon large kaki, elle n’avait pas l’air d’être au service d’un tribunal dans un milieu de travail rigide. Son atmosphère était aussi clémente et joyeuse. Elle semblait plutôt plus proche d’être un type de personne comme Rokuhara Ren.

Elle avait les cheveux courts qui n’avaient pas l’air soignés. Elle portait des lunettes à monture rouge.

Et puis, Seishuuin Maki avait fait ce genre de salutation à Ren et à ses compagnons. « Enchantée de vous rencontrer. Riona aussi, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Je suis Seishuuin qui vient de l’Institut des Divinités. J’ai le poste de supérieur et de superviseur de Riona, allons-y. »

« Je suis aussi son observatrice assignée par le siège de l’Institut des Divinités. »

« Vous voyez, on m’a demandé de traîner Riona au quartier général. »

« C’est aussi moi qui ai réglé le différend hier soir sur — et qui me suis excusée. Il semblerait que le groupe Kumano faisait ce qu’il voulait et qu’ils ont causé un certain ennui, alors… »

Ainsi, à ce moment, le « messager de l’Institut des Divinités » Seishuuin Maki ricana

« Riona, voyez-vous, elle boude depuis longtemps parce que le Shinkansen du Tōkaidō ne fait aucun arrêt dans la préfecture de Nara. Même s’il s’arrête à Tokyo et Osaka tout près, dit-elle, » déclara-t-elle.

« Il n’y a pas de quoi rire. C’est une colère raisonnable ! » déclara Riona.

Riona s’était vivement plainte. « Qu’il s’agisse de Kyoto, d’Osaka ou de Nara, ils sont tous au même niveau dans la mesure où ils sont “la plus grande capitale et le centre du pays dans le passé”, et pourtant c’est seulement Nara qui reçoit une discrimination déraisonnable ! »

Toba Riona avait montré un amour inattendu pour sa ville natale.

Maintenant que Ren y pensait, elle l’avait dit avant ça. Que « Si je coupe mes liens avec la terre des dieux du Japon, je pourrais m’affaiblir spirituellement ».

Dans ce cas, ses liens avec sa ville natale où elle était née et où elle avait grandi pourraient être encore plus forts — .

« Ah, c’est vrai, » Ren se souvint de quelque chose et fixa Seishuuin Maki. « Julio me l’a dit. Il a aussi une connaissance au Japon, et si je me souviens bien, son nom est Seishuuin-san. »

« C’est tout à fait ça. Tu n’as pas tort sur moi, Rokuhara-kun, » répondit-elle.

Le supérieur de Riona était sans réserve jusqu’à la fin.

« La maison de Julio et ma maison Seishuuin sont associées depuis l’époque de Meiji. Seishuuin est aussi une vieille maison de sorcellerie semblable à celle de ce type, » continua-t-elle.

« Certes, Julio connaît très bien le Japon, » déclara Ren.

« N’est-ce pas ? Après tout, ce type a été un excentrique intelligent depuis le passé… Au fait, je connais aussi Riona depuis notre enfance. Nous sommes cousines, » déclara Seishuuin.

« Oh mon Dieu ! Seishuuin-sama et Riona-sama sont donc parents, » déclara Cassandre.

Cassandre fut surpris avant de hocher la tête. « Maintenant que vous le dites, vous avez les mêmes regards. »

« Le petit frère de mon père a quitté la maison de Seishuuin et s’est marié dans la maison Toba à Katsuragi. Nous, Seishuuin et Toba sommes tous les deux de la lignée de la magie avec une longue histoire, mais, penser que — un talent exceptionnel comme Riona viendra de là, c’est complètement impensable. Nos parents étaient tous étonnés, semblait-il, » Seishuuin Makin sourit ironiquement ici.

« Au fait, Rokuhara-kun. J’ai parlé avec Julio l’autre jour au téléphone et j’ai entendu quelque chose d’étrange, » continua-t-elle.

« Quelle chose ? » demanda Ren.

« Le phénomène de distorsion spatiale qui se répand dans le monde entier en ce moment — l’atout pour le résoudre, c’est toi, Rokuhara Ren. Il a dit quelque chose comme ça, » déclara Seishuuin Maki.

Seishuuin Maki n’avait même pas prêté attention au ton décontracté de l’homme de son âge et avait parlé franchement.

Ren pensait instinctivement qu’elle pourrait être quelqu’un avec qui il pourrait s’entendre tout en ouvrant sa bouche pour répondre. C’était à ce moment-là — .

« J’expliquerai en détail cette question plus tard. Plus important encore, Maki-san, je vais déclarer une chose tout de suite, » déclara Riona.

Riona s’inséra en douceur et elle échangea un coup d’œil.

Ren avait immédiatement tendu la main et avait pris la main de son partenaire fiable.

« En fait, nous deux —, » commença Ren.

« Nous sommes fiancés ♪. J’aborderai le sujet avec mes parents et d’autres membres de la famille Toba. Maki-san, occupe-toi de la maison Seishuuin avec une bonne excuse, » continua Riona.

« Je t’en supplie aussi, Maki-sama ! » déclara Ren.

Les deux s’étaient pris la main, avaient souri et parlé en harmonie.

Une Cassandre agitée leur avait aussi fait dire ce qu’elle avait à dire. Quand il s’agissait des fiançailles de Ren et Riona, la princesse de Troie était toujours agitée comme ça.

D’un autre côté, la déclaration de fiançailles soudaine avait été accueillie différemment de l’autre côté — .

« Toi, qui es non seulement aveugle à l’amour, mais qui reconnais seulement tous les hommes comme de simples accessoires de scène et qui vis avec la doctrine de moi-même en premier es fiancée ? Même si tu n’as peut-être pas encore eu ton premier amour ? Mensonges. C’est physiquement impossible. C’est contraire à la loi de l’univers, » Seishuuin Maki était abasourdie et elle avait dit des choses vraiment impolies.

.

Le nombre de mots prononcés par Seishuuin Maki devint peu élevé en raison du choc et de la perplexité.

Mais le Shinkansen n’avait pas tardé à avancer. Arrivés à la gare de Kyoto, ils étaient montés dans une limousine qui était venue les chercher et avaient voyagé jusqu’à Arashiyama à la périphérie.

Et puis, ils étaient passés par la porte d’un bâtiment qui ressemblait à un vieux temple avec une longue histoire — .

« Rokuhara-kun et Cassandre-chan peuvent donc attendre ici. Riona et moi allons rencontrer les aînés de l’autre côté…, » déclara Seishuuin Maki.

Ren et Cassandre avaient été envoyés dans une certaine pièce de style japonais.

Et puis, la cousine qui était encore sous le choc et Riona avait traversé un couloir avec un plancher de bois, se dirigeant vers la profondeur de l’immeuble.

« C’est donc ici que se trouve le siège de l’Institut des Divinités, » déclara Ren.

« C’est la première fois que j’entre dans ce genre de manoir de bon goût ! Comme c’est mystérieux. Je n’arrive pas à croire qu’on puisse créer ça uniquement avec du bois et avec du papier pour avoir ce genre d’apparence solennelle ! » déclara Cassandre.

« Ça donne envie de regarder autour de soi, non ? » demanda Ren.

« Oui — . Regardons autour de nous ! » déclara Cassandre.

Le Japonais et la Troyenne, dont la curiosité avait été simulée en hochant la tête l’un à l’autre.

On leur avait dit d’attendre, mais ce n’était pas comme si quelqu’un les surveillait ou qu’on les enfermait à l’intérieur.

***

Partie 2

« Toba-kun, vous prenez vraiment votre temps pour rentrer chez vous, n’est-ce pas ? »

L’un des directeurs de l’Institut des Divinités avait parlé d’un ton entêté.

« Je comprends les circonstances de votre arrivée en Italie à votre retour du Sanctuaire de Troie. Mais pourquoi êtes-vous restée longtemps en Espagne après ça ? » continua-t-il.

« C’est vrai. De plus, vous avez même ignoré l’ordre de retour de notre part. »

Même un autre directeur critiquait.

Mais, Riona n’était pas particulièrement agitée et répondit calmement. « J’ai entendu dire qu’il n’y avait pas de situation d’urgence qui avait besoin de moi au Japon. Comme c’était le cas, j’ai jugé que je devais me remettre lentement de ma fatigue qui était le résultat de la prévention de la destruction de Troie et je suis restée là-bas. »

Ils se trouvaient dans une salle spacieuse de style japonais qui pouvait être utilisée même pour un banquet pour des dizaines de personnes.

Les aînés ou anciens directeurs d’âge moyen étaient assis, le dos tourné vers le mur de cette pièce. Leur nombre était inférieur à 10. Certains d’entre eux portaient un costume d’affaires, mais la majorité portait des vêtements japonais.

La majorité des directeurs étaient assis avec les jambes croisées.

Riona, qui leur faisait face, était assise dans une bonne posture de seiza.

Cependant, son expression et sa formulation avaient été insolentes jusqu’à la fin. Et aussi, c’était sans même regarder Seishuuin Maki qui était assise en diagonale derrière elle, et qui faisait clairement une expression qui disait « bon sang » — .

Les anciens directeurs faisaient en ce moment tous des grimaces qui contenaient de l’insatisfaction quelque part à l’intérieur.

« Cependant, ce n’est pas à vous de prendre une telle décision ! »

« Vous êtes peut-être l’hôte de Yatagarasu. Mais à la fin, la maison Toba est toujours membre de l’Institut des Divinités. Ce sera votre famille et vos proches qui paieront le prix de votre vanité, vous savez ? »

L’insatisfaction et l’intimidation envers Toba Riona s’étaient répandues.

Mais Riona s’en fichait. Cependant, jusqu’à présent, Riona se souciait un peu plus de laisser les personnes âgées garder leur honneur dans ce genre de moment.

C’était parce que la rancune resterait si elle avait une confrontation totale avec eux, et en plus cela la fatiguerait inutilement.

Cependant, cette fois-ci, elle avait consulté Julio et avait décidé — .

« Pour l’avenir, je veux leur briser le cœur en deux. » Le responsable de l’association des Campiones lui avait dit cela avant son retour au Japon. « Ce que je veux d’abord demander à Riona, c’est de prendre le rôle de lire à haute voix le discours du duel. Conformément au style de notre maison Blandelli, faites-le avec élégance et provocation. Mais malgré tout, ne le faites pas clairement avec une mauvaise volonté. Présentez-la aux vieillards magnifiquement enveloppés dans un sentiment de réticence — . »

« … En d’autres termes, vous me dites de me battre avec une courtoisie hypocrite envers eux ? » lui avait demandé Riona.

« C’est une expression peu élégante, mais c’est quelque chose comme ça. Comme vous le savez, nous aurons notre Roi-Démon pour tout régler à la fin. Vous attisez l’hostilité des vieux comme vous le voulez, » répliqua-t-il.

Le plan avait reçu l’aval du stratège et Riona avait donc parlé sans réserve.

« J’ai aussi empêché la destruction du Sanctuaire de Midgard en Espagne, » déclara Riona.

Elle n’utilisait pas seulement des mots, mais elle regardait aussi les vieillards de son regard perçant.

« Les mondes mythologiques liés à cette terre — s’il y a la moindre catastrophe de leur côté, alors cela affectera aussi notre monde gravement… C’est une hypothèse que l’on défend depuis un certain temps déjà. J’étais convaincue que la théorie est correcte tout au long de ma mission à Troie. J’ai également soumis le rapport à ce sujet, mais est-ce que tout le monde y a au moins jeté un coup d’œil ? » déclara Riona.

Étonnamment, une partie des directeurs avaient détourné leur regard.

C’était un document que Riona avait envoyé par internet pendant son séjour à Valence. Peut-être n’avaient-ils écouté que le résumé de son superviseur, Maki, au mieux. Mais ils ne lisaient sûrement pas le document directement.

Bien qu’il semblerait qu’il y avait aussi quelqu’un qui n’était pas comme ça.

« Bien sûr, le rapport est très convaincant. Cependant, Toba-kun, » un directeur au visage sévère déclara cela. « La destruction du monde mythologique aura un impact sur notre terre — . . En premier lieu, il n’y a pas de données qui peuvent devenir la base de cette croyance. D’ailleurs, il y a un point étrange dans votre rapport, vous savez ? »

« Je me demande ce que c’est, » déclara Riona.

« Il semble que vous vous soyez immiscée dans la guerre de Troie et que vous ayez affronté le dieu en chef Zeus, le dieu de la mer Poséidon, et même Athéna. Même si vous êtes la réincarnation du Yatagarasu, affrontant des dieux de leur niveau et protégeant la ville de Troie jusqu’à la fin — il n’y a aucune chance que vous puissiez faire quelque chose comme ça ! » déclara le directeur.

« J’ai également écrit à ce sujet dans le rapport, » déclara Riona.

Riona souriait froidement avec l’arrogance d’une reine.

« Cela n’a été possible que grâce à l’aide de Rokuhara Ren, le Japonais envoyé par l’association des Campiones. »

« Est-ce que cet homme — est un praticien si habile qu’il peut faire une mission qui est difficile à réussir même pour vous, Toba Riona ? Nous, l’Institut des Divinités, possédons les données de tous les magiciens et de toutes les personnes ayant un pouvoir spirituel de toutes les écoles et de tous les clans qui englobent tout le Japon. Mais le nom ou la famille d’une personne appelée Rokuhara Ren n’y est pas écrit, » déclara le directeur.

« Mais c’est normal. Après tout, loin d’être un magicien, cette personne n’est même pas liée à nos milieux d’affaires, » déclara Riona.

Riona n’avait pas écrit intentionnellement des informations sur le tueur de dieux dans son rapport.

Elle l’avait fait afin de l’utiliser plus tard comme explosif pour déclencher une grande explosion ou peut-être le laisser se décharger accidentellement.

D’ailleurs, elle avait déjà écrit le rapport sur le « second » qu’elle avait rencontré à Midgard et le détail du Ragnarok. Elle n’attendait que le temps de le présenter — .

« Alors, possède-t-il une sorte de capacité spirituelle depuis sa naissance ? Comme vous ou votre petite sœur ? » demanda le même directeur.

« Non. Il n’a pas du tout ce genre de pouvoir, » répondit Riona.

Même lorsqu’elle était harcelée par les questions, Riona leur donnait le faux pas « avec élégance et provocation »…

« C’est une personne avec une capacité physique étonnamment élevée et un esprit vif, mais sa naissance et sa croissance étaient complètement celles d’un être humain normal… Ah, c’est vrai. C’est une affaire privée, donc je ne l’ai pas écrit dans le rapport, mais Rokuhara-san et moi sommes fiancés juste pour vous le faire savoir, » déclara Riona.

« Quoi !? »

« Ne dites pas de bêtises !? Vous qui descendez de Toba et Seishuuin, mélanger votre sang avec une personne ordinaire d’origine douteuse, ce n’est pas quelque chose qui peut être permis ! »

Les directeurs se lâchèrent d’un seul coup. Leur réaction s’était déroulée comme prévu.

On considérait que le sang jouait un grand rôle dans le talent de manipuler la magie et la sorcellerie. La possibilité qu’un talent exceptionnel naisse d’une famille qui n’était pas de ce domaine n’était pas nulle, mais elle était tout de même étonnamment faible.

« Combiner » une lignée de sang qui était liée au mysticisme du côté du père et de la mère était souhaitable à tous les niveaux — .

C’est pourquoi les Instituts des Divinités s’immisçaient fréquemment dans les mariages des clans de sorcier et de praticiens de haut rang. Ils disaient que des choses comme annuler ce mariage, divorcer à partir de maintenant, etc.

C’était une organisation à l’ancienne qui ne convenait pas à une nation moderne du XXIe siècle.

Et puis, comme on s’y attendait depuis longtemps, les anciens directeurs étaient furieux de façon absurde et inhumaine à l’égard du mariage de Toba Riona avec leur arrière-pensée de montrer — .

Riona regarda fixement les visages des vieillards qui criaient.

Puis, à l’improviste, un directeur s’était éclairci la gorge. « Tout le monde, faisons une petite pause. Pardon, excusez-moi. »

Il se leva de son siège et sortit de la pièce. Plusieurs directeurs l’avaient suivi.

Les attaques verbales contre elle avaient été rapidement suspendues.

Riona murmura « … Je pensais qu’ils me harcèleraient avec plus d’insistance. »

« … Riona. N’as-tu pas remarqué ? » Sa cousine derrière elle lui chuchota la réponse.

C’était aussi un superviseur nommé par le siège de l’Institut des Divinités qui avait supervisé Toba Riona, Seishuuin Maki — . Quand Riona se retourna, Maki la fixait d’un regard admiratif.

« … Ces yeux. Depuis quand le sceau de ton pouvoir a-t-il été brisé !? » s’écria Seishuuin Maki.

« … Aah, » déclara Riona.

Les yeux de Riona brillaient en bleu sans qu’elle s’en aperçoive.

Une splendeur comme le saphir habitait dans ses yeux. C’était la preuve que Toba Riona — avait eu sa pleine puissance en tant qu’oiseau sacré doré Yatagarasu libéré après avoir obtenu la permission de son maître.

C’était comme quand elle était avec le gouverneur préfectoral de Hyogo à Kobe, son maître temporaire.

Mais, ce n’était pas comme si elle avait reçu la permission de Rokuhara Ren en ce moment.

Depuis qu’elle avait échangé le Contrat des Ailes avec lui, Riona avait pu libérer librement sa propre capacité, même sans en recevoir la permission spéciale. C’était un Goshujin-sama avec beaucoup de défauts, mais il n’était pas — une personne mesquine qui craignait la rébellion de son serviteur et qui aurait donc limité ses capacités.

« J’ai l’impression que mes yeux sont trop lumineux pour les personnes âgées, n’est-ce pas ? » déclara Riona.

« Ton intensité depuis que tu as commencé à te battre était incroyable. Honnêtement, même moi qui te connais depuis longtemps, j’étais aussi submergée… Le directeur devait sûrement ressentir la même chose… »

« Fufu — . Alors, conduisons-les lentement au coin de la rue aujourd’hui, sans hâte. »

Riona avait souri de satisfaction.

Le commandant en chef de l’association des Campiones, Julio Blandelli.

Il avait des affaires à achever avant, donc son départ avait été retardé, mais il devait arriver au Japon aussi ce soir. Ensuite, il s’agissait d’observer quand il fallait jouer l’atout appelé « Tueur de Dieux Rokuhara Ren »…

.

Quant à Rokuhara Ren, il avait emmené Cassandre et avait quitté la salle d’attente.

Le siège de l’Institut des Divinités était en fin de compte un vieux temple, donc ce n’était pas du tout un lieu nouveau.

Bien sûr, l’atmosphère profonde et solennelle, le jardin traditionnel japonais bien entretenu et autres étaient magnifiques. Ils valaient la peine d’être vus. Mais du côté de la princesse de Troie Cassandre qui l’accompagnait…

« C’est la première fois que je vois ce genre d’endroit ! »

Ses yeux brillaient plusieurs fois d’excitation.

Toutefois, Ren était allé à Kyoto à la fois quand il était à l’école intermédiaire et à l’école secondaire pour son voyage scolaire.

Les souvenirs de ces voyages étaient encore frais dans son esprit, à la suite duquel il n’avait pas pu se sentir ému par un temple superficiel — . Mais il n’y avait pas d’autre endroit à voir dans cet Institut des Divinités.

« Hé Cassandre. Ne te sens-tu pas un peu chatouilleuse quand tu restes dans cette chambre ? » demanda Ren.

« Ce doit être la magie de sécurité qui s’applique ici. Il accorde la malédiction de mort à la personne qui y pénètre. Je crois que c’est un sort pour arrêter le cœur, » déclara Cassandre.

« Oh. Le mur là-bas, il y a quelque chose comme un fantôme au coin…, » déclara Ren.

« Ren-sama. C’est sûrement l’esprit gardien ici, » déclara Cassandre.

Cassandre donna des explications détaillées au Rokuhara Ren surpris.

Comme attendu d’une ancienne prêtresse et prophétesse d’un monde mythologique. Elle pouvait même percevoir d’un seul coup d’œil la sorcellerie du Japon, un pays étranger.

Cependant, tous les deux n’avaient pas du tout l’air nerveux.

« Ahahahahaha. Ma main a été piquée juste en touchant la porte, » déclara Ren.

« Ce doit être une sorcellerie de sceau de protection sans aucun doute. C’est sûrement un dispositif pour frapper l’intrus avec de l’électricité et le brûler à mort, » déclara Cassandre.

« Hmm. Cette sensation de picotement, c’est très agréable, » déclara Ren.

« Alors, permettez-moi aussi… oh mon Dieu, c’est vrai ! Fufufufufufu, c’est une stimulation agréable ! » déclara Cassandre.

Peu importe la magie de protection, ça ne leur avait pas fait de mal aux deux individus.

Cela allait sans dire pour le tueur de dieux Rokuhara Ren. Et puis, Cassandre, qui était un membre de la royauté des légendes, était aussi doté d’une résistance extrêmement puissante contre la magie.

Ainsi, il ne leur arrivait rien de mal.

Tous les deux inspectèrent donc la bâtisse avec soin. Ce fut une expérience intéressante en soi, mais,

« Ça devient peu à peu une nuisance, » déclara Ren.

« Oui. En plus, c’est mystérieux. Si c’est l’endroit qui gouverne la sorcellerie du pays, alors il vaudra mieux renforcer la protection ici pour être plus solide…, » déclara Cassandre.

« Comme prévu, il n’y a peut-être pas beaucoup de gens au niveau de Riona, » déclara Ren.

Ren ressentait une fois de plus la grandeur de sa fiancée en échangeant un signe de tête avec Cassandre.

« Cette attraction, il vaudrait peut-être mieux qu’il n’y en ait plus bientôt, » déclara Ren.

« Je ressens la même chose que vous, Ren-sama, » déclara Cassandre.

Les deux avaient démontré un sentiment d’insatisfaction. C’était à ce moment-là.

Ils avaient eu l’impression qu’il y avait « quelque chose » qui s’était cassé, comme si un verre avait été brisé.

Depuis lors, ils n’étaient plus obstrués par une quelconque défense magique et ils avaient pu flâner tranquillement à l’intérieur de la structure en bois.

« Soudain, c’est devenu calme, » déclara Ren.

« Ren-sama, c’est parce que vous pensiez que “c’est mieux s’il n’y en a plus”, » déclara Cassandre.

« Hein ? Juste à cause de ça ? » demanda Ren.

« Oui. N’importe quel tueur de dieux possède un corps qui est difficilement affecté par la force mystique ou la magie. Non seulement leur corps détourne la magie qui descend sur eux —, mais il est si fort qu’il peut même annuler tout sort incommode qui existe à proximité, » expliqua Cassandre.

« Hee! »

Quand Cassandre l’avait signalé, Ren s’en était souvenu.

« C’est vrai. Quand j’ai été entraîné dans la mer par ce Poséidon, j’ai pu m’échapper en faisant quelque chose comme ça, » déclara Ren.

« Il est possible de le faire même contre l’autorité de Dieu, » l’ancienne prêtresse qui avait servi le dieu du soleil Apollon dans le passé l’avait dit solennellement.

« Quand on regarde un charme que l’homme a appliqué, c’est comme un coton qui est soufflé par le vent. Comme on s’y attendait de Ren-sama, vous êtes vraiment un guerrier qui a tué des dieux, » déclara Cassandre.

« Arrête ça, Cassandre. Ne dis pas étrangement ce genre de chose sur moi comme ça, » déclara Ren.

« Fufufufu. Mais, je dis seulement la vérité, » déclara Cassandre.

Ils bavardaient amicalement tous les deux.

Leur environnement devenait peu à peu bruyant. Pendant qu’ils visitaient le siège de l’Institut des Divinités, ils n’avaient rencontré personne, que ce soit dans le couloir ou à l’intérieur des salles. C’était un endroit rempli d’espace tranquille. Mais soudain, plusieurs personnes étaient arrivées en courant avec des bruits de pas venant de plus profondément à l’intérieur de — .

« Les barrières du quartier général sont toutes brisées ! »

« Ne me dites pas que c’est une attaque de l’extérieur !? »

« C’est impossible. Qui dans le monde attaquera le siège de l’Institut des Divinités de tout le pays ? »

Ils devaient être les « bâtons » des Instituts des Divinités.

Des gens portant des vêtements japonais qui ressemblaient à ceux d’un prêtre shintoïste, des gens vêtus d’habits de moine, puis des gens vêtus d’un costume d’affaires. Plus de dix d’entre eux se promenaient ici et là dans la panique.

Ils semblaient vérifier la magie de protection appliquée à l’intérieur du temple.

Et puis, naturellement, l’un d’entre eux regarda Ren et Cassandre, qui étaient des « individus de l’extérieur » avec un regard suspicieux. Il s’était approché d’eux.

« J’ai deux questions à vous poser —, » déclara l’homme.

« Attendez une seconde. Ces deux-là sont mes invités. » Une voix l’avait arrêté juste avant leur interrogatoire.

En y regardant de plus près, une vieille femme de petite taille s’approchait également de cette direction. Elle était habillée en kimono. Son élégant kimono violet clair était assorti à une ceinture de kimono de couleur beige.

La vieille dame parlait joyeusement. « Ce jeune homme est le fils de mon cousin germain. La jeune femme est… la fille de mon cousin germain. Cet endroit est grand, alors ils se sont complètement perdus. »

« A-Alors, ils sont de la famille d’Hinako-sama… ? » demanda l’homme.

Le personnel les soupçonnait, c’était évident. Mettant de côté Ren, appeler même Cassandre qui avait les cheveux argentés et les yeux verts comme un parent était comme prévu suspect. Cependant.

« Oui. C’est vrai. C’est pour ça que tout va bien, n’est-ce pas ? » la vieille dame souriait comme une enfant et esquiva avec force la question.

C’était une femme d’un raffinement intense et d’une beauté qui convenait à son âge.

Certes, elle était une beauté qui avait fait que n’importe qui se tourne vers elle dans le passé — . Ren en était convaincu, tandis que Cassandre avait l’air perplexe. La vieille dame leur fit un clin d’œil malicieux.

« Venez. Tous les deux, venez vite dans ma chambre. Je vais préparer du thé et des bonbons tout de suite ! » déclara-t-elle.

***

Partie 3

« En fin de compte…, » Riona avait parlé dans une voiture de location avec chauffeur. « Grâce à l’agitation que vous avez causée, Rokuhara-san, la réunion d’aujourd’hui a été interrompue. »

« Ai-je fait quelque chose de mal, je me le demande ? » répondit Ren.

« Ce n’est pas du tout un problème. Il s’agissait d’une réunion, mais ce n’était qu’un prétexte, en réalité, ce n’était qu’un rassemblement pour m’intimider, » répondit Riona.

Contrairement à Ren qui se sentait un peu désolé, Riona avait l’air contente.

C’était le soir. Ils s’étaient dirigés vers le sud depuis l’Arashiyama de la préfecture de Kyoto en direction de Nara.

Ren était assis sur le siège de l’assistant conducteur. Cassandre et Riona étaient assis à l’arrière. D’ailleurs, le conducteur qui tenait le volant avait un « charme » collé sur l’abdomen de son uniforme.

Et puis, la princesse de Troie avait demandé avec tristesse. « Riona-sama. Si c’est d’accord, alors permettez-moi aussi d’essayer de le conduire… »

« Je respecte l’attitude de la princesse qui est prête à relever le défi, mais évitons de conduire sur la voie publique sans aucune formation préalable. S’il vous plaît, laissez la conduite à mon shikigami pour aujourd’hui, » répondit Riona.

« Mon Dieu. C’est vraiment malheureux, » déclara Cassandre.

Le monsieur conducteur qui ressemblait à un humain vu de profil était en fait un shikigami produit par l’onmyouji Toba Riona. Oui. Auparavant, la fiancée de Ren avait démontré comment elle avait même changé un hélicoptère militaire en son serviteur qui était capable de conduire automatiquement en y insérant une formule.

Riona avait parlé pendant que la voiture se dirigeait vers sa ville natale Nara avec le pouvoir d’onmyouji. « Et après ça, Rokuhara-san et vous, princesse Cassandre, étiez-vous tous les deux avec Hinako-sama ? »

« Ah, cette personne. On l’appelait ainsi, c’est certain, » déclara Ren.

« Riona-sama, la connaissez-vous aussi ? » demanda Cassandre.

« Eh bien, ce sera mal si je ne la connais pas du tout. Après tout, c’est quelqu’un qui est l’équivalent du patron de l’Institut des Divinités. Sa position est comme celle de Julio, » déclara Riona.

« Hee, c’est surprenant ! » déclara Ren.

« Oui — . C’était une grand-mère très gentille. Elle a préparé beaucoup de confiseries sucrées, je ne penserais jamais qu’elle est la chef des individus qui traitent Riona-sama si froidement ! » déclara Cassandre.

« Elle ne s’est pas présentée comme une patronne devant nous, » déclara Ren.

« Bien que je l’aie appelée la patronne, mais c’est seulement en apparence, juste en nom. Elle n’a pas de vrai pouvoir, » déclara Riona.

Riona haussa les épaules.

« Takatsukasa Hinako-sama. C’est une princesse d’une lignée très estimée. Depuis de nombreuses années, elle joue le rôle de “princesse jeune fille du sanctuaire”, » déclara Riona.

« Qu’est-ce que c’est, princesse jeune fille du sanctuaire ? » demanda Ren.

« Seule une jeune fille qui est née d’un clan de sorciers avec une telle lignée, et qui est née avec un excellent pouvoir spirituel, peut être chargée de ce devoir. C’est une jeune fille de sanctuaire spéciale qui a spirituellement protégé tout le Japon. Si je me souviens bien, il n’y en a que cinq ou six au total dans tout le pays…, » déclara Riona.

Ren avait été impressionné d’entendre cette explication.

« C’est donc une personne incroyable, hein ? » demanda Ren.

« Oui. Dans le passé, on m’a aussi demandé de prendre le poste, mais ce n’est pas dans mon caractère d’être quelque chose comme une jeune fille de sanctuaire alors j’ai refusé. En échange, l’offre a été faite à ma petite sœur, » déclara Riona.

« Mon Dieu. Alors Riona-sama a une petite sœur !? » demanda Cassandre.

« En fait, j’en ai une. Ma petite sœur, c’est peut-être biaisé pour moi, sa grande sœur, de le dire, mais elle a une capacité un peu intéressante. Mais sa personnalité est différente, donc elle n’est pas faite pour être une jeune fille de sanctuaire comme je le pensais, » déclara Riona.

« Quel genre de fille est-ce ? » demanda Ren.

« Vous comprendrez si vous la rencontrez. Nous arriverons bientôt chez ma famille, » déclara Riona.

La fille qui allait devenir sa belle-sœur un jour. Riona avait répondu ainsi à Ren qui s’y intéressait.

.

Ils étaient arrivés dans la ville d’Ikoma, dans la préfecture de Nara, après avoir roulé pendant environ une heure depuis Arashiyama.

Pour une ville de banlieue proche de Kyoto et d’Osaka, elle était bénie par la nature et présentait beaucoup de verdure. Vivre ici ne serait pas non plus un inconvénient s’ils utilisaient la voiture pour leurs courses quotidiennes.

Et puis, la maison de Riona possédait aussi un terrain vaste.

C’était un manoir japonais où plusieurs familles pouvaient y vivre ensemble. La famille et leurs serviteurs venaient souvent sans invitation, donc cette taille était nécessaire.

Ils pouvaient voir la montagne sacrée d’Ikoma depuis la cour.

Située à la frontière préfectorale de Nara et d’Osaka, elle était devenue depuis des temps immémoriaux une scène mythique.

La montagne était le bastion de Nagasunehiko qui était hostile à l’empereur Jinmu alias Kamuyamato Iwarebiko, ainsi que le fondateur du Shugendo, En no Gyouja alias En no Ozunu.

Riona parla franchement à l’intérieur d’une pièce de style japonais de cette splendide demeure.

« Et donc Tou-san, Kaa-san. Comme je l’ai rapporté au téléphone, cette personne est mon fiancé, Rokuhara Ren-san. Il ne vient pas d’une lignée de sorciers, mais il est affilié à l’association européenne, donc il n’y aura aucun problème pour lui parler affaires. Et puis cette personne est Cassandre. Je parlerai des détails petit à petit, mais c’est une princesse que j’ai amenée ici d’un monde mythologique, d’un autre monde. Ils resteront tous les deux un moment dans notre maison, » déclara Riona.

Son discours avait été très doux.

Le rapport d’information avait été réalisé autour d’une table en palissandre. Rokuhara Ren, Riona et Cassandre étaient assis côte à côte, tandis que les parents étaient assis devant eux.

La mère, Toba Yutori, marmonnait d’un air étourdi. « Pas possible, Riona-chan… Décider d’un engagement sans même nous consulter, il y a une limite même à être absurde… »

Elle avait un style de corps mince qui était similaire à celui de sa fille Riona.

Mais, elle semblait avoir une personnalité douce et une expression conciliante. La mère avait parlé.

« Il n’y a pas que ton père et ta mère. Quand il s’agit du mariage de Riona-chan qui est le chef du clan d’onmyoudou Toba, nous devons en parler avec tout le clan et l’Institut des Divinités. Nous ne savons pas quel genre de plaintes ils soulèveront à l’avenir comme ça…, » continua-t-elle.

« C’est bon, en ce qui concerne l’Institut des Divinités, je parlerai directement avec eux, » Riona avait écarté l’objection de sa mère.

« Les agaçants anciens du clan Toba sont sous mon contrôle depuis longtemps. Depuis que j’ai succédé au poste de chef de famille à treize ans, je leur ai montré la différence de calibre à chaque occasion, je les ai convaincus et je les ai apprivoisés. S’il y a encore des anciens qui veulent dire quelque chose, je les ferai taire avec force. Pas de problème, » déclara Riona.

« Vraiment ? Si Riona-chan dit ça, alors ça pourrait être le cas… »

Au début, la mère était le chef qui dirigeait le clan Toba.

Parfois, le père qui se mariait dans la famille se substituait à ce rôle.

Mais, mettant de côté la force mystique des parents, ils avaient une personnalité extrêmement détachée du sens mondain.

Riona qui était comme une reine égoïste, mais douée de talent et débordante d’ambition devrait devenir la jeune chef de famille — . Quand elle avait répondu à l’attente de son entourage, un nouveau leader était né.

Et puis, comme prévu, la mère s’était facilement laissée convaincre, même par les fiançailles soudaines.

Alors qu’en est-il du père — Toba Fumihiko ?

« Riona. Depuis que ta mère t’a confié la direction, ton père pensait que tu étais déjà une adulte. Si c’est quelque chose que tu as décidé, alors je ne dirai rien. Tu peux emprunter le chemin dans lequel tu crois. »

Le père qui était mince et portait des lunettes, Fumihiko parlait avec un air de parent compréhensif.

Cependant, le père avait également ajouté quelque chose comme ceci.

« Mais plus important encore. Ton père a récemment pensé à une nouvelle idée appelée “Yamataikoku était au nord-est d’Iwate”. Je veux finir de l’écrire cette année, alors pourrais-tu m’aider à trier les données ? »

« Tou-san. Si tu ne te retiens pas avec ton travail suspect, tu seras bientôt expulsé de la société scientifique, tu sais ? » répliqua Riona.

C’était plus ou moins un jeune homme né de la maison Seishuuin qui était une famille de sorciers de renom au Japon.

Mais il n’avait pas l’intention d’utiliser les techniques qu’il avait apprises, alors il quitta la maison de ses parents à Chichibu et se maria dans cette famille.

Actuellement, il enseignait dans une université de Kyoto, alors qu’en parallèle, il se consacrait secrètement à un travail d’écrivain qui rédigeait des récits historiques absurde avec une authenticité suspecte…

De toute façon, Riona avait fini son rapport à ses parents.

« Et donc, mes parents sont d’accord avec ça, » déclara Riona.

« Hahahaha. C’est génial que ton père et ta mère aient l’air d’être des gens avec qui je peux m’entendre. Je suis Rokuhara Ren. S’il vous plaît, traitez-moi bien à partir de maintenant, » déclara Ren.

« Pas du tout, c’est nous qui devrions dire ça. Dire que Riona-chan est capable d’avoir un petit ami comme ça, » déclara sa mère.

« Riona était sévère envers les garçons depuis le passé, après tout… Au jardin d’enfants, elle disait : “Deviens un cheval pour que je monte à cheval”. À l’école primaire, elle leur disait dit : “Si tu veux t’excuser, agenouille-toi et rembourse-moi cent fois”. Au collège, elle est finalement devenue “Le ciel et la terre sont centrés autour de moi”…, » déclara son père.

« Donc elle agit déjà comme une reine depuis qu’elle est si petite ? » demanda Ren.

« Ouaip. Elle ne me ressemble ni à moi ni à sa mère. Au fait, Rokuhara-kun. L’idée de “La scène de la légende du roi Arthur était au nord-est du Japon” que je vois depuis tant d’années, qu’en penses-tu  ? Je pense que l’idée est vraiment bonne quand même…, » déclara le père de Riona.

« C’est une histoire intéressante. S’il vous plaît, laissez-moi en entendre parler si vous voulez, » déclara Ren.

« Eh, c’est d’accord ? Alors tout de suite. Non, le début est “Tsugaru Soto Sangunshi”. Vous savez, pour parler franchement, c’est un livre d’histoire vraiment douteux… voir…, » commença le père de Riona.

Comme prévu, son fiancé Goshujin-sama avait su suivre le courant.

Il devenait tout de suite ami avec des gens étranges, puis les suppliait avec désinvolture pour des choses. L’origine de cette capacité spéciale qu’était son talent avait été pleinement démontrée, il commençait facilement à s’entendre avec ses parents.

La princesse Cassandre jeta un coup d’œil de côté et marmonna. « Excusez-moi, Riona-sama. Si je ne me trompe pas, vous avez aussi une petite sœur, n’est-ce pas ? »

« Je l’appelle tout de suite… Shikigami, viens me voir, » déclara Riona.

Riona avait plié un papier japonais en forme humaine sur la table.

*Hyoko — *. La poupée de papier improvisée se tenait droite sur deux pattes.

« Va là où se trouve Fumika et dis-lui ceci : “Si tu ne viens pas tout de suite chez Onee-sama, je ne te donnerai pas le nouveau travail que j’ai obtenu à Ikebukuro”. »

« Riona, tu es aussi allée à Ikebukuro à Tokyo ? » demanda Ren.

« Oui. J’y suis allée pendant que vous étiez à Skytree, » répondit Riona.

« Quel genre d’endroit cette région appelée Ikebukuro est ? » demanda Cassandre.

« La route que cette fille aimait est là. La route où une jeune fille dépravée se réunit… »

La porte coulissante en papier de la chambre avait été ouverte.

La poupée humaine en papier marcha avec des pas branlant vers l’extérieur.

Ils avaient attendu plusieurs minutes. *Bata bata bata*. Le bruit des pas de course se fit alors entendre dans le couloir avec un plancher en bois.

« O, Onee-chan, bon retour… C-Ces gens sont-ils des invités… ? » demanda la nouvelle venue.

C’était la deuxième fille de Toba House, Fumika.

Ses cheveux noirs poussaient jusqu’à son épaule. Elle avait quinze ans. Elle portait un uniforme de collège.

Elle n’était pas entrée dans la salle. Elle se cachait dans l’ombre de la porte coulissante en papier à moitié ouverte tout en regardant dans leur direction.

Elle était extrêmement timide envers les étrangers, pour ainsi dire, elle avait de la difficulté à communiquer.

De plus, elle était culturellement corrompue, une jeune fille pourrie qui aimait les manga plus que tout — . Elle devrait aussi avoir la possibilité de se servir de sa beauté héritée de sa mère et de Riona, mais à ce rythme, sa meilleure chance pourrait être d’être « princesse du cercle otaku »…

Quoi qu’il en soit, Riona avait parlé à sa petite sœur. « Voici mon fiancé, et une amie. Saluez-les. »

« Eh !?? Onee-chan dont les qualités romanesques sont nulles est fiancée !? Mensonges, si c’est vrai, le dernier jour de la terre arrivera bientôt ! » s’écria Fumika.

La petite sœur Fumika était stupéfaite et s’était laissée aller.

Ce n’était pas une blague ou un discours frivole, mais un commentaire qui semblait être les sentiments se trouvant au fond de son cœur.

***

Partie 4

Ce soir-là, le dîner dans la Maison Toba était un festin.

Le plat principal était le chaudron d’Asuka. Il s’agissait d’un célèbre plat fait à l’aide de lait et d’os de poulet comme bouillon de soupe. Il utilisait des légumes locaux et de la viande de poulet local de Yamato. De plus, il y avait aussi du karaage utilisant la même viande de poulet.

Le shigureni de bœuf en utilisant du bœuf Yamato, des légumes marinés dans des lies de saké comme entremets, etc. Des cuisines locales colorées avaient été servies.

Il s’agissait de la fiancée de Ren qui les avait demandées.

« Ouaip. Les sushis kakinoha que je mange après si longtemps sont vraiment délicieux, » déclara Riona.

« Mais Riona-chan. Ce soir, nous avons aussi le “set de tofu bouilli élégant” acheté au Takashiroya de Kyoto et des sushis au maquereau de Hanaore, tu sais ? » déclara la mère de Riona.

« Ton père aime le sushi au maquereau. »

« C’est le dîner de fête pour votre fille qui est rentrée de l’étranger après tant d’années, et c’est aussi une fête de fiançailles ! S’il vous plaît, ne servez pas quelque chose comme la spécialité de Kyoto à cette occasion ! »

« Mais, l’école d’Onee-chan est aussi à Kyoto… »

« Mon lieu de travail y est aussi. »

« Je me suis inscrite à Kyoto à contrecœur afin de pouvoir faire mon travail pour l’Institut des Divinités et mes études en même temps. Je n’ai pas choisi Kyoto parce que ça me plaisait. Pour ainsi dire, c’était un choix amer. Je vous l’ai dit à tous tellement de fois, » déclara Riona.

« Ren-sama. Kyoto était la ville que nous avons visitée avant, n’est-ce pas ? » Cassandre veillait délicieusement sur la conversation familiale tout en demandant. « C’était un endroit avec une belle apparence. »

« Ouaip. On dirait que Riona déteste ça pour une raison ou une autre. Moi aussi, j’y étais allé deux fois pour mes voyages scolaires, » répondit Ren.

« Il y a une raison profonde à cela, Princesse Cassandre… Alors, laissez-moi demander à Rokuhara-san. As-tu déjà voyagé à Nara ? » demanda Riona.

« Hmmm, je pense… jamais, » Ren fouilla sa mémoire et répondit. « À mon école, quand nous avons dû choisir entre Kyoto et Nara pour le voyage scolaire, j’étais d’accord pour aller à Nara, mais les gens de mon groupe ont tous dit qu’ils préféraient Kyoto. »

« C’est ça, la racine de tous les maux ! » s’écria Riona.

*Bam — *. Riona frappa la table et parla avec force. « La tendance des gens à penser que Kyoto est la seule ville ancienne — d’autres existent certainement ! Même Nara a le temple Todaiji, il y a aussi le temple Houryuu. Il y a même le temple Yakushi, et aussi le temple Koufuku ! »

Il n’y a que des temples, hein. Bien que Ren y ait pensé, il n’en avait pas parlé à voix haute.

Son instinct fonctionnait. Peut-être qu’il ne serait pas bon de dire cela.

« De plus, lorsque l’association touristique de Nara a créé un spot publicitaire. Les gens qui l’ont regardé faisaient des commentaires non éclairés comme “N’est-ce pas un plagiat du tourisme de Kyoto” ou “Eh, n’est-ce pas mieux d’aller à Kyoto” et ainsi de suite ! Surtout les gens de la région de Kanto ! » déclara Riona.

« Aaah. J’ai peut-être déjà vu cette pub, » déclara Ren.

Ren acquiesça de la tête. Là, le père de Riona, M. Fumihiko, avait commencé à parler.

« Au fait, Rokuhara-kun, veux-tu aller dans mon bureau après ça ? Je veux que tu lises le projet de “La capitale du Japon à l’époque de Jomon était le mont Fuji” que j’écris en ce moment même. Si Cassandre-san veux aussi venir, alors pas de problème. »

« Hee, ça a l’air intéressant ! » déclara Ren.

« Si Ren-sama y va, je viendrai aussi ! » déclara Cassandre.

« Attends un peu Tou-san. S’il te plaît, n’interromps pas ma conversation, » déclara Riona.

Ainsi, la table à manger de Toba House était animée.

C’était Riona qui parlait le plus. Ensuite, il y avait le père (cependant, la plupart du temps, il détournait le sujet dans une direction complètement différente). La mère, Yutori, souriait doucement tout en faisant parfois une interjection.

Et puis — Ren avait jeté un coup d’œil à la fille qui était la plus jeune ici.

Leurs regards s’étaient croisés, alors il avait souri avec un regard amical.

Voyant cela, Toba Fumika avait immédiatement baissé les yeux, paniquée. Quand elle avait fait cela, parce que ses cheveux avant étaient longs, ses yeux étaient cachés. Elle avait certainement peur des étrangers.

Elle était délicate avec un visage bien arrangé comme Riona, mais elle avait l’air vraiment timide.

.

« À la fin, Fumika-chan n’a même pas parlé une seule fois, » murmura Ren.

« Je pense qu’il sera difficile de communiquer avec cette fille même avec ton pouvoir de communication, Rokuhara-san, » commenta Riona au murmure de Ren.

Comme on pouvait s’y attendre de la part d’un grand propriétaire terrien, le jardin de la Maison Toba était vaste et avait une belle vue. Les arbres soigneusement entretenus poussaient comme un verger quelque part. Tous les deux étaient seuls dans un coin du jardin.

Il était tard la nuit après minuit. Les autres résidents de la maison auraient déjà dû s’endormir depuis longtemps.

« Inutile de s’impatienter quand on a affaire à ce genre de fille, » déclara Ren.

Ren avait fait un pouce à sa fiancée.

« C’est ma future petite sœur, alors je vais lentement apprendre à la connaître, » continua Ren.

« Cela aidera si Rokuhara-san peut le faire. Malgré tout, —, » commença Riona.

Soudain, Riona détourna son regard.

Elle admirait l’aspect majestueux de la montagne d’Ikoma depuis le jardin.

« Peut-être à cause de mon retour… les esprits des défunts à la montagne deviennent bruyants, » déclara Riona.

« Les esprits des défunts ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda Ren.

« Comme les mauvais esprits de la rivière et de la montagne, l’esprit des arbres, l’esprit brut, les fantômes. Ce genre de choses. La vraie nature de Toba Riona est “l’esprit du soleil” après tout. Mon statut est celui du boss de ce genre de bande, » déclara Riona.

« Sont-ils contents parce que leur boss est revenu ? » demanda Ren.

« Exactement. Eh bien, ignorons-les. Ils ne feront qu’angoisser l’être humain avec un sens spirituel aigu, au mieux, il ne devrait y avoir presque aucun mal réel à cela, » déclara Riona.

Presque. Alors, quel genre d’exception y a-t-il eu ?

Cependant, Ren l’avait remarqué. Avant qu’il ne s’en rende compte, Riona le regardait fixement. Ses yeux étaient comme ceux d’un chasseur qui visait une proie.

Ren avait souri à sa partenaire de fiançailles qui avait été formée à partir du calcul des profits et pertes.

« Eh bien, Riona, te sens-tu comme d’habitude ? » demanda Ren.

« Eh !?? S’il te plaît, ne te méprends pas. Ce n’est pas comme si je voulais ton pouvoir, Rokuhara-san, » déclara Riona.

« Ah, c’est ce que je me disais, » déclara Ren.

« Je t’ai dit que ce n’était pas ça ! » s’écria Riona.

« Ouaip. Mais, ça veut dire oui, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« … » Riona devint rouge vif et se tut. Elle avait détourné les yeux.

Il semblait que c’était exactement comme il l’imaginait. Le contrat d’ailes qu’ils avaient échangé dans le Sanctuaire de Midgard lui était venu à l’esprit. Depuis lors, Riona était parfois poussée par une pulsion de piller le pouvoir de son « goshujin-sama » et de l’attaquer la nuit — .

Cette nuit-là, elle était sûrement aussi comme ça. Ren parlait joyeusement.

« Et si on s’enlaçait, si tu veux ? Riona, peut-être que tes envies s’apaiseraient aussi avec ça, » déclara Ren.

« C-C’est ma maison ! Mes parents et ma petite sœur sont aussi là, donc je ne peux pas faire quelque chose comme ça ! » déclara Riona.

« Tout le monde dort sûrement. Personne ne verra, » répondit Ren.

« … C’est, eh bien, c’est vrai, mais —, » murmura Riona.

Riona qui se comportait habituellement comme une reine. Cependant, à l’heure actuelle, elle affichait de la honte dans ses yeux.

Et puis, elle s’était lentement rapprochée en se traînant les pieds peu à peu vers Rokuhara Ren — .

« Je vais le dire d’abord, mais ce ne sera qu’un câlin, » déclara Riona.

« Bien sûr que oui, » répondit Ren.

« Je ne tolérerai pas de profiter de la confusion pour faire “autre chose” comme l’autre jour. On ne fera que se serrer dans les bras, alors…, » Riona murmura cela en rapprochant la distance.

Mais, ses yeux humides étaient remplis d’une lumière passionnée. On aurait même dit qu’elle se déchaînait sur — à ce moment-là.

*BuooooooooooooooooN — !* un bruit d’échappement s’était fait entendre provenant d’un véhicule.

Même s’il faisait nuit, le son venait de l’intérieur du terrain de la maison Toba — depuis le garage.

« ! ? C’est Fumika, sûrement ! » s’écria Riona.

« Cette fille ? Pourquoi !?? » demanda Ren.

Riona sursauta et se mit à courir. Ren l’avait aussi suivie juste derrière elle.

Comme c’était une maison de campagne, le garage avait deux voitures à l’intérieur. L’une des voitures était une berline blanche démodée qui ressemblait vraiment à une voiture familiale. La deuxième voiture était une voiture rouge compacte, fabriquée à l’étranger — c’était une voiture au design élégant et très probablement elle avait été fabriquée en Italie.

Et puis, la voiture rouge s’était soudain avancée !

À ce moment-là, la voiture avait failli écraser Ren et Riona alors qu’ils étaient arrivés en courant !

« Riona, attention ! » s’écria Ren.

« Rokuhara-san !? » s’écria Riona.

*DON!* Rokuhara Ren avait repoussé avec force sa fiancée.

Riona pesait peu avec sa minceur. Elle avait pu s’éloigner du cap de la voiture grâce à cela.

Mais, Ren était toujours sur le chemin de la voiture en furie. Et puis c’était certainement Fumika qui était sur le siège du conducteur. Elle avait fait un départ fulgurant avec une habileté de conduite impensable pour une élève du collège — . .

… Ren avait utilisé l’autorité de Némésis.

Comparée aux dieux et aux héros qu’il affrontait jusqu’à présent, la voiture était vraiment lente.

Ren avait sauté avec sang-froid et avait légèrement esquivé la voiture qui chargeait. Si cette autorité était activée, alors même n’importe quel type de super vitesse pouvait être facilement vu à travers !

« Whoop—sie »

Ren avait légèrement sauté et il n’avait pas juste esquivé la voiture.

Toba Fumika tenait le volant avec un regard vierge — il s’était rendu compte de sa silhouette, et en un instant, il s’était rendu compte que toutes les vitres de la voiture étaient complètement ouvertes.

L’écart était terriblement étroit. Mais s’il utilisait l’agilité de la déesse Némésis, il pourrait le faire —.

D’un coup de baguette magique, Ren sauta par la vitre du siège de l’assistant conducteur en faisant des mouvements de corps qui ressemblaient à ceux d’une panthère.

« Qu’est-ce que tu prépares, Rokuhara-san !? » La voix de sa fiancée qui criait s’était fait entendre à l’extérieur de la voiture.

***

Partie 5

*GuoooooooOOOOOOOOOOOO — !*

Fumika avait marché sur la pédale de l’accélérateur, faisant ainsi accélérer la voiture.

Ses yeux étaient blancs. Sans expression. Elle regardait seulement où allait la voiture. Elle n’avait même pas regardé Ren qui s’était soudainement jeté sur le siège à côté d’elle.

*Gouuuuuuuuuu ! Gouuuuuuuuu!*

À l’intérieur de la voiture, le vent soufflait fortement par les fenêtres ouvertes.

« Fumika-chan !? »

Il n’y avait pas eu de réponse. Fumika bougeait le volant sans mot et avait marché sur l’accélérateur.

La voiture italienne rouge était en train de parcourir la route de nuit, elle roulait rapidement d’un côté de la route qui possédait deux voies de circulation. Avant qu’il ne s’en rende compte, des arbres étaient présents au bord des routes. La voiture grimpa légèrement une route de montagne.

Il semblerait qu’elle avait l’intention de traverser la montagne d’Ikoma.

La voiture était passée à travers plusieurs virages avec de beaux virages.

Parfois, la voiture effectuait même un dérapage brillant alors qu’elle s’était maintenue dans l’axe de la route. Même si elle n’avait pas l’âge de prendre le permis de conduire, sa technique de conduite était incroyable. Ren avait gémi devant sa magnificence.

« Fumika-chan. Serait-ce que tu prends le col de la montagne pour faire la livraison pour le vendeur de tofu !? » demanda Ren.

Un fort vent soufflait bruyamment par les fenêtres ouvertes.

Ren avait élevé la voix pour que le vent ne la noie pas, mais comme prévu, Fumika n’avait pas réagi.

Elle n’avait même pas jeté un coup d’œil à Ren à côté d’elle. Elle ne se concentrait que sur le devant qui était éclairé par la lumière. Que se passait-il avec cette fille qui allait devenir sa belle-sœur un jour ?

« Rokuhara-san ! » La voix de Toba Riona lui vint soudain à l’oreille. C’était exact. Elle et Ren pouvaient communiquer avec leur esprit même à distance en utilisant le Contrat des Ailes.

« Qu’est-ce qui se passe avec ta petite sœur ? » demanda Ren.

« Elle est possédée. C’est sûrement par quelque chose parmi les esprits de défunt dont j’ai parlé, » déclara Riona.

« Hein ? Si je me souviens bien, tu as mentionné les mauvais esprits des rivières et des montagnes, l’esprit des arbres, l’esprit brut, et c’était quoi déjà ? » demanda Ren.

« C’est un fantôme. Je pense que c’est peut-être l’âme de l’un des coureurs qui sont morts dans un accident en allant trop vite en s’attaquant au col d’Ikoma. Dans le passé, il y a beaucoup de voitures par ici qui ont eu un tel accident, » répondit Riona.

« Maintenant que tu en parles, je crois que j’ai entendu dire que quelque part que la montagne d’Ikoma à Nara, il y a un endroit hanté…, » déclara Ren.

« En fait, il y a aussi beaucoup de choses de ce genre ici, » déclara Riona.

« Je vois, » déclara Ren.

« Et, tout comme je suis la réincarnation de Yatagarasu alias Kamo Taketsunumi no Mikoto — ma petite sœur aussi est en fait l’incarnation de Tamayori Hime no Mikoto, quelqu’un avec un pouvoir spirituel lié au clan Kamo, » répondit Riona.

« Est-ce que c’est quelqu’un qui est facile d’être possédé par un esprit ? » demanda Ren.

« Correct. Tama se réfère à mitama, l’esprit de la personne décédée. Le “yori” vient du mot “yoru”, qui signifie que l’esprit habite dans ce corps. C’est une jeune fille de sanctuaire qui contient l’esprit divin dans son corps, » déclara Riona.

En entendant cela, Ren regarda de nouveau Fumika.

Elle avait un regard confus, et une expression qui semblait vide. Cependant, sa maîtrise sur le volant et le levier de vitesses était rapide, et tout son corps était enveloppé dans une atmosphère qui ne viendrait que de quelqu’un qui avait accumulé des pratiques. — .

Elle devait être en transe à cause de la possession.

« Fumika-chan, est-elle souvent comme ça ? » demanda Ren.

« Non. Si c’est le cas, ce sera un obstacle dans sa vie quotidienne, alors nous l’avons incitée à accumuler modérément de l’entraînement pour qu’elle puisse contrôler ses capacités. On a souvent dû fouetter cette enfant paresseuse, » déclara Riona.

« Fouet ? » demanda Ren.

« Oui. C’est fondamentalement une fille qui ne veut pas suivre une formation stricte. Récemment, elle a dû profiter de l’occasion de mon absence pour regarder un anime ou un tas de vidéos qu’elle chérissait sans arrêt jusqu’à tard dans la nuit, sans personne pour la surveiller. Parce que son endurance est en baisse à cause de son manque de sommeil, elle a été contrôlée par un esprit brutal comme celui-ci ! » déclara Riona.

« Hahahahahaha, c’est donc ce genre de fille, » déclara Ren.

Ren sourit ironique et changea de sujet.

« De toute façon, ce serait mal si on n’arrêtait pas la voiture bientôt, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« Très probablement. Cet esprit qui la possède est très probablement un chauffeur qui parcourt le col de montagne et qui a fini par tomber dans l’accident — c’est un type vraiment désagréable, » déclara Riona.

« Si je suis seul, je vais y arriver, mais si Fumika-chan est avec moi comme ça…, » déclara Ren.

Il pouvait ouvrir la porte de la voiture et sauter dehors.

Les gens normaux seraient gravement blessés ou morts. Cependant, Ren avait l’agilité de la déesse Némésis. S’il était jeté au sol ou sur la route, juste avant qu’il n’entre en collision, il pouvait activer sa capacité — .

Il serait capable d’atterrir facilement avec l’agilité et la vitesse d’un éclair.

Cependant, il ne serait pas capable de sauter pendant qu’il portait Fumika.

Comme Riona l’avait fait au Sanctuaire de Midgard, ce serait un acte dangereux où « jusqu’où il aura sauté, l’avenir serait imprévisible ».

Pour l’instant — Ren avait secoué l’épaule droite de Fumika.

« Fumika-chan. Fumika-chan, » déclara Ren.

« Eh… hein ? Ro, Rokuhara-san, n’est-ce pas… ? » demanda Fumika.

Heureusement, Fumika était revenue à la raison.

Ren avait souri à sa belle-sœur qui le regardait avec émerveillement.

« Ouaip. Mais ça ne me dérange pas si tu m’appelles Onii-chan, tu sais ? » déclara Ren.

« Oui, oui, Onii-san. Mais pourquoi roule-t-on sur une voiture — attends, KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !? Pourquoi est-ce que je conduis ? » s’écria Fumika.

Fumika avait repris connaissance et avait paniqué.

Mais, même maintenant, ses membres conduisaient habilement la voiture avec le mouvement d’un conducteur expérimenté.

« Il semble que tu sois possédée par un mauvais esprit. Est-ce possible que cela soit toujours à l’intérieur de toi, Fumika-chan ? » demanda Ren.

« Je, c’est à l’intérieur — . Ah, pas bon, je ne peux pas le chasser. À ce rythme-là, on risque de mourir d’un accident. Si Onee-chan le sait, elle va me réprimander ~ ! » déclara Fumika.

« On le sait depuis le départ. Je suis vraiment en colère maintenant…, » déclara Riona.

Fumika se plaignait de ses membres qui ne pouvaient pas bouger librement, alors qu’elle devenait larmoyante.

D’un autre côté, Riona chuchota d’une voix qui ne fut envoyée qu’à Ren.

« Rokuhara-san. Je poursuis aussi la voiture en ce moment. J’exorciserai l’esprit dès que j’aurai rattrapé le temps perdu, alors attendez s’il vous plaît, » déclara Riona à Ren.

« Ah, c’est bon. Je crois que je peux me débrouiller tout seul, » déclara Ren.

« “Eh !” » Les voix de Fumika au volant et de Riona étaient sorties en raison de la surprise.

Mais, il n’y avait pas de temps à perdre pour expliquer.

Ren déclara alors à « l’autre passager ». « Stella. Je veux que tu me prêtes ton pouvoir. »

« Oui, oui, oui. Tu as été entraîné dans quelque chose d’étrange, n’est-ce pas, Ren ? » répondit Stella.

Sur les genoux de Ren qui était assis au siège de l’assistant conducteur, une petite déesse d’une hauteur de 30 cm apparut.

C’était Stella alias la déesse de l’amour Aphrodite. Il avait une communion d’esprit avec elle, qu’on pourrait considérer comme son autre moitié. Stella semblait deviner l’intention de Ren sans avoir besoin d’explications et acquiesça de la tête.

Par contre, Fumika qui conduisait avait ouvert grand les yeux.

« EEEEEH !? Cette personne, est-elle un shikigami ou une fée — non, pourrait-elle être un dieu, ou quelque chose comme ça !? » s’écria Fumika.

« Il semblerait que tu sois quand même la petite sœur de cette petite fille-oiseau, car tu réalises ça, même si tu es pourrie, » déclara Stella.

« Pourrie — !? C’est incroyable qu’on m’ait vu si profondément comme ça…, » déclara Fumika.

« . ? Eh bien, ça n’a pas d’importance. Fillette, je te reconnaîtrai comme une jeune fille de capacité modérée, et je te permettrai d’être mon amie… non, je te nommerai comme l’une de mes accompagnatrices. Maintenant, offre-moi quelque chose d’utile pour montrer ta gratitude, » déclara Stella.

La ceinture de Stella qui parlait de manière hautaine brillait d’une couleur rose.

C’était la deuxième autorité de Rokuhara Ren, le Cercle de l’amitié. Habituellement, c’était le moment où elle harcelait un dieu, mais cette fois-ci, elle faisait face à un humain. Elle lui avait dit de lui offrir quelque chose.

« Une… chose utile, comme quoi ? » demanda Fumika.

Ren sourit à une Fumika déconcertée.

« Elle parle de la cause qui t’a mis dans cette situation. Donne-moi ce truc, » déclara Ren.

« Oui — oui —, » balbutia Fumika.

Fumika n’était toujours pas au courant de l’autorité de Rokuhara Ren.

Cependant, il semblait qu’elle était devenue incapable de se soucier des détails dans cette situation extrême. Au moment où la main de Ren avait été placée sur son épaule droite, elle avait fermé les yeux serrés et avait concentré son esprit.

« Bon, j’y vais ! »

Ren acquiesça de la tête.

Plusieurs sentiments coulaient en lui.

Une volonté de poursuivre la vitesse. Un désir de s’attaquer à la montagne. Un désir de faire en sorte que quelqu’un d’autre vive la même chose que lui. Cependant, les sentiments de ce degré ne pourraient pas régner sur Rokuhara Ren qui était un tueur de dieux.

Ren subjugua instantanément l’esprit avant de se diriger immédiatement vers Fumika.

« Ce sera un peu à l’étroit, mais supporte-le un peu ! » déclara Ren.

« Je, je vais bien ! » murmura Fumika.

Ren avait poussé Fumika vers la porte du siège du conducteur et avait saisi le volant.

L’esprit maléfique avait un caractère méchant, mais il avait au moins une splendide technique de conduite — cette technique appartenait maintenant temporairement à Rokuhara Ren.

Une courbe abrupte formant un « U » se dessinait à ce moment-là.

La voiture avait franchi la courbe en douceur sur une trajectoire idéale.

Et puis il avait lentement diminué la vitesse et avait arrêté la voiture sur l’accotement de la route — . .

« Uuuuuu… nous sommes sauvés…, » déclara Fumika.

« Ça va, Fumika-chan ? » demanda Ren.

« Oui, oui, Onii-san…, » déclara Fumika.

« Attends une seconde, petite fille ! Quelle est ton intention d’enlaçant Ren au milieu de la confusion !? » demanda Stella.

Stella avait levé le coin de ses yeux depuis le deuxième siège.

Fumika, qui avait épuisé sa vigueur et sa persévérance, s’appuya sur Ren avec lassitude. Elle avait mis tout son poids sur lui. S’il s’en souvenait bien, il avait entendu dire qu’elle était en troisième année du collège. Cependant, comparée à sa grande sœur mince, la petite sœur avait un style de corps glamour qui était impensable pour une fille de 14 ou 15 ans.

 

 

« Oh. Il semble que le mauvais esprit ait disparu, » déclara Ren.

Les sentiments qui couraient à l’intérieur de Ren s’évanouissaient.

Peut-être que l’intérieur du corps d’un tueur de dieux était terriblement désagréable pour lui. Et puis, Fumika marmonna impuissante en s’appuyant sur Ren. « Merci, tout est grâce à Onii-san… Mais, quel genre de personne Rokuhara-san est capable d’utiliser le pouvoir d’un dieu… ? »

« Il sera trop long d’en parler, » déclara Ren.

Une hirondelle bleue s’était abattue sur le pare-chocs de la voiture à ce moment-là.

C’était le corps transformé de la grande sœur de Fumika. Ren décida de laisser l’explication à la petite sœur de Riona et fit un sourire insouciant.

Ce serait formidable si les problèmes au Japon pouvaient être réglés à la légère de cette manière, mais — .

***

Partie 6

Au milieu de la nuit.

À l’extrémité orientale de la péninsule de Kii, la côte de Shichirimihama qui faisait face à la mer de Kumano.

Il y avait une falaise rocheuse qui s’élevait abruptement ici. C’était une pierre gigantesque qui était plantée dans une section de la montagne, avec une hauteur qui, étonnamment, avait presque atteint 50 mètres. Son apparence était grandiose et impressionnante.

C’était un énorme rocher que l’on vénérait depuis l’antiquité comme un objet sacré, un récipient où Dieu résidait.

Il y avait aussi des établissements humains à proximité. Mais entouré d’une forêt profonde et de montagnes, le caractère d’un endroit ne pouvait pas être compris par une grande quantité de population. De plus, il était tard dans la nuit.

Les gens venaient rarement à ce genre de moment, mais,

« La prochaine fois, nous vaincrons Toba Riona sans faute et retrouverons notre honneur… Sinon, nous ne pourrons pas affronter le pionnier de la secte des corbeaux de Kumano ! »

« Jeune maître ! » « Jeune maître ! » « Jeune maître ! »

Les hommes rassemblés étaient tous jeunes et comptaient une vingtaine d’hommes.

Ils se rassemblaient devant le grand mur de roche géante de la falaise abrupte susmentionnée. Dans ce décor et cette nuit noire, les membres de la secte des corbeaux s’engouffraient dans une cérémonie magique pendant que la brise de mer les frappait.

« D’après le livre — . »

« Quand Izanagi no Mikoto donna naissance au dieu du feu, elle fut brûlée et quitta ce monde. »

« C’est pourquoi elle a été enterrée et consacrée dans le village d’Arima, dans le pays de Kiino… »

Tout le monde s’était uni et avait chanté avec tout son corps et son cœur.

Il s’agissait des paroles de la déesse Izanagi no Mikoto.

Elle était la déesse qui avait donné naissance au pays comme prédit dans la mythologie japonaise. Elle avait créé la terre mère, le pays du Japon, et plus tard, elle avait été réduite à une existence corrompue — . .

« Dans les coutumes locales, afin d’adorer l’âme de ce dieu, vénérez-la avec des fleurs au moment de la fleuraison… »

« Et aussi, avec un tambour à main et des drapeaux, il faut chanter, danser, adorer… »

Un changement difficile à croire commençait à se faire sentir.

Le mur avait la forme d’un énorme rocher d’une largeur de vingt mètres et d’une hauteur deux fois supérieure à sa hauteur — .

Flottant vers l’air. Lentement, le mur de pierre qui devait peser plusieurs milliers de tonnes prenait lentement son temps, petit à petit. En faisant tomber des cailloux de différentes tailles sur le sol. Petit à petit…

La distance entre le sol et l’énorme rocher qui flottait haut dans le ciel avait été grandement augmentée jusqu’à ce qu’on puisse y placer un autre rocher de la même taille.

« Le trésor sacré de la Pierre des Mille Tractions était à l’origine une pierre secrète qui est née de ce grand rocher — . Dans ce cas, si nous sortons ce grand rocher qui est aussi un objet sacré, nous ne perdrons même pas contre Toba Riona ! »

Azukai Takeru était exalté par le triomphe en levant les yeux vers l’immense rocher flottant.

Les lanceurs de sort de Kumano avaient rassemblé les mots du pouvoir sous la direction de leur chef.

« Ce modeste désir de soi souhaite affirmer avec révérence en présence d’Izanami… »

« L’esprit divin de vie qui submerge ce ciel et cette terre. »

« C’est le moment de se présenter humblement au festival des dieux — . »

Et puis, ils ne l’avaient pas remarqué.

Qu’il y avait une fille qui veillait sur la cérémonie du début à la fin, à une certaine distance.

« Fuh. »

C’était une déesse qui possédait des cheveux d’argent semblables à l’éclat de la lune et des yeux avec une couleur de ténèbres.

« Quand j’ai essayé de venir ici attirer par un nouveau sanctuaire… et l’odeur de la mort, j’ai été témoin de cette étrange affaire. »

La divine princesse de Zeus. La déesse de la sagesse et de la guerre Athéna.

La personne qui possédait ce nom divin se moquait d’une manière méprisante de la folie des humains et les plaignait.

« N’ont-ils pas remarqué ? Le fait qu’ils ouvrent la porte du royaume de la mort. »

Il y avait quelque chose qui avait été révélé à cause du gros rocher qui flottait dans l’air.

C’était un grand trou qui avait été creusé sur le sol. L’intérieur devint un chemin en pente, continuant profondément, jusqu’au fond de la terre dès son apparition.

L’odeur du miasme qui s’échappait du trou était vaguement nostalgique pour Athéna.

« Fufufufufufu. Ce parfum est vraiment nostalgique pour nous, déesse qui sommes la fille de la terre. Voyons voir, je vais l’examiner de mes propres yeux… »

Athéna se transforma en l’oiseau de la sagesse avant de s’envoler à travers la nuit — un hibou.

Elle avait battu des ailes et avait volé dans le trou au sol. Aucun des humains qui s’étaient concentrés sur la cérémonie n’avait remarqué que la chouette volait.

Mais on n’y pouvait rien. Après tout, ils étaient les enfants de l’homme qui devait mourir pitoyablement.

Il n’y avait aucun moyen pour eux de faire un blasphème comme de voir directement une déesse glisser dans les ténèbres de la nuit.

« Hou, je vois ! »

Athéna était émerveillée à l’instant où elle était descendue sous terre sous la forme d’une chouette.

Le sens spirituel de la déesse, qui était bien versée dans toutes sortes de connaissances, entra en jeu et elle obtint une nouvelle sagesse.

« Le sanctuaire qui s’étend devant ce trou est — appelé le Yomotsuhirasaka, hein. »

***

Chapitre 3 : Dans le royaume des morts

Partie 1

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Le siège de l’Institut des Divinités qui, du point de vue extérieur, ne ressemblait qu’à un temple historique ancien — .

Il était protégé par une barrière qui éloignait les gens. La connaissance de la magie était nécessaire juste pour percevoir le bâtiment en lui-même. Une multitude de protections magiques avaient été installées à l’extérieur et à l’intérieur du quartier général.

En fait, c’était un endroit doté d’une puissance défensive qui rivalisait avec une forteresse.

Cependant, hier, ces protections avaient été complètement détruites. Alors qu’il était le temple principal de la société magique du Japon, tous les sorts qu’il contenait avaient été complètement effacés.

À cause de cela — les défenses avaient dû être à nouveau mises en place avec leur fierté en ligne de jeu.

Au siège de l’Institut des Divinités, l’autel de feu qui se dressait à l’un de ses coins brûlait de façon grandiose.

Des moines avec un excellent pouvoir de bouddhisme, des gens avec un pouvoir spirituel, des lanceurs de magie, tous entouraient la flamme et chantaient des mantras avec une intention indivise et un tempo harmonieux.

— Naumakusanmanda Basaradan Senda…

— Makaroshada Soutaya Soutaya Untarata Kanman...

— Naumakusanmanda Bazaradan Kan…

C’était un mantra dédié au roi de la Sagesse Acala.

De plus, ils formaient des symboles compliqués avec leurs doigts en touchant des roulettes chantantes. sceau Dokko, sceau Houzan, sceau Kumitsu, sceau Shinmitsu, sceau Kaen, sceau Shishi Funjin, etc. Ils entremêlèrent les sceaux des mudras comme nourriture pour le rituel bouddhiste ésotérique.

Tout était pour que la honte d’hier ne se répète pas.

Et puis, à l’intérieur de la salle située au fond du temple — .

La discussion qui se poursuivait hier au sujet de l’enfant envoyé par les cieux, Yatagarasu, Toba Riona, était en cours. Aujourd’hui, il y avait une autre personne, un invité de l’étranger qui participait.

 

« Maintenant. Ce n’est pas comme s’il était nécessaire d’obtenir le consentement de tout le monde ici. Mais juste au cas où, permettez-moi de vous présenter le rapport en tant que responsable de l’association des Campiones. Concernant l’engagement d’un membre de notre association Rokuhara Ren et Toba Riona… »

« Attendez un peu. Blandelli-kun. »

Comme d’habitude, Julio Blandelli s’était mis à parler comme un « jeune noble intelligent ».

Celui qui l’avait interrompu était l’un des directeurs de l’Institut des Divinités.

« Toba Riona est un talent exceptionnel qui peut même être considéré comme le plus grand trésor de la terre des dieux japonais. Il n’est pas question qu’on lui permette de se marier avec une racaille affiliée à une association étrangère ! »

Riona faisait face aux directeurs de l’Institut des Divinités dans la même pièce qu’hier.

Cependant, sa tenue vestimentaire était différente. Ce n’était pas ses plus beaux vêtements qui avaient été mis de côté pour les grandes occasions, c’était son blazer d’uniforme. Celui qu’elle portait même chez Troie et Midgard.

Et puis, il y avait Julio qui s’était joint à elle il y a quelques heures.

Il était arrivé à l’aéroport de Kansai hier soir. Il avait passé la nuit dans un hôtel près de l’aéroport avant d’aller jusqu’au siège d’Arashiyama. Cela ne devrait pas être étrange s’il avait été affecté par un terrible décalage horaire, mais —

Julio parlait intelligemment dans son mode habituel.

« La romance et le mariage doivent se faire selon la volonté mutuelle des deux parties. C’est le bon sens de notre époque et la norme dans le monde. Le Japon est aussi une nation moderne, en outre c’est un pays avancé, donc naturellement je crois que la liberté d’amour doit être respectée ici, » déclara Julio.

« Fufu ». Julio déformait ses lèvres en un léger ricanement.

« Il semble que les personnes âgées rassemblées ici sont différentes. Comme c’est vieux jeu, » déclara Julio.

« Notre pays et l’Institut des Divinités ont une tradition qui ne doit pas être profanée. Il y a des règles sociales. Un homme insolent qui vient d’un autre pays n’a pas le droit de dire quoi que ce soit. »

« C’est juste une tradition qui n’apportera aucun problème même si elle est réformée de toute façon, » déclara Julio.

Julio avait reformulé son opinion avec désinvolture.

« Je reconnais que le principe du jus sanguinis est très efficace pour trouver des magiciens de talent. Mais d’après la recherche moderne —, il est apparu que la cause de la naissance d’un praticien talentueux dans un foyer magique ne réside pas dans la lignée du sang, mais dans la “tradition familiale”. L’important, c’est de faire fermenter le monde mental de l’enfant en l’éduquant dès son plus jeune âge et d’élever une âme digne de marcher sur le chemin de la sorcellerie, » déclara Julio.

« Je n’ai jamais rien entendu de tel ! »

« Quel manque d’éducation ! Il semble que vous n’ayez jamais jeté un coup d’œil au rapport de recherche que nous, les associations de toute l’Europe, publions périodiquement, » déclara Julio.

« Je vous ai déjà dit que c’est la tradition du Japon ! »

Le jeune latino provoqua à plusieurs reprises avec une courtoisie hypocrite. Les directeurs étaient unanimes quant à se plaindre de lui.

Julio qui déclarait qu’il cherchait la bagarre avec eux sourit sans crainte. « Je m’en souviens. Il y a quelque temps, il y a eu cette nouvelle — sur le sel qui était dispersé pour purifier le ring de la lutte sumo professionnelle ainsi que sur le fait que tous prônaient l’interdiction d’entrée des femmes pour des raisons religieuses. Cette nouvelle s’est propagée à l’extérieur du Japon et a fait l’objet de critiques. Les gens se demandaient si les Japonais considéraient la femme comme une existence sale… »

« Imbécile. Le sumo est un rituel shintoïste. »

« Umu. C’est étonnant que l’on puisse bavarder pour paraître intelligent quand on ne connaît même pas le concept d’impureté qui existe au Japon depuis des temps immémoriaux. »

« Non, je suis au courant, » les directeurs avaient agi comme s’ils avaient triomphé de l’ignorance de Julio, mais Julio avait parlé calmement. « Certains étaient d’avis que l’origine du mot impureté venait de l’expression “ki flétrissant”. Ki est la vitalité de la vie. En d’autres termes, l’impureté n’est pas une pollution physique, mais un concept qui indique vaguement “ce qui menace la vie” ou “ce qui est associé à un danger pour la vie”. »

Le jeune noble latino avait repris son souffle, puis il continua plus loin. « C’est pourquoi les cadavres et les effusions de sang sont aussi des impuretés. L’épidémie est aussi une impureté. Le fantôme vengeur et le tatari-kami sont aussi des impuretés. Même les humains qui sont malheureusement tombés malades et ont survécu sont aussi des impuretés. Même l’accident lui-même est aussi une impureté… »

Comme prévu de la part de l’héritier de la maison Blandelli qui avait des relations profondes même avec le clan du Japon.

Il avait facilement repoussé la contre-attaque et s’était mis à riposter. « Un vieil homme a eu une crise cardiaque sur un ring de sumo et une femme est montée sur le ring pour lui donner les premiers soins d’urgence. Après cela, du sel purifiant a été dispersé. Ce n’était pas à cause de la violation de l’interdiction d’entrée des femmes, c’était pour purifier l’impureté due au malheur — . Ce genre d’excuse pourrait certainement être utilisé. Mais, comment une telle chose se refléterait-elle dans les yeux des pays étrangers ? »

Julio regarda autour de lui les personnes âgées rassemblées.

« Je pense que l’idée que l’on puisse éviter la pression étrangère en insistant simplement sur le fait qu’il s’agit du Japon est un peu trop optimiste. C’est trop inconsidéré dans l’arène politique, » continua Julio.

« Politique, dites-vous ? »

« C’est vrai. Par exemple, prenez les distorsions spatiales qui se produisent fréquemment dans le monde à l’heure actuelle. Serez-vous capable de faire face à la calamité causée par la connexion entre la Terre et le monde mythologique en n’utilisant que la “tradition du Japon” ? » demanda Julio.

« Bien sûr… bien sûr que nous pouvons le faire. »

« En fait, Toba Riona a réussi sa mission. »

« Vrai. Cependant, c’est parce qu’elle a obtenu la coopération de notre association des Campiones et de Rokuhara Ren, » déclara Julio.

« Non Julio. Au mieux, je ne faisais que l’assister. C’est plutôt Rokuhara-san — mon fiancé bien-aimé qui est l’acteur principal dans la résolution des distorsions spatiale. »

Le moment était enfin venu pour elle de parler. Riona parla doucement.

« Honorables réalisateurs. Rokuhara Ren n’a aucun pouvoir spirituel ni talent en magie depuis sa naissance. Mais, il possède un immense talent — qu’il a obtenu en postériorité. »

Tous les anciens directeurs retenaient leur souffle.

C’était parce que les yeux de Riona brillaient en bleu. Cette fois, elle avait intentionnellement libéré tout son pouvoir. Elle avait fait pression comme ça et avait continué à parler.

« Une capacité à prévenir la destruction des mondes mythologiques et à lutter également contre les dieux. Une capacité anormale qui permet de même tuer les Dieux. Les enfants de lui et moi n’hériteront sûrement pas de ce pouvoir, mais… Je crois que c’est essentiel pour sauver le monde et le Japon. »

« Et puis, ce n’est nul autre que Toba Riona qui peut devenir le meilleur partenaire pour Rokuhara Ren, » Julio s’était immédiatement joint à elle.

 

 

« Ne pensez-vous pas que dans cette situation, des choses comme la préservation de la lignée et la tradition devraient être mises de côté pour se concentrer sur la politique ? Afin de sauver votre “belle terre d’abondance de riz” de la calamité sans précédent et de la catastrophe nationale, » continua Julio.

« J’ai… une chose à vous demander, » l’un des directeurs avait ouvert la bouche d’un ton lourd.

Il avait dû commencer à le remarquer. L’oiseau sacré Riona, Yatagarasu, était devenu capable de libérer sa pleine capacité de par sa propre volonté. La couleur de la peur était visible aux yeux des directeurs.

« La capacité de ce Rokuhara Ren, cela pourrait-il être… ? »

« C’est une bonne question. En fait, nous avons organisé une démonstration pratique dès maintenant, » déclara Riona.

La montre-bracelet de Riona montrait qu’il était 14 heures. C’était enfin « l’heure ».

.

« Je vous remercie beaucoup pour avoir préparé à nouveau des confiseries comme celle-ci. »

« Fufufufufufu. C’est bon, je suis aussi heureuse de pouvoir vous rencontrer tous les deux une fois de plus. »

Dans une salle du siège de l’Institut des Divinités.

Ren était assis dans une posture seiza avec de bonnes manières au sein d’un salon de thé alors qu’une brise d’automne agréable soufflait à travers.

Il y avait « Hinako-sama » devant lui. C’était une vieille dame qui était la patronne de l’Institut des Divinités et qui possédait même un titre de princesse jeune fille du sanctuaire. Aujourd’hui, elle portait aussi des vêtements japonais et leur avait offert du thé et des confiseries traditionnelles japonaises.

« Ça fait un bail, Hinako-sama — . » La deuxième fille de la maison Toba, Fumika, avait également salué Fumika tout en se sentant très nerveuse.

Elle avait été amenée ici par sa grande sœur pour l’encourager. Elle portait l’uniforme d’une école secondaire locale. Et puis il y avait encore un camarade de Ren ici.

« Je suis également très heureuse de pouvoir rencontrer une telle grand-mère une fois de plus ♪ . »

Peut-être que ces deux-là s’entendaient bien entre elles en tant que filles nobles avec une bonne éducation.

L’expression de Cassandre était brillante. Hinako-sama plissa ses yeux et souriait joyeusement aux paroles de la princesse de Troie.

« Je vous remercie. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous asseoir confortablement n’importe quand. »

« Oui ♪, » déclara Cassandre.

Elle tenait compte de Cassandre qui imitait maladroitement la posture seiza.

Hinako-sama avait d’ailleurs pris en considération la princesse « étrangère » et avait expressément fourni une boisson « similaire » avec du matcha mélangé à de la crème, du lait et du sucre.

Ren avait demandé à la gentille vieille dame avec désinvolture. « Au fait, si ça ne vous dérange pas, je peux aussi vous appeler Hinako-sama ? »

« Oui, bien sûr, bien sûr. Vous êtes Rokuhara Ren-san, n’est-ce pas ? J’ai aussi entendu dire que vous êtes le fiancé de Riona-san ? » demanda Hinako-sama.

« Ouais. Vous en avez déjà entendu parler ? » demanda Ren.

« En fait, il y a beaucoup de grands-pères ici qui disent des choses méchantes sur vous deux… Je vous encouragerai tous les deux, même si ce sera en secret ! » déclara Hinako-sama.

« Je suis aussi rassuré d’entendre Hinako-sama dire ça, » déclara Ren.

« Aussi, Ren-san. Aujourd’hui, il ne faut pas faire “ça”, vous savez ? » déclara Hinako-sama.

Hinako-sama avait souri vivement et elle l’avertit soudain.

« Je ne sais pas comment, mais, celui qui a effacé toutes les barrières dans cette Institut des Divinités — est-ce vous ? » demanda Hinako-sama.

« Oh mon Dieu. Grand-mère, vous vous en êtes rendu compte ! » déclara Cassandre.

« O, Onii-san — . Tu peux même faire quelque chose d’incroyable comme ça… ? » demanda Fumika.

Cassandre et Fumika avaient été surprises. Et puis Ren était — .

« Et à cause de ça, Hinako-sama nous a couverts hier. Laisse-moi te remercier, encore une fois » Ren répondit nonchalamment avec un langage désinvolte. Hinako-sama souriait.

Il semblait qu’il n’y avait pas de problème. En fait, il cherchait le bon moment pour passer d’un langage poli à un langage décontracté. Il serait plus facile de parler ainsi et de se rapprocher d’elle.

« Ne faites pas ça, Ren-san. Les effrayants grands-pères disaient qu’il ne suffisait pas de replacer les barrières comme avant. Ils ont augmenté encore plus l’installation, » déclara Hinako-sama.

« Qu’est-ce que c’est que ce piège ? » demanda Ren.

« La personne qui attaque la barrière — aura la malédiction du châtiment sur elle. C’est ce genre de sort protecteur, » déclara Hinako-sama.

« Hee. C’est la même chose que mon pouvoir ! » s’exclama Ren.

Ren avait été impressionné. C’était à ce moment-là que cela s’était produit. À l’extérieur du salon de thé, un jeune homme était venu du jardin voisin.

« Hinako-sama. Je suis venu en visite, parce qu’il y a quelque chose sur laquelle je souhaite obtenir la permission par tous les moyens, » déclara l’homme.

« Oh, n’est-ce pas Asukai…, » déclara Hinako-sama.

Ce jeune homme, il portait une robe légèrement sale de prêtre shintoïste.

Il y avait des cercles noirs sous ses yeux. Ses joues aussi étaient décharnées, il avait l’air hagard. C’était comme s’il souffrait d’une maladie grave.

En même temps avec son entrée — l’atmosphère du jardin était devenue impure.

Ren avait des doutes. Même quelqu’un comme Hinako-sama semblait ressentir la même chose et fronçait les sourcils.

***

Partie 2

En parlant du pont Togetsu d’Arashiyama, c’était un endroit célèbre qui enjambait la rivière Katsura.

Le pont en bois usé par le temps avait une longueur totale d’environ 150 mètres. Le volume d’eau de la rivière Katsura n’était pas abondant, il y avait des bancs de sable qui se formaient ici et là. Mais, la largeur de la rivière était tout à fait quelque chose.

Et puis —

Il y avait la rive de la rivière Katsura si l’on passait à l’arrière du quartier général de l’Institut des Divinités.

L’Institut des Divinités s’intégrait en parfaite harmonie dans le paysage de cette rivière et de cette montagne qui allait bientôt être décorée de feuilles rouges de la fin de l’automne.

Une pierre gigantesque était soudainement apparue en plein milieu de la rivière Katsura.

La pierre s’éleva soudain comme un mur de pierre. Elle avait divisé le débit de la rivière Katsura en deux. Sa hauteur était d’environ cinquante mètres et sa largeur était d’environ la moitié.

La pierre qui dominait comme un mur de falaise était le trésor sacré, le corps principal de la Pierre des Mille Tractions.

Elle avait accompli la téléportation instantanée en utilisant la puissance du mystère divin et avait traversé la zone de Kumano jusqu’à l’Arashiyama de Kyoto.

Asukai Takeru — le chef de la secte des corbeaux de Kumano qui était entré dans l’Institut des divinités juste à côté l’avait convoquée ici.

L’énorme Pierre aux Mille Tractions commençait à émettre des miasmes répugnants. La fumée boueuse de couleur blanc pâle devrait être anéantie, même ici. De plus, ce serait beaucoup plus répugnant et impur que ce dont Ren et ses collègues avaient été témoins il y a quelques jours.

.

« Asukai-san. Vous avez brisé un tabou, n’est-ce pas ? » demanda Hinako-sama.

« Cela a été fait pour se venger de Toba Riona — et de l’étrange duo là-bas. Soyez magnanime et pardonnez-moi, Hinako-sama, » déclara l’autre.

« Mon Dieu. Vous impliquez même Ren-san et Cassandre-san…, » déclara Hinako-sama.

« Nous devons protéger l’honneur de notre clan ! » déclara Asukai.

Hinako-sama avait utilisé un ton dur. En réponse, Asukai répondit en se prosternant.

Le jeune homme originaire de Kumano était aujourd’hui enveloppé d’une aura étrangement sombre.

Si elle s’exprimait en couleur, elle serait sans aucun doute noire. C’était une présence que l’on pourrait même qualifier de sinistre et répugnante. C’était peut-être à cause de cela que Fumika s’était rétractée en disant « Hih ».

« Qu’est-ce qui ne va pas, Fumika-chan ? » demanda Ren.

« A-Autour de cette personne, il y a un miasme outrageusement fort… C’est comme si la porte de l’enfer s’ouvrait et que son corps et son cœur en étaient trempés…, » répondit Fumika.

« C’est donc la même chose que ce que nous avons vu à Tokyo l’autre jour, » déclara Ren.

« Ah, je me souviens ! Ren-sama. Cette personne, c’est sans doute l’homme que nous avons rencontré à Toukyou avant cela ! » déclara Cassandre.

Cassandre et Ren étaient calmes, contrairement à une Fumika effrayée. Comme prévu, le nombre et la qualité du carnage qu’ils avaient vaincu étaient différents.

D’un autre côté, Hinako-sama et le jeune homme qui s’appelait Asukai affichaient un air grave.

« Hinako-sama, s’il vous plaît, je vous demande la permission de libérer le pouvoir secret de la déesse Izanami dans cette Institut des Divinités ! » Asukai, qui était si maigre qu’il avait l’air pitoyable, se prosternait tout en plaidant.

Mais l’expression qu’il avait adressée à Hinako-sama était tout simplement éhontée. La vieille dame qui devrait être une personne gracieuse avait regardé ce visage et l’avait grondé.

« Vous ne devez pas. C’est une puissance des Dieux qui ne peut être contrôlée par l’homme ! »

« C’est exactement pour cela qu’elle pourrait même s’opposer à Yatagarasu ! » déclara Asukai.

Le visage doux et enjoué de la vieille dame s’était complètement transformé en un regard strict.

Le jeune homme Asukai avait affiché un regard tragique, mais courageux tout en débordant d’une détermination inébranlable.

Et puis Rokuhara Ren — avait vérifié la montre de poche qu’il avait empruntée à son futur beau-père. 14 HEURES. L’heure était enfin arrivée.

Le drame de l’entracte était toujours en cours, mais il devait bientôt faire son travail comme « acteur principal ».

Ren sourit cordialement tout en l’interrompant avec force.

« Désolé Hinako-sama. À propos de ton conseil tout à l’heure, je n’ai pas pu l’écouter. Notre stratégie pour les individus de l’Institut des Divinités est de “montrer en un clin d’œil la différence de force”. Et aussi, le monsieur là-bas. Riona est occupée en ce moment… c’est pourquoi je te tiendrai compagnie tout seul. Désolé pour ça, d’accord ? » déclara Ren.

Hinako-sama et Asukai semblaient étonnés et déconcertés.

Hier —

Ren avait annulé de nombreux sorts de protection qui avaient été appliqués au quartier général de l’Institut des Divinités sans s’en rendre compte. Cette fois, il avait juste besoin de faire la même chose intentionnellement.

Il avait commencé à se concentrer légèrement. Eh bien, il n’y avait pas besoin d’aller jusqu’au bout.

Ren détendit ses épaules et souleva la force en lui — *crack — *. Toutes sortes de sorts avaient été une fois de plus complètement balayés comme si on brisait un verre.

Juste après ça.

« Ren-san !? » s’écria Hinako-sama.

« Onii-san, tu es entouré d’un désastre. Un extincteur ! Et si on ne s’échappe pas vite !? » s’écria Fumika.

Fumika et Hinako-sama crièrent de panique.

C’était parce que Ren qui était assis en seiza sur le tatami du salon de thé — tout son corps brûlait d’une flamme blanche bleutée.

La flamme d’un blanc bleuté avait rugi jusqu’au plafond avec une férocité qui engloutissait tout le salon de thé. Cependant, cela n’avait pas brûlé Fumika et les autres personnes effrayées à l’intérieur de la pièce. Comme attendu de la flamme de la punition divine.

Mais Cassandre n’avait même pas essayé de s’éloigner. Elle regardait la flamme avec une grande curiosité.

Ren lui-même fixait aussi avec admiration tout son corps d’un bleu flamboyant.

« C’est donc la “rétribution” de ces gens, » déclara Ren.

« Cela semble être la flamme de la justice et de la punition. Quand je regarde cette flamme, la figure divine d’un dieu de la guerre se forme dans mon cœur. Il a la peau bleue et tout un corps vêtu de feu ! » déclara Cassandre.

« Hee. Je me demande quel genre de dieu il est, » déclara Ren en riant.

Ren et Cassandre se comportaient naturellement comme d’habitude.

C’était parce qu’ils savaient. Il n’y avait aucune chance de brûler le corps d’un tueur de dieux. En fait, Ren avait légèrement augmenté son pouvoir magique et nié la flamme bleue de la justice.

Hinako-sama l’avait loué d’une voix tremblante. « Ce n’est pas possible. Le flambeau d’Acala est si facilement — . »

« Pff. En utilisant une technique étrange comme d’habitude. Mais, regardez ça ! » Asukai avait claqué la langue vers le jardin. Mais, il s’était tout de suite ressaisi et avait pointé du doigt une certaine direction.

Cette direction devrait être la rivière Katsura qui coulait juste à côté du siège social.

« Je vous ai aussi montré la Pierre des Mille Tractions, n’est-ce pas ? Cette fois, ce n’est pas un fragment comme celui-là. Nous avons concentré toute l’énergie de la secte des corbeaux et nous l’avons apportée jusqu’ici ! » déclara Asukai.

« Quelle chose terrifiante… ! » Hinako-sama secoua la tête en voyant le jeune homme qui se vantait.

« Amener le trésor sacré qui était vénéré comme le couvercle du royaume des morts à l’extérieur de sa terre ! C’est une chose maudite que vous avez faite, vous devriez avoir honte ! » déclara Hinako-sama.

« Tout cela a été fait pour faire tomber la punition sur Toba Riona, pardonnez-nous ! » déclara Asukai.

Le jeune homme n’avait pas l’air coupable du tout, même avec ces réprimandes.

Et puis — Ren avait remarqué.

Ce jardin de l’Institut des Divinités était un jardin japonais bien entretenu.

C’était un temple ancien de Kyoto à Arashiyama. La période des feuilles rouges en pleine floraison devrait arriver bientôt. Mais.

Les feuilles des arbres qui poussaient dans la région tombaient sous leurs yeux. Les troncs s’amincissaient et se desséchaient aussi.

L’humidité s’évanouissait également du sol et un nuage de poussière tourbillonnait.

… Quand Ren l’avait vérifié plus tard, ce phénomène étrange ne se limitait pas à l’Institut des Divinités, il s’étendait sur presque tout l’Arashiyama.

Le miasme du royaume des morts qui avait emporté la vie avait rempli cette terre et finalement invité à de nombreuses morts.

De plus, ce coupable chantait un sort.

« Cet humble vœu venant de soi, affirmant avec révérence en présence d’Izanami… Esprit divin de vie qui submerge ce ciel et cette terre, c’est maintenant le moment de se présenter humblement à la fête des dieux, afin de montrer ici les miraculeuses et exquises grandes vertus divines des dieux ! » déclara Asukai.

« … C’est un peu différent de l’autre jour, » murmura Ren.

Étonnamment, des « démones » surgirent de la terre remplie de miasmes.

Elles avaient un regard terrifiant. Leurs lèvres étaient très déchirées, avec une expression extrêmement féroce. Leurs cheveux lâches et ébouriffés étaient longs et mal coiffés.

Leurs crocs et leurs griffes étaient aiguisés, et leur corps était énorme. Leur hauteur devait atteindre trois mètres.

Leur corps qui était recouvert d’un tissu déchiré était certainement celui d’une femme. Mais leur peau était blanche comme un cadavre. L’odeur de putréfaction qui s’élevait de tout leur corps perçait le nez — .

Les démones déformées surgissant du sol étaient au nombre de huit.

Hinako-sama avait été stupéfaite et avait réprimandé Asukai. « Manifester Yomotsu Shikome comme ça, vous, quelle sont vos intentions !? »

« Hahahahahaha. Si ce sont les monstres que j’ai ramenés de Yomotsuhirasaka, alors même s’opposer à Yatagarasu et à ses disciples sera possible — o, OOOOOOOOOH !?? » déclara Asukai.

Une démone avait tendu une main musclée et avait attrapé un jeune homme Asukai dans une prise d’aigle — .

*Crack. Crack.*

Elle lui avait bouffé toute la tête.

Le jeune homme avait perdu tout le haut de son corps en seulement deux bouchées. Il ne lui restait plus que sa taille en dessous de son corps. Le magicien de Kumano s’était fait voler sa vie par le monstre qu’il avait lui-même convoqué.

« C’est pitoyable, mais, c’est ce qu’on appelle récolter ce que l’on sème…, » déclara Ren.

« C’est vraiment un juste châtiment…, » déclara Cassandre.

« Ky, KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !? O-O-O-O-O-O-Onii-san, mais aussi Cassandre-san, il faut fuir vite ! Yomotsu Shikome est la version japonaise du zombie ! » s’écria Fumika.

Fumika criait à côté de Ren et Cassandre qui commentaient calmement.

Bien qu’elle soit une fille de la Maison Toba, il semblerait qu’elle n’ait pas eu autant de courage que sa grande sœur. Riona était hors norme dans tous les sens du terme, donc c’était compréhensible.

Ren avait parlé pour rassurer sa future belle-sœur. « Il n’y a pas de danger, alors attends un peu ici. »

Il semblait qu’il valait mieux s’en occuper rapidement. Il était parti seul dans le jardin.

À ce moment-là — .

Les huit Yomotsu Shikome bondirent simultanément vers Ren. Étonnamment, les démones étaient rapides comme l’éclair.

« Hee. Donc le zombie du Japon n’est pas lent, hein…, » déclara Ren.

« Onii-san, cours ! » cria Fumika.

Quand Fumika avait crié d’inquiétude, Ren avait déjà bougé.

Il passa à travers les attaques de huit adversaires avec l’agilité de la déesse Némésis et sauta avec légèreté jusqu’au-dessus du toit de l’Institut des Divinités.

« La déesse de la vengeance transmettra la punition divine pour les méfaits qui nuisent à la vie — . Je souhaite que justice soit faite ici même, » déclara Ren.

Ren joignit son index et son majeur devant son visage et prononça les paroles de la puissance du châtiment.

Heureusement, le « stock » qu’il avait accumulé dans le Sanctuaire de Midgard restait. Les nombreux éclairs que le marquis Voban, le tueur du dieu, avait lancés étaient encore en lui.

Il n’en fit surgir qu’un seul qui tomba du ciel et brûla complètement les Shikome Yomotsu.

La calamité qui frappait Rokuhara Ren pourrait être conservée pendant environ un demi-mois.

« Oh. Riona est aussi sortie, » déclara Ren.

Ren avait souri en regardant le ciel depuis le toit.

Le phénix d’or volait lentement vers le ciel au-dessus de la région d’Arashiyama qui était remplie de miasmes. Les ailes déployées dispersaient au sol une grande quantité d’« étincelles de feu ».

L’esprit du feu et du soleil Yatagarasu envoyait l’essence du soleil.

« Terre et air pollués par le miasme de la mort — Je vais les purifier maintenant, » déclara Riona par télépathie.

« Comme prévu de la part de Riona. Sa considération est également parfaite, » déclara Ren.

Ren échangea par télépathie avec sa fiancée et hocha la tête.

Quand il s’en rendit compte, il y avait beaucoup de gens qui sortaient dans le jardin de l’Institut des Divinités.

Des directeurs d’un certain âge étaient présents à leurs côtés. Il y avait des douzaines de directeurs qui semblaient être stationnés en permanence ici. Il y avait aussi Seishuuin Maki qui était superviseure. Hinako-sama et aussi Toba Fumika — .

Tout le monde regardait Rokuhara Ren qui était au-dessus du toit avec un regard émerveillé.

« Ren-san. Votre pouvoir…, » déclara Hinako-sama.

« Un guerrier qui a usurpé l’autorité divine des dieux en assassinant un dieu. La bête tueuse de dieux. Une existence qui devrait être vénérée comme un Roi-Démon, tout comme le fondateur de notre association des Campiones…, » Julio était aussi venu à côté de Hinako-sama.

« Le tueur de dieux Rokuhara Ren qui possédait l’autorité des Dieux. N’oubliez pas cela à partir de maintenant, » continua Julio.

« Tueur de Dieux — ? » Hinako-sama sursauta et ouvrit les yeux loin des salutations du jeune noble latino.

Ren avait regardé ça du toit et avait murmuré à lui-même. « L’Institut des Divinités s’occupera-t-il de diverses choses de cette manière ? »

« Je crois que oui. » Le message télépathique de Riona sonnait comme un murmure à son oreille.

Elle restait dans sa forme Yatagarasu tout en s’envolant tranquillement en ce moment. Cependant, le ciel était enveloppé de nuages noirs. Sa silhouette rayonnante se détachait encore plus.

« Une querelle d’apparence plus gênante semble se produire en ce moment après tout. Même les grands de l’Institut des Divinités n’auront aucune marge de manœuvre pour grommeler plus que ça, » envoya Riona.

« C’est huh…, » répondit Ren.

Ren, qui était sur le toit, l’avait alors remarqué.

Un gros rocher qui ressemblait à une falaise abrupte se dressait haut à l’intérieur de la rivière Katsura qui coulait derrière le quartier général. C’était quelque chose qui ne devrait pas être là. Il n’y avait aucun doute qu’elle eût été traînée ici de quelque part par magie ou par miracle.

Et puis, à cause du miasme qui s’échappe de l’énorme pierre — .

La végétation des environs se desséchait.

« Il semble qu’il sera impossible d’observer les feuilles d’automne dans cette région cette année, » déclara Ren.

« Ce serait génial si ce n’était que cette année…, » répliqua Riona.

Une pensée qui ressemblait à la prophétie de calamité de Cassandre était venue de Riona.

***

Partie 3

Le Sanctuaire Yomotsuhirasaka — .

Il s’agissait d’un sanctuaire qui devrait être ainsi nommé par les gens de la surface.

En tant que monde de la mythologie, comme on pouvait s’y attendre, il y avait aussi des dieux qui y vivaient. Une partie du mythe devrait être au milieu de la reconstitution en tant qu’« un événement qui se passait en ce moment même ».

En fait, un conte largement connu des Japonais s’y déroulait actuellement.

« Ma chère Izanami. Je suis venu te ramener. Rentrons à la maison ensemble. »

« Ô mon mari Izanagi. Je suis vraiment heureuse d’entendre ces mots. Mais c’est malheureux. C’est une demande qui ne peut être accordée…, » répondit Izanami.

C’était au plus profond de la terre, un territoire gouverné par les ténèbres.

C’était pour cette raison qu’on l’appelait aussi le pays du monde nocturne, le monde souterrain, etc.

Le nom de l’homme qui fouillait dans la grotte et qui avait rejoint l’autre individu au plus profond du sous-sol par lui-même était Izanagi. Le dieu père de la fondation du pays qui avait créé les terres du Japon.

Au milieu de cette grotte, une porte en pierre était fermée et il ne pouvait plus avancer.

De l’autre côté de la porte, on entendait la voix de la mère fondatrice du pays, sa défunte épouse Izanami.

« Mon bien-aimé. Pourquoi n’es-tu pas venu me chercher plus tôt ? Combien de mois se sont écoulés depuis que je t’ai quittée et que je suis tombée dans le royaume des morts… ? J’ai déjà mangé la nourriture du royaume des morts et je suis devenue impure depuis longtemps. » La déesse Izanami criait en pleurant.

La porte en pierre était légèrement ouverte. Izanagi avait certainement entendu sa belle voix. Il avait aussi certainement vu la silhouette d’une femme pleurant derrière la porte, dans l’obscurité.

« S’il te plaît, abandonne. Un corps impur ne pourra pas remonter à la surface, » déclara-t-elle.

« Qu’est-ce que tu dis ? Je me sens insupportablement seul parce que je t’ai perdue ! Même le pays que nous, mari et femme, essayons de créer ne sera pas fini comme ça, tu sais ? » déclara-t-il.

« Ah Izanagi, mon mari ! »

La déesse morte s’était cachée dans les ténèbres et avait sangloté pendant un moment, puis son cœur s’était calmé.

« … Mon bien-aimé, je souhaite moi aussi revenir à tes côtés. Je ne sais pas comment ça va se passer, mais je vais aller consulter le dieu des enfers. Je vais lui demander de me ramener à la surface. »

« Oh ! »

« Mais, je t’en supplie. Cette porte qui nous sépare, il ne faut pas l’ouvrir. Je ne veux pas que tu regardes mon corps qui est tombé dans ce monde souterrain…, » déclara-t-elle.

Après avoir dit cela, sa femme bien-aimée était partie dans les ténèbres.

Le père fondateur du pays Izanagi avait attendu longtemps après cela. Il continuait à attendre jour après jour. Cependant, peu importe combien de temps il avait attendu, sa femme n’était pas revenue…

« Alors. »

Cherchant sa femme, Izanagi avait ouvert la porte.

Les ténèbres des profondeurs de la terre se tenaient sur son chemin. Il prit le peigne en bois qui tenait ses cheveux et cassa juste une des dents du peigne et l’alluma avec du feu.

S’appuyant sur cette lumière, il avança de plus en plus profondément à la recherche de sa femme Izanami — .

C’est ainsi qu’il l’avait finalement trouvée.

« Qu’est-ce que tu es !? »

« Tu as vu, n’est-ce pas, mon mari… »

Le cadavre pourri d’une femme — avait été illuminé par le feu.

La chair pourrissait partout, le blanc de ses os était exposé. D’innombrables asticots rampaient sur ces membres pourris, faisant un grondement qui ressemblait à du tonnerre…

« Ne m’avais-tu pas promis… »

« Ne me dis pas que tu es — Izanami, ma femme ? »

« Tu étais le seul à qui je ne voulais pas montrer ce corps pourri ! »

« Penser que celle qui est tombée dans le monde souterrain serait corrompue à ce degré… »

« Même si je t’ai dit de ne pas regarder, pourquoi regardes-tu !? »

« Tu es bruyant, putain de monstre ! L’âme de ma femme Izanami a disparu depuis longtemps ! »

La femme décédée s’était mise en colère, tandis que le mari qui n’avait pas tenu sa promesse était devenu provocateur —

Il s’était enfui de toutes ses forces. Il avait laissé derrière lui sa femme dans un coin de la grotte sombre et avait couru pour retourner seul à la surface.

La déesse Izanami qui s’était transformée en un dieu féroce avait poursuivi son mari avec rage.

« Où vas-tu, mon mari ? »

Il avait couru. Le père fondateur du pays avait couru de toutes ses forces.

Il se dirigeait désespérément vers la surface. Il tourna le dos à sa femme Izanami et s’enfuit.

« Yokotsu Shikome, poursuivez-le ! » La morte Izanami avait ainsi ordonné. L’essaim de démones s’était déchaîné.

Des femmes extrêmement laides, au visage terrifiant et au corps fort, surgirent alors du sol. Il y en avait des douzaines. Les démones femelles s’étaient précipitées sur une longue distance en un clin d’œil.

Le père Izanagi lança sa parure de cheveux et son peigne afin de repousser le mal.

La vigne de la gloire cramoisie poussait sur l’ornement de cheveux qui avait été fait à partir des vignes, tandis que la pousse de bambou avait poussé du peigne en bois. Les Shikome Yokotsu les dévorèrent avec avidité.

Le mari avait foncé vers la surface en utilisant cette occasion. La morte Izanami déchaîna encore plus de poursuivants vers lui.

« Ooikazuchi, Honoikazuchi, Kuroikazuchi, Sakuikazuchi, Wakaikazuchi, Tsuchiikazuchi, Naruikazuchi, Fushiikazuchi — mes fils, les huit dieux de la foudre ! »

Huit traînées d’éclairs avaient été tirées du corps de la déesse en décomposition.

De plus, un essaim de cadavres en décomposition était sorti du sous-sol en rampant. En grand nombre, ils formèrent une troupe de 1500 corps.

Ils s’appelaient Yomotsu Ikusa.

C’était une armée féroce de morts, dirigée par les huit dieux des éclairs qui étaient nés dans le royaume des morts.

Même alors qu’il était poursuivi par une grande armée, le père Izanagi avait en quelque sorte réussi à s’échapper vers la route de la colline qui reliait le monde souterrain au monde de la surface. C’était Yomotsu Hirasaka.

Et puis, le père fondateur du pays avait tourné les yeux vers le pêcher qui poussait sur la route de la colline.

« Que ton — purifie et exorcise ! »

En réaction aux paroles du pouvoir permettant de repousser le mal, un fruit de la pêche avait été jeté parmi les Yomotsu Ikusa.

*GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH ! GYAAAAAAAAH !*

L’essaim terrifiant des morts craignait la pêche qui repoussait le mal et ils crièrent.

Ils s’étaient dispersés partout comme des bébés-araignées.

« Enfin la surface… Je suis de retour dans notre pays ! » Le père Izanagi était soulagé et se sentait triomphant.

À l’entrée de Yomotsuhirasaka, il y avait un rocher absurdement grand sur le côté.

Il fallait lever les yeux sur le mur de pierre rectangulaire. On l’appelait la Pierre des Mille Tractions. Elle avait été nommée ainsi parce qu’il ne se déplacerait finalement qu’avec un millier de personnes qui le tiraient.

Le père fondateur du pays Izanagi avait commencé à pousser la Pierre des Mille Tractions.

Utilisant la force herculéenne d’un Dieu, l’immense rocher commençait à se déplacer peu à peu — . .

« Il y a encore des choses que je dois faire à la surface ! Ma chère, je vais bloquer l’entrée de Yomotsuhirasaka avec la Pierre du Chemin du Retour ! »

« Comme tu peux être pathétique, mon mari ! »

La voix de la déesse s’éleva de la caverne qui était bloquée par la grosse pierre.

« Je t’en veux, mon mari ! Alors j’étranglerai à mort mille personnes de la surface chaque jour sans faute ! »

« Dans ce cas, ma chère ! »

Le père Izanagi lui aussi répondit résolument.

« Je donnerai naissance à mille cinq cents personnes chaque jour ! »

Et puis, l’entrée de Yomotsuhirasaka avait été scellée par la Pierre des Mille Tractions, et le royaume de la mort au fond de la terre avait été séparé de la surface pour l’éternité — ou bien, c’était ainsi qu’il devrait être.

« Hou. Il y avait aussi donc quelqu’un comme Orphée dans ce pays. »

La grande querelle du couple marié qui était aussi les dieux fondateurs du pays.

Il y avait un hibou qui regardait tout du ciel. Le poète Orphée. Il avait été mentionné dans la mythologie grecque ancienne comme un maître de la lyre. Cependant, il descendit dans le royaume des morts pour reprendre sa femme morte et échoua. On lui avait dit qu’il ne devait pas regarder en arrière quoiqu’il arrive jusqu’à ce qu’il remonte à la surface. S’il pouvait faire cela, sa femme lui serait rendue. C’était ce que lui avait dit le dieu du royaume des morts, Hadès. Mais il n’avait pas pu tenir sa promesse…

« Kukukukuku. Il existe donc des histoires similaires à l’ouest et à l’est. »

La chouette qui avait mentionné le nom d’Orphée avait gloussé sans crainte.

« Quoi qu’il en soit, je peux dire qu’il s’agit d’une occasion unique dans la vie. Je suis aussi une femme. En tant que l’une des femmes de ce monde, je ferai de l’époux hypocrite et égoïste l’objet de sa punition. Avec ce — . »

L’instant d’après, la chouette volante se transforma en une déesse de la Grecque antique.

C’était une femme qui avait des ailes de hibou dans le dos, Athéna. La princesse de Zeus lança une lance d’or qui poignarda Izanagi avec précision.

Le corps de l’homme qui essayait de pousser le rocher géant pour bloquer Yomotsuhirasaka avait été transpercé comme ça.

« OOOOOOOOOOOOOOOO — !? » Le dernier mot d’Izanagi fut un gémissement d’angoisse.

Et puis, les huit stries d’éclairs qui s’étaient échappées du sous-sol avaient fait sauter la porte, envoyant de grosses pierres dans les environs. La déesse en décomposition apparut lentement de l’entrée dégagée.

C’était Izanami qui fut la mère fondatrice du pays et devint maintenant la déesse du monde souterrain.

Athéna atterrit devant elle et fit disparaître les ailes de hibou qui poussaient sur son dos.

« Oo, princesse-déesse aux yeux brillants. D’après vos apparences, je suppose que vous êtes une dame au milieu de son voyage. » Pour commencer, Izanami l’avait saluée. « J’exprimerai respectueusement ma gratitude pour votre aide. »

« Ne vous inquiétez pas pour ça. Je l’ai fait aussi pour mes propres affaires. Ne voyez pas ça comme une dette. » Athéna fit face à la déesse étrangère.

La chair pourrie de la femme était enveloppée d’étincelles grondantes d’éclairs.

De plus, d’innombrables asticots rampaient sur le corps de cette femme. C’était vraiment dégoûtant. Mais Athéna n’avait pas été trompée par l’apparence et avait perçu la vraie nature de la déesse.

« Je suppose que vous êtes la grande déesse du royaume des morts, la reine régnant sur le pays des morts qui se répand au fond de la terre. Que votre belle vertu et votre âme soient bénies…, » déclara Athéna.

« Celle-ci est très émue par vos mots de félicitations émouvants, » la déesse des enfers, couverte d’éclairs et de chair pourrie, parlait solennellement.

Son corps pourri et festoyant commençait à guérir petit à petit. Sa peau revenait vers une peau blanche, douce et lisse, comme de la soie.

Le vêtement qui couvrait son corps changeait aussi de chiffon en un kimono approprié pour une impératrice, au lieu d’être un chiffon égratigné.

Mais le miasme et le parfum négatif qui enveloppait la déesse Izanami étaient toujours les mêmes qu’avant.

« Ô princesse venant de l’extérieur, si cela ne vous offense pas, je souhaite vous offrir quelque chose en cadeau de retour, mais…, » déclara Izanami.

« Inutile, c’est inutile. Après cela, agissez à votre guise. Ce sera assez bénéfique pour cette Athéna. Cela deviendra une aide pour mes aspirations, » déclara Athéna.

« Hohohohohoho. C’est vraiment splendide. »

« Permettez-moi de poursuivre mon voyage. Bonne chance dans vos efforts, » Athéna avait laissé derrière elle un encouragement et était partie.

La déesse Izanami qui était revenue à la surface — à Ashihara no Nakatsukuni, dans le monde entre ciel et enfer avait commencé à chanter.

« Utsukushiki aganase no mikoto, imashi no kuni no hitokusa, hitohi ni chikashira kubirikorosamu. Utsukushiki aganase no mikoto, imashi no kuni no hitokusa, hitohi ni chikashira kubirikorosamu… »

 

 

« Si c’est ce que mon bien-aimé compagnon d’infortune a choisi, alors je vais étrangler à mort, chaque jour, un millier de personnes de votre pays. »

La déesse morte avait récité ses paroles comme si elle chantait une chanson d’enfant encore et encore.

En réponse à cela, les démons du royaume des morts avaient surgi les uns après les autres.

Les Shikome Yomotsu se comptaient par milliers, non, par dizaines de milliers d’individus. Puis, du côté des Yomotsu Ikusa qui comptaient des dizaines de fois plus d’individus que ces premiers. C’était les démons cadavres qui servaient la déesse de la mort Izanami.

Les démons du monde souterrain avaient rapidement couru à la surface et avaient étranglé à mort les humains vivants qu’ils avaient trouvés.

Ils dévoraient avec avidité la chair, buvaient le sang et craquaient l’os.

Ils tuaient, dévoraient et annihilaient tout ce qui était vivant, qu’il s’agisse d’animaux ou d’humains. Ils allaient errer jusqu’au bout de la terre pour ne pas en laisser un seul survivre.

Le miasme avait rempli la surface jusqu’à chaque coin. Toutes les plantes se flétrissaient.

Qu’il s’agisse de montagne, de rivière ou de mer, ils avaient perdu l’éclat de la vie.

Le soleil avait été englouti par l’obscurité, et un grand tsunami avait attaqué la terre desséchée.

C’était le début de la fin du monde — .

.

Ainsi, au centre du « Sanctuaire de Yomotsuhirasaka » qui approchait de sa disparition,

« Hohohohohohohohoho. Maintenant que cette terre s’est ruinée, il n’y a plus rien que je doive faire ici. »

Autour de la déesse Izanami, d’innombrables scintillements apparurent comme une nébuleuse. C’était ce que les magiciens du monde humain appelaient une distorsion spatiale.

La déesse du royaume des morts s’y était jetée.

***

Partie 4

Une distorsion spatiale — .

D’innombrables lumières s’étaient rassemblées en un hémisphère d’une dizaine de mètres de diamètre, puis elles avaient scintillé comme une nébuleuse.

C’était une porte qui pouvait être utilisée pour aller et venir entre un monde mythologique et ce monde, une porte vers un autre monde. À l’heure actuelle, elle était apparue à la surface de l’eau de la rivière Katsura qui coulait dans la bordure de Kyoto.

La pierre géante qui avait été invoquée de quelque part par la secte du corbeau de Kumano et l’Azukai — .

Cela s’était soudain transformé en une distorsion spatiale. Cela s’est produit une dizaine de minutes environ après l’anéantissement du groupe de Yokotsu Shikome qui était apparu dans l’Institut des Divinités.

Et puis il y avait eu quelqu’un qui s’était envolé vers cette porte du monde mythologique.

« Comment est-ce possible… ? »

C’était Toba Riona qui s’était transformée en moineau bleu.

La vue qui se déroulait sous son regard était la définition même de la « ruine ». Aussi loin qu’elle pouvait voir, l’eau de mer s’étendait jusqu’aux moindres recoins de sa vue. C’était à la suite de la venue d’une grande inondation.

La surface de la mer faisait rage avec ses vagues qui frappaient la zone. L’aquarelle était marron boueux.

Parfois, il y avait des « terres » qui dérivaient sur la mer, flottant de haut en bas.

On aurait dit une petite île en un coup d’œil. Mais ce n’était pas lié au fond de la mer. Il flottait dans l’eau sans destination. Les vagues déchaînées l’emportaient. Pour ainsi dire, c’était un fragment de terre.

« S’agit-il d’un monde détruit… ? »

Riona s’envola sous la forme d’un moineau bleu en soupirant.

D’après une brève étude, il y avait près d’une centaine de petites îles à la dérive dans la mer déchaînée.

Il y avait jusqu’à il y a peu de temps encore un « signe de vie humaine » qui subsistait sur ces terres.

Il y avait plusieurs habitations et rizières. Une structure en bois qui ressemblait à une tourelle — très probablement c’était un sanctuaire. Aussi, il y avait des cadavres humains qui semblaient être mangés par des bêtes sauvages…

Riona avait déduit des vêtements et du style architectural du peuple.

« C’est encore plus ancien que la période de Nara… c’est étonnamment similaire à la période du Japon où la culture du riz a pris racine… en d’autres termes, c’est un monde de la mythologie japonaise. »

Et puis cela avait disparu.

Ce sanctuaire s’était enfoncé dans l’eau.

Ce ne serait rien de plus qu’une perte de temps que de rester plus longtemps que ça ici. Riona emporta avec force sa sympathie et son sentiment de vide par un soupir et battit ses ailes de moineau.

Elle avait dû retourner rapidement à la surface — dans la région du Kansai, au Japon.

Dans la ville de Kyoto, Arashiyama… c’est là qu’il devrait être.

Cependant, Rokuhara Ren regarda vers le ciel,

« J’ai l’impression d’être entré dans un monde mythologique quelque part, » il murmura avec sérieux.

Aujourd’hui, il faisait beau dès le matin, mais d’épais nuages noirs enveloppaient le ciel maintenant. De plus, il arrivait parfois que le tonnerre et les éclairs noirs — s’abattent. Là, le vent tiède se mêla au miasme.

Le monde perdait la lumière du soleil et était ravagé par la foudre noire et le vent pourri.

Il y avait peu de sens de la réalité, ne serait-ce qu’à partir de là.

« Voilà pourquoi ! Il semble que des distorsions spatiales soient également apparues à Osaka et à Nara ! »

« Il y en a aussi à Mie et Wakayama… Mais, le plus gros problème n’est pas là. »

Les membres de cette organisation secrète criaient dans le jardin de l’Institut des Divinités.

Toba Fumika — sa future belle-sœur s’était approchée de lui en lui envoyant des regards inquiets face à cela. Elle avait tendu un smartphone à Ren, mais sa main tremblait.

« O, Onii-san, regarde ça…, » déclara Fumika.

L’écran du smartphone montrait une page internet sur Kyoto.

Ren grogna après avoir reçu le rapport de Fumika.

« Hmmmm. L’apparition de zombies à Kyoto, les zombies attaquent et les humains se font manger… Les zombies japonais sortent aussi à d’autres endroits. »

« Oh ? Est-ce ce qu’on appelle une vidéo ? » Le doigt de Cassandre se tendit vers le smartphone que Fumika tenait.

La vidéo avait commencé à être diffusée. C’était à l’intérieur de Kyoto. Il y avait le monstre de la mythologie japonaise Yokotsu Shikome qu’il venait de rencontrer dans une rue principale avec de nombreux touristes. Il n’y en avait qu’un seul.

Et il y avait un zombie — qui s’accrochait à un passant.

Il rongeait continuellement le visage, la gorge, l’épaule, arrachait la chair, puis la mastiquait.

« Uuuh. Quelle horreur… ! »

Fumika s’était couvert la bouche après avoir vu la vidéo vraiment affreuse.

Des larmes se formaient sur ses yeux. Son expression était mêlée de terreur et de colère. D’autre part, Cassandre, princesse d’un pays puissant, Troie, qui avait connu le champ de bataille, parlait avec bravoure.

« Ren-sama. Où sont les soldats qui protègent ce pays ? Bien que présomptueux, je tiens à leur apporter mon aide également, » déclara Cassandre.

« Je me le demande. J’ai le sentiment que c’est trop pour le SDF, » répondit Ren.

Ren avait alors réfléchi. « C’est l’Institut des Divinités qui doit protéger les citoyens de ce genre de monstres — je suppose que ce sont les gens d’ici qui s’en occupent. »

« C’est exactement ce que vous dites, Ren-san, » la vieille et princesse jeune fille du sanctuaire, Hinako-sama, était à leurs côtés quand il avait fait cette remarque.

Légèrement derrière, il y avait aussi la « superviseure » Seishuuuin Maki. Elle qui avait le rôle de superviseur de la fiancée de Ren et Hinako-sama avait l’air terriblement sérieuse.

« Rokuhara-kun. Cette situation est déjà au-delà de notre capacité même, l’Institut des Divinités… »

« Oui. En fait, à l’instant même, il y avait un rapport d’Osaka. Dans cet endroit, il n’y a pas que des Yomotsu Shikome et des Yomotsu Ikusa… une reine qui contrôle l’essaim des morts est aussi apparue. »

Maki et Hinako-sama lui avaient parlé. Ren avait incliné la tête.

« Reine ? Quel genre de personne est-elle ? » demanda Ren.

« Elle n’est pas humaine. »

Hinako-sama chuchota — et sourit.

Bien sûr, ce n’était pas parce qu’elle s’amusait. C’était le sourire vide que les gens faisaient quand ils faisaient face à une épreuve qui dépassait de loin leurs propres capacités et ne pouvait rien faire à la fin.

« Izanami no Mikoto. La mère fondatrice du pays qui a créé les terres du Japon. En d’autres termes, un dieu. »

« Oui. Une déesse qui ne devrait exister que dans le domaine du mythe — s’est manifestée dans notre monde, le Japon et est restée passive jusqu’à maintenant. Je pense que c’est peut-être cette déesse qui conduit les zombies du royaume des morts jusqu’ici. »

***

Chapitre 4 : Les morts qui marchent sur la route Keihan

Partie 1

Le Yatagarasu doré volait avec la conscience de Toba Riona qui y était placée.

Elle était partie de l’Arashiyama à Kyoto et s’était dirigée vers le sud-ouest. Elle était déjà dans la préfecture d’Osaka. Par coïncidence, elle pouvait voir la rivière Yodo couler en dessous d’elle pendant qu’elle volait.

La rivière Katsura qui avait été vue à Arashiyama, elle rejoignait en vérité la rivière Yodo si l’on suivait le ruisseau pendant un certain temps.

Tokaido Shinkansen courait côte à côte avec la rivière Yodo dans cette région. Tout comme il y avait un transport fluvial sur la rivière Yodo dans le passé, c’était une veine qui était chargée du transport entre Kyoto et Osaka.

Cependant, en ce moment, des cadavres se tortillaient sur cette route Kyoto-Osaka.

« C’est sûr qu’ils sortent de partout…, » murmura Riona.

Riona dominait les terres de la préfecture depuis le ciel sous la forme de Yatagarasu.

Des endroits comme la cité de Nagaoka-kyo, la cité de Yawata, la cité de Neyaga, et ainsi de suite qu’elle avait traversé jusqu’à maintenant étaient dans le même état. Chaque fois qu’elle passait entre ces villes, elle en trouvait sûrement une. Une distorsion spatiale.

C’était une singularité où d’innombrables lumières convergeaient comme une nébuleuse. Une porte vers le monde mythologique.

« Trois distorsions spatiales ont déjà été confirmées sur le trajet de Kyoto à Osaka… Combien va-t-il en avoir au total dans toute la région du Kansai… ? » Riona marmonna alors que la volonté du Yatagarasu était en plein essor.

Toutes les portes étaient reliées au Sanctuaire de Yomotsuhirasaka détruit.

Aussi il y aurait sûrement des zombies japonais (Yomotsu Ikusa) qui apparaîtraient depuis ces distorsions spatiales

Il y aurait au moins une dizaine de zombies. Quand il y en avait beaucoup, il y en avait presque une centaine. En outre, environ dix pour cent d’entre eux étaient des Yomotsu Shikome. Le monstre femelle était aussi gros que deux personnes ordinaires et rapide comme l’éclair — .

Les forces de police et les membres de la JSDF qui avaient été dépêchées en urgence se battaient avec acharnement pour « l’extermination des zombies ».

Ils s’étaient cachés derrière des boucliers antiémeutes ou un véhicule de la police antiémeute tout en tirant désespérément avec les armes qu’ils portaient. Ils tiraient comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Cependant, c’était ces deux organisations qui avaient pris la peine d’« économiser de l’impôt » lors de leur formation habituelle. Il n’y avait aucun moyen pour eux de bien gérer ce genre de mission.

De plus, les cadavres de l’enfer ne s’arrêtaient pas vraiment de bouger même lorsqu’ils étaient touchés par une balle.

Ils ne seraient pas vaincus si un point vital comme la tête ou le cœur n’étaient pas frappés par un tir. Les zombies japonais continuaient d’avancer même sous le feu de l’ennemi — .

Ils s’étaient accrochés aux courageux fonctionnaires ! Et avaient planté leurs dents en eux !

*Mordiller — ronger.*

Les cadavres d’officiers de police et de membres de la JSDF se multipliaient les uns après les autres.

Mais, une partie de la Force d’Autodéfense du Japon se battait très bien. Ils dispersaient des balles de plomb avec un fusil automatique, ou utilisaient un char d’assaut pour exterminer les zombies aussitôt où il le pouvait.

Cependant, cette fortune était limitée à une zone proche de la base ou de la garnison de la JSDF.

C’est pourquoi Riona volait sous le nom de Yatagarasu tandis que — .

« Purifiez, exorcisez. Ô paroles secrètes de feu, remplissez le ciel et la terre. »

Une grande quantité de poussières de feu s’était répandue à partir des ailes ouvertes.

Si les zombies touchaient ces grains de poussière, ils brûleraient et périraient sans faute à la fin.

De plus, les poussières de feu étaient comme du sable jaune ou de la poussière microscopique. Ils atteignaient jusqu’à des dizaines de kilomètres autour de l’itinéraire que Yatagarasu passait et purifiaient les ennemis d’un seul coup.

Yatagarasu avait répété l’anéantissement des morts avec son exploit de force avant qu’elle n’arrive enfin.

Dans le parc du château d’Osaka — .

C’était une vaste forêt et avec des espaces dégagés, les douves extérieures et intérieures et le musée, puis le donjon.

C’était le site d’un château célèbre qui était autrefois le centre de tout le pays. Sa destination était le symbole du château d’Osaka, le donjon.

Riona cria depuis le corps de Yatagarasu. « L’endroit avec le miasme le plus épais du Kansai en ce moment est — ici ! »

De même qu’à Arashiyama, les arbres du parc du château d’Osaka avaient été complètement fanés.

La terre avait également été horriblement asséchée. L’eau dans les douves était boueuse, comme si elle commençait à pourrir. D’innombrables poissons morts flottaient à la surface de l’eau.

Il y avait même des humains qui s’effondraient partout. Il y en avait plus d’une centaine, et peut-être même un millier…

Puis Riona l’avait vu à travers les yeux de Yatagarasu.

« C’est Izanami no Mikoto… ! » déclara Riona.

Une beauté se tenait seule sur le toit du donjon.

Des cheveux noirs et des yeux noirs, un visage élancé qui semblait malheureux. Ses membres étaient minces avec la taille fine d’un saule. Elle était terriblement délicate, mais au contraire, elle avait aussi l’air terriblement coquette à cause de cela — .

Elle portait une robe bleue à col rond portée par les membres de la noblesse et ceux de la cour impériale appelée hou à manches serrées, ainsi qu’une jupe noire ancienne appelée mo.

En bref, elle portait une robe du Japon ancien avec une jupe plissée. Bien que particulièrement simple, elle avait une beauté digne d’une déesse. C’était une tenue similaire à celle de la période Asuka (550-710 CE).

Et puis, tout son corps s’étincelait d’électricité qui produisait continuellement des étincelles noires.

« Dans le mythe, elle devrait être laide et décomposée. A-t-elle retrouvé sa beauté de son vivant ? » demanda Riona.

« Oh. Messagère rayonnant de soleil…, » la déesse du donjon avait souri avec grâce. « Comme c’est sublime. Mais, cette lumière et cette espérance ne sont pas ce que je désire. Eh bien maintenant, laissez Izanami vous léguer un souhait de bonne volonté. »

Izanami fixa Yatagarasu qui venait du nord-est en s’envolant et en chantant. « Si c’est ce que mon bien-aimé compagnon d’infortune choisit, alors je vais étrangler à mort un millier de personnes de votre pays chaque jour… »

C’était une malédiction, les paroles du pouvoir de l’impureté.

Elles étaient entrées dans l’oiseau sacré par son ouïe. La vitalité, la vie, l’Esprit saint du feu et du soleil qui débordaient à l’intérieur du corps doré — avaient été consommés en un clin d’œil.

Yatagarasu perdit tout son éclat doré et tomba vers le sol comme un cadavre gris.

.

« Reconnaissance ennemie terminée. Eh bien, j’ai été splendidement vaincue, » déclara Riona.

Riona qui avait les yeux fermés pendant tout ce temps avait finalement ouvert les yeux.

« Fuu ». Elle poussa un profond soupir. Elle n’était pas au château d’Osaka, mais au jardin de l’Institut des Divinités à Kyoto — Arashiyama. Autour d’elle, les gens de cette organisation, quels que soient de la direction ou des sous-fifres, étaient en ébullition.

« J’ai fait de l’un de mes douze généraux divins un substitut pour essayer d’entrer en conflit avec le commandant suprême de l’ennemi, mais — c’était une mort instantanée, » déclara Riona.

« Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal, » Julio, qui se tenait à côté d’elle, répondit calmement.

« Bien que ce soit un sous-fifre de Yatagarasu, ce n’est pas du tout une menace contre un dieu authentique. C’est une différence de force qui est tout comme nous l’avons supposé. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, Riona, » continua Julio.

« Oui. Pendant ce temps, j’ai envoyé les onze autres généraux divins dans tout le Kansai, » déclara Riona.

Riona hocha la tête, puis elle tourna son regard vers sa cousine qui était aussi sa supérieure.

« Maki-san. Je pense que les “pseudo-Yatagarasus” que j’ai envoyés ailleurs qu’à Osaka ont bien fait leur travail, mais comment est la situation ? » demanda Riona.

« Ouais, ouais, ouais, » la superviseuse de l’Institut des Divinités, Seishuuin Maki avait parlé avec étonnement.

Elle avait contacté diverses régions du Kansai à l’aide de son smartphone et avait vérifié la situation au combat.

« Des distorsions spatiales sont apparues dans la région de Kyoto, Osaka, Hyogo, Nara au total de — vingt-quatre. Autour d’eux, il y a des épidémies massives de zombies flippants. Les dommages causés sont importants. Mais les “pseudo-Yatagarasus” que Riona a envoyés s’en sont occupés. Ils ont fait pleuvoir des paroles de la puissance de feu et purifié environ quatre-vingts pour cent des zombies, » déclara Seishuuin Maki.

Oui, il y avait douze serviteurs servant Toba Riona.

C’est pourquoi on les appelait les douze généraux divins. Les yeux de la grande onmyouji qui les avait tous changés en clones de Yatagarasu étaient actuellement d’un bleu éclatant comme du saphir.

C’était une démonstration de pouvoir qui avait été possible parce que sa capacité en tant qu’oiseau sacré avait été entièrement libérée.

Cependant, l’héroïne qui avait accompli ce grand exploit avait parlé avec un sentiment de vexation. « Donc, 20 % se sont enfuis. »

« On n’y peut rien. Il y en aura qui s’échapperont quoi que vous fassiez si vous bombardez du ciel. Quoi qu’il en soit, nous ferons en sorte que les polices locales et la JSDF coopèrent avec nos agents pour former une barrière et une ligne de défense autour des distorsions spatiales. L’orientation de l’évacuation des citoyens avoisinants commence également. Nous parvenons à mettre en œuvre les contre-mesures d’une manière ou d’une autre dès maintenant, » déclara Seishuuin Maki.

« Et ces zombies ? » demanda Riona.

« Il semble que les survivants errent dans divers endroits. Nous demandons à tout le monde de patrouiller la zone avec diligence, et si les zombies sont découverts, ils seront exterminés immédiatement —, c’est ce que nous faisons en ce moment, » déclara Seishuuin Maki.

Les distorsions spatiales commencèrent à apparaître simultanément il y a environ trois heures.

Tout cela avait été fait en si peu de temps. La force de la fiancée de Rokuhara Ren, Toba Riona, recouvrait de nombreuses responsabilités.

Et puis, voyant que c’était le bon moment.

Ren les avait soudainement interrompus. « Hey, Riona. Puis-je te poser une question fondamentale ? »

« Qu’est-ce qu’il y a, Goshujin-sama ? » demanda Riona.

« En premier lieu, quel genre de dieu est Izanami ? » demanda Ren.

« Ah… En y repensant, c’est un individu que les gens normaux ne connaîtront pas vraiment, » déclara Riona.

« Riona-sama. S’il vous plaît, apprenez-le-moi aussi ! » Cassandre avait également levé la main pour demander.

« Très bien. Il était une fois, alors que le ciel et la terre du Japon étaient encore très jeunes, » Riona commença alors à expliquer. « À cette époque, la terre du Japon n’avait pas de forme définie. C’était dans un état boueux comme le pétrole qui flottait dans l’eau, dérivant dans la mer comme une méduse. C’est là que les dieux du ciel commandèrent Izanagi et Izanami. Durcissez la boue là-bas et créez un pays, disaient-ils. »

Riona racontait le mythe comme un conte populaire.

« Izanagi et Izanagi qui sont devenus mari et femme ont créé au début l’île Awaji, puis Shikoku, Kyushu, Honshu, et d’autres îles de différentes tailles, formant les terres du Japon. Ensuite, après les terres, ils augmentèrent aussi diligemment le nombre de dieux en créant des enfants. C’est pourquoi ces époux sont les dieux fondateurs du pays. »

« Et Izanami-san était la mère ? » demanda Riona.

« Le nom du mari et celui de la femme se ressemblent, n’est-ce pas ? » demanda Cassandre.

Ren et Cassandra avaient commenté. Riona leur répondit facilement. « C’est tout à fait normal. Après tout, ils étaient frères et sœurs biologiques. »

« Eeh !? Ah, mais, maintenant que Riona-sama en a parlé, une histoire similaire de dieux s’est aussi transmise à notre Troie ! » déclara Cassandre.

« Eh bien, l’épisode des dieux qui épousent leurs frères et sœurs se retrouve partout après tout, » déclara Ren.

L’onmyouji japonaise avait ajouté son explication à la princesse surprise quant aux similitudes avec la mythologie grecque. « D’ailleurs, au début, ces époux ont donné naissance à un enfant infirme appelé Hiruko. C’est un épisode qui “est souvent apparu” dans le mythe du mariage consanguin dans le monde entier. Ce pourrait être le souvenir ethnique de l’humanité, un avertissement pour l’avenir qu’il y a un tel risque si vous épousez quelqu’un qui a un lien de sang trop proche de vous. »

« Hee! »

« Cependant, dans le mythe d’Izanagi et Izanami, il y avait une raison supplémentaire qui disait “C’est la punition parce que la femme a pris l’initiative de faire des enfants”. Il a été dit qu’un tel passage a été ajouté en raison de l’influence de l’idéal “une femme devrait suivre les ordres de son mari” de la Chine qui a été introduit au cours de la formation de la mythologie japonaise…, » continua Riona.

« À l’époque moderne, ce sont des choses qui seraient sûrement reconnues comme du harcèlement sexuel, hein, » déclara Julio.

Le commentaire Julio ressemblait vraiment à une phrase que quelqu’un d’une faction intelligente dirait.

D’autre part — voyant le membre de l’association des Campiones parler librement, les gens de l’Institut des Divinités du Japon les regardaient avec un visage qui disait « Incroyable… »

Les deux femmes qui étaient les plus proches d’eux crièrent.

« Eh bien, Onii-san. Puis-je poser une question ? »

« Vous êtes très calme, n’est-ce pas, Ren-san…, »

« C’est… c’est vrai, tu sais !? L’effrayante déesse du mythe japonais, elle est sortie à la surface de l’eau comme une godzilla, tu sais !? »

C’était la petite sœur de Riona, Fumika, et la princesse et jeune fille du sanctuaire, Hinako-sama.

Ren avait répondu aux questions avec un ton léger. « Ce n’est pas grand-chose. J’ai après tout l’habitude de ce genre de choses. »

« Même si tu combattras un dieu !? » répliqua vigoureusement Fumika. Ren hocha la tête en souriant.

Puis l’agitation s’était répandue aux alentours d’eux — à travers les gens du quartier général de l’Institut des Divinités. Même les vieillards qui jusqu’à présent ne considéraient Rokuhara Ren que comme « une personne d’origine douteuse »…

Faut-il faire confiance aux paroles de cet homme ou non ?

Jusqu’où pouvaient-ils croire au pouvoir de Toba Riona et de cet homme ?

Ils avaient manifestement été secoués. Il semblait que ce serait bientôt l’étape de la touche finale. Rokuhara Ren, qui possédait un sens de l’odorat unique en son genre pour s’entendre avec d’autres personnes, avait souri et —

« Alors, on devrait bientôt y aller, » il l’avait dit à Hinako-sama.

***

Partie 2

« Où voulez-vous aller maintenant !? »

« Bien sûr, pour aller me charger de cette déesse appelée Izanami, » déclara franchement Ren à la vieille dame agitée.

Julio fronça légèrement les sourcils à côté de lui. C’était la déclaration d’intention évidente du commandant en chef de l’association des Campiones. Cependant, Ren fit un clin d’œil au jeune homme qui était son confident et aussi son ami et fit face à Hinako-sama une fois de plus.

« Après tout, en ce moment, parmi tous les Japonais, je suis le seul à pouvoir le faire. C’est un excellent service à prix réduit de ma part, en remerciement pour le thé et les sucreries, » déclara Ren.

« Est-ce… est-ce que c’est bon, Ren-san ? » demanda Hinako-sama.

« Bien sûr que oui. Après tout, ne sommes-nous pas amis maintenant, Hinako-sama ? » Ren parlait d’une voix familière alors qu’il ne l’avait rencontrée qu’hier.

« Julio là-bas doit vouloir dire des choses comme “Ne vendez pas vos forces pour pas cher” ou “Exigez une compensation”, mais par respect pour mon amitié avec vous, Hinako-sama, je vais lui demander de fermer les yeux pour cela. Ce n’est pas grave, » déclara Ren.

« Ren. Je n’ai pas l’intention de fermer les yeux, » déclara Julio.

« Ne t’inquiète pas pour ça. Je ne suis pas doué pour négocier. C’est problématique. Plus important encore, c’est le Japon, et tout le monde ici sont des individus qui attachent de l’importance à la tradition du Japon, donc bien sûr —, » déclara Ren.

Julio avait affiché son mécontentement. Mais Ren lui avait fait un signe du pouce en l’air.

« Je crois qu’ils le “devineront” sans qu’on le leur dise. Cela devrait être absolument plus facile, » déclara Ren.

« Oh, est-ce une supposition ? » demanda Julio.

« Vu que c’est toi, Julio, tu devrais le savoir, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« Naturellement. Tu peux parler du système où les gens d’en bas ont besoin d’avoir une compréhension tacite de leur supérieur, de danser avec considération sur l’air de leur supérieur, où tout est géré pour la commodité de leur supérieur. Quand ce système propre au Japon a commencé à fonctionner, ils ont dit que toute instruction utilisant un mot ou un document sera complètement inutile —, » déclara Julio.

« Ouaip, c’est celui-là ♪ , » répondit Ren.

« Cependant, les personnes âgées ici iront-elles aussi loin ? Une fois le danger passé et le dieu oublié, ils oublieront tout ça. Il y a beaucoup de gens dans ce monde qui sont comme ça, tu sais ? Toi, Rokuhara Ren, tu en es l’incarnation même, » déclara Julio.

« N’est-ce pas bien ? Les gens d’ici semblent avoir une meilleure mémoire que moi, après tout » déclara Ren.

Ren s’était approché d’un vieil homme tout près.

Il était l’un des directeurs de l’Institut des Divinités. De par sa prestance et son atmosphère, il devait être très bien positionné, même au sein de l’organisation — en fait, Ren l’avait secrètement marqué comme quelqu’un comme ça.

Ren avait regardé le visage de ce vieil homme en souriant.

Il était joyeux et ouvert d’esprit jusqu’à la fin. Il s’avança jusqu’à ce que leurs nez se toucheraient presque l’un et l’autre.

« Qu’en dites-vous, monsieur ? Pouvez-vous émettre des hypothèses et réfléchir à notre situation ? » demanda Ren.

« C-C’est…, » balbutia l’homme.

« Rokuhara-san. Ce n’est pas grave, même si vous n’allez pas jusque-là pour obtenir un engagement, » répondit Riona.

Riona avait souri avec le visage d’une méchante reine.

« La région du Kansai est de toute façon le ring spécial pour le combat : Rokuhara Ren contre la déesse Izanami. Une fois le match terminé, le système de présomption commencera naturellement à fonctionner. Rokuhara-san, ils peuvent après tout assister à votre bataille contre la déesse depuis les premières rangées de sièges, » déclara Riona.

« Est-ce comme ça que ça se passe ? » demanda Ren.

« Oui, » répondit Riona, avant qu’elle se tourne vers les autres. « Cette personne est le roi tueur de dieux, et son nom est Rokuhara Ren — . Une fois la bataille terminée, personne ne pourra l’oublier. Tant que Rokuhara-san ne meurt pas au combat. »

« Je vois. Alors, je dois faire de mon mieux pour revenir vivant, » répliqua Ren.

« Le double KO n’est pas non plus autorisé. Je ne veux pas être veuve avant le mariage, » déclara Riona.

« Roger, » déclara Ren.

« Ren-sama — . J’apporterai bien sûr aussi mon aide ! » Cassandre aussi avait été vaillante comme d’habitude.

Ainsi, l’association des Campiones s’était préparée à « défier un Dieu ».

Alors que la situation était extrêmement grave, ils s’étaient comportés de manière légère et facile jusqu’à la fin, sans aucune atmosphère sinistre. En revanche, tous les gens de l’Institut des Divinités qui regardaient tout avaient une expression sombre.

Surtout les vieillards qui se comportaient plus que nécessaire comme des « gros bonnets ».

Ils avaient commencé à remarquer qu’ils étaient directement confrontés à quelque chose qui dépassait leur compréhension et leur tolérance. Ils étaient toujours incapables d’encaisser la façon dont ils devaient faire face à la situation.

Mais d’un autre côté, Hinako-sama, seule, soulevait son visage avec détermination — .

Et elle avait doucement souri à Ren.

« Je comprends. Je prierai pour votre victoire, Ren-san, » déclara Hinako-sama.

« Merci, Hinako-sama, » répondit Ren.

« Ren-san, vous êtes après tout le fils de mon cousin germain, » déclara Hinako-sama.

« Hahahaha. Vous êtes toujours sur ce genre de chose ? » demanda Ren.

« Si même “ce genre de chose” vous convient, alors… Je ferais bouger l’Institut des Divinités avec mon commandement et je vous l’offrirai sur —, » déclara Hinako-sama.

« Hee! Alors, allons-y, Hinako-neesan, » déclara Ren.

La vieille dame à la personnalité douce et amicale. Cependant, à l’heure actuelle, elle avait fait une suggestion avec un visage espiègle. Ren avait immédiatement accepté cette suggestion.

.

« O, Onee-chan, y vais-je aussi !? » demanda Fumika.

« Naturellement. Fumika, tu es après tout aussi membre de la maison principale de Toba. Alors, résous-toi à ça, » déclara Riona.

« Fu, fueeeeeeh. »

« Quand la bataille sera finie, je t’emmènerai à Nihonbashi et Ikebukuro. Bien sûr, Onee-sama couvrira aussi les frais de magasinage, » déclara Riona.

« Laisse-moi faire, Onee-chan. Une grande puissance amène une grande responsabilité, n’est-ce pas ? » déclara Fumika.

Instantanément, bien qu’elle avait l’air de vouloir éclater en larmes, Fumika avait immédiatement repris pied.

Il s’agissait de la conversation que les sœurs Toba avaient échangée juste avant de quitter l’Institut des Divinités à Arashiyama. Julio écoutait du côté avec un regard empli de curiosité. Riona lui avait expliqué.

« L’adversaire est après tout la déesse de la mort qui est venue du royaume des morts. En tant que réincarnation de Tamayori Hime, Fumika a la capacité spéciale de médium spirituel, donc elle pourrait être utile. Je pense qu’il vaudrait mieux l’amener, » déclara Riona.

« Compris. Je tiendrais compte de votre jugement, » déclara Julio.

Le commandant en chef des Campiones hocha la tête et changea de sujet. « Et le transport ? Devrions-nous appeler un hélicoptère de la JSDF ? »

« Je pense que la route aérienne ne sera pas bonne. Quand je me suis approchée par le ciel, Izanami m’a détectée de très loin. Allons-y avec une voiture, » déclara Riona.

« Il est préférable d’utiliser un véhicule résistant qui est aussi solide que possible et qui peut même passer par une mauvaise route. Avez-vous une idée ? » demanda Julio.

Riona et Julio avaient échangé leurs opinions.

Mais, dans le parking de l’Institut des Divinités, il n’y avait que des voitures domestiques de grande classe pour les directeurs. Ils n’avaient pas trouvé de véhicule à quatre roues qui remplissait leurs conditions.

« Eh bien, on n’y peut rien. Cherchons dans cette zone, » déclara Riona.

Riona avait pris une décision claire. Derrière elle, Julio parlait dans le doute. « On dirait une voiture américaine. Y a-t-il une camionnette dans ce genre d’endroit ? »

« Il n’y a aucune chance qu’il y ait ce genre de biens importés dans l’Institut des Divinités. C’est une Porsche ou minitruck d’agriculteur que l’on connaît bien dans la campagne japonaise. Cette chose peut très bien fonctionner, et elle peut aussi être chargée avec beaucoup de bagages. Il y a même des gens fantaisistes qui s’en serviraient pour le rallye, » répondit Riona.

« Hou, Porsche, hein, » s’exclama Julio.

« Je l’ai réquisitionné auprès des jardiniers qui se sont occupés du jardin ici. C’est une situation d’urgence après tout ! » déclara Riona.

Riona, qui avait été élevée proche de la montagne d’Ikoma, était en fait familière avec ce genre de voiture.

C’était un minitruck blanc que l’on voyait souvent dans la rue. Ils avaient vidé la soute et chargé les armes de l’Institut des Divinités qui s’y trouvaient. Arme de poing, fusil automatique, etc. — . Riona les avait également utilisés lors de l’incident précédent à Kobe.

Ils les avaient amenés pour se préparer à l’urgence.

« Rokuhara-san et d’autres vont-ils aussi utiliser quelque chose ? Il y a aussi beaucoup de katanas japonais avec un effet miraculeux contre les zombies, tout comme ce qui est populaire dans les dramas étrangers ici ! » déclara Riona.

« Je vais bien sans. Je me contenterai de ma propre force, » déclara Ren.

« Moi aussi. Pour l’arme, j’ai la mienne, » déclara Julio.

« Dis-moi. Onee-chan, faire en sorte que ta petite sœur, qui est encore au collège, apporte une arme de poing, c’est un peu…, » commença Fumika.

« Toi, tais-toi. Nous partons tout de suite — attendez, et la princesse Cassandre ? » demanda Riona.

À bien y penser, la princesse de Troie était restée silencieuse tout ce temps pendant la préparation de la sortie.

Elle n’avait pas particulièrement exprimé d’opinion et avait effacé secrètement sa présence. Et puis, quand ils avaient remarqué que la belle princesse aux cheveux argentés était déjà assise sur le siège du conducteur du minitruck avec une motivation débordante…

« Tout le monde. S’il vous plaît, laissez-moi conduire ce char ! » déclara Cassandre.

Cassandre avait saisi le volant avec une combativité flamboyante.

Riona avait exprimé son opinion, même dans sa perplexité. « Mais, si c’est pour la conduire, nous avons aussi Julio, même si mon shikigami peut le faire. »

« Si c’est à propos de mes compétences, ne vous inquiétez pas. Depuis que je suis venue dans ce monde —, j’ai secrètement appris à “conduire” en utilisant cet objet divin ! » déclara Cassandre.

Ce que Cassandre avait saisi, c’était une plume verte.

Riona et Ren le connaissaient bien. C’était la plume d’Hermès, l’objet divin. Il pouvait téléporter le propriétaire dans n’importe quel monde une fois par mois.

« En fait, la plume d’Hermès a aussi pour effet d’enseigner au détenteur la situation et la connaissance de la destination du voyage. En l’utilisant chaque fois que l’occasion se présentait —, » commença Cassandre.

« Tu t’en es servi pour apprendre à conduire une voiture ? » demanda Ren.

« Oui ♪ , » répondit Cassandre.

« Joli. Si c’est comme tu dis, alors nous te laissons faire, » déclara Ren.

Voyant Cassandre s’amuser, Ren avait donné son accord.

« Selon Maki-san, les véhicules civils sont interdits de passage en ce moment. Dans ce cas, ça pourrait aller ! » déclara Ren.

« Je vais répondre à tes attentes, Ren-sama ! » déclara Cassandre.

Cassandre était sur le siège du conducteur, tandis que Fumika était à ses côtés.

Ren, Julio et Riona étaient à l’arrière. C’est ainsi que le groupe était finalement parti d’Arashiyama.

Et puis, de façon inattendue, ou peut-être comme prévue, la princesse Cassandre, lors de ses dix premières minutes de conduite, avait provoqué l’anxiété de tout le monde en faisant caler le moteur et en écrasant légèrement la voiture sur un mur.

Mais la conduite de la princesse s’était rapidement améliorée en peu de temps — .

« Notre destination est le château d’Osaka, n’est-ce pas ? »

Elle avait parfaitement assimilé le changement de vitesse, et le maniement du véhicule.

Cassandre avait magnifiquement contrôlé le châssis de la voiture et s’était précipité sur la route ou même sur un endroit sans route. Elle avait manœuvré le minitruck adroitement tout en riant.

« Fufufufufufu. Ça me rappelle quand j’ai emprunté un char à mon grand frère Hector dans le passé ! » déclara Cassandre.

« Comme on s’y attendait de la royauté de Troie… ce doit être la lignée d’un clan de héros, » déclara Riona.

« Après tout, elle a une base qui la rend très versée dans tous les types d’arts martiaux. Rouler avec un char du monde mythologique et une voiture de la Terre d’aujourd’hui avec la même intuition, c’est incroyable…, » déclara Julio.

« Joli, Cassandre ! Appuie sur la pédale avec cet esprit en tête ! » déclara Ren.

« Oui ! » déclara Cassandre.

« M-Mais, je pense qu’il vaut mieux ne pas passer par la crête de la rizière ! » déclara Riona.

Riona hocha la tête en signe de compréhension, tandis que Julio était impressionné.

Ren l’encouragea et Cassandre lui répondit avec gaieté. Seule Fumika qui était relativement « normale » parmi ces individus était agitée.

Pour l’instant, il semblerait qu’on ait annoncé aux citoyens l’interdiction d’utiliser la voiture dans tout le Kansai.

Certes, ils entendaient parfois l’annonceur parler « À tous les citoyens ~. » à partir des haut-parleurs mis en place par le gouvernement local.

Mais il y avait aussi beaucoup de civils qui n’y obéissaient pas.

Beaucoup d’individus avaient essayé d’évacuer les lieux éloignés en utilisant des voitures, ce qui avait provoqué des embouteillages fréquents.

Afin d’éviter cela, Cassandre contrôlait le minitruck comme ses propres membres et roulait sur une route qui ne pouvait pas être appelée route. Terrain vague, chemin de ferme, lit de rivière asséché, parc, terrain de sport, etc...

Parfois, elle s’écrasait à travers une vitre ou une porte automatique.

Elle avait même coupé à travers des supermarchés spacieux, magasin électronique, ou centre commercial.

Ce choix de route sauvage était basé sur les conseils du héron blanc shikigami que Riona avait convoqué.

Il volait devant le minitruck, utilisant son corps pour montrer la direction à prendre par la princesse de Troie qui n’avait aucun moyen de connaître la route du Kansai. Cassandre aussi avait bien suivi les instructions.

Et puis, quand plusieurs Yomotsu Ikusa se tenaient sur leur chemin — .

« Fueh !? Zo, les zombies sont enfin sortis !? » s’écria Fumika.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper ! » déclara Cassandre.

Fumika avait reculé. Par contre, Cassandre avait appuyé avec force sur la pédale de l’accélérateur.

Clac, clac. Les zombies avaient été frappés de plein fouet en volant par le capot du minitruck ou en se faisant écraser par les pneus.

Le minitruck avait été transformé en arme mobile brutale et avait fauché les zombies japonais qui devraient être tout à fait tenaces.

« Il faut écraser les soldats se tenant debout devant le char sans pitié ! C’est la coutume du champ de bataille. C’est ce que m’a dit mon frère aîné mort. Je suis vraiment désolée ! » déclara Cassandre.

Cassandre s’était poliment excusée en écrasant les zombies japonais.

 

 

Ses yeux et son expression étaient dignes à travers tout cela. Ils brillaient de la fierté de la royauté de Troie.

Malgré tout, il y avait eu des moments où des zombies s’étaient rassemblés devant le minitruck en nombre qui ne pouvait pas être écrasé, essayant d’obstruer le chemin du minitruck. Quand cela arrivait, Riona tirait sans tarder.

« Volez, shikigamis ! »

Elle appuyait sur la détente d’un fusil de type 89 avec des paroles de pouvoir pour le soutenir.

Le fusil automatique qui était utilisé comme équipement standard dans le JGSDF était pointé dans une direction imprécise.

Malgré cela, les balles dispersées volaient en arc de cercle, allaient toucher d’une manière splendide et perçaient à travers la tête et le torse des zombies qui bloquaient la trajectoire du minitruck.

Toutes les balles avaient été modifiées avec la formule et transformées en serviteurs de Riona.

Les zombies avaient été mis en déroute. Ren ria légèrement.

« Hahah. C’est plus facile que je ne le pensais ! » déclara Ren.

« Je m’interroge à ce sujet. Il semble qu’il y en a aussi un qui est un peu plus dur, Ren ! » Julio l’avait prévenu.

C’était les « zombies moyens », Yomotsu Ikusa, qui avaient été facilement fauchés par les balles dispersées. Cependant, il y avait un monstre deux fois plus grand qu’eux avec encore plus de férocité et d’agilité — .

Le Yomotsu Shikome. Le monstre femelle qui pouvait franchir 1000 ri en un seul saut.

*SHaaaaaAAAAAAAAAH — !* Le Yomotsu Shikome avait annoncé son esprit combatif à travers ses lèvres et avait sauté.

Elle visait la plate-forme de chargement du minitruck. Cependant, Julio s’était rapidement déplacé sans être dérangé par les secousses féroces du véhicule qui était en pleine course.

« C’est l’heure de la bataille de Cuore di Leone ! » annonça Julio.

Soudain, une épée apparut à la droite du commandant en chef de l’association des Campiones.

C’était une épée. La lame contenait un éclat argenté froid et clair. La pointe de l’épée magique s’était magnifiquement plantée dans le front du Shikome Yomotsu — .

 

 

Le monstre femelle s’était instantanément transformé en cendre et avait disparu !

« Il s’agit de l’épée magique qui a été transmise de génération en génération à la tête de la famille Blandelli. Ce sera troublant si on la regarde de haut, » Julio sourit et ricana.

L’âme du lion. Il semblait que c’était le sens du nom Cuore di Lione.

Ainsi, le minitruck s’était précipité vers le sud-ouest — en direction du château d’Osaka. Le tueur de dieux Rokuhara Ren n’avait pas eu à agir pour le moment.

Les autres membres se battaient fort pour qu’il n’ait pas besoin de se démarquer.

Bien que tout cela, ce soit tout à fait naturel. Après tout, les Yomotsu Ikusa et les Yomotsu Shikome étaient de petits avortons. Ils n’étaient pas à un niveau digne d’un Roi-Démon, un tueur de dieux.

Cependant, il y avait une inquiétude.

« Ce n’est pas comme d’habitude quand j’ai voyagé dans un monde mythologique, donc mon stock de châtiments est faible en ce moment…, » murmura Ren.

Mais, ce souci aussi, c’était comme « demander la lune ».

Ren haussa les épaules et se prépara à la bataille contre un ennemi puissant, la déesse Izanami.

***

Partie 3

Le soir automnal arriverait bientôt. Le ciel était teint en rouge garance.

Ren était arrivé au château d’Osaka à ce moment-là.

À partir de maintenant, seul un tueur de dieux pouvait monter sur le ring. Ren traversa seul les douves extérieures, passa devant le sanctuaire de Hokoku et s’approcha de la citadelle intérieure et du donjon.

Il avait aperçu plusieurs cadavres humains en chemin.

Leurs membres et les parties de leur corps avec de la viande molle avaient été déchirés — ce genre de cadavre n’était pas rare. Ils devaient avoir été attaqués par des Yomotsu Ikusa et des Yomotsu Shikome.

Bien sûr, il ne pouvait pas dire qu’il trouvait ça plaisant.

Mais ce n’était pas le moment de laisser ce sentiment éclater. Rokuhara Ren était une existence qui devait être légère et agile non seulement dans sa vie quotidienne, mais aussi en tant que guerrier.

Parce que s’il n’était pas comme ça, cet homme serait incapable d’afficher son plus grand pouvoir…

« Danser comme un papillon et piquer comme une abeille, était-ce bien ça ? » murmura Ren.

Quand il était enfant, on le lui avait alors dit dans un gymnase qu’il imitait ce type de mouvement avec ces coups de poing.

Se sentir désoler avec ses émotions qui le poussaient dans une certaine direction n’était pas le style de Ren. Que ce soit au présent, au passé ou à l’avenir. C’est pour cela qu’il poursuivit sa marche avec légèreté et arriva finalement jusqu’en face du donjon.

Sa hauteur était de 55 mètres. En fait, il avait été reconstruit après l’entrée du Japon dans l’ère Showa (1926-1989).

« Hou, comme c’est mystérieux, » déclara une femme.

Une belle femme se tenait debout avec le donjon du château d’Osaka derrière elle.

Elle portait un vêtement d’une époque encore plus ancienne que le château. Elle fixa Ren d’un regard empli de doute.

« Baignant dans le parfum du monde souterrain que j’ai dispersé, les gens de la surface ne devraient même pas être capables de se tenir debout. Et pourtant, vous avez tranquillement visité la zone jusqu’à arriver en présence d’Izanami…, » déclara Izanami.

« Je suis Rokuhara Ren. Si je dois l’avouer, je ne suis pas une personne ordinaire, » répondit Ren.

« Cela semble être le cas. Cependant, vous n’êtes pas non plus un dieu. En fin de compte, vous êtes un enfant de l’homme. Dans ce cas, il n’y a qu’une seule réponse. Vous êtes notre ennemi juré, une bête tueuse de dieux, n’est-ce pas ? » demanda Izanami.

« Correct. Ça aide que tu comprennes vite, » répondit Ren.

Izanami avait souri élégamment face à la réaction de Ren. « Hohohohohoho. Avez-vous l’intention de me vaincre ? »

« C’est également exact, » répondit Ren.

« Très bien. En tant que l’un des dieux célestes, je ferais perdre la bête ! » déclara Izanami.

« Hahahahahaha. Les choses vont si bien que c’est effrayant. C’est plus simple et plus facile que la fois où je suis allé pour arrêter la destruction d’un monde mythologique, » déclara Ren.

La déesse Izanami avait émis des étincelles noires de tout son corps. Rokuhara Ren avait souri sans crainte.

Dieu et tueur de dieux. On pourrait dire qu’ils s’installaient facilement dans leur propre relation. Si le voyage habituel dans un sanctuaire était un RPG, alors celui-ci serait un jeu de combat.

Et puis, la bataille avait commencé instantanément !

« Ooikazuchi, Honoikazuchi ! » cria Izanami.

« Oups ! » s’exclama Ren.

Deux traînées de foudre tombèrent du ciel nuageux. Ren avait facilement esquivé ça.

« Kuroikazuchi, Sakuikazuchi ! » continua Izanami.

« Un méfait doit être accompagné d’une punition divine. Pécheurs, tremblez devant l’avatar de la justice —, » déclara Ren.

Même lorsque les deux tirs suivants étaient tombés, Ren s’était facilement glissé entre les éclairs.

Bien sûr, cela n’avait été possible que grâce à la rapidité de la déesse Némésis. Ren chantait les paroles de la puissance de la justice et du châtiment tout en fixant la reine du royaume des morts.

Izanami regarda froidement avec une expression comme si elle regardait des déchets.

« Wakaikazuchi, Tsuchiikazuchi, Naruikazuchi, Fushiikazuchi — mes enfants, les huit dieux de la foudre ! » déclara Izanami.

Les frappes de foudre noires tombaient sans interruption.

Ren sauta à l’avant, à l’arrière, à gauche, à droite, avec une rythmique intense comme le flamenco tout en esquivant les attaques. Au cours de cette période, Ren avait rapidement obtenu une certaine confiance. Ce qu’il avait obtenu après avoir traversé de nombreux voyages et batailles mortelles, en croisant le fer avec de féroces guerriers des sanctuaires — un instinct animal. Il pourrait le faire.

Il se déplaça sur un chemin elliptique en utilisant ses pas divins et il tourna en rond en un instant.

Il arriva juste derrière la déesse qui avait continué à faire tomber la foudre. Au moment où il pourrait l’attaquer alors qu’elle était sans défense.

« J’ai compris, » déclara Ren.

« … !? »

« Onee-san est la mère de ce pays. Tu n’as pas vraiment l’habitude de te battre. Tu n’as pas non plus d’arme importante. Désolée, mais tu ne peux pas rivaliser avec moi comme ça, » chuchota Ren derrière elle tout en libérant son « stock » en même temps.

« Vengeance divine ! Je souhaite le jugement de justice ici même ! » déclara Ren.

« A — AAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaah !? »

La déesse fondatrice du pays, Izanami, avait hurlé.

C’était parce qu’elle avait été frappée dans le dos par l’autorité de Ren, la justice de la rétribution.

Les frappes de foudre que la déesse avait lâché au hasard jusqu’à présent — Ooikazuchi, Honoikazuchi, Kuroikazuchi, Sakuikazuchi, Wakaikazuchi, Tsuchiikazuchi, Naruikazuchi, Fushiikazuchi, les huit dieux de la foudre. Les armes que Ren avait obtenues de Midgard y avaient également été ajoutées.

Il s’agissait des éclairs que le marquis Voban avait fait pleuvoir sur lui comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Le loup tueur de dieux avait libéré une autorité qui venait d’une sorte de dieu de la tempête. C’était l’attaque d’éclair du pire Roi-Démon.

Pour le dire franchement, le niveau de l’attaque était différent de l’attaque de quelqu’un comme Izanami. Puissance, nombre, densité, intensité, la foudre de la déesse était inférieure en tous points.

C’est pourquoi il était naturel que la déesse mère cède et tombe contre cette attaque foudroyante d’une puissance maximale.

« Haaaaaaaaaaa... »

« Comme je pensais, le stock était un peu insuffisant. Si le stock avait été rempli d’une ou deux poussées de plus, cela devrait déjà être terminé…, » déclara Ren.

Le beau visage et le vêtement blanc de la déesse étaient souillés de suie noire. De la fumée s’échappait de son corps fumant.

Avec les dégâts infligés, ça ne devrait pas être étrange, même si tout son corps avait été brûlé et qu’elle serait devenue un cadavre laid.

Mais, la mère Izanami était toujours aussi belle qu’avant. Ce miracle devait être dû à l’autorité de la déesse. Ren l’avait regardée d’un air méprisant.

Même s’il stockait plus d’éclairs noirs d’Izanami, le résultat serait toujours le même.

Plutôt que de tuer son élan au départ, la faire tomber, puis lui donner le coup de grâce d’un seul coup serait plus efficace — .

« Je te laisse le reste, Riona, » déclara Ren.

« Laisse-moi faire, Goshujin-sama ! » répondit Riona.

Tout en appelant Ren comme son maître avec son ton sarcastique habituel, Riona qui s’était transformée en Yatagarasu s’était envolée vers le haut du donjon.

« Flamme sacrée pure et claire —, » déclara Riona.

Ce que le bec de l’oiseau sacré récitait, c’était les mots de la puissance du soleil.

Douze « sphères de feu » étaient apparues autour d’elle. Elles avaient entouré le Yatagarasu d’or en tournant autour d’elle. Ils étaient les douze généraux divins, les shikigamis qui servaient Riona.

Les esprits du feu et du soleil avaient commencé à émettre de la lumière argentée du ciel.

« Ce vilain désir d’affirmer avec révérence en présence de Sume-Mikami… dieu céleste du soleil illuminant, manifeste-toi ici ! »

Un éclat pur, brillant et chaleureux, se répandit sur le sol.

Non seulement sur le château d’Osaka, la lumière avait été émise jusqu’à chaque coin du Kansai. Yatagarasu et les serviteurs n’étaient déjà pas différents d’un petit soleil.

Sous cette lumière brillante, celle qui se tortillait, c’était — .

« O, OOOOOOOOH !? Arrêtez de disperser cette lumière gênante, cessez immédiatement, ô esprits ! C’est l’ordre de cette grande déesse des Enfers que vous connaissez !? » s’écria Izanami.

« C’est parce qu’une déesse du monde souterrain — quelqu’un qui devrait être au fond de la terre est remonté à la surface ! » répliqua Riona.

« Kuuuuuuh ! »

Izanami avait gémi en entendant ce que Riona disait depuis le ciel.

La déesse-mère était encore allongée sur le sol. On aurait dit qu’elle n’avait même pas la force de se lever. Le Ki spirituel du soleil qui était la source de la vie avait été amplifié et étendu, pleuvant jusqu’au sol. C’était devenu un coup exceptionnellement écrasant vers la déesse de la mort, une existence négative.

C’était la technique de finition qui avait été décidée par Riona et Julio, les deux intellectuels. Comme prévu, cela avait été efficace.

À ce moment-là, avec le château d’Osaka comme centre, la terre corrompue à l’intérieur de la ville d’Osaka avait été entièrement purifiée. Même les zombies japonais qui s’étaient échappés auparavant devraient être exterminés — .

C’était un résultat que Riona avait prédit.

Ça avait l’air bon. La croyance que l’ennemi avait été maîtrisé s’était répandue et Ren avait souri sans crainte.

C’était le visage d’un guerrier qui n’offrirait un sentiment d’inconfort qu’à ceux qui ne connaissaient que l’habituel côté heureux et chanceux de Rokuhara Ren — .

Mais à ce moment-là.

Le ciel avait été déchiré et une flamme ardente avait volé avec une aura rayonnante. De plus, ils étaient au nombre de huit.

Cela avait été tiré du nord du château d’Osaka, en direction du pont Neyagawa qui traversait la rivière Okawa.

Huit flammes s’étaient soulevés de l’intérieur de la large rivière Okawa… les flammes avaient été crachées par un monstre. Il semblerait qu’il se cachait sous l’eau jusqu’à maintenant.

Huit traînées de flammes ardentes avaient été projetées par les huit bouches du monstre avec huit cous.

Le pont ferroviaire de la ligne principale de Keihan et le pont de Neyagawa avaient été frappés huit fois par les flammes rayonnantes et avaient fondu comme des bonbons.

Et puis les huit bandes de flammes avaient attaqué Yatagarasu et ses serviteurs !

« Attention Riona ! » cria Ren.

« Dispersez-vous ! »

Ren l’avait prévenu et Riona avait ordonné en conséquence.

Yatagarasu et les douze généraux divins shikigamis s’étaient étendu dans les airs et avaient esquivé les huit flammes de la largeur d’un cheveu. Puis ils s’étaient dirigés vers la rivière Okawa où se trouvait l’agresseur.

Le monstre qui leva la tête sous l’eau était un serpent géant à huit cous.

Il avait aussi huit queues. Cependant, il n’y avait qu’un seul corps auquel les huit têtes et les huit queues étaient reliées. La longueur totale de sa tête jusqu’à l’extrémité de sa queue était d’environ 40, 50 mètres.

Huit têtes de gros serpent — son unique estomac était rouge comme du sang frais.

« … Hein ? » Ren inclina la tête en regardant le serpent monstrueux à huit têtes et à huit queues du château d’Osaka. « Ai-je entendu parler de ce genre de monstre quelque part ? »

« Il semble que ça s’appelle Yamata no Orochi dans ce Japon, » une voix digne d’une fille lui avait dit cela.

Ren s’était mis sur ses gardes. La personne avait fait son entrée comme un vent nocturne soufflant dans l’obscurité de la nuit.

À côté d’Izanami qui s’était effondrée et était au sol — une vieille connaissance et déesse se tenait debout.

Elle avait des cheveux argentés qui ressemblaient à l’éclat de la lune et des yeux d’une couleur sombre. Elle portait un vêtement blanc de la Grèce antique. Sa main tenait un bâton décoré avec un serpent croisant ses crocs à l’extrémité.

« Moi aussi, j’ai une petite connaissance des dieux serpents. Je suis aussi consciente des connaissances nécessaires pour les réveiller. Je me demandais si cela pouvait m’aider avec la magnifique Izanami, j’ai essayé d’appeler le dieu serpent du Japon, » déclara-t-elle.

La déesse de la sagesse et de la guerre, la rivale de sa partenaire Stella.

Ren avait demandé à son ennemi juré lors de la guerre de Troie. « Athéna-san, hein. Que nous nous rencontrions dans ce genre d’endroit… une coïncidence ? »

« Non, c’est inévitable, » Athéna avait souri et s’était accroupie.

Elle aida la déesse effondrée du monde souterrain à se lever alors qu’elle parlait d’une voix douce. « Vous vous êtes bien battu, Izanami-dono. Mais, il est impossible pour ce corps sauvage de lutter à travers une bataille difficile. Parce que je suis au milieu d’un voyage, je ne suis pas en mesure de donner de l’aide personnellement, mais — j’ai essayé de l’inviter. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Ça suffit, princesse et déesse aux yeux brillants » Izanami parlait d’une voix qui tremblait d’émotion profonde. « Je ne sais pas comment vous remercier pour votre gentillesse ! »

« Pas besoin. Maintenant, allons-y. Ce sera pour le mieux si vous reposiez votre corps derrière ce grand serpent. Quant au meurtrier maudit, je vais l’éloigner un moment, » déclara Athéna.

« Oh, mes sincères remerciements à vous ! » déclara Izanami.

Izanami avait accepté la recommandation d’Athéna et s’était soudainement transformée.

D’une beauté sauvage à un cygne — . Elle s’était envolée et avait battu des ailes vers Yamata no Orochi qui était apparu à la rivière Okawa.

Mais Ren n’avait aucune marge de manœuvre pour l’intercepter.

Parce que la déesse Athéna lui avait fait face et l’avait retenu avec ses yeux noir de jais.

« Comme prévu, es-tu rancunière de ce qui s’est passé à Troie ? » demanda Ren.

« Il y a aussi cela, mais ce n’est pas tout. De toute façon, je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer après si longtemps, Rokuhara Ren, » déclara Athéna.

C’était la rencontre fortuite pour la nième fois entre la terrifiante fille de Zeus et le tueur de dieux.

***

Partie 4

« Yamata no Orochi. Une autre chose absurde est ressortie…, » Riona qui s’était transformée en oiseau sacré Yatagarasu murmura avec terreur.

Une grosse créature à huit cous était apparue sous l’eau d’Okawa qui n’était même pas à un kilomètre du donjon du château d’Osaka. Elle avait levé ses têtes.

Les seize yeux de serpent étaient tous rouges et brillaient de la couleur de la cerise de terre.

« Ces yeux sont comme des cerises de terre rouges, avec huit têtes et huit queues sur un seul corps. Son estomac est enflammé de sang. Son apparence est telle que décrite dans la légende ! » déclara Riona.

Riona brûlait d’un esprit de flammes.

C’était une existence qui avait reçu le nombre saint huit qui rivalisait avec d’autres nombres comme trois, sept, ou neuf dans le monde des mythes et des légendes. Mais surtout dans le pays des dieux japonais, le numéro huit était le nombre sacré le plus important — .

On pourrait dire que leur statut était égal entre eux.

Ce monstre ne manquait de rien en tant qu’adversaire. De l’air expulsé avec force et un étrange bruit d’avertissement jaillissaient des narines des huit têtes de Yamata no Orochi.

*Shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuu, shuuuuu — !*

Les huit bouches lâchèrent à nouveau des bouffées de flammes. Bien sûr, le feu était dirigé vers Yatagarasu et les esprits des flammes qui se tenaient au-dessus du donjon !

« Ô esprits de feu, réponds à mon divin Ki ! » Riona avait chanté les paroles de la puissance du feu.

Si elle avait augmenté sa puissance et son autorité en tant qu’esprit divin du soleil — .

« Ce n’est pas une tâche facile de nous vaincre en utilisant la flamme juste pour que vous le sachiez ! » déclara Riona.

Cette fois, elle n’avait pas échappé aux huit flammes que Yamata no Orochi avait déclenchées.

Riona et ses serviteurs, les douze généraux divins, restèrent délibérément sur place et furent directement touchés. Ils avaient puisé dans la puissance de feu de l’ennemi tel qu’ils étaient et l’avaient utilisée en réponse.

« Paroles secrètes de feu et de soleil, purifiez et exorcisez ! » déclara Riona.

Ils avaient combiné leur propre flamme avec celle de l’ennemi et l’avaient renvoyée !

Cette fois, les flammes de Yatagarasu qui brûlait d’un blanc bleuté attaquèrent Yamata no Orochi. Cependant, le serpent monstre qui possédait des yeux de cerise rouge n’avait pas non plus esquivé cela.

Yamata no Orochi n’avait même pas tremblé et avait encaissé le coup direct.

Ces huit têtes, huit queues et un corps — étaient couverts de feu et brûlaient d’un feu blanc.

C’était comme de l’acier qui était jeté dans un four à fusion. Cependant, même avec tout son corps blanc brûlant, il avait conservé fermement sa forme de Yamata no Orochi.

*JUuuuuuuuuuuuuuuu-!*

Yamata no Orochi avait été brûlé par la flamme de Riona. L’eau de la rivière Okawa où ce corps géant avait été submergé s’était évaporée rapidement. La vapeur d’eau montait en flèche. La température augmentait à un degré épouvantable.

Yatagarasu et Yamata no Orochi, tous deux possédaient une relation profonde avec le feu.

C’était exactement la raison pour laquelle ce phénomène surnaturel, une compétition de chaleur brûlante, avait eu lieu.

« Ainsi, la flamme ne deviendra pas un coup décisif pour les deux parties ! » déclara Riona.

*SHUaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAA!*

Yatagarasu et Yamata no Orochi, tous les deux avaient agi avec un esprit combatif à fond.

Et puis, c’était le gros serpent — qui avait lancé une nouvelle attaque. Une poussière minérale noire monta en utilisant le vent d’ouest et vola vers Yatagarasu et les douze généraux divins !

« Est-ce — sable de fer !? » s’écria Riona.

Une grande quantité de poussières minérales noires avait taché le grand corps radieux du Yatagarasu.

Les sables de fer noir s’accrochaient énormément aux plumes et aux ailes qui contenaient la couleur dorée du soleil, couvrant cet éclat. C’était comme un soleil teint en noir par l’éclipse solaire.

En raison du poids du sable de fer, le corps de l’oiseau sacré descendait progressivement vers le sol.

De plus, les sables de fer se frottaient les uns contre les autres en raison de leur magnétisme, réprimant le mouvement du grand phénix en plein essor. Oui. Yamata no Orochi était un esprit divin qui possédait les éléments du feu et du fer !

Dans ce cas. Riona avait appelé ses serviteurs. « Douze généraux divins, venez à moi ! »

Les shikigamis qui avaient été transformés en esprit de flamme avaient fusionné dans le corps de Yatagarasu.

Yatagarasu qui était couvert de sable de fer, tout son corps était — enveloppé par une conflagration brûlante.

« Je vais faire fondre le sable de fer avec ce feu ! » déclara Riona.

Cependant, c’était devenu une ouverture pour son adversaire.

Yamata no Orochi secoua son corps qui était encore blanc brûlant et étira l’une de ses huit queues vers le ciel avec un bruit strident, vers un Yatagarasu volant.

La queue brûlante du grand serpent avait étonnamment frappé comme une épée — pour couper en deux Yatagarasu.

« Kuuuh ! »

Riona avait immédiatement tordu son corps d’oiseau sacré.

Grâce à cela, elle avait pu éviter d’être touchée directement, même si l’une des ailes de Yatagarasu avait été tailladée durement par le bout de la queue brûlante. Du sang rouge frais se répandit.

Avec son aile coupée en deux, elle ne pouvait plus voler librement. Elle avait commencé à tomber !

« Rokuhara-san ! » Riona avait envoyé ses pensées à son Goshujin-sama.

Pour exiger encore plus de pouvoir, pour lui accorder son pouvoir en tant que tueur de dieux.

Cependant, il n’y avait pas eu de réponse, contrairement à l’habitude. Riona était revenue de la forme de Yatagarasu à la silhouette d’une lycéenne en blazer, tombant vers la forêt du parc du château d’Osaka…

.

« … As-tu l’intention de te venger de moi, Athéna-san ? » demanda Ren.

« Bien sûr, j’ai une dette envers vous. Vous êtes l’homme qui a fait tomber ma servante Nike et empêché la destruction de Troie qui était mon aspiration. Bien que —, » déclara Athéna.

Athéna avait ri à la question de Ren.

L’espace dégagé qui dominait la vue du donjon du château d’Osaka. Ils discutaient au milieu de tout ça.

« La victoire ou la défaite est commune pour le guerrier et le soldat. C’est impensable pour moi de venger intentionnellement mon honneur alors que le dieu de ce Japon est en train d’agir. C’est pourquoi cette fois-ci —, » déclara Athéna.

« Cette fois-ci ? » demanda Ren.

« Si je peux le confirmer, ce sera très bien. C’est pour savoir si Rokuhara Ren deviendra ou non mon obstacle, » déclara Athéna.

« Par obstacle, tu veux dire que tu as une sorte de plan ? » demanda Ren.

« Hmph. Je te l’ai dit l’autre jour, n’est-ce pas, Ren. »

C’était Stella qui les avait soudainement interrompus.

C’était une mini déesse d’une hauteur de 30 cm. Elle était apparue d’un coup sur l’épaule gauche de Ren.

« Tu vois, la femme violente là-bas a l’intention de détruire ce monde. Elle a du mal à pardonner la pollution et le blasphème que les humains ont causés ! » déclara Stella.

« La chose que tu as mentionnée dans l’Asakusa hein…, » déclara Ren.

Ren l’avait compris. Athéna elle-même souriait.

Il semblait qu’elle n’avait pas l’intention de le nier. Eh bien, de son action à Troie, il avait déjà appris depuis longtemps que cette déesse de la sagesse et de la guerre était propriétaire d’une telle pensée.

Ren haussa les épaules et déclara. « Je suis quelqu’un de frivole à propos de toute sorte de choses, mais je ferai au moins preuve d’une certaine motivation pour le bénévolat lorsque la sécurité de la Terre est en jeu. C’est pourquoi naturellement —, » déclara Ren.

« Vous vous tiendrez pour devenir l’ennemi de cette Athéna ? Je sais que c’est ce que vous allez faire, » déclara Athéna.

La princesse et déesse qui possédait des cheveux de lune d’argent et des yeux de nuit hocha la tête avec magnanimité.

« Je sais que c’est comme ça que ça va se passer. Quoi ? Cette fois-ci, ce que je veux voir, c’est — jusqu’à quel point Rokuhara Ren peut devenir un obstacle, » déclara Athéna.

« Jusqu’à quel point ? » demanda Ren.

« Hmm. Calibre, esprit, intelligence, volonté, force… ce genre de choses, » déclara Athéna.

Dans un sens, la conversation avait été détendue.

Même s’ils se reconnaissaient mutuellement comme « adversaire qu’ils affronteraient un jour », ils se lançaient des mots et lisaient le tempérament de l’autre partie dans leur réaction.

Pour Athéna, qui était plus belliqueuse et féroce que quiconque, c’était « contraire » à elle…

Ren avait légèrement senti que quelque chose n’allait pas. C’est à ce moment-là…

Il avait l’impression d’être appelé de loin. Quelqu’un l’appelait par son nom.

« … »

« Qu’y a-t-il, Rokuhara Ren ? » demanda Athéna.

« Non, je pense qu’Athéna-san est un peu injuste, » déclara Ren.

« Fuh, » la déesse avait souri férocement. Ren l’avait ignorée et s’était concentré.

Il avait juste besoin de faire la même chose qu’à l’Institut des Divinités. Il avait déployé son pouvoir magique avec l’intention de briser toute la magie qui avait été appliquée ici pour le tromper et aveugler même les sens du tueur de dieux.

Cependant, cette fois, il s’y était attelé sérieusement de toutes ses forces.

Il s’agissait très probablement d’un obstacle qui pourrait même entraver le contrat d’ailes avec sa partenaire —

« Riona ! » Dès qu’il avait crié le nom de sa fiancée et avait augmenté son pouvoir magique d’un seul coup.

*La barrière de liaison avait été brisée et Ren était devenu capable de percevoir « ce qui se passait des dizaines de mètres devant lui » qui lui était caché jusqu’à présent pour que rien ne puisse lui être transmis.

— Yatagarasu avait été coupé par la queue de Yamata no Orochi et était tombé.

— La pensée de Riona qui cherchait son Goshujin-sama avait été transmise.

« Comme prévu, le lien ne fonctionnera pas si la malédiction n’est pas soufflée dans le corps…, » Athéna marmonnait d’un air de je-sais-tout.

Avant cela, le dieu du Soleil Apollon avait aussi pu rompre sa connexion avec Riona juste pour un moment. Athéna devait utiliser une sorte de barrière magique similaire.

Ren avait saisi la situation et se mit à marcher à toute allure.

Il passa juste à côté de la déesse Athéna pour aller là où Riona tombait.

« N’êtes-vous pas sans défense, Rokuhara Ren ? »

Peut-être parce que ses pas étaient assez proches pour entrer dans le territoire de l’autre…

Athéna lui avait demandé cela. C’était quand il passait juste devant ses yeux. Au fait, Stella, qui était assise sur l’épaule gauche de Ren, avait sorti la langue de sa vieille ennemie.

« L’obstruction de votre chemin avec l’arme à la main — c’est quelque chose que je peux faire, vous savez ? » déclara Athéna.

« Hmph, essaie-le ! Tu vas te retrouver avec le cul dans l’eau. N’est-ce pas Ren !? » déclara Stella.

« Non, ce n’est pas grave. Je pense qu’Athéna-san ne commencera rien, » déclara Ren avec confiance.

Si Athéna attaquait, il serait capable d’activer les pieds de Némésis.

Dans ce cas, il pourrait courir à la vitesse de l’éclair jusqu’à être à côté de Riona, ce serait donc plus facile à la place. À cause de ça, Athéna n’a pas voulu bouger, n’est-ce pas ?

Ren passa devant Athéna tout en s’attendant à ça, mais rien ne se passa.

En échange, la déesse de la sagesse et de la guerre murmura ceci. « Kukukuku. Vous cachez vos griffes, ou c’est votre nature, je ne peux toujours pas vraiment vous comprendre. Comme c’est astucieux. Comme je le pensais, vous êtes une bête tueuse de dieux. L’ennemi juré des dieux qui déborde de ruse et de sauvagerie. Peut-être que la prochaine fois que nous nous rencontrerons sera le jour de notre bataille décisive… »

Athéna n’avait même montré aucun signe de vouloir le poursuivre.

***

Partie 5

Ainsi, Ren se sépara de la déesse et se mit à courir de toutes ses forces.

Comme il était incapable d’utiliser le pouvoir divin de Némésis, il ne pouvait courir qu’avec ses deux jambes à pleine vitesse.

« Ne me secoue pas trop, Ren ! » s’écria Stella.

« S’il te plaît, supporte ça. Ma fiancée est dans le pétrin ! » déclara Ren.

Ren s’était opposé à Stella sur son épaule alors qu’il courait avec agilité.

Heureusement, le Contrat des Ailes le lui avait appris. Sa partenaire était toujours aussi forte. Cependant, cela ne voulait pas dire qu’elle ne soit pas blessée ou qu’elle soit en sécurité. Il vaudrait mieux se dépêcher.

Ren s’était précipité sur le vaste terrain du parc du château d’Osaka sans s’arrêter. Et puis…

« Ren-sama, par ici ! »

« Cassandre ! »

Une voix l’avait appelé depuis le minitruck qui roulait vite de l’autre côté.

Celle qui tenait le volant sur le siège du conducteur était bien sûr la princesse de Troie. Mais bien que le minitruck ait perdu de sa vitesse, elle ne l’avait pas complètement arrêté. Ren n’avait pas non plus arrêté de courir.

Ils avaient fini par courir côte à côte dans la même direction. Même ainsi…

« Le monstre à huit têtes, n’est-il pas venu vous pourchasser !? » demanda Ren à Cassandre et aux autres occupants de la camionnette.

« Non — . Ce qui nous a sauvés — cela doit être Riona-sama ! » déclara Cassandre.

Le minitruck quitta le parc dans l’aile ouest du château d’Osaka vers le sud-est. Ils essayaient de se débarrasser de Yamata no Orochi qui rampait vers là.

L’endroit où Ren et le minitruck s’étaient rencontrés était à proximité du sanctuaire de Hokoku.

« Ren, monte ! » déclara Julio.

« Désolé, Julio ! » déclara Ren.

Julio s’était penché vers l’avant à partir de la plate-forme de chargement du minitruck et avait tendu la main.

Ren saisit fermement cette main et sauta de toutes ses forces. Après cela, avec ses propres capacités physiques et la force du bras de Julio, il avait atterri sur la plate-forme de chargement.

« Wah. Dire que je pourrai voir “Fight On” sur scène dans la vraie vie ! » Fumika, qui était également sur la plate-forme de chargement, regardait avec des yeux pétillants. « Comme je le pensais, l’enchevêtrement de deux beaux hommes est merveilleux ! »

« Cette fille, il y a des moments où elle émet une aura terriblement mauvaise…, » Stella qui était encore assise sur l’épaule de Ren fronça les sourcils.

Julio faisait aussi une tête emplie de doutes. « Certainement. Que veux-tu dire par là, Fumika ? »

« Hahahaha. N’est-ce pas bien ? C’est donc aussi le hobby de cette fille, » déclara Ren.

Ren avait mis son bras autour de l’épaule de Julio. Ren apporta ses lèvres près de l’oreille du jeune noble latino et exprima sa gratitude du fond du cœur. « Merci, ça m’a été d’une grande aide. »

« C’est aussi mon devoir, ne t’en fais pas. Plus important encore, Ren, ton visage est trop près, » déclara Julio.

« Ce n’est pas bien. C’est aussi un service ♪ , » déclara Ren.

« … ? »

« U, uwaaa. C’est incroyable. C’est vraiment un paradis en 2,5 D. Je pourrais saigner un peu du nez…, » déclara Fumika.

Ren avait appelé sa belle-sœur qui commençait à être absorbée dans son propre monde.

« Au fait, Fumika-chan. Comment va Riona ? » demanda Ren.

« Fueh !? » s’exclama Fumika.

La deuxième fille de la Maison Toba avait sursauté et avait immédiatement recouvert sa vraie nature.

« Il n’y a aucun danger pour sa vie, et elle a aussi cessé de saigner, donc elle va bien. Mais elle n’est toujours pas consciente, » répondit Fumika.

Riona avait été couchée sur la plate-forme du minitruck.

Son blazer avait été enlevé et elle ne portait que des sous-vêtements sur le haut de son corps. Mais sa jupe était toujours en place, donc c’était une apparence assez perverse.

Son bras gauche était enveloppé d’un bandage. Elle avait reçu les premiers soins.

À bien y penser, l’aile de Yatagarasu avait été tailladée par la queue du grand serpent. La blessure devait être réfléchie sur le bras de Riona. Ren acquiesça de la tête.

« Compris. Alors, il ne reste plus qu’à s’échapper d’ici ! » déclara Ren.

Il avait déjà épuisé tout son stock de justice rétributive. Son troisième contrat d’autorité était également impossible à utiliser avec sa partenaire à terre en ce moment.

« C’est vrai, Stella. Peut-on essayer d’appeler un ami ? » demanda Ren.

« Stupide Ren ! C’est le monde de la surface, en plus d’un pays insulaire à l’autre bout de l’Est  !? » la déesse minimale sur son épaule gauche parlait avec indignation. « Un dieu qui a une bonne compatibilité avec moi ne peut pas être trouvé si facilement ! »

« C’est peut-être le cas, mais essaie quand même une seule fois. Nous n’avons rien à perdre à essayer, » déclara Ren.

« On ne peut rien y faire. — Viens, ô ami d’un pays étranger que je n’ai jamais rencontré. Donne à la déesse de la beauté et de l’amour ton amitié momentanée ! » déclara Stella.

Quand Stella avait utilisé son autorité dans le Cercle de l’amitié.

*Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!*

Deux des huit têtes sournoises avaient craché des flammes en même temps vers le minitruck en marche. Cependant, Cassandre avait enfoncé son pied sur l’accélérateur au bon moment — .

Ils avaient semblé bondir en avant avant que les flammes ne les atteignent !

La vitesse du minitruck avait encore augmenté.

100 km/h, 120, 140, 160 — l’accélération ne s’arrêtait toujours pas.

« Kyaaaaaah ! » cria Fumika. En raison de l’accélération soudaine, la pression du vent était douloureuse.

« Stella ! Va te cacher ! » déclara Ren.

« Je, je sais ! » déclara Stella.

Dès que Ren avait parlé à sa partenaire, la petite déesse avait disparu avec une bouffée d’air.

Cependant, grâce à l’accélération scandaleuse du minitruck, ils avaient finalement été hors de portée du souffle de la flamme. Ren s’était réjoui.

« Ce camion est incroyable. Il peut avancer avec une très haute vitesse ! » déclara Ren.

« Ce sera impossible avec la méthode normale. Mais j’ai appliqué la magie de Vitesse Double au cas où avant ça. C’est à cause de ça qu’il a pu aller si vite, » déclara Julio.

« Bon travail, comme attendu de toi, Julio ! » déclara Ren.

Le minitruck avait roulé à toute vitesse à l’intérieur du parc du château d’Osaka.

Mais, le gigantesque Yamata no Orochi était étonnamment rapide pour son énorme corps.

Ce corps géant avait abattu les arbres autour du donjon et dans des endroits comme la salle de concert tout en poursuivant sa course juste derrière le minitruck de Ren et compagnie.

*Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!*

Ils étaient de nouveau à portée du souffle de flammes. C’était juste à un cheveu d’atteindre le minitruck.

Le minitruck accéléra rapidement alors que son moteur fonctionnait à plein régime. Et puis, l’actrice principale du drame de l’évasion, Cassandre avait crié depuis le siège du conducteur.

« Au fait, Ren-sama, où devrions-nous aller ? » demanda Cassandre.

« Ah. Dans cette situation, il serait peut-être bon de se diriger vers la baie d’Osaka ! » déclara Ren.

Le soleil orange du soir commençait tout juste à se coucher.

S’ils allaient dans cette direction, ils devraient atteindre la mer. Ren s’était souvenu de la géographie d’Osaka et l’avait dit sans réfléchir profondément. C’était à ce moment-là…

« Suuuuu », Fumika pointait dans la direction opposée du soleil couchant.

« Bande d’idiots. Là-bas, dépêchez-vous d’aller où je suis, ne perdez pas une seule seconde ! »

Le visage de Fumika, vue de profil, avait l’air vaillant.

La fille qui allait devenir « folle » en voyant le contact étroit de Julio et Ren avant cela était maintenant comme une personne différente. De plus, les yeux de la fille brillaient d’un bleu éclatant comme du saphir !

C’était la même chose que lorsque Riona avait complètement libéré son pouvoir.

Ren avait immédiatement été frappé par une idée et avait crié sur la princesse sur le siège du conducteur.

« Cassandre ! À l’est, dirige-toi vers la direction opposée du soleil ! » ordonna Ren.

« Compris ! » déclara Cassandre.

Et puis le minitruck s’était finalement précipité hors du parc du château d’Osaka et était sorti sur la voie publique qui était parallèle à l’autoroute Hanshin — .

Ils s’étaient dirigés tout droit vers l’est. La voiture s’était précipitée avec le soleil couchant derrière elle.

***

Chapitre 5 : Jusqu’à Nara…

Partie 1

Le rideau de la nuit chassait le soleil couchant restant.

Le minitruck contenant Ren et son groupe avait roulé sauvagement tout droit vers l’est depuis le parc du château d’Osaka jusqu’au pied d’une montagne.

« N’est-ce pas la montagne d’Ikoma ? » demanda Julio.

« C’est un nom familier. C’est la montagne sacrée de Riona et la ville natale de Fumika, » répondit Ren.

Ren et Julio se chuchotaient à l’oreille à l’arrière du minitruck.

D’autre part, la deuxième fille des sœurs locales parlait fortement. « Allez-y — . Traversez cette montagne et foncez là où je suis ! »

Toba Fumika n’était pas du genre à déborder d’une aura dominante.

Cependant, à l’heure actuelle, sa voix et son expression étaient vaillantes et peut-être même hautaines. Sa façon de parler était aussi dominatrice. Elle était plutôt plus proche de sa grande sœur Riona en ce moment.

Les yeux de Fumika brillaient encore en bleu.

Ren avait alors demandé. « Au fait, tu es… qui ? C’est bien de te considérer non pas comme Fumika-chan, mais comme “la personne à l’intérieur” qui possède cette fille, non ? »

« Alors vous l’avez réalisé, Tueur de Dieux, » répondit-elle.

« Fumika » avait souri sans crainte, ce qui n’était pas son genre.

« Eh bien, ma présentation sera pour plus tard. Je vais me présenter directement à vous. Disons que je suis un noble qui a surpassé votre imagination, » déclara Fumika.

« Hee. J’ai hâte d’y être, » répliqua Ren.

Il semblerait être un fantôme avec une très forte confiance en soi. Ren avait souri.

Stella qui était sur son épaule avant ça avait disparu depuis. Riona était encore allongée sur le sol. Cassandre poursuivait sa conduite furieuse et vigoureuse sur le siège du conducteur.

La princesse de Troie regarda le rétroviseur et ses sourcils bien formés se froncèrent.

« Je n’arrive pas à m’en débarrasser. Quelle vexation ! » déclara Cassandre.

« C’est la vérité. Ces gars aussi sont persévérants, hein ? » répliqua Ren.

Il y avait un groupe qui poursuivait le minitruck qui roulait à une vitesse de plus de 100 km/h.

Bien qu’ils se soient débarrassés du kaiju Yamata no Orochi, des Yomotsu Shikome —, les zombies femelles qui se vantaient de leur agilité tel l’éclair couraient à toute vitesse sur la voie publique.

De plus, ce fut la formation d’un grand groupe avec plusieurs centaines d’individus dedans !

La plupart du temps, ils ne bougeaient que leurs pieds sans balancer leurs mains. Ils couraient plutôt que de voler. Leur forme de course était comme un ninja dans les mangas ou les anime.

Il n’y avait qu’une distance de 40 ou 50 mètres entre le minitruck et le groupe de zombies.

« Ça me fait penser à une course de vélo en voyant ça, » Julio, qui venait d’Europe et qui était le centre des sports cyclistes, avait dit cela. « Comme le Tour de France ou le Giro d’Italie. En ce moment, nous sommes le groupe qui prend la tête en échappant avec à notre poursuite un grand groupe derrière. »

« Hahahaha. Dans ce cas, nous ne devons pas nous faire prendre, » déclara Ren.

Il s’agissait d’une évolution qui s’était souvent produite lors des courses sur route. Cependant, il s’agissait d’une conjecture exacte.

Ren tourna à nouveau son regard vers la possédée « Fuymika ».

« D’ailleurs, nous avons été expressément invités, donc nous avons accepté avec reconnaissance, mais… est-ce que ces zombies peuvent aussi venir ? » demanda Ren.

« Fuh. Ne vous inquiétez pas, je vais les chasser de là, » le mystérieux fantôme se vantait avec audace en utilisant le visage de Fumika. « J’ai quelques âmes que j’ai empruntées à l’ascète par ici ! »

Devant eux, il y avait le col pour traverser le mont Ikoma en direction d’Osaka.

C’était un col périlleux avec des méandres continus et excessifs. Cependant, le minitruck avait finalement grimpé jusqu’à être proche du sommet.

Il y avait un parc d’attractions très rétro visible à une certaine distance de là.

Ce n’était pas un grand parc. Les bâtiments et les attractions étaient tous anciens. Il faisait encore assez clair pour le voir même dans l’obscurité du soir.

Et puis — deux énormes corps s’étaient précipités hors du parc d’attractions.

Les deux corps avaient une hauteur d’environ huit mètres. Leur étrange apparence stupéfia Ren.

« Eh… ? N’est-ce pas, ogre !? » demanda Ren.

Rokuhara Ren avait rencontré plusieurs mystères et apparitions divines jusqu’à présent.

Il avait déjà dû se battre il y a un moment contre ce genre de créature. Mais, cette fois, il s’était senti choqué après si longtemps. Il n’avait pas été témoin de quelque chose en rapport avec la mythologie étrangère — mais d’un monstre bien connu de la mythologie japonaise, l’ogre. Son sentiment de quand il était un humain normal avait surgi en lui.

Un ogre rouge et un ogre bleu avec deux cornes qui poussaient de leur tête.

Deux ogres étaient apparus sur la montagne d’Ikoma et s’étaient retrouvés entre le minitruck et les Yomotsu Shikomes.

Un ogre avait un corps complètement rouge. Un pagne était enroulé autour de son corps nu et solide et il tenait une hache de fer.

L’autre ogre était entièrement bleu. De plus, elle avait un corps de femme. Elle portait un kimono sans manches comme un gilet et un pagne. Elle tenait d’une main une grande cruche en fer.

— L’ogre rouge ouvrit largement la bouche et souffla une conflagration de flammes brûlante.

— L’ogre bleu avait déclenché un intense jet d’eau à partir de la cruche de fer qu’elle tenait à deux mains.

Environ deux ou trois cents Shikomes Yomotsu s’étaient rassemblés en groupe, se précipitant à travers le col d’Ikoma. Mais le terrible torrent de flammes et d’eau les avait engloutis.

La moitié des monstres femelles avaient brûlé dans des flammes crépitantes, tandis que l’autre moitié était écrasée par la pression de l’eau.

« Oh mon Dieu. C’est magnifique ! » Cassandre avait assisté à la victoire écrasante dans le rétroviseur et avait fait un éloge.

Elle avait appuyé sur le frein et avait ralenti lentement. Finalement, le minitruck s’était arrêté. Sur la soute, Fumika qui était possédée par le fantôme gloussa. « Kukukukuku. Zenki et Goki que j’ai emprunté à l’ascète d’Ikoma… Ils sont très utiles. Avez-vous vu la vraie force de notre Yamato, Tueur de Dieux ? »

« Yamato ? » demanda Ren.

Ren avait incliné la tête.

La voix faible de sa fiancée devint son salut. « La grande et splendide terre de Yamato… en d’autres termes, c’est l’ancienne façon d’appeler Nara. »

« Riona ! » s’exclama Ren.

Riona qui avait récupéré sa conscience avait relevé d’une façon ou d’une autre le haut du corps.

.

Ren et son groupe avaient finalement accueilli la nuit au sommet de la montagne d’Ikoma.

Il n’y avait aucun signe de poursuite de la part des Yomotsu Shikome, alors ils avaient utilisé le minitruck pour retourner au parc d’attractions rétro à côté duquel ils passèrent avant et ils y avaient fait une pause.

Il n’y avait aucun signe de personnes dans le parc d’attractions. Cela devait être l’effet de la grande épidémie de zombies.

Mais, heureusement, les lumières extérieures le long de la route étaient allumées, donc ce n’était pas une obscurité totale.

Le groupe était descendu du minitruck sous cette faible lumière. Fumika, qui était encore possédée par un fantôme, parla soudain avec arrogance. « Je vais me présenter une fois de plus. Je suis Umayado no Ooji. »

« Hou, le prince impérial du pays du soleil levant, » déclara Julio.

« Vous êtes donc un membre de la royauté du pays du Japon. Je suis Cassandre de Troie. Fufufufufu, j’avais prévu de faire un jour une visite à la royauté de ce pays ! » déclara Cassandre.

Julio hocha facilement la tête pendant que Cassandre se réjouissait joyeusement.

En revanche, le duo de japonais moderne avait échangé des regards.

« J’ai l’impression d’avoir entendu un nom incroyable tout à l’heure…, » déclara Riona.

« Moi aussi. En d’autres termes, vous êtes Shotoku Taishi [1]… » déclara Ren.

« Fuh. C’est le nom posthume que les gens du peuple m’ont donné après ma mort. Ce nom est certainement digne de ma vertu et de mon autorité. Il est compréhensible qu’ils veuillent me vénérer. Vous pouvez aussi vous agenouiller et chanter mon nom chaque fois que vous le souhaitez, » déclara-t-il.

Pour un noble sacré et débordant de vertu, c’était une personne d’une grande confiance et d’une attitude vraiment autoritaire.

Riona semblait vouloir dire quelque chose. Il était fort probable qu’elle avait un doute. « Cette personne pourrait être un imposteur ». Cependant, à bien y penser, ce rendez-vous sur — Ren s’en souvient.

Est-ce le travail du Cercle d’amitié de Stella ?

« Votre Altesse a été vraiment aimée par son peuple, » d’autre part, Cassandre louait le prince avec le sérieux qui semblait venir de son cœur. « Parce que je n’arrêtais pas de faire des prophéties inquiétantes, j’étais vraiment détestée par mon peuple. Je vous envie vraiment ! »

« Ha, ha, ha, ha, ha, » le fantôme qui possédait Fumika, Shotoku Taishi, ria avec force. « Ne vous inquiétez pas, princesse d’un pays étranger. Un talent brillant comme moi ne naît que tous les deux mille ans, ou peut-être même pas. Il n’est pas nécessaire de verser des larmes alors que vous ne pouvez pas être comme cet Uyamado. »

« … S’il est la vraie affaire, alors il était inopinément une personne amusante, n’est-ce pas…, » déclara Ren.

« … Le visage qui était imprimé sur les anciens billets avait l’air très sérieux…, » déclara Riona.

Riona et Ren se chuchotaient. C’est à ce moment-là…

Peut-être à cause du grand rire, le corps et l’esprit de Fumika s’étaient séparés.

Juste à côté de l’étudiante —, un jeune homme mince était soudain apparu. Il avait des traits terriblement minces qu’il semblait androgyne. Et puis son corps était légèrement transparent.

C’était un beau jeune homme à l’air éphémère qui pourrait ressembler ou non au portrait de l’ancien billet de 10 000 yens.

Il portait des chaussures de couleur orange, traditionnellement portée par le prince héritier, qui ressemblait au soleil du matin. Il portait également une casquette traditionnelle de la même couleur et un hakama mince et blanc. Une épée droite et son fourreau étaient suspendus à sa taille.

Le fantôme possédait une impression esthétique associée à son vêtement exotique ancien.

Et puis Fumika était — .

« Onee-chan, désolée. J’ai attiré le regard de gens étranges…, » elle s’était excusée honteusement.

Ren avait remarqué. Il y avait un autre fantôme derrière Fumika.

C’était un vieil homme de petite taille portant des vêtements japonais blancs. C’était un vêtement du Shugendo. Il y avait un kasaya à son cou et des jambières de genoux en bas.

Sous le vieil homme, il y avait aussi des nains de la taille d’un palmier — non, ils étaient deux petits ogres.

C’était l’ogre rouge et l’ogre bleu qui avaient sauvé Ren et son groupe tout à l’heure.

Notes

  • 1Shotoku signifie ici vertu impériale/vertu céleste, tandis que Taishi signifie prince héritier

***

Partie 2

Le château d’Osaka était autrefois considéré comme le plus célèbre château de tout le pays.

Mais le nombre d’années pendant lesquelles son donjon avait été conservé n’avait pas tardé à se manifester.

Le château qui avait été construit par son premier maître, Toyotomi Hideyoshi avait brûlé lors de la campagne d’été du siège d’Osaka (1615) et il avait ainsi été entraîné dans le destin du clan Toyoyomi. Plus tard, le clan Tokugawa avait reconstruit le château, mais il fut également incendié par la foudre.

Le château ne resta même pas quarante ans entre chaque fois qu’il avait été achevé, puis détruit.

Cependant, le donjon qui avait été reconstruit au début de l’ère Showa — il était resté en sécurité pendant plus de quatre-vingts ans et avait « fleuri » comme symbole d’Osaka.

– *Shuuuuuuuuuuuuuuuuuuu… *

Et là, un serpent à huit têtes et huit queues s’enroulait autour du donjon.

C’était Yamata no Orochi. Il s’enroulait autour du célèbre château avec son immense corps comme si le château lui appartenait. Il semblait que le serpent était satisfait du bâtiment.

*Shuuuu, shuuuu*, de l’air avait été expiré de chaque narine des huit têtes.

Et puis, sur le toit du donjon du château d’Osaka.

« Hohohohohoho. Mes enfants, multipliez-vous. Remplissez la zone, afin d’enterrer ce pays avec les individus du monde souterrain. La bête qui se dresse sur mon chemin —, » la belle reine du royaume des morts, Izanami chantait les paroles de la puissance de la création. « Pour coincer ce maudit tueur de dieux et le jeter dans l’oubli. Et surtout, afin de récolter le peuple de mon mari… le peuple de cette personne sans même en laisser un seul vivant, afin de les éradiquer tous. »

Dans le parc du château d’Osaka — des cadavres criaient à l’intérieur de ce vaste terrain.

Un, puis un autre Yomotsu Shikome était sorti du sous-sol. C’était comme si des cadavres enterrés ressuscitaient encore en bougeant leur corps pourri.

 

 

Les Yomotsu Shikome qui étaient rassemblés à l’intérieur du parc étaient déjà au nombre de plus de dix mille.

Ils gémissaient avec leurs bouches d’une voix qui ressemblait à des pleurs.

… Kunishimemashishi kakasama, himemikosama ja...

... Kunishimemashishi kakasama, himemikosama ja...

... Kunishimemashishi kakasama, himemikosama ja...

C’était des hourras. Honorable mère qui occupe le pays, la majestueuse reine impériale — . Les femmes zombies dirigeaient un regard d’adoration vers la déesse debout sur le toit du donjon, les yeux vides.

La grande déesse Izanami était une mère et une reine pour les Yomotsu Shikome.

Et puis, elles attendaient toutes par anticipation. Elles attendaient pour se précipiter toutes d’un seul coup et dévorer la chair et le sang des vivants qui s’entassaient à l’extérieur du château pour leur plus grand plaisir. Elles attendaient le moment où cet ordre aurait été donné.

Mais Izanami riait fort et élégamment sur le toit du donjon.

« Hohohohohoho. Mes filles, attendez encore un peu. Je suis en train de me remettre de la blessure que m’a infligée ce maudit tueur de dieux. Il ne sera pas trop tard pour commencer la marche de notre armée après ça. »

En ce moment, c’était la nuit. Le rideau de la nuit couvrait le ciel et la terre.

Les créatures du monde souterrain se tortillaient. C’était le bon moment pour qu’ils se lancent dans l’effervescence. Mais, le soleil du matin se lèvera dans quelques heures de plus — .

Et pourtant, Izanami avait laissé entendre sa voix par terre comme une mère aimante. « Soyez rassurés, mes enfants. L’esprit du soleil n’illuminera pas ce pays pour la deuxième fois. Moi — le grand dieu des Enfers vous le promet. Attendez l’heure convenue avec un cœur tranquille ! »

Et puis, un héron blanc vola dans le ciel nocturne.

Il regardait le château d’Osaka qui semblait complètement hors de ce monde en ce moment. C’était le shikigami que l’Institut des Divinités du Japon avait envoyé.

.

« C’est la situation actuelle au château d’Osaka. »

Au siège de l’Institut des Divinités — .

L’un des superviseurs, Seishuuin Maki, avait terminé son rapport.

Les photos alignées sur le tatami de la salle étaient la vision que les shikigamis avaient vue et projetée à l’aide de la technique de Photographie Spirituelle. Elles avaient été préparées afin de montrer la situation à la personne responsable de cette organisation sur papier, le chef Kannagi.

Après que Takatsukasa Hinako ait regardé les photos en général et entendu le rapport de Maki, elle soupira.

« Est-ce que cela va devenir une catastrophe nationale sans précédent ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr que oui. Mais, à l’heure actuelle, le contrôle de l’information se déroule bien. Grâce à cela, les gens ne paniquent pas. Ils se cachent dans leur propre maison, sur leur lieu de travail ou dans les abris d’évacuation —, » répondit Maki.

« Ils attendent en retenant leur souffle, » déclara Hinako-sama.

« Oui, » bien que ce ne fût que sur le papier, elle était à la tête de l’organisation. Maki lui répondit sur un ton décontracté.

Son sang-froid lui venait de la façon dont elle était une fille de Seishuuin, un nom célèbre dans le monde de la magie. En fait, c’était une jeune femme qui s’était associée à la noble princesse du sanctuaire depuis son enfance comme si elles étaient parentes.

Et par-dessus tout, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, elle avait une personnalité humble.

Cependant, en ce moment même, Maki rapportait la situation avec une expression grave.

« S’il y a une lueur d’espoir… des distorsions spatiales sont souvent apparues au cours de cette seule année. Grâce aux interventions répétées en cas de catastrophe, l’arrangement avec les médias a pu être terminé rapidement. Les civils ont également pris pleinement conscience des mesures à prendre en cas d’urgence. Mais —, » cette fois, c’était Maki qui soupira. « Si les zombies qui jaillissent du château d’Osaka sortent, cela n’aura plus d’importance. Ce sera la fin pour toute la région du Kansai. La destruction du Japon ne sera pas non plus si loin dans le futur… »

« Alors, notre seul espoir est comme prévu —, » commença Hinako-sama.

« Le fiancé que Riona et Julio amènent de qui sait où — le tueur de dieux. Tout reposera sur ses épaules. Si cet individu peut renverser la situation avec la déesse et avec l’armée du monde souterrain, alors nous avons peut-être encore un peu d’espoir pour survivre, » continua Maki.

« C’est ça, à propos de cette Riona-san —, » déclara Hinako-sama.

Hinako-sama frappa des mains ensemble.

« Que lui est-il arrivé après ça ? Avez-vous pu vous connecter à son téléphone ? » demanda-t-elle.

« Oui. Ils se sont échappés jusqu’à la frontière d’Osaka et de Nara, dans la montagne d’Ikoma, où ils sont en train de se rassembler. Elle a aussi dit qu’un vieux garçon du coin de Nara était aussi venu aider, » déclara Maki.

« Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? » demanda Hinako-sama.

Hinako-sama était perplexe devant l’explication de Maki.

.

« Finalement, le Cercle de l’amitié que j’ai demandé à Stella d’activer a fonctionné ? » demanda Ren.

« Oui. Parce que cette femme dieu de la mort appelée Izanami machin chose est sorti à la surface, les morts sont aussi en train de devenir animés, » Stella qui s’était matérialisée une fois de plus avait répondu à la question de Ren.

« Grâce à ces fantômes liés à l’oiseau-fille et sa petite sœur — leur clan est venu ici. Ce n’est pas un Dieu avec une bonne compatibilité avec moi. Eh bien, il n’y a aucune chance qu’il y ait un ami d’Aphrodite aussi loin à l’est, donc c’est compréhensible, » déclara Stella.

« C’est d’une grande aide. On a de la chance, » déclara Ren.

« Ce n’est pas la fortune. Ren n’est pas seulement lié à moi, tu es aussi lié à cette fille oiseau par un contrat sacré, en étant sur — ou quelque chose comme ça, donc c’est naturel que les liens de ce côté-là puissent être utilisés, » au milieu, Stella marmonna inintelligiblement ses paroles.

Mais Ren avait tout de suite remarqué. « Ah, tu veux dire que nous ne faisons qu’un en corps et en âme. »

« Quelle est ton intention ? Pourquoi utilises-tu aussi ces mots pour cette fille !? » demanda Stella.

Mettant de côté l’argument avec sa petite partenaire — .

Ren et les autres individus étaient descendus de la montagne d’Ikoma et s’étaient installés dans la périphérie de la ville d’Ikoma, dans la préfecture de Nara.

Ils étaient allés chez Riona. Cependant, les parents de la famille Toba étaient loin de la maison.

Dans l’après-midi, la plupart des zombies japonais qui débordaient dans la région du Kansai avaient été éradiqués par le pouvoir de Riona qui s’était transformée en Yatagarasu. Mais une partie d’entre eux était encore vivante et errait partout. Les parents des sœurs Toba étaient également appelés à « chasser » ces survivants.

Bien qu’ils soient des époux et des épouses excentriques, ils étaient encore des personnes impliquées dans l’Institut des Divinités.

Et puis il y avait eu une « réunion sociale » dans le jardin du manoir, à laquelle le propriétaire n’avait pas assisté. Les sœurs de la Maison Toba et Umayado no Ouji ainsi qu’une « autre personne », avaient formé un cercle et avaient parlé.

« … Toba est une famille d’onmyouji qui descend du clan Kamo, » déclara Riona en regardant le fantôme du vieil homme portant les vêtements de Shugendou.

« En tant que descendant du clan Kamo, le grand pratiquant Shugendou de l’ère Heian, En no Gyoja est venu nous aider… est-ce bien pour moi d’y penser comme ça, non ? » demanda Riona.

« Oui. C’est comme tu le dis, Onee-chan, » répondit sa sœur.

Fumika regardait le vieux ascétique qui bougeait sa bouche, mais sans son qui sortait. Elle servait d’interprète.

Il s’appelait En no Otsunu. Le grand pratiquant du Shugendo qui s’appelait aussi En no Gyoja semblait incapable de faire entendre sa voix auprès des vivants. C’était un fantôme, comme prévu.

Cependant, la fille qui avait un tempérament de médium spirituel ne se limitait pas à ce — .

Fumika, qui était devenue temporairement interprète, avait expliqué ce que l’autre voulait transmettre.

« Parce que la ville natale de Gyoja-sama est aussi la montagne d’Ikoma comme nous, c’est aussi la raison pour laquelle il est apparu ici, dit-il, » déclara Fumika.

« C’est vraiment génial. En parlant d’En no Otsunu qui avait pour shikigami le dieu féroce des enfants Zenki et Goki, c’est un grand nom qui a rivalisé avec Kukai ou Abe no Seimei dans le manga de combat occulte. Dans X-Men, il serait comme un grand senior au niveau du Cable ou du Professeur X. Nous serons heureux de l’accueillir dans notre équipe, mais…, » déclara Fumika.

Jetant un coup d’œil, Riona regarda le fantôme d’Umayado no Ouji.

« Quand il s’agit de raconter l’histoire des ancêtres, j’ai le sentiment que le clan Kamo et Shotoku Taishi ont la pire compatibilité, » déclara Riona.

« Hou ? Pourquoi, réincarnation de Yatagarasu ? » Le fantôme d’Umayado no Ouji leur parla fermement.

Sa voix se faisait entendre clairement, même à l’oreille de Ren, Cassandre et Julio.

Parce que sa célébrité était d’un ordre de grandeur supérieur à En no Gyoja dans le monde moderne, son « statut de fantôme » était aussi beaucoup plus élevé. Il semblait que c’était l’effet de tout cela.

Umayado no Ouji parlait d’une belle voix qui était compatible avec son apparence noble et androgyne.

« Certainement, quand j’étais vivant, j’ai rejoint le clan Soga et détruit le clan Mononobe qui était l’ancêtre de votre clan Kamo. Mais n’est-ce pas quelque chose qui s’est déjà produit il y a plus de 1400 ans ? » déclara-t-il.

« Vous comprenez donc tout à fait ! » déclara Riona.

« Ha, ha, ha, ha, ha. Peu importe le passé insignifiant, » déclara-t-il.

Umayado no Ouji avait ri avec élégance et magnanimité. Il avait caché sa bouche avec la manche de sa robe.

« Voyez-vous, je tiens à informer les gens du monde actuel de cette chance, » déclara-t-il.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Riona.

« Yamato est une grande et splendide terre. Cette expression fait également référence à la façon dont le pays a produit un grand nombre de personnes capables d’exceller dans la vertu et la puissance spirituelle qui ont laissé leur nom dans l’histoire. Par exemple, les gens comme moi ou l’ascète là-bas, » déclara-t-il.

Riona soupira face à l’attitude confiante d’Umayado no Ouji.

« Est-ce quelque chose que vous parlez de vous-même… ? » demanda Riona.

« Essayez d’y penser. Dans la région de Yamashiro —, la capitale qui s’appelle aujourd’hui Kyoto, si vous parlez de gens d’une grande habileté et d’une excellente puissance spirituelle qui viennent de là, au mieux vous ne trouverez que Sugawara no Michizane ou Abe no Seimei, pas vrai ? » demanda-t-il.

« Ahh… cela pourrait certainement être vrai, » déclara Riona.

Riona fut stupéfaite quand le prince lui fit remarquer cela.

« Comme le Grand Moine Saichou, il n’est pas aussi mauvais qu’un érudit, mais son pouvoir mystique en tant que moine Mikkyo était douteux. Même si la montagne Hiei de Kyoto était sa maison, il venait de Shiga. Kukai-san qui est Kobo Daishi est originaire de Shikoku et a déménagé dans la montagne Koya de Wakayama. Il n’a passé qu’une très courte partie de sa vie à Kyoto. En premier lieu, si vous considérez aussi le lieu de naissance, alors même le Seigneur Michizane du sanctuaire Tenmangu est également originaire de Nara…, » déclara-t-il.

« Le petit officiel Seimei est né autour de Naniwa, n’est-ce pas ? » demanda Fumika.

« Oui, en effet. Le village d’Abeno de la région de Settsu… il est originaire d’Osaka. En fait, cette personne a aussi prétendu qu’il était lié au clan Kamo, mais ce lien était peut-être une invention, » déclara Riona.

Riona avait parlé avec vigueur en ce moment. « Tout d’abord, Abe no Seimei est une personne au passé très douteux ! »

« Je vois. En tout cas, c’est ce que je pense. Est-ce que vous comprenez ? » demanda-t-il.

« Oui ! C’est un désastre national sans précédent, nous devrions oublier l’amour et la haine du passé en ce moment ! » déclara Riona.

« Onee-chan. Gyoja-sama a dit : “Aussi pauvre soit-il, moi aussi, je vais tout donner avec cette capacité limitée qui est la mienne. Nous ferons de notre vertu et de notre influence le lot de la capitale impériale”. Il m’a aussi dit : “Même maintenant je n’ai pas oublié l’exil à Izu”, on dirait qu’il est très en colère, » déclara Fumika.

« Maintenant que tu l’as mentionné, En no Gyoja s’est aussi disputé avec la cour impériale de Kyoto…, » déclara Riona.

Les sœurs et deux fantômes se parlaient dans le jardin de la maison Toba.

Ren et les autres étaient assis dans la véranda ouverte tout en les regardant. La princesse de Troie souriait devant le cercle du sage et sorcier de l’ancien Japon.

« Fufufufufufu. Riona-sama, elle s’est bien entendue avec Uyamado no Ouji, » déclara Cassandre.

« C’est parce que les deux semblent être des personnes similaires, » Julio hocha également la tête avec une expression admirative. « Quelqu’un qui a des aspirations, des connaissances étendues, mais aussi de la sagesse et de la grandeur. Ce sont des jeunes qui ont une longueur d’avance sur les autres, avec une grande confiance, et aussi de nombreux ennemis… Il est donc difficile de prédire s’ils seront inimitiés l’un envers l’autre ou s’ils s’entendront bien, mais il semble que cette histoire de temps se passe bien. »

« Oui. C’est vraiment super ♪ , » déclara Cassandre.

« Ce ne sera peut-être que pendant que leurs intérêts sont en jeu, mais c’est assez pour l’instant, » déclara Julio.

D’un autre côté, Rokuhara Ren cachait secrètement une préoccupation.

Il avait le Contrat des Ailes entre lui et Riona. Cela lui avait également permis de se rendre compte à quel point elle était tendue et qu’elle se comportait avec énergie.

Et puis, il y avait quelqu’un qui avait ses yeux tournés vers Ren alors qu’il était comme ça.

Quelqu’un assit juste à côté de lui sur la véranda ouverte — sa partenaire, la petite déesse de la beauté et de l’amour Stella.

***

Partie 3

Tard dans la nuit — .

Rokuhara Ren et ses compagnons avaient passé la nuit chez les Toba et s’étaient couchés.

Cependant, il y avait quelqu’un qui était sorti de son futon tard le soir avec un bruit de bruissement, traversait le couloir de bois avec des pas furtifs, et visitait secrètement une pièce à une certaine distance.

La personne s’était agenouillée devant l’écran coulissant et l’avait ouvert sans faire de bruit.

Immédiatement, la personne s’était faufilée à l’intérieur en marchant à genoux vers la fille — puis Ren avait parlé. « Riona. »

« … !? Pourquoi êtes-vous réveillé, Rokuhara-san !? » demanda Riona.

Le pyjama d’une Riona abasourdie était un kimono blanc uni.

À bien y penser, elle était née dans une vieille famille qui avait hérité des techniques secrètes de l’ancien Japon. C’était tout naturellement qu’elle soit habituée au port du kimono.

Ren hocha la tête face à ce côté inattendu de sa fiancée. D’un autre côté, Riona était agitée.

« Même s’il s’agit d’une situation d’urgence, que faites-vous ici si tard dans la nuit ? Rokuhara-san, vous êtes la personne clé la plus importante. Prendre du repos fait également partie de vos devoirs ! » déclara Riona.

« Je dois te renvoyer ces mots exacts, » répliqua Ren.

« Je ne peux pas m’en empêcher. Il y a des choses que je dois faire la nuit, » déclara Riona.

« Comme m’attaquer dans mon sommeil ? » demanda Ren.

« Haaaaaaa... »

Riona avait été choquée quand Ren était tombé dans le mile.

Elle avait enterré son visage et ses membres minces sous le futon. Peut-être qu’elle ne voulait pas montrer son expression en ce moment à cause de l’embarras.

Au fait, Ren ne s’était même pas allongé sur le futon et avait attendu debout.

« Tu vois, je suis concerné, » déclara Ren.

Les manches kimono de Riona qui tombait prostrée avaient été relevées par la même occasion.

Le bandage enroulé autour de la partie supérieure de son bras gauche était visible. C’était la blessure qu’elle avait eue lors de la bataille du soir.

« Les dommages d’avant sont-ils toujours d’actualité, Riona ? » demanda Ren.

« La magie de guérison a été appliquée, de sorte que ce genre d’égratignure est complètement guérie. Il ne devrait pas y avoir de problème même si le pansement est enlevé à tout moment, » répondit Riona.

« Mais, ton truc de pouvoir magique est sous le coup d’une panne sèche, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« … »

« D’après la blessure qui a été occasionnée par le serpent kaiju avant cela, j’ai senti — comme si ce genre de pouvoir magique s’écoulait principalement de là. Souviens-toi. Je ne fais qu’un avec toi, Riona, donc je peux comprendre ce genre de chose, » déclara Ren.

« Un Goshujin-sama inutilement aiguisé est aussi troublant, n’est-ce pas…, » déclara Riona.

Riona enterrait encore son visage sous le futon.

Cependant, dès que Ren s’était assis à côté d’elle, elle avait tendu la main droite. Elle toucha les genoux de Ren qui était assis les jambes croisées tout en cachant ses bras dans le futon.

« Quand c’est devenu une situation d’urgence comme celle-ci, comme on pouvait s’y attendre, mon propre pouvoir a tendance à devenir insuffisant. Après tout, je suis le serviteur du tueur de dieux Rokuhara Ren — . Si on ne m’accorde pas la source du pouvoir spirituel qui peut éventuellement opposer un dieu directement de mon Goshujin-sama, je ne pourrai pas interférer dans une bataille de niveau légendaire…, » déclara Riona.

« Ouaip, » déclara Ren.

« À ce moment-là, mon contrat avec Rokuhara-san m’enverra rapidement du combustible. Mais en échange, mon mode bête sera activé et me mettra dans un tel état…, » déclara Riona.

« Cela semble être le cas, » déclara Ren.

C’était une conversation entre Riona qui était allongée dans le futon et Ren qui était assis sur le même futon.

Cependant, malgré les mots qui s’étaient formés indifféremment, une intention meurtrière comme face à une gourmandise scintillait et suintait de sa partenaire en kimono — .

« Ça me donne envie de le faire quoiqu’il arrive…, » déclara Riona.

« J’accepterai volontiers la peine, » déclara Ren.

*Gaba — *. Riona avait soulevé son corps en un éclair, puis — .

Quand Ren l’avait remarqué, il avait déjà été plaqué contre le sol.

C’était une rudesse comme issue d’un carnivore. De plus, Riona qui portait un kimono se pencha sur Rokuhara Ren et regarda le visage de son maître comme une panthère féminine.

Une vision sur la vallée de sa poitrine était visible depuis le col de son kimono en désordre. C’était terriblement captivant.

« Je dois être une existence encore plus forte. Puis-je recevoir un pouvoir en tant que reine qui me permettra de m’opposer même à la déesse Izanami ? » demanda Riona.

« Bien sûr que oui. Tu peux en prendre autant que tu le veux, » déclara Ren.

« C’est une réponse idéale, Goshujin-sama », déclara Riona.

Il n’y avait que ses paroles qui étaient comme celle d’une servante, mais son expression et son ton étaient complètement ceux d’une reine.

Les yeux de Riona étaient teintés d’un bleu envoûtant. Elle regardait Rokuhara Ren comme une proie. Son regard était rempli à ras bord de faim, de désir et de fierté.

Elle caressa la joue de Ren, caressa sa main et sa poitrine, pour être reliée à lui.

La puissance magique et la grande présence de la bête tueuse de dieux qui habitait dans son corps et son cœur, ce genre de choses abstraites affluaient aussi dans Toba Riona. Elles avaient été partagées.

Riona qui avait coincé son maître était restée sur lui et elle avait plaqué et poussé son corps mince sur Ren.

Les deux corps étaient collés l’un sur l’autre. La sensation du corps de la jeune fille, doux et séduisant malgré sa minceur, avait été entièrement transmise à Rokuhara Ren — leur point de contact avait augmenté.

 

 

Les choses qui se déversaient dans la réincarnation du Yatagarasu augmentaient encore.

« Rokuhara-san…, » murmura Riona.

Riona avait rapidement rapproché son visage et couvert les lèvres de Ren sans rien dire.

Quand Ren avait aussi sorti la langue et lui avait répondu, la fille qui possédait l’âme de la reine avait aussi tendu la langue maladroitement et avait accueilli Ren — la connexion entre les deux était devenue encore plus profonde et intense.

Leurs lèvres se séparèrent. Riona regardait de haut le visage de Ren une fois de plus.

Dans les yeux bleus de la jeune fille, il avait détecté l’âme ardente de la femelle phœnix — c’était alors…

« Assez avec ça, fille-oiseau… »

« ! ? Pourquoi Stella est-elle là ? » demanda Riona.

« — Ah, c’est vrai. J’ai oublié de lui demander d’aller ailleurs aujourd’hui, » déclara Ren.

Sans qu’ils s’en aperçoivent, la mini déesse était apparue à côté du futon.

Riona fut choquée, et Ren remarqua aussi sa gaffe. Stella alias la déesse de la beauté et de l’amour, Aphrodite fit face aux deux humains et exposa sa colère.

« Nuit après nuit, j’ai toujours su que ce genre de choses se produisait. Oser même faire irruption dans la chambre à coucher de l’autre, il y a une limite même à être insolent ! C’est une bonne occasion pour toi d’apprendre combien tu dois respecter un dieu, alors je vais lentement te discipli —, » déclara Stella.

« Ei —. » Riona qui avait soulevé son corps d’en haut Ren avait appelé un charme — .

Et elle l’avait lancé avec une courte phrase. Le charme avait traversé l’air et s’était collé sur le front de Stella. Le charme avait été peint avec un passage d’un sort d’onmyoudou et le symbole du pentagramme.

Tout le corps de Stella s’était secoué et était devenu raide. Elle ne pouvait même pas bouger.

Elle était tombée dans une paralysie totale avec un puissant charme aussi grand qu’elle collé sur son corps.

« Même si vous êtes une ancienne déesse, l’actuelle Stella est trop fragmentaire d’une existence…, » Riona se vantait avec ses deux yeux brillants de couleur saphir. « Si vous essayez de m’ensorceler sérieusement dans cet état de pleine puissance, comme vous pouvez le voir sur — . »

« Ne… ne te flatte pas, petite fille-oiseau ! » déclara Stella.

Le corps de petite taille de Stella, qui mesurait 30 cm, commençait à trembler.

Ainsi, elle bougeait lentement mais sûrement ses deux mains. Avec un bruit de déchiquetage, elle essayait d’arracher le charme de son corps. Tremblement.

Elle tremblait et le mouvement de ses mains s’était arrêté au cours de route.

« Ne vous forcez pas. Il n’y a aucune chance que vous puissiez résister au pouvoir de mon sort, » déclara Riona.

« … Ho, comment oses-tu te moquer de moi, tu vas le regretter ! Sache que la déesse de Chypre ne sera en aucun cas battue dans la chambre ! » déclara Stella.

« Hein ? Stella — !? » Ren avait aussi soulevé son corps. C’est alors qu’un miracle s’était produit.

Le corps de Stella, qui était comme une poupée jusqu’à présent, s’était soudainement agrandi.

Cependant, bien qu’elle se soit agrandie, sa taille était encore inférieure à 160 cm. Elle était plus petite que Riona. Elle était aussi mince. Mais le style corporel de la déesse était glamour.

Son beau visage d’enfant était toujours le même qu’avant.

Cependant maintenant la poitrine de Stella était lourdement chargée de seins mûrs à un degré déséquilibré avec la jeunesse de son visage, la ligne de sa taille jusqu’à ce que son derrière était aussi splendidement serré et voluptueux. C’était vraiment une forme de corps sexy.

La Stella agrandie s’était facilement débarrassée du charme et avait souri de manière séduisante.

« Fufuh. Comme tu peux le voir, c’est ce qui arrive quand je deviens sérieuse. J’y ai réfléchi il y a longtemps, mais, fille-oiseau… n’es-tu pas trop maigre ? Tu n’es qu’os et peau, » déclara Stella.

« Quoi !? » s’écria Riona.

« Il semble que ta petite sœur soit beaucoup plus douée pour ce genre de développement, » déclara Stella.

« Qu’est-ce que vous dites ! Fumika prend trop de poids à cause de son manque d’exercice, bien qu’elle ait maigri un peu depuis qu’elle a récemment commencé à faire du vélo de route à cause de son goût pour le fujoshi ! Franchement, mon style corporel devrait être le style idéal pour une fille, n’est-ce pas !? » Riona insista même si elle se sentait agitée.

Ces mots étaient persuasifs lorsqu’ils étaient prononcés par une femme au corps élancé et au style de mannequin.

Cependant, Stella ricana comme si elle la regardait d’en haut et croisa les bras pour souligner les monticules de son buste.

Ses deux bras avaient intentionnellement soulevé ses seins voluptueux.

« Fufufufufufu. Ne penses-tu pas que l’honneur d’une femme est d’être aimée par ces messieurs ? » demanda Stella.

« Ne dites pas de telles bêtises. Ce genre de sens de la valeur à l’ancienne pourrait fonctionner dans la Grèce antique, mais il ne passera pas au XXIe siècle ! » s’écria Riona.

« Oh, je me demande laquelle d’entre nous est la plus stupide ? Tu vois, un homme est quelqu’un que tu dois mener par le bout de son nez, » déclara Stella.

Stella gloussa en laissant sortir des ricanements ridicules.

« Tu n’as même pas besoin de pleurer et de t’accrocher à eux. Ces individus sont tous de grands idiots sans exception. Si je flirte avec eux juste un peu, ils vont immédiatement montrer un regard lubrique et s’agenouiller devant moi, tu sais ? Oh, Aphrodite, donnez-moi votre affection, diront-ils ! » Stella avait dit cela en poussant Riona en un éclair.

« Fille-oiseau… Je me demande si tu peux résister au plaisir qu’Aphrodite t’accorde ? » déclara Stella.

« At-Attendez Stella ! Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire — nn, ah !? » s’écria Riona.

« Fufufufufufu, » ria Stella.

Stella poussa ses lèvres sur le cou de Riona en souriant.

« Hé, la fille-oiseaux, as-tu remarqué ? Ren et moi ne faisons qu’un dans le corps et dans l’âme. Toi et Ren ne faites qu’un dans le corps et dans l’âme. En d’autres termes, toi et moi partageons un destin commun à travers Ren, » déclara Stella.

« Hein ? » demanda Riona.

« Et, Toba Riona qui s’épanouit dans son cœur et dans son corps en étant en contact avec Rokuhara Ren — est aussi naturellement capable de goûter le même plaisir en étant en contact avec Aphrodite…, » déclara Stella.

« Nn — ! S’il vous plaît, arrêtez, Ste… aah !? » s’écria Riona.

« Ufufufu. Comme ça, même une fille insolente comme toi est mignonne, » déclara Stella.

« A, ah. Sto, stop — Stella…, » s’écria Riona.

« Détends ton corps. Ton cœur et ton corps récupèrent la plus grande partie de leur force en étant en contact avec moi, et cela ne s’arrête pas là, ta réserve devrait augmenter encore plus qu’avant avec ceci, » déclara Stella.

« Ah — . »

« Riona. C’est comme Stella l’a dit. Il vaut mieux que tu te reposes un peu, » déclara Ren.

« Rokuhara-san…, » murmura Riona.

« Ren !? » demanda Stella.

Au moment où les yeux de Riona étaient devenus flous, et après qu’elle soit entrée dans un état d’esprit rêveur…

Ren était intervenu nonchalamment. Il caressa la joue de sa fiancée extatique, sa langue rampa sur son lobe d’oreille, et il chuchota vers elle.

« Nn… nn —, » Riona pressa désespérément ses lèvres pour que sa voix ne sorte pas de là.

Puis, Stella mordit doucement l’oreille de l’autre côté de la caresse de Ren et murmura ceci. « Pour l’instant, tu n’as qu’à restaurer ton énergie. Laisse ton corps à moi et à Ren, comme si tu confiais ton corps à l’écoulement du miel et du mil. Tout se passera bien comme ça, ma belle… »

« — Aa… —, » Riona avait poussé un gémissement et un soupir, puis son corps s’était soudainement vidé de ses forces.

Elle avait commencé à respirer paisiblement. Elle s’était endormie. La tension de son cœur et de son corps s’était finalement relâchée à cause du plaisir que Stella lui avait accordé. C’était la preuve de cela.

Ren fixa le visage satisfait et endormi de sa fiancée et sourit.

« Avec cela, la nuisance disparaît, » déclara Stella.

« Stella. »

Sa petite partenaire, dont la taille convenait désormais à Ren, le fixait encore du regard.

La passion, l’impatience, puis un léger chagrin demeuraient dans ses yeux.

« Qu’en penses-tu, Ren ? Mon apparence est devenue très proche de la déesse Aphrodite, » demanda Stella.

 

 

« On dirait que oui. Tu es vraiment ravissante, » déclara Ren.

« Je te l’avais déjà dit avant, mais… ça ne me dérange pas de te laisser faire ce que tu veux de moi, » Stella souriait allègrement en disant ça.

Une beauté et un charme qui fascineraient chaque homme (et parfois même chaque femme), en faisant d’eux ses prisonniers. Ses bras et ses jambes qui s’étiraient étaient grassouillets tout en étant minces comme du saule.

L’existence qui était la forme ultime de la « femme » dans un sens — était tentante pour Ren.

« Rokuhara Ren, même toi, tu as aussi un désir, n’est-ce pas ? Après tout, tu n’es pas un arbre ou un rocher, » déclara Stella.

« C’est vrai. Mais je te l’ai déjà dit, » Ren avait souri ironiquement et avait parlé. « Je m’abstiendrai de sortir avec la femme de l’autre. »

« Oh ? Mon mari n’est nulle part sauf dans le monde de la mythologie à travers le temps et les destins lointains, tu sais ? Et plus important encore : —, » Stella s’approcha tranquillement de lui au-dessus du futon.

Elle s’était appuyée sur Ren et avait collé ses merveilleux membres sur lui. La scène du parfum jaillissant de ses cheveux blonds lui chatouillait le nez. Ça sentait bon.

Stella commença à caresser la poitrine de Ren avec son index élancé.

« Ce n’est pas vraiment le genre de Ren d’être sérieusement dérangé par ce genre de choses, » déclara Stella.

« Vraiment ? » demanda Ren.

 

 

« Oui. Après tout, tu es une bête scandaleuse et sans précédent…, » déclara Stella pendant que ses lèvres se rapprochaient.

Elle était plus petite que lui. Naturellement, le baiser s’approchait d’en bas. Et puis, Ren avait également bougé pour la rencontrer — au milieu de cela.

*Shuuuuuuuuuu* Un bruit comme l’air s’échappant d’un ballon était sorti.

« Quoi !? » s’écria la déesse.

La déesse de la beauté et de l’amour avait vu son corps se dégonfler progressivement.

Elle était revenue à la hauteur de 30 cm — sa taille habituelle de poupée.

« Comme je le pensais, tu ne peux pas garder cette taille longtemps, Stella, » déclara Ren.

« A-Après être allé aussi loin, juste au moment où ça devient bon ~ ! » s’écria Stella.

Stella était vexée de retourner à son corps de déesse miniature.

En outre, elle était totalement épuisée après avoir fait son agrandissement. Elle était tombée prostrée immédiatement sur le futon avec Riona et avait commencé à respirer paisiblement dans son sommeil. Ren sourit avec ironie.

« Cette fois, c’était un peu… dangereux, » déclara Ren.

Comme attendu de la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite.

Dans sa compétition avec elle, il n’avait pas toujours été capable de la gérer avec sang-froid.

***

Partie 4

Elle semblait s’être endormie pendant environ deux heures.

Riona avait vérifié l’heure avec l’horloge sur le mur. Elle était sur un futon dans la pièce indépendante de sa maison. La porte coulissante était ouverte et le ciel nocturne était visible même de l’intérieur de la pièce.

Un nuage épais couvrait le ciel sombre. Il n’y avait aucune lacune dans le nuage.

Et puis, son « goshujin-sama » était assis sur la véranda ouverte.

« T’es-tu réveillée, Riona ? » lui demanda-t-il.

« O-Oui. A-Avant ça, comment dire, j’ai montré quelque chose d’inesthétique…, » balbutia Riona.

Il était très rare que Riona parle de façon incohérente.

Le col de son kimono n’était pas à sa place et on pouvait voir la vallée de sa poitrine. Elle l’avait corrigé en paniquant. Rokuhara Ren avait légèrement souri devant une telle Riona.

« Ouaip. Ta bataille avec Stella a été vraiment incroyable, » déclara Ren.

« Je, est-ce que c’est si…, » balbutia Riona.

*Coup d’œil*. Quand elle avait regardé à côté d’elle, elle avait vu que Stella dormait paisiblement sur le même futon.

Son corps était aussi grand que sa silhouette habituelle. Que s’est-il passé après qu’elle soit inconsciente ? Quand Riona allait le demander.

« Bon, » Son Goshujin-sama hocha la tête et se mit à parler. «  Riona, on dirait que tu vas bien maintenant, alors allons-y tout de suite. »

« Où, vers ? » balbutia Riona.

« Là où se trouve Izanami-san. Est-elle toujours au château d’Osaka ? » demanda Ren.

« Nous prendrons donc l’initiative de sortir pour faire une attaque ! » Riona devina le sens de l’affirmation de Ren et tendit son expression. « Je vais me préparer en vitesse. Mais, Rokuhara-san, est-ce que cela va ? Ne devriez-vous pas ne plus rien avoir en stock de justice de rétribution sous la main en ce moment, n’est-ce pas ? »

« Tu as raison. Mais je veux attaquer l’ennemi tant qu’elle ne s’en est pas remise, » répondit Ren.

Rokuhara Ren n’était en aucun cas un stratège.

C’était le rôle de Julio et Riona. Mais, comme on pouvait s’y attendre, c’était une bête tueuse de dieux. Peut-être que son odorat reniflait-il le moment critique. Il était sorti pour un gros pari avec une facilité surprenante.

Léger et audacieux — . C’était le maître de Riona et son futur mari.

Elle ne détestait pas ce côté de lui.

Riona avait souri sans peur et changea complètement ses sentiments.

.

Le minitruck avait donc coupé à travers la brise nocturne et avait filé vers Osaka.

« Notre destination est le château d’hier, n’est-ce pas ? » demanda Cassandre.

« Ouaip. Quand Riona a vérifié avec les gens d’Institut des Divinités, ils ont dit qu’Izanami-san n’avait pas bougé de là. Mais elle est en train d’augmenter énormément la taille de son armée de zombies, et en ce moment elle en a déjà rassemblé plus de vingt mille. »

La conversation s’était déroulée sur le siège du conducteur du minitruck et sur le siège du conducteur adjoint.

Cassandre tenait le volant en toute familiarité. Elle avait déclaré avec bravoure à Ren qui était à ses côtés pour lui montrer le chemin. « Alors, nous devrons arriver sur le champ de bataille encore plus vite que ça ! »

« Tu comprends vraiment, Cassandre. Je te le laisse entre tes mains ! » déclara Ren.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper ! » déclara Cassandre.

Ren avait levé le pouce en souriant. Cassandre avait conduit le minitruck à une vitesse de l’ordre de 100 km/h.

La voiture roulait parallèlement à l’autoroute Hanshin qui était bloquée. Il n’y avait même pas une seule voiture venant de la direction opposée. C’était comme un circuit réservé pour eux. La vitesse du véhicule augmentait constamment.

« Ah ! Franchement, que faire avec ça ! » Cassandre faisait une tête troublée tout en accélérant rapidement.

Cependant, ce n’était pas parce qu’il y avait un problème.

« Maintenant, je veux ramener un ou deux de ces chars à Troie ! » annonça Cassandre d’un coup.

« Essayons de plaider auprès des oncles de l’Institut des Divinités plus tard. Si je gagne, je leur demanderai d’en préparer un avec la vitesse la plus élevée possible en bonus, » déclara Ren.

« Vraiment ? Je suis très heureuse ! » déclara Cassandre.

Contrairement à la situation facile à vivre à l’intérieur du véhicule, la plate-forme de chargement du véhicule était très dure.

Julio avait mis en place une barrière magique pour protéger la zone arrière de la pression du vent au-delà d’une certaine limite. Malgré tout, cela ne voulait pas dire que le calme y était total.

Ils avaient été exposés à des vents très forts, de plus l’air de la nuit était frais.

Fumika qui avait le mental le plus faible se plaignait. « Uuuuuuuu. Onee-chan, dois-je vraiment aussi venir ? Tout d’abord, je veux descendre de cette voiture. C’est froid, effrayant… »

« Naturellement. Ce sera troublant si tu ne t’occupes pas des fantômes de l’armée de Nara, » Riona avait complètement ignoré la plaidoirie de sa petite sœur.

En plus, à côté d’eux, Julio ne leur avait même pas prêté attention.

Le jeune noble latino, commandant en chef de l’association magique des Campiones, fixait le ciel du regard. C’était un ciel nocturne rempli de nuages noirs. Il avait aussi vérifié sa montre-bracelet.

« Il est plus de 6 h du matin… c’est déjà le matin, » la voix de Julio était amère. « Il sera bientôt l’heure du lever du soleil matinal. Mais, il n’y a aucun signe de cela. Est-ce aussi l’influence de l’apparition de la déesse des enfers ? »

« Ce doit être le cas, » Umayado no Ouji hocha la tête avec sérieux. « Notre sens spirituel nous le dit. Tant que cette déesse n’est pas bannie, le soleil ne se lèvera pas, quoi qu’il arrive. »

« Voler la lumière du soleil dans le monde de la surface — . Un “phénomène commun” pour la fin du monde qui commence donc aussi ici. Quel mal de tête ! » Julio lâcha ses mots avec un certain mal à l’aise.

D’autre part, Riona avait alors déclaré. « Tout à l’heure, vous avez parlé nonchalamment du sens spirituel, mais est-ce qu’Umayado no Ouji a ce genre de pouvoir ? »

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? Les informations concernant ma force circulent aussi même à cette époque, n’est-ce pas ? C’est le Toyoto Mimi, pour savoir les choses avant qu’elles n’arrivent, » répondit-il.

« L’histoire sur la façon dont vous avez écouté le discours de dix-huit personnes à la fois et prédit l’avenir…, tout cela est-il vrai ? » demanda Riona.

« Hmm. »

« Alors, même l’anecdote de vous sur un cheval divin avant de voler dans le ciel est aussi… ? » demanda Riona.

« Comment le prince impérial avec la vertu céleste peut-il être incapable de faire une performance de ce niveau ? » demanda-t-il.

Riona se pressa le front en entendant ce que l’éminent personnage légendaire lui disait avec exaspération.

Capable de prédire l’avenir, la réincarnation d’un grand prêtre des temps anciens, etc. Il existait un grand nombre de légendes irréalistes sur Shotoku Taishi.

« Comme attendu de la “personne choisie” qui est née dans une écurie, votre statut est à un niveau différent…, » déclara Riona.

« C’est incroyable, Onee-chan. Il est exactement comme “The Ruler of The Place of Sunrise” de Yamagishi Ryoko-sensei ! » déclara Fumika.

Les sœurs, y compris Fumika, avaient également été très impressionnées.

Umayado no Ouji. Les opinions divergeaient quant à l’origine de ce nom.

C’était parce qu’il est né devant un umaya, c’est-à-dire une étable. Ou parce qu’il était né dans un pays qui allait devenir Umayado. Ou parce que le nestorianisme — le christianisme de la faction Nestorius, qui s’était propagée de l’Empire romain à la dynastie Tang avait une anecdote « Le fils de Dieu est né dans une écurie » qui s’était répandue au Japon, et qui était ensuite devenue la base de la légende de Shotoku Taishi…

Mais, Riona connaissait l’hypothèse qui était plus abondante et plus convaincante.

« Le roi des héros et le saint sont nés dans un enclos d’élevage — . Ce genre de légende existait à l’est et à l’ouest du continent eurasien. Le fils du dieu, Jésus. Le fondateur du Royaume de Goguryeo Jumong qui a été jeté dans une étable et une porcherie quand il était bébé. Le rituel de la naissance du dieu de la folie Dionysius s’est déroulé dans une étable. Tout cela était très probablement les vestiges d’une foi totémique qui vénérait “l’animal” comme dieu, » déclara Riona.

« Parfois, Onee-chan, tu dis des choses comme notre père, » répondit Fumika.

« Eh bien, en tout cas. C’est à quel point ma force est magnifique, » déclara Umayado no Ouji.

Peut-être parce que c’était un discours qui le rendait plus magnifique, Umayado no Ouji écoutait avec satisfaction, mais…

Il avait soudainement coupé dans le long discours de Riona. « Je vais vous prêter quelque chose, Yatagarasu. Ce n’est pas seulement à cause de notre relation en tant que personne de la même ville natale. En tant que membre de la famille impériale, j’ai le devoir de protéger le Japon. »

« Ah. Gyoja-sama a aussi dit qu’il prêterait les ogres ! » Fumika avait interprété le mouvement des lèvres du fantôme d’En no Gyoja.

Riona tourna son regard vers la direction vers laquelle le minitruck avançait.

Ils étaient déjà à Osaka. Plusieurs kilomètres plus loin, elle pouvait voir l’ensemble des tours et le donjon du château d’Osaka — . Ils arriveront bientôt sur le champ de bataille.

Avec autant de soutiens rassemblés à leurs côtés, le même développement qu’avant n’aurait pas lieu.

Riona avait pris une profonde respiration « fuuuuuu ».

« — Je vais y aller. »

L’instant d’après, le corps et le cœur de Riona s’élancèrent vers le ciel sombre.

Elle se transforma en l’oiseau sacré doré Yatagarasu. L’oiseau à trois pattes qui avait guidé le fondateur de l’empire dans le passé. Même dans les ténèbres de la fin du monde, elle déploya ses ailes dorées et illumina le sol de sa majestueuse silhouette rayonnante.

« Douze généraux divins, venez à moi ! » ordonna Riona.

Les douze shikigamis servant Riona s’étaient manifestés et avaient volé avec Yatagarasu.

Comme d’habitude, ils se manifestaient comme un esprit de flamme. Mais, cette fois-ci, les choses ne s’étaient pas arrêtées là.

Les douze généraux divins créèrent un cercle de flammes flamboyantes autour de Yatagarsu — il y avait deux ogres dans ce cercle. D’un côté se trouvait un ogre rouge portant une hache de fer. L’autre était un ogre bleu portant une cruche à eau.

C’était Zenki Gigaku et Goki Giken qu’En no Gyoja lui avait confiés.

Et puis Umayado no Ouji avait aussi chanté des mots de pouvoir. « Je souhaite humblement aux quatre rois célestes. Permettez-moi de remporter une victoire certaine contre l’ennemi qui s’oppose à moi. Daitzura Taten, Birurokushi Yaten, Biruhakushi Yaten, Bishamonten — venez à moi, Namu Shitennou ! »

En réponse à cela, des guerriers en armures étaient apparus dans le ciel.

Ils rejoignirent le rang des douze généraux divins qui formaient un cercle de flammes et Zenki et Goki avec Yatagarasu. C’était un groupe de quatre. Même les gens ordinaires se souviendraient de les avoir vus d’une manière ou d’une autre sur une photo ou une statue bouddhiste.

Même Rokuhara Ren, qui était mal informé pour ce genre de connaissances, avait été étourdi lorsqu’il l’avait réalisé.

« Ces dieux, qu’est-ce que c’est déjà !? » demanda Ren.

« Des esprits liés à un dieu historique de la guerre — c’est ce que je vois d’eux ! » déclara Cassandre.

Cassandre avait observé et analysé les quatre nouvelles convocations. Derrière elle, Umayado no Ouji sur la plate-forme arrière du minitruck sourit. « Ce ne sont pas des dieux. Ce sont des Dévas. J’ai prié les quatre rois célestes miraculeux et emprunté leurs liens en tant qu’enfant protecteur de Gohou Douji. Je vous les confie, Yatagarasu ! »

Alors que Shotoku Taishi alias Uyamado Ouji avait seize ans, la cour impériale encourageait l’accueil des bouddhistes. Le clan Mononobe qui prônait le rejet du bouddhisme avait comploté pour renverser l’empereur.

L’armée de la cour impériale qui était dirigée par le prince impérial et Soga no Umako fut vaincue jusqu’à trois fois par le clan Mononobe. À ce moment-là, Umayado no Ouji avait prié Bouddha.

— Si la victoire m’est accordée, j’érigerai une tour de temple pour les quatre rois célestes.

Et puis, l’armée du prince avait vaincu le clan Mononobe et il avait érigé le temple Shitennou qui se trouvait encore aujourd’hui dans le quartier Tennoji de la cité d’Osaka. C’était un temple célèbre qui était comparable au temple Houryuu.

.

« Je les emprunterai avec reconnaissance, Votre Altesse ! » Yatagarasu s’envola vers le château d’Osaka. La volonté présente à l’intérieur de l’oiseau, Riona, cria.

Elle était accompagnée non seulement par les douze généraux divins et Zenki et Goki.

Les quatre esprits divins sous forme de guerriers — Bishamonten, Jikokuten, Koumokuten, et Zouchouten étaient aussi avec elle.

Les quatre esprits étaient en armure et ils intimidaient l’ennemi avec leur regard furieux. Ils avaient la coiffure assortie de leurs cheveux étant attachés au sommet de leur tête, mais il y avait seulement Jikokuten qui portait un casque.

Les armes qu’ils tenaient à la main étaient une lance, une épée précieuse, une hache et une hallebarde. Ils étaient en effet les quatre rois célestes.

Bien qu’en fin de compte, ils n’avaient été qu’une image empruntée. Leur essence à la fin était Gohou Douji envoyé par les quatre rois célestes — dans le terme onmyoudou, ils étaient des shikigamis.

Cependant, ils avaient été convoqués ici par le saint Shotoku Taishi qui priait les quatre rois célestes.

« C’est un peu bête de le reconnaître, mais, honnêtement, je sens qu’ils sont supérieurs à mes douze généraux divins… ! » déclara Riona.

Riona se dirigeait vers le château d’Osaka en tant que grand phénix qui brillait d’une aura dorée.

La longueur des ailes de Yatagarasu, déployées avec bravoure, était supérieure à vingt mètres.

Autour d’elle se trouvaient douze généraux divins se déplaçant en cercle autour d’elle en tant qu’esprits des flammes, Zenki et Goki, et ensuite les quatre rois célestes. Chacun d’entre eux était également énorme en taille.

Le phénix d’or volait avec dix-huit êtres autour de lui.

C’était une formation de combat qui ressemblait à un mandala avec Yatagarasu au centre.

« Cette fois, je ne serai pas vaincu, même avec Yamata no Orochi comme adversaire. Je peux aussi me déchaîner à ma guise sans me sentir concerné par une perte humaine. Mais juste au cas où…, » déclara Riona.

***

Partie 5

Cela se passait dans le château d’Osaka où la déesse Izanami et Yamata no Orochi était campée.

Il était situé au centre de la préfecture d’Osaka. Il s’agissait d’un complexe de bureaux surpeuplé dans des immeubles de grande hauteur. La situation de l’endroit était que le nombre de personnes qui s’y rendaient pour travailler était plus élevé que le nombre d’individus qui y vivaient.

Hier encore, alors qu’il y avait une grande épidémie de zombies japonais, l’endroit était animé par un grand nombre de personnes.

Il devrait y avoir beaucoup de gens qui n’avaient pas réussi à évacuer dans l’urgence. Mais, depuis hier, la police et la JSDF avaient travaillé dur toute la nuit pour annoncer et guider l’évacuation.

Le quartier d’affaires d’Osaka qui s’étendait en dessous d’elle était complètement vide d’humains comme si son agitation quotidienne n’était qu’un mensonge. C’était comme une ville abandonnée. Même le sens spirituel de Riona ne pouvait sentir que très peu de présences humaines.

Riona avait sympathisé à l’intérieur du Yatagarasu. « … Ça devrait aller même s’ils me laissent à moi et à mon Goshujin-sama de nous en occuper de tout une fois que les choses seront arrivées jusqu’ici. »

Le groupe de combat de la JGSDF avait été déployé pour encercler le parc du château d’Osaka.

La compagnie d’infanterie (en d’autres termes les fantassins) de la JGSDF était en attente partout sur les bâtiments et sur la route asphaltée.

Et puis — il y avait le parc Naniwa no Miyaato qui était presque adjacent au château d’Osaka et possédait une zone assez large.

Là-bas, le corps des blindés qui se composaient de char de combat de type 10 Hitomaru, véhicule de combat mobile, obusier automoteur, et en plus d’une arme qui pourrait être appelée le trésor de la JSDF, les fusées autopropulsées multiples (en bref un camion avec une remorque qui était chargé de missiles), et ainsi de suite semblaient être rassemblés de partout au Kansai. Ce corps blindé et ce corps d’artillerie étaient positionnés ici.

Il était fort probable qu’ils avaient déjà fini de préparer des hélicoptères de combat.

Lorsque la distorsion spatiale était apparue à Kobe avant cela, la JSDF avait également été dépêchée en réponse à la catastrophe.

Riona qui appartenait à l’Institut des Divinités coopérait parfois aussi avec eux dans la lutte contre les catastrophes et les monstres venant de sanctuaire. Cependant, cette fois, l’échelle était différente.

Ce qui était en eux — le Ki que leur corps et leur cœur émettaient était vraiment faible.

La peur, la terreur, la nervosité, l’anxiété. Elle ne pouvait que ressentir ce genre de choses de leur part.

« Cette fois, c’est évidemment comme une scène de grande bataille contre un Kaiju, donc on ne peut rien y faire. J’espère qu’ils se retireront immédiatement dans une zone de sécurité lorsque la situation deviendra dangereuse…, » déclara Riona pour elle-même.

Le parc du château d’Osaka était déjà à deux pas. Arrivée là, elle se concentra sur la bataille.

Le grand kaiju à huit têtes et huit queues s’enroulant autour du donjon, Yamata no Orochi.

Et encore plus important que ça, c’était là où la reine du monde souterrain Izanami attendait — .

Un message télépathique de son Goshujin-sama lui avait été transmis. « On est déjà arrivé à la fête. Maintenant, fais-le comme je l’ai prévu. »

« … Êtes-vous sérieux, Rokuhara-san ? » demanda-t-elle.

« C’est très bien. Maintenant que les choses ont atteint ce stade, il n’y a aucune chance que je puisse terminer cela en toute sécurité. Plutôt que de se battre en faisant attention à chaque petite chose, s’occuper de tout dès le départ et en un clin d’œil, ce sera —, » répondit Ren.

« Ce sera certainement rafraîchissant… ça pourrait être bien. Compris ! » déclara Riona.

Riona avait souri avec l’audace d’une reine.

Plus tard, même s’il y avait des plaintes, elle les excluait toutes — !

« Ce modeste désir de soi veut affirmer avec révérence en présence de Sume-Mikami… au moyen de la flamme ardente et de ma malédiction, purifiez et exorcisez ! » Les paroles de la puissance du feu et du soleil jaillirent du bec de Yatagarasu.

Instantanément, les shikigamis des douze généraux divins se transformèrent en esprit de feu et ils chargèrent vers le grand ennemi Yamata no Orochi et — le donjon du château d’Osaka qui était enroulé par ce kaiju !

*Gouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuun — !*

La flamme tourbillonnante et l’onde de choc s’étaient déchaînées.

Le donjon qui, d’une manière ou d’une autre, avait survécu même au raid aérien de la guerre du Pacifique avait été avalé par une flamme pourpre et avait été emporté partout par des explosions et des impacts.

Et puis, cette explosion s’était propagée jusqu’à tout le parc du château d’Osaka — .

C’était devenu un gigantesque dôme demi-sphérique qui anéantit tout ce qu’il engloutissait !

Que ce soit le donjon du château d’Osaka, les douves intérieures, les douves extérieures, le sanctuaire et même le parc environnant. Et même les dizaines de milliers de zombies japonais Yomotsu Shikome.

Et le plus touché était le grand monstre à huit têtes et à huit queues qui s’enroulait autour du donjon.

— *ShuuuuuAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!?*

Un cri d’angoisse s’échappa des bouches de ses huit têtes. Yamata no Orochi se tortilla d’angoisse dans le dôme de flammes. Les huit cous s’étirèrent désespérément dans la zone à l’intérieur du feu.

« Après tout, je comprends déjà votre puissance au combat, » Riona baissa les yeux vers le monstre serpent et le château d’Osaka qui s’enflammaient en murmurant. « Il n’y a pas besoin d’attendre et de voir. Je suis à pleine puissance dès le premier round ! »

Contrairement aux flammes ardentes, les yeux de Yatagarasu observaient calmement l’état de l’ennemi.

La déesse Izanami avait disparu du toit du donjon sans qu’elle s’en rende compte. Yamata no Orochi aussi, bien qu’il soit à l’agonie, semblait toujours en vie.

Oui, contre ce monstre de feu et de fer, la flamme ardente ne deviendrait pas un coup décisif quoiqu’il arrive.

Riona avait déclenché sa deuxième attaque.

« Gohou Douji de l’épée, à l’avant ! »

Elle les avait finalement envoyés. Les guerriers en armure qui ressemblaient exactement aux quatre rois célestes.

Lance, épée précieuse, hache, hallebarde, leur arme était partout. Ils avaient simultanément — chargé l’une des huit têtes du Yamata no Orochi en feu !

Les armes des quatre rois célestes taillèrent d’une manière anarchique le sommet de la tête qui était couverte d’écailles.

Et puis, sur la même tête, les deux ogres étaient aussi là — .

« Zenki et Goki vous aussi, allez-y ! »

Le Zenki rouge avait balancé sa hache de fer. Le Goki bleu utilisa sa grande cruche d’eau.

À la fin, l’un des quatre rois célestes, Zouchouten brandit à nouveau son épée précieuse et coupa la tête du serpent. C’est au moment où l’une des têtes de Yamata no Orochi avait été écrasée.

Si cela pouvait être répété encore sept fois ! Riona s’animait à l’intérieur de Yatagarasu.

« Oo, comme c’est terrifiant ! Quel rassemblement sinistre ! » La voix de la déesse Izanami résonna dans le ciel.

On ne pouvait pas voir sa silhouette. Elle était cachée quelque part. Cependant, la belle voix de la charmante déesse résonnait avec éclat dans le ciel enveloppé d’un nuage sombre.

« Une jeune femme gracieuse comme moi est complètement incapable de rivaliser avec eux ! Même le serpent qui est mon dernier rayon d’espoir ne peut pas prendre l’avantage en ce moment ! » déclara-t-elle.

C’était une voix en deuil. C’était une expression de peur.

Mais — Riona l’avait senti. Dans le chagrin de la déesse mère Izanagi, il y avait un effroi indescriptible !

Et puis la reine déesse des Enfers avait crié. « … S’il te plaît, écoute, mon enfant. Tu devrais venir sauver ta mère. Toyo Ashihara no Chiioaki no Mizuho no Kuni sera la terre où ma progéniture sera roi ! »

« Faites attention, Rokuhara-san… ! » Riona lui avait envoyé un message télépathique et avait averti son maître. « Après cela, il pourrait y avoir une contre-attaque scandaleuse ! »

« D’accord. Moi aussi, je trouverai l’endroit où se trouve Izanami-san et je ferai quelque chose à propos d’elle. Je te laisse Yamata no Orochi —, » répondit Ren.

Alors qu’elle était en train d’écouter le message télépathique de Rokuhara Ren.

Au-dessus de la tête de Yamata no Orochi qui avait été englouti par une chaleur torride, huit éclairs étaient apparus.

Les huit éclairs sphériques émettaient une décharge électrique. Il s’agissait des enfants que la déesse Izanami avait mis au monde dans le monde souterrain, les huit dieux de la foudre. Riona s’était mise sur ses gardes en préparation contre leur interception.

Comme prévu, les huit dieux de la foudre avaient fait tomber d’intenses éclairs du ciel.

L’attaque n’avait pas été envoyée sur Yatagarasu et ses dix-huit serviteurs — .

Mais juste en dessous. Vers Yamata no Orochi qui devrait être leur allié. Les éclairs des huit dieux des éclairs s’abattirent sur le monstre à sept têtes et à huit queues qui était angoissé à l’intérieur des flammes.

— *ShuuuuuAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaa!?*

Yamata no Orochi avait laissé sortir son gémissement douloureux de ses sept bouches en même temps.

Et puis, une traînée de lumière descendit du nuage sombre qui couvrait le ciel. On aurait dit une étoile filante. Cette lumière tombait droit vers le sol.

Il plongea en plein milieu des flammes brûlantes qui tourmentaient Yamata no Orochi.

L’instant d’après. À l’intérieur des flammes, le corps géant du grand serpent fondit dans une boue. Tout fondait avec une couleur rouge comme le minerai de fer qui avait été jeté dans un four à fusion.

De plus, même les flammes qui devraient brûler le château d’Osaka et ses environs en cendres — étaient en train de disparaître.

Le site du château d’Osaka était devenu un champ brûlé en un instant. À cet endroit, il ne restait plus qu’une seule queue brûlée de Yamata no Orochi. Bien qu’il n’y avait que quelques mètres en tout.

« Mère, mère, mère. Combien de fois ai-je pleuré, juste pour pouvoir t’apercevoir... » Un homme éleva avec ferveur une voix solennelle et émouvante.

C’était comme s’il faisait un discours vers le ciel qui était recouvert par les ténèbres et la terre qui s’était transformée en champ brûlé.

« Je suis venu ici, mon cœur est heureux, » déclara-t-il.

Un homme s’était penché sur le champ brûlé et avait saisi la queue rouge et chaude du serpent.

Juste après ça. La queue de Yamata no Orochi, qui restait avait fondue et disparue, laissant derrière elle une seule longue épée.

La lame brillait d’argent, la longue épée était plantée dans le sol.

« Une épée divine née de la queue de Yamata no Orochi !? » dans le ciel, Riona avait été stupéfaite.

Si c’était comme l’intrigue dans la mythologie japonaise, le nom de cette longue épée et du jeune homme était —

« Ne me dis pas que l’homme qui est descendu du ciel est… !? » s’écria Riona.

« C’est merveilleux que tu sois venu, mon fils. Takehaya Susanoo no Mikoto, » la voix qui résonnait avec éclat dans l’obscurité était remplie de l’amour d’une mère. « Mon dernier fils que je n’ai pas pu rencontrer alors que je possédais encore les flammes de la vie. Mon brave fils. Hohohohohoho, tu peux bondir contre la poitrine de ta mère comme tu le veux ! »

« Ce fils est vraiment reconnaissant pour vos paroles, mère, » déclara l’autre.

L’homme qu’Izanami appelait fils était un jeune homme musclé.

Il portait un vêtement à manches larges blanches et un hakama. Pour ainsi dire, il s’agissait d’un simple vêtement de tissu avec un trou au milieu pour la tête. Le tissu à ses poignets et sous ses genoux était attaché avec une corde pour qu’il puisse se déplacer facilement. Une ceinture de shizuri était enroulée autour de sa taille et un magatama était suspendu à son cou comme collier.

Ses cheveux noirs étaient attachés sur le côté de ses oreilles avec le style midzura.

C’était la tenue standard de l’aristocrate de l’époque Kofun (250-538 de notre ère) — du Japon ancien.

La longue épée qu’il tenait n’était autre que Kusanagi no Tsurugi, son autre nom était Ama no Murakumo no Tsurugi — .

« En tant qu’homme de Susa, je n’hésiterai pas à donner ma vie si c’est pour le bien de ma mère. Je jure que je te protégerai sans faute contre ces bêtes ! » déclara-t-il.

C’était la fière introduction du dieu musclé de la jeunesse.

Entendant ses paroles dans les airs, Riona, qui était à l’intérieur de Yatagarasu, parvint à une compréhension.

« Comme je pensais qu’il est le fils d’Izanagi et Izanami, le dieu qui a vaincu Yamata no Orochi…, » déclara Riona.

Le nom du dieu était Takehaya Susanoo no Mikoto.

La longueur de la longue épée portée par son épaisse main droite était d’environ 3 shaku 3 soleil et 5 bu, soit près d’un mètre. C’était une épée majestueuse et puissante.

Sa lame avait une courbe douce et ressemblait à celle du katana japonais.

Mais, la méthode de fabrication d’un katana avait été trouvée à la fin de la période Heian (794-1185). Susanoo qui était née dans une période encore plus ancienne n’aurait pas dû l’obtenir.

 

 

Il s’agissait probablement de l’épée des temps anciens, le warabitetou (type d’épée de fer à pommeau courbe de l’époque de Nara) qui devint le modèle du katana japonais.

***

Chapitre 6 : Le Château d’Osaka du vent et des nuages

Partie 1

La fondatrice du pays Izanami rencontra une mort imprévue et se rendit dans le monde souterrain.

Son mari Izanagi qui cherchait sa femme décédée avait alors visité le royaume des morts, mais il avait vu l’apparence pourrie de sa femme et s’était enfui à toute vitesse.

Il était revenu à la surface et s’était purifié en utilisant le courant de la rivière.

« Quel sale pays que je viens de visiter ! Je dois nettoyer mon corps…, » avait-il dit.

Trois dieux étaient nés du visage nettoyé par Izanagi.

D’abord de son œil gauche, la déesse du soleil et aussi la fondatrice de l’empire Amaterasu Oomikami était née. De son œil droit, Tsukuyomi no Mikoto était né. Et puis, celui qui était né de son nez, Takehaya Susanoo no Mikoto — .

Ces trois dieux étaient appelés ces trois enfants précieux.

Cependant, le plus jeune fils Susanoo était un enfant à problèmes.

Il avait un physique splendide, mais son cœur était encore enfantin. Il gémissait en demandant sa mère. « Je veux — aller dans le monde souterrain où se trouve maman ! C’est pour ça que je pleure ! »

On disait que Susanoo pleurait de tout son corps et de toute son âme.

À cause de cette montagne verdoyante aux plantes luxuriantes fanées, les rivières et la mer aussi séchées, les dieux maléfiques remplirent le monde de bruits désagréables comme le bourdonnement des mouches. Toutes sortes de calamités s’étaient produites.

Même après cela, la conduite violente de Susanoo ne s’était pas calmée et il s’était plongé dans les outrages.

Il détruisit une rizière, dispersa des excréments partout, jetant le cadavre d’un cheval dans une salle de tissage.

Sa grande sœur Amaterasu Oomikami avait pleuré et gémi et s’était enfermée dans l’Ama no Iwato.

Et puis, Susanoo lui-même avait été banni du pays des dieux Takamagahara et avait fini par errer à la surface du monde.

Pour parler franchement, c’était un dieu qui était une nuisance grotesque pour les autres.

Mais, peut-être que ses jours de voyage seul l’avaient fait grandir — .

Il arriva dans un village tourmenté par le terrifiant Yamata no Orochi, combattit le monstre grâce à sa gentillesse, et triompha avec éclat.

Du cadavre du grand serpent que Susanoo avait vaincu, il découvrit une seule longue épée.

Ce n’était autre que l’épée sacrée Ama no Murakumo no Tsurugi. Susanoo offrit l’épée sacrée à sa grande sœur Amaterasu et regretta ses erreurs passées. Depuis lors, il devint un roi qui avait régné sur le pays d’Izumo dans le monde de la surface — .

.

« Et voici la fin de l’explication sur Susanoo. Rokuhara-san ! » déclara Riona.

« Alors ce grand frère là-bas a un sérieux complexe maternel, hein ? » demanda Ren.

« Je ressens exactement la même chose, même s’il est le héros numéro un de la mythologie japonaise, » déclara Riona par télépathie.

« Et, ce dieu est descendu en ce moment, » déclara Ren.

Rokuhara Ren qui était plus lent que Riona qui volait dans le ciel d’environ dix minutes était finalement arrivé.

Le parc du château d’Osaka qui avait été réduit en un champ brûlé — .

Seuls le mur de pierre et les douves intérieures et extérieures du château d’Osaka gardaient encore un peu leur forme d’origine. Mais la forêt et les bâtiments historiques avaient été entièrement transformés en cendre.

Même les dizaines de milliers de Yokotsu Shikome postés dans cet endroit avaient été brûlés, ne laissant aucune trace.

Il y avait encore des braises actives qui fumaient ici et là, la chaleur de la terre brûlée était transmise par les semelles des baskets.

Et puis l’ennemi qui devait être vaincu — Yamata no Orochi était déjà parti.

En échange, celui qui l’attendait sur le champ brûlé était un jeune homme dont l’apparition pouvait être vue souvent dans des livres comme le manga éducatif sur l’histoire « Ancient Japan Compilation » et ainsi de suite.

« Alors c’est toi la bête tueuse de dieux, » le dieu jeune qui semblait être Susanoo souriait férocement.

La structure de son visage lui-même était belle, mais elle montrait clairement son tempérament sauvage et masculin.

« Je ne pardonnerai jamais tes violences occasionnées à ma mère. Je vais te découper en morceaux, quoi qu’il arrive ! » déclara-t-il.

Son nom divin était Takehaya Susanoo no Mikoto. Le vent devenait aussi de plus en plus fort en réponse à sa brutalité.

Ren regarda l’impressionnante épée longue qu’il tenait dans ses mains en grognant.

« C’est surprenant que l’adversaire ait soudainement changé, » déclara Ren.

« Ce développement n’est pas si inhabituel si c’est un manga de combat hebdomadaire sérialisé, vous savez, Goshujin-sama, » Riona lui avait envoyé ses pensées. « En pensant ainsi, Yamata no Orochi est un monstre majeur de la classe la plus forte, même dans la mythologie japonaise. Mais il n’a aucun lien de sang ou spirituel avec Izanami. Il n’y a aucune chance qu’ils aient une bonne compatibilité. C’est pourquoi elle l’a utilisé… comme sacrifice pour appeler son fils Susanoo à être son dieu allié. »

« C’est donc ça le truc, » déclara Ren.

« Contrairement à Yamata no Orochi, si c’est le duo parent-fils de Susanoo et la déesse Izanami… ce ne sera pas 1 +1=2, le résultat pourrait gonfler jusqu’à 5 ou même 10, » expliqua Riona.

« Alors on ferait mieux d’en faire un combat en tête-à-tête multiplié par deux. Je m’occupe du grand frère là-bas, » Ren avait immédiatement décidé.

« Riona, va chercher l’Izanami-san cachée. Je veux que tu t’en occupes, » déclara Ren.

« Roger. Mais ça ne me dérangera pas du tout, même si vous battez celui dont je suis responsable. Rokuhara-san est après tout mon Goshujin-sama et aussi un tueur de dieux  ! » déclara Riona.

« C’est certainement vrai. Je m’en occuperai avec soin —, » déclara Ren.

Au moment où Ren parlait avec assurance, Susanoo chargea comme l’éclair !

« Uraaaah ! » cria Susanoo.

« Oups, » s’exclama Ren.

La longue épée qui avait été déplacée horizontalement avait été évitée par Ren avec un pas en arrière.

Les pieds divins de la déesse Némésis avaient été activés. Le coup d’épée de Susanoo qui pouvait frapper même une hirondelle dansant dans le ciel se déplaçait au ralenti pour Ren.

Susanoo qui avait démontré une charge qui ressemblait à un tigre féroce avait claqué sa langue. « Espèce de salaud, es-tu du même genre que le lapin ou la souris ? On dirait que ta spécialité est de bouger sans cesse. »

« Oui, c’est exact. Le mouvement de Susanoo-san est aussi très bon tout à l’heure — oh ! » déclara Ren.

Une autre frappe était venue pendant qu’il parlait.

Mais, Ren avait facilement esquivé l’attaque de Susanoo et il avait souri amèrement. « Cela ne serait-il pas du bien si nous avions un peu de conversation ? »

« Ferme ta gueule ! » s’écria Susanoo.

*Buun, buun, buun!*

Susanoo avait foncé vers Ren et avait frappé avec Ama no Murakumo no Tsurugi trois fois.

Il avait l’impression que le vent de la frappe pouvait déjà lui couper le cou. Cette vitesse était exactement comme une frappe venteuse. Mais, il n’y avait aucun moyen de dépasser les pieds rapides de Némésis.

Ren avait instantanément tourné en rond afin d’arriver dans le dos de Susanoo.

Il avait immédiatement essayé de libérer la justice de la rétribution. Tout comme la façon dont il avait frappé la mère de ce dieu.

« La déesse de la vengeance transmettra la punition divine. Jugement de justice —, » commença Ren.

« Funuaaaah ! »

À l’instant où Ren chantait les paroles du pouvoir, un esprit combatif s’était libéré de tout le corps de Susanoo !

Cet esprit combatif était devenu un flux d’air et s’était transformé en une rafale féroce. C’est un vent fort qui avait soufflé avec force sur le corps de Rokuhara Ren.

« Quoi !? » Ren avait été envoyé volé sur plus de dix mètres. Il était tombé sur le dos.

L’impact et le coup violent de la rafale tout à l’heure avaient fait très mal à l’avant et à l’arrière de son corps.

De plus, Susanoo avait tourné un regard féroce vers Rokuhara Ren qui était déséquilibré et avait fait basculer Ama no Murakumo no Tsurugi sur le côté dans un grand arc de cercle.

Il l’avait fait même si la lame d’Ama no Murakumo no Tsurugi et le corps de Ren étaient séparés de plus de dix mètres !

Susanoo chanta. « Ceci est une épée divine ! »

Un éclair d’argent s’était détaché de la pointe de l’épée sacrée qui traça une ligne droite à l’horizontale.

Comme c’était une lumière qui n’avait aucun attribut physique, c’était une « lame de lumière » qui coupait tout sur Terre. Et puis avec une distance qui atteindrait même Rokuhara Ren qui était loin devant avec de la place à revendre entre eux —

« C’est dangereux ! » Ren avait immédiatement sauté.

La « lame de lumière » avait fauché l’espace où il se tenait il y a 0,2 seconde. Le corps de Rokuhara Ren sautait déjà jusqu’à la hauteur d’un bâtiment de trois ou quatre étages. Il avait réussi à esquiver.

Cependant, Susanoo avait souri. « Je déclare à celui qui s’appelle Kusanagi no Tsurugi ! Bien que tu ne sois pas une épée que je devrais utiliser — maintenant, je vais t’emprunter pour le bien de ma mère ! »

Ama no Murakumo no Tsurugi avait frappé vers le haut avec les paroles du pouvoir de l’épée.

La « lame de lumière » avait refait surface. Cette fois-ci, il s’agissait d’une très grosse lame qui avait été basculée depuis le sol vers le ciel. Cela avait attaqué Rokuhara Ren qui était encore en l’air !

« C’est comme un fusil à laser de Gundam hein…, » murmura Ren en se tortillant le corps dans les airs.

Il n’avait pas seulement sauté haut. C’était « une sorte de vol » utilisant les pieds divins de la déesse Némésis. Et puis le contrôle de la posture par ses réflexes innés l’aidait aussi dans ses mouvements.

En conséquence, il glissait sur le côté en plein vol comme un ange ailé !

Il avait magnifiquement esquivé la « lame de lumière » venant vers lui.

« Hou ! Tu es aussi rapide que prévu, Tueur de Dieux ! » déclara le dieu.

« Merci pour les éloges. Grand frère, de ton côté, la façon dont tu attaques est plus méchante que ce à quoi je m’attendais, » déclara Ren.

Il y eut une conversation entre Susanoo qui tenait Ama no Murakumo no Tsurugi et Ren qui avait atterri sur le sol

Si quelqu’un sans aile sautait haut, normalement il ne serait pas capable de corriger sa trajectoire dans les airs. Susanoo avait l’intention d’en profiter.

Bien que Ren lui-même ait aussi été pris par surprise.

Il s’attendait à ce que Susanoo soit un combattant téméraire en regardant son regard grossier.

Si c’était quelqu’un comme lui, il serait un client préférable pour Rokuhara Ren qui dansait comme un papillon. Il sauterait doucement et jouerait avec Susanoo comme il le voulait. C’est ce qu’il espérait. Et pourtant,

« Rokuhara-san. Susanoo est aussi un tacticien qui peut lancer des attaques furtives, » un message télépathique de Riona était arrivé. « Les anecdotes à son sujet sont cependant pleines d’histoires grossières. Comme lorsqu’il subjugua Yamata no Orochi, il fit boire du saké au serpent et l’attaqua dans son sommeil. Il n’est pas un ennemi de pure violence comme son apparence le suggère. »

« On dirait que oui. Il a l’air plus coriace que je ne l’imaginais, » déclara Ren.

« Et puis, l’épée divine née de la queue de Yamata no Orochi, Ama no Murakumo no Tsurugi — elle a un autre nom, celui de Kusanagi no Tsurugi, » déclara Riona.

« S’agit-il aussi d’un objet dont l’histoire est trouble ? » demanda Ren.

« Oui, lorsque Yamato Takeru se trouvait dans une plaine couverte d’herbe en feu et alors qu’il était sur le point de mourir, il a utilisé cette épée sacrée pour désherber les herbes en feu afin de se créer un chemin de fuite. C’est une épée qui possède divers effets miraculeux, mais couper sur une large zone pourrait être sa signature, » déclara Riona.

« Je vois, » déclara Ren.

Ren n’avait pas détourné les yeux de Susanoo même en écoutant les conseils.

Il y avait une distance d’une dizaine de mètres entre les deux combattants. Mais c’était dans une portée d’attaque du fils d’Izanami. Il pourrait attaquer n’importe quand.

Susanoo avait souri d’un air calme et d’une expression de chasseur.

C’était le visage de quelqu’un qui mesurait le temps qu’il fallait pour attaquer — et passer à l’offensive. Il n’y avait aucun doute là-dessus.

« Au fait, Riona. Comment ça se passe avec Izanami-san ? » demanda Ren.

« Je ne suis toujours pas en mesure de préciser où elle se trouve. Je suis en plein milieu d’une enquête diligente, Goshujin-sama. S’il vous plaît, battez ce Susanoo sans trop d’attente de mon côté ! » déclara Riona.

La bataille de la mythologie japonaise qui était devenue une bataille à deux contre deux irrégulière en était encore à la phase d’ouverture.

***

Partie 2

Au-dessous se trouvait le champ brûlé qui était autrefois le parc du château d’Osaka.

Actuellement, Riona volait sous l’énorme forme de Yatagarasu. Elle tournait en rond au même endroit tout en regardant vers le sol.

Les douze généraux divins qui étaient devenus des esprits des flammes et les quatre rois célestes ainsi que Zenki et Goki se tenaient à proximité en plein vol.

Les serviteurs de Riona flottaient dans les airs alors qu’ils étaient alignés en cercle. Ils ressemblaient encore plus à un mandala dessiné dans l’obscurité du ciel matinal.

« Franchement, où Izanami a-t-elle pu disparaître… ? » Riona murmura à l’intérieur de Yatagarasu tout en aiguisant ses cinq sens et son sens spirituel.

Si une grande déesse de ce niveau se cachait à proximité, elle devrait pouvoir la sentir immédiatement.

Et pourtant, elle était incapable de sentir sa présence. Non seulement Riona, mais même les sens surnaturels de ses dix-huit serviteurs qui avaient été pleinement exercés n’avaient rien donné.

« Ne me dis pas qu’elle laisse tout à son fils et qu’elle s’enfuit au loin ? » demanda Riona.

« Oh ! Quelle misérable opinion qui vient même d’un ennemi ! Une déesse et une reine avec un statut comme le mien ne jettera jamais ma fierté et ne tentera jamais de s’échapper pour ma propre vie ! » La belle voix d’Izanami résonnait dans le ciel.

On aurait dit qu’elle écoutait de quelque part. De plus, vu la rapidité de sa réaction, elle se trouvait tout près de Riona, comme prévu — .

« Si vous voulez agir haut et proclamer que vous êtes une reine, alors montrez-vous ouvertement ! » déclara Riona.

« Hohohohohoho. Ne demandez pas quelque chose d’aussi déraisonnable à une femme gracieuse et faible comme moi. Peu importe où et quand, une reine est toujours protégée par des soldats et une forteresse, » Izanami ne répondit à Riona que par sa voix en murmurant. « Même ainsi… l’odeur du monde souterrain dérive aussi de vous, n’est-ce pas ? Tandis que vous êtes une personne morte qui à l’origine devrait s’agenouiller devant moi, vous ne savez pas quand abandonner et êtes sorti pour errer à la surface… Maintenant, laissez-moi vous ramener à l’endroit où vous devriez être. »

Les serviteurs qui flottaient dans le ciel pour le bien de Riona — .

Parmi eux, Zenki, Goki et les quatre rois célestes serrèrent soudainement leurs corps !

« Eh !? » Riona était étonnée.

La flamme d’un blanc bleuté brûlait ses serviteurs qu’elle employait temporairement pour les transformer en cendres. L’ogre rouge portant une hache de fer, l’ogre bleu tenant une cruche à eau et les quatre guerriers en armures se tordaient d’agonie à l’intérieur des flammes.

*ooooooooooOOOOOOooOOOOOOooOOooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

C’était le gémissement sans voix des gens qui brûlaient dans les flammes.

Il n’y avait aucun doute là-dessus. C’était une attaque de la déesse Izanami. Mais pourquoi seulement eux ?

« Ne me dites rien ! »

Si c’était exactement ce à quoi elle s’attendait, alors les assistants qui étaient restés en bas étaient également touchés en ce moment.

Riona tourna les yeux du ciel vers le sol.

.

Du côté ouest du parc du château d’Osaka, en face de la porte d’entrée du château.

Il se trouvait également devant l’immeuble de bureaux du gouvernement d’Osaka et devant le quartier général de la police préfectorale.

Tous les deux étaient d’énormes bâtiments avec une base blanche. Un minitruck était garé devant eux et les « camarades de Rokuhara Ren » suivaient le déroulement de la bataille.

« C’est frustrant de ne même pas être capable d’apporter de l’aide dans la bataille contre les dieux en tant qu’adversaire ! » La princesse Cassandre se frotta les mains tout en élevant la voix. « Je souhaite être utile pour Ren-sama et Riona-sama, mais… »

« Ne vous inquiétez pas. Si nous restons à l’arrière comme ça, il viendra un moment où la force de l’humain comme nous sera nécessaire dans une situation inattendue, » Julio avait parlé sur un ton trop indifférent pour être une remontrance. « Soyez attentif au changement de situation sans vous sentir agité ou découragé. C’est le précepte de la famille Blandelli qui a un tueur de dieux comme ancêtre, alors ne pensez-vous pas qu’il vaut la peine d’y croire ? »

« Mon Dieu. Donc un membre de la famille de Julio-sama était aussi comme Ren-sama !? » demanda Cassandre.

Les civils étaient déjà évacués, donc aucun d’entre eux n’avait pu être trouvé ici.

C’était la même chose partout, mais en raison de l’emplacement qui se trouvait devant le quartier général de la préfecture de police, il y avait parfois des policiers en uniforme qui passaient. Cependant, tout le monde avait ignoré Cassandre et Julio.

Ils devaient comprendre d’un coup d’œil que ces « étrangers » n’étaient pas affiliés à la police ou à la JSDF.

Il devait déjà y avoir une sorte de notification envoyée par l’Institut des Divinités. C’était aussi ainsi parce que la police n’avait pas de marge de manœuvre pour leur tenir compagnie.

Et puis, les membres restants qui étaient des Japonais — avaient soudain commencé à faire du bruit !

« Votre Altesse, et Gyouja-sama aussi, qu’est-ce qui ne va pas !? »

Toba Fumika avait été surprise.

Les fantômes à ses côtés, Uyamado no Ouji et En no Gyouja. Le prince impérial et grand ascète de la période Hichou-Nara commençait à brûler d’une flamme blanche bleutée !

Mais, comme on pouvait s’y attendre, ils étaient tous les deux des « gros bonnets ».

Même avec une flamme qui le brûlait, le vieil ascète pressa ses lèvres en une fine ligne et endura.

Le prince impérial du pays du soleil levant plissa aussi ses sourcils et fixa le ciel. Devant son champ de vision se trouvaient les quatre rois célestes qui furent attaqués de la même façon par une flamme ardente dans les airs, tout comme lui.

« Tsk. Donc Izanami-dono a remarqué que nous sommes des gens morts ! »

« Hohohohohoho. Vous êtes perspicace pour un humain, » la voix de la déesse Izanami avait retenti dans le ciel sombre. « Cependant, les morts doivent agir comme les morts… retournés aux enfers, le territoire sur lequel je règne. Et ramenez les gamins impertinents là-bas avec vous deux ! »

« C’est mauvais, ça. Même nous, nous ne pouvons pas aller à l’encontre de l’ordre de la grande déesse des enfers ! » déclara l’ancien prince.

En no Ozunu et Umayado no Ouji, les deux fantômes avaient été surpris.

Oui — . La déesse Izanami était la reine du monde souterrain. Même ceux qui avaient un pouvoir spirituel exceptionnel dans le monde humain étaient incapables de s’opposer à la grande déesse du monde souterrain quand ils étaient un fantôme.

« Appelez ce Yatagarasu ou ce tueur de dieux ! Dites-leur de me protéger, moi et l’ascète ! » déclara le prince.

« Ce n’est pas bon ! On n’arrivera pas à temps comme ça ! »

Celui qui s’était opposé au cri d’Umayado no Ouji était étonnamment Fumika.

La petite sœur de Toba Riona joignit les mains devant ses seins bien développés et chanta les paroles du pouvoir.

« Dieu du vent galopant, je vous prie d’être l’intermédiaire — . Miroir Akitsu, miroir Hetsu, épée Yakka, pierre de longévité, pierre en mouvement, pierre de retour de la mort, pierre de retour du chemin, châle de serpent, châle d’abeille, châle de divers articles… combinant les dix variétés de trésors un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dix furube yurayura a furube — . »

« — Oo !?? » Umayado no Ouji avait fait entendre une voix d’admiration. Le vieux visage d’En no Ozunu avait également été surpris.

Les deux fantômes qui brûlaient dans une flamme blanche bleutée — avaient été absorbés, dans la poitrine de Fumika, deux seins gonflés qui étaient inconvenants pour une fille de 15 ans !

La voix élogieuse d’Umayado no Ouji se fit entendre depuis l’intérieur.

« Alors tu nous prends en toi et tu nous protèges avec le cœur et le corps des vivants. Splendide. Je te louerai pour ton génie, Tamayori Hime ! » déclara le prince.

« Comme ça, Son Altesse et le grand ascète devraient s’en sortir ! Ce ne sera que pour une période temporaire… ! » Toba Fumika était quelqu’un de très doué en tant que médium spirituel.

Si sa grande sœur était Yatagarasu, la petite sœur était Tamayori Hime no Mikoto.

En d’autres termes, elle était une jeune fille de sanctuaire qui pouvait servir d’objet pour attirer l’esprit divin. Cette désignation apparaissait souvent dans les mythes, parfois comme le nom d’une déesse ou le nom d’un membre de la royauté qui descendait de la lignée divine.

En tant qu’utilisatrice d’aptitudes spirituelles qui avaient été héritées de cette lignée, elle avait finalement démontré sa vraie valeur —

Fumika avait crié vers le ciel où se trouvait sa grande sœur. « O-Onee-chan, fais quelque chose pour Izanami-sama rapidement. S’il te plaît ! »

« — Riona-sama ! » La princesse Cassandre avait aussi soudain élevé la voix.

 

 

Du côté de la belle jeune fille de première classe, même dans la mythologie grecque, ses deux yeux sur ce beau visage étaient d’or brillant. Elle voyait l’avenir en utilisant le pouvoir spirituel que le dieu Soleil Apollon lui avait légué.

Cassandre fixa Yatagarasu du regard dans le ciel et pointa lentement vers le sol.

« S’il vous plaît, ne demandez rien et avancez jusqu’ici — vers le sol ! Bougez vos ailes de toutes vos forces et allez de l’avant, avec une force qui va briser ce beau corps ! » déclara Cassandre.

.

« Attendez, me dites-vous de me suicider sans même me donner de raison !? » demanda Riona.

Riona grogna à l’intérieur de Yatagarasu qui se trouvait dans le ciel.

« Mais on n’y peut rien. Après tout, si j’entends la raison, alors l’oracle qui est finalement obtenu finira par être inutile et ignoré ! » déclara Riona.

La prophétesse de la tragédie Cassandre avait été victime d’une malédiction.

Personne ne la croirait même si elle leur parlait du futur. C’était une malédiction qui lui avait été infligée parce qu’elle avait rejeté la cour du dieu du Soleil Apollon.

Cependant, sa prédiction jusqu’à présent était toujours correcte.

Riona, qui était parfaitement consciente de cela — battait des ailes d’or de toutes ses forces.

Elle avait volé vers le sol. Si elle s’écrasait sur le champ brûlé en bas avec cette vitesse et cette force, même l’oiseau sacré qui se vantait d’un corps énorme serait brisé en morceaux.

« Dire la bonne aventure est parfois un succès ou un échec… ce n’est pas le cas ici, donc je ne peux que le faire ! » déclara Riona.

« Oh oiseau sacré, vous, quelle férocité — ! !? Vous allez briser votre corps comme ça — hiiaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

À l’instant où elle s’était projetée vers le bas avec l’instinct d’un joueur — .

La terre elle-même qui était sa cible cria.

Riona était descendue en piqué comme pour briser son propre corps. Le sol sur lequel elle avait heurté sa tête et son bec avait fait retentir un son *gushu* et elle s’était enfoncée.

L’énorme corps de Yatagarasu avait été englouti dans le sol comme si c’était de l’eau.

On avait l’impression de plonger dans un doux marais, même si elle devrait charger vers la terre ferme qui soutenait le donjon du château d’Osaka.

« … Alors c’est comme ça ! » s’exclama Riona.

Riona s’était vite rendu compte du truc et avait chanté les paroles du pouvoir. « Flamme sacrée pure et claire ! Purifiez tous les malheurs par l’exorcisme du feu !! »

Des flammes avaient surgi sur tout le corps de Yatagarasu à l’intérieur du sol qui était mou comme de la boue.

La flamme cramoisie s’était déchaînée du grand corps qui brillait d’or. Tout l’environnement qui était comme de la boue, mais aussi comme de la terre était brûlée et annihilée par les flammes. En outre — .

« Douze généraux divins, Zenki et Goki, quatre rois célestes ! Tous les Shikigamis, venez me voir ! » ordonna Riona.

Elle parlait aux dix-huit serviteurs à qui on avait dit d’attendre dans les airs.

Ils étaient tous descendus en piqué et avaient foncé dans le sol. Les Shikigamis s’étaient enfoncé sous terre comme leur maître — et ils avaient également émis une flamme ardente de tout leur corps.

Cette conflagration rouge d’annihilation avait soufflé la flamme bleue qui tourmentait les ogres et les quatre rois célestes —

tout était en train de brûler. Le sous-sol de l’ancien château d’Osaka brûlait de l’intérieur. Riona et ses serviteurs devinrent dix-neuf flammes et brûlèrent férocement à l’intérieur du sol !

« HiiiiiiiiiaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAH ! » Le cri d’Izanami s’éleva une fois de plus de la terre elle-même. « Je vous maudis ! Comme c’est ennuyeux que vous essayiez de brûler ma forteresse ! Monstres de feu, vous pouvez partir rapidement de cette enceinte ! »

Un courant s’était créé à l’intérieur du sous-sol mou, transportant Riona et ses serviteurs vers le « haut ».

C’était comme un courant ascendant. Ils avaient ensuite été crachés *peh* à la surface. Vers le ciel du château d’Osaka qui était devenu un champ brûlé.

Et puis, Yatagarasu et son armée de subordonnées avaient vu.

La belle déesse poussait du sous-sol, comme une plante bourgeonnante.

« Vous avez été impudente, Yatagarasu, » déclara Izanami.

Bien sûr que c’était la déesse des morts Izanami.

La main de la gracieuse déesse tenait une longue tige de bois. Riona avait alors parlé. « C’est Ama no Sakahoko ? Ou peut-être Ama no Nuhoko ? Quoi qu’il en soit, c’est la même chose. »

Yatagarasu déploya ses ailes dorées et vola à nouveau.

Les douze généraux divins suivirent comme des esprits de flamme et se précipitèrent vers le ciel.

D’autre part, à terre, les ogres et les quatre rois célestes entouraient la grande déesse. La reine de l’enfer Izanami avait brandi le bâton de bois pour se protéger désespérément.

Riona parla depuis le ciel. « Avez-vous retourné la terre pour vous cacher dans la boue avec cette lance ? C’est inutile, alors c’est mieux d’arrêter ça. Ça ne marchera plus sur nous. »

« Nuu… » Izanami fixa avec haine Yatagarasu dans le ciel.

Autrefois, au temps des Dieux, la terre du Japon dérivait dans la mer comme de la boue.

Izanagi et Izanami poignardèrent cette « boue » avec une seule lance en tant que mari et femme cordiaux, la remuèrent, et formèrent l’archipel du Japon.

Cette lance n’était autre qu’Ama no Sakahoko. On l’appelait aussi Ama no Nuhoko.

C’était l’outil divin de la création du pays. Et puis, ça pourrait aussi fonctionner à l’envers. Avec cette lance en main, toute forme bien ordonnée pourrait être détruite et il devrait également être possible de la remettre dans la « boue » originale — .

« Je pense que c’était une chose habile que vous avez faite, mais maintenant que l’astuce est exposée, cela ne fonctionnera plus. Je vais vous vaincre tout de suite, » déclara Riona.

C’est là que le match était décidé. Riona cria depuis l’intérieur de Yatagarasu. « Les ténèbres abruptes du ciel — . L’esprit doré du cerf-volant noir est arrivé et l’arc impérial l’a arrêté. Ce cerf-volant noir brille de mille feux, comme un éclair… ! »

Le loup démoniaque de Ragnarok qui courait dans le sanctuaire de Norse, Fenrir — .

Le marquis Voban avait usurpé l’autorité de ce loup géant. Yatagarasu utilisa ce grand art secret pour entrer dans une épreuve de force avec cette autorité de front.

Finalement, Riona allait déclencher la grande loi, le Grand Exorcisme du Cerf-volant d’or.

Yatagarasu et les douze esprits des flammes qui lui obéissent — commencèrent tous à brûler d’un blanc bleuté. Au total, treize éclairs de lumière s’étaient échappés d’eux.

Le soleil. Les esprits du feu et du soleil. L’essence de la corneille d’or et du cerf-volant d’or était concentrée et transformée en un bombardement !

« HiiiiaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAH ! » Izanami avait hurlé à cause de l’incendie causé par le bombardement laser de treize adversaires.

De plus, Zenki, Goki et les quatre rois célestes avaient également tiré des éclairs du Grand Exorcisme du Cerf-volant d’Or de leur arme qui brillait intensément pour purifier la grande déesse du monde souterrain.

Mais, malgré cette attaque féroce.

« Allez… vous faire foutre… Je ne vais pas périr ici ! » cria la déesse.

La voix de ressentiment de la déesse Izanami s’échappait pendant qu’elle endurait désespérément à l’intérieur de la lumière.

Elle avait augmenté sa force mystique au maximum et avait enduré de toutes ses forces la douleur angoissante de la lumière qui brûlait son corps. Elle avait obtenu un certain degré de résultat à partir de cela.

Izanami tentait courageusement d’endurer la chaleur et la lumière de la purification !

« C’est le moment décisif, Goshujin-sama ! S’il vous plaît, accordez-moi plus de pouvoir. Un niveau de pouvoir qui peut condamner la reine des enfers à l’oubli, envoyez-le à votre serviteur — ! » déclara Riona.

Elle se disait servante, familière.

Cependant, en réalité, Riona avait insisté auprès de son partenaire telle une reine.

***

Partie 3

Et puis, en recevant le message télépathique de Riona — .

« Maintenant, je dois répondre après avoir reçu ce genre d’appel, » Ren avait souri.

Il y avait Susanoo devant lui en train de frapper avec Ama no Murakumo no Tsurugi. Il essayait de vaincre Rokuhara Ren, tantôt par des attaques qui ressemblaient à un tourbillon, tantôt avec une « lame de lumière » qui était comme un canon laser. Tout ce qui avait été coupé avait sans exception été de l’air, mais cela uniquement grâce aux pieds de la déesse Némésis qui lui permettait de s’échapper.

Le dieu héroïque qui était au plus haut niveau même dans la mythologie japonaise hurlait avec un esprit combatif, tel un tigre enragé. « Tu ne fais que t’enfuir comme un lâche, Tueur de Dieux ! »

« Ne t’inquiète pas. Je te frapperai bien fort après ça, » Ren parlait joyeusement sans qu’il ait la moindre égratignure sur lui.

En ce moment, il était complètement habitué à la vitesse de Susanoo et à la lame de lumière qui était tirée par l’épée sacrée. Il ne devrait pas se faire frapper aussi facilement.

*Hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh !*

Susanoo avait lâché quatre coups d’épée d’un coup.

De plus, la dernière frappe avait été faite horizontalement à l’aide de la « lame de lumière ». Mais, Ren esquiva tout avec un mouvement détendu comme la belle danse d’un papillon. C’était quand même bien. Pour l’instant, tout allait encore bien.

En fait, il s’inquiétait.

Ce genre de personne bruyante s’échaufferait à un moment donné. Son élan s’accélérait à mesure qu’il devenait plus énervé.

Peut-être que Rokuhara Ren et la « fuite » de Némésis cesseront bientôt de fonctionner. Avant cela, il devait frapper de toutes ses forces l’ennemi.

Cependant — Ren avait déclaré. « Riona. Utilise mon pouvoir comme tu veux. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi ! »

« Ren ! Tu devrais te donner des priorités ici…, » Stella qui se cachait à l’intérieur de Ren avait crié. « À la place, tu devrais couper la connexion avec la fille oiseau pendant un certain temps pour que ta force ne soit pas enlevée ! Celui qui devrait être vaincu en premier, c’est ce type, ce ruffian qui s’appelle Susanoo ! »

Elle qui ne faisait qu’un avec Ren avait sûrement lu l’inquiétude de Ren.

Mais, ici, il avait fait exprès de faire un pari. Il avait souri et avait ignoré le conseil. Juste après, le pouvoir magique qui habitait dans le cœur et le corps de Rokuhara Ren — avait été entièrement emporté.

« Comme prévu de la part de Riona, pas de retenue du tout ! » déclara Ren.

« Merci beaucoup, Goshujin-sama ! » déclara Riona.

Si son montant total était de 100, à l’heure actuelle, 80 avaient été retirés d’un seul coup — .

La bête tueuse de dieux qui devrait être difficile à attraper sur ses pieds, son corps avait ainsi titubé. Là, Susanoo avait frappé avec Ama no Murakumo no Tsurugi en affichant un regard démoniaque.

« Je t’ai eu, espèce de bête ! » s’écria Susanoo.

*Shu-*. La lame de l’épée sacrée avait traversé l’espace où Ren devrait se trouver.

Un seul cheveu brun de Rokuhara Ren flottait dans les airs — .

Mais le propriétaire avait légèrement reculé de 50 cm d’un pas désespéré et il avait réussi à esquiver Ama no Murakumo no Tsurugi de la largeur d’un cheveu.

« Oh. C’était cool tout à l’heure. La façon dont tu as vu les choses était vraiment cool, » déclara Ren.

« Va te faire foutre, en plaisantant avec moi comme ça ! » cria Susanoo.

« Il n’y a rien de tel. Je crois qu’il est très important de se battre avec style. Après tout, cela montre à quel point tu fais le bon mouvement, » déclara Ren.

*Fuh, fuh, fuh !*

Trois attaques consécutives. Ama no Murakumo no Tsurugi dans les mains de Susanoo coupa à travers le vent et s’approcha de lui.

Ren avait réussi à esquiver ces trois coups d’épée avec un minimum de mouvement, en utilisant une manipulation du corps qui avait été mesurée en centimètres.

Il avait esquivé de la largeur d’un cheveu trois fois. Trois bouts de cheveux flottaient dans l’air. Ses pieds et son corps étaient encore chancelants, il ne pouvait pas faire de grands mouvements, donc ce petit mouvement lui convenait parfaitement.

« Tsk. Ce mouvement continu et agité que tu fais est ennuyeux ! » déclara le dieu.

Ren avait continué à se dérober dans la situation difficile dans laquelle il se trouvait avec une esquive de la largeur d’un cheveu qu’il osait faire pour la première fois.

Ren concentra son esprit sur la profondeur de son corps — la zone autour de son nombril, et commença à reproduire le pouvoir magique. Il semblait que cette partie du corps dans le monde de la sorcellerie ou qigong s’appelait chakra ou fosse de l’estomac.

C’était pour reconstituer le pouvoir magique qui avait été donné à Riona.

« Je me demande, comment va ma reine maintenant — ! » déclara Ren.

Cependant, de l’autre côté.

« Tueur de Dieux. Salauds, ne me dis pas que… !? » Susanoo avait semblé détecter quelque chose avec son instinct animal et s’était laissé surprendre.

.

Ainsi, elle avait obtenu beaucoup de force mystique de la part de son « goshujin-sama » — .

Riona avait augmenté la puissance du Grand Exorcisme du Cerf-volant d’Or à un niveau sans précédent.

« Les ténèbres abruptes du ciel — . L’esprit doré du cerf-volant noir, brillant comme un éclair — ! »

Elle avait chanté les mots du pouvoir une fois de plus.

Tout le corps de Yatagarasu avait alors émis un rayonnement de couleur platine.

Les douze généraux divins qui étaient des esprits des flammes, Zenki, Goki, et les quatre rois célestes émettaient également de la lumière. Ils avaient tous fait prendre une douche à Izanami sur le sol.

« O … oooo … oo … oo… »

La lumière du pseudo soleil et la très haute température tourmentaient la grande déesse du royaume des morts.

Sous ce projecteur, la mère Izanami s’était effondrée sur le sol. Malgré cela, elle avait désespérément lutté pour sortir de la lumière.

Cependant, Riona et ses serviteurs n’avaient pas diminué leur force.

« Pour le bien de Rokuhara-san qui a fait son pari là-dessus aussi, je vais vous faire tomber sans faute ici… ! » déclara Riona.

Si elle continuait ainsi, la force mystique qu’elle venait de recevoir serait complètement épuisée.

Mais, d’un autre côté. Si Izanami pouvait être vaincue avec cela —, ils étaient les serviteurs du tueur du dieux Rokuhara Ren, pour ainsi dire son épée.

S’ils battaient Izanami, tout cela reviendrait à leur maître. En d’autres termes.

Riona avait été convaincue.

« Assassiner un dieu et usurper son autorité, c’est ce que fait un tueur de dieux — . L’autorité de Goshujin-sama devrait augmenter d’un cran avec ceci ! » déclara Riona.

Ils devraient pouvoir compter sur le gain important du risque qu’ils avaient bravé… !

Et puis, Riona se rapprochait pour gagner son pari.

« C’est notre victoire. Préparez-vous, déesse des Enfers ! » déclara Riona.

« Je ne vous laisserai pas faire ! » Le rugissement de Susanoo résonnait dans le ciel. « Construit à Yakumo, des palissades à l’intérieur des palissades d’Izumo, la résidence de ma femme — construit des palissades à l’intérieur des palissades, des palissades à l’intérieur des palissades ! Je protégerai ma mère sans faute ! »

« Oh, mon brave fils. Alors tu sauves ta mère ! » déclara Izanami.

Izanami, qui se prosternait sur le sol, tendit avec empressement ses deux mains vers le ciel.

Elle était brûlée par la lumière d’une grande purification. La grande déesse serait réduite en cendres en quelques secondes. Riona et ses serviteurs l’avaient poussée à ce point dans un coin. Et pourtant.

« Eh — ! ? »

Riona avait été choquée à l’intérieur de Yatagarasu.

La belle silhouette d’Izanami avait soudain disparu.

… En cet instant, la reine des enfers devint une ombre noire et s’envola sans bruit vers le ciel, du bord du parc du château d’Osaka jusqu’au centre.

L’ombre d’Izanami avait changé de forme en volant, devenant un peigne unique.

Un peigne de forme demi-rond, fait à la main à partir de copeaux de bois — . Celui qui l’avait saisi au centre du champ brûlé était le fils de la déesse Susanoo.

Il avait utilisé sa force divine pour le bien de sa mère, même en essayant d’anéantir Rokuhara Ren.

Susanoo avait mis la brosse qui n’était autre que sa mère sur ses propres cheveux.

« Mère. Comme ça, je pourrai te protéger n’importe quand, » marmonna Susanoo devant l’abasourdi Rokuhara Ren.

Et puis —

Riona avait constaté cela avec la vision de l’oiseau sacré qui pouvait voir à travers plus d’une centaine de ri vers l’avant.

« Je vois… Changer une personne importante en brosse à cheveux et la protéger en la mettant sur ses cheveux. C’est aussi l’autorité de Susanoo ! Tout comme quand il a changé Kushinada Hime en brosse quand il a combattu Yamata no Orochi… ! » déclara Riona.

Le monstre à huit têtes et à huit queues exigea un sacrifice d’une belle princesse.

Cette princesse s’appelait Kushinada Hime. Susanoo avait changé en brosse cette femme qui allait devenir plus tard sa femme, l’avait mise sur ses cheveux, avant d’aller à l’extermination du serpent.

« Viens, bête tueuse de dieux. Je vais maintenant te transformer en copeau avec mon épée divine ! »

Susanoo regarda l’ennemi en face de lui, Rokuhara Ren, et il se vanta.

Il frappa avec force avec la pointe d’Ama no Murakumo no Tsurugi vers l’ennemi de sa mère, le tueur de dieux. De plus, peut-être en raison de son désir ardent pour sa mère qu’il avait finalement pu rencontrer et de sa détermination à la protéger quoiqu’il arrive,

un nouveau changement s’était produit dans l’épée divine.

La lame d’Ama no Murakumo no Tsurugi qui atteignait un mètre de long — était teinte en noir de jais.

C’était une noirceur terriblement inquiétante. Le simple fait de la regarder permettait de sentir un sinistre signe de mauvais présage.

Et puis, il y avait même une flamme cramoisie qui enveloppait la lame noire. Cette flamme vacillait et se balançait comme un serpent élevant sa tête. Les serpents de flammes s’enroulant autour d’Ama no Murakumo no Tsurugi étaient au nombre de huit.

C’était comme une rivière qui se divisait en huit branches, semblables aux huit têtes d’un grand serpent — .

« Il fait toujours nuageux et pluvieux à cause du grand serpent. Ce flux prend forme et devient rivière qui fait trembler les gens, acquérant du fer…, » avec l’Ama noir no Murakumo no Tsurugi en main, Susanoo avait chanté les paroles de la puissance du fer.

… Le vent noir de jais avait soufflé. Le vent ressemblait à du sable. Il s’accrochait densément au corps de Yatagarasu qui déployait ses ailes en l’air.

« C’est ce que Yamata no Orochi a utilisé — le vent de sable de fer ! » déclara Riona.

Riona avait été empêchée d’utiliser ses ailes pour voler. Elle tombait de façon instable.

C’était la même chose qu’hier quand elle avait été blessée par le serpent monstrueux à huit têtes et huit queues. Le sable de fer noir s’accrochait sur le grand corps brillant de l’oiseau sacré Yatagrasu et devenait une lourde entrave, limitant sa liberté !

— *Zuun!*

Le grand corps de Yatagarasu avait fait un bruit lors l’atterrissage forcé sur le sol.

*Zuzazazaza* Le corps avait glissé sur le champ brûlé à cause de l’élan avant de s’arrêter. C’était comme l’atterrissage d’un avion. De plus, sa transformation avait été dissipée.

« Kuh... »

Riona était revenue de l’oiseau sacré d’or à une lycéenne et s’était effondrée.

Son corps lui faisait mal partout. De plus, du sable de fer s’accrochait densément à son uniforme et à son corps. Elle était incapable de s’éloigner de ce poids. En outre.

« Ce sable de fer, est-ce que cela a scellé mes techniques… ? » demanda Riona.

Elle avait essayé de se transformer en une hirondelle agile. Cependant, elle n’avait pas pu le faire.

C’était peut-être un effet spirituel de scellement magique. C’est ce qui avait provoqué la disparition de la transformation du Yatagarasu.

« Les shikigamis —, »

Les douze généraux divins qui furent transformés en esprits de flammes avaient disparu quand elle s’en aperçut.

Zenki, Goki et les quatre rois célestes prêtés par les fantômes étaient également dans le même cas. Eh bien, comme prévu, il semblait qu’il ne pouvait pas aller jusqu’à supprimer l’autorité du tueur de dieux. Le contrat des Ailes allait bien, mais — .

« Rokuhara-san !? » s’exclama Riona.

Ce contrat la prévenait.

Du danger pour le « goshujin-sama » qui était à plus d’un kilomètre d’ici.

Son fiancé qui, par hasard, avait surmonté de nombreuses scènes de carnage jusqu’à présent. À l’heure actuelle, il devrait s’exprimer de façon très tendue dans cette situation.

***

Partie 4

L’Ama no Murakumo no Tsurugi que Susanoo tenait était revêtue d’une flamme qui ressemblait beaucoup à celle de Yamata no Orochi.

Et puis, cette flamme avait semblé appeler — un vent noir de sable de fer. Le vent n’avait pas seulement couvert Yatagarasu.

Ren murmura d’une voix grave. « C’est devenu légèrement mauvais, enfin, je crois ? »

Ren, qui affrontait Susanoo, était aussi couvert par le vent noir.

La vitesse de fuite de ses pieds divins était le point fort de Rokuhara Ren et sa ligne de vie. Du sable noir s’accrochait sur tout son corps et scellait l’utilisation de ses pieds qui fuyaient avec fierté.

Même s’il avait essayé de déplacer son corps — *creak, craak*.

Ça ne faisait que grincer. Il ne pouvait presque plus bouger. Il avait l’impression d’avoir été mis dans un moule.

En outre.

Le sort de reliure noire qui soufflait dans le champ brûlé, le vent qui se mêlait au sable de fer ne montrait aucun signe d’arrêt. Cela coulait vers l’ouest même maintenant avec des sifflements !

« Je dois d’une façon ou d’une autre me frayer un chemin à travers ça…, » murmura Ren.

Ren avait augmenté autant que possible son pouvoir magique afin de repousser la fixation du sable de fer.

Cependant, c’était inutile. Il venait de céder la majorité de son pouvoir à sa subordonnée, Yatagarasu. Le sable de fer noir qui scellait sa liberté n’avait pas du tout été affecté.

« Kukukukuku. C’est inesthétique, tueur de dieux…, » Susanoo jubila malicieusement. « Le rat sauvage agile s’arrête enfin de bouger. »

« Dire que tu cachais ce genre d’atout, c’est choquant. Mais —, » déclara Ren.

Susanoo ressemblait à un ruffian bourru, mais il pouvait aussi manigancer — .

Ren se souvient de l’évaluation de Susanoo faite par Riona quand il lui avait posé la question. Il avait l’intention de gagner le plus de temps possible et d’augmenter son pouvoir magique pendant ce temps.

« C’est le pouvoir qu’a utilisé Yamata no Orochi, n’est-ce pas ? Comment Susanoo-san peut-il l’utiliser ? » demanda Ren.

« Hmph, » le fils de la déesse Izanami n’avait fait que renifler.

« C’est la bénédiction d’Ama no Murakumo no Tsurugi, Rokuhara-san ! » le message télépathique de Riona lui avait donné la réponse. « Après que Susanoo eut vaincu Yamata no Orochi et obtenu l’épée divine, il devint le roi d’Izumo. Izumo était une région productrice de sable de fer, une terre prospère pour la fabrication du fer. Naturellement, c’était une zone puissant qui possédait une force militaire renforcée par des armes de fer. »

« Du fer ? Se pourrait-il que ce vent de sable de fer soit…, » demanda Ren.

« Oui, Susanoo a vaincu le grand serpent qui était le symbole du fer et a obtenu une épée. En d’autres termes, cela peut aussi être interprété comme une métaphore de Susanoo arrachant le fer et la force militaire par la force brute. C’est pourquoi il peut reproduire le pouvoir de Yamata no Orochi à travers Ama no Murakumo no Tsurugi ! » répondit Riona par télépathie.

« Uwa. Donc cette épée a ce genre d’histoire, » répondit Ren.

« Je vais aussi dissiper ce lien aussi vite que possible et me précipiter là-bas pour vous aider — . C’est pourquoi, Rokuhara-san, vous devrez survivre quoi qu’il arrive jusque-là —, » déclara Riona.

« Ouais. Je ne peux pas mourir sans voir le visage de ma fiancée…, » déclara Ren.

Ren savait que son visage affichait son sérieux en ce moment.

Il avait essayé d’agir avec légèreté, même si ce n’était que par ses paroles, en pressant l’index et le majeur de sa main droite l’un contre l’autre.

Il avait levé ces deux doigts devant son visage. C’était le « déclencheur » de sa libération de la justice de la rétribution. Il ne lui restait plus qu’à utiliser autant que possible le pouvoir magique qu’il avait en ce moment — .

« La cause du phénomène futur réside dans le passé. Ô destin, manifeste l’enchevêtrement des causes et des effets…, » déclara Ren.

Une déesse aux ailes d’un blanc pur se manifesta derrière Ren.

Le nom de la déesse vêtue d’un vêtement pourpre était Némésis. Ses longs cheveux bleu glacier flottaient. Son beau visage incomparable était caché par un masque noir.

C’était le fantôme — de la déesse que Ren avait assassinée dans le passé.

Sa main svelte et saillante tenait une longue épée, Ama no Murakumo no Tsurugi. L’épée que Susanoo portait.

« Espèce de salaud, tu as imité l’épée divine des dieux célestes, » déclara Susanoo.

« Je pense me battre en vain de toutes mes forces, » déclara Ren.

Ren avait bluffé devant Susanoo.

— La déesse Athéna lui avait dit un jour : « Tu es un guerrier rapide qui se sert de tes pieds. Un Rokuhara Ren dont les pieds sont arrêtés n’a plus de puissance. C’était un fait. »

Maintenant qu’il n’était plus capable d’utiliser ses pieds avec fierté, il ne pouvait qu’opter pour « l’attaque est la meilleure défense ».

Il continuerait à libérer son stock de justice de la rétribution autant qu’il le pouvait, à repousser et à parer les attaques à l’épée de Susanoo, et à résister.

Il y avait eu une petite pitié pour lui. Parce qu’il avait reçu beaucoup d’attaques féroces de Susanoo, il avait fini de reconstituer son stock — .

Cependant, à ce moment-là,

« Écoute-moi, mon fils, » la brosse sur les cheveux de Susanoo avait parlé. C’était la voix d’Izanami. « Ce tueur de dieux — semble avoir le pouvoir d’accumuler les attaques à l’épée et les éclairs dirigés vers lui et de les relâcher tous à la fois. Il doit avoir l’intention de l’utiliser cette fois aussi… »

« Oh mère. Merci beaucoup pour tes instructions ! » Le visage féroce du fils s’illumina sur les conseils de sa mère. « Ne t’inquiète pas. Après l’avoir su, il y a beaucoup de choses que je peux faire pour y faire face. »

Susanoo avait souri à — et avait planté Ama no Murakumo no Tsurugi, qui brûlait, dans la terre.

En échange, il avait chanté des paroles de pouvoir très dangereux. « Moi — Susanoo no Mikoto, j’ai une fois causé une guerre pour tout prendre sous le ciel, menant un millier de dieux maléfiques sous la forme de petites mouches. J’ai poignardé mille épées à Yamato et assiégé… »

« Eh — !? » Ren douta instantanément de ses propres yeux.

Tatehaya Susanoo no Mikoto avait lâcher sa longue épée. Cependant en ce moment, au-dessus de sa tête et de celle de Rokuhara Ren — de nouvelles épées longues apparaissent une à une.

Le ciel sombre et nuageux était rempli d’un grand nombre d’épées.

La plupart d’entre eux étaient des épées droites à lame droite. Cependant, il y avait aussi des épées courbées avec une douce lame courbée semblable à Ama no Murakumo no Tsurugi. Il y avait de longues et grosses épées épaisses, et il y avait aussi des épées courtes.

Elles flottaient toutes en l’air avec leur pointe pointée vers Rokuhara Ren au sol.

Le nombre total des épées semblait être supérieur à un millier. Quoi qu’il en soit, c’était un rassemblement d’épées, d’épées courtes, d’épées larges, de katanas, d’épées longues, et ainsi de suite.

« Même si j’ai accumulé des stocks, ce chiffre est désagréable, même pour la Justice de la Rétribution de Némésis, » Ren avait avalé sa salive. « Celle-ci semble encore plus étonnante, hein… »

« Kukukukuku. Écoute-moi, tueur de dieux. Une fois, je me suis révolté contre ma sœur aînée Amaterasu Oomikami pour la renverser. J’ai planté mille épées dans le sol — et je les ai utilisées comme forteresse. »

« Les utiliser comme forteresse !? » s’écria Ren.

« Oui, » répondit-il.

« C’est pourquoi tu as autant d’épées cachées…, » déclara Ren.

Ainsi, même s’il libérait tout son stock, il serait incapable de l’égaler.

De plus, Rokuhara Ren n’avait pas assez de pouvoir magique. Il ne savait pas à quel point il pouvait utiliser la justice de la rétribution avec ça. Le résultat de la bataille était déjà clair.

Pendant qu’il était consterné, le message télépathique d’une Riona frustrée lui avait également été transmis. « C’est un épisode de la mythologie japonaise qui n’est pas inscrite dans les “Records of Ancient Matters” et Nihon-shoki. Déplorant la rébellion de Susanoo no Mikoto, Amaterasu Oomikami s’est caché dans Ama no Iwato — quelle étrange histoire. Pour qu’un si petit épisode de tout cela soit mis en avant comme un atout ici ! »

« Alors Riona, est-ce que tu as l’air de pouvoir venir en renfort ? » demanda Ren.

« Malheureusement, je ne peux toujours pas…, » répondit Riona.

« Vraiment ? » Ren était coincé dans un état d’esprit où il ne pouvait que rire et sourire amèrement.

D’autre part, Susanoo avait joint ses deux poings devant sa poitrine. Sa force et son esprit combatif s’étaient amplifiés d’un coup. Les muscles de tout son corps se gonflaient, et il criait avec un esprit combatif nu et sauvage.

« Écoutez, ô mille épées ! Ô dieux maléfiques en forme de petites mouches ! Répondez à mon ordre, c’est le moment d’exercer vos forces jusqu’à la limite ! » cria Susanoo.

C’était un encouragement vers les milliers d’épées qui flottaient au-dessus.

Susanoo libérait énormément de magie pour remplir son corps musclé à ras bord. Les mille épées qui étaient dirigées vers Rokuhara Ren commençaient à trembler.

Cependant — elles n’avaient toujours pas bougé. Elles ne l’avaient pas attaqué.

Comme on s’y attendait, contrôler un millier d’épées d’un coup d’épée était une entreprise de taille.

Susanoo était en train d’essorer tout son pouvoir magique pour accomplir cet acte difficile. Et puis, un moyen pour Ren en ce moment de l’entraver était… aucun !

« C’est pour ça que je te l’ai dit, Ren —, » déclara Stella.

La petite silhouette de Stella apparaît soudain sur l’épaule gauche de Ren.

« Je t’ai dit de rompre ta connexion avec la fille-oiseaux ! » continua Stella.

« C’est trop tard pour le dire maintenant. C’était le meilleur choix à l’époque. C’est dommage que le parent et l’enfant de Susanoo-san aient renversé la situation, » déclara Ren.

Le vent de sable de fer noir soufflait sans changement.

Ren était toujours incapable de reprendre la liberté de son corps. La tenue blanche de Stella était également salie par le sable de fer. Ren parlait vivement dans cette situation désespérée.

« Oublions complètement cet échec et faisons de notre mieux la prochaine fois. Julio l’a bien dit aussi ? Mon bon point est de tout oublier quand le danger est passé, quelque chose comme ça —, » déclara Ren.

« Ce n’est absolument pas ce qu’il voulait dire ! » déclara Stella.

« S’il y a une chance, parlons-en plus tard. Plus important encore, Stella, tu devrais t’enfuir d’ici rapidement, même si tu es toute seule, » déclara Ren.

« Espèce d’imbécile ! Toi et moi ne faisons qu’un dans le corps et dans l’esprit, nous partageons notre sort l’un avec l’autre, » répondit Stella.

La petite déesse de la taille d’une poupée qui régnait sur la beauté et l’amour dans le passé.

Stella fixa le visage de Ren de profil avec des yeux remplis de sincérité et de passion en ce moment.

« Il n’y a pas de sens même si je m’échappe toute seule. Plutôt que de faire quelque chose comme ça — hey, j’ai une demande à vous le Vaillant ! » Stella restait assise sur l’épaule gauche de Ren et cria inopinément à Susanoo.

La « ceinture » qui s’enroulait autour de sa taille brillait d’une couleur rose. C’était l’autorité que le Cercle de l’amitié avait l’habitude d’utiliser pour harceler quelque chose comme un ami proche, une connaissance ou peut-être un amant.

« Pourriez-vous me prêter cette épée dans votre main ? » demanda Stella.

« Hah — ! » La réponse de Susanoo était bien sûr un grognement. « Comme c’est stupide, petite fille. De me demander quelque chose comme ça, à ton ennemi. Tu peux regretter ta propre folie avec ce tueur de dieux là-bas ! En te faisant poignarder par des milliers d’épées ! »

« Uuuuuh. Comme je le pensais, c’est comme ça…, » déclara Stella.

Stella avait baissé la tête en bas dans l’abattement. Dès qu’elle avait baissé les yeux.

Finalement — les épées couvrant le ciel avaient commencé à bouger. Elles pleuvaient comme des éclairs vers Rokuhara Ren et la petite déesse au sol.

*Hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh!*

*Hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh, hyuuh!*

Les épées volaient l’une après l’autre avec le bruit du vent. Épée, katana, épée longue, lame, épée épaisse, grande épée, épée droite, épée courbe, épée courte, petit couteau — .

« Némésis, s’il te plaît ! » déclara Ren.

Ren libéra autant que possible son pouvoir magique accru.

La déesse Némésis qui s’était manifestée derrière lui — ce fantôme était passé à trois exemplaires.

Tous les trois avaient copié les frappes d’Ama no Murakumo no Tsurugi no Tsurugi et Susanoo, coupant les épées qui pleuvaient avec un mouvement rapide qui ne pouvait pas être suivi par les yeux, les coupant, les frappant en retour, protégeant Ren et Stella !

Cependant, le ciel était rempli à ras bord de mille épées.

Le nombre d’épées n’avait pas l’air de diminuer.

*Hyun, hyun, hyun, hyun, hyun, hyun, hyun — !*

La pluie de mille épées devint une pluie battante qui tomba sans fin.

Il n’y avait que trois déesses ailées, vêtues d’un vêtement cramoisi, qui se défendaient contre cela. Bien qu’elles soient des utilisatrices de la vitesse divine, il n’y avait aucune chance qu’elles puissent tout bloquer.

« Ren… ! Maintenant que nous en sommes arrivés là, il y a quelque chose que… j’ai quelque chose à te dire à propos de —, » son autre partenaire lui chuchota avec des yeux humides.

« Attends Stella, » déclara Ren.

Ren réalisa soudain quelque chose et sourit sans crainte. La ceinture de Stella brillait encore en rose. Une idée que l’on pourrait faire avait flashé dans son esprit… !

« Cette bataille, c’est notre victoire. Le pari d’avant est juste comme je le pensais, » déclara Ren.

« Eh — ? »

« Ce n’est pas l’épée de Susanoo. Emprunte vite autre chose. Je compte sur toi aussi, Riona… ! » déclara Ren.

Ren et les deux filles n’avaient qu’un corps et qu’un esprit. C’en était assez avec ça.

Stella hocha la tête avec dignité sur l’épaule gauche de Ren. Toba Riona, qui souffrait et était incapable de se déplacer à une certaine distance, avait également envoyé un message télépathique.

« Compris, je peux agir n’importe quand ! » déclara Riona.

« Fille-oiseau, prête-moi, ainsi qu’à Ren, tes serviteurs ! » déclara Stella.

« Un Shikigami, viens à moi — ! » déclara Riona.

Un cerf-volant d’or était venu de haut dans le ciel.

La force mystique qui contrôlait les douze généraux divins shikigami devint celle de Ren pour un instant. Et puis, l’un des divins généraux se transforma en cerf-volant d’or qu’il fit frapper la tête de Susanoo…

« Quoi !? » Susanoo concentrait tout son esprit à déplacer les mille épées.

C’est pour ça qu’il n’avait pas pu se protéger. La brosse insérée dans ses cheveux noirs qui avait été empaquetée dans la coiffure mizura — la brosse en bois qui était sa mère Izanami transformée avait été arrachée par le bec du cerf-volant doré.

« Oh Susanoo, ramène-moi —, reprends ta mère de cet oiseau ! » demanda Izanami.

« Maman !? » s’écria Susanoo.

Le cerf-volant doré qui tenait le peigne dans sa bouche s’était envolé vers Ren.

Les mille épées tombaient encore comme une pluie battante pour tuer Rokuhara Ren. Naturellement, l’une de ces épées avait percé le corps du cerf-volant doré, tandis qu’une autre épée avait percé le peigne Izanami — .

« OOOOOOOOOOOOH !? »

Susanoo hurlait en voyant le peigne de sa mère écrasé en morceaux.

Peut-être à cause de cette lamentation et de ce désespoir, les mille épées qui attendaient dans l’air avaient complètement cessé de bouger. Les épées qui se déplaçaient déjà vers Ren s’arrêtèrent également sur place.

La pluie battante de mille épées s’était finalement arrêtée.

Ren avait saisi cette bonne occasion et avait chanté les paroles du pouvoir de la vengeance. « Nous exigeons le coût de la vie. Je demande le jugement de justice ici même ! »

Les fantômes des trois déesses Némésis — elles avaient fait basculer Ama no Murakumo no Tsurugi simultanément.

Ce qui avait été surgit des épées divines du Japon, c’était des « lames de lumière ». C’était la même chose que ce que Susanoo avait utilisé pour coincer l’agile Ren.

 

 

***

Partie 5

La frappe de la justice de la rétribution effectuée par l’autorité de la déesse Némésis.

Trois traînées de lame de lumière s’étaient superposées pour devenir un torrent de lumière qui avait englouti Susanoo. Le dieu héroïque du Japon ancien avait été envoyé voler au loin. Il était tombé sur le sol sur le dos avec un bruit fort.

Le vent du sable de fer noir s’était également arrêté.

Les mille épées qui remplissaient le ciel disparurent aussi abruptement — .

« Stella, » déclara Ren.

« Oui. Effectue correctement la dernière touche de finition…, » déclara Stella.

Sur ce, la petite déesse avait disparu de son épaule gauche, laissant derrière elle un encouragement.

Ainsi, la situation s’était considérablement inversée. Rokuhara Ren avait magnifiquement obtenu l’avantage, mais,

« Comme attendu d’un dieu… Ce n’est pas un adversaire qui va perdre avec ça, » déclara Ren.

Susanoo essayait de se tenir debout devant le regard de Ren.

Tout son corps avait été brûlé et gravement blessé par le torrent de lumière. Même ses gestes alors qu’il essayait de se lever étaient lents et très faibles.

Malgré tout, il y avait de la force dans les yeux de Susanoo.

« Espèce de salaud ! Maudit tueur de dieux… comment oses-tu faire ça à ma mère… ! » s’écria Susanoo.

« Je ne trouverai aucune excuse. Ce n’est pas moi qui l’ai fait directement, mais il n’y a aucun doute que c’est moi qui l’ai organisé. Si tu veux venger ta mère, lève-toi vite, » déclara Ren.

« Tu n’as pas besoin de me le dire ! » s’écria le dieu.

Susanoo s’était finalement levé, la colère débordant de son visage sinistre.

Il avait ramassé Ama no Murakumo no Tsurugi qui avait été poignardée une fois de plus dans le sol et l’avait sorti brutalement. Il dirigea la pointe de l’épée divine vers Ren.

En réponse, Ren avait légèrement bercé son corps. Du sable de fer tombait de son corps.

La liaison du sable de fer soufflé par le pouvoir divin de Yamata no Orochi s’évanouissait correctement. Ren avait finalement récupéré ses divines jambes rapides habituelles.

Même son pouvoir magique desséché se rechargeait lentement.

Il ne restait plus qu’à utiliser la puissance et l’élan de l’ennemi. En ce moment, Rokuhara Ren était sur le point de faire de la provocation et Susanoo sur le point d’aller de l’avant avec colère.

À l’instant où il foncerait en avant comme un tigre féroce, il lui enfoncerait la contre-attaque de cause à effet… !

S’il n’avait pas attaqué quand Susanoo était à terre, ce n’était pas par sympathie. C’était parce que l’autorité de la déesse Némésis ne se manifestait pleinement que lorsque l’ennemi l’utilisait après son coup.

Ren était prêt à intercepter avec des pas légers *ton ton*.

« Le regret de ma mère — Je vais te l’apprendre maintenant, tueur de dieux ! » cria Susanoo.

« Malheureusement, c’est impossible, » répondit Ren.

Susanoo s’était approché avec une force tel un ouragan.

Cependant, devant Ren, ça ne ressemblait qu’à un ralenti.

Sa contre-attaque en déciderait absolument. Dès qu’il avait été convaincu, son corps bougea automatiquement. Il se dirigea vers la droite et évita la charge et la frappe horizontale de Susanoo tout en se déplaçant pour lancer la contre-attaque de cause à effet digne de l’ancien dieu héroïque —, juste avant cela.

*Shun!* une flèche de lumière avait volé.

Le cou de Susanoo avait été magnifiquement percé par-derrière.

Le fils de la déesse Izanami perdit la force de ses genoux, s’affaissa et tomba au sol. Tout son corps s’était déjà transformé en sable quand il s’était allongé sur le sol et s’était effondré.

Le vaillant Susanoo était mort. Une flèche de derrière l’avait agressé — .

Et puis, la deuxième flèche était arrivée.

La cible était Ren. Bien sûr, les pieds de Némésis qui s’échappaient s’étaient activés. Il avait commencé à courir en même temps qu’il esquivait la flèche. Il avait parcouru une distance de quatre kilomètres en moins d’une seconde.

Il était arrivé dans les environs d’Umeda à Osaka.

C’était un grand quartier d’affaires où les anciens et les nouveaux bâtiments étaient entassés dans le désordre. D’habitude, cela grouillait d’innombrables personnes. Mais aujourd’hui, c’était complètement vide. C’était la même chose que dans une zone abandonnée.

Des flèches de lumière s’étaient abattues sur cette zone.

Elles ne venaient pas une à la fois. Des douzaines de flèches pleuvaient du haut du ciel en direction de Rokuhara Ren.

Ren s’était glissé sous les flèches et avait accéléré une fois de plus. Il ne s’était pas contenté de courir à la vitesse de l’éclair, il avait facilement couru sur le mur vertical d’un immeuble.

Il avait atteint le toit sans difficulté.

L’immeuble était une installation de commerce combiné — .

Étonnamment, il y avait une grande roue installée sur le toit.

Le diamètre de la grande roue était facilement de 70 ou 80 mètres. Elle était décorée d’une couleur rouge vif, ce qui lui donnait un aspect voyant. Sous ce point de repère — se tenait un beau jeune homme radieux.

Ren avait appelé. « C’est donc Apollon-san comme je le pensais. »

« Oh. C’est très embarrassant d’être vu comme ça, » déclara Apollon.

« Après tout, j’ai vu cette flèche de lumière plusieurs fois, » déclara Ren.

Il était vêtu d’un vêtement de la Grèce antique tout en portant un arc d’argent comme une harpe.

Une couronne de laurier avait été déposée sur ses cheveux ondulés et dorés, montrant l’apparence d’un mâle calme et virile. Ses lèvres souriantes semblaient quelque peu malicieuses.

« Fufufufufufu. J’ai essayé de tirer en plaisantant, pardonne-moi. Je pensais qu’il ne frapperait pas de toute façon, mais… Je voulais essayer de me mêler de tes affaires. C’était une impulsion, » déclara Apollon.

« As-tu aussi tué Susanoo-san pour me faire une blague ? » demanda Ren.

« Non. J’ai une bonne raison pour ça. Laisser le tueur de dieux Rokuhara Ren — usurper sa quatrième autorité ne sera pas un bon plan. C’est ce que je pensais, » déclara Apollon.

« Pourquoi ? » demanda Ren.

« C’est une question stupide. C’est moi qui ai donné à la princesse Cassandre son talent pour la prémonition, tu sais ? Dernièrement, la même capacité est en train de faire sonner vaguement l’alarme en moi. Il y a un risque qu’un obstacle apparaisse avant que j’accomplisse mon ambition. Le nom de cette personne est Rokuhara Ren…, » déclara Apollon.

« Est-ce la vérité ? » Ren avait souri ironique et avait répondu en souriant. « N’est-ce pas l’instinct d’Apollon d’avoir tort ? »

« Qui sait ? Je suis capable de lire une partie du futur, mais je ne peux pas tout voir. Quand c’est fini… peut-être que tu n’es en fait qu’une petite existence, ou peut-être que ça peut aussi être l’inverse. Ce n’est pas une chose certaine, mais je ne vais pas me moquer de cette vision. »

L’arc argenté — sa corde d’arc avait été remplie par une flèche de lumière par Apollo.

La pointe de flèche brillante était dirigée vers Ren. La corde de l’arc avait été tirée. L’archer renommé à l’arc d’argent de la mythologie grecque, il y avait de l’acuité ajoutée sur ce beau visage viril.

« Je comprends très bien qu’une flèche ludique sera facilement esquivée. Dans ce cas, si je tire sérieusement une flèche, je me demande quelle sera la force de la contre-attaque que je vais recevoir… Ce n’est pas une mauvaise idée non plus de s’en assurer maintenant, » déclara Apollon.

« Mais ce sera très gênant pour moi, » déclara Ren.

« Pardonne-moi. Tout est pour la commodité de cet Apollon. Tu n’as pas le droit de choisir, » déclara Apollon.

Le beau dieu soleil avait tiré la flèche de la lumière avec un sourire hautain.

Le pouvoir magique débordant de cette flèche et du corps et de l’esprit d’Apollon — était si immense que cela lui avait donné une vague peur. C’est pourquoi Ren avait sauté hors du chemin en chantant immédiatement.

« Le méfait qui nuit à une vie, la déesse de la vengeance transmettra la punition divine —, » déclara Ren.

Les paroles du pouvoir de la justice de la rétribution. L’autorité de la déesse Némésis.

La flèche d’Apollon que Ren avait adroitement esquivé — .

Elle avait dessiné un arc de cercle, puis avait explosé après avoir volé sur plusieurs centaines de mètres.

Cela avait diffusé un souffle de lumière, de chaleur et d’ondes de choc tout en générant une énorme sphère de lumière dans le ciel. Un jardin suspendu brûla en cendres à l’intérieur.

C’était un jardin à l’intérieur d’un couloir aménagé entre les toits de deux gratte-ciel.

C’était un jardin suspendu au quarantième étage et une plate-forme d’observation.

Et puis, les deux gratte-ciel qui la soutenaient avaient été à moitié soufflés d’en haut par la grande explosion que la flèche d’Apollon avait créée.

Cependant, Ren lui-même menaçait tout autant.

« Je demande le jugement de justice ici même ! » déclara Ren.

Il sauta du toit vers le ciel tandis que le fantôme de Némésis apparut derrière lui.

Il étendit la main droite en regardant le groupe de gratte-ciel d’Umeda. Index et majeur. Une traînée de lumière tombait dans la direction indiquée par ces deux doigts.

La flèche de lumière qui avait été copiée par l’autorité de la Justice de la Rétribution était…

La lumière, la chaleur et les ondes de choc surgirent. C’était devenu une immense sphère de lumière, avalant la grande roue rouge, et en outre le bâtiment qui était une installation de commerce combiné — la moitié du bâtiment avait été avalé d’en haut.

Deux grandes explosions qui avaient mis en danger Osaka — Umeda.

Ren avait observé le résultat de cette compétition d’en haut tout en tombant directement d’une hauteur de plus de cent mètres vers le sol.

C’était une chute à très grande vitesse. C’est pareil que de se jeter du toit d’un gratte-ciel.

Cependant, Ren avait fait une culbute avec la souplesse d’un félin et s’était facilement posé sur la route nationale 176. C’était un atterrissage léger en raison de l’évasion des pieds de la déesse Némésis.

« Qu’est-il arrivé à Apollon-san ? » demanda Ren.

« Bien sûr, ce n’est pas un dieu qu’on peut traiter à ce point, » répondit Stella dans son esprit.

La belle voix du dieu jeune était descendue du ciel comme pour soutenir cette affirmation. « C’était splendide, Rokuhara Ren. Ce sera un divertissement agréable de continuer à pulvériser cette ville d’humains comme ça, mais… comme prévu, j’ai trop joué. Je vais prendre congé pour aujourd’hui avec ça. »

« Rentres-tu à Troie ? » demanda Ren.

« Non. Je pense rentrer dans ma terre natale pour le moment, » déclara Apollon.

Ren avait incliné la tête. La terre natale du dieu Soleil Apollon n’était-elle pas le monde de la mythologie grecque ?

Non, à bien y penser, il avait l’impression d’en avoir entendu parler avant —

« Fufufufufufu. Je suis un dieu qui est venu au sanctuaire de la Grèce d’un pays étranger, le même que Lady Aphrodite. Je pense à chercher ma chère terre natale, » déclara Apollon.

« Recherche… ? » demanda Ren.

Ren remarqua le phrasé indirect étrange d’Apollon.

Cependant, encore plus de mots qui lui disaient que ce n’était pas le moment d’y penser étaient tombés.

« Oh, c’est vrai. La belle Cassandre… la princesse de Troie sera à mes soins pour un court moment. Un jour, je la ramènerai à son palais, alors ne t’inquiète pas. »

« Eh !?? »

« Bien sûr, je garantirai aussi sa sécurité, » déclara Apollon.

Une plume d’oiseau voltigea vers le bas devant un Ren surpris.

C’était une plume verte. Il l’avait vu hier, lui aussi. C’était sans doute l’outil divin de la Plume d’Hermès qui avait guidé la Princesse Cassandre à Midgard !

Et dès que Ren avait attrapé cette plume des deux mains.

L’outil divin du dieu gardien du voyageur Hermès s’était effondré en poussière et avait disparu…

« L’endroit que nous rencontrerons la prochaine fois sera mon lieu de naissance Hyperborea, ou un sanctuaire complètement différent — . Adieu, bête tueuse de dieux ! Toi aussi, déesse princesse de Chypre, reste en bonne santé ! »

C’était l’adieu que le dieu du soleil avait laissé derrière lui.

***

Épilogue

Partie 1

Le lendemain, après que l’agitation concernant la déesse Izanami no Mikoto ait pris fin…

Les anciens directeurs discutaient en toute confidentialité dans une salle sombre du siège de l’Institut des Divinités.

« Le Tueur de Dieux, Rokuhara Ren… »

« Je n’aurais jamais pensé que ce genre d’individu allait naître dans le peuple japonais… »

« C’est un grand échec. Même si quelqu’un comme lui est apparu, il a été pris sous notre nez par un pays étranger — et en plus c’est par l’association de l’Europe ! »

« C’est vrai, mais si la fille de la maison Toba devient l’épouse de Rokuhara-dono — . »

« Ce n’est peut-être pas si mal. »

« Certainement. Grâce à cette fille, nous, l’Institut des Divinités du Japon, serons également en mesure de lui faire part rapidement de notre opinion et de nos demandes. »

« Hohohohohoho, » la voix intense et rieuse d’une vieille dame s’était fait entendre.

Les vieillards qui étaient plongés dans une discussion secrète que l’on peut difficilement qualifier de constructive fermèrent la bouche en toute hâte.

Les administrateurs présents avaient tous été troublés et étonnés. Takatsukasa Hinako, qui occupait le poste de chef du Kannagi, agissait toutefois avec son sang-froid.

« Tout le monde. Pour l’instant, nous devrions faire un peu attention à ce que nous disons. » La princesse et jeune fille du sanctuaire Hinako-sama parla doucement. « Riona-san est la jeune leader de la maison Toba, en plus d’être la fiancée de Rokuhara Ren-sama… Voilà qui elle est. Parler d’elle en l’appelant négativement quelque chose comme “fille” — n’est-ce pas un peu imprudente ? »

« … »

« … Oui, certainement. »

« C’est tout à fait exact ce que vous dites. »

Les directeurs masculins répondaient respectueusement à la seule femme du groupe, Hinako-sama.

Leur attitude à l’égard du « chef que de nom » était plus respectueuse qu’auparavant. Bien sûr, ce n’était pas comme s’ils la traitaient impoliment avant cela, mais — auparavant, il y avait un soupçon de dédain qui émanait de leur attitude envers elle.

Mais à l’heure actuelle, cette arrogance avait été proprement éradiquée.

Hinako-sama faisait semblant de ne pas s’en rendre compte et parlait avec élégance.

« S’il vous plaît, faites attention à partir de maintenant, tout le monde. »

« Compris… Au fait, Hinako-sama »

« Nous aimerions vous poser des questions sur quelque chose qui n’a aucun rapport. Rokuhara-sama est en fait — le parent de Hinako-sama, non ? Nous avons entendu ce genre d’histoire quelque part. »

« Fufufufufufu, » Hinako-sama avait intentionnellement fait un sourire significatif. « Je parlerai de moi et de Ren-san petit à petit à partir de maintenant. Pour aujourd’hui, je crois que nous devrions nous concentrer sur la façon de faire face aux conséquences de la tourmente présente actuellement, n’est-ce pas ? »

« Il en sera fait selon votre volonté. »

« C’est exactement ce que vous dites. »

« Non, même si Rokuhara-dono — . Dès la première fois que j’ai vu son visage, j’ai secrètement senti que cette personne n’était pas seulement une personne normale. Quand j’ai appris que cette personne est un tueur de dieux, j’ai eu l’impression que mes genoux avaient perdu leur force. »

L’un des directeurs avait doucement prononcé des paroles de flatterie.

Il parlait avec passion, parlant sans aucune réserve, comme s’il était quelqu’un qui « avait cru en lui dès le début » ! C’était un magnifique changement d’attitude dans la mesure où il pouvait prononcer avec résolution des paroles d’éloge. Hinako-sama regarda autour d’elle les directeurs qui étaient comme ça et hocha la tête.

Elle n’était plus une chef de file générale qui n’était plus qu’une simple meneuse de noms.

À l’heure actuelle, elle était maintenant la chef qui contrôlait l’Institut des divinités du Japon, tant dans son nom que dans la réalité. Les dirigeants étaient accommodants avec elle parce qu’elle était la « parente éloignée » de Rokuhara Ren.

Et puis, comme Toba Riona l’avait prophétisé avant la bataille — .

« Il y a des plaintes de chaque ministère concerné, du gouverneur de la préfecture d’Osaka et du maire d’Osaka. »

« Oh. Sur la question de l’incendie du château d’Osaka. »

« Quelle bande d’idiots ! C’est tout à fait grâce à l’excellente décision de Rokuhara-sama que les Yomotsu Shikome rampant autour du château d’Osaka ont pu être chassés. S’ils étaient restés en vie, les dizaines de milliers de morts seraient sûrement sorties du château, et non seulement le Kansai, mais tout le Japon en serait rempli. »

« Umu. À ce propos, le château d’Osaka est devenu un noble sacrifice pour l’empêcher. »

« Très bien, très bien. Envoyez immédiatement quelqu’un à la préfecture et expliquez-lui cette logique et la dette de gratitude envers Rokuhara-sama qu’ils ont. »

Les anciens s’efforçaient d’être les premiers à commencer à réaliser « la présomption vers Rokuhara Ren ».

.

« … Ainsi, les directeurs de l’Institut des Divinités argumenteraient avec force du côté du pays et de la préfecture d’Osaka. »

Préfecture de Nara, ville d’Ikoma, jardin de la maison Toba.

« Aviez-vous réfléchi à cela quand vous m’avez demandé de détruire le château d’Osaka ? D’ailleurs, j’avais moi-même déjà fini de prendre cette question en considération avant d’obéir à l’ordre. »

« Non. C’est juste moi qui ai été frappé par l’idée, » répondit Ren.

Ren était sorti dans le jardin avec des sandales. Il répondait facilement comme ça. « Dès que j’ai imaginé le château d’Osaka rempli de zombies, j’ai pensé qu’il valait mieux le faire. Et puis, je l’ai dit à Riona presque par réflexe. »

« En d’autres termes, vous dites que vous êtes arrivé à la solution optimale par réflexe spinal. »

Sa fiancée, qui agissait avec logique, hocha la tête avec sérieux.

« Cette réponse est encore plus terrifiante que si vous me dites que vous avez donné cet ordre avec un esprit calculateur. Après tout, plutôt que de penser, le sentiment sera absolument “plus rapide”. Dans la situation de chaos extrême qu’est la bataille, cet instinct pourrait devenir la qualité la plus importante. »

« Ce n’est pas si grave que ça, » de façon inhabituelle, Ren parlait avec découragement. « Après tout, après que Cassandre ait été kidnappée… »

« Je pense que c’est parce que la diversion d’Apollo était intelligente. Il a retenu Rokuhara-san avec la même flèche qui a tué Susanoo, et nous avons aussi été trompés, » Riona avait poussé un grand soupir après avoir donné ses pensées.

« Julio et moi sommes tous les deux venus soutenir Rokuhara-san. L’affaire de la princesse Cassandre a été complètement déplacée. Quand nous avons remarqué, la princesse avait déjà disparu… »

« Je vais absolument trouver Cassandre et la sauver. »

C’était une courte déclaration, mais c’était le serment de Ren.

Ce vœu ne s’adressait à personne en particulier. C’était un vœu qu’il avait gravé dans son propre cœur. Sa fiancée, qui écoutait sur le côté, hocha la tête et murmura comme si elle priait.

« Le dieu du Soleil Apollon ne gouverne pas seulement sur la prévoyance. C’est un enfant du raisonnement envoyé par le ciel. Il devrait être un dieu qui pense logiquement jusqu’au bout. S’il a kidnappé la princesse Cassandre parce qu’il a une raison, alors ce sera peut-être comme il l’a et la princesse ne sera pas blessée. »

« Ouaip. Ce serait bien si c’était vrai, » répondit Ren.

Ren leva tranquillement les yeux vers le ciel.

Le temps était nuageux. Le ciel de midi était couvert d’un nuage noir.

La bataille contre Izanami et Susanoo s’était déroulée hier. Après ça, le soleil matinal s’était enfin levé et l’archipel du Japon avait pu profiter des premières lueurs de l’aube.

Cependant, depuis hier, ils n’avaient pu voir le temps clair qu’à intervalles réguliers.

Le ciel était nuageux la plupart du temps. Le temps morose se poursuivait.

Et puis, pendant que Ren et Riona étaient plongés dans une atmosphère morose, un jeune noble latino était venu dans la chambre japonaise de la maison Toba qui faisait face à ce jardin.

« J’ai une mauvaise nouvelle, Ren, » déclara Julio.

Julio avait l’air amer avec un smartphone à la main.

« Notre siège social à Valence. Les aiguilles de l’Horloge du Jugement dernier qui y est conservé ont avancé de beaucoup — elle pointera les douze heures dans treize minutes, » déclara Julio.

« L’horloge de la fin du monde ? » demanda Riona.

Riona inclina la tête. Julio lui avait dit apathiquement. « Maintenant que j’y pense, on ne l’a toujours pas dit à Riona. Eh bien, c’est un instrument rituel dont on prétend exagérément qu’il montre combien de temps il reste avant que le monde ne soit détruit. En réalité, on ne sait pas dans quelle mesure on peut lui faire confiance, mais — . »

Au milieu de l’explication,

*DON!* On pouvait sentir un impact sous eux.

Le jardin de la maison Toba où se tenait Ren, non, le terrain lui-même tremblait intensément. Le sol tremblait comme sur le bateau qui se dirigeait sur la mer par un temps très orageux.

« Tremblement de terre — ? »

« Ce tremblement est vraiment intense… »

Ren avait froncé les sourcils alors qu’il se tenait dans le jardin. Le visage de Riona était tendu.

Mais c’était des Japonais nés dans le grand pays du tremblement de terre. Ils retenaient tranquillement leur souffle pour déterminer l’ampleur du tremblement de terre.

Le smartphone de Riona sonna en raison de l’alarme de la notification du tremblement de terre.

… À la fin, le tremblement avait continué pendant trois minutes.

Pendant ce temps, Julio restait calme, assis sur le tatami de la chambre japonaise. Il jouait silencieusement avec son smartphone. À la fin du tremblement de terre, il ramassa une télécommande.

Il s’agissait de la télécommande de la télévision LCD se trouvant à l’intérieur de la pièce.

Il avait allumé la télé. La radiotélévision publique diffusait les nouvelles du midi à ce moment-là.

« Une alerte pour des tremblements de terre est arrivée. Un tremblement de terre d’une intensité sismique d’environ 4 à 5 Richter, centré sur l’océan Pacifique de l’archipel du Japon, qui couvre un vaste territoire a été confirmé. »

« L’hypocentre fait actuellement l’objet d’une enquête. »

« L’alerte aux tsunamis pour la zone côtière est également disponible sur — . »

L’annonceur s’était dépêché de parler en se basant sur les informations qui venaient d’arriver.

Ils avaient également fait apparaître une projection et une carte. Du bord de l’océan pacifique jusqu’au centre de l’archipel — plus de la moitié des 47 préfectures du Japon étaient sous l’influence du séisme.

« Le tremblement de terre ne s’est pas produit seulement au Japon… il semble qu’il se soit produit sur presque toutes les terres qui font face à l’océan Pacifique et à l’océan Atlantique. Amérique du Nord, Amérique du Sud, toutes les îles de l’océan Pacifique, Kamchatka, Philippines, Indonésie, partie occidentale de l’Afrique, partie occidentale de l’Europe — enfin, c’est presque à l’échelle du monde entier. »

Julio vérifiait les informations des pays étrangers à travers son smartphone et du Japon à travers la télévision en murmurant.

« Les prévisions de destruction de cette horloge pourraient être tout à fait dignes de confiance. »

***

Partie 2

Il s’agissait d’un espace de ténèbres qui s’étendait sans fin.

Cependant si l’on concentrait les yeux, il y avait plusieurs lumières clignotantes au loin. Il en était de même avec la lumière des étoiles — qui étaient silencieusement enterrées dans un ciel nocturne sombre où il n’y avait que des ténèbres.

C’était le domaine de l’« interstice ».

C’était un endroit qui n’était pas le monde des humains ou le monde de la mythologie.

Dans cet espace, un être humain normal ne pourrait pas entrer et sortir par des moyens ordinaires. Une fille aux cheveux argentés se tenait là. Elle était la déesse de la sagesse et de la guerre Athéna.

Athéna se retourna soudain et trouva un bel homme qui était sa vieille connaissance.

« Qu’est-ce qui te regarde, ô Apollon radieux ? Qu’est-ce qu’elle a, cette princesse ? »

Le dieu du soleil aux cheveux dorés qui n’était pas seulement beau, mais aussi musclé.

Il y avait une belle fille portée sur son épaule droite robuste. C’était une fille familière. Une belle princesse aux cheveux argentés. Cassandre de la famille royale de Troie.

La prophétesse qui descendait de la lignée des Dieux dormait profondément…

« Quoi ? Je crois qu’elle me sera utile et qu’elle te sera utile. »

« Princesse Cassandre, elle le fera ? »

« Umu. Au fait, ô fille de Zeus. Je me demande si tu connais le sanctuaire d’Hyperborea ? Si nous arrivons à le découvrir… il te sera sûrement utile tout comme cette princesse, » demanda Apollon avec un sourire de voyou.

C’était le premier pas pour attirer la déesse Athéna pour qu’elle devienne son alliée et réalise son plan.

***

Illustrations

Fin du tome 3

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