La Fierté d’Assassin – Tome 1

Table des matières

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Prologue : Dans le salon

 

 

Nom : Melida Angel

Classe : Inconnu

Vie : 5, Magie : 0

Attaque : 1, Défense : 1, Agilité : 2

Bonus à l’attaque : — Bonus à la défense : —

Compétences : Aucun

Dans l’ensemble : [1-G]

*selon le rapport sur les compétences de combat du Flandor Uni

(Extrait du rapport d’inscription de la Sainte Académie des filles de Frideswide)

 

« N’est-ce pas misérable… »

Le jeune homme poussa involontairement un gémissement en retirant sa vue du parchemin en peau de mouton. Il y avait un grand foyer sans aucune lumière juste devant lui, alors qu’il décida de chercher une chaise avec soin en regardant autour de lui pour ne pas trébucher, il poussa des soupirs accompagnant ses pas.

« Je n’ai jamais vu un tel niveau d’attributs, peu importe la situation. Apparemment, il existe un Rang G ? » déclara-t-il.

« Oh, c’est aussi la première fois que j’en entends parler, » l’associé du jeune homme avait dit cela en sifflant et en même temps en prenant le rapport. Il avait jeté un coup d’œil vers le bas sur les attributs à un seul chiffre et avait fait un faux rire tout en dégageant de la fumée de sa cigarette.

Il semblait que cet homme d’une quarantaine d’années était le supérieur du jeune homme en matière militaire, mais son apparence négligée, plus ses longs cheveux qui n’avaient pas été coupés depuis longtemps, y compris la façon dont il ne s’en était jamais occupé, et son barbe non entretenue, avaient fait tomber son honneur au fond du gouffre. Le jeune homme agita la main, dispersant la fumée.

Même si le jeune homme avait un corps bien tonique et une aura mature présente autour de lui, il n’avait que 17 ans. Bien sûr, en raison des divers besoins de ses missions, il avait été formé pour pouvoir supporter quelques drogues, sans parler des cigarettes ou de l’alcool, mais il n’avait jamais aimé les dépendances des adultes.

Sur la grande table du foyer, il y avait une ligne de bouteilles de whisky préférées des adultes, une bouteille devrait coûter à un jeune le salaire de quelques mois. Cependant, il y avait quelques bouteilles qui avaient été cassées parce que l’alcool qui reposait à l’intérieur avait coulé sur le tapis. La cheminée n’avait pas encore été allumée, et bien sûr, il n’y avait aucun signe d’occupants.

Au-delà du foyer, il y avait un escalier en colimaçon qui reliait le deuxième étage avec deux portes, reliant respectivement la salle à manger et la salle de réception. L’aîné pointa doucement du doigt le deuxième étage à l’aide de sa canne de marche tandis que le jeune homme hochait la tête.

Sa main gauche reposait sur l’épée noire à sa hanche, en même temps qu’il faisait son premier pas dans l’escalier.

« Peu importe les détails sur les attributs. Peu importe le type de niveau, ou de voir comment elle progresse à partir de maintenant — mais, qu’est-ce que c’est que ce classement inconnu alors que son mana est nul ? »

Le jeune homme tourna la tête pour regarder le rapport dans les mains de son supérieur, tout en le regardant.

« Laisse-moi reconfirmer, ce n’est pas son rapport d’inscription à la maternelle, n’est-ce pas ? »

« Bien sûr que non. Elle s’est inscrite en avril… ce qui indique qu’il y a trois mois, elle est entrée à l’Académie pour Filles de Saint Frideswide. C’est une institution d’apprentissage du mana de facto où les filles des aristocrates se réunissent. Ce qui est choquant, c’est que jusqu’à présent, depuis sa naissance, cette Lady Melida n’a pas encore découvert le mana. Bien sûr, il n’est pas clair quant à quel genre de pouvoir est caché en elle. »

« En d’autres termes, elle a 13 ans maintenant…, » déclara le vieux.

C’était incroyable. Habituellement, le « Mana » serait réveillé à l’âge de 7 ans.

Le Mana accorderait à l’utilisateur toutes sortes de compétences spéciales, et augmenterait également la capacité de leur corps à dépasser le niveau d’un être humain normal. Était-ce seulement la classe noble sélectionnée qui serait en mesure d’obtenir ce don — non, c’était le contraire ? C’était parce qu’on leur avait accordé le mana et qu’on leur avait donné les pouvoirs des nobles qu’il devait accepter de se sacrifier en obtenant ce pouvoir qui était qu’ils avaient été forcés de combattre des « ennemis étrangers ».

« En parlant de la famille Angel, c’est l’une des trois plus grandes familles ducales, les Paladins ! »

La voix du jeune homme, mêlée d’étonnement, résonnait dans l’escalier en colimaçon.

Le mana qui avait accordé aux gens des capacités spéciales, en fonction de sa puissance, pourrait être rangé en 11 classes.

Il y avait l’escrimeur qui possédait de fortes capacités défenses, le gladiateur qui présentait des capacités offensives étonnantes, le samouraï qui possédait une agilité qui ne pourrait jamais être surpassée par personne, et il y avait l’artilleur qui avait des capacités étonnantes à longue portée ainsi que le sorcier, le clerc, et la jeune fille insaisissable et toujours changeante ainsi que le Joker…

Plus de la moitié des utilisateurs de Mana appartenaient à l’une de ces classes, et leur classe était déterminée par les règles et les réalisations qui avaient été établies par le chef de maison actuel — sauf pour trois familles.

Ces familles d’exception étaient uniquement présentes dans les trois familles ducales — peu importe leur identité ou leur pouvoir, elles reçoivent un traitement différent de celui des autres aristocrates, les classes qu’ils possédaient étaient le Paladin, le Dragoon, et le Diabolo, trois classes supérieures.

Ils recevaient un traitement spécial parce que leurs classes étaient rares et que leurs capacités étaient très puissantes.

Il n’y avait que trois familles qui possédaient ces classes avancées, une grande différence entre les autres classes. La famille Schlesal avait hérité de la classe Dragoon, Diabolos avait été hérité par la famille La Moore, et la famille dans laquelle Melida est née, la famille Angel avait hérité de la classe Paladin.

Le mana coulait à l’intérieur du sang, et cela se succédait aux générations suivantes par les liens du sang. Par conséquent, les enfants des nobles seraient toujours des nobles quand ils grandissaient, et il y avait une idée commune que la pureté du sang d’un noble influencerait le potentiel caché du dit noble.

Cette logique avait également expliqué pourquoi les classes avancées étaient les plus élevées. Leur sang, leur mana, possédait un avantage inviolable, non pas des nobles de classe inférieure, mais même lorsque leur sang était mélangé avec des roturiers, les enfants seraient indéniablement de classes avancées… bien selon le bon sens.

Mais d’après les informations précédentes, un incident perturberait cette théorie commune, à moins que — .

« Cette Lady Melida… à moins qu’elle ne soit pas une vraie fille née de la famille Angel ? » demanda-t-il.

« Exacte, elle est suspectée pour cette raison, » répondit l’autre homme.

Tandis que le supérieur du jeune homme répondait d’une voix basse, le jeune homme hochait la tête, ils montaient la dernière marche de l’escalier et arrivaient au deuxième étage.

Apparemment, il n’y avait vraiment aucun signe d’occupants, toutes les lampes à gaz étaient éteintes. Le jeune homme avait suivi les instructions de son supérieur, s’était avancé vers la pièce à gauche tout en acceptant une pile de rapports donnés par son supérieur.

« Est-ce que cela signifie que le bébé a été échangé à la naissance ? » demanda le jeune homme.

« Non, d’après ce que j’ai entendu, il y avait beaucoup de témoins. Il y a, peu ou aucune possibilité, que cela arrive, » répondit l’autre.

« Alors…, » déclara le jeune homme.

Comparé au jeune homme hésitant, le supérieur qui avait la quarantaine parlait franchement. « C’est très simple. On pense que Lady Melida n’est peut-être pas la fille de Felgus Angel, l’actuel chef de la famille Angel, elle est peut-être l’enfant illégitime de sa mère, Meliona Angel. »

« … » Le jeune homme baissa les yeux lentement, mais seuls les rapports ne faisaient état d’aucune émotion.

Le supérieur alluma alors une autre cigarette et en même temps, comme s’il était dans un pub, il continua à parler : « Le client pour cette mission est l’un des membres du conseil, le président de la “L’Industrie d’Armements Mordrew”, Sire Mordrew. Il est le père de Meliona Angel, et pour Lady Melida, il est son grand-père. De son point de vue, il ne reconnaîtra jamais que sa fière fille qui est mariée à une famille de ducs, comme ayant brisé la lignée de sang des Paladins. Quoi qu’il arrive, il aura besoin de connaître la vérité. Tu auras besoin d’enquêter clairement sur les relations de Lady Meliona. »

« En d’autres termes, le propriétaire de ce manoir est l’un des suspects de l’affaire ? » demanda-t-il.

Le jeune homme leva les yeux vers le plafond d’un manoir, puis il ouvrit la porte située au milieu du hall, et derrière la porte, il y avait une salle de billard couverte dans l’obscurité.

— Est-ce vide ici ? Le jeune homme fronça les sourcils tout en éprouvant de l’incrédulité, en même temps qu’il fermait la porte.

Le supérieur avait pris un autre rapport et l’avait transmis oralement.

« Giffney Elsnes, homme d’affaires de Gem. À l’époque, lorsque Sire Mordrew rendit visite au père de Giffney, Lady Meliona, 11 ans, la suivit et elle s’ennuya beaucoup. Préoccupée par ce fait, le jeune Giffney a démontré ses talents de pianiste, Lady Meliona a été très touchée par ce geste et a dessiné un portrait de lui en guise de remerciement. Leur relation est assez intime… quelque chose comme ça. »

« C’est quelque chose qui s’est passé quand elle avait 11 ans…, » déclara le jeune homme.

Le jeune homme ne put s’empêcher d’être surpris, et du dégoût se plaça sur le visage de son supérieur alors qu’il regardait le rapport.

« Disons simplement que notre client est désespéré. Les amis de Lady Meliona depuis son internat, ses pairs de ses clubs, de jeunes hommes d’affaires, et même leurs parents ! S’ils étaient en contact avec Lady Meliona, ils font tous l’objet d’une enquête, mais le résultat est que nous avons les mains vides, » déclara le supérieur.

« Puisqu’on en est arrivé là, pourquoi ne pas le demander à Lady Meliona elle-même… ? » demanda le jeune homme.

Le supérieur secoua la tête avec exaspération lorsqu’il interrompit le jeune homme. « Lady Meliona est décédée il y a plus de cinq ans. »

« Je vois…, » déclara le jeune homme.

« C’est ici que tu entres en jeu ! » Le supérieur avait alors applaudi avec force, comme s’il suivait les acteurs d’un drame. « Ta mission est de devenir le professeur dans la maison de Melida Angel, de la guider pour qu’elle devienne une Paladine, de la transformer en une fille apte à faire partie de la famille ducale de Paladin ! »

« Si l’extérieur échoue, alors nous allons réformer l’intérieur, n’est-ce pas ? » demanda le jeune homme.

« Exactement. J’ai entendu dire que Sire Mordrew a exercé des pressions sur elle à quelques reprises, mais il ne semble pas y avoir un indice de résultat. À la fin, quelque chose comme ceci exige un conférencier professionnel, » déclara le supérieur.

« Je comprends cela, mais…, » déclara le jeune homme.

Le jeune homme ramassa le misérable rapport de talents, alors que du dégoût apparut sur son visage alors qu’il soupirait.

« … Pourquoi moi ? S’il s’agit de missions, je veux me joindre à l’enquête sur les antécédents des suspects, » déclara-t-il.

« Non, ça ne suffira pas. À part toi, il n’y aura personne d’autre de plus approprié. Pense à nos membres bizarres de l’unité ! Je ne pourrai jamais leur confier des missions aussi exquises. Tu es tellement doué pour être superficiel et gentil que personne d’autre ne peut te remplacer ! » déclara son supérieur.

« Je comprends. Pardonne-moi, mais je vais devoir refuser, » déclara le jeune homme.

Le jeune homme lança le rapport vers la poitrine de son supérieur alors qu’il se retournait pour partir, le coin de son uniforme flottant. Il s’était dirigé vers les doubles portes du hall d’entrée alors que son supérieur le poursuivait et lui parla d’une voix emplie de flatterie.

« S’il te plaît, c’est une mission donnée par une famille ducale, prends-la comme une aide à ton père, » déclara-t-il.

« Tu m’as seulement adopté. S’il te plaît, ne te comporte pas comme un père quand tu es désavantagé, bâtard de père, » déclara le jeune homme.

« D’accord. J’ai compris. Discutons-en sérieusement. D’ici là, tourne-toi s’il te plaît, » déclara son supérieur.

Le supérieur qui se tenait à côté du jeune homme fit un geste, laissant entendre qu’il était sincère alors qu’il essayait de parler avec le jeune homme.

« En toute honnêteté, ce n’est pas le moment de choisir tes missions préférées, les choses changent, » déclara son supérieur.

« Ce qui veut dire ? » demanda le jeune homme.

« C’est à propos des organisations criminelles. Les rumeurs sur le manque de talent de Lady Melida commencent à circuler dans le pays, » déclara son supérieur. « S’il s’agit d’un ragot entre épouses de haut statut social, alors tout ira bien, mais les organisations criminelles enquêtent actuellement sur la vérité de l’affaire de Lady Meliona. Pour ces salauds qui veulent supprimer le système de classes, cela pourrait causer une rupture dans la fondation de la famille ducale. Cela semble être un appât très agréable. »

« Ce n’est vraiment pas effrayant du tout, » le jeune homme parlait pendant qu’il marchait dans le hall, s’avançant au même rythme que son supérieur, épaule contre épaule. Ils avaient poussé la double porte en même temps.

Il y avait un groupe de criminels rassemblés derrière les portes.

« … »

Pour les criminels, le jeune homme et son supérieur étaient des intrus inattendus, et un silence gênant régna pendant quelques secondes.

Ils étaient dans l’étude. Les étagères étaient toutes bien alignées contre les murs, et il y avait une chaise qui semblait très confortable lorsqu’on s’asseyait dessus. Un homme qui portait un smoking à queue d’hirondelle de grande classe était assis devant le bureau, et la partie supérieure de son corps reposant sans effort sur le bureau.

Puis, il y avait un groupe d’hommes vêtus de chemises noires à col montant entourant l’homme en smoking à queue d’hirondelle. S’ils vivaient dans une société supérieure, ils n’auraient pas des regards aussi sombres et déprimants. En ce moment, ils semblaient tous équipés d’une arme. Un couteau aiguisé reflétait un reflet de lumière vive de la lampe à gaz.

La cigarette tomba par terre de la bouche du supérieur, il jeta un coup d’œil au jeune homme, dessina un faux sourire.

« … Pas effrayant du tout, n’est-ce pas ? » déclara-t-il.

Le groupe d’hommes vêtus de noir avait pointé leurs armes sur le jeune homme et son supérieur.

Lorsque les détonateurs de tous les canons du groupe d’hommes noirs se firent entendre, au même moment, l’épée noire qui était suspendue à la hanche du jeune homme non gainée avait produit un bruit, *shiiiiiiiing*.

Le bras du jeune homme s’avança à grande vitesse. La vitesse à laquelle il avait dégainé son épée avait dépassé la vitesse des balles alors qu’il déviait la pluie de balles. Alors qu’il coupait la dernière balle, un coup de feu un peu retardé s’était produit et cela avait secoué la membrane de tympan de ses oreilles.

Les muscles de tout son corps grinçaient en ce moment, et le jeune homme piétina le sol avec un élan brusque.

Le jeune homme avait réussi à abattre l’un des hommes lors de son premier assaut soudain. Il écarta les jambes, comme s’il dansait, en coupant les deux hommes vêtus de noir dans les deux sens, à gauche et à droite. Des spirales de sang éclaboussèrent le visage du jeune homme, et pendant ce temps, l’ennemi avait fini par se rendre compte de la silhouette du jeune homme et en même temps, ils réalisèrent que la vitesse du jeune homme était plus rapide que le bon sens.

« Merde —, » cria l’un de ses opposants.

L’un des hommes noirs, vêtus d’un manteau noir, avait pointé son arme sur le jeune homme — mais à cette fraction de seconde, le jeune homme avait déjà mis fin à son agression. Accompagnant le jeune homme à genoux sur le sol, trois reflets de lumière s’étaient réfléchis par l’épée. Un coup horizontal vers le cou, un deuxième coup de l’épaule droite vers l’aisselle gauche, un troisième coup final divisa le torse de l’homme en noir.

Alors que le sang frais s’était répandu, le jeune homme avait de nouveau frappé le sol. De sa position accroupie d’origine, il avait abaissé le haut de son torse, avait plié son corps avec agilité et s’était jeté sur le sol. En même temps que l’épée qui possédait une vitesse si rapide qu’on voyait danser qu’une ombre floue se déplaçant, les hommes vêtus de noir tombèrent, un à un, alors que des blessures mortelles surgirent sur leur corps.

Le jeune homme frappa de nouveau le sol, alors qu’il s’élança entre les murs, puis il glissa la pointe de sa chaussure dans l’une des étagères et, suivant l’élan, il donna un coup de pied qui fit sortir les livres des étagères de leur lieu de stockage. Les hommes en noir qui avaient été frappés par les livres s’étaient couvert le visage par réflexe. Par la suite, un coup d’épée du jeune homme les décapita.

« Il en reste un ! » Un cri du supérieur fit rebondir le jeune homme qui donna un coup de pied dans l’un des murs. Il traversa en diagonale la pièce, accélérant en même temps, puis il frappa avec une vitesse choquante, se précipitant vers le cou du dernier ennemi — .

Chang ! L’ennemi leva le bras juste avant que l’épée ne frappe, bloquant l’épée du jeune homme.

Ce qui était choquant, c’est que l’ennemi n’avait pas d’arme dans ses mains et qu’il comptait sur son propre bras nu pour se défendre. Malgré cela, le jeune homme avait tout donné et avait enfoncé son épée, mais il était toujours incapable de couper le bras de l’ennemi. De plus, l’ennemi utilisait une force choquante avec son bras pour maintenir un combat aussi serré — il était un maître.

En observant avec attention les détails, l’accoutrement de cet homme était différent des autres. Il était comme un esprit mort alors qu’il enfilait une robe d’un noir cassé, utilisant le capuchon pour se couvrir le visage. Sa taille était presque la même que celle du jeune homme. Il y avait 80 % des chances qu’il s’agisse d’un homme.

Comme prévu, l’ennemi avait parlé au jeune homme depuis sous sa capuche. « En moins de 5 secondes, vous avez abattu mes hommes… en regardant les couleurs sombres de votre uniforme militaire, vous n’êtes pas d’une unité militaire officielle non ? »

« Alors, et vous ? D’où venez-vous ? Laissez-moi découper votre robe suspecte ! » déclara le jeune homme.

Le jeune homme effectua soudainement un coup de pied, et avec un fort sens de l’équilibre, il avait frappé en même temps avec son épée sans cesse en direction du mollet, de l’abdomen et du côté gauche de la tête de l’homme en robe noire. Mais comme s’il frappait une pierre, l’ennemi ne bougeait même pas d’un pouce.

Ainsi, lorsque le pied s’était contracté à l’approche de la collision, il avait utilisé le talon pour viser le visage — mais avant que le jeune homme ne frappe, il y avait quelque chose enroulé autour de l’axe du pied.

La chose qui était enroulée autour du pied du jeune homme était un bandage qui venait de la poche de l’homme en robe noire. Le jeune homme avait été entraîné par terre et, au même moment, l’homme en robe noire avait levé la jambe. Le talon de son pied s’était écrasé à pleine force — écrasant le plancher de l’étude.

Le jeune homme s’était retourné avant l’attaque et s’était mis à danser derrière l’homme en robe noire. Au moment où le bas du corps du jeune homme se tournait, il sauta, et les deux talons de ses pieds attaquèrent violemment l’arrière de la tête de l’homme en robe noire sans un instant de reprise.

S’il s’agissait d’un autre homme, alors cette technique éliminerait indéniablement l’ennemi, mais en suivant le bruit des coups puissants, l’homme en robe noire ne bougeait même pas d’un pouce. Malgré cela, le jeune homme avait dégainé son poignard et avait coupé le bandage de sa jambe gauche, en utilisant des mouvements de break dancing pour sauter en arrière.

Comme s’il voulait prendre la relève, le supérieur avait fait un pas en avant et avait sorti un grand revolver, visant l’homme en robe noire. Il avait appuyé sur la détente, mais la balle avait été déviée par le pansement qui venait du coin de la robe.

L’homme en robe noire se retourna lentement, et plusieurs bandages sortirent de ses manches et du coin de ses vêtements, se balançant avec le vent.

C’était comme si les bandages avaient leurs propres volontés — la vraie raison pour laquelle le jeune homme ne pouvait pas pénétrer les défenses de l’homme en robe noire serait les bandages magiques. Le jeune homme avait à la fois son épée et son poignard dans ses deux mains, montrant une posture à deux armes. Son supérieur pointait son revolver sur l’homme en robe noire sans se détendre, comme s’il ressentait un sentiment d’intérêt alors qu’il expulsait une fumée de sa cigarette.

« Hé, vous ! Nous enquêtons sur une liaison, avez-vous quelque chose à signaler ? » demanda son supérieur.

« Pourquoi ne demandez-vous pas vous-même au propriétaire du manoir ? Il est juste là, là-bas, » répondit l’autre.

Alors que l’homme en robe noire terminait sa phrase, il donna un coup de pied à la table qui était aussi haute que ses genoux. Le jeune homme coupa la table, mais l’ennemi avait déjà utilisé le temps que le jeune homme était distrait pour s’échapper par la fenêtre.

L’homme en robe noire avait brisé la fenêtre, provoquant un énorme bruit alors qu’il s’échappait dans l’obscurité. Même si le jeune homme s’était déjà approché immédiatement de la fenêtre, il n’était pas capable de voir l’ombre ou la silhouette de sa cible.

« Veux-tu que je le poursuive ? » demanda le jeune homme.

« Que ce soit pour l’instant — merde ~ ce gars est fort, si nous parlons juste de capacité, il est presque au même niveau que toi, » son supérieur détendit ses épaules en replaçant son revolver dans son étui.

Le jeune homme garda son sang-froid, agitant son épée tandis que le sang éclaboussait les planches du sol. Cela lui fit soudain réaliser quelque chose.

« Ah oui, le Seigneur Elsnes, il est…, » le supérieur n’avait pas dit un mot de plus lorsqu’il s’était approché du bureau et avait attrapé les cheveux de l’homme en smoking à queue d’hirondelle.

Il souleva violemment les cheveux de l’homme et observa le visage de l’homme. Il relâcha sa prise et secoua son visage agacé.

« Il est mort, » déclara le supérieur.

« … Cela veut-il dire que Lord Elsnes est reconnu coupable ? » demanda le jeune homme.

« C’est difficile à dire. Peut-être qu’il a été torturé à mort pendant l’interrogatoire, ou peut-être qu’il a dit un secret et qu’il a été tué à cause de cela — d’où la raison pour laquelle j’ai dit que la situation actuelle est assez désespérée, » déclara son supérieur.

Le supérieur ramassa les parchemins de peau de mouton tombés au sol et les jeta au jeune homme. Le jeune homme attrapa les parchemins et regarda à nouveau les détails de la mission.

« Melida Angel, eh…, » murmura-t-il.

Ses attributs étaient insupportables en tant que noble, mais vu qu’elle ne pouvait pas utiliser le Mana, son existence était une telle hérésie… En plus d’avoir besoin de guider cette fille sans talent vers les rangs de grand Paladin…, il trouvait que la demande de ce client était déraisonnable…

L’autre détail dont il fallait prendre note était la durée de la mission. Elle allait commencer à partir du moment où le soutien scolaire privé arrivait, et elle avait une durée de 3 ans. Après 3 ans, tous les finissants de l’académie participaient à un concours, et à condition qu’elle produise quelques résultats au concours, ils obtenaient cedit diplôme. Alors, elle obtiendrait son diplôme de l’académie de Saint Frideswide, et la mission ne prendrait fin qu’ensuite — c’était une mission à long terme sans précédent.

Le jeune homme avait le sentiment que ces 3 années seraient terriblement longues et dures, même si cela rendait l’information actuelle un peu trop chaude et douce.

« … Cela ne sert à rien, je vais en effet accepter cette fille sans talent — pour du tutorat privé de Melida Angel. Mais il y a quelque chose qui m’inquiète, » déclara le jeune homme.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda son supérieur.

« En parlant de cette mission, pourquoi nous engager ? S’il s’agit d’une enquête sur les antécédents de Lady Meliona, alors c’est très bien, mais ce genre de tutorat privé, il suffit de le confier à quelqu’un d’une unité officielle pour que ce soit résolu, » demanda le jeune homme.

Le jeune homme avait posé une question, et son supérieur s’était gratté le visage couvert du sang de ses ennemis alors qu’il allumait une cigarette.

« … Pourquoi serait-ce étrange ? Ce genre de mission te convient le mieux, » répondit-il.

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » demanda le jeune homme.

« Hé, ne fais pas l’idiot ! Il n’y a qu’un seul emploi qui nous convient, » déclara son supérieur.

L’obscurité avait tout englouti.

Les meubles avaient été abattus, beaucoup de cadavres se trouvaient partout sur le sol et l’odeur de la mort était suffocante.

Alors qu’il était vêtu d’un uniforme militaire de la couleur de la nuit et que tout son corps avait été affecté par l’odeur du sang frais — l’homme à la canne avait souri en disant : « C’est un assassinat. »

†††

Leçon 1 : Le réveil du corbeau doré

Partie 1

Un grand lustre qui était placé sur le sol — voici ce qu’était l’état du monde.

Les gens avaient levé la tête pour regarder le ciel blanc. Les corps célestes lumineux comme les étoiles, la lune et le soleil n’existaient que dans les textes anciens qui avaient été transmis depuis les temps anciens. Il y avait beaucoup d’érudits qui pensaient que ce n’étaient que des créations des poètes, parce que dans le monde d’aujourd’hui, la scène avec un ciel bleu suspendu au-dessus de la tête du peuple — était assez inimaginable.

Dans ce monde, du ciel à la terre, même jusqu’à la fin de la terre, tous étaient couverts de ténèbres. L’obscurité incolore avait rendu les gens incapables de confirmer quel genre d’environnement se trouvait plus loin des terres, et de vastes terres était au-delà de l’imagination… il n’y avait qu’un coin situé dans toute cette obscurité, où il y avait un énorme groupe de récipients en verre et la hauteur de chacun d’entre eux allait varier d’une centaine de mètres jusqu’à plu d’un millier, en émettant une lumière éblouissante.

C’était la dernière ville de l’humanité — La lanterne du monde, Flandor.

La lanterne possédait un diamètre de 5 km, et ses grands récipients en verre s’appelaient « Chandeliers » ou « Chandelles », chacun contenant une rue, comme pour entourer le « District du Saint Roi » où vivaient des résidents de classe privilégiée. 24 chandeliers s’alignaient sur des bases métalliques, ils ne pouvaient être qualifiés que de lustres. Même s’il y avait une grande différence.

Entre les différents types de Chandeliers, il y avait peu de ponts métalliques construits, et le sommet de ces ponts contenait le transport des individus. C’est à ce moment-là qu’un train passait dans le tunnel extérieur du District du Saint Roi, suivant des centaines de mètres de voies ferrées surélevées qui descendaient vers d’autres Chandeliers.

Dans ce train, dans le dernier wagon, il y avait un jeune homme qui regardait par la fenêtre, alors son expression solennelle montrait en même temps qu’il comptait les chandelles, tout en ne pensant à rien de particulier.

Quel genre de force a créé de telles constructions déraisonnables ? Les gens hésitent même à y penser.

— C’est ce que pensait le jeune homme.

 

***

Le train dans lequel se trouvait le jeune homme avait finalement atteint son dernier arrêt qui était une gare située à l’extérieur du District du Saint Roi, l’une des Chandelles — le District de l’Académie Cardinale. C’est là que se trouvaient les rangées d’académies, où la moitié des habitants étaient des étudiants, et c’était la deuxième ville de Flandor.

À l’aube, le jeune homme descendit du train, arriva sur un quai couvert de brouillard, jeta un coup d’œil et confirma qu’il se trouvait bien dans la ville où résidaient les étudiants.

Les individus qui étaient descendus et ceux qui étaient montés à bord des trains, ou celles qui avaient circulé dans la gare étaient pour la plupart des jeunes. Le jeune homme respira une bouffée d’air frais en corrigeant son uniforme militaire habituel.

Le jeune homme avait alors sorti une carte de la ville dessinée sur un papier de la poche de son manteau.

En parlant des caractéristiques du District de l’Académie Cardinale, il était aussi connu sous le nom de « tour de méditation » en raison de sa belle construction. C’était comme si des mathématiciens, des médecins et des artistes avaient coopéré pour la construire, et des centaines de toits pointus étaient soigneusement disposés, bloquant le souffle de beaucoup d’individus en raison de sa beauté.

La destination du jeune homme était la limite des rues de la tour.

Il avait entendu dire que le manoir de Melida Angel avait été construit sur la bordure de la ville de Seamus.

À partir d’aujourd’hui et pour une durée de 3 ans, ce jeune homme commencerait à vivre la vie d’un tuteur privé dans cette ville.

« L’atmosphère est très différente de celle du District du Saint Roi, » murmura-t-il.

Le jeune homme avait inhalé doucement tout en replaçant le papier dans sa poche.

« “Il y a une odeur d’intelligence…” »

Il murmura cela, mais une voix claire et inattendue, se chevaucha avec lui.

Le jeune homme regarda par-dessus son épaule et, en même temps, il échangea des regards avec la personne qui le regardait.

Il s’agissait d’une fille qui était également descendue du train. Elle paraissait un peu plus jeune que lui, vers l’âge de 16 ans. La façon dont elle s’habillait montrait clairement qu’elle était consciente de sa tenue vestimentaire.

Ses cheveux roux brillants avaient été bien entretenus pour être soyeux et bien coiffés, ses membres minces étaient aussi emplis de charme. Elle était habillée comme une belle fée, comme une danseuse se produisant sur une scène, ou comme un mannequin tout droit sorti d’un magazine de mode.

Une fille comme elle attirait de nombreux regards de jeunes garçons, mais elle ne semblait pas remarquer son propre charme. La jeune fille sourit innocemment au jeune homme. Elle avait l’air enfantine comparée à la façon dont elle s’habillait.

 

 

« Hehe, on a dit la même chose, » déclara la jeune fille.

« On dirait bien… attendez, non, euh…, » le jeune homme répondit froidement en secouant doucement la tête.

Dès son arrivée en ville, sa mission avait déjà commencé. La mission du jeune homme en ce moment était d’aller voir la famille ducale et de commencer son travail de tuteur privé. Ainsi, il avait besoin de mettre un « masque » digne d’un tuteur privé quand il traitait avec des individus qu’il rencontrait dans les circonstances actuelles.

Au bout d’un moment, le jeune homme avait souri chaleureusement à la jeune fille aux cheveux roux.

« Êtes-vous ici pour des vacances ? » demanda-t-il.

« N-Non, c’est pour un travail ! Est-ce que cela signifie…, » commença la fille.

« Oui, comme vous pouvez le voir, je ne suis pas un étudiant — bon, allons-y, » déclara-t-il.

Le jeune homme avait escorté la jeune femme vers le compartiment à bagages du train.

À ce moment précis, il n’y avait pas que les garçons qui étaient ravis de la beauté de la jeune femme aux cheveux roux, mais même quelques femmes qui se promenaient dans la gare avaient les joues rougies et s’arrêtaient sur leur pas. Un portraitiste avait immédiatement pris la liberté de commencer à peindre la scène, tandis que quelques-uns, qui semblaient être des aides de journalistes vêtus de costumes, avaient appuyé à plusieurs reprises sur le déclencheur de leur appareil photo.

Avons-nous vraiment l’air intéressants pour une photo en marchant ensemble ? Le jeune homme doutait de ça, mais la jeune femme aux cheveux roux était tout le contraire du jeune homme, alors que son visage ne contenait aucune trace d’indice qu’elle avait remarqué les yeux du public, ses joues rousses donnaient un sentiment de joie à l’atmosphère.

Arrivé au compartiment à bagages, le jeune homme avait fait le premier pas dans l’escalier menant au compartiment à bagages.

« Quel est votre numéro de billet ? » demanda-t-il.

« Hein, le numéro du billet ? Euh… je l’ai trouvé ! » déclara la jeune femme.

Le jeune homme avait pris le billet à la fille qui l’avait sorti de la poche de sa robe. Il était entré dans le compartiment à bagages et, en quelques instants, il était sorti avec ses propres bagages à sa droite et un sac de voyage joliment décoré à sa gauche.

« Désolé de vous avoir fait attendre, mademoiselle, » le jeune homme lui tendit le sac en disant ça.

La fille aux cheveux roux sursauta de surprise, s’exclamant joyeusement : « Comme… comme c’est chevaleresque de votre part ! »

« Ce n’est pas grand-chose. Si je pouvais vous aider à atteindre votre destination, ce serait avec plaisir…, » commença-t-il.

La jeune femme avait affiché un visage empli de peur, puis elle avait secoué la tête et elle s’était immédiatement emparée de son propre sac.

Après qu’il ait posé la question sur sa destination, il savait que la jeune femme se rendait dans le quartier résidentiel le plus branché du District de l’Académie Cardinale, contrairement au jeune homme qui devait se rendre dans les banlieues déprimantes.

Après avoir quitté la gare, tous deux se tenaient en haut des grands escaliers que l’on pouvait voir d’un simple coup d’œil depuis les rues.

Comme s’ils étaient sur une scène, les deux individus se serrèrent la main en haut des grands escaliers.

« Je suis venue ici seule et je me sentais déjà mal à l’aise… mais rencontrer une personne si gentille, c’est génial ! J’ai l’impression qu’à partir d’aujourd’hui, beaucoup de choses vont se passer comme prévu ! » déclara la jeune femme.

« C’est génial. Avec un peu de chance, nous nous reverrons, » déclara-t-il.

« OK, s’il y a la moindre chance, on se reverra ! Non, nous devons nous revoir ! » déclara-t-elle.

La jeune femme avait tenu la main du jeune homme de ses deux mains et l’avait serrée plusieurs fois, puis elle avait couru dans les escaliers. La jeune femme se retourna, alors ses cheveux roux se balancèrent en suivant le vent, et elle fit signe au jeune homme en souriant.

Le jeune homme agita doucement la main en guise de réponse lorsqu’il la vit disparaître.

« Fuuuu, » — le jeune homme soupira sans le savoir.

Le supérieur du jeune homme garantissait que ses talents de comédien étaient imbattables, et ce n’était pas un mensonge. Même si c’était un peu triste, mais de tous les membres de l’unité, il semblait être le candidat le plus approprié pour cette mission.

Après avoir confirmé que la jeune femme rouquine avait disparu dans la foule, le jeune homme s’était dirigé vers l’escalier avec ses bagages derrière lui, se préparant à aller vers sa destination.

Le jeune homme, suivant ses notes, se dirigea vers l’une des rues qui s’étendaient dans un arc de cercle. Il passa devant les toits pointus et les étudiants aux yeux écarquillés, se dirigea tout droit vers la banlieue.

La fondation de la ville-état de Flandor était constituée par les 25 chandelles — même si c’était les rues elles-mêmes qui rayonnaient une telle lumière qui pouvait chasser l’obscurité. La vraie raison de la lumière était les lampadaires suspendus dans la rue. Un gaz spécial avait été rempli dans les récipients en verre des lampadaires.

Le gaz s’appelait le Sang du Soleil, ou le Nectar.

Ce type de verre liquide pouvait être extrait d’une mine près des faubourgs de Flandor. Après avoir allumé le gaz avec du feu, il pouvait émettre une lumière forte et sainte. C’était un bouclier aussi bien qu’une armure, défendant toute la ville contre « la malédiction de la nuit » qui avait englouti le monde. C’était la dernière bouée de sauvetage de l’humanité pour maintenir une société civilisée.

Quand la veine minière du Sang du Soleil se serait épuisée, que deviendrait la Flandor ? Comment la vie continuerait-elle ? Cela avait été discuté au conseil d’innombrables fois, mais jusqu’à présent, il n’y avait pas de réponse à cette question. Cette pensée s’était trouvée dans l’esprit du jeune homme, avant que cela ne se dissipe.

Plutôt que de craindre un avenir lointain, le plus important était maintenant de ne pas se perdre dans cette ville étrangère.

Le jeune homme dépendait de ses notes au fur et à mesure qu’il avançait, demandait à l’occasion des directions aux marchands tenant un stand, et finalement il arriva à destination — un coin de la Chandelle. Le côté gauche de la route présentait un mur de briques qui avait été construit il y a longtemps, et une clôture de fer avait également été fabriquée pour empêcher les visiteurs de franchir cela.

La vue choquante d’un jardin envahi de plantes se trouvait en face de la clôture de fer.

Les plantes qui existaient dans les Chandelles n’étaient évidemment pas des plantes naturelles. Qui était assez riche pour entretenir un jardin d’une telle envergure ?

†††

Partie 2

Le jeune homme s’approcha de la clôture et fut salué par des servantes qui s’inclinèrent devant lui.

« Vous devez être Kufa Vampir. Bienvenue, nous vous attendions. »

Le jeune homme avait écouté le nom qu’on lui avait donné pour le bien de la mission et avait répondu avec un sourire élégant. La rouquine d’avant avait prouvé que le « masque » qu’il portait actuellement était utile en public.

« Heureux de vous avoir rencontré. À partir de maintenant, prenez soin de moi, » déclara Kufa.

« Oui, mais c’est à nous de demander vos soins. C’est un plaisir de vous rencontrer. »

Au milieu des trois servantes, il y avait une servante qui se tenait à l’avant, portant un sourire digne d’une fleur. La jeune fille avait donné une image innocente, mais en même temps sa forte volonté s’était fait sentir.

« Je m’appelle Emy, je suis la servante en chef de ce manoir. En cas de confusion, n’hésitez pas, venez me trouver, » déclara la fille.

« Servante en chef ? » demanda Kufa.

Le jeune homme — Kufa fronça les sourcils. La jeune fille appelée Emy, peu importe comment vous la regardiez, avait environ 17 ans, peu de différence par rapport à lui-même. On appelait généralement la servante en chef « lady », celle qui détenait le rang était plus âgée, avec beaucoup d’expérience.

Le jeune homme s’était ensuite souvenu de certaines choses acquises avant la mission. Son supérieur lui avait appris un certain nombre de choses. Apparemment, depuis que la lignée de Lady Melida avait été soupçonnée, sa position au sein de la famille Angel semblait devenir très délicate, et même son père ne l’avait pas bien traitée. Il avait même pris les rangs le plus bas de ses servantes et les avait placées dans une autre demeure avec son hypothétique fille.

En plus que le personnel n’atteignait pas le strict minimum en nombre, cela inclurait-il également l’expérience de ce personnel ? Les femmes de chambre derrière Emy pourraient également être vues comme étant de jeune fille.

« Regardez, c’est un homme ! »

« C’est un homme… ! »

« Il est assez jeune… »

« Il a l’air d’être assez mature. Vous demandez-vous quel âge il a ? »

Les filles chuchotaient entre elles. Même si elles étaient devant un invité, elles avaient quand même bavardé entre elles, parlant joyeusement de leurs sujets secrets. Les jeunes filles levèrent les yeux vers le jeune homme, avec des regards remplis d’intérêt et de passion, le faisant se sentir gêné.

« Regardez, il est mince et grand… son uniforme de Calvaire lui va si bien ! »

« Y compris ces cheveux noirs violacés, accompagnés d’yeux froids, vraiment étonnants… ! »

« Ne dégage-t-il pas une aura qui dit : “Je suis doué, pas de problèmes !”, non ? »

« Même si nous sommes des seniors par rapport à lui, c’est plutôt lui qu’on appellerait l’instructeur démoniaque ! »

« Ah, c’est trop cruel ! »

« Sensei démonique, ah… ! »

Qui est le sensei démoniaque ?

Contrairement au sujet de la discussion et de la raison inconnue pour laquelle les filles étaient heureuses, Kufa agissait comme s’il n’entendait rien, tout en soupirant. Cependant, Emy avait mal compris ce geste, elle s’était empressée de tendre la main.

« Oh, je suis vraiment désolée, vous devez être fatigué ! Laissez-moi vous aider avec vos bagages, » déclara Emy.

« Non, ce n’est pas grave, » Kufa refusa son geste de bonté et serra la main tendue d’Amy. « Dès aujourd’hui, dans cette maison, nous serons collègues, il n’y a pas besoin d’un tel geste formel. S’il vous plaît, traitez-moi comme votre assistant, s’il y a des tâches qui doivent m’être remises, alors, s’il vous plaît, n’hésitez pas à me le demander. »

« Oh ! » Le visage d’Emy s’était mis à rougir. Les servantes derrière elle avaient sursauté.

« Emy a immédiatement été attaquée ! »

« Emy est sournoise ~ ! »

Toux, toux — la jeune fille avait fait semblant de tousser et s’était retournée, alors que sa jupe s’était balancée suite à ses actions.

« Alors… alors je vous conduirai au manoir. Allons-y ! » déclara Emy.

Accompagné des trois servantes, Kufa passa par la porte principale. Derrière le portail, il y avait un jardin qu’on pouvait voir en face de la clôture. Des sentiers artificiels avaient été placés entre les plantes luxuriantes et les hautes plantes. La verdure recouvrait le chemin devant eux, alors qu’ils étaient toujours incapables de voir la silhouette du manoir.

« La présence d’un homme est vraiment utile. Si la demeure n’a que des filles, alors cela apporterait beaucoup d’inconvénients…, » Emy avait essayé d’entamer une conversation avec le jeune homme, puis les autres servantes s’étaient jointes à elle.

« S’il y a un travail qui demande de la force, pouvons-nous vous déranger ? »

« Comme déplacer des choses, ou nettoyer des endroits en hauteur ! »

Kufa avait fait apparaître un sourire amer, et en même temps, il avait fléchi ses biceps… « Laissez-moi m’en occuper. »

Sa réponse avait fait crier les servantes. « kyaaaaa ~ . »

D’après leur dire, il avait appris que le manoir comptait une autre femme de chambre du même âge. En retour, cela signifiait qu’il n’y avait que ces servantes… L’esprit de Kufa s’était mis à bondir sur les mots « les hommes sont interdits », comme le disait un vieux dicton.

Même si c’était le travail, alors qu’il entrait dans le jardin, Kufa n’était pas à l’abri de devenir nerveux. Mais voyant une telle atmosphère accueillante, il ne semblait pas être capable de confondre son état d’esprit et d’en affecter la mission.

— Jusqu’à l’instant avant de la rencontrer au bout du chemin, il le pensait vraiment.

Le manoir de Melida Angel était un bâtiment élégant, mais moderne de deux étages. La quantité d’espace était adaptée pour accueillir 5 à 6 personnes. En comparant les rues du District de l’Académie Cardinale et les toits pointus, dans un environnement si verdoyant, toute la scène donnait l’impression d’être la cachette d’un magicien.

Après avoir marché pendant cinq minutes depuis la porte principale, ils avaient finalement atteint l’entrée principale du manoir, Emy s’était rapidement tournée vers lui.

« Seigneur Kufa, bienvenue. À partir d’aujourd’hui, pour une durée totale de trois ans, voici votre lieu de travail. La jeune demoiselle devrait attendre… hein ? » déclara Emy.

Emy sentit soudain quelque chose et leva les yeux. Kufa qui avait agi en fonction de cette action avait également levé les yeux, à la suite des deux autres servantes.

C’était parce qu’ils avaient tous entendu parler.

Au-dessus de l’entrée, au deuxième étage, il y avait un balcon, et des bruits provenaient de la salle qui était attenante au balcon.

« Ne sont-ils pas encore rentrés ? Ça fait un bout de temps depuis qu’elles sont sorties pour l’accueillir. »

« Mademoiselle ! Franchement, combien de fois devez-vous poser la même question ? Emy et les autres accueilleront l’invité, et ils arriveront très bientôt ~. »

« Mais il ne reste que trois minutes avant l’heure promise de la réunion. Ils pourraient être perdus, ou le train a pu avoir un accident… ! Je vais aller vérifier ! »

« Attendez, Lady Melida ! »

Puis il y avait une ombre qui courait vers le balcon. Des pas précipités s’étaient fait entendre au-dessus de Kufa et des autres. Kufa avait fait un pas, deux pas, trois pas en arrière, pour confirmer l’identité de la personne.

— Puis il fut immédiatement approché par une lumière vive, Kufa ne put s’empêcher de plisser les yeux.

C’était des cheveux blonds.

C’était encore plus brillant que le Sang du Soleil, et il fallait dire qu’il y avait une lumière éblouissante présente. Si un ange créait la lumière réfléchie par une gemme, serait-ce une lumière dorée si sainte ?

La jeune fille suivit son élan et se plaça contre la rambarde, alors que ses cheveux blonds dorés dansaient comme une harpe qui jouait une musique. Son comportement enfantin correspondait à son âge de 13 ans.

Son visage était enfantin, mais magnifique, et il serait plus approprié d’utiliser le mot « poupée » pour la décrire.

Des joues douces et de couleur cerise, avec un corps mince et une taille mignonne — .

Sa beauté parfaite avait conduit les gens à croire fermement qu’elle venait d’obtenir son diplôme de l’école primaire. Le regard de Kufa avait été instantanément attiré par elle.

Kufa déplaça ses yeux à demi médusés, tandis que Melida se pencha vers l’avant en regardant par dessus la balustrade, regardant au loin. Elle n’avait même pas remarqué que les gens qu’elle cherchait étaient en dessous d’elle.

« Hmm ~… Je ne les vois pas ! Ils ne sont pas près du jardin. Ce qui veut dire qu’ils sont encore dans la rue ou à l’entrée principale… franchement, je savais que le jardin était trop luxuriant ! » déclara Melida.

« A-Agissez lentement ! Milady, c’est très dangereux ! » Une servante désemparée se précipita du couloir vers le balcon.

Un visage d’impatiente s’était tracé sur le visage de la vilaine jeune fille alors qu’elle plaçait un seul genou sur le dessus de la rambarde. Kufa l’avait vu parce qu’il avait involontairement laissé sortir un « hm », incapable de parler.

Ne sachant pas si l’heure de l’école approchait, Melida portait l’uniforme de l’académie. Les couleurs de son uniforme étaient comme une rose rouge, mais plus brillante, et c’était bien assorti à ses cheveux blonds dorés.

Même si l’uniforme lui va bien… le bas de son corps portait une jupe. Du point de vue de Kufa, mettre la jupe sur le côté de façon audacieuse montrerait sûrement la peau sous la jupe de façon inélégante — .

Kufa détourna le regard.

Celle qui s’inquiétait pour lui, c’était celle qui regardait dans la même perspective que lui, Emy.

« Vous… vous ne pouvez pas, Milady ! Ici ! Nous sommes là ! » déclara Emy.

« Ça se voit ! Il y a un mâle qui regarde ! »

« Hein ? »

Des sons vinrent d’un endroit auquel Melida ne s’attendait pas. Elle avait gardé la même posture alors qu’elle tournait la tête avec un sentiment du doute. Elle avait finalement remarqué les trois jeunes filles qui la regardaient, et parmi les trois jeunes filles, il y avait un grand homme vêtu d’un uniforme militaire.

Elle avait alors analysé son apparence et la façon dont elle se tenait debout ainsi que l’endroit — même si ce n’était que son imagination, mais Kufa pouvait voir le beau visage d’enfant devenir lentement rouge.

« Eh… ah… uwaaaa… ? — kyaaaaaaa ! » s’écria Melida.

« Ah ! »

Après les bruits de gêne, cela s’était soudainement transformé en un cri aigu. Kufa sentait qu’Emy et les autres prenaient une grande respiration — il leva les yeux à l’instant.

Tout ce qu’il avait vu, c’est que Melida avait perdu l’équilibre et avait commencé à tomber du balcon du deuxième étage. Dans des moments comme celui-ci, pour les gens qui n’étaient pas prêts, ils ne pouvaient rien faire. Kufa avait jeté ses bagages alors qu’il s’avançait en courant, glissant vers le point de chute de Melida. Il ouvrit les bras et attendit, calmement — attrapant Melida…

Bruit sourd — comme l’impact des plumes, Melida avait atterri dans les bras de Kufa. C’était une portée de princesse parfaite.

Melida n’avait aucune idée de ce qui s’était passé, alors que ses yeux étaient bien fermés, et que tout son corps était raide.

« Est-ce que… allez-vous bien, Milady ? » demanda Kufa.

« Eh… ? — ah… euh, non… Je vais bien…, » répondit Melida.

Melida trembla alors qu’elle ouvrit les yeux et échangea un regard avec Kufa.

Son beau visage enfantin était immédiatement devenu rouge jusqu’aux oreilles.

Était-ce parce que cela lui avait rappelé des choses qui s’étaient produites avant, ou était-ce parce qu’elle était trop terrifiée alors que ses jambes étaient faibles ? Ou bien était-ce parce que les bras musclés de Kufa étaient trop durs, et que cela la mettait mal à l’aise ?

Ses lèvres de couleur pêche tremblaient, accompagnées d’un murmure chaud et doux. « Êtes-vous mon tuteur… ? »

« Ah — oui, je suis Kufa. S’il vous plaît, prenez soin de moi à partir de maintenant, » répondit Kufa.

« … ! » Melida ferma immédiatement la bouche.

†††

Partie 3

Ses pupilles semblables à des pierres précieuses rayonnaient d’une sorte de gravité, captivant le regard de Kufa. La situation inattendue évolua vers une posture ultra serrée alors que les deux individus se regardaient l’un et l’autre. À part Melida, tout le reste semblait avoir disparu de sa vision — .

Emy et les autres servantes s’étaient précipitées, puis Kufa et Melida avaient repris leurs esprits.

« Milady ! C’est une chance que vous alliez bien ! » déclara Emy.

« Waaaaaaa ! Hein ? Ah… Je… Qu’est-ce que c’est… ! » s’écria Melida.

Melida avait repris ses esprits. Elle semblait que c’était la première fois qu’elle recevait une étreinte lors d’une portée de princesse de la part d’une personne du sexe opposé, car son visage était rouge alors qu’elle repoussa Kufa et atterrit sur le sol.

Kufa pensait qu’elle quitterait immédiatement les lieux, mais la fierté de la fille d’un duc avait fait s’arrêter Melida alors qu’elle s’apprêtait à partir.

« S’il vous plaît… s’il vous plaît, amenez Sensei dans sa chambre ! » déclara Melida.

Elle s’était forcée à dire ceci et après cela, elle s’était immédiatement précipitée dans le manoir. Le bruit de ses jolis pas, mais paniqué s’estompa lentement… les servantes qui étaient laissées à l’entrée se regardaient l’une et l’autre.

« Euh, cette jeune femme est mon employeuse… ? » demanda Kufa.

« … C’est Lady Melida Angel, » répondit Emy.

Emy avait l’air d’avoir mal à la tête alors qu’elle s’inclina devant lui. Les autres servantes affichaient un visage d’impuissance tout en haussant les épaules. On dirait que les actes espiègles de la maîtresse du manoir étaient quelque chose qui était commun à tous.

Il semblait qu’il y avait beaucoup de choses qui étaient plus que des yeux fixés l’un à l’autre. C’est ce que Kufa s’était promis, avant que des bruits de pas ne s’approchent depuis le manoir. Il pensait que c’était Melida qui était revenue, mais cela ne l’était pas.

PING ! La porte s’était ouverte, et il constata qu’il s’agissait de la quatrième bonne inconnue.

« Mauvaise nouvelle, Milady a sauté du balcon ! … euh, bizarre, où est Milady ? » demanda la femme de chambre.

La quatrième servante regarda autour d’elle et ne parvint pas à voir l’ombre de sa maîtresse, mais elle trouva trois de ses collègues. Elles étaient ses supérieures, Emy, deux de ses servantes du même âge, et elle rencontra pour la première fois le jeune homme qui serait le tuteur privé…

Kufa avait immédiatement souri courtoisement, cependant — .

« Sensei diabolique… »

La quatrième bonne qui avait complètement oublié les dangers dans lesquels Melida se trouvait avait montré un regard envoûté. Je t’ai dit que je ne suis pas un diable.

 

***

Vu ce qui s’était passé plus tôt à l’entrée, Kufa était finalement entré dans le manoir.

La chambre de Kufa était située entre le deuxième étage et le grenier, on pourrait dire qu’il s’agissait d’une demi-pièce de grenier. Emy ouvrit la porte située au milieu de l’escalier, inclinant légèrement la tête pour s’excuser.

« Parce que jusqu’à présent, il n’y a pas de place pour les hommes, j’ai demandé aux servantes de nettoyer d’urgence la chambre. Pardonnez-moi si j’ai apporté des désagréments, » déclara Emy.

« Non, comment cela pourrait-il être un désagrément ? » répliqua-t-il.

Kufa avait transporté ses lourds bagages dans la chambre qu’il occupera pendant les trois prochaines années.

Il poussa un soupir de soulagement en déposant ses bagages sur le sol. Même si Emy parlait humblement, cette chambre, comparée à l’appartement délabré dans lequel vivait Kufa à la périphérie du District du Saint Roi, était comme un paradis.

Il n’y avait pas un soupçon d’hypocrisie dans les mots de Kufa, mais Emy ne semblait pas avoir accepté les mots à leur valeur nominale. Elle n’arrêtait pas d’avancer désespérément, peut-être pour faire de Kufa un lieu de travail comme celui-ci.

« Dans ce manoir, Milady dîne avec nous, les serviteurs. Ce soir, il est prévu d’organiser votre fête d’accueil, Monsieur Kufa. Alors, veuillez prendre votre temps ! » déclara Emy.

« Hmm, j’ai hâte d’y être, » déclara Kufa.

« … Ah, c’était censé être un secret ! Je suis vraiment… ! » déclara Emy.

« Ah-hahaha —, » en voyant qu’Emy se sentait gênée alors qu’elle tenait sa joue avec sa main de manière mignonne, Kufa avait ri ouvertement.

Après qu’elle eut quitté la pièce, Kufa regarda à nouveau l’intérieur de la pièce.

Même si Emy avait dit que c’était une chambre vide, tous les coins avaient été nettoyés et aucune poussière n’était visible. De plus, Kufa n’avait jamais senti un lit aussi moelleux auparavant. Le nouveau matelas dégageait une odeur de chaleur des lampadaires utilisant le Sang du Soleil. Celles-ci avaient également été préparées par les femmes de chambre pour leur nouveau collègue.

« Ce n’est pas un mauvais lieu de travail, » murmura Kufa.

Kufa déplaça ses bagages contre le mur, avant qu’il ouvre les fenêtres.

Le parfum des fleurs s’était infiltré dans la pièce. La lumière était bonne, et d’ici, le paysage était supérieur. Et si l’on regardait de sa chambre — .

« Pas mal, » murmura-t-il.

Kufa respira profondément, prit une grande bouffée d’air frais et ferma les yeux.

Soudain, il y avait quelqu’un à l’extérieur de la porte.

Après avoir semblé hésiter dans le silence, les bruits d’un coup étaient venus de la porte.

« … Sen… Sensei, ça vous dérange si je vous interromps… ? »

« Milady ? » demanda-t-il.

Kufa se précipita immédiatement vers la porte, il l’ouvrit et regarda. La seule chose qu’il vit était Melida vêtue de son uniforme de l’Académie pour Filles de Saint Frideswide, frottant ses genoux ensemble, et levant les yeux vers Kufa.

« Qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas encore l’heure d’aller à l’école, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Oui… oui. D’où… euh…, » Melida affichait un visage démontrant son hésitation, et peu de temps après, comme si elle était déterminée à faire quelque chose, elle leva la tête.

« Si cela vous convient, Sensei, pouvez-vous me donner un cours avant que l’école ne commence ? » demanda-t-elle.

« Ah…, » s’exclama Kufa.

« Je suis… tellement… désolée ! Sensei, vous devez vraiment être fatigué ! » s’exclama-t-elle.

En voyant la jeune fille s’incliner en s’excusant, Kufa n’avait pas pu s’empêcher de se sentir perdu.

— Oh, c’est vraiment surprenant. Je pensais qu’elle n’aurait pas beaucoup d’énergie, alors qu’elle a des résultats si terribles, mais étonnamment, elle travaille très fort.

Kufa avait ressenti un intérêt soudain pour Melida.

« Bien sûr, » Kufa avait répondu en retirant la veste de son uniforme militaire et en desserrant sa cravate. « Alors, voyons ce que vous pouvez faire. S’il vous plaît, mettez des vêtements de sport et venez dans la cour. »

« Oui… oui ! Je serai à votre charge ! » Melida leva la tête et sourit joyeusement.

Le cœur de Kufa avait bondi en entendant ça. Le sourire de Melida était trop éblouissant, rendant Kufa incapable de respirer comme s’il était hypnotisé — cela doit être parce que j’ai baissé ma garde.

***

À l’arrière de la cour, il y avait un carré pour organiser des goûters entourés de fleurs. L’espace de la cour pouvait presque être utilisé pour jouer aussi bien que pour s’entraîner. Kufa vêtu d’une chemise, et Melida qui s’était changée en tenue de sport avec une paire de pantalons moulants en peau étaient présents et chacun d’eux portait des armes d’entraînement alors qu’ils se faisaient face.

« Alors, commençons par l’essentiel, » déclara Kufa. « Même si vous agissez d’une manière incorrecte, tout va bien. S’il vous plaît, essayez de démontrer le style d’un à vingt-huit du livre de l’art du sabre, les Nobles Positions. »

« O... oui, » répondit Melida d’une voix raide, elle leva l’épée de bois qui avait presque la même taille qu’elle.

Même si elle estimait que l’arme ne convenait pas à son physique, mais en tant que Paladin, elle devrait être capable de manier une épée de cette longueur. Melida devrait en être consciente.

Si Melida était vraiment une Paladine, il n’y aurait aucun problème, mais…

« — Ha ! » Melida fit un pas en respirant un peu. Ses genoux s’abaissèrent faiblement, alors qu’elle coupait l’air avec l’épée.

« Oh, » Kufa avait involontairement laissé échapper un souffle.

À l’origine, Kufa craignait que Melida ne soit pas capable de manier l’arme, mais elle avait pu utiliser la force centrifuge pour manier habilement la longue épée. D’une frappe vers le bas, on passait ensuite avec un écoulement lisse à une frappe vers le sol, puis on ajoutait une autre attaque.

Peut-être était-ce parce qu’elle sentait le regard de Kufa, ses mouvements étaient parfois raides. Malgré tout, l’effort montrait que c’était une seconde nature pour elle, et cela ne la trahirait pas. Jusqu’à présent, Melida avait répété des centaines, voire des milliers de fois la pratique de l’épée, jusqu’à ce que son corps puisse parfaitement reproduire le modèle de la forme de base.

Après que le dernier acte ait été bien exécuté, Melida leva habilement son épée.

« On dirait que vous vous entraînez constamment, » Kufa écrivit un mot sur son carnet et prit une épée en bois. « Maintenant, essayons quelques tours. »

Kufa se dirigea vers l’avant de Melida, et ferma doucement les paupières.

Dans l’obscurité apparut une boule de flamme blanche flottant dans sa conscience.

Kufa versa instantanément toutes ses pensées dans la petite flamme. La flamme devint plus violente à mesure qu’elle s’étendait, surpassant la vitesse du son à mesure qu’elle se canaliserait dans le corps — .

Et cela avait explosé !

Boom ! Des flammes bleues exsudèrent du corps de Kufa. C’était la libération du Mana.

Même si c’était du feu, cela ne l’avait pas brûlé. La lumière venant des flammes était une puissance sainte qui était là juste pour éloigner la « Nuit ». Le soi-disant mana, on l’appelait aussi « Le Sang du Soleil » qui habitait dans son corps.

« Uwah... ! » Les yeux de Melida s’élargirent quand elle fixa Kufa. « Le mana de Sensei est de couleur bleue… ! C’est la première fois que je vois des flammes aussi claires ! »

« C’est vrai, c’est embarrassant, » déclara-t-il.

« Si ça ne vous dérange pas, Sensei, quelle est votre classe… ? » demanda Melida.

« Celle du samouraï. C’est la classe avec une grande agilité, » répondit Kufa.

Kufa avait fait tourner l’épée en bois qui avait la forme d’un katana, ce qui avait fait haleter Melida.

Kufa sourit amèrement et tint son épée devant lui. Le mana fut infusé de sa paume jusqu’à son épée, transférant les flammes bleues sur le bord de l’épée.

« Alors, s’il vous plaît, attaquez-moi comme vous voulez. Même si vous avez l’impression que vous allez me frapper, vous n’avez pas besoin de vous arrêter, » déclara-t-il.

« Oui… oui, » déclara Melida.

Melida hocha la tête nerveusement et leva sa longue épée. La longue épée semblait lourde, alors que le bout de son épée tremblait.

Après être restée comme si elle était pétrifiée pendant quelques secondes, Melida avait commencé à bouger. Elle s’avança d’un pas vers l’avant et en même temps, levant son épée au-dessus de sa tête, en une respiration, elle se rapprocha de Kufa.

« He-ya ! » Kufa entendit le cri furieux de Melida, et dans ses pensées, un point d’interrogation avait surgi.

Mais, il était déjà trop tard. La longue épée avait porté un élan violent lorsqu’elle s’était abattue. L’épée longue et tranchante avait frappé sur l’épée de bois — .

Clang — ! La longue épée s’était accompagnée d’un son assourdissant.

« Uwah ! »

Melida avait été repoussée de deux mètres en arrière, alors qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de s’asseoir sur le sol. Libérée de sa main, la longue épée s’envola dans les airs et se brisa en deux. Elle tombait juste au-dessus de Melida, et Kufa s’élança immédiatement vers l’avant et frappa avec son épée de bois, fouettant les débris de l’épée d’acier au loin.

Kufa utilisa sa main gauche pour tenir l’épée de bois et aida Melida, étourdie, à se relever du sol.

« Je suis vraiment désolé, Mildady. Est-ce que cela va ? » demanda-t-il.

 

 

J’ai été négligent. Kufa avait complètement oublié le statut de Melida à propos du « 0 en Mana ».

†††

Partie 4

Il suffisait d’y penser pour savoir pourquoi les utilisateurs de mana se verraient accorder l’autorité des nobles. C’était le prix à payer pour supporter le fardeau d’avoir à lutter contre les ennemis. Melida était incapable d’utiliser le mana, et si une arme infusée de mana se heurtait à une arme normale, il en résultait ceci.

« Changeons les plans. D’abord, nous devons réveiller votre mana, » déclara Kufa.

Kufa regarda vers les morceaux brisés de l’épée de Melida, et sourit amèrement. « Il faudrait préparer une nouvelle arme. »

« … Désolée. » Melida n’avait rien fait de mal, mais elle s’était excusée et avait également baissé la tête en raison de la frustration.

Kufa récupéra les épées d’entraînement et il soutint après ça Melida par le bras au milieu de la cour.

Kufa détendit sa posture et commença à enseigner les bases à Melida.

« Le corps des utilisateurs de mana possède quelques organes qui ne pouvaient pas être vus par les yeux. Sur tout le corps, il y a plus d’une douzaine de trous qui permettent de sortir le mana et qui s’appellent Manteau. Il y a aussi vingt-deux tunnels reliant ces endroits appelés Vaporisateur. »

Kufa posa doucement sa main sur la tête de Melida. Même s’il voulait souligner avec précision que l’endroit se trouvait au milieu du sommet de sa tête, il avait dit qu’il s’agissait d’un endroit qui n’était pas vraiment la tête.

« Les trous de sortie ont leurs propres noms. Ici, c’est le “Ketel”, » déclara-t-il.

Kufa bougea alors la main et toucha le bras droit, l’avant-bras droit, le bras gauche et l’avant-bras gauche de Melida, puis la cuisse droite et le mollet, la cuisse gauche et le mollet. Tout en touchant, il avait indiqué les noms, respectivement « Binah (Compréhension), Gevurah (Sévérité), Chochmah (Sagesse), Chesed (Bonté), Hod (Gloire), Malkhout (Roi), Netzach (Éternité), Yesod (Fondation) ».

Finalement, Kufa plaça le bout de son doigt au milieu de la poitrine de Melida. Le visage de Melida devint rouge, mais Kufa garda son expression sérieuse. La jeune fille de treize ans avait gardé les lèvres serrées, prenant cela au sérieux.

« Tiferet (Beauté) — c’est le Manteau le plus important. La fontaine de mana est ici, les vingt-deux vaporisateurs s’accumulent ici. Si l’utilisateur souligne consciemment la “Beauté”, le mana peut être libéré par les vaporisateurs. »

« Essayez et vous verrez —, » Kufa l’avait exhorté, Melida hocha la tête.

Elle ferma les yeux, les deux mains jointes, comme si elle priait.

Elle avait attendu un moment… mais rien ne s’était produit.

Le front de Melida avait commencé à transpirer, et des gouttelettes de sueur commençaient à couler sur son visage.

— Toujours pas pu ? Kufa n’avait rien dit d’autre, alors qu’il murmura à lui-même.

Par exemple, Kufa ne comprenait pas la sensation d’avoir une queue comme un chat, incapable de copier comment les chauves-souris qui détectent leur environnement en utilisant les ultrasons, et contrairement aux poissons, il ne pouvait pas respirer sous l’eau en utilisant des branchies.

Si quelqu’un ne possédait pas le même organe que lui, cette personne ne serait pas le même type d’organisme que lui.

En ce moment, Melida ressentait de la détresse, c’était la même chose que ce sentiment.

Parce que son corps ne possédait ni Manto ni Filipoleux, et même le mana n’existait pas — .

« … Milady, c’est presque l’heure d’aller à l’école. »

Finalement, jusqu’à ce qu’Emy vienne appeler Melida, il n’y eut aucun résultat. La servante avait un visage empli de tristesse en regardant le dos solitaire et petit de sa maîtresse retourner au manoir.

Emy s’était ensuite tournée vers Kufa, forçant un sourire.

« D’accord, Monsieur Kufa. Prenez soin aussi de notre Milady à l’école, » déclara Emy.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper. En tant que domestique chez le duc, je dois être sur mes gardes, » déclara Kufa.

« — Eh ? »

Melida avait été choquée alors elle s’était retournée. Elle tremblait en demandant : « Sen… sensei viendrez-vous aussi à l’académie… ? »

« Oui. Ne saviez-vous pas ? En tant que votre professeur particulier, ainsi que votre accompagnateur. L’Académie pour Filles de Saint Fridesweide interdit l’entrée aux hommes, mais j’ai reçu une permission spéciale parce que je suis votre accompagnateur. »

« … Euh ! »

Melida avait affiché une expression complexe alors qu’elle s’était mordu la lèvre nerveusement, puis s’était retournée. Melida regarda le manoir et courut vers lui. Kufa et Emy qui étaient restés derrière se regardèrent.

Kufa se demanda alors pourquoi Melida s’inquiétait.

 

***

Melida étudiait à l’Académie pour Filles de Saint Fridesweide, avec un bâtiment scolaire semblable à un château avec une cathédrale attachée. C’était une académie qui possédait une histoire et un style. Elle était située sur l’avenue South Albert, des murs imposants entouraient le vaste campus. De loin, on pouvait voir la pointe du bâtiment de l’école s’élevant vers le ciel.

Les enfants de noble qui étudient dans — une école où les utilisateurs de mana apprennent à développer leurs connaissances. Il y avait un total de 13 écoles dans toute la Flandor. L’une d’entre elles était l’Académie pour Filles de Saint Frideswide qui accordait une attention particulière à ce que ses élèves deviennent des dames, et c’était une académie avec une longue histoire.

Une fois que l’heure des cours allait arriver, les rues étaient naturellement remplies d’élèves. Chaque école avait son propre uniforme, certaines filles étaient vêtues d’une robe traditionnelle, et d’autres de jupes mignonnes, etc.

Melida avait revêtu l’uniforme gothique de l’Académie pour Filles de Saint Frideswide, avait gardé la tête basse parmi les élèves, regardant le sol en marchant.

Ses mains minces tenaient un sac en cuir plein d’objets.

« Ça a l’air lourd, Milady. Laissez-moi vous aider ? » déclara Kufa.

« N... non ! C’est bon ! » Melida ne regarda pas Kufa, mais secoua la tête. Qu’y a-t-il à l’intérieur ?

Peu de temps après, près de l’avenue Albert, d’autres filles portant le même uniforme apparurent. L’impressionnant uniforme militaire de Kufa, peu importe si c’était la couleur de la noirceur, était particulièrement remarquable, et parfois il y avait des regards curieux pointés sur lui. Melida, comme si elle était assise sur un tapis criblé d’aiguilles, avait baissé ses épaules.

L’entrée de Frideswide était un tunnel étroit. On pouvait voir qu’il y avait quelques filles portant le même emblème de première année que Melida qui se rassemblaient sur le côté du tunnel.

Après avoir confirmé que Melida marchait, une fille qui s’était attaché les cheveux dans une queue de cheval jumelle avait levé la main.

« Tu es enfin venue ! Tu es trop lente, Melida ! »

Melida leva la tête. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait jeté un coup d’œil à Kufa, et elle montra d’une certaine façon qu’elle était contre sa présence.

Puis elle avait forcé un sourire, et s’était précipitée vers les étudiantes.

« Bonjour… bonjour tout le monde. »

« Bonjour ! Et les choses que nous avons demandées ? » La fille à la double queue de cheval tendit la paume de sa main, alors les autres gloussaient.

Melida ouvrit le sac, puis elle sortit un livre épais et lourd.

Il s’agissait du dernier recueil d’histoires d’amour d’un écrivain célèbre dans toute la région. Kufa se souvenait de ce que certaines personnes pensaient de ce travail que « son contenu est trop extrême, et cela ne convient pas aux étudiants ». C’était un sujet d’actualité au sein du District du Saint Roi.

La fille avec les queues de cheval avait pris le livre de Melida comme si elle le volait.

« Ça y est ! C’est ça ! Le dernier livre de Sensei Chris Lattwick ! J’ai toujours voulu le lire ! » déclara-t-elle.

« Lady Nerva, prêtez-le-moi quand vous aurez fini ! »

« Je le veux aussi ! S’il vous plaît, laissez-moi-le lire ! »

Les filles se pressaient pendant qu’elles discutaient bruyamment des romans. La double queue de cheval appelée Nerva avait souri lorsqu’elle se tourna vers Melida.

« C’est génial ! Ma famille est stricte, et le coursier n’ose même pas envoyer quelque chose comme ça chez moi. Tu as de la chance, Melida, ta maison n’a ni ta mère ni ton père ! » déclara Nerva.

Melida hocha la tête avec une expression ambiguë et fit un sourire raide en réponse.

À ce moment, Nerva remarqua l’homme en uniforme militaire derrière Melida.

« Oh, Melida, qui est-ce ? » demanda Nerva.

« Ah… il est venu me donner des cours personnels aujourd’hui, c’est mon professeur particulier…, » répondit Melida.

« Melida a un professeur particulier ! » déclara Nerva.

Nerva semblait être la leader des filles qui étaient en ce moment dans une discussion animée sur le roman d’amour. Elle avait immédiatement levé la main pour attirer leur attention.

Nerva marcha jusqu’à Kufa et elle s’inclina avec élégance.

« Enchantée de vous rencontrer. Je suis Nerva de la famille Martillo. Melida est ma “Blumen”, nous sommes très proches, » déclara Nerva.

« Blumen ? » demanda Kufa.

« “Blumen Blatt”… c’est une unité, sensei ? » Nerva avait fait un sourire ridicule en le disant.

Une unité devait protéger l’organisation militaire de Flandors — elle était composée d’utilisateurs de mana, et c’était le plus petit groupe au sein du « Régiment de Cavalerie ».

Au maximum, il y aurait 5 personnes dans un groupe, le Régiment de Cavalerie était composé de plusieurs groupes. Qu’il s’agisse de défense ou d’attaque, le fondement des stratégies était constitué à partir de ces groupes.

Ces académies qui enseignaient à ces nobles filles avaient suggéré d’utiliser ce système de groupe à partir de leur temps d’apprentissage pour leur permettre de s’habituer à l’armée.

En regardant fièrement, Nerva expliqua. « Blumen signifie Jardin. Dans la Sainte Frideswide, ce nom serait utilisé pour appeler l’unité. Où que nous soyons dans l’enceinte de l’école, nous ne serons jamais séparées, nous organisons des séances d’étude, des goûters ou des soirées pyjama… nous sommes aussi proches que des sœurs biologiques. »

« Ah, je vois. Quelle merveilleuse coutume ! » déclara Kufa.

« Fufu, venez-vous en cours ? Sensei. »

Face au ton sarcastique de Nerva, Kufa n’avait pas reculé, mais avait répondu avec un sourire détendu. « Je me souviendrai de vos enseignements, je suis Kufa Vampir, prenez soin de moi à partir de maintenant. »

« Vampir… Je n’ai jamais entendu parler de ce nom de famille, » Nerva en douta pendant un certain temps, et pensa que ce n’était rien et s’en détourna.

Ensuite, le groupe — non, l’unité (Blumen) avait agi comme s’il y avait quelque chose de drôle sur quoi parlé.

« Élise n’a-t-elle pas aussi engagé un professeur particulier ? »

« Quoi ? »

Melida s’était soudainement tortillé les épaules.

De loin, il y avait une fille de première année qui se cachait derrière des filles. Ses cheveux argentés, sa peau blanche comme neige et son regard froid tombèrent directement sur Melida.

Il y avait quelque chose de similaire entre les deux filles. Les lèvres de Melida devinrent blanches, comme si elle frissonnait. « Tu es là, Éli. » Sa voix était si faible qu’on aurait dit qu’elle aurait disparu, pour ne pas être entendue par Kufa.

La jeune fille appelée Élise avait répondu sans une expression sur son visage. « … Elle est venue au manoir ce matin. »

« Et apparemment, cette tutrice, est l’une des plus jeunes à avoir rejoint les gardes impériaux, un individu de l’élite ! »

« Ah, d’un tout autre niveau ! » Nerva sursauta, et à part Élise, les autres se mirent à rire. Même si elle n’avait pas dit quel niveau était différent, les épaules de Melida avaient baissé.

« D’accord, on ne pourra pas rattraper le retard en classe, allons-y, » s’exclama Nerva, les étudiants de première année avaient aussi commencé à se rendre en classe. Melida n’en avait pas envie, mais suivait quand même.

†††

Partie 5

Il était évident que Melida essayait de rester à distance de la fille nommée Élise. Kufa avait déjà parcouru le matériel de la mission, et le nom était apparu. Élise Angel… elle était l’un des membres de la famille du Duc Paladin. Elle et Melida étaient cousines.

Élise était différente de Melida dont l’identité était suspectée, et ses capacités de Paladine s’étaient éveillées il y a longtemps. Ce n’était pas longtemps après son inscription qu’elle avait commencé à se faire un nom.

Un membre inutile de la famille principale et l’excellent membre d’une famille secondaire… il était assez difficile d’imaginer leur relation l’une avec l’autre, et le plan des adultes serait ainsi gâché.

Nerva, qui marchait à l’avant, se retourna loin de son groupe pour regarder Kufa qui réfléchissait. Elle avait souri avec un autre sens caché derrière ça, puis posa une question à ses sœurs d’armes. « En parlant des gardes impériaux, est-ce que tout le monde a pensé à ce qu’il va faire après l’obtention de son diplôme ? »

« Ah, Lady Nerva. Inutile d’être si impatiente, on vient d’entrer à l’académie il n’y a pas si longtemps, non ? »

« Cela ne compte pas. Trois ans passeront très vite. Pas vrai, Melida ? » demanda Nerva.

« Eh… ? » s’exclama Melida.

Après avoir été appelée à l’improviste, dans le coin le plus éloigné du groupe, Melida, qui se tenait à l’écart de tout le monde, était en état de choc.

Nerva continua triomphalement. « Je n’arrêtais pas de me dire. Quel genre de groupe aurait un déchet aussi inutile que toi ? Je suis inquiète, parce qu’on est amies. Tu étudieras aussi dans une académie d’épanouissement du mana, et bien sûr tu entreras dans le régime des chevaliers, non ? »

« Hum, oui…, » déclara Melida.

« J’ai pensé à l’endroit le plus approprié pour toi, Melida. C’est le Régiment de Cavalerie de la Nuit ? »

Après que Nerva ait dit ça, ça avait provoqué un tollé parmi les filles.

Flandor était composé de centaines de régiments militaires. C’était aussi la totalité de la puissance de combat des humains. On l’appelait le « Régiment de Cavalerie de Lumière ». Les missions qui leur étaient confiées étaient divisées en quatre types respectivement, pour maintenir la loi et l’ordre du Chandelier « maintenir la sécurité », pour défendre le cercle de survie de l’homme « défendre le territoire », pour éliminer les ennemis qui avaient franchi la ligne de défense « élimination d’ennemie », en marchant dans le territoire dangereux qui était consommé par la nuit « exploration de nuit ».

Quelques-uns avaient obtenu de bons résultats, comme ceux qui avaient obtenu beaucoup de crédits lors de missions, ou ceux qui avaient gagné lors de grands concours d’arts martiaux, etc. Selon les règles, ils seraient invités aux « gardes impériaux », la force d’élite. Leur mission « Garder le Sanctuaire ». Ils étaient responsables du service spécial dans le District du Saint Roi.

Cependant, il y avait une rumeur qui courait dans les rues et les ruelles. Selon la rumeur, il semblerait y avoir un régiment de cavalerie sombre qui était opposé au régiment de cavalerie de lumière qui protégeait la paix…

On disait d’eux qu’ils étaient l’organisation secrète qui était active dans l’ombre, les nobles et les riches hommes d’affaires avaient peur d’eux. Lors de transactions secrètes, il fallait se méfier pour voir s’ils étaient derrière les murs. En outre, il y avait une fois un groupe armé dans les quartiers résidentiels inférieurs qui voulait lancer un coup d’État, mais ils avaient été annihilés en une nuit… il y avait beaucoup de rumeurs à leur sujet.

Beaucoup avaient espéré qu’il y aurait un nom pour les appeler, mais personne ne savait par où commencer, le nom de « Régiment de Cavalierie de la Nuit » était resté sans le savoir dans la bouche de tout le monde. Ce nom, les fantômes et les catastrophes naturelles étaient un symbole de terreur, ou c’était aussi largement connu pour « tout ce qui n’existe pas ».

En d’autres termes, même si vous n’y pensez pas, vous pourriez comprendre que Nerva se moquait de Melida.

« Ah, mais Melida a déjà décidé de son avenir, je le sais, » déclara Nerva.

« — Ah ! »

Comme si elle s’attendait à une phrase décisive, Melida trembla un peu et continua ses pas.

En revanche, les autres filles cherchaient le point culminant de la scène, se présentant pour regarder le plaisir.

« S’il te plaît, Lady Nerva ! »

« Je suis aussi intéressée ! »

« Calmez-vous. Quand j’étais à l’entretien, j’étais par coïncidence dans le même groupe que Melida. La fois où j’ai entendu qu’elle avait dit à l’autre ceci : “Mon but est d’entrer dans les gardes impériaux, de devenir ainsi une épée d’espoir. C’est mon rêve depuis toute petite”. Quand j’ai su que ces mots venaient de la légendaire “fille sans talent”, c’était vraiment drôle… ! »

Les filles dans le groupe, y compris Nerva, avaient ri de façon hystérique.

Elles avaient choisi la route vers le centre de l’école. Autour d’elles se trouvaient des filles de l’Académie Saint de Frideswide, qui, rien qu’en parlant fort, pouvaient entendre très clairement leurs propos.

À quel point quelqu’un serait-il humilié d’être exposé à ses pensées intérieures ?

« … »

Tout le corps de Melida tremblait, alors qu’elle se mordait la lèvre pour résister à ça, mais — .

 

 

« Hmm, qu’en pense Lady Élise ? »

« — Ah ! »

L’une d’elles interrogea la fille aux cheveux argentés, laissant trembler les épaules minces de Melida.

Élise, qui était à l’opposé du groupe, ne s’était pas moquée avec elles de Melida. Elle avait juste son visage impassible comme d’habitude.

Après avoir reçu les commentaires de tout le monde sur elle, il ne lui avait pas fallu longtemps pour ouvrir nerveusement la bouche.

« … Je — »

C’est à ce moment que Melida s’était mise à courir. Elle n’avait pas couru vers l’école. Peut-être qu’elle ne savait même pas où elle allait.

Sur le chemin de l’école, beaucoup de gens lui avaient envoyé un regard compatissant. Beaucoup d’entre eux ne lui voulaient pas de mal, mais pour Melida, c’était comme si elle était assise sur un tapis avec des aiguilles.

Nerva avait souri avec satisfaction, comme si la scène était l’une des meilleures peintures.

« Ah, comme c’est amusant… tu dois continuer à me traiter comme une amie, Melida, » déclara Nerva.

Après qu’elle l’avait dit, une autre fille avait quitté le groupe.

« Ah, Lady Élise, où vas-tu ? »

« … »

Élise regarda silencieusement et s’en alla. Elle avait suivi Melida qui était partie par le même chemin.

Bien que Kufa ait été jusqu’à présent une ombre, mais en tant que tuteur privé, il devait la suivre. Il s’inclina vers Nerva et les autres, et poursuivit les deux filles.

***

Même si l’espace un peu grand de l’école avait fait perdre un peu son chemin à Kufa, il avait trouvé deux ombres à la chapelle vide. Il avait réussi à entendre la voix de Melida en premier.

« … Pourquoi dois-tu venir me chercher ! Bref, tu voulais juste dire que je ne peux pas le faire, n’est-ce pas ? » demanda Melida.

Kufa regardait depuis l’ombre, et il pouvait voir Melida demander à Élise. Le coin des yeux de la fille aux cheveux blonds était rouge, on pouvait facilement dire qu’elle était dans un état secouée alors qu’elle pleurait.

Kufa observa silencieusement les deux filles, et il vit que l’expression de la fille aux cheveux argentés changeait. La fille aux cheveux argentés fronça légèrement les sourcils, comme si elle hésitait et parlait : « Lita, moi aussi, j’ai aussi décidé de rejoindre les gardes impériaux… »

« — Ah! »

Le visage de Melida devint rouge.

« Ne m’appelle pas Lita comme ça ! » s’écria Melida.

Les épaules d’Élise tremblèrent. Melida avait crié et s’était enfuie. Elle avait pris un virage et était tombée par hasard sur Kufa.

« Sensei… ! » s’exclama Melida.

Les yeux de Melida s’élargirent, alors qu’elle était consciente de ses yeux humides. Son visage devint rouge quand elle s’essuya le visage, elle se retourna, le dos tourné vers Kufa, et s’enfuit.

Quand Melida s’était enfuie loin de Kufa, une larme avait coulé sur la paume de Kufa.

Kufa regarda la blonde s’enfuir et se retourna pour voir Élise se retourner vers lui, la tête baissée.

Kufa se souvint soudain de quelque chose et sortit son carnet.

— Le but de la « fille sans talent » est de rejoindre la meilleure cavalerie, les gardes impériaux.

« Ce n’est vraiment pas une blague drôle. » Kufa ne riait pas et ne parlait pas, replaçant le cahier dans sa poche.

***

Pour parler simplement, c’était la situation actuelle de Melida Angel. Née d’une famille noble, mais incapable d’utiliser le mana, une telle hérésie ne serait pas capable de se tenir parmi les enfants.

Malgré cela, Melida semblait faire ses choses à sa façon, dans une certaine mesure, selon ses capacités.

Kufa regarda sa maîtresse se redresser le dos en s’asseyant pendant le cours du matin.

Une conférencière d’une vingtaine d’années se tenait sur le podium en face de ses élèves qui étaient assis en éventail à cent quatre-vingts degrés. Elle parlait doucement aux élèves comme si elle parlait aux enfants de la maternelle.

« Chers étudiants, les vacances d’été tant attendues vont bientôt arriver. Tout le monde s’inquiète du match public à la fin du semestre et du Festival du Cercle Nocturne qui aura lieu après… mais vous n’avez pas tous oublié qu’avant cela, il y a un examen final de pratique qui aura aussi lieu à la fin du semestre, non ? »

Comme quelques étudiants regardaient tristement vers le sol, la professeure gloussa de rire.

« C’est le premier examen pratique que tout le monde devra passer depuis ses études à Saint Frideswide. Y a-t-il quelqu’un qui s’est concentré uniquement sur les compétences pratiques et qui a négligé ses devoirs ? Aujourd’hui, révisons ce que nous avons appris — y a-t-il quelqu’un qui puisse résumer le chapitre intitulé “La nuit maudite, le lycanthrope et les relations humaines” du manuel d’histoire ? »

En ce moment, Melida leva la main plus vite que n’importe qui d’autre. La conférencière était très heureuse quand elle avait appelé Melida pour lui répondre.

Melida s’était levée de sa chaise. Pendant un moment, elle semblait se soucier de l’endroit où se trouvait Kufa.

« … Nous, les humains, vivons dans la ville-état connue sous le nom de “Flandor”, la “Nuit” est une obscurité qui s’étend au-delà du domaine de Flandor, et les Lycanthropes sont des êtres qui changent de forme et qui se cachent dans cette obscurité. Les lycanthropes varient d’êtres très intelligents à des monstres bestiaux, leur physiologie est un mystère pour nous. Par exemple, l’ordre le plus élevé serait les vampires, les loups-garous, les créatures appelés les hommes-arbres, et les impies, les sorcières de feu, etc. Ils possèdent un pouvoir appelé “anima”, une énergie différente du mana, et ils attaqueront avec malice les humains. Nous, nobles utilisateurs de mana, avons pour mission de protéger les faibles de la menace des lycanthropes. La tâche la plus importante du régiment de cavalerie de lumière est de repousser les lycanthropes, afin de ne pas les laisser s’approcher de Flandor. »

L’attitude de la conférencière poussa Melida à continuer à parler. Melida avala sa salive, puis elle continua à parler :

« Les lycanthropes sont des créatures dangereuses, on dit qu’ils proviennent de l’homme et de la faune et de la flore ordinaires. C’est la raison principale de l’expression “maudit par la nuit”. L’obscurité de la nuit ronge ceux qui vivent sous son étreinte et c’est ce qui fait que le lycanthrope change. Pour éviter ça, on ne peut pas quitter Flandor. Le Calvaire qui sort de nos terres dans la nuit doit apporter une lampe allumée avec du Sang du Soleil dedans et ne peut pas lâcher prise. Si un jour le récipient en verre, le Chandelier, se brise, ce sera la fin de l’humanité. Les utilisateurs de mana dépendant du Sang du Soleil, et c’est le dernier espoir de tous les humains qui vivent en Flandor et dans le monde. Nous devons toujours nous en souvenir dans notre cœur. »

« C’est dommage qu’aujourd’hui ne soit pas un examen, j’ai rarement entendu une réponse aussi précise, » déclara la prof.

La conférencière n’avait pas hésité à complimenter Melida, les élèves de la classe avaient les yeux illuminés, haletants d’admiration. Melida avait rougi en baissant la tête, mais Nerva commença à nier les efforts de Melida.

« Elle a dit, “nous, les utilisateurs de mana” ! Elle a dit qu’elle était l’espoir de l’humanité ! » déclara Nerva.

« Je l’ai entendu ! Si j’étais à la même position qu’elle, j’aurais tellement honte que mon visage exploserait ! »

Les membres du Blumen de Nerva commencèrent à parler et à rire. Mais au contraire, la classe s’était calmée au lieu de s’agiter face à cela. La conférencière, comme si elle avertissait les élèves lorsqu’elle toussait tenait le manuel dans sa main.

« … Continuons. Le sujet suivant est “Les utilisations du sang du soleil, la différence entre les types de pression et les types de souffle”, » continua-t-elle.

La conférencière avait immédiatement choisi une autre étudiante pour répondre, Melida s’était assise. Nerva et les autres n’arrêtèrent pas de se moquer de Melida, et les autres élèves s’en moquaient, mais elles ne disaient pas un mot.

Melida ne s’était pas opposée.

Parce que même si elle pouvait mémoriser l’ensemble du manuel ou reproduire parfaitement une action, elle allait quand même avoir l’inconvénient de ne pas pouvoir utiliser le mana.

†††

Partie 6

L’après-midi était la période du cours pratique — Kufa avait dû être témoin de la raison pour laquelle Melida avait été appelée la « fille sans talent ».

La Sainte Frideswide était digne d’être appelée une vaste école, ils avaient préparé quelques arènes d’entraînement.

L’une des arènes d’entraînement était une scène ronde comme celle d’un cirque. Sur la scène circulaire séparée par une corde, il y avait toutes sortes d’équipements d’exercice.

Même s’il semblait que l’équipement était ce que les cirques utilisaient, la différence décisive résidait dans leur degré de danger. Les endroits pour marcher étaient aussi à des dizaines de mètres de hauteur, et il n’y avait pas non plus de clôtures pour éviter de tomber, et cela même si l’environnement semblait présenter des pièges pour faire tomber le challenger.

Les étudiants de première année s’étaient changés dans leur uniforme désigné et avaient fait la queue à l’entrée de la scène. La professeure qui se tenait à l’écart avait fait un signe, et quelques élèves y entrèrent. Ce serait un test de précision lors du passage de quelques obstacles et aussi du temps passé pendant le test. Si l’on utilisait les résultats de ce test sur une « Estimation des capacités de combat en uniforme de Flandor », cela transformerait la force des élèves en données.

Pour qu’une personne normale entre dans cette phase de formation conçue pour un utilisateur de mana, il serait normal qu’elle soit incapable de battre en retraite.

Melida se tenait devant le piège où, quoi qu’elle fasse, elle ne pourra jamais passer, ses jambes se tenaient raides. Nerva, qui passait le test en même temps qu’elle, avait poussé Melida de l’arrière comme si elle se vantait.

« Hé, Melida ! Il y a des gens derrière toi. Saute vite ! » déclara Nerva.

« … »

En dehors de la plate-forme d’entraînement, les étudiantes s’étaient levées pour regarder Melida. Elles étaient inquiètes pour elle. La professeure qui ne le supportait plus avait déposé son calepin et l’avait remplacé par deux épées en bois.

« Melida Angel ! Attendez ici ! » déclara-t-elle.

La professeure était allée sur la plate-forme d’entraînement et en moins de dix secondes, elle avait réussi à atteindre Melida, lui jetant une des épées en bois vers elle.

La professeure avait décidé de défier Melida. C’était l’une des méthodes pour mesurer ses capacités.

Mais Kufa qui observait de derrière les étudiantes soupirait. « le résultat est le même. »

Puissance d’attaque à 1, Puissance de défense à 1 et Agilité à 2 — C’était la limite de l’Ange Melida sans mana.

« Haaaaaa ! »

Melida avait pris l’épée de bois, et elle tenta une manière impressionnante d’attaquer. L’enseignante avait déjà pris sa retraite du Calvaire, mais son corps avait encore du mana qui avait été affiné.

— Cela n’avait même pas duré cinq secondes, et l’épée de bois s’était envolée en l’air, alors que Melida avait atterri sur le sol.

« Argh… ! »

Cette scène avait été jouée à maintes reprises. Alors que Melida avait poussé un cri de douleur. Nerva et les autres avaient ri, comme si elles en attendaient l’occasion.

« Hahahahahaha ! Melida, tu devrais être une artiste ! C’est mieux que de rejoindre les gardes impériaux ! » déclara Nerva.

« … ! »

Melida qui était allongée sur le sol serra son poing, ce qui avait blanchi sa main en raison de la force. L’enseignante qui regardait Melida soupira, se retourna et à ce moment-là — .

« — Uaaaaaa ! »

Melida cria comme si elle était un chiot blessé, sauta en même temps qu’elle frappait avec son épée. L’enseignante qui s’était déjà débarrassée de sa position de combat avait été choquée de voir l’élève qui fonçait sur elle.

« Melida Angel ! Ne soyez pas imprudente ! »

L’épée de bois toucha l’épaule sans défense de l’enseignante — accompagnée d’un bruit assourdissant qui frappa les oreilles lorsque l’épée rebondit.

L’enseignante n’avait rien fait. Elle s’était arrêtée sur place, ne faisant rien. Tant qu’il y avait du mana autour du corps, une personne normale ne serait pas capable d’y pénétrer. À la suite de l’élan en frappant avec l’épée, la force qui rebondissait était quelques fois plus forte, et le petit corps de Melida avait volé en arrière comme si elle était une plume.

Et elle s’était facilement envolée hors de l’arène d’entraînement.

« Ah… »

Tout son corps était paralysé par le vent, et Melida avait une expression vide. La partie supérieure de son corps s’était inclinée vers le bas, tombant de plusieurs dizaines de mètres.

« Melida Angel ! »

L’institutrice avait crié, les élèves avaient arrêté de respirer. Puis Kufa se leva à contrecœur.

Par la suite, une rafale d’une vitesse impressionnante s’était abattue sur l’arène d’entraînement.

Alors que les étudiants se sentaient surpassés par ça, un bruit impressionnant de pas se fit entendre, et une ombre noire s’envola et pénétra dans l’arène d’entraînement. Elle avait tourné avec un angle aigu. Alors que le bord de ses pieds semblait produire des étincelles, sa vitesse avait augmenté, et en moins de 2 secondes, il avait été en mesure d’entrer dans l’arène de formation qui avait pris dix secondes pour que l’institutrice y pénètre, puis il avait trouvé un endroit approprié pour sauter, ouvrant ses bras.

Kufa avait attrapé la blonde en plein vol. Son élégant sauvetage de fille dans un style de princesse avait été un succès alors qu’il répartissait son élan sur tout son corps. Ses semelles de chaussures dégageaient une odeur de brûlé.

Kufa posa doucement Melida sur le sol et s’agenouilla naturellement sur un genou.

« Est-ce que cela va, Milady ? » demanda Kufa.

Tout le monde avait été choqué. Tout le monde dans l’arène d’entraînement n’avait pas dit un mot, sans parler de Melida. L’institutrice était finalement arrivée à côté des deux individus, alors qu’elle avait montré un sourire intéressé.

« Étonnamment bien fait. Devrais-je dessiner un cercle de fleurs pour vous récompenser ? » demanda-t-elle.

« Je ne suis pas grand chose, madame, » répondit Kufa.

Kufa s’inclina avec respect, et les filles qui avaient été rattrapées dans leurs émotions quant à la situation actuelle éclatèrent en applaudissements. Des acclamations choquantes avaient encerclé Kufa.

« Veuillez nous dire votre nom ! »

L’une d’entre elles avait répondu à la demande et avait été suivie de quelques filles qui avaient commencé à demander le nom de Kufa. Les étudiantes avaient inondé la plate-forme, les yeux colorés comme des fleurs épanouies l’entourèrent.

Melida avait été expulsée du cercle, mais personne ne semblait s’en soucier.

« Depuis la première fois que je vous ai vu, j’ai été attirée par vous ! Je suis de la famille Kelada… »

« Attends, tu es trop sournoise en volant la première place ! Tout le monde est censé faire la queue pour le saluer et le rencontrer ! »

« Même si je n’y voyais pas clair, mais j’étais totalement amoureuse ! Votre vitesse est plus rapide que celle de la professeure, non ? »

« Eh, ça ne peut pas passer inaperçu. Qui lui prêtera une épée de bois ! »

« Mad… madame, vous aimez vraiment plaisanter… »

La situation avec les étudiantes et l’institutrice avaient évolué en un tumulte très vif. Pourtant, celles qui n’avaient pas encore rejoint le mouvement étaient Nerva et les autres. Elles avaient un visage de désintéressé, pensant à la façon de verser de l’eau froide sur la situation actuelle.

« C’est vraiment inutile que ce tuteur ait été donné à Melida Angel ! » déclara Nerva.

Sa phrase sarcastique n’avait été entendue que par Melida.

« … ! »

Melida avait quitté les lieux. Même si c’était encore pendant les cours, elle avait quitté l’arène d’entraînement. Même s’il était évident qu’elle séchait les cours, mais personne ne lui avait demandé de rester.

De plus, pas même une seule personne n’avait remarqué la disparition de Melida.

« … »

Seul Kufa l’avait vue partir. À l’origine, Kufa pensait à la pourchasser, mais le fait de rattraper Melida n’apporterait que la réaction inverse. De plus, Kufa avait déjà… — .

« Sire Kufa ? »

Voyant Kufa regarder dans une autre direction, une fille pencha la tête de côté et demanda. Kufa avait souri à la jeune fille, tout en répondant aux questions posées par beaucoup de filles. En même temps, il pensait sous son faux masque : c’est l’heure.

 

***

 

Tard dans la nuit, alors que tout le monde dans le manoir était plongé dans le monde de rêves, Kufa était assis à son bureau.

Il écrivait son rapport de mission. Ce rapport passerait par des voies inconnues de la poste, et arriverait entre les mains de son supérieur avant l’aube.

Le texte écrit sur le rapport était simplement le suivant :

  • Après l’avoir observée toute une journée, je constate que Melida Angel n’a aucun talent.

  • Conclusion, elle n’est pas la fille biologique du duc Felgus Angel.

  • J’accomplirai donc la « seconde mission » qui m’a été confié.

Kufa posa sa plume d’oie et se releva de sa chaise. Il avait transporté les bagages non ouverts jusqu’au lit et les avait ouverts.

Les bagages qui gardaient les vêtements propres, les nécessités quotidiennes, les livres, etc. possédaient un compartiment secret. Kufa avait résolu la serrure pour ouvrir le compartiment secret, avait sorti les choses qui y étaient gardées.

— Il y avait toujours eu une rumeur. Quelque chose qu’une mère dirait quand les enfants ne l’écouteraient pas.

On disait que ce pays possédait un autre régiment qui était à l’opposé du Régiment de Cavalerie Blanc, qui était le Régiment de Cavalerie Noire qui appartenait directement au conseil. Le conseil leur confiait des missions qui incluaient l’« assassinat » et la « gestion secrète », parfois des missions où ils traitaient les humains comme des sujets d’essais pour des « expériences interdites », etc, des sales boulots qui rendaient les gens méfiants envers eux.

La plupart des membres avaient été éduqués dès leur plus jeune âge par l’organisation, d’après des dossiers qu’ils n’existaient pas selon la société de lumière. Chaque fois qu’ils faisaient une apparition publique, ils changeaient leur nom, leur allure, et une fois arrivée à destination, ils disparaissaient. Les tueurs n’existaient tout simplement pas dans ce monde — .

« Je n’aurais jamais pensé que j’aurais besoin de me débarrasser de mon masque de tuteur privé… si vite, » déclara-t-il.

Ce qui était caché dans l’étui, c’était du poison, de la poudre à canon et des explosifs, du fil d’acier et un poignard noir, etc. Il avait préparé tout cela parce qu’il ne savait pas ce qu’il fallait.

Kufa avait d’abord mis des gants de cuir noir, puis s’était mis à réfléchir.

— Cette fois, on m’a confié deux missions. L’une est d’éduquer l’inutile Milady, de lui enseigner ce qu’il faut pour devenir quelqu’un qui convient comme combattant de la maison du Duc Angel.

Puis la deuxième mission est que si Melida Angel n’avait pas de potentiel de croissance, quand je pourrais confirmer qu’elle n’est pas la lignée officielle du Paladin — .

Alors la fille qui entacherait la maison d’Angel, sans laisser de traces, elle devrait être —

« Effacé ».

Kufa avait pris le fil d’acier et l’avait glissé dans sa manche. S’il y avait une goutte de sang, ce serait mauvais, donc il serait préférable d’utiliser la strangulation. Ou serait-il préférable de la brûler jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des cendres ? Il serait assez difficile de « ne pas laisser le corps » pour empêcher une enquête.

Au cas où, Kufa plaça la dague sur sa hanche et quitta la pièce. Il pensait qu’il n’aurait pas besoin d’utiliser son poignard préféré, alors il avait gardé son poignard préféré sous le matelas du lit.

Alors que les servantes étaient tombées dans le monde de rêves, Kufa n’avait fait aucun bruit alors qu’il se déplaçait sans bruit dans le couloir.

« Je suis désolée, Mlle Emy, et les autres, » murmura Kufa.

Kufa s’était excusé. Elles avaient aussi organisé une grande fête de bienvenue pour lui.

Cela n’aurait pas dû être si rapide. Même si son supérieur avait souri quand il lui avait dit. « Si tout se passe bien, tu pourrais revenir dans un mois, non ? » Cependant, pour être prudent, il aurait dû attendre et regarder si les choses allaient changer.

Après tout, la nouvelle recrue venait d’arriver ce jour-là, si la Milady mourait maintenant, alors n’importe qui se méfierait de Kufa. Même si « Kufa » n’appartenait pas à la société, le client aidera à éliminer le suspect, afin de ne pas attirer l’attention des gens.

En connaissance de cause, Kufa avait quand même la détermination de mettre fin à cette mission… parce qu’il ne pouvait pas supporter d’attendre.

Melida Angel l’avait rendu incapable d’attendre.

†††

Partie 7

Après l’école, pendant les leçons à domicile, Melida n’avait obtenu aucun résultat. Bien sûr, la mère de Melida était apparemment la fille d’un homme d’affaires, et si la prédiction de Kufa était correcte, alors Melida n’avait hérité d’aucun sang noble.

Bien qu’ils soient riches, mais vu que la mère était une roturière, une fille née d’une liaison avec un inconnu serait un problème. Même si elle avait été enregistrée sous le nom de la maison Angel, Melida n’avait même pas les qualifications pour devenir Paladin.

Melida, qui ne le savait pas, avait confiance en son propre talent.

« Pauvre fille. »

Kufa pensait sincèrement ainsi. Kufa avait repensé à l’expression de Melida la première fois lors de la fête d’accueil, où elle avait juste dit bonjour et était retournée dans sa chambre.

Sa vie était remplie de douleur, et après aujourd’hui, cela ne ferait que continuer. De plus, sa douleur ne pourrait jamais obtenir de bons résultats.

Cela étant, les chaînes devaient être brisées dès que possible.

Ça s’appelait la Fierté d’Assassin.

Dans le couloir non éclairé, une grande ombre se tient devant la chambre de Melida qui était située au premier étage.

« Milady, le monde est cruel. »

Au moins, je ne dois pas la laisser continuer à vivre dans un tel désespoir. C’est aussi considéré comme une sorte de bonheur — .

Quand Kufa y pensait, il s’était rendu compte que quelque chose à l’autre bout de la porte n’allait pas.

Kufa ouvrit immédiatement la porte et entra dans la pièce. La chambre à coucher n’était pas trop spacieuse avec de beaux meubles à l’intérieur. Il y avait une coiffeuse et une garde-robe de style féminin. Kufa pouvait clairement voir les meubles à cause de la bougie allumée sur la table. Une robe de nuit avait été joliment placée sur le lit de style princesse.

Mais Melida n’était nulle part.

« Où est-elle allée… ? »

Les manuels de l’académie étaient empilés sur la table. Dans chaque cahier, des mots beaux et nets étaient écrits sur toutes les pages. Kufa n’avait pas trouvé l’épée d’entraînement, il avait ouvert la garde-robe et n’avait pas trouvé les vêtements de sport de Melida.

En d’autres termes, elle faisait encore de la prélecture pour les cours de demain, avant qu’elle ne prenne son épée pour s’entraîner. À l’égard de l’attitude laborieuse de Melida, il ressentait de l’admiration — .

Non, attends.

Les oreilles de Kufa frémirent, et son ouïe affinée entendit un bruit étrange.

La fenêtre de la chambre de Melida était ouverte, et donc, elle devait être à l’entraînement sur le balcon. Mais dans la cour noire, elle n’était nulle part.

Encore une fois, on entendit un son ferme et étrange provenant du jardin qui entourait le manoir.

« — Hmm ! »

Kufa s’était précipité avant de penser. Telle une rafale, il se précipita vers le jardin.

Le ciel de Flandor, qu’il fasse jour ou nuit, c’était comme toujours une nuit noire. Malgré tout, les gens qui vivaient avaient une notion du temps. Une fois la journée terminée, les magasins fermaient, les gens retournaient chez eux et les lampadaires s’affaiblissaient, et la plupart des gens entraient dans leur monde de rêve. Dans la ville tranquille, ce son lointain était très fort.

Kufa connaissait facilement la vérité derrière ce son étrange.

« Pourquoi serait-il ici… ? » demanda-t-il pour lui-même.

Kufa avait traversé la piste avec la même puissance qu’une panthère, il n’avait pas fallu longtemps pour que plusieurs ombres soient dans son champ de vision. Il s’était aussitôt caché dans les buissons, éliminant sa propre respiration comme s’il traquait sa proie.

Les pupilles de ses yeux violets capturèrent leur cible dans l’obscurité.

L’une d’elles était Lady Melida. Elle portait ses vêtements de sport comme l’avait prédit Kufa, balançant l’épée de bois qui ne correspondait pas à sa taille. Un groupe de trois individus l’avait entourée en portant des vêtements de clown et de têtes de citrouille.

« Lycanthrope… ? » murmura Kufa, et le contenu de la classe pendant la journée lui avait soudain traversé l’esprit.

C’était les ennemis de l’humanité qui vivaient dans la nuit. Dans le passé, ils étaient humains. Le nom signifiait « s’endormir et perdre son moi originel ».

Ces têtes de citrouille étaient les plus basses en grade des Lycanthropes, elles étaient aussi la race appelée « tête de citrouille ». Elles n’avaient pas de pouvoirs spéciaux liés à l’Anima, et ils ne possédaient pas d’intelligence. Ils n’avaient qu’une grande force pour eux. Elles étaient parfois appelées sous le nom de « petit cafard » par les humains.

Un si petit cafard, il n’y avait aucun moyen qu’ils puissent infiltrer une zone aussi bien classée.

Kufa se souvint soudain de la déclaration de son supérieur avant la mission. « Le Seigneur Mordrew a aussi fait pression sur elle, mais il semble qu’il n’y ait eu aucun résultat. »

« Est-ce là la pression… ? » se demanda-t-il.

Les trois têtes de citrouille semblaient avoir été envoyées par le Seigneur Mordrew. Il voulait probablement réveiller le mana qui dormait à Melida en forçant Melida à se battre contre les Lycanthropes.

Cette méthode est assez imprudente.

« Hu… hu… qui êtes-vous… ? » demanda Melida.

Même si Melida haletait en regardant les têtes de citrouille, elle semblait garder son sourire sarcastique. Melida leva courageusement son épée et chargea.

« Hé ! »

Elle avait frappé avec son épée de bois avec force, mais après que l’épée de bois ait frappé la tête de citrouille, Melida avait volé en arrière comme si elle avait été frappée par un coup de poing.

« Ah ! »

Au lieu de cela, l’épée en bois qui avait été utilisée avait commencé à craquer à partir du milieu et la partie supérieure avait frappé Melida. La tête de citrouille n’avait même pas esquivé. Elles avaient montré du doigt la Melida tombée au sol en riant.

C’était le problème avec le lycanthrope. Ils annulaient toutes les armes conventionnelles, la seule chose qui pouvait pénétrer dans la défense était soit la lumière du Sang du Soleil, soit le mana, c’est-à-dire le « Facteur du Soleil ». C’est précisément pour cette raison que le pays accordait le privilège d’être un noble à des gens qui pouvaient lutter contre les lycanthropes, aussi connus sous le nom d’utilisateurs de mana, et leur inculquer les efforts nécessaires à faire pour les faire progresser et les utiliser.

« Argh… ! »

Melida tenait fermement son épée et essayait de se lever. Une scène si déchirante qui rappelait la période où elle combattait Kufa ou l’institutrice de l’école.

L’une des têtes de citrouille semblait se moquer d’elle en marchant sur sa main. Melida s’écria. « Ah ! », l’épée à moitié brisée s’était envolée en même temps.

« Ça… fait… mal… merde ! » cria Melida.

Melida tenait fermement sa main qui saignait et frappa directement la tête de la citrouille. La tête de citrouille aux yeux larges s’accrocha à la jambe de Melida comme si elle dansait, l’amenant à tomber face contre terre.

« Argh ! »

Tout le visage de Melida était couvert de terre alors qu’elle était couchée sur le sol, les trois têtes de citrouille l’entouraient désormais. Toutes les trois avaient ri et s’étaient mises à danser, alors qu’elles avaient aussi frappé Melida.

Elles avaient montré du doigt Melida qui roulait sur le sol tout, tout en riant.

« Argh… ! »

Melida avait essayé de se lever.

— Qu’est-ce qu’elle fait ? Kufa plissa ses sourcils en réfléchissant depuis les buissons.

Peu importe la résistance d’une personne, sans mana, elle ne gagnerait jamais contre les lycanthropes. Qu’il s’agisse d’enfants de nobles ou de roturiers, à la maternelle, ils avaient toujours entendu les enseignants leur dire cela. D’où la nécessité pour les roturiers d’éviter à tout prix les lycanthropes et pour les nobles de protéger les roturiers.

Melida n’avait pas de mana, elle aurait pu demander de l’aide. Même encore, depuis le début, pourquoi avait-elle enduré les larmes qui coulaient, et n’avait-elle même pas poussé un cri de douleur ?

Le District de l’Académie Cardinale possédait beaucoup de troupes du régiment stationné dedans. Tant que Melida criait avec assez de forces, les troupes de patrouille allaient immédiatement la sauver. Ils combattraient ces lycanthropes les moins bien classés tout en bâillant. Ou était-ce parce qu’elle avait peur que les bonnes viennent ? Elle devait savoir que l’utilisateur de mana Kufa serait aussi dans le manoir…

Kufa n’arrivait pas à trouver la réponse, car il avait vu la situation actuelle s’aggraver.

« C’est… assez… repartez… encore une fois… en arrière…, » déclara Melida.

Melida qui était allongée sur le sol avait gémi. Les têtes de citrouille s’étaient concentrées sur elle.

Des pressions répétées, cela voulait dire que ce n’était pas la première fois. Elles avaient dû apparaître plusieurs fois dans l’entraînement de Melida jusqu’à présent, déclencher unilatéralement un combat et une retraite avant que cela ne se transforme en une grande agitation. Cette situation semblait être la même qu’aujourd’hui.

Mais cette fois-ci, elles n’étaient pas les mêmes que ceux du passé. L’une des têtes de citrouille montrait son bras et une griffe de couleur rouille était sortie de ses manches. Elle étira un autre bras et attrapa les cheveux blonds de Melida et les tira violemment.

« Hein ? Qu’est-ce que vous faites… aïe ! »

Melida avait crié de douleur pour la première fois. La tête de citrouille avait tiré les cheveux blonds s’étendant jusqu’à la taille de Melida, puis avait placé la griffe rouillée au milieu des cheveux.

Melida remarqua la situation et son expression se resserra soudainement. « Non, ne… faites pas ça ! Ne touchez pas mes cheveux ! »

Bien qu’elle ait immédiatement essayé de lutter, mais les deux autres têtes de citrouille avaient tenu son corps. La tête de citrouille qui tirait les cheveux de Melida et qui avait la griffe rouillée placée sur ses cheveux riait vraiment mal.

Melida s’était débattue en criant. « Arrêtez, laissez-moi partir ! C’est le seul héritage de la mère ! Ce sont les mêmes cheveux blonds que ma mère ! Si je perds ça, je ne me souviens plus de ma mère ! »

« Keke... keke... keke... keke... » Les têtes de citrouille riaient comme si elles disaient que ce qu’elles entendaient était quelque chose de joyeux.

Le grand-père de Melida, Sire Mordrew avait envoyé un assassin comme Kufa. Il était évident qu’il n’avait pas eu de patience. Après tout, il disait lui-même. « Si ce n’est pas un paladin, c’est correct de la tuer ». C’était la fin de l’affaire, il n’avait pas l’intention de laisser la moindre pitié être présent.

Il avait déjà décidé que si Melida mourait à cause de ça, alors tout allait bien.

« Hu… hu… hu… laissez… moi partir… ! »

Melida avait utilisé toute sa force et avait essayé de s’échapper de la prise des têtes de citrouille. Elle aurait pu utiliser cette force pour demander de l’aide et la situation aurait pu être réglée, mais elle ne l’avait pas fait.

— Pourquoi ? Kufa avait eu une anxiété inexpliquée envers Melida, pourquoi ne demande-t-elle pas de l’aide ?

Les genoux de Kufa bougeaient de façon réfléchie, sa main gauche rationnelle appuya immédiatement sur ses genoux. Un besoin qui ne s’expliquait pas par la parole le poussait. Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi — ?

Finalement, Melida elle-même avait donné une réponse. « J… J’ai besoin de chérir ces cheveux… ! Je dois rejoindre les gardes impériaux ! Parce que, parce que si je ne le fais pas, alors… »

« Alors personne n’admettra que je suis l’enfant de la Maison Angel… »

Un choc invisible à l’œil nu avait frappé Kufa de la tête aux pieds.

Quand Kufa faisait cette mission, il avait mémorisé la plupart des informations de la Maison Angel. Il s’était souvenu que l’une d’elles disait. « En tant que Paladin de la Maison Angel, chacun doit posséder l’expérience d’avoir rejoint les gardes impériaux. »

Melida avait également remarqué ce point. La raison pour laquelle elle maniait l’épée qui ne lui convenait pas était qu’elle croyait qu’elle était une Paladine ? Jusqu’à présent, elle avait persisté si longtemps — .

C’était parce qu’une fois qu’elle aurait crié à l’aide, elle aurait admis elle-même qu’elle n’était pas une « utilisatrice de mana ».

Elle indiquerait qu’elle n’était pas la fille d’un noble, pas un enfant de la Maison Angel — n’était-ce pas à cause de cela ?

Kufa ressemblait vraiment à un ballon qui se dégonflait en ce moment. Ah, quelle blague pas drôle !

Qu’est-ce que je fais dans les buissons — .

« Gaaaaah — ! »

La tête de citrouille cria en produisant un étrange bruit aigu. Elle leva finalement sa griffe pour en finir.

†††

Partie 8

Tch — ! Un poignard avait fait un bruit sourd, se plantant au centre de la tête de citrouille.

Bien qu’il n’y ait pas eu beaucoup de dégâts, la situation inattendue les avait fait s’arrêter de bouger.

« Ne touchez pas à ma maîtresse. »

La tête de citrouille se retourna pour regarder la silhouette vêtue d’un uniforme militaire qui sortait de l’obscurité.

Toute émotion avait disparu des yeux de Kufa qui brillait avec une intention meurtrière.

« Dégagez de là ! Allez-vous-en. »

L’air gronda, et une tête de citrouille avait été coupée en forme de croix. Kufa s’avança, et en même temps, il attrapa le poignard planté dans la tête de citrouille avant de faire des attaques verticales et horizontales. Quand elles comprirent que Kufa était parmi elles, il avait déjà tué l’une d’elles.

Mais à ce moment, le poignard n’avait pas pu supporter la pression du mana et s’était dissous. L’arme n’était pas destinée à être utilisée contre les lycanthropes. Kufa avait sorti son fil d’acier et utilisa une vitesse qui faisait que personne ne pouvait voir clairement le mouvement de ses bras. Il enroula le fil d’acier autour du cou de l’une des têtes de citrouille choquées, puis les flammes bleu pâle de son mana se répandirent immédiatement sur le fil.

La tête de citrouille s’était rendu compte de la situation et avait essayé d’arracher le fil d’acier en criant.

« “Aide”… ? »

Kufa n’avait même pas cligné des yeux.

« Penses-tu pouvoir survivre ? » demanda-t-il.

Kufa avait tiré le fil d’acier avec sa main, ping ! La tête de citrouille avait été décapitée.

La troisième tête de citrouille, en tant que dernière tête de citrouille, avait fait un jugement précis de la situation. Voyant la vitesse de Kufa, elle s’était enfuie rapidement de la scène. Elle avait dû comprendre la différence de pouvoir entre les deux camps. Après la chute de la tête de la deuxième tête de citrouille, elle s’était enfuie loin du rayon d’attaque du fil d’acier.

Je ne te laisserai pas retourner auprès de Sire Mordrew. Kufa éclaira le mana qui se concentrait sur sa paume droite, et jeta une compétence d’assaut de niveau élémentaire.

« “Trident Fantôme” ! »

Des flammes bleues tourbillonnaient, et en même temps, elles s’étaient aiguisées, et les formes des lames étaient rapidement apparues sur la paume de Kufa.

« “Crocs de Vide” ! »

Trois lames minces, mais transparentes étaient apparues lorsque Kufa avait bougé sa main. Les lames de mana avaient parcouru une grande distance, avaient volé vers l’arrière de la tête de citrouille. Les trois lames pâles semblaient vouloir bloquer la fuite de la tête de citrouille et avaient réussi à venir depuis trois directions. Les trois lames avaient convergé en un seul point — secousses ! Les vêtements de clown avaient été déchirés en lambeaux.

La tête de citrouille qui était séparée en trois parties n’avait même pas réussi à crier avant de rouler sur le sol.

Ne comptant pas sur la puissance ou la splendeur, mais se concentrant seulement sur la vitesse et la précision était le style de combat de la classe Samouraï. Debout, depuis la position de Melida qui était presque la même qu’une personne moyenne, tout s’était passé en un clin d’œil. Juste une légère apparition de lumière et du son, avant tout ne soit revenu au silence.

Melida cligna des yeux et leva les yeux pour voir le dos d’un grand homme vêtu d’un uniforme militaire.

« Sen... sei... ? »

En entendant l’appel de Melida, Kufa se tourna vers elle.

Il pensait qu’il avait accidentellement fait un geste… et il avait été stupéfait.

C’était évidemment contre la volonté du client. Il devait couvrir la mort des têtes de citrouille afin de convaincre Sire Modrew. Sans parler du fait que, dans une zone aussi bien classée, si quelqu’un découvrait qu’il y a des têtes de citrouille, cela causerait un très grand remue-ménage. Il devait s’occuper des corps avec soin…

Cependant, ce genre de pensées avait disparu en un instant lorsque Kufa avait tourné la tête.

Même si aucune mèche n’avait été prise, Kufa avait pu voir les cheveux blonds dorés qui étaient couverts de terre, et il avait même vu la fille « honorée » tachée de sang et de larmes — .

« … J’étais en retard, je m’excuse, Milady, » déclara Kufa.

Kufa s’agenouilla sur un seul genou et tendit la main, Melida qui était chancelante prit sa main et se leva.

Melida se frotta les yeux et les traces de boue se répandirent encore plus.

« Non… Je suis désolée… de vous avoir dérangé, » déclara Melida.

« Milady. »

Kufa avait tenu les mains de Melida et l’avait rapprochée.

Il lui serra les mains fermement, espérant que sa chaleur serait transférée aux doigts glacés de Melida.

« Milady, permettez-moi de vous aider. Je veux devenir votre force. Peu importe la tempête, je soutiendrai toujours votre voie, » déclara Kufa.

« … ! »

Melida s’était mordu la lèvre et avait soudainement tout relâché.

Ses yeux rouge rubis s’étaient élargis, et une goutte de larme était tombée.

— Et on ne pouvait pas l’arrêter.

« Waaaaaaah ! Waaaaaaah — ! »

Melida pleura si fort que depuis chaque coin du jardin, cela pouvait être entendu.

Les larmes ne sont pas seulement pour aujourd’hui, pensa Kufa.

***

Tous deux retournèrent au manoir. Sur le sentier entouré par le jardin, on pouvait voir une ombre dorée et noire.

Elle pleura, et cria jusqu’à ce qu’elle ait mal à la gorge. Après avoir vomi tous ses sentiments refoulés, Melida s’était enfin calmée. C’était une fille forte, alors après que quelqu’un l’ait vue faire quelque chose qui lui ferait perdre la face, elle se sentait gênée pendant un moment.

Melida tenait naturellement la main de Kufa et s’avançait en même temps en levant timidement les yeux vers Kufa.

« Ça, Sensei… Vous souvenez-vous de la fille que vous avez rencontrée à l’école, Élise ? » demanda Melida.

« Hmm ? Je m’en souviens. J’ai entendu dire que c’était votre cousine, Milady, » répondit-il.

« Vous nous avez vues nous disputer, n’est-ce pas… ? » demanda-t-elle.

Melida s’était forcée à sourire. Elle avait été très bouleversée par la rencontre avec Kufa à l’arrière de la cathédrale. Kufa pensait cela, Melida est une fille très sensible.

Melida marchait lentement, et en même temps disait. « Notre relation était très bonne. Élise était un peu lente, elle était incomprise par les gens autour d’elle parce qu’ils ne savaient pas à quoi elle pensait. Mais elle était très faible et aimait pleurer… alors j’ai toujours eu le sentiment que je devais la protéger. »

Melida gloussa doucement, mais son expression s’était évanouie. « … Mais une fois que nous sommes entrées à l’école primaire, quelques années plus tard, notre relation a changé. »

« Changée ? » demanda Kufa.

« Peu importe combien de temps s’écoulait, mon mana ne s’est pas réveillé, mais Élise est devenue une Paladine, et soudain, elle a gagné la reconnaissance de tous. Sans le savoir, c’est moi qui ai été abandonnée. Je suis maintenant sous sa protection quand à l’intimidation… c’est le contraire d’avant, » expliqua-t-elle.

Et maintenant, c’est comme ça — Melida l’avait dit avec autodérision.

« Sensei, vous m’avez vu comme ça à l’école. Même si j’étais ridiculisée par mes camarades de classe, je ne pouvais que sourire, je ne pouvais pas réfuter un mot. Mais dès que j’ai pensé qu’Élise me voyait comme ça, je me suis sentie très gênée… Je n’ai même pas le courage de la voir… ! »

Le monologue de Melida avait resserré le cœur de Kufa. C’est ce qu’on appelait un traumatisme psychologique. Comparé à se faire frapper ou gronder physiquement, faire face à l’embarras devant le public laisserait une cicatrice beaucoup plus profonde dans le cœur.

« Je pourrais un peu comprendre vos sentiments, Milady, » déclara Kufa.

« Sensei, vous pouvez me comprendre ? Pas possible. Sensei, vous avez tellement de succès…, » déclara Melida.

« Je suis né dans la “Région de la Nuit”, » déclara Kufa.

Les yeux de Melida s’étaient écarquillés. Elle semblait incapable de comprendre.

« Eh… est-ce à l’extérieur du Chandellier, le quartier résidentiel inférieur… ? » demanda-t-elle.

« C’est plus loin. C’est comme je l’ai dit, j’étais de la Région de la Nuit et je me suis enfui en Flandor, » expliqua Kufa.

Les yeux de Melida devinrent de plus en plus grands, comme si elle venait de recevoir un grand choc. Elle cria alors. « Quoi ? Il y a des gens qui vivent en dehors de Flandor ? »

« Il ne s’agit pas d’y vivre, mais de lutter pour survivre au jour le jour. Même si la nuit a été maudite, les humains ne se transforment pas immédiatement en monstres. Même si le nombre est faible, il y a des gens qui ont été laissés dans la Région de la Nuit pour diverses raisons, ils ne peuvent éviter les Lycanthropes que difficilement, et y vivre. »

« Hmm… »

L’expression de Melida était si drôle que Kufa ne pouvait pas s’empêcher de sourire.

Même si cela n’avait pas été publié dans les manuels scolaires, la mission confiée à la cavalerie « explorer la région nocturne », en plus de récupérer de nouvelles ressources et créer des cercles de survie, c’était pour sauver ces réfugiés.

Kufa regarda loin dans le ciel, le récipient en verre qui les entourait à l’autre extrémité, puis il continua à parler. « Dans mes plus anciens souvenirs, j’étais déjà dans la Région de la Nuit. Je me rappelais clairement qu’une obscurité très écrasante m’entourait, et à quel point à l’époque, il est peu intéressant de brûler des choses pour produire de lumière. Ma mère et moi avions eu beaucoup de chance de pouvoir venir dans cette ville, de pouvoir survivre. »

« Votre mère, Sensei ? » demanda-t-elle.

« Oui, elle n’a pas vécu longtemps dans Flandor, avant de mourir ici même, » déclara-t-il.

Bien qu’il ait vu l’expression découragée de Melida, il avait continué à parler : « Même si devoir travailler dans l’armée a poussé le corps de ma mère jusqu’à ses limites, ce qui était le plus dur pour elle était le stress. Le stress d’être discriminé par les citoyens de Flandor à propos du fait que nous venions de la Région de la Nuit. »

« Discrimination ? »

« Il a été dit que “les gens qui sont restés dans la Région de la Nuit voient leurs corps contaminés et donc, le fait de se rapprocher d’eux vous infectera”. Quand j’étais jeune, les enfants des environs m’appelaient “bactérie”. »

« Comment osent-ils !? » Melida fronça les sourcils et était en colère pour Kufa, il se sentait heureux de constater ça.

« Bien sûr, ce n’était que des rumeurs sans fondement. Mais l’importance n’était pas la vérité, mais la façon dont les gens pensaient. Une telle discrimination s’est profondément infiltrée dans l’esprit des roturiers, s’aggravant sans cesse… même si c’était comme ça, maman a toujours espéré que j’obtiendrais le bonheur, jusqu’à son dernier souffle, » déclara-t-il.

« … »

Ce qui s’était passé après n’avait pas pu être raconté, étant né dans la Région de la Nuit, un enfant perdant ainsi son abri et sa place pour vivre. C’est alors que la Cavalerie Noire inexistante l’avait adopté.

Puis, Kufa avait été forcé de saisir un poignard, aussi naturellement que de ramasser une cuillère, sa jeunesse avait été gaspillée dans des entraînements infernaux, et maintenant il avait été forcé de faire le sale boulot sous les ordres d’hommes méprisables…

« Alors, Milady, je suis très envieux, » déclara Kufa.

« Envieux ? » demanda-t-elle.

« Même si j’ai reçu une éducation, je n’ai pas été à l’école. Parfois, quand je voyais des enfants en uniforme, je les enviais beaucoup. De leur côté, ils bavardaient joyeusement, allaient en classe, et après l’école allaient dans un café pour traîner, sortaient ensemble pendant les vacances… J’étais jaloux d’eux qu’ils puissent vivre une vie si jeune qu’ils prennent pour acquis, » déclara-t-il.

Kufa se retourna et regarda Melida en souriant.

« Mais il y a toujours des problèmes pour aller à l’école, hein ? » déclara-t-il.

Melida avait montré une expression paniquée pendant un moment, mais elle lui avait immédiatement souri en retour.

« Bien sûr que oui. Sensei, l’école est comme un champ de bataille, » déclara-t-elle.

« Keke. »

« Hehe... »

Les deux individus se regardèrent en riant. Pendant leur période de conversation, l’endurance de Melida s’était beaucoup améliorée.

Dois-je soulever la question maintenant, pensa Kufa, il s’arrêta brusquement sur ses pas, alors que son expression devint sérieuse.

« Milady. »

Melida sentit le changement d’humeur, son corps frissonna et s’arrêta nerveusement sur ses pas.

« O... oui, » répondit-elle.

†††

Partie 9

« J’ai une suggestion, » déclara-t-il.

« Suggestion… ? »

Melida se demandait — pour une fille qui n’avait que 13 ans, de son point de vue, elle avait l’air très jeune, alors Kufa avait soigneusement choisi ses mots et avait continué. « Aujourd’hui, toute la journée, j’ai observé Milady en tant que professeur particulier… et je peux vous dire honnêtement que si vous continuez, peu importe, l’entraînement que vous suivrez, le réveil de votre mana sera très faible. »

L’expression de Melida avait montré beaucoup d’émotions. « Quoi… ? »

« Parfois, il y a des enfants nés dans des familles nobles qui n’ont pas hérité du mana. Ce genre de chose ne sera pas trop évident. Mais en vue de votre situation, Milady, vous qui êtes née dans la famille d’un duc, cela va mener à une scène assez chaotique…, » continua-t-il.

Kufa avait menti pour cacher son passé, mais Melida n’avait pas fait attention à ça.

Melida baissa la tête, elle tenait un petit poing devant sa poitrine.

« Est-ce comme… ça ? » demanda-t-elle.

Kufa ne l’avait pas laissée avoir le temps de faire son deuil, alors qu’il lui avait demandé. « C’est pourquoi, j’ai une suggestion, Milady, pourriez-vous me donner votre vie ? »

« Quoi… ? » s’exclama Melida.

« Bien que ce soit un pari dangereux — il y a un moyen pour que le mana de Milady se réveille, » déclara Kufa.

La réaction de Melida était comme quand les voyageurs trouvent une oasis.

Ses lèvres tremblaient comme si elle aspirait à prendre l’air. Elle demanda inconsciemment : « Comment puis-je… ? »

« Nous devons utiliser un médicament qui n’a pas encore été annoncé ouvertement et qui est encore à l’essai. La drogue est mélangée au mana de l’utilisateur de mana — cette fois, elle sera mélangée à mon mana avant de vous le faire prendre. Cela provoquera une réaction avec votre mana hibernant, Milady, et cela réveillera le mana… il y a une telle possibilité. »

Il y avait une demi-vérité dans la déclaration. En réalité, la méthode de Kufa était de transplanter du mana.

C’était la méthode brutale.

C’était pour couper une branche de l’arbre de Kufa (de son mana) et la faire transplanter sur le corps de Melida. La branche qui avait été coupée faisait pousser un nouvel arbre, donc il n’y avait pas beaucoup de problèmes. Puis, la branche transplantée ferait pousser des racines et deviendrait un grand arbre.

« Mais c’est très dangereux. Un tel exploit n’a que 70 % de chances de réussir… trois fois sur dix, cela se solderait par un échec, » déclara Kufa.

« Mais si ça échoue, que se passerait-il… ? » demanda-t-elle.

Kufa avait un peu réfléchi à la question de savoir s’il fallait l’enrober de sucre, mais décida de le rapporter en toute sincérité. « Il y aurait des séquelles. »

« Des séquelles ? » demanda-t-elle.

« Je ne sais pas quels symptômes se produiraient. Mais à ma connaissance, certaines personnes avaient des écailles, certains visages s’effritaient de l’intérieur et devenaient aussi laids qu’un fantôme. La peau de certaines personnes devenait verte. Il n’y a aucun symptôme certain. Peu importe les médecins célèbres qui les voyaient, ils ne pourraient jamais guérir de ces séquelles, et cela les marquera pour la vie. Le pire scénario… serait la mort, » déclara-t-il.

« — Ha ! »

Même Melida avait peur, et elle était devenue troublée.

Quand les humains devenaient inhumains, avant qu’il ne meure, même Kufa se sentait mal à l’aise dans cette situation. Mais même les scientifiques maniaques de la Cavalerie Noire diraient que la modification génétique était très dangereuse.

« Je ne peux pas vous forcer, Milady. Qu’est-ce que vous voulez faire ? » demanda-t-il.

« … » Sur le côté, on pouvait la voir se débattre intérieurement.

Ce n’était pas une situation où vous pouviez simplement essayer. Vous ne pourriez même pas dire que je n’aurais pas dû le faire.

Ce choix briserait la vie de Melida en deux chemins différents.

Le destin était contrôlé par les dieux, mais c’était un moment extrêmement rare où cela vous était confié.

Cependant, voyant Melida incapable de prendre une décision, Kufa avait réfléchi, en se trouvant dans un tel stress, il est tout à fait normal qu’une enfant de 13 ans ne soit pas assez mature.

« … »

L’atmosphère tendue avait duré cinq minutes, Kufa avait parlé sur un ton facile : « Bien sûr, même si Milady ne voulait pas le faire, je ne quitterai pas mon poste de professeur particulier. Je vous nourrirai et vous regarderai grandir, jusqu’à ce que vous ayez eu votre diplôme. Vous n’avez pas à prendre cette décision maintenant, qu’en pensez-vous ? »

« Je veux le faire, » Melida l’avait dit comme ça.

Comment pourrais-je décrire son expression alors qu’elle avait saisi sa poitrine ?

Elle n’avait pas pleuré, n’avait pas donné de raison et n’avait même pas crié.

Elle l’avait clairement dit encore une fois. « Je veux le faire. »

« … Ah, » Kufa hocha la tête et s’agenouilla sur un genou sur la route de pierre.

La verdure qui existait dans le Chandellier n’était bien sûr pas de plantation naturelle. Entouré d’une verdure miraculeuse, Kufa avait pris la main gauche de Melida et l’avait rapprochée en tenant le bout de ses doigts.

 

 

« … Ma petite dame, » déclara Kufa.

« Hein ? »

« Comme Milady m’a donné sa vie, alors je parie ma vie pour Milady, » déclara-t-il.

Kufa avait souri, regardant la jeune femme de 13 ans qui ne semblait pas comprendre la situation.

« Il faut qu’on se prépare. Venez, rentrons au manoir ? » déclara-t-il.

***

Ils étaient revenus par le balcon et étaient passés par la fenêtre ouverte afin de retourner dans la chambre de Melida. C’était le comportement qui devait être fait en privé. Kufa avait peur de réveiller les servantes du manoir alors il s’était préparé sur les lieux.

Il broyait soigneusement les feuilles de Pebrot, les mélangea avec d’autres liquides et les dissolut complètement. Puis il y ajouta la poudre de phosphore d’un papillon rouge et le remua. Puis il rajouta de l’essence de diamant dans le liquide quand il avait commencé à bouillonner, en même temps que c’était devenu d’une couleur rose. Puis… pour le rendre plus digeste, il avait ajouté une cuillère de miel.

Après avoir parfaitement calculé les quantités d’ingrédients nécessaires et les avoir ajoutées dans le bon ordre, il avait même calculé le nombre de brassages et la vitesse utilisée… Kufa continua ce genre de travail dommageable pour les nerfs, mélangeant quelques autres ingrédients, et finalement une bouffée de fumée blanche apparut. Le liquide dans le bécher se mit à briller.

Le médicament de greffe de mana serait complété après y avoir ajouté le mana et le sang de Kufa.

Kufa s’était mordu la lèvre, et du sang avait été suivi d’une douleur aiguë. Il avait tourné la tête.

« C’est fait, » déclara Kufa.

Melida qui était assise près du lit attendait. L’instruction de Kufa avant l’acte était que Melida devait s’allonger pour le faire, et par conséquent, alors que Kufa se concentrait sur la fabrication du médicament, elle s’était changée dans sa robe de nuit.

« … »

Melida ne leva pas la tête, son corps était comme pétrifié.

Kufa posa le gobelet et demanda : « Oublions tout ça ? »

« Non… Peu importe, ce n’est pas du tout comme ça…, » Melida regarda nerveusement Kufa. « Eh bien, Sensei… pourriez-vous me mentir ? »

« Mentir ? » demanda Kufa.

« Oui… J’espère que vous me ferez une promesse, mais vous n’avez pas besoin de la prendre au sérieux, » déclara Melida.

Melida avait serré ses épaules minces dans ses bras et avait continué : « Après avoir ingéré le médicament, si mon corps subit des mutations… si cela arrive, est-ce que Sensei me prendra comme épouse ? »

« Milady…, » déclara Kufa.

« Vous… vous n’avez pas à le prendre au sérieux ! Vous pouvez me mentir… laissez-moi me sentir à l’aise pour le moment, » déclara Melida.

Kufa s’agenouilla sur un genou près du lit, prit le doigt de Melida. C’est le doigt qu’il avait tenu tout à l’heure.

« … Détendez-vous, Milady. Le remède réussira sûrement, car il y a beaucoup d’histoires qui montrent qu’après la tragédie, la princesse finira par gagner son bonheur, » déclara Kufa.

Melida sourit vivement. « Alors Sensei, vous serez le prince ? »

« Si… si vous voulez en parler, alors je devrais être la méchante sorcière qui a apporté ces pommes empoisonnées…, » déclara Kufa.

Melida avait l’air insatisfaite, elle se pencha en avant. « Même si le prince était la méchante sorcière, ce serait génial. »

« Et même un prince ridicule et cruel…, » murmura Kufa.

Il poussait les autres dans le fond seulement pour les sauver. Un tel nouveau décor réveillerait même les filles qui aimaient rêver. Kufa avait souri avec impuissance, et même Melida trouva cela drôle et rit.

Le corps frêle qui était écrasé comme s’il s’était pressé par un lourd fardeau jusqu’à maintenant, riait et se balançait.

Alors — serait-ce le début de l’histoire, ou une fin cruelle ?

L’heure du procès était arrivée.

« Commençons, » déclara Kufa.

Kufa se leva, Melida hocha la tête sérieusement. Kufa hocha la tête en réponse et il plaça le gobelet sur ses lèvres, Melida haleta, l’arrêtant.

« On… bizarre, pourquoi Sensei aurait-il besoin d’ingérer le médicament ? » demanda-t-elle.

« Hein ? Ah, c’est vrai. Désolé, je ne vous en ai pas parlé clairement, » déclara Kufa.

Kufa avait oublié de lui dire le plus important. Il avait remis le bécher à sa place d’origine et avait continué. « Parce que le dernier ingrédient du médicament est mon mana, donc le médicament doit passer par mon corps. Aussi, si ce médicament devient au contact avec l’air, cela produirait des changements négatifs, donc Milady devrait ingérer le médicament directement depuis ma bouche. »

« Alors ça voudrait dire… bai… baiser ! » Melida s’était levée, alors son visage rougissait.

… Hm, pour le dire correctement, ce serait du bouche-à-bouche, mais pour une fille qui n’avait que 13 ans, les deux choses étaient la même. De cette réaction, il serait clair que c’était la première fois qu’elle en faisait l’expérience. Sous cette forme, en prenant son premier baiser important, même Kufa se sentait désolé.

« Oublions… Oublions ça… ? » déclara Kufa.

« Non… non ! Ce n’est pas que je déteste ça ! Que…, » Melida se couvrit nerveusement le visage de ses mains. « Pour moi, j’ai l’impression que ces histoires… »

Alors… c’était comme ça. Ce n’était que si le liquide qui sortait de la bouche du prince n’était pas un médicament toxique à base de modification génétique que cela pourrait être considéré comme romantique.

Mais, dans tous les cas, s’il ne demandait pas à Melida de se préparer, ce serait tout un problème. Le médicament une fois qu’il touchait la bouche de Kufa commencerait à changer, et s’il y avait des doutes par rapport à avant, cela serait très dangereux pour les deux individus.

« Pas de problèmes ? » demanda-t-il.

« P... pas de problèmes ! Je ne vais pas…, » commença-t-elle.

« Ne soyez pas si nerveuse, calmez-vous. Alors, commençons, » déclara-t-il.

Le plus important, c’était l’ambiance. Kufa n’avait donné que cinq secondes à Melida pour se préparer, puis avait bu le médicament en une seule fois. Le sang et la salive qui se trouvaient dans la bouche s’étaient mélangés au médicament, et cela avait provoqué un effet comme si le médicament voulait exploser.

À partir de ce moment, il ne devrait plus y avoir de retard. Kufa avait saisi les épaules minces de Melida et pressa ses lèvres sur elle sans obtenir son approbation. Kufa avait forcé Melida à ouvrir ses lèvres de pêche.

« Hmm… ! »

Le médicament avait commencé à tourner. Ce n’était pas un goût facile à digérer, et il provoquait une sensation d’engourdissement sur la langue. Ajouté au fait que Melida n’avait jamais embrassé, c’était normal que ses mouvements soient assez raides. Si cela n’avait pas été fait correctement, le médicament pourrait couler.

Melida pensa que ce n’était pas le moment d’être gênée et elle enroula ses bras autour du cou de Kufa. Melida avait laissé leurs deux lèvres se coller ensemble, les langues s’étaient entrelacées et elle avait avalé le médicament. Le liquide coulait à travers sa petite gorge.

Après qu’ils eurent attendu pendant une dizaine de secondes, le transfert du médicament fut terminé. Melida s’éloigna à contrecœur, et un son inhabituellement sexy se fit entendre.

À l’insu de Melida, ils s’étaient tous les deux embrassés, avant qu’elle ait soudain séparé leur corps. Elle baissa les yeux, et même son cou était rouge, ses lèvres brûlaient.

Mais, peu de temps après qu’ils se soient séparés.

Badump ! Le corps de Melida avait bondi.

« Hmm… ! »

« Ne le vomissez pas, veuillez l’avaler patiemment, » déclara-t-il.

Kufa avait appuyé sur la bouche de Melida.

Le médicament était en train de changer radicalement le corps de Melida. Elle sentait le magma bouillir dans son estomac, toutes ses articulations se brisaient et son corps était si froid comme si on la jetait dans une montagne de glace.

Melida ne put maintenir sa rationalité et tomba sur le lit. Kufa avait porté Melida, l’avait laissée dormir sur l’oreiller et l’avait couverte de quelques couvertures.

C’était maintenant la lutte contre le temps.

Après quelques heures, avant que les bonnes ne se réveillent, les résultats seraient connus.

Obtiendrait-elle du mana, ou perdrait-elle à cause des médicaments, et se briserait-elle le corps — .

« Hmm… Hmm… hmm ~… ! »

« Je regarderai depuis le côté, alors s’il vous plaît, reposez-vous, Milady, » déclara-t-il.

Même si Melida ne pouvait pas l’entendre, Kufa l’avait quand même dit. En ce moment, Melida souffrait tellement qu’elle n’arrivait pas à dormir. Cela dit, elle ne devrait pas être capable de maintenir sa rationalité en ce moment. C’était un enfer qu’un enfant de 13 ans n’aurait pas dû vivre, c’était au-dessus de l’imagination.

Kufa avait rapidement rangé ses appareils et ses ingrédients avant qu’il ne s’asseye sur une chaise près du lit. Il avait séché le linge du lavabo qu’il avait préparé et avait aidé Melida à essuyer sa sueur.

Aujourd’hui encore, la petite fille qui était devenue le maître de Kufa, ou devrait-il dire une cible d’assassinat était plutôt lamentable. Kufa réalisa consciemment qu’il faisait quelque chose de très ridicule.

Même si la procédure était un succès, le rang de Melida ne serait pas celui de Paladin présent dans ses rêves, mais le même que celui de Kufa, un samouraï. Mordrew n’en serait pas persuadé. Alors qu’il doutait de la mère de Melida, Melnoa Angel, à propos d’une liaison, il avait engagé Kufa pour prouver que Melida avait la lignée des Paladins.

Kufa savait déjà que Melida n’avait pas hérité de la lignée de la famille du duc. Si l’on savait que Kufa s’était ingéré dans cette affaire, Kufa deviendrait la prochaine cible d’assassinat. S’il pensait à se protéger, il vaudrait mieux laisser Melida mourir comme ça.

— Je devrais réfléchir à ce qu’il faut faire à l’avenir…

Après quelques heures, si Melida devenait proche d’un cadavre, il devrait s’occuper d’elle avec les trois têtes de citrouille. Dois-je les enterrer dans la forêt, ou les mettre dans un cercueil, et les jeter dans la rivière ? Si elle réussit à survivre comme ça, ce serait tout un problème. Si les gens savaient que Kufa lui avait fait ça, quoi qu’il arrive, ce ne serait pas une chose facile à gérer.

Honnêtement, que devrais-je faire… —.

« … Me… mère… mère… »

Et à ce moment, Melida avait émis un son faible. Des cauchemars l’avaient fait pleurer.

« Mère… maman… où es-tu… ? »

Elle avait inconsciemment levé les bras vers le plafond noir.

« Je ne veux… pas que tu… me laisses… seule… seule… »

Le coin de ses yeux avait laissé échapper une larme. Ses bras étaient tombés après avoir gaspillé toute son énergie.

Avant que ses bras ne tombent sur la couverture — ! Kufa s’accrochait aux paumes de Melida.

« Restez forte, Milady… ! » déclara Kufa.

Kufa tenait les mains de Melida sur son front, les deux mains serrées.

« Restez fort, restez fort… ! N’abandonnez pas… ! »

Kufa appuya ses coudes contre le bord du lit, priant religieusement avec les mains qui étaient collées sur son front.

En tant qu’assassin qui priait, cela avait-il un sens ?

S’il n’y en avait pas, peu importait si c’était une malédiction. Espérant que ses propres mots deviendraient une chaîne, aidant cette fille à survivre dans ce monde.

« S’il vous plaît, survivez, s’il vous plaît, survivez… ! »

Kufa ferma les yeux serrés, il ne pouvait que sentir les doigts glacés, et en même temps il priait sans arrêt.

À ce moment, Melida, qui souffrait sous ses yeux, fronça les sourcils, se détendit lentement…

« … Sensei…, » elle émettait des sons réconfortants, mais faibles.

***

« Hmm… »

Depuis combien de temps ?

Il y eut un moment où la vision devint blanche, puis une attaque de paresse et d’impuissance frappa tout le corps. En faisant cligner ces lourdes paupières, un rayon de soleil frais brilla sur la rétine.

L’éclat du monde avait annoncé l’arrivée du matin. Le temps actif de la population avait commencé à s’approcher, les dizaines de milliers de lumières fortes avaient également renforcé l’éclat éblouissant. La ville qui rêvait avait commencé à bouger.

Après avoir salué le lent réveil, Kufa, il se leva immédiatement.

« Merde, j’ai dormi… ? »

Kufa n’arrivait pas à y croire, essuyant la salive qui s’était même échappée de sa bouche.

Au départ, il avait prévu de s’occuper de Melida toute la nuit, mais il avait perdu face au sommeil et s’était assoupi. L’utilisation d’une greffe de mana consommait en effet beaucoup d’énergie, mais en s’endormant sans aucune défense, il n’avait pas le droit de prétendre être des forces spéciales.

« D’accord, Milady… ! »

Côté oreiller — il y avait l’ombre de Melida qui manquait. Les couvertures en désordre avaient parlé pour elle.

Si Melida pouvait sortir du lit, ça veut dire qu’elle n’était pas morte. Mais, après son réveil, qu’était-elle devenue… ?

À ce moment-là, sans le savoir, quelque part, une fille se mit à gémir.

C’était les voix des servantes qui travaillent dans le manoir.

« … Hm ! »

Kufa avala nerveusement sa salive.

Juste un coup d’œil, les rideaux flottaient dans la fenêtre. La fenêtre était ouverte. On sentait qu’il y avait quelques personnes qui couraient dans la cour. Les gémissements des filles se faisaient entendre en permanence.

Kufa pouvait sentir qu’au milieu du chaos, c’était Melida.

« Milady… ! »

Kufa courut lentement vers la fenêtre retirant les rideaux d’un seul souffle.

« Milady ! »

Puis une flamme blanche était apparue ! Elle avait gonflé devant Kufa, et Kufa avait immédiatement reculé.

« Waaaaa ! »

« — Ah, désolée, Sensei ! » déclara Melida.

Après avoir entendu le bruit agité, Kufa cligna des yeux dans la confusion.

D’abord, la flamme devant lui n’était pas chaude, et ce n’était pas un phénomène naturel. La couleur était comme la crinière dorée d’un lion — c’est une flamme de mana.

C’était une flamme qui venait de la fille qui souriait joyeusement dans la cour.

« Regardez, Sensei ! »

Comme si des fleurs fleurissaient, Melida leva les mains, et des flammes dorées volèrent en grandes quantités, comme si des pétales de fleurs dansaient.

Melida dansait comme une danseuse de ballet, des flammes brillantes sortaient du bout de ses doigts comme un gros serpent, se penchant et ajoutant du glamour et des couleurs à la danse.

En regardant les lumières qui dansaient dans les airs, les servantes étaient en extase. Tout le monde portait sa robe de chambre et courait dans la cour, pieds nus, en criant joyeusement.

« Incroyable, vraiment incroyable, Milady Melida ! »

« Wah, quand avez-vous commencé à apprendre la magie ? »

« Regardez, Monsieur Kufa ! Milady a enfin le mana… ! »

Emy, la femme de chambre avait couru vers Kufa, essuyant ses larmes.

« Le rêve de Milady et le nôtre sont enfin arrivés… ! Cela doit être votre venue qui a fait ça, Monsieur Kufa ! Comment devrions-nous vous remercier… ! »

« … Eh bien, je suis très heureux, » Kufa jouait la comédie en se déplaçant et se couvrant la moitié de son visage avec sa main.

Sa main cachait son grand sourire.

Alors — nous ne pouvons pas revenir en arrière maintenant !

Il n’est pas question que je dise à Milady que sa mère a eu une liaison. La vérité sur moi en tant qu’assassin devrait rester secrète. En même temps, la Nuit Blanche que Modrew et moi possédons tous les deux devrait cacher le véritable passé de Melida, et le fait que je me sois spécialement occupé d’elle.

S’il y avait des erreurs, ils mourraient tous les deux.

D’où… ma jeune, mais noble Milady

Ne m’oblige pas à te tuer !

Melida n’avait pas remarqué le regard ébahi de l’assassin, alors qu’elle dansait joyeusement.

Les robes des servantes étaient comme des pétales de fleurs, et les flammes brûlantes étaient comme des diamants, ajoutant des couleurs. Il y avait une fille souriante, aussi belle que le soleil au milieu de tout ça.

 

†††

Leçon 2 : Ainsi parlait le professeur particulier

Partie 1

── Rapport

Il s’agit du premier jour de travail en tant que professeur particulier de Melida Angel, et je me suis réveillé tôt pour confirmer tout signe de réveil de mana.

Bien qu’il soit encore trop tôt pour faire des suppositions, il y a de fortes chances qu’elle soit une Paladine.

En fonction de la formation suivante, il est encore possible de s’attendre à une croissance digne de la fille d’un noble.

Sur cette note, nous devrions progresser vers l’annulation de la demande du client.

« C’est sans espoir, » Kufa avait froissé le rapport de mi-parcours.

Il y avait trop de personnalité dans le rapport. Il y aurait des soupçons s’il n’écrivait pas d’une manière plus pragmatique. Écrire la réalité d’une manière simple et euphémique en évitant autant que possible les mensonges était la solution.

« Combien de temps faut-il pour rédiger un seul rapport… ? » murmura-t-il.

Retirant ses lunettes pour le travail de bureau, l’homme se frotta les yeux.

Il s’agissait de son troisième jour depuis qu’il travaillait dans la maison de Melida en tant que professeur particulier.

L’horloge indiquait presque 5 heures du matin.

Face à son bureau au milieu de la nuit, Kufa n’arrivait pas à dormir.

Avant cette mission, il n’avait jamais pensé qu’il aurait à rédiger un faux rapport.

Dès la première nuit, Kufa avait réalisé quelque chose. Il était dans une position dangereuse.

Pour commencer, il était déjà censé avoir tué Melida Angel. En la sauvant, tout en protégeant son poste actuel, il était nécessaire de résoudre quelques problèmes difficiles.

Il devait tromper son supérieur, satisfaire le client et changer l’impression de la société face à elle. En plus de cela, il devait surveiller les circonstances instables de Melida.

C’était presque impossible.

Trois ans plus tard, lui et Melida pourraient-ils accueillir la cérémonie de remise des diplômes sans mal ?

« … Mais il n’y a plus de retour en arrière, » en se serrant les dents, il répéta les mots qu’il avait déjà répétés un nombre incalculable de fois.

Rassemblant son énergie, Kufa se leva de sa chaise et sortit de la pièce.

Maintenant qu’il en était arrivé là, il devait accomplir cette mission de niveau SSS parfaitement et sans faille. Le secret ne serait pas divulgué à une seule personne. Et puis, il polirait la fille tel un rubis brillant !

Mais pour y parvenir, avec une détermination renouvelée, il se dirigea vers la chambre de Melida.

S’arrêtant devant la porte, et sans faire beaucoup de bruit, il frappa plusieurs fois.

« Milady, puis-je entrer ? »

Sans hésiter un instant, il sentit une présence s’approcher de la pièce.

La porte s’ouvrit doucement, et le visage si beau de Melida Angel apparut. La fille portant un déshabillé avait l’air angélique, ce qui avait fait que Kufa, privé de sommeil, avait senti son cœur s’adoucir.

À cette heure de la journée, encore trop tôt pour appeler le matin, les deux individus se saluèrent en silence.

« Bonjour, Milady. Vous vous êtes réveillée tôt, » déclara Kufa.

« Bonjour, sensei ! » Alors qu’elle le disait, Melida tortillait ses cheveux d’or d’une manière embarrassée. « Ou plutôt, j’ai beaucoup dormi hier après-midi, donc je n’arrivais plus à dormir… »

« Vous voir en forme est plus important que tout, » déclara-t-il.

Kufa dirigea sa main vers la pièce d’une manière qui ne manquait pas de respect. « Puis-je entrer ? »

Melida fit aussitôt un pas en arrière et ouvrit la porte en souriant d’une manière enjouée. « Ce serait un honneur, Sensei. »

Entendant le ton gentil et doux, il lui vint à l’esprit qu’elle pouvait vraiment être « un ange ».

Kufa entra dans la chambre de la dame au milieu de l’adolescence, où il était déjà entré tant de fois. De Melida dériva le doux parfum des fleurs. Une fois que Kufa fut entré dans la pièce, elle avait fermement fermé la porte.

*Slam*, la porte avait été verrouillée, et la clé placée sur le placard à côté du miroir.

« Alors, Sensei. Quelle est la question importante dont vous vouliez parler ? » demanda-t-elle.

Sans répondre immédiatement, Kufa avait arpenté le côté de la terrasse et vérifié chaque recoin de la pièce. Il avait déplacé les rideaux, qui étaient ouverts pour laisser passer le vent, et s’était assuré qu’il n’y avait pas un seul endroit visible.

— De cette façon, pas une seule âme ne se rendrait compte de sa présence dans la pièce.

Comme le réveil du mana ne s’était produit qu’hier, Kufa s’était occupé de choses importantes et s’était assuré que Melida prenne une pause de l’école et des cours.

En d’autres termes, la véritable formation commencerait aujourd’hui.

Mais avant ça, il avait quelque chose à lui dire et à faire. Ainsi, Kufa avait chuchoté dans les oreilles de Melida pendant le dîner hier soir. « Demain matin, il y a quelque chose d’important que je dois vous dire. Gardez cela secret, même pour Mademoiselle Emy. »

Melida avait tenu cette promesse et attendait Kufa.

En regardant son élève courageuse et honnête en déshabillé, Kufa n’avait pas pu s’empêcher de laisser sa mâchoire pendante.

« En vérité, il y a une demande que je veux faire, » déclara Kufa.

« Quoi ? Bien sûr, je me demande ce que c’est. Mais tant que vous le me dites, je ferai n’importe quoi, » déclara Melida.

« Je vous remercie beaucoup. Aussi soudain que cela puisse être, veuillez enlever tous vos vêtements, » déclara Kufa.

« Je comprends… — Attendez, quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !? » s’écria Melida.

C’était la fille innocente qui le regardait d’un air si désolé. Kufa posa son index sur ses lèvres, faisant un « chut ». C’était simplement une expression pour se calmer.

« Ne faites pas trop de bruit. Mademoiselle Emy et les autres pourraient se réveiller, » déclara Kufa.

« D-Désolée… ! M-Mais Sensei, qu’est-ce que vous pensez dire avec une expression aussi sérieuse… !? » demanda Melida.

« C’est parce que je suis sérieux. Je suis un peu gêné moi aussi, mais c’est aussi un processus important. Milady, vous souvenez-vous que le médicament que vous avez utilisé l’autre jour était extrêmement dangereux ? » demanda Kufa.

Melida frémit, très probablement d’après le souvenir de ce qui s’était passé cette nuit-là, puis regarda le visage de Kufa, son visage devenant rouge… Eh bien, elle y avait probablement réfléchi.

« Milady a surmonté la drogue, et a acquis le mana. Cependant, il y a toujours la possibilité qu’un fardeau soit imposé à votre corps. J’aimerais donc faire une vérification, » déclara Kufa.

« Je… je demanderais à Emy pour une telle chose… C’est vrai, je peux le faire moi-même ! » déclara Melida.

« Cet examen permet non seulement de vérifier l’aspect extérieur, mais aussi les os, les muscles, les organes et surtout les organes à mana », expliqua Kufa. « Non seulement c’est une technique d’arts martiaux qui contrôle la structure physique, mais c’est aussi quelque chose que seul un utilisateur de mana comme moi peut faire. »

Par exemple, si Melida avait été blessée, ou lorsqu’elle serait malade et qu’elle serait transportée chez le médecin, si une séquelle inconnue était découverte sur le corps, alors cela serait catastrophique. Si l’on parlait de la médecine et du dosage que Kufa avait donné, la vie de Kufa serait vouée au malheur.

C’était la dernière chance avant d’arriver à l’école, avant qu’elle ne rencontre une foule de gens. Regarder tout le corps de Melida était un secret que Kufa devait garder confidentiel.

« Mais quand même, me demander de me déshabiller, c’est un peu…, » déclara Melida.

« Comme il n’y a pas d’autre option, je vais devoir faire des compromis. Il suffit de retourner votre jupe, » déclara Kufa.

« Retourner… !? » s’exclama Melida.

« Un coup d’œil sur tout votre corps suffira, alors soulevez votre déshabillé, s’il vous plaît, » déclara Kufa.

« Vous n’avez aucune délicatesse ! » s’exclama Melida.

En crise, Melida avait jeté son oreiller. L’expression de Kufa avait cessé de changer alors qu’il essuyait une solide frappe au visage. C’était toujours aussi sérieux.

« Milady. Tant que je suis responsable de votre éducation, c’est quelque chose qui doit être fait, » déclara Kufa.

« Même ainsi ~ ~ ~ ~ ~… ! »

Face à Kufa, qui expliquait la raison de sa demande, pour le bien de sa vie, le cœur de Melida avait vacillé. Au début, ce n’était pas comme si elle ne voulait pas montrer sa peau, mais c’était simplement par embarras.

Mais même dans ce cas, ce n’est pas quelque chose qu’une jeune femme devrait faire en levant sa propre jupe.

— Il n’y a pas d’autre choix. Il semble que je doive jouer le méchant.

Soupirant dans son cœur, Kufa s’avança et s’agenouilla devant Melida.

« Je voudrais m’excuser d’avoir demandé quelque chose d’aussi irréfléchi, Milady. Repensons à tout cela, » déclara Kufa.

« Pardon — ? » demanda-t-elle.

Oubliant presque de respirer, Melida avait levé la tête. Son visage était entièrement rouge.

Kufa avait souri et se leva, la regardant d’en haut. Cependant, cette gentillesse semblait lui avoir transpercé le cœur, et en disant « Umm », son expression avait changé.

« Je, je suis désolée, Sensei. C’est de ma faute d’être si gênée…, » déclara Melida.

« Vous êtes bien comme vous êtes, ma dame. En plus, ce n’est pas fait, alors je vais jeter un coup d’œil, » déclara Kufa.

« Pardon ? » demanda Melida.

« Excusez-moi, » déclara Kufa.

Les mouvements de Kufa étaient aussi rapides que le vent. Saisissant rapidement le bord du déshabillé de Melida, il se tordit la paume de la main. *Crash*! Les volants et les lacets dansèrent vers le ciel.

Et puis, sans rien manquer, la ligne de vue de Kufa s’était ajustée vers le corps presque nu de Melida.

« Qu… — »

 

 

Melida commença à réaliser ce qui s’était passé. Le temps pendant lequel les vêtements de Melida avaient été dans les airs n’était que d’une ou deux secondes. Mais il y avait Kufa qui était un super samouraï.

En se concentrant sur le corps et le temps de réaction, ses yeux avaient analysé chaque recoin du corps.

Les cuisses délicieuses, le short extravagant de couleur pêche, et sur la petite taille, des sous-vêtements qui pourraient avoir appartenu à une enfant de treize ans. Puis il y avait le léger renflement des pics jumeaux… ils avaient l’air petits et dodus, presque comme s’ils étaient faits de pudding, et il regardait jusqu’aux bouts rose tendre — .

Après vérification, la conscience de Melida revint.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Recevant le plus grand choc de sa vie, Melida hurla de toutes ses forces en tirant l’ourlet de sa jupe vers le bas. Le déshabillé ayant été rempli d’air, comme s’il avait tout le temps dans le monde, flottait lentement vers le bas.

« Qu, qu, qu, qu, qu, qu, qu… attendez, avez-vous vu… ? ? Quoi, quoi… ? »

Bégayant à une vitesse impressionnante comme une boîte à musique cassée, Melida avait continué à assimiler ce qui lui était arrivé tout à l’heure. Devant la jeune fille au visage rouge, Kufa s’était levé dans l’incertitude.

À première vue, il avait l’air d’un homme insouciant — prenant une décision comme un robot, il était sorti du lit pour retirer sa veste militaire. Pliant les poignets de sa veste, ses doigts erraient autour de ses poignets pour les desserrer.

« Milady, allons faisons un test spécial, » déclara Kufa. « Je vais maintenant utiliser toute ma force pour relever votre jupe, alors essayez de m’empêcher de le faire. Ce sera votre perte si je retourne votre jupe dix fois. C’est votre victoire si vous arrivez à quitter la pièce avant que cela n’arrive. Bien, alors, commençons. »

« Attendez, quoi, un test spécial !? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? — Attendez, vous êtes trop rapide !! » s’exclama Melida.

*Zoom* ! Apparaissant derrière le dos de Melida, Kufa avait repoussé le déshabillé de Melida vers le haut. Avec les petites hanches et les shorts qui ne cachaient pas grand-chose, il y avait une sensation écrasante de vouloir plonger sur le dos blanc — après avoir parfaitement spéculé sur le mouvement de Kufa, la main de Melida apparue beaucoup trop tard.

« Kyahhhhh !! Att, attendez un instant, Sensei ! Croyez-vous que je ne me fâcherai pas ? » s’écria Melida.

« J’espère que vous me pardonnerez de faire ça. C’est une expérience amère pour moi aussi, mais c’est une chose qu’il faut absolument faire — et c’est donc la troisième fois maintenant, » déclara Kufa.

†††

Partie 2

« Hyah !? Je ne comprends pas ce que vous essayez de dire, mais ne retournez pas ma jupe pour me l’expliquer ! Ou plutôt, comment pouvez-vous être si rapide sans l’utilisation du mana ? » demanda Melida.

« Bien que je puisse être un utilisateur de mana, la base du mana nécessite de la force physique. Me vaincre, Milady, ne serait qu’une tâche simple tant que j’ai une seule main et un seul pied. Plus important encore, il semble que vous ne résistez pas du tout. »

« Kyah ! Kyah ! Kyahh ~ ~ ~ ~ ~ ! ? »

Peu de temps après.

Ce vacarme énorme s’étendait à l’extérieur de la pièce, ainsi que vers les dortoirs des servantes si dévouées qui étaient presque en train de se réveiller. Il n’y avait aucun doute que Kufa et Melida, qui étaient ensemble en ce moment, seraient exposés aux demoiselles qui aimaient les ragots. Mais mettons cela de côté pour le moment.

« Vous êtes un Sensei si pervers, » déclara Melida.

« Dites ce que vous voulez, » déclara-t-il.

Complétant le test avec brio, Kufa avait fait reposer Melida sur le lit. Après avoir vérifié l’apparence du corps, il devait ensuite vérifier les organes. La palpation était nécessaire.

Il fallait vérifier la source du mana, et le ruisseau par lequel le mana passait. Il vérifia si tout allait bien et, le cas échéant, l’ajusta et vérifia l’origine du mana.

Le fait de regarder Melida allongée sur le lit avec un visage agité et un déshabillé était, étonnamment, agréable.

Cette caresse devait être chatouilleuse, mais il n’y avait pas de contact dans des endroits jugés immoraux. Cela était dû au sentiment croissant d’embarras au sein de Kufa.

Tout d’abord, s’il était absolument nécessaire d’assurer la sécurité, il fallait enlever tous les vêtements, y compris les parties inférieures et se faire face lors de l’inspection de la paume de la main. Mais si cela devait arriver, la jeune femme serait dépouillée de toute dignité, laissant Kufa indécis sur ce qu’il fallait faire.

Peu importe à quel point elle se comportait comme une adulte, elle avait encore treize ans.

Malgré tout, il était nécessaire d’accélérer les choses pour obtenir une lecture précise. La jupe de son déshabillé était actuellement pliée jusqu’aux cuisses, et touchait les parties qu’elle disait « c’est bon » sans retenue.

Ayant très probablement abandonné, le visage de Melida était d’un rouge fumant pendant qu’elle reniflait.

« … Sensei, vous n’êtes pas du tout conscient du fait que je suis une fille, » déclara Melida.

« Ce n’est pas vrai. Je vous l’ai déjà dit, non ? Moi aussi, je suis gêné. Mais on m’a appris à ne pas exprimer mes émotions, » répliqua Kufa.

« Mais, si vous êtes vraiment gêné, pourquoi faites-vous une telle chose ? » demanda Melida.

« Cela peut paraître bizarre, car nous venons juste de nous rencontrer, mais c’est parce que je crois que vous êtes précieuse pour moi, » déclara Kufa.

Soudain, soulevant la tête, Melida se tourna vers lui. « Quoi… ? »

« Si ce que j’ai expliqué auparavant se réalise sur une chance sur mille, une chance sur un million, quand j’imagine une blessure sur votre corps, j’ai trop peur pour pouvoir dormir. Peu importe qui me déteste pour avoir fait cela, même si ma dame elle-même vient à me mépriser, je crois que je peux me tenir debout avec honneur et fierté… La seule chose que je souhaite pour l’instant, c’est que ma dame puisse mener une vie saine, » répondit-il.

« … »

Melida s’était assise un moment, réfléchissant silencieusement.

Au bout d’un moment, elle avait grincé des dents et avait parlé à Kufa.

Les mains s’agrippant à ses seins se détendirent lentement alors qu’elle faisait face à Kufa.

« … Je suis désolée, Sensei. Si l’examen l’exige, veuillez me toucher comme bon vous semble. »

« Pardon ? Je comprends, » déclara Kufa.

Quel genre de changement mental était-ce ? Eh bien, cela avait certainement rendu l’examen beaucoup plus facile. Mais même ainsi, sa dignité l’empêcherait de toucher où il voulait.

L’examen progressant beaucoup plus vite qu’auparavant, Kufa s’était mis à parler. « En parlant de ça, Milady. Outre la visite de contrôle, il y a un autre sujet dont je dois parler. »

« Hm ? Je comprends. Qu’est-ce que c’est ? » demanda Melida.

« Le truc, c’est que la classe que vous avez n’était pas Paladin, » déclara Kufa.

« Quoi… ? » s’exclama Melida.

« Le résultat normal serait que vous soyez un Paladin, mais ce qui s’est passé est rare. C’est regrettable, » déclara Kufa.

Aussi évident que cela puisse paraître, c’était un autre moyen de l’expliquer. Elle ne possédait pas le sang d’un noble, et avec le mana distribué par Kufa à un utilisateur artificiel, c’était le résultat évident.

« Si c’est le cas, de quelle classe suis-je ? » demanda Melida.

« Vous êtes un Samouraï, » déclara Kufa.

« Un Samouraï… n’est-ce pas la même chose que Sensei ? » demanda Melida.

« En effet, » répondit Kufa.

Melida leva le visage pour regarder le plafond, puis l’abaissa d’un air tremblant.

« … Le moi jusqu’à aujourd’hui ne pouvait même pas invoquer le mana. Il est regrettable que je ne puisse pas utiliser ce mana, mais nous ne pouvons rien y faire. Le sang de mon ancêtre a dû s’assécher. Et en plus, je me sens vraiment chanceuse de pouvoir être un samouraï tout comme Sensei ! Vraiment, je ne me plains pas, » déclara Melida.

« Milady… »

Oups… ! Attends, ce n’est pas le moment d’être émotif.

Il avait commencé à bouger les doigts qu’il avait oublié de bouger, en les faisant glisser sur le mollet.

« C’est formidable que vous puissiez l’accepter si facilement. Mais Milady, s’il vous plaît, gardez le fait que vous êtes un samouraï secret pour l’instant, et assurez-vous que personne n’entende parler de cette affaire, » déclara Kufa.

« Quoi ? Pourquoi devrais-je le faire ? » demanda-t-elle.

« Même si vous êtes satisfaite de ce résultat, en tant que membre d’une famille de noble, il y a ceux qui voudraient vous faire du mal, » répondit Kufa.

Melida avait un visage à la fois compréhensif et confus, et elle posait des questions. « Si Sensei insiste, je le ferai. Mais je me demande combien de temps ce secret va durer… ? »

« C’est bien si c’est un secret seulement pour le moment. De toute façon, cela devra être enregistré sur les feuilles de cours plus tard. Mais tant que vous obtenez de bons résultats, les factions adverses n’auront aucune excuse pour se plaindre, » répondit-il.

« Est-ce tout ce que j’ai à faire ? » demanda Melida.

« C’est tout ce que vous avez à faire, » répondit Kufa.

C’était le seul chemin que Kufa et Melida pouvaient emprunter s’ils voulaient vivre.

Cette fois-ci, deux missions avaient été confiées à Kufa. Tout ce qu’il avait à faire était de réussir la première mission. En d’autres termes, il devait former Melida pour en faire une personne digne d’un être d’une famille noble. En fin de compte, il devait réaliser son désir d’entrer dans les gardes impériaux.

Une fois le rang de Melida devenu clair, il y aurait de nombreuses voix de ressentiment, mais écraser ces voix serait facile tant qu’elle aurait fourni des résultats impressionnants. Quant aux liens du sang, une excuse comme celle donnée à Melida pourrait être utilisée. Le seul problème maintenant, était de savoir si le client serait satisfait du module actuel.

Bien sûr, c’était plus facile à dire qu’à faire. Si la croissance de Melida faiblissait ne serait-ce qu’un peu, ou si ses résultats n’étaient pas aussi bons que prévu, elle serait immédiatement ciblée. Dans ce scénario, Kufa, qui devait s’occuper d’elle, serait également coupable.

Sa vie et la sienne étaient suspendues à cette mince et désespérée lueur d’espoir.

Enfin, Kufa caressa le gros orteil de Melida et se leva.

« Merci pour votre dur labeur, Milady. Votre examen s’est déroulé sans aucun problème. Votre apparence, tous vos organes de mana, et d’autres parties fonctionnent tous sans aucun problème, » expliqua Kufa.

« Dieu merci… »

Après avoir fait asseoir Melida sur le bord du lit, Kufa s’agenouilla sur le lit et baissa la tête jusqu’à ce qu’elle touche le lit.

« J’ai fait beaucoup d’actes atroces. J’accepterai toute punition que vous décréterez, » déclara Kufa.

« Quoi ? Comment pourrais-je faire ça !? Vous pensiez à ma santé quand vous l’avez fait…, » déclara Melida.

Après avoir désespérément serré les mains dans l’urgence, Melida avait souri comme une fleur qui s’épanouissait « Je vous remercie beaucoup. »

« Milady. »

« Puis-je devenir votre élève, Sensei ? » demanda-t-elle.

Soulagé, Kufa ouvrit les yeux. « Tant que je serais votre professeur, faire un tel acte est nécessaire. »

Kufa avait dit de telles choses de façon flagrante. Après l’examen, Melida s’inquiétait aussi des mots d’avant.

« … Vous êtes déjà une étudiante dont je suis fière, Milady, » Kufa murmura en se levant et se mit à marcher vers la fenêtre sur la terrasse. Il était presque six heures. En plus de la visite du matin, les rues de Flandor brillaient de mille feux.

Les rideaux s’étaient ouverts, et de forts rayons de soleil avaient rempli la chambre de Melida.

Il n’y avait plus de retour en arrière. À ce moment-là, la contre-attaque était prête. C’était sur le point de commencer. Les jours d’entraînement où Kufa et Melida allaient parier leur vie allait commencer.

Se tournant vers le lit, Kufa déclara avec des yeux scintillants. « Bien, commençons la leçon maintenant. Mettez votre uniforme de sport et sortez, Melida Angel ! »

 

Même en tenant une épée de bois inoffensive, les choses changeraient beaucoup si le maniaque était un possesseur de mana.

Des éclairs et des étincelles, étaient produites lorsque des armes remplies de mana s’entrechoquaient, *BOOOOOM* ! Un grondement tonitruant remplissait l’air. Dans la cour arrière du manoir, des étincelles volantes remplissaient l’air.

Avec des étincelles de mana autour de son corps, la Melida qui s’entraînait s’était considérablement améliorée par rapport à la veille. Les armes utilisées n’étaient pas l’épée longue stéréotypée qu’un Paladin utilisait, mais l’épée de bois courbée à un tranchant que la classe des Samouraïs utilisait.

Elle ne reculait plus autant alors qu’elle était repoussée, sans force. Les mouvements avaient été beaucoup plus lisses grâce au changement d’arme vers une arme mieux adaptée.

Même ainsi — selon les termes de Kufa, elle était encore à un stade d’amélioration beaucoup plus avancé.

« Kuh, ouais, Ei... Ahhhhh. »

Submergée par le pouvoir provenant soudainement de son corps, Melida s’était déplacée frénétiquement. Mais peu importe ce qu’elle frappait, Kufa le repoussait rapidement d’une seule main. Se tenant calmement devant elle, il n’y avait aucune hésitation dans ses mouvements fluides, et ses frappes étaient d’une netteté et d’une force écrasantes comme la foudre.

Ses bras s’élevèrent vers le haut, et Melida leva instinctivement ses bras vers le haut. Mais, *Bam!* le pied avait été frappé de façon spectaculaire. C’était un exemple spectaculaire d’ashibarai.

Melida n’avait pas pu se défendre et était tombée sur l’herbe.

« Ouchhhh ! »

« Ce n’est pas parce que l’adversaire lève son arme qu’il va toujours attaquer. En outre…, » déclara Kufa.

Kufa ouvrit son poing fermé. Un grain de sable était tombé sur le dos de Melida.

« Kyah !... Quoi, quoi, c’est ça ? » s’écria Melida.

« Je viens de mettre ça sur votre dos vulnérable. Que serait-il arrivé si je vous l’avais jeté à la figure ? Pouvez-vous combattre votre adversaire en vous frottant les yeux ? » demanda Kufa.

« Mais…, » sans voix, Melida se leva et brossa ses fesses. « On n’enseigne pas ce genre de choses à l’académie ! »

« Je suppose que oui. Voulez-vous essayer cette excuse face à un Lycanthrope ? » demanda Melida.

« M-Mais — … ! » s’écria Melida.

Incapable de lever le petit doigt, Melida avait gémi comme un chien et avait saisi fermement l’épée de bois.

« … Je… je veux essayer un autre round ! » déclara Melida.

En ricanant, Kufa souleva son épée de bois. « Je comprends. — Allons-y, »

Visant rapidement un Kufa en position d’attente, Melida avait donné un coup de pied au sol afin d’avancer brusquement.

Et pendant un certain temps après, des éclairs avaient rempli l’arrière-cour, suivis finalement par le cri tonitruant de la jeune femme.

Après tous les échecs rencontrés était venue la théorie de l’art de l’épée.

Là, une silhouette de Kufa en chemise d’acier inoxydable et une Melida couverte de terre se faisaient face avec leurs épées en bois pointé sur le sol.

« Savez-vous comment vous avez fini par ne pas me faire une seule égratignure et par vous faire tabasser à plusieurs reprises ? » demanda Kufa.

« C’est parce que Sensei est invincible ! » répondit Melida.

« Ce n’est pas bien. Bien sûr, bien qu’il y ait de nombreux cas où le match est décidé simplement par la différence de statut, mais ce n’est pas le problème cette fois. Milady, c’est parce que vous ignorez ma faiblesse, » déclara Kufa.

« Faiblesse ? » demanda Melida.

Kufa avait déplacé son corps latéralement, ses pieds s’enfonçant dans le sol.

« Pensez-y. Pourquoi ai-je décidé de jeter du sable sur Milady avant ? Pourquoi ai-je bluffé pour vous frapper le pied autant de fois ? » demanda Kufa.

« Peut-être parce que vous aimez voir la silhouette d’une fille qui souffre…, » répondit Melida.

« Arrêtez ça, ce n’est pas du tout vrai, » niant immédiatement, Kufa toussa à haute voix. « … C’était pour permettre à Milady de créer une faiblesse. Vous soulevez votre épée = Vous effectuez une feinte = Vous attaquez un adversaire sans défense. Comme vous pouvez le constater, tout jusqu’à présent n’est qu’un tremplin vers une frappe efficace. Milady a négligé ce fait, visant directement à me frapper, et c’est la raison pour laquelle vous avez été facilement contrée par une personne comme moi avec un statut supérieur. »

« Même si vous me dites ça, je ne peux rien y faire…, » déclara Melida.

Devant la Melida qui se grattait le front, Kufa avait posé son épée de bois sur l’épaule.

« Par exemple… bien, avant ça, Milady. L’ourlet de votre chemise est relevé et je pouvais voir votre ventre, » déclara Kufa.

« Quoi, kyah ! » s’écria Melida.

« Et voilà votre faiblesse, » déclara Kufa.

*Bam!* l’épée de bois avait frappé le front de Melida.

Tenant sa tête alors qu’elle avait des larmes aux yeux, Melida lui avait fait la leçon. « Sensei, vous trichez ! »

« N’hésitez pas quand l’adversaire baisse son arme ! » déclara Kufa. « — Bref, ce qui vient de se passer prouve mon point de vue. Vous aviez toute votre attention sur l’ourlet de ses vêtements. Mes mots ont été le déclencheur. Pour frapper à tous les coups votre adversaire, il faut contrôler l’esprit de l’adversaire et créer en lui un moment d’hésitation. C’est ce que j’entends par “trouver une faiblesse”. »

La travailleuse Melida croisa les bras, essayant de comprendre ce que Kufa enseignait.

« Contrôler… l’esprit de l’adversaire, » déclara Melida.

« C’est vrai, » répondit Kufa. « Il est rare que des combattants de haut niveau s’affrontent. Dans ces cas, la question est de savoir dans quelle mesure vous pouvez contrôler votre esprit. Peu importe à quel point vous êtes conscient de votre environnement, il est impossible d’être complètement conscient de votre environnement. C’est pourquoi il faut qu’il y ait un endroit vulnérable. »

« … »

Réfléchissant un moment, Melida marmonna à elle-même.

Et ainsi, le jour suivant arriva.

« Regardez, Sensei ! Sa Seigneurie se tient là ! » déclara Melida.

« Il ne le fait pas, » répliqua-t-il.

« Il y a un très bel oiseau là-bas ! » déclara Melida.

« Il n’y en a pas, » déclara Kufa.

« Emy et les autres prennent un bain ! » déclara Melida.

« … Elles ne le font certainement pas, » déclara Kufa.

« Attendez, vous alliez regarder derrière vous tout à l’heure ? » demanda Melida.

« C… Comme si j’allais le faire ! » déclara Kufa.

Toussant fortement, Kufa avait pris sa montre. « … Mettons un terme à tout ça sous peu. Milady, s’il vous plaît, préparez-vous pour l’école bientôt. »

Melida était couverte de boue de la tête aux pieds. Bien plus qu’une douche serait nécessaire… il fallait plutôt prendre un bain. C’était un bon choix de demander à Emy le temps qu’il faudrait à la princesse pour se nettoyer.

« L’école ! Je suis vraiment excitée d’aller à l’école ! » déclara Melida.

« Vous avez beaucoup changé. Vous portiez un visage si mélancolique avant. Qu’est-ce qui vous donne envie d’aller à l’école si soudainement ? » demanda Kufa.

« Eh bien, je suis différente maintenant ! Je peux utiliser le mana maintenant ! J’ai aussi un cours ! Je ne suis plus différente des individus à l’école ! On est amis ! » déclara Melida.

La Melida actuelle était ravie. « Merci beaucoup pour la leçon, » dit-elle gracieusement avant de s’enfuir comme un chien en remuant la queue dans la joie.

En entendant cela, Kufa s’était serré la main.

« Attendez une minute, s’il vous plaît, Milady. Il y a une question importante sur laquelle je dois vous consulter, » déclara Kufa.

« Quoi ? Je veux dire, bien sûr ! » déclara Melida.

Vers la dame qui venait de dire qu’elle écouterait n’importe quoi, Kufa avait dit clairement. « À partir d’aujourd’hui — l’utilisation du mana en dehors de mes leçons est absolument interdite. »

†††

Partie 3

« POURQUOI ~~ ~ !? » Le cri déchirant de Melida pouvait être entendu à l’entrée de l’Académie pour filles de Saint Freidswide.

C’était juste l’après-midi. Selon un horaire ordinaire, les cours pratiques devraient commencer après midi. Mais Melida, qui marchait dans le bâtiment latéral, ne séchait pas les cours. À partir d’aujourd’hui, l’Académie pour filles de Saint Freidswide changeait vers l’horaire spécial pour accueillir les matchs ouverts de fin de session. La présence obligatoire n’était obligatoire que le matin, l’après-midi étant une période pour que tous les étudiants puissent s’entraîner librement. Comme les matchs ouverts se déroulaient en groupes de plusieurs personnes — également appelés unités —, du temps d’entraînement avait été accordé afin de préparer les matchs.

Les leçons s’étaient finalement terminées et les élèves s’étaient rassemblés sur le terrain d’entraînement pour s’entraîner en gardant à l’esprit les matchs. Même dans des circonstances normales, il n’y aurait pas eu d’élèves quittant l’école à une heure aussi précoce, et comme telle, personne n’aurait pu entendre le cri de Melida.

Kufa marchait à côté, portant une expression calme comme une sculpture.

« N’ai-je pas déjà expliqué ? » demanda Kufa. « Milady vient à peine d’acquérir le mana, et vous n’êtes toujours pas complètement réveillée. Si vous souhaitez “vivre” comme une noble, veuillez vous concentrer sur le présent. Vous êtes une semaine trop tôt pour commencer à penser à devenir intime avec tout le monde. »

« Je n’ai même jamais pensé à devenir intime avec tout le monde. Mais ne même pas être autorisé à s’entraîner, c’est un peu…, » répliqua Melida.

Elle avait baissé ses épaules d’une telle manière que n’importe qui se sentirait coupable en voyant cela.

Bien sûr, l’état « non réveillé » n’était qu’une couverture.

Kufa ne cherchait qu’une chose. Il avait besoin de la former le plus possible avant, retardant l’annonce autant que possible.

Alors il découvrirait la vraie valeur de la « Sans Talent », « Melida Angel, la sans Talent ».

Si elle valait vraiment la peine de vivre, alors cela signifiait risquer sa vie.

Kufa s’était accroché avec douceur à la main de Melida.

« Milady, le jour où votre destin sera clair n’est qu’à une semaine d’ici, » déclara Kufa. « D’ici là, s’il vous plaît, supportez de faire des tours à vos camarades de classe. Si c’est le cas, elles pourront voir un miracle se réaliser. »

« … Je comprends, Sensei. J’obtiendrai certainement un bon résultat lors des matchs ! » déclara Melida.

« C’est vrai. C’est vraiment un esprit louable, Milady, » répondit Kufa.

Tandis que Kufa ressentait de l’empathie, Melida se retourna et, d’une voix mignonne, elle avait souri « Hehe ».

« Le truc, c’est que Eli et moi avons fait une promesse. Vous savez qu’il y a une fête pour les chevaliers sacrés après la fin des matchs ouverts, n’est-ce pas ? Et dans ce défilé… oh, » expliqua Melida.

C’était à ce moment-là. Presque comme pour empêcher Melida de parler, de nombreuses silhouettes humaines apparurent.

Bloquant le soleil entrant dans le tunnel se tenait la silhouette d’une fille avec deux jumelles à queue et d’autres filles.

« Arrête d’essayer de partir, Melida. »

« N, Nerva… »

Le corps de Melida s’était immédiatement raidi. Ces filles faisaient partie de l’unité de Melida. On les appelait les Blumen, cependant, c’était une autre histoire.

Pliant les bras ensemble, Nerva parla d’une voix hautaine. « As-tu oublié ton appartenance au Blumen ? Je me demande si ton cerveau s’est enfin transformé en bouilli. Nous avons de l’entraînement qui approche, alors change-toi vite. »

« J’ai, j’ai décidé…, » la bouche ouverte, la voix frissonnante de Melida résonnait dans tout le tunnel. « J’ai décidé de rejoindre l’unité d’Euphy. »

« Quoi ? La présidente de classe ? Cette conne…, » déclara Nerva.

« Je leur ai déjà dit, donc je ne peux plus rejoindre maintenant ton unité, » déclara Melida.

Les filles qui travaillaient avec Nerva avaient fait des histoires.

« Je n’arrive pas à y croire ! Quelle façon lâche de faire les choses ! »

« Je parie que tu n’as même pas pensé aux ennuis que tu nous causerais ! »

Nerva leva la main en l’air pour faire taire les filles.

Comme si elle regardait un insecte dégoûtant, Nerva regarda Melida de haut et cracha. « Je vois. C’est très bien parce que nous pouvons former un groupe toutes les quatre. Alors, pourquoi essaies-tu de partir si tôt ? »

« On m’a dit que je n’aurais pas à rejoindre le groupe pour l’entraînement… Et, et de toute façon, je dois maintenant assister à la leçon de Sensei…, » répondit Melida.

« Une… leçon… avec… Sensei !! » s’exclama Nerva.

Les rires hautains de Nerva remplissaient l’air. Cependant, ses yeux ne faisaient rien d’autre que rire.

« Je vois. Donc tu privilégies une leçon avec ton Sensei plutôt que de t’entraîner avec moi ou même avec Euphy ! Comme c’est méprisable. Comme on l’attendait de la fille d’une noble famille ! » déclara Nerva.

« N-Non, ce n’est pas, ce n’est pas ce que je voulais dire…, » déclara Melida.

« Prépare-toi pour le tournoi, et tu verras, » déclara Nerva.

Regardant Melida, puis se dirigeant vers Kufa, Nerva se retourna et s’éloigna. Les autres filles s’étaient retournées et avaient suivi leur chef, ayant les mêmes émotions négatives que le chef.

Après que le bruit de leurs pas ne puisse plus être entendu, Melida poussa un grand soupir de soulagement.

« J’étais si nerveuse…, » déclara Melida.

« Milady, vous auriez dû riposter correctement ! » déclara Kufa, ne parvenant plus à garder ses sentiments à l’intérieur, et Melida tira nerveusement l’ourlet de sa jupe.

« Ça, c’est parce que…, » déclara Melida.

« Il n’est plus nécessaire de tenir compte de leur appel. Vous auriez dû répliquer avec férocité, » déclara Kufa.

« Même si vous me l’avez dit si soudainement, c’est trop difficile à faire. J’ai après tout été intimidée par elles pendant tout ce temps…, » déclara Melida.

« Comme c’est gênant. Il semble que cette affaire exige non seulement de la force physique, mais aussi de la force mentale, » déclara Kufa.

Debout, Kufa se retourna et se dirigea vers l’entrée sans se soucier de rien.

« Quant à la personne qui regarde par l’entrée, avez-vous un problème avec Milady ? » demanda Kufa.

Et depuis l’ombre de l’entrée apparurent deux filles effrayées.

« A-Arrêtez de faire croire que nous avons tort ! Nous nous cachions seulement parce que vous aviez l’air d’avoir une conversation privée, et nous nous cachions parce que ça avait l’air intéressant à regarder ! »

« … Roze-sensei. Je pense que c’est ce que les gens appellent jeter un coup d’œil. »

« Mais… ! »

Le duo avait une relation étudiant-professeur similaire à celle de Melida et Kufa, mais elles étaient dans un contraste extrême.

La petite, l’étudiante blonde portant l’uniforme de l’académie pour filles de Saint Freidswide, était fraîche dans la mémoire de Kufa.

Elle était la sœur de Melida, aussi connue sous le nom d’Élise Angel.

Et à côté d’elle se tenait une femme aux cheveux roux, plus grande qu’Élise. La femme portait des vêtements si glamour qu’on pourrait croire qu’elle venait d’un conte de fées. C’était une connaissance de Kufa.

Élargissant ses yeux de joie, son humeur s’éleva et elle se dirigea avec enthousiasme vers Kufa, enveloppant sa main de la sienne.

« Hehehehe... ! Nous nous revoyons, Monsieur le gentleman ! » déclara la femme.

« … Alors c’est encore vous. »

En vérité, il n’avait pas pensé qu’ils se reverraient.

Deux jours avant son arrivée dans le quartier, il avait rencontré une fille qui l’attendait à la gare.

Melida, qui se tenait à côté de lui, regarda vers le haut avec un malaise dans les yeux.

« E-Euh, Sensei. Qui pourrait être cette personne… ? » demanda Melida.

Son attention s’était attirée vers le bas, et la fille aux cheveux roux avait lâché une main, saisissant celle de Mefida pour former un entrecroisement. C’était une fille extrêmement détendue.

Un sourire insouciant rayonnait de son visage.

« Enchantée de vous rencontrer ! Je suis la tutrice d’Élise qui a commencé hier, Rozetti Pricket. Mais vous pouvez m’appeler Rozetti, d’accord ? Lady Melida ! » déclara Rozetti.

« Rozetti… comme dans, le premier marquis Rozetti Pricket !? » demanda Melida.

Tandis que Melida élargissait les yeux, la jeune fille aux cheveux roux rougissait chaudement.

« A-Allez, ce n’est pas si grave… C’est un problème si vous me flattez trop, Dehehehehe… Les gens connaissent mon nom où que j’aille, alors j’ai l’air d’une célébrité, » déclara Rozetti.

Il ne s’agissait pas de savoir si c’était une célébrité. Utilisatrice de mana de haut niveau, elle n’était pas née dans une famille noble, mais à la place, dans la classe inférieure.

La classe inférieure était mieux connue sous le nom de « personnes sous le plafond de verre ».

Flandor était soutenu par les 25 récipients en verre. Ensuite, il y avait les pièces qui supportaient les récipients en verre. Et c’est dans ces régions que vivait une population d’environ 300 000 personnes.

Flandor n’était pas seulement confrontée au problème de la densité de sa population, mais aussi à celui du niveau de vie de la population.

En parlant de cela, Flandor n’avait pas de terres agricoles. Il était également nécessaire d’avoir des gens capables de cultiver la terre. C’était l’autre moitié de Flandor qui vivait en dehors de la ville.

Rozetti était une personne qui vivait là-bas et elle avait soudain réveillé son mana. Elle et sa famille avaient instantanément gravi les échelons jusqu’à la noblesse.

Sans aller dans une école de mana spéciale et s’entraîner seule, elle était une personne qui avait remporté un tournoi organisé par équipe en étant seul, étant la première fois dans toute l’histoire.

Que ce soit parce qu’elle était la plus jeune à rejoindre les Gardes Sacrés, ou parce qu’elle était le Premier Marquis… « Je donne à la famille Pricket la même autorité que le maire du district cardinal », ordonna Sa Seigneurie.

Elle était la preuve vivante que le dur labeur pouvait tout changer.

« Tout le monde en fait toute une histoire, mais n’en tenez pas compte parce que je travaille pour la famille Angel maintenant, d’accord ? On est une famille maintenant ! D’accord, allons-y ! » déclara Rozetti.

Rozetti avait tiré sur les mains de Melida.

Melida leva les yeux avec un visage qui ne montrait aucun signe de compréhension.

« Euh… Êtes-vous une amie de Sensei ? » demanda Melida.

« … Je ne connais que son nom. Je me demandais ce que le premier marquis pouvait bien faire dans une telle rue, » déclara Kufa.

Soulevant légèrement la tête, Kufa fit face à Rozetti.

« Je n’aurais jamais pensé qu’on se reverrait comme ça, » déclara Kufa.

« C’est vraiment comme ça, n’est-ce pas ! Comme un scénario de film ! » déclara Rozetti.

Il semblait que Rozetti avait encore l’habitude de rire de tout. Ne faisant pas attention à l’expression sérieuse de Kufa, elle avait une fois de plus enroulé ses mains autour de celle de Kufa.

« Élise m’a parlé un peu de vous. Monsieur Kufa Vampir, n’est-ce pas ? Puisque nous travaillons tous les deux pour la famille Angel, en plus d’être des tuteurs, tout en empruntant le même chemin pour aller à l’école, nous devrions essayer de bien nous entendre ! » déclara Rozetti.

« … » Sans changer son expression, Kufa regarda la paume de sa main pendant un moment.

Il semblait que cette femme insouciante n’avait aucune idée de quoi que ce soit. Elle n’avait aucune idée de la situation actuelle dans laquelle ils se trouvaient tous les deux.

Il ne s’agissait pas seulement de Melida et d’Élise en tant que leurs professeurs, même Kufa et Rozetti étaient jugés et analysés pour leur valeur. Jusqu’à ce qu’ils y parviennent, ils rencontreront d’innombrables problèmes et critiques à leur égard. Laquelle d’entre elles est la meilleure ? Ce n’est qu’une question courante.

S’il le comprenait bien, il n’y aurait qu’une seule réponse.

— Il ne pouvait pas perdre. Avec la fierté de sa dame en jeu, il ne pouvait même pas perdre contre cette femme.

†††

Partie 4

Kufa avait finalement laissé sortir un sourire. Retirant sa main de la sienne, il l’avait giflée sans hésiter.

Comme si elle n’arrivait pas à croire ce qui venait de se passer, Rozetti cligna des yeux.

« Quoi ? Euh, attendez, quoi… ? » s’exclama Rozetti.

« Aussi malheureux que ce soit, je ne peux plus me permettre de devenir plus amical avec vous que cela, » déclara Kufa.

« P-Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi cela !? » demanda Rozetti.

« Une femme insouciante comme vous ne sera qu’une influence négative pour Mme Melida, » déclara Kufa.

« Insouciante — !? » s’exclama Rozetti.

Le cri de Rozetti résonna dans tout le tunnel.

Les larmes aux yeux, Rozetti avait commencé à s’énerver contre Kufa. « Qu’est-ce que vous voulez dire par insouciante, pourquoi me voyez-vous comme une personne insouciante ! Vous n’avez rien dit à ce sujet la dernière fois ! Vous étiez aussi un si gentil gentleman à l’époque ! »

« Le passé est le passé. Parler à un étranger et analyser un adversaire est aussi un acte qu’un gentleman doit maîtriser, » déclara Kufa.

« Comment... Comment avez-vous pu me dire ça, espèce de brute !! Même après m’être sentie si émue ! Même après avoir vraiment cru qu’un prince charmant d’un conte de fées existait vraiment ! Je sentais mon cœur battre avec force ! » déclara Rozetti.

« Quoi ? Comme s’il pouvait y avoir un prince aussi pur. S’il vous plaît, gardez vos contes de fées pour vos après-midi, Mlle Enfantine. »

« AH, AH, AH, AH, AH, AH, AHHHHHH !! Je suis tellement énervée !! » s’écria Rozetti.

Regardant l’intrigue comique soudaine dans l’histoire d’amour, les deux nobles dames étaient restées les bras croisés, mal à l’aise.

« Ahhhh, AHHHHHHHHHHHHHHHHH... ! C-Comment les choses se sont-elles passées comme ça… ? »

De toute façon, les choses ne pouvaient plus continuer comme ça. Aussi sérieuse que d’habitude, Melida avait courageusement fait un pas en avant.

« Arrêtez-vous là ! Allons-y, Eli ! » déclara Melida.

« Uh. »

« Ah… »

Se tournant face à face, ils s’étaient affrontés de façon flagrante.

Melida, dont le visage était rouge, se retourna pour voir Élise dont l’expression n’avait pas changé.

« Euh. »

« Euh, tu vois, ce… »

« Qu’est-ce qu’on devrait faire ? »

« Pas question !! Coupez ! J’exige une refonte ! »

Melida avait agité les bras en hurlant à pleins poumons. « Sensei ! S’il vous plaît, arrêtez d’agir comme un enfant gâté ! »

Un interrupteur avait fait basculer les deux senseis.

« Moi aussi, je pense que c’est la faute de ce Sensei. Ce n’était pas bien de parler grossièrement des autres, » déclara Élise.

« Euh… Je suis vraiment désolé, » déclara Rozetti.

C’est la jeune fille qui avait tout pris sur son dos. Alors qu’elle baissait la tête, Rozetti avait éclaté de rire.

Kufa bougea les yeux et leva la main. Il avait posé une claque propre sur le derrière de Rozetti, créant un son magnifique.

« Owwwwwwwwww — ! Attendez, c’est mon cul ! Pervers ! C’est du harcèlement sexuel ! » cria Rozetti.

« Eh bien, ma dame, cette idiote commence à faire du bruit, alors partons maintenant, » déclara Kufa.

« Qu’est-ce que vous voulez dire par “idiote” ? Espèce de gentleman sadique ! » cria Rozetti.

Kufa posa sa main sur l’épaule de Melida et se retourna. « Je vous souhaite une bonne journée, Lady Élise. Et euh… Mlle Pricketsu ? »

« C-Comment osez-vous vous moquer de mon nom de famille si négligemment… ! » serrant amèrement ses dents, Rozetti rétorqua cela. « Eh bien, vous feriez mieux de commencer à vous préparer pour le jour du tournoi. Ma dame va battre votre Melida en bouillie, alors attendez un peu ! »

Comme si elle faisait une démonstration de sprint, elle s’était enfuie en créant un nuage de poussière sur son chemin. Laissée derrière, Élise suivit lentement le nuage de poussière.

Après leur départ, Melida avait essuyé les sueurs froides de son visage.

« Euh, Sensei, je ne pense pas que ce soit bien pour moi de me faire une ennemie à un stade aussi précoce…, » déclara Melida.

« C’est vrai. En attendant…, » déclara Kufa.

Kufa plaça sa main sur l’épaule de Melida et sourit gentiment.

« Milady, supposez qu’il n’y aura pas l’heure du thé pour la semaine prochaine, » déclara Kufa.

« Quoiiiiiiiiiiiiii !? » Le cri de Melida avait rempli le tunnel une fois de plus.

***

C’était maintenant après l’école, juste à l’extérieur du jardin. Une Melida qui ne pouvait plus perdre prenait sa troisième leçon avec Kufa.

Afin de tirer le meilleur parti de la semaine qui restait avant le tournoi, la leçon d’aujourd’hui serait d’ordre pratique.

« Pour que cela se produise, nous devons d’abord faire comprendre à Milady le concept de la condition basse, neutre et chaotique du mana, » déclara Kufa.

« Basse ? Neutre ? » demanda Melida.

Kufa portait un t-shirt pendant que Melida s’entraînait avec les vêtements préparés par les servantes, tenant l’épée de bois comme celle du matin.

Sur le sol dégagé et plat se trouvait un tableau noir préparé au préalable par Emy. Kufa se tenait debout avec une craie à la main, presque comme un instituteur.

« Je suppose qu’on ne vous a pas enseigné cela pendant votre première année. L’échelle connue sous le nom d’alignement détermine l’état de votre mana, » expliqua Kufa.

Se tournant vers le tableau noir, il écrivit en parlant.

« La situation où votre mana est à peine mobilisé est dite basse. La position où vous êtes recouvert d’un manteau de mana est connue sous le nom de neutre — aussi fréquemment appelée la “situation normale”. Et enfin, la situation où vous placez votre mana sur une position d’assaut rassemblant tout votre mana en avant s’appelle le chaos. »

Faisant une pause, il souligna le mot Bas.

« La puissance offensive et défensive affichée hier est à l’état neutre. Comme expliqué précédemment, le mana amplifie les capacités physiques d’une personne. Dans l’état bas, ils seraient dans un état ordinaire dans lequel vous et moi nous nous trouvons actuellement. »

Pensant à la situation précédente, Kufa souffla, puis expira.

« Jusqu’à tout récemment, ma dame se battait dans une situation difficile, ce qui explique l’horrible performance qu’elle a connue jusqu’à présent, » déclara Kufa.

« Horrible…, » murmura Melida.

Même si Melida était actuellement en larmes, il n’y avait aucune raison pour qu’elle soit déprimée. S’ils avaient décidé de refaire le test d’entrée à l’école et de comparer les forces, elle avait maintenant plusieurs lieues d’avance sur l’être qu’elle était avant.

Kufa arrêta d’écrire avec la craie, releva son épée de bois et la renversa dans le sol.

« Eh bien, passons à l’entraînement. Ma dame. Veuillez vous aligner sur la situation neutre, » déclara Kufa.

« O, ok! Nn... ! » Melida ferma les yeux et serra les poings en se concentrant. Puis une lumière jaunâtre et dorée avait englouti son corps. « Je l’ai fait ! »

« C’est trop lent ! Il a fallu trois secondes pour vous préparer ! » déclara Kufa.

« Quoiiii !? » s’écria Melida.

Contrairement à Melida, qui était sous le choc, Kufa regardait en réponse avec un visage cool.

« M-Mais j’ai tellement essayé ! » déclara Melida.

« Si quelqu’un de mal intentionné venait vous charger, pensez-vous qu’il attendrait trois secondes ? » demanda-t-il. « Pensez-vous que “j’essaie de faire de mon mieux, alors s’il vous plaît, attendez” sera une excuse justifiable pour qu’il attende ? »

« Mais même ainsi… ! » déclara Melida.

Son visage rougissait de honte, Melida avait l’air de vouloir pleurer à nouveau.

Mais Kufa répondit sans pitié. « Milady, vous devriez le savoir mieux que quiconque, n’est-ce pas ? Contre un utilisateur de mana, une personne sans mana ne pourra pas lever un seul doigt ! Je ne vous demanderai pas de réduire votre temps pour atteindre la condition neutre si soudainement. Cela aussi, c’est quelque chose qui doit être pratiqué quotidiennement. Milady, à partir de maintenant, vous réduirez votre temps de préparation de 0,1 s chaque mois. Si oui, d’ici trois ans — . »

Il s’arrêta à mi-chemin, assez de temps pour cligner des yeux une fois puis soudain, une flamme dorée l’engloutit.

« Vous pourrez entrer dans un état de combat en 0,01 seconde, » déclara Kufa.

« I-Incroyable…, » murmura Kufa.

Melida fut éblouie par le fait que Kufa avait libéré un manteau de mana autour de lui si naturellement.

Revenant à l’état bas, Kufa sortit une montre de poche.

« Eh bien, ma dame. Je vais mesurer le temps exact encore une fois. Alors, s’il vous plaît relâchez votre mana une fois de plus, » déclara Kufa.

« O, ok. »

Melida rangea à nouveau son mana et se raidit.

Une flamme avait surgi autour de son corps.

« Je l’ai fait ! »

« C’était plus lent qu’avant ! Encore une fois ! » déclara Kufa.

« Comment ça se fait !? » demanda Melida.

« On va faire ça jusqu’à ce que vous obteniez un nouveau meilleur score, » déclara Kufa.

« Ahhhhhhh… ! » Melida avait froissé l’ourlet de sa tenue d’entraînement. « Vous êtes un démon, sensei. »

« Alors me traitez-vous de démon ? Comme c’est grossier, » déclara Kufa.

Après tout, dans la jeunesse de Kufa, une deuxième erreur était punie d’une raclée et cela continuait jusqu’à ce que vous réussissiez. Comparé à cela, ce serait évidemment le paradis.

« … Hé, t’as entendu ça ? Elle l’a traité de démon ! »

« C’est donc vraiment un professeur diabolique… »

Les servantes étaient venues pour espionner l’entraînement et bavardaient. Comme expliqué précédemment, il n’était pas diabolique.

Après deux autres répétitions, le temps était finalement revenu à celui de base. Face à une Melida épuisée qui dormait pratiquement sur son épaule, Kufa annonça, craie à la main.

« Veuillez continuer à travailler sur l’état neutre pendant un certain temps. Je parlerai d’abord de cette question, » déclara Kufa.

Il avait griffonné sur le tableau noir.

« Notre statut est celui d’un Samouraï. Bien que vous l’ayez peut-être déjà appris, permettez-moi de m’expliquer une fois de plus, » déclara Kufa.

Il avait continué à écrire des mots nets sur le tableau.

C’était un peu semblable à ce qui était écrit dans un manuel scolaire, mais Melida prenait les notes au sérieux.

« Classe de Samurai… consommation, mana…, » murmura Melida.

« Eh bien, j’ai l’intention d’enseigner pas à pas les techniques de la classe des Samouraïs. Ce sur quoi je veux que vous vous concentriez aujourd’hui, c’est ceci. Le taux de compatibilité, » déclara Kufa.

Au tableau noir, Kufa avait écrit les six termes suivants (« Offensif. Défense. Mobilité. Jeu de déplacement spécial. Soutien offensif. Support défensif »), Rang (B. C. A. C. C. —) à côté de chaque respectivement.

« Cela montre comment une classe verrait ses capacités s’améliorer une fois qu’elle aurait mobilisé son mana. Dans le cas des Samouraïs, la mobilité a été relevée à un niveau extrêmement élevé alors que la défense est faible. S’entraîner sans maintenir ce ratio en place est inutile, donc nous nous entraînerons comme le ratio nous le dit, 2. 1. 3. 1. 1. »

« Je vois, » Melida avait commenté honnêtement. Kufa prit une grande respiration, claquant une fois de plus son épée de bois sur le sol.

« Nous nous entraînerons à utiliser ces points tous les jours, en plus d’un nouveau point spécial tous les jours, » déclara-t-il.

« Point spécial ? » demanda-t-elle

« Au départ, je pensais vous faire apprendre ne serait-ce qu’une seule technique d’assaut, mais… en tant que junior, à part le fait d’être voyante, une technique d’assaut ne fera pas grand-chose de bon. Par conséquent, nous devrions penser à un “moyen de gagner” le plus tôt possible. »

Soulevant l’épée du sol, Kufa la retourna dans sa main et prit position.

« Votre corps devrait être tellement rempli d’excitation que vous ne pouvez pas le supporter, n’est-ce pas ? C’est l’heure de votre combat tant attendu, » déclara Kufa.

Le visage de Melida s’était transformé en un visage comme si elle s’était souvenue du cauchemar du matin.

 

†††

Leçon 3 : La chose qui a fait venir la surveillance

Partie 1

Le mois de juillet tirait à sa fin, les vacances tant attendues des étudiants approchaient à grands pas dans le District de l’Académie Cardinale. En préparation de la cérémonie de clôture de l’Académie pour filles de Saint Freidswide demain. Les jeunes filles participaient à un tournoi public d’art martial à la fin du semestre.

Le lieu du match était un immense Colisée qui était utilisé aux côtés d’une école d’entraînement nommée Karetsuji dans le District de l’Académie. Les zones étaient des forêts, des terrains vagues, des ruines, des lacs et en tant que telles, il y avait tous les champs de bataille possibles installés sur une scène de trois cents mètres carrés. Chaque année scolaire était divisée en unité afin de participer, luttant pour l’issue des batailles.

Le moral de l’élève était monté d’un cran, car la grande ligne « tournoi public » était écrite sur la bannière. En temps normal, c’était du monde lié aux demoiselles de cette école qui venait, mais ce jour-là, c’était différent. Les familles des étudiants allaient bien être présentes, mais il y aurait aussi les résidents du quartier, ainsi que des étudiants du collège. Des touristes venant de loin, mais aussi quelques équipes d’inspection du régiment des chevaliers blancs étaient également attendus. Plusieurs milliers de personnes rempliraient sous peu à ras bord les sièges du public. Pour le match, les jeunes filles portaient également une tenue spéciale d’entraînement aux arts martiaux « tenue de bataille ». En entrant dans l’arène, elles s’enflammeraient soudainement.

En ce moment, dans la salle d’attente des joueurs de première année se trouvaient Melida. 

« Sensei, y a-t-il une technique pour ne pas se faire remarquer sur scène… ? » demanda Melida.

Avec une expression sombre et lugubre, elle se tenait immobile au coin de la pièce.

Après avoir préparé la tenue de combat avec soin, peu importait qu’elle brille comme un ange de combat. Comme d’habitude, la jeune damoiselle ne pouvait pas entrer dans les cercles d’individus. De plus, en tuant le temps de façon inconfortable, il lui semblait que rien d’autre que des sentiments lugubres lui venait à l’esprit…

« Pourquoi es-tu lâche ? Quel que soit le type de technique de Samouraï, quand tu as décidé de le faire, vous pouvez le faire ! Tu dois avoir votre bain d’applaudissements. Qu’est-ce qu’on fait si ton courage n’est pas à la hauteur ? » demanda-t-il.

« M-Mais, il y aurait tant de spectateurs qui me regardent…, non ? » demanda Melida.

« N’est-ce pas la meilleure première bataille que tu pourrais rêver ? » demanda Kufa.

« Je n’ai pas la confiance…, » déclara Melida.

Dès avant le départ, Melida était découragée. Elle anticipait ce jour, car elle pourrait enfin montrer son mana. Même si elle avait passé toute une semaine à s’entraîner avec Kufa à plusieurs reprises, mais quand il s’agissait de la vraie bataille, il semblait que son esprit était taché avec une attitude entachée d’un sentiment indélébile d’abandon.

Avec un tel claquement de dents, elle ne serait pas capable de montrer la moitié de sa puissance. Elle n’imaginait pas du tout la scène dans laquelle elle était vraiment active, Melida avait conclu qu’elle allait perdre, de telle sorte que son visage était sombre.

Même s’il ne restait plus de temps, c’était mauvais. Même s’il l’escortait avec des vibrations nonchalantes, la pensée intérieure de Kufa avait commencé à s’impatienter. Peu importe ce que je dois faire pour que la jeune femme croie en elle.

Malgré cela, comme pour se moquer de ces intentions, une voix aiguë était venue.

« Franchement Melida ! Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu recroquevillée dans ce coin ? »

Comme une foule, les filles qui accompagnaient Nerva Martillo étaient venues. Comme d’habitude, la différence chez elles était écrasante, ce qui rendait l’expression de Melida encore plus difficile.

De plus, l’unité des filles était l’adversaire dans la bataille de Melida.

« C’est génial. Tu es vraiment venue ici sans t’enfuir. Mais est-ce que ça va ? Tu as l’air dans un sale état, » déclara Nerva.

« On n’y peut rien, Lady Nerva. »

« De toute façon, à partir de maintenant, elle aurait à subir la honte devant un grand nombre de personnes. »

Comme s’il en avait été discuté à l’avance, ces disciples se moquèrent de Melida.

Nerva avait ri d’une voix forte qui résonna dans toute la salle d’attente. « Hahaha ! »

« C’est ça ! Melida, as-tu l’intention de te rouler en boule dans le coin de la scène de la bataille ? » demanda Nerva. « Melida, tu pourrais s’il te plaît aussi bien faire la danse des sauts pour divertir les spectateurs. C’est l’ordre que je te donne. »

« N, non… »

« Ta famille est aussi venue te voir, n’est-ce pas ? » demanda Nerva. « Je me demande ce qu’ils penseraient de ta silhouette inesthétique. En voyant tous les spectateurs qui te regardent rire, imagine ce qu’ils ressentiront ? »

« … »

Melida ne faisait que se mordre les lèvres sans répondre. La salle d’attente était tombée dans un silence total comme s’il s’agissait d’un cimetière, d’autres étudiantes s’en préoccupaient aussi avec une expression maladroite.

D’une certaine manière, comme si elle parlait au nom de tous les autres, Nerva avait baissé le ton de sa voix aiguë.

« Franchement, pourquoi est-ce que des individus comme toi existent dans mon académie, » déclara Nerva. « Tu devrais dès maintenant aller dans une école mixte normale et trouver un mari pour te protéger. Tu es toujours accrochée à cette attitude inesthétique. »

« … !! »

Les épaules de Melida tremblaient, elle baissa les yeux, au bout de ses yeux, les larmes montaient progressivement.

« ─ Lady Nerva, avec tout le respect que je vous dois, » arrivé à une situation où rien ne pouvait être fait, Kufa s’était soudainement interposé entre les deux filles.

Comme pour dire qu’elle attendait cela, Nerva avait levé les bords de sa bouche et l’avait regardé.

« Sensei, bonne journée à vous. Avez-vous des affaires à voir avec moi ? » demanda Nerva.

« Hmm. J’ai bien sûr une chose que je veux vous demander, » déclara Kufa.

« Eh bien, s’il vous plaît, demandez-moi n’importe quoi, » déclara Nerva.

« J’ai l’impression que mes oreilles sont pourries, alors voulez-vous bientôt la fermer ? Espèce de singe femelle. »

Melida a l’arrière, et aussi les autres élèves, tout le monde, étaient décontenancés et le regardaient fixement.

« Sin… Sing... Singe… ? N, no desu at att, j’ai mal entendu quelque chose. Je suis désolée, mais Monsieur Kufa, répétez-le, s’il vous plaît » déclara Nerva.

« Purifiez votre bouche quand vous parlez, imbécile. J’ai dit qu’il fallait vous couler au fond du système d’égout, » déclara Kufa.

Un bruissement brusque se fit entendre alors que l’environnement était devenu remuant. En tout cas, s’il s’agissait des jeunes filles de Saint Freidswide, elles n’avaient pas entendu jusqu’à présent de telles paroles insultantes.

Comprenant clairement cette insulte verbale, les lèvres de Nerva tremblèrent.

« Vo-Vo-Vou-Vou-vous m’avez dit de, pur, purifié ma bouche… !? » s’écria Nerva.

« Pardonnez mon impolitesse. Mais, si vous continuez à insulter Lady Melida plus que ça, alors je ne pourrais plus me contrôler, » déclara Kufa.

« Quoi… !? »

Kufa s’agenouilla, les yeux baissés. Sur son dos, il pouvait sentir le regard intense de Melida.

« Vous ne comprenez rien à Lady Melida. Lady Melida est une personne très noble, » continua Kufa. « Peu importe à quel point ses expériences ont été absurdes et horribles, elle ne se plie pas, et elle se tient debout encore et encore. C’est une personne si forte. Être proche d’ici et vous regardez la ridiculiser est clairement quelque chose que je trouve désagréable quant la façon dont vous parliez de Lady Melida. »

« … »

Nerva avait failli reculer de deux ou trois pas, mais elle avait de peu gardé sa fierté.

« Hu, hum ! Pour un noble sans nom, c’est scandaleux parce qu’il est employé par la maison du duc, non ? »

Kufa, qui s’agenouillait encore, fut montré du doigt avec sévérité.

« Qu’est-ce que la famille Vampir, je n’en ai jamais entendu parler ? Même si vous vous considérez comme un tuteur à domicile, vous ne lisez que les livres d’images pour qu’elle puisse entendre afin de recevoir votre salaire correctement ! »

« Ne vous moque pas de Sensei !! » Baaam ! Une jeune fille avait effleuré la main de Nerva.

Avec la vigueur d’un feu déchaîné, Melida se plaça devant lui.

« C’est le meilleur Sensei ! Je ne pardonnerai jamais à quiconque de l’insulter !! » cria Melida.

Elle avait démontré ses émotions à ce moment-là, alors bien sûr, les camarades de classe devaient être très surprises non ? Cependant, ce qui avait été dit ne pouvait être défait.

Après que Nerva ait ouvert les yeux en grand pendant un moment, se sentant comme amusée, elle souleva les bords de sa bouche.

« Hee ? TU as dit de ne pas pardonner, que feras-tu exactement ? » demanda Nerva.

« … »

Melida s’était mordu la lèvre, avait serré son poing ─ puis elle avait levé le visage.

« Dans la bataille, je te réduirai en bouillie !! » déclara Melida.

« Tu l’as dit, laisses tomber !! » déclara Nerva.

Sur la ligne de mire des deux filles, des étincelles avaient commencé à s’entrechoquer.

« Cette bataille, je m’en réjouis, Melida, » déclara Nerva.

Avec une bouffée de rire à la fin, elle ricana encore une fois, Nerva tourna son corps. Elle avait emmené les autres filles de son groupe qui avait des expressions déconcertées, et elles avaient quitté la salle d’attente.

Alors que les filles quittaient la salle d’attente, l’atmosphère extrêmement gênante flottait, mais.. ,

« … Moi, réunion, réunion, réunion ! »

Subitement, quelques étudiantes avaient crié autour d’elles, comme si l’agitation s’était éteinte avant de se relancer.

Pendant un moment, Melida resta là, pétrifiée, noyée dans ses pensées.

« J’ai dit cela ! Qu’est-ce que je dois faire ? » demanda Melida.

« Non, mais tu l’as bien dit par accident, » déclara Kufa.

« Pourquoi Sensei a-t-il l’air si heureux ! » demanda Melida.

Quant à Kufa, c’était quelque chose qui l’avait fait rire.

Quoi qu’il en soit, l’interrupteur dissimulé de la confiance de sa dame avait été trouvé.

Il semblait que pour Melida… elle ne pouvait pas le faire pour elle-même, mais si c’était pour le bien des autres, elle pourrait montrer sa force. Cela semblait être ce genre d’enfant.

« Alors Milady. Dans la bataille, si jamais tu te sens mal à l’aise, pense à moi, s’il te plaît » déclara Kufa.

« À propos de Sensei ? » demanda Melida.

Prenant les mains de Melida, il les enveloppa doucement dans ses paumes.

« Pour mon honneur. Je veux que tout le monde sache que mes conseils ne sont pas erronés ! » déclara Kufa.

« Pour Sensei…, » murmura Melida.

Il laissait de lourdes paroles sur les épaules de la jeune fille qui était plus petite que lui d’environ deux longueurs de tête.

D’une expression fugace de pessimisme, elle avait courageusement levé la tête.

Serrant la poitrine, montrant une détermination déterminée, elle déclara. « S’il te plaît, regarde-moi ! Je ferai de mon mieux ! »

†††

Partie 2

On aurait dit qu’il avait encouragé Melida, mais d’un autre côté, Kufa était écrasé par l’anxiété. 

Alors qu’il sortait de la salle d’attente et s’asseyait dans un coin des sièges des invités, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de l’anxiété, car la bataille allait bientôt commencer pour le groupe de première année de Melida. Les attentes du public environnant augmentaient progressivement.

Sur le siège à côté du sien se trouvait Emy, avec un panier à bento, qui était venue applaudir sa maîtresse.

« Monsieur Kufa, vous êtes plus nerveux que si vous alliez participer, » déclara Emy.

« Ouais —, ouais. Je perds l’envie de vivre, » déclara-t-il.

— Sérieusement !!

Quoi qu’il en soit, vers les sièges des spectateurs de la rangée supérieure, il avait jeté un coup d’œil sur les personnes qui avaient de l’influence à l’Académie de Saint Freidswide et qui étaient assises aux sièges VIP disposés devant.

Là-bas, les deux personnages qui signifiaient la vie ou la mort pour Kufa et Melida pouvaient être vus.

L’un était l’homme d’une cinquantaine d’années qui avait de longs cheveux argentés peignés à l’arrière de la tête. L’actuel chef de la famille ducale Angel, Felgus Angel. Il avait l’air plus âgé que son âge, combiné avec les rides sur son visage.

Et puis l’autre personnage, portant un chapeau de laine et des vêtements traditionnels, un « Justaucorps », un vieil homme au corps mince comme une branche flétrissante, il était le client de Kufa, le chef de la compagnie d’armement Mordew, Sire Mordew. Le père de feu Meliona Angel, soupçonné d’avoir eu une liaison, et le grand-père de Melida.

Comme Melida se trouvait devant tout le monde, Sire Mordew devait s’inquiéter comme si toute erreur de Melida pouvait nuire à l’image de la famille. En se tortillant les joues, il regarda nerveusement la foule et, parmi eux, Felgus était la personne dont l’expression le préoccupait le plus. La négation ferme de l’adultère de Melinoa, la confiance totale dans la relation avec la maison Angel, était le souhait le plus cher de Sire Mordew.

Le Duc Felgus affichait une expression mécontente en regardant en bas de la scène. Kufa eut soudain l’impression que la ligne de visée de Felgus était dirigée vers lui, il détourna rapidement le regard.

— Ils sont venus ! Ils sont venus ! Ils sont venus ~ ~ ~ !!

Ses pensées s’étaient alignées

Dans cette bataille, si Melida ne montrait rien d’autre qu’une performance inesthétique, la suspicion contre sa Milady s’aggraverait de plus en plus. La position de Mordrew serait en outre en danger, en particulier la discussion sur ce qu’avait fait l’agent assassin qu’il avait fait venir. En termes extrêmes, le résultat de cette bataille déterminerait, d’une certaine façon, si Kufa et Melida seraient éliminés ensemble.

Pour survivre les trois prochaines années, le premier test est aujourd’hui !

Je compte sur vous ! Milady !!

Il leva les paumes de ses mains et pria de tout son cœur pendant un court instant, il entendit une voix aiguë comme si elle lui versait de l’eau froide sur la tête.

« Ahh ? Vous avez l’air terriblement anxieux, M. le gentleman ombragé. »

Avec des nuances et des gestes apparemment sarcastiques, elle s’approcha de lui, c’était une femme aux cheveux roux qui pouvait faire honte aux mannequins de mode. Sa robe donnait l’impression d’être sur une belle elfe, alors qu’elle était remarquable parmi les masses.

« Je me demande quel genre de parasite continue à se vanter. Laissez-moi deviner, il faudrait que ce soit ça, non ? Vous savez parler, mais vous ne pouvez pas faire ce qu’il faut, hein ? Ohohohohohohohoho ! » déclara-t-elle.

« Et je me suis demandé qui c’était, n’est-ce pas Pricketsu-san ? » demanda Kufa.

« C’est Pricket !! Pas Pricketsu, c’est Pricket ! Ne faites pas une erreur si désagréable !! » cria-t-elle.

Agacée et irritée, « Pricketsu », généralement connue sous le nom de Rozetti Pricket, s’était mise en colère et s’était installée lourdement sur le siège à côté de Kufa.

De l’autre côté de Kufa, Emy inclina la tête par surprise.

« Monsieur Kufa, cette personne est ? » demanda Emy.

« C’est la tutrice de Lady Élise Angel, » répondit-il.

« Maa maa. Je suis la femme de chambre de Lady Melida, Emy. Je serais heureuse si nous pouvions nous entendre, » déclara Emy.

De l’autre côté du Kufa, elle tendit la main et Rozetti, qui boudait, changea complètement son expression. Avec un visage étincelant comme un enfant recevant des bonbons, elle avait regardé la main d’Emy et lui avait serré la sienne.

« Est-ce bien de parler à la bonne !? Je suis Roze ! Enchantée de vous rencontrer ! » déclara Rozetti.

Même si le sens n’était pas clairement compris, il semblait qu’elle était vraiment heureuse.

« Qu’est-ce que c’est !? Je pensais que les gens de cette maison avaient le cœur noir, mais il semble que j’avais tort ! Il semble qu’il n’y ait qu’un seul faux gentleman qui joue avec le cœur d’une jeune fille, quel soulagement ! » continua Rozetti.

« C’est génial, » après avoir donné une réponse superficielle, Kufa avait bougé son regard sur la scène.

« … Qu’est-ce qu’il y a pour faire une tête si sérieuse ? Vous inquiétez-vous à ce point pour Lady Melida ? » demanda Rozetti.

« Naturellement, » répondit Kufa.

En tout cas, ma vie en dépend !

Tandis que Rozetti saisissait sans cesse sa jupe, elle répétait encore une fois sa question.

« C’est, euh… Comment pensez-vous, pour dire les choses franchement ! Vos attentes pour Lady Melida, » déclara Rozetti.

« Ce n’est pas mal, » Kufa répondit immédiatement et continua à fixer son regard sur la scène. « Elle n’a peut-être pas de capacités particulières, mais Milady apprends vite. Sa nature étant sérieuse et passionnée, elle peut absorber immédiatement tout ce qu’on lui enseigne. »

Réévaluant ses pensées, Kufa hocha la tête. « C’est un plaisir de lui apprendre. Elle continuera à grandir. »

« Fufu ~. Pour que Milady soit si obéissante, c’est grâce à Monsieur Kufa, » proclama Emy avec un sourire amical, tandis que Kufa la regardait avec une expression vide.

« Grâce à moi ? » demanda Kufa.

« Oui. Parce que Milady, idolâtre Monsieur Kufa, » répondit Emy.

Quand on lui avait dit qu’il était la source de la force de Melida, il avait eu des démangeaisons au niveau du dos.

« Fu ~ n... »

Kufa se retourna vers Rozetti qui murmurait et fouinait, mais pas pour s’amuser de lui. « Alors au fait, pourquoi avoir demandé une telle chose ? »

Rozetti répondit avec quelques mots sous son souffle. « … Parce qu’il semble que ma dame s’inquiète à ce sujet. »

Immédiatement après, le son fort de la trompette retentit, le public était devenu encore plus excité.

« Eh bien ! Enfin, ça commence ! » déclara Emy.

Comme Emy l’avait dit, la cérémonie d’ouverture publique du tournoi semestriel avait commencé.

À l’intérieur du total de 5 étages du Colisée, les joueurs du premier jeu étaient entrés l’un après l’autre. Le combat entre l’unité de Melida et l’unité de Nerva se déroulerait dans un stade de forêt qui se composait de nombreuses espèces d’arbres.

« S’il vous plaît, regardez là-bas, Monsieur Kufa, là-bas ! C’est Milady desuwa ~, » déclara Emy.

« … ! » Un sentiment qu’il n’avait pas goûté depuis longtemps, la sensation d’avoir l’estomac serré l’avait saisi.

Sur le champ de bataille, le cœur de Kufa battait vite, sans aucune expérience de ces différentes tensions. Élise Angel, l’élève de Rozetti, n’avait pas pu être trouvée, bien sûr, la vision des trois individus était concentrée sur la scène de la forêt.

Ensuite, il y avait eu la proclamation des règles de la bataille.

Chaque unité possédait une limite de membres de 5 personnes. Chaque unité avait un socle nommé « le grand chandelier », il était éclairé par du nectar. La condition gagnante était de garder la position de leur propre équipe et de faire tomber la position de l’ennemi.

Sur le terrain, les « petits chandeliers à chandelles » de petite taille étaient éparpillés à travers le champ, y déversant du mana qui pouvait les enflammer ou les éteindre.

La limite de temps était de 15 minutes, après quoi, si le grand chandelier des deux unités était encore en marche, la quantité de petits chandeliers allumés déterminerait le vainqueur. Penser uniquement à l’assaut, c’était viser leur propre territoire, en se disant qu’en restant seulement en défensive, cela ne mènerait pas à la victoire. Disons que la règle était vraiment équilibrée.

Cette règle était basée sur l’étude à long terme des régiments de cavalerie qui étaient entrés et sorties dans le monde de la nuit, en supposant un petit nombre de personnes dans les mouvements militaires basé sur l’Art de la Guerre de la Campagne Extérieure des Forces d’Élite. Si elles voulaient reprendre encore plus de points, elles devaient inévitablement se préparer à affronter l’unité adverse.

Kufa avait confirmé la composition de l’unité de Nerva.

L’unité adverse se composait de 4 personnes. Le leader Nerva avec le rang de Gladiateur qui excellait dans la capacité offensive et l’endurance. À part elle, il y en avait une autre avec le même rang, la troisième était une Escrimeuse, la dernière avait le rang de Joker. L’Artilleur et Ecclésiaste, Sorcier, les classes d’arrière-garde n’avaient pas pu être vus, heureusement. Pourtant, ses attentes n’avaient pas été déçues.

Et l’unité de Melida était organisée par 5 personnes. À première vue, cela semblait avantageux, mais comme les deux unités ne comptaient pas dans le potentiel de guerre de Melida, elles pensaient que c’était juste un 4 contre 4.

── Et pour qu’ils ne puissent que la regarder de haut pour l’instant, regardez !

Tandis qu’il fixait intensément, Rozetti, tout en regardant la même chose, se rapprocha de son visage.

« Connaissez-vous la fille qui est la chef de l’unité adverse ? C’est Lady Nerva. Même si cela s’est passé juste après qu’elle soit entrée à l’école, elle a déjà appris une compétence en matière d’agression. Elle est arrivée au rang D, » déclara Rozetti.

« Je sais, » déclara-t-il.

« Et Lady Melida ? » demanda-t-elle.

« Malheureusement, cette semaine, je l’ai seulement encadrée pour qu’elle fasse des mouvements et des attaques normales. Je l’ai entraînée du mieux que je le pouvais, » déclara-t-il.

En regardant vers le bas, comme avant, ils avaient vu les deux membres de l’unité qui s’étaient dirigés vers le centre de la scène. C’était pour aller serrer la main de l’autre groupe avant la bataille. Peu à peu, le début du combat s’approchait, la tension montait sans cesse.

Du côté de Kufa, les filles tremblaient et secouaient leur corps.

« Aa mou, plus j’ai l’air nerveuse, plus je suis nerveuse ! » déclara Rozetti.

« Moi aussi ! Comme si j’entendais le battement de cœur de Milady ! » déclara Emy.

« Pourquoi êtes-vous nerveuses toutes les deux… ? » demanda Kufa.

Au centre des deux filles, Kufa poussa un soupir « ~ fuu » en le disant, mais il était aussi trop tard pour que Kufa retire ses yeux de chaque mouvement de Melida.

À chaque étape, le joueur avait commencé à se serrer la main. Même dans l’espace dégagé au milieu de la scène forestière, les membres des deux unités avançaient dans la direction opposée. Tandis que les deux personnes au bout de leurs lignes passaient l’une à côté de l’autre, Nerva frappa la paume de Melida.

« … !! »

Entre les deux filles, des étincelles volaient, c’était visible même si on le regardait de loin.

Les deux unités étaient retournées dans leur propre zone et avaient pris leurs propres places ─ ainsi, le début de la bataille allait commencer sous peu.

Au centre du Colisée se trouvait un gigantesque sablier monté. Ce sablier tiendrait jusqu’à la limite des 15 minutes. Deux professeurs de l’académie se tenaient à ses côtés. L’une d’elles activerait le temps en tenant un levier tandis que l’autre était devant une trompette.

Après avoir reçu le signal du quartier général, les filles se déplacèrent immédiatement. La première avait tiré sur le levier et le sablier tourna. Au moment où le premier grain de sable touchait le fond, l’autre femme ─ souffla lourdement dans la trompette.

Goo !! Chaque groupe comprenait un grand chandelier et dix petits chandeliers, et de grandes flammes s’élevèrent vers le haut.

« Ça a commencé ! »

Du siège de l’auditoire aussi, des applaudissements retentissants s’étaient fait entendre.

†††

Partie 3

Les quatre autres étapes mises à part, l’attention de Kufa et des autres s’était portée sur la scène forestière. L’unité était à côté de Melida et le chef de file agissait apparemment comme chef du groupe. La petite fille s’appelait Euphy, elle avait rapidement abaissé son épée et avait donné l’ordre.

« Rupture rapide ! »

Euphy protégeait le grand chandelier, et sans Melida, les trois autres membres chargèrent en utilisant la formation de combat triangulaire. C’était la forme axée sur l’attaque, « Gambit du Roi ». Dès qu’ils avaient pris le contrôle du champ de bataille, la situation de combat devenait avantageuse pour eux, disait-on.

Dans l’unité de Nerva, tous les quatre étaient partis devant. Quittant la protection du grand chandelier, elles prévoyaient d’écraser l’équipe adverse avec l’avantage numérique. Les deux équipes s’étaient approchées en un clin d’œil. Tout à l’heure, dans cet espace dégagé au milieu duquel elles s’étaient serré la main, il y avait un petit chandelier et, à cet endroit, une bataille de mêlée allait commencer.

Le résultat serait décidé immédiatement avec cette bataille de mêlée. Les autres scènes étaient à l’opposé, se poursuivant dans la lente progression de la bataille. Soudain, le regard du public s’était focalisé sur le fort développement qui s’était déroulé sur la scène forestière.

« Hé, c’est une équipe de 5 personnes, pourquoi ont-elles laissé une personne supplémentaire participer ? »

La voix du spectateur toute proche était entrée dans les oreilles de Kufa. Celui qui semblait sur la même longueur d’onde que lui, « Shsss ! » avait levé l’index.

« Idiot, fais attention à ce que tu dis ! C’est Lady Melida Angel ! »

« Hein ? Ah ! L’aristocrate dont la rumeur dit qu’elle n’a pas de talent… ? »

« Il semble vraiment qu’elle ne peut pas utiliser son mana, hein. Regardez-la, ils l’ont complètement ignorée. »

Exactement comme le disaient les spectateurs, non seulement les ennemis, mais aussi ses alliés, il semblait que l’existence même de Melida était complètement ignorée.

Pour cette raison — elle pourrait profiter de cette situation.

Maintenant, la table était mise. C’est le moment de retourner la situation.

Allez ! Melida Angel !! 

Comme si elle entendait le cri de Kufa dans son esprit, Melida s’était mise à courir. Celle qui veillait sur la situation de bataille, Euphy, le chef d’unité avait fait entendre une voix confuse à l’arrière de Melida qui avait abandonné sa position.

« C’est dangereux Melida ! Reviens ! » déclara Euphy.

Melida n’avait pas arrêté ses pieds. Faisant un détour par rapport à l’espace dégagé où amies et ennemies se côtoyaient, elle avait l’intention de viser le quartier général ennemi. Si elle pouvait faire tomber le grand chandelier sans défense, ce serait sa victoire.

« C’est sournois, Melida Angel…, » déclara Nerva.

Après que Nerva eut fait signe à ses trois alliées, elle quitta l’espace dégagé et se précipita dans la forêt. En utilisant du mana, elle traversa la forêt à grande vitesse, après seulement quelques secondes, elle sauta devant Melida.

« Tu es venue ici sans vergogne, Melida !! » s’exclama Nerva.

« Nerva…, » déclara Melida.

Melida avait arrêté son déplacement, et elle avait levé l’épée du tournoi. Nerva se moqua de cela, et elle aussi leva son arme au-dessus de sa tête.

Les armes du tournoi étaient émoussées, ils avaient appliqué des mesures de sécurité pour réduire la dureté et le poids, mais selon l’endroit où elle allait frapper, vous ne sortiriez pas indemne. Lorsque l’arme de l’adversaire frappait 4 ou 5 fois sur le corps, le nombre d’étudiants admettant leur défaite n’était pas négligeable.

La puissance de l’arme avait en plus été doublée par le mana. Peu importe combien ils étaient bénis de la protection divine du mana, cela ne pouvait pas supprimer la peur. Pour Nerva, même si l’adversaire était Melida dont on se moquait en tant que « Fille sans talent » « Le déchet », il n’y avait pas le moindre doute.

« Je punirai tes bras et tes jambes, et je te ferai ramper sans vergogne !! » déclara Nerva.

Une flamme menaçante comme si elle incarnait le sadisme, s’enflamma violemment sur le corps de Nerva. La flamme était comme si un serpent s’enroulait autour de la masse, elle la brandissait sur sa tête. Et puis, Whoop, elle l’avait fait basculer avec force. Les élèves assises sur les sièges des spectateurs avaient poussé un cri.

Cependant, Melida ne s’était pas enfuie et se tenait à l’affût, ouvrant en grand ses yeux. C’était comme si ses pupilles étaient en flammes.

La divine flamme dorée avait été libérée de son corps.

Elle avait levé l’épée à la vitesse la plus rapide qu’elle avait pu et avait attaqué son adversaire avec l’épée vers le flanc.

Dans un mouvement doux, il avait emporté Nerva avec un choc, Kyi — n !! Un bruit fort avait résonné.

« Quoi… !? »

Attaquée par le choc et la surprise, Nerva avait ouvert les yeux jusqu’à leur limite.

Pour l’instant, il n’y avait que le son du métal qui vibrait. Juste sous leurs yeux se trouvait le talent pratique de Melida, vue par les étudiants de l’académie et les professeurs, des familles, des résidents de l’académie et des touristes jusqu’aux joueurs qui se battaient dans d’autres étapes. Toute l’attention des gens dans ce colisée, tout était exactement uni et ils regardaient Melida. Kufa avait ce sentiment.

 

« « Melida Angel possède… le Mana !? » »

 

Même les joueurs des autres étapes avaient ouvert la bouche inconsciemment, interrompant ainsi leurs combats. Avec le moment décisif devant ses yeux qui était gelé, ce fut un tel choc.

L’entraînement de Kufa n’avait pas été assez doux pour lui permettre de laisser passer cette merveilleuse opportunité.

« — Yaaa — Yaaa ! » Avec un esprit combatif, Melida avait déplacé son épée, frappant le cou de Nerva. Bang ! Le bruit du mana qui s’écrasait rugissait, Nerva avait été soufflée en réponse.

« Ku... ua !? » s’écria Nerva.

Prenant un mètre de recul, Nerva s’effondra lentement sur le sol. Finalement, elle avait retrouvé ses esprits, et après avoir rampé à quatre pattes dans la confusion, elle se leva.

L’orgueilleuse tenue d’entraînement, leur « tenue de combat », s’était salie sur le sol et elle-même était dans le même cas de figure. Elle fixait Melida qui la regardait d’un air calme et grinçait des dents avec un visage en colère.

Pendant l’entraînement, Melida avait toujours été battue unilatéralement. Sans le savoir, c’était la première fois qu’elle recevait un coup. Face au visage humilié de Nerva — Kufa avait soudainement serré ses mains, avait lancé un cri d’encouragement.

« C’est bien !! »

Tu vois ça ! Tu vois ça ! Tu vois ça !!

Si c’était possible, il se lèverait immédiatement du siège, se tournerait vers les spectateurs qui l’entouraient. « L’avez-vous tous réalisé !? » Voilà ce qu’il voudrait dire.

Quoi qu’il en soit… Kufa l’avait confirmé. Au moment où Melida relâcha son mana, au fond, le noble seigneur Felgus n’ouvrit les yeux qu’un peu plus grand. Dès qu’elle avait réussi cette frappe préventive parfaite, les yeux de Sire Mordrew s’ouvrirent.

Regardez attentivement ! La figure du chevalier que vous avez appelé sans talent !

« Ah ! Merveilleuse Mademoiselle Melida ! J’ai laissé couler trop de larmes, alors je ne pouvais pas le voir…, » déclara Emy.

« Pas encore ! Il est encore trop tôt, Mademoiselle Emy… ! » déclara Kufa.

Avec Emy qui sortit le mouchoir et essuya peu à peu ses larmes, Kufa fixa à nouveau la scène.

Il y avait seulement trois mètres entre les deux adversaires qui s’affrontaient. Alors qu’elle se remettait enfin du choc, Nerva transpirait d’une sueur froide tout en s’enorgueillissant d’un front fier.

« … Qu’est-ce qui te fait du bien ? N’es-tu pas seulement un bébé qui sait se servir d’un outil ? » demanda Nerva avec dédain.

« … »

Cela allait de soi, mais, déjà depuis le siège du public et même depuis les joueurs des autres scènes, les yeux étaient rivés sur les deux filles. Le colisée était dominé par une sensation de tension et d’agitation. En ce moment, elle était concentrée sur Nerva, et Melida regardait son adversaire dans le combat fixement.

Elle devait sûrement penser comme ça, Différente de Sensei, comme elle est faible !

« Nerva, qu’est-ce que tu as contre moi ? » demanda Melida.

« Eh. »

Immédiatement après que Nerva eut prononcé un mot dénué d’intelligence, Melida s’était avancée pour l’attaquer. Avec un mouvement pour arrêter la trajectoire de l’épée, Nerva se hâta de lever sa masse. Collision, le son du métal. Melida avait immédiatement riposté, deux éclairs, trois éclairs. S’il s’agissait de pouvoir soudain, la classe des samouraïs avait l’avantage. Nerva ne pouvait que brandir maladroitement son arme.

Elle souleva une arme lourde au-dessus de sa tête, Nerva souleva sa masse de manière réfléchie. Immédiatement après, elle reçut un coup de pied dur à son mollet et s’était retrouvée inesthétique au sol.

« Cela… fait mal ! » cria Nerva.

En roulant de toutes ses forces sur elle-même, elle avait réussi à garder ses distances, elle devrait avoir l’air chanceuse puisqu’elle n’avait pas été pourchassée. Se dirigeant vers Nerva dont le bout du nez était couvert de boue, Melida s’approcha calmement d’elle.

« Ce n’est pas parce que l’ennemi porte une arme qu’il attaquerait avec son arme, » déclara Melida.

« … ! ! T... Toiiiiiiiiiiiii !! » cria Nerva.

Alors qu’elle estimait le moment où Nerva se serait levée, Melida s’était mise à l’écart à cet endroit. Tout en formant une trajectoire en demi-lune, elle avait ramassé de la terre, et le visage de Nerva avait été attaqué par la terre volante qui arrivait.

« Ua, bu ! Quoi… !? » s’écria Nerva.

Alors que Nerva se frottait les yeux des deux mains, visant le corps sans défense de Nerva, Melida avait effectué une attaque de toutes ses forces. Le bruit intense de l’impact avait explosé, et une fois de plus, Nerva avait été emportée par le vent.

« C-Cette enfant, c’est vraiment bien…, mais — . »

D’après leur expression, il y avait plusieurs personnes dans l’auditoire qui étaient effrayées. Kufa sentait qu’une fois de plus la voix de leur esprit se synchronisait.

« « « Elle se bat salement… !! » » »

Et puis il y avait eu un autre genre d’étonnement, c’était Rozetti assise sur le siège à côté de lui.

« Voilà, la façon dont Melida-sama se bat… n’est-elle pas en train de traiter ça comme un vrai combat à mort… ! » demanda Rozetti.

Bah ! Elle se retourna, déplaçant son regard sur Kufa.

« Vous, qu’est-ce que vous êtes vraiment ? » demanda Rozetti.

« Je ne suis pas juste un pauvre tuteur à domicile, non ? » répondit Kufa.

Nonchalamment, il sourit, repoussant ce regard avec un visage calme.

Dans l’auditoire, il y avait une étincelle inconnue qui se répandait, la situation de bataille sur la scène de la forêt devenait de plus en plus chaude. Nerva rampant à quatre pattes, tout en tremblant des épaules, elle gémissait.

« C’est moi… tellement… Malgré cela, Melida Angeeeeeeeel !! » cria Nerva.

Une flamme menaçante avait surgi plus violemment de l’arrière de la Nerva.

Nerva sauta comme une bête, elle leva la masse de ses deux mains. La flamme menaçante de tout son corps s’emballait, se concentrant sur le bout de la masse qui restait immobile au-dessus de sa tête, libérant une lumière féroce et perceptible.

« Prends mon Marteau Gaelic !! » cria Nerva.

Melida ouvrit grand les yeux, surprise, faisant un grand saut immédiatement.

Malgré la distance entre les deux jeunes femmes, Nerva avait frappé vers Melida. D’un mouvement doux comme si les mouvements maladroits qu’elle avait inventés jusqu’à présent n’étaient que mensonges, elle effectua un seul coup.

Le mana avait surgi et cela avait percé le sol avec une puissance destructrice féroce. Une fissure et une explosion radicales étaient apparues au niveau de la prise de pied et un nuage de poussière s’était formé en grande quantité. L’onde de choc annulaire qui était venue plus tard s’était répandue. Les gradins tremblèrent aussi.

La turbulence atteignit le siège de Kufa, le vent perturbé balança légèrement sa frange.

Compétence d’assaut à l’arme lourde, le Marteau Gaelic… sa puissance était grande. Si c’était un coup direct, il ne serait pas complètement bloqué par la puissance défensive actuelle de Melida. Pour un guerrier courageux et expérimenté au combat, les compétences d’assaut de l’ennemi étaient quelque chose à redouter, et une cible de prudence. Sans parler du fait qu’un débutant était tremblant et incapable de bouger après l’expérience, ce ne serait pas étrange.

Cependant, cette Milady était… Alors qu’elle était battue chaque jour par une attaque plus terrible que cela, chaque fois qu’elle se levait, peu importe combien de fois elle s’était levée et l’avait affrontée à nouveau.

« Haa... Haa... » 

Relevant la masse du sol, Nerva leva son corps. La zone s’était enfoncée sur environ trois mètres de rayon, alors qu’un grand nuage de poussière obstruait le champ de vision. Alors qu’elle craignait la présence de l’ennemi, elle s’avança immédiatement.

Brisant le nuage de poussière, Melida s’avança. Sans hésiter, elle déclencha un éclair, s’écrasant sur la poussière étincelante. Afin d’obtenir la victoire, c’était encore un moment difficile à vivre, et les deux adversaires plongèrent encore dans ce combat rapproché.

Mais, comme vouloir dire « C’est ma victoire ! », les lèvres de Nerva se levèrent.

Bien qu’elles aient toutes deux reçu un entraînement au combat à l’école, elles n’avaient pas encore atteint le niveau d’épéiste. Elles ne pouvaient pas faire une telle chose comme la défense précise et l’évasion, c’était loin d’être une belle danse de l’épée. En gros, dans cette situation de quart-temps serré, elles frappaient avec leur arme sur l’autre, mais inévitablement, elles se frapperaient mutuellement sur le corps.

De toutes ses forces, Nerva avait fait basculer la masse, en s’appuyant sur la force centrifuge avant de frapper durement sur le flanc de Melida. Le son de l’impact contondant avait retenti tout autour, les lèvres de Nerva se plièrent de manière sadique.

Melida avait balancé son corps, mais… elle s’était immédiatement remise sur pied.

« - Yaaa — Yaaa ! »

Comme pour lui rendre la pareille, le haut de l’épaule de Nerva avait été frappé. « Bang ! » Le corps de Nerva s’était fortement incliné vers l’arrière à cause de l’impact.

« Quoi… !? »

Combien de fois Nerva avait-elle été surprise ? Elle trébucha d’un pas ou deux et s’arrêta, ce qui lui imposa un recul d’environ un mètre.

Après ça, elle fixa du regard Melida qui se tenait à 20 mètres de là, sans bouger.

« … Ku !! »

En montrant ses canines, Nerva défia courageusement Melida. L’épée et la masse s’étaient heurtées à plusieurs reprises, provoquant un impact sonore impressionnant chaque fois.

Une fois de plus, la masse avait touché le corps de l’adversaire à l’avant. Melida plissa ses sourcils douloureusement, mais elle s’était immédiatement remise sur pied. Et puis avec une seule contre-attaque, Nerva avait été envoyée en vol.

Les spectateurs n’avaient pas pu s’empêcher de remarquer aussi l’anomalie.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Même si l’autre partie doit avoir un statut plus élevé… ? »

« Ce n’est même pas ça ! Pourquoi sont-elles dans une attaque frontale que le gladiateur peut neutraliser ? Leur slogan n’est-il pas le “combat rapproché” ? »

« Moi, si tu veux mon avis, je ne sais pas ! Est-ce un art secret de la noblesse chevaleresque !? »

Devant leurs yeux, Nerva était opprimée de manière unilatérale, et le spectateur était sûrement déconcerté. Il y avait des milliers de personnes dans le Colisée, mais ceux qui avaient remarqué le mécanisme étaient principalement centrés sur ceux qui avaient un lien avec le régiment des chevaliers, qui n’était qu’une poignée.

Assise à côté de Kufa, Mlle Élite, qui était affiliée à la Garde impériale, semblait être l’une d’elles. Les pupilles de Rozetti, qui ressemblaient à des pierres précieuses, ouvrirent ses yeux avec beaucoup d’émotions.

« Pas possible, cette fille… utilise-t-elle en ce moment le Cadenas Chaotique !? » s’écria Rozetti.

En entendant ces paroles incroyables d’une voix retentissante, les lèvres de Kufa s’élevèrent audacieusement.

†††

Partie 4

« Sensei ! Qu’est-ce que le Cadenas Chaotique ? » Lors du premier jour d’entraînement pour le tournoi public, montrant du doigt le tableau noir avec la canne de professeur, Melida avait demandé cela à Kufa.

Selon lui, c’était une capacité pour obtenir la victoire face à toute capacité d’assaut de l’ennemi.

Kufa frappa sur le tableau noir rempli de mots à la craie et répondit. « La Trame du Chaos, est plus connue sous le nom de Cadenas Chaotique. Il s’agissait de l’une des techniques de pointe utilisées par les soldats des régiments de cavalerie. Quant à l’alignement des états neutre et chaotique, tout à l’heure j’en ai déjà parlé, n’est-ce pas ? »

« Oui. Eh bien… l’état du mana se répandant uniformément dans le corps est appelé l’état neutre. Inversement, l’état de partialité inégale est le chaos, n’est-ce pas ? » demanda Melida pour confirmer.

Kufa hocha la tête une fois, et sans avertissement préalable, il libéra son propre mana.

Gou ! Du point de vue de Melida, cela ressemblait à la pression d’une éruption volcanique qui se dirigeait vers l’avant d’un seul coup. Cela affecta la petite fille alors qu’elle avait les yeux grands ouverts, et que le haut de son corps était inconsciemment secoué. Kufa continua avec son expression nonchalante.

« Milady, j’en ai parlé lors de la leçon d’il y a 2 jours qui était le premier jour. Quant aux zones de sorties du mana, te souviens-tu des zones ? Ketel, Binah, Gevurah, Chochma, Chesed, Hod, Machut, Netzach, Yesod, puis Tiferet… Si la quantité totale d’une personne capable est de 100 %, alors les 10 points de fuite du manteau de l’organisme distribué 10 % de mana à parts égales, et donc la pression est neutre. C’est une valeur numérique, la pression de mana du corps — pour le dire franchement, c’est ce qu’on appelle aussi le Taux de Stress Mental. Il s’agit de quelque chose qui peut être vu comme basique, » déclara Kufa.

« O-Oui…, » répondit Melida.

« Utiliser du mana sur une arme pour renforcer son statut est évident si l’on regarde la différence entre un état bas et un état neutre. Et puis le taux de renforcement est, la quantité de pression envoyée au manteau de manière appropriée. Si elle s’affaiblit, alors le mana en sortie sera aussi plus faible. Et au contraire, si elle augmente, alors le mana deviendra également plus important ─, prends ton épée. »

En disant cela, tout en maintenant l’état de neutralité, Melida avait levé le bras dans la confusion. Sa main serrant l’épée de bois en direction de Kufa, et Kufa avait balancé sa propre épée de bois.

Malgré le peu de vigueur avec laquelle il bougeait son épée, un son important avait retenti et l’épée de Kufa s’éloigna d’autre épée. Du côté de Melida qui avait pris le coup, il n’y a pas eu particulièrement d’impact transmis.

Si l’on regardait de plus près, l’épée de Kufa n’avait que de petites étincelles qui s’enroulaient autour d’elle.

« De cette façon, peu importe le poids et la vitesse de rotation, les attaques avec une pression de mana réduite n’ont aucune puissance au-delà de son apparence. Cependant, au contraire, si l’on fait pression sur le mana en grande quantité…, » déclara Kufa.

Tout en disant cela, Kufa déplaça lentement l’épée de bois en l’air, puis il l’avait fait pivoter vers le bas avec le double du temps de la dernière fois. Bien que lente, cette épée de bois brûlait d’une flamme bleue comme imbibée de magma. Et ainsi, lentement, elle avança, mais au moment où il avait touché Melida, elle avait vu son épée en bois…

Baaaaang !! C’était un bruit comme si une explosion s’était produite, et Melida, qui faisait face à ça, avait été emportée par le vent.

« Kyann !? »

« Ainsi, la puissance de l’attaque augmentera de plusieurs fois ou même des dizaines de fois, » déclara Kufa.

Alors qu’elle était au sol, Melida tourna ses yeux pour regarder. Devant Melida, Kufa tapota impitoyablement les paumes de ses mains.

« Allez, lève-toi ! » ordonna Kufa.

« Uuuuuuu, Ouiuiiii..., » répondit Melida.

« Il s’agit de l’alignement et de l’évaluation des connaissances fondamentales, » déclara Kufa. « Lorsque la pression de mana dépasse les 10 %, alors on l’appellera le “Taux Chaos”. L’autre partie, le “Taux Neutre”, est réduite par celui-ci. Plus le Taux Chaos est élevé à un endroit, plus la zone est forte. On peut augmenter temporairement la puissance d’attaque, augmenter la puissance de défense ou encore l’agilité, il y a aussi bien d’autres possibilités. Cependant, il s’agit d’une épée à double tranchant. Puisque les sommes cumulés sont de 100 %, si tu as mis plus de puissance dans une zone cela voudra dire que la plupart des autres parties seront affaiblies. »

Tout en disant cela, Kufa plaça l’épée de bois sur sa taille et il afficha une posture qui semblait indiquer qu’il voulait dégainer son épée.

« Par exemple, une personne capable, lorsqu’elle invoque la compétence d’assaut, elle se concentrera généralement sur l’arme. Pendant ce temps, la protection de son corps sera allégée jusqu’à la limite, » déclara Kufa.

« C’est l’occasion d’attaquer, n’est-ce pas ? » demanda Melida.

« C’est comme tu l’as dit. Cependant, l’adversaire prépare une attaque puissante. Si tu as mal lu le choix du moment, alors cela signifie que tu vas encaisser une contre-attaque parfaite, donc il faut bien comprendre le danger de ça, » déclara Kufa.

Il arrêta sa posture, tout en diminuant son mana à l’état bas, puis Kufa retourna une fois de plus à l’avant du tableau noir.

« Même si tu peux utiliser l’état de Chaos, il n’y aurait rien de plus avantageux, mais il y a toujours un gros problème. Dans le temps de la bataille, en ce qui concerne le contrôle de la pression de mana pour l’attaque et la défense, en général, c’est ton inconscience qui l’exécuterait en conséquence, » déclara Kufa.

« Mon inconscience ? » demanda Melida.

« Oui. En tout cas, la pression accrue du mana serait, rien d’autre que la “Volonté” de la personne compétente. ─ Milady, toi aussi, en échangeant des coups, naturellement, tu augmenteras habillement la quantité de mana sur l’arme. Et au moment où tu as l’impression que tu vas prendre un coup, tu rassembleras le mana pour te défendre, n’est-ce pas ? » demanda Kufa.

« Vraiment !? » Dans la confusion en regardant son corps, Melida s’exclama d’une manière bizarre. Kufa avait inconsciemment souri.

« Quelle que soit la situation dans laquelle nous appelons la technique pour maintenir le mana en ordre, il est difficile de contrôler le mana qui fait rage avec la conscience de soi, » déclara Kufa.

En disant cela, il prit de nouveau la craie et écrivit sur le tableau noir. Même si la plus grande partie de l’espace d’écriture n’avait pas été utilisé, la chose qu’il avait ensuite enseignée était la dernière conférence pour aujourd’hui.

« Parlons ici de la mécanique des compétences. L’attaque (assaut), la défense (égide), l’agilité (figure) représentant toutes sortes de capacité, constituant le modèle de décision quant à la classification du mana inconscient, » déclara Kufa.

« L’inconscience… modèle de décision ? »

« Oui. Par exemple, cette fois-ci, l’adversaire de Melida-sama est Nerva-sama. Cette fille a déjà appris la technique d’assaut à l’arme lourde “Marteau Gaelic”. Il s’agit d’un mouvement de base dans le manuel, » déclara Kufa.

Kufa engloba la petite craie avec les deux doigts de la main, la souleva bien au-dessus de sa tête.

« Ce coup est une série d’actions comme suit : “Tenez l’arme au-dessus de la tête → Avancez et frappez vers le sol”. Il y a avant ça l’action de “Concentrer le mana dans l’arme pendant un certain temps, et si vous l’écrasez sur quelque chose, alors cela va exploser → et vous revenez à l’état neutre”. C’est ce qu’on appelle le modèle de flux de mana. La note indiquée ici “Chaos 45" est une description du niveau à posséder afin de faire fonctionner l’action. Le fait de prononcer “Marteau Gaelic” c’est comme “Annoncer le nom enregistré” pour libéré cette attaque. En appelant ce nom, cela va inconsciemment contrôler le niveau du mana jusqu’à la limite voulue. Parce que l’attaque d’assaut ne suivra qu’un mouvement fixe, le point faible est grand, et en comparaison, afin de compenser l’attaque habituelle qui ne nécessite pas ça, cela aurait beaucoup plus de puissance. »

C’était un peu difficile à dire aux élèves de première année qui venaient d’entrer à l’école de formation.

Cependant, au contraire, cette inquiétude n’était pas nécessaire, mettant le doigt sur son menton, Melida écouta sérieusement la conférence, avant de lever le visage avec une question.

« Peut-être que c’est comme quand les Senpais de l’académie et ceux des régiments de cavaliers, lorsqu’ils utilisent les compétences, ils crient courageusement le nom de la compétence, “Sortez cette technique”, c’est ça ? » demanda-t-elle.

« Merveilleux, c’est comme tu le penses. — bien sûr, avec assez de formation, il pourrait être utilisé sans crier le nom. Mais, comme prévu, quand on déclara le nom de la compétence en ayant une forte pensée, alors l’éruption de mana sera plus importante et donc l’effet de la compétence sera plus grand, » déclara Kufa.

« Sensei. Puis-je poser une question ? » demanda-t-elle.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Kufa.

Parce qu’honnêtement, en levant les mains, Melida lui avait posé la question.

« Juste avant, tu as dit “La compétence indiquée dans le manuel scolaire”, y a-t-il des compétences qui ne sont pas listées dans le manuel ? »

« Bien sûr que oui. La raison en est que les compétences d’attaques appropriées pour eux-mêmes pour convenir aux utilisateurs représentent une variété infinie de variations. Les compétences énumérées dans le manuel sont des compétences simples et communes à tous. De plus, les utilisateurs doivent explorer chacun de leurs styles de combats, réfléchir eux-mêmes à une compétence autodidacte, » déclara Kufa.

« Compétence autodidacte… ! Sensei en a-t-il aussi !? » demanda-t-elle.

Kufa hocha la tête avec une expression un peu amère. Quoiqu’il en soit de l’entraînement d’un certain nombre de compétences dans le passé, il avait aussi été forcé de le faire. Même si à la fin, on lui avait fait réfléchir à environ 200 compétences, à la fin, comme prévue, cette situation est devenue quelque chose qu’il détestait. De plus, parmi ceux qui avaient été utilisés dans la bataille réelle, il n’y avait qu’une poignée de choses qui étaient encore utilisées jusqu’à maintenant.

« Bien que ce soit redondant, Milady, je vais te donner un conseil, » déclara Kufa.

« Eh, oui, » répondit Melida.

« Le développement d’une compétence autodidacte dépend, bien sûr, du sens de la bataille de l’utilisateur, mais il y aurait le domaine dans lequel le sens du nom serait fortement demandé. Ce serait génial si tu lisais beaucoup de livres et de poèmes pour affiner tes connaissances, » déclara Kufa.

« S-Sensei ? Tes épaules tremblent, te souviens-tu de quelque chose que tu détestes ? » demanda Melida.

« S’il te plaît, ne fais pas attention à moi, » déclara Kufa.

Kufa avait secoué son cou. Il s’était fait une mauvaise réputation pour ses capacités à réfléchir alors que ses compagnons riaient à haute voix. C’était une route que tout le monde devait parcourir une fois.

Comme s’il se ressaisissait, Kufa « Gohon ! » s’éclaircit la gorge.

« Si j’ai expliqué jusqu’ici, tu devrais maintenant bien le comprendre. Le Cadenas Chaotique dont j’ai parlé tout à l’heure, c’est la technique pour contrôler consciemment le niveau de mana laissé normalement à l’inconscient ».

Parmi la ligne qui remplissait le tableau noir, le mot « Cadenas Chaotique » avait été trouvé et tapoté. Comme si c’était des maths, il avait écrit une formule pour ça.

« Prenons ton statut ainsi que celui de Nerva-sama comme exemple et regardons. Les résultats de l’évaluation de l’autre jour ont confirmé le statut de Nerva-sama : [Attaque 25] [Défense 24] [Agilité 18]. D’autre part, ton statut, il y a une semaine était ── ce n’est que mon estimation, mais selon moi, tu es à [Attaque 18] [Defense 5] [Agilité 21]. Avec une telle comparaison, dans un combat à mort face à face, les chances de gagner sont faibles, » déclara Kufa.

« Oui, oui…, » répondit Melida.

« Mais si tu utilises le Cadenas Chaotique, et que tu arrives à augmenter la pression de mana sur l’arme à 20 %. Puisque le taux de renforcement au moment du Chaos est égal à la valeur nominale, la puissance d’attaque temporaire permet d’augmenter la puissance d’attaque à 22. En même temps, s’il y a aussi le fait que Nerva-sama ait inconsciemment abaissé son état neutre à 7 %, à ce moment-là la puissance de défense serait… ? »

Alors qu’il la pressait à répondre, Melida se hâta de compter ses doigts et se mit à réfléchir.

« E, eeto… parce que le nombre d’origine est de 24, puis 7 %… A-re ?? »

« Puisque l’état neutre est basé sur 10 %, le cas d’un taux de 7 % serait un statut qui serait réduit de 30 %. Le taux d’augmentation et le taux de diminution sont également différents, donc comme essayer de trouver la bonne valeur dans ce domaine avec la formule complète serait trop complexe, donc nous utilisons une formule simplifiée. »

« Hoee, » comme si elle montrait son étonnement, Melida ouvrit la bouche, Kufa glissa un sourire gloussant.

« Pour le cas où le taux neutre est de 7 %, la puissance de défense Nerva-sama est de 17. ─ De cette manière, tu peux parfaitement comprendre que ta puissance d’attaque satisfait les prérequis, et donc, tu seras en mesure de percer la puissance défensive de Nerva-sama.

De plus, dans une bataille, si le statut de l’adversaire est confirmé au préalable, en tenant compte de quantité de mana distribuée à tout le manteau, tu peux lire et comprendre la situation en temps réel de chaque élément du statut. Et puis, en comparant les deux statuts, tu pourras assigner juste assez de mana à la défense ou à l’attaque, » expliqua Kufa.

« Donc, au milieu de la bataille, tu peux faire faire des calculs si complexes… ? » demanda-t-elle.

Inconsciemment, se sentant submergée, elle déclara ça avec une expression étrange sur son visage. Kufa plissa les sourcils.

« Penses-tu que c’est dur ? Mais faisons de notre mieux pour que tu puisses le faire. Parce que les gens avancés pouvaient tous le faire, » déclara Kufa.

« Gulp... O, oui, » déclara Melida.

Face à cette silhouette qui hochait la tête tout en ayant les larmes aux yeux innocemment, Kufa avait involontairement laissé échapper un visage doux.

« Tu n’as pas besoin d’être si pressée. Quoi qu’il en soit, la théorie sur le Cadenas Chaotique est seulement apprise après que tu sois au troisième semestre de la deuxième année, et que la formation technique soit acquise, » déclara Kufa.

« Vraiment ? » demanda-t-elle.

« Oui ─, mais d’ici là, l’apprentissage serait difficile. Il y a un bon nombre de chevaliers qui appartiennent au régime qui sont mauvais. Cependant, si tu vises les personnes en avance alors c’est une technique secrète que tu dois avoir dès que possible… ! Parce que par ta propre volonté la puissance d’attaque, la puissance de défense et la puissance d’agilité peuvent être contrôlées à volonté, tu peux alors combattre l’adversaire à un rang supérieur ou même plus, » déclara Kufa.

Kufa posa la craie, poignarda l’épée de bois sur le sol.

« Bien qu’elle ne soit pas aussi voyante qu’une compétence d’assaut, il y a une utilité qui est plus que suffisante pour compenser cela. Dans une semaine, cela serait le moment de révéler le statut de Milady, et pour cela, l’acquisition du Cadenas Chaotique est nécessaire. Nous y consacrerons tout notre temps. Ce tournoi public ─ nous allons tout faire pour que tu le gagnes, » déclara Kufa.

« Oui ! Je ferai de mon mieux tout de suite ! »

« … Non. Pour en arriver là, faisons une pause. Et si nous mangions quelque chose ? » demanda Kufa.

« Eh… ? »

Melida avait immédiatement incliné la tête. La flamme scintillante qui jaillissait toujours de son corps avait semblé être comme si le feu brûlant perdait de sa vigueur, et à la fin, elle s’était affaiblie et avait disparu.

Melida était paniquée.

« Ah, a-re !? A-re ! Qu’est-ce que je dois faire, Sensei ? Le mana ne sort plus, » s’écria Melida.

« Ne t’inquiète pas, le carburant lui-même ne deviendrait pas vide jusqu’à ce que tu meurs.─ sans presque aucun mouvement, tu sembles pouvoir tenir que seulement un peu moins de 30 minutes. C’est la limite de Milady en maintenant un état neutre. Si tu le convertis dans ton statut, cela pourrait se situer entre 20 et 30, » déclara Kufa.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Le mana est “Brulé” n’est-ce pas ? En d’autres termes, cela signifie qu’il est en train d’être consommé. Un être qui a vu son mana consommé n’a pas d’autre moyen de restauration que de se reposer dans un état bas. Au combat, parce que l’écart serait plus grand, il serait bon de s’en souvenir, » déclara-t-il.

En fermant les paupières, on pouvait sûrement sentir l’existence immuable du mana. Comme gênée d’avoir perdu son sang-froid, Melida était devenue un peu rouge et elle parla.

« Ça veut dire qu’en ce moment, je ne peux me battre sans me reposer que pendant trente minutes… »

« Non, c’est encore plus court. Une lutte intense verra la consommation de mana en augmentation. En particulier, les compétences d’invocation brûlent une quantité énorme de mana. Il n’y a pas d’autre moyen d’augmenter la quantité cumulée de mana que l’entraînement. Milady, à partir d’aujourd’hui, et tous les jours, tu devras faire de ton mieux jusqu’à ce que ta réserve de mana soit à plat, » déclara Kufa.

« Euh… »

Dans un état incertain, Melida avait un peu amèrement plissé ses lèvres. Kufa affichait encore son sourire éclatant alors qu’il frappa l’épée de bois sur sa propre paume Bishin !

« Ta réponse ? » demanda Kufa.

« OUI, OUI !! »

†††

Partie 5

« Yaaaa... Ha ! »

Melida déclencha une attaque. Elle toucha une fois de plus Nerva qui aurait dû exceller avec son statut supérieur. En voyant plusieurs fois cette scène sous ses yeux, Rozetti avait crié avec confiance.

« Ça ne peut pas être faux ! Cette fille… observe le flux du mana ! »

Nerva agitait frénétiquement sa masse. Au moment où elle était sur le point de frapper, le mana de Melida fit un grand bond dans sa main. Le mana se rassemblait en un seul endroit, ce qui permettait de contrer l’attaque ennemie d’une façon parfaite.

Et au contraire, le mana Melida se concentrait sur l’épée alors qu’elle était dirigée vers l’endroit où l’adversaire avait inconsciemment affaibli le mana…

« Bashiin ! » Un grave bruit se fit entendre, des dégâts avaient été causés avec une efficacité maximale !

« Gu... u ! »

Voyant l’expression de Nerva courbée dans l’angoisse, Kufa avait eu confiance dans le résultat de son entraînement.

La Cadenas Chaotique de Melida n’était toujours pas parfaite. La limite du taux de chaos qu’elle pouvait contrôler était d’environ 20 %, la vitesse d’augmentation de la pression était également lente. Mais même ainsi… pour un tournoi de combat à l’épée de première année, ce serait satisfaisant.

— Attaque-la vite, Milady !

À la fin de la frappe répétée, Nerva s’était enfin mise à genoux. Sa résistance (Point de Vie) était proche de sa limite. Si elle s’était fait autant blesser et qu’elle ne s’était toujours pas rendue, c’était parce qu’elle possédait une grande fierté.

« Ne plaisante pas avec moi… ! Pourquoi, je perds… !? » s’écria Nerva

Tandis qu’elle montait et descendait lourdement ses épaules, elle ronchonnait d’une expression macabre. Son allure alors qu’elle s’était effondrée sur le sol indiquait qu’elle était sans défense, Melida ne l’avait pas négligé.

De ses deux mains, elle brandit l’épée bien au-dessus de sa tête et frappa vers le bas. Nerva souleva la masse avec difficulté, mais cette posture pouvait à peine y résister. Avec le règlement du match en tête, n’importe quel spectateur pourrait avoir une intuition.

Cependant, ce qui avait immédiatement suivi…

« Bashiin ! » un grondement tonitruant s’était fait entendre, alors que l’épée de Melida avait été repoussée.

« « … !? » »

Melida et Nerva avaient toutes les deux ouvert en grand leurs yeux. C’était une situation inattendue, et même les spectateurs avaient ouvert la bouche. Seules quelques personnes, dont Kufa, s’en aperçurent instantanément.

— Non ! Son mana s’est épuisé !

Melida avait épuisé son mana avant de pouvoir pousser complètement son adversaire dans le désespoir. Même si la différence de statut était quelque peu comblée avec le Cadenas Chaotique, la limite en Vie et en Mana était déjà sans espoir.

La grande puissance de la classe de gladiateurs est sa défense, mais en portant son coup ainsi… !

Nerva rattrapa la pensée de Kufa quelques secondes plus lentement, un grand regard joyeux apparut sur son visage.

« Tu t’emportes trop… Melida Angel !! » cria Nerva.

« Ku ! »

À son tour, la masse de Nerva lâchée libéra un grand bruit d’impact. Melida l’avait bloquée difficilement, et elle avait été forcée de se faire repousser.

Nerva se leva courageusement, une flamme brillante jaillissant de son corps. Comme si cela ne suffisait plus pour avoir peur, elle réduisit simplement la distance, balançant la masse de toutes ses forces.

Melida n’avait pu échapper à tout ça. Chaque fois qu’elle paradait avec l’épée, Melida était forcée d’être envoyée à l’arrière. Puisque son mana envoyé en défense n’était pas suffisant, c’était normal.

« C’est drôle Melida ! C’est ça ! Comme prévu, tu es comme ça. Courir comme un mouton te va très bien ! C’est bon si tu trembles devant le loup ! » déclara Nerva.

« … ! ! »

« Nee, as-tu peur !? Je me demande ce que tu ressens en ce moment ! À partir de maintenant, je vais faire disparaître tout ce qui te reste de mana, je vais te blesser partout sur ton corps ! Comme ce que tu m’as fait ! Qui essaies-tu de défier, hein, regrette-le en pleurant !! » déclara Nerva.

Soudain, le combat s’était transformé en un match à sens unique. Si l’on mettait le reste du mana de Melida en nombre, ce serait à peine à 5. Sa peur diminuait tout le mana utilisable en elle, et Melida ne faisait que courir partout frénétiquement. Si elle recevait l’attaque inévitable, le peu de mana restant serait perdu et Melida serait elle-même grandement blessée.

Le bourgeon de victoire de Melida avait sûrement été écrasé…

« … À la fin, c’est comme ça, hein ! »

Les personnes stupéfaites sur les sièges du spectateur murmurèrent quelques mots, mais c’était aussi comme si des voix soulagées sortaient ici et là.

« Mais n’est-ce pas un combat vital, Melida-sama ! Pouvoir se battre comme ça, ça suffit ! »

« En effet ! C’est un grand progrès comparé à l’époque où elle ne pouvait pas utiliser le mana. »

Une personne avait lancé le débat, puis une autre et ainsi de suite. L’évaluation avait commencé à circuler. Ils avaient parlé comme si le combat était déjà terminé.

Même s’ils avaient fait l’éloge des combats courageux de Melida, ils avaient fini par le dire avec une certaine constance. « Mais comme prévu, le vainqueur serait l’autre adversaire. »

Le poing de Kufa sur son genou tremblait. La main d’Emy avait été mise dessus, le regardant comme si elle s’inquiétait.

« Monsieur Kufa…, » murmura Emy.

Il pouvait se permettre de lui répondre, car elle lui montrait de la considération. Kufa se replaça et regarda vers elle.

« Elle s’est bien battue. »

« Elle a fait de son mieux. »

Ces excuses n’avaient aucun sens. L’effort sans porter ses fruits n’était valorisé par personne.

À la place des nobles, Sire Mordrew masquait ce visage du « monde qui touche à sa fin ». Et plus loin, le duc Felgus regardait encore la scène avec un visage froid.

Cependant, ses paupières s’étaient soudainement écrasées et avaient poussé un léger soupir.

« … !! »

Le visage de Kufa se déforma aussitôt de désespoir, depuis le siège voisin, son flanc se contracta fortement. Rozetti qui fixait ses yeux sur le combat donna un avertissement.

« On dirait que c’est sur le point d’être décidé ! »

Kufa avait rapidement ramené sa vue sur la scène. Nerva, toujours aussi inébranlable, ne cessait d’attaquer à sens unique, Melida ne faisait que reculer désespérément. Cependant, cherchant le moment où Nerva allait balancer sa masse, Melida lança son corps comme pour l’amener à un verrouillage d’armes

Tout en faisant de son mieux pour ne pas s’envoler, Melida avait bravement levé son visage.

« … Ce n’est pas effrayant ! » s’exclama Melida.

« Haaa ? »

« Ton attaque est faible, peu importe combien de fois tu le fais, ça ne fera pas mal ! » déclara Melida.

« … Toi !! »

Avec un visage rouge vif, Nerva avait frappé avec la masse de toutes ses forces. Melida avait été largement repoussée, mais elle avait atterri sans tomber.

Inconsciemment, le mana de Nerva s’enroulait autour de sa masse. Tout son corps se balançait comme si elle était dans des flammes.

« Toujours aussi prétentieux ! Même si tu n’es que Melida !! » s’écria Nerva.

Pourtant, avec des émotions violentes, elle avait balancé sa masse. Melida, tombant sur le sol, l’évita à peine. Au lieu de cela, le tronc de l’arbre qui avait été touché avait été arraché par la force et envoyé dans un vol plané.

Tout en levant la masse, Nerva avait crié.

« Pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi as-tu réveillé ton mana maintenant ? Ce serait bien si tu restais comme ça pour toujours ! Ce serait bien si tu restais comme mon amie tout comme un agneau doux ! » s’écria Nerva.

Elle grinçait des dents, se déformait les pupilles.

« Après tant d’ennuis… c’est ce que tu mérites… !! » cria Nerva.

Une goutte de larme avait coulé, on se demande de quel genre de sentiment il s’agit.

Immédiatement après le grognement de la masse, l’épée dans la main de Melida avait été soufflée. L’épée qui planait dans le ciel avait été brisée en deux. Tout le mana avait été épuisé — n’importe qui dans le siège du spectateur pouvait le comprendre. Mais immédiatement après…

« J’ai dit que ce n’est pas douloureux !! » déclara Melida.

Gou ! Avec beaucoup plus de force, Nerva avait libéré les flammes de la calamité, elle avait placé toute la force dans la tête de la masse. Le mouvement de préparation de la compétence d’assaut, le Marteau Gaelic.

« De toutes mes forces, je vais te fracasser l’épaule, donc tu ne pourrais pas soulever une cuillère après ça —, » cria Nerva.

« Épée Fantôme — Premier Flash —…, » répliqua Melida.

Instantanément.

Tous les Colisées s’étaient figés, tous les spectateurs avaient les yeux rivés sur elle.

Après avoir perdu son épée, Melida avait placé ses mains sur sa taille. Sur le bout de ses doigts, comme s’il scintillait avec ferveur dans l’obscurité, on pouvait sûrement voir un chatoiement divin.

Avec l’étonnement flottant sur son visage, Nerva l’avait finalement compris. Dans l’épée brisée, il n’y avait pas de mana qui avait été consommé. Parce qu’à la fin, le mana restant avait été conservé pour ce moment-là.

 

 

Le pied droit de Melida s’était avancé à la vitesse de l’éclair.

 

« Crochet du vent !! » cria Melida.

 

Alors que Melida bougeait sans épée en main, Nerva avait été frappée par un choc invisible et jetée au sol. C’était un coup qui avait fait converger le mana sous la forme d’une lame et l’avait transformée en une attaque. Voilà ce qui s’était envolé du bout des doigts de Melida. Et en raison de l’effet néfaste de la compétence d’assaut de Nerva, la protection était mince jusqu’à la limite, Nerva avait reçu un coup direct sous l’aisselle.

« Ga ! Ha… !! »

Le corps de Nerva s’inclina et trembla violemment, avant de s’effondrer sur le sol. Bien qu’il s’agisse d’une attaque avec une faible quantité de mana, elle l’avait précisément touchée lors d’un instant de faiblesse. Son endurance avait ainsi atteint sa limite. La masse lui glissa des doigts, la flamme menaçante se concentra autour d’elle, mais elle s’était dispersée en vain.

Tout le monde était à court de mots, alors que Kufa avait fait du bruit et s’était levé.

— Cette compétence est, mon Dieu… !!

Pour les combats de portée intermédiaire, la compétence de l’assaut qu’il avait lui-même inventé. L’Art de l’Epée Fantôme. Comment Melida a-t-elle pu !?

« Cette fille, elle ne pouvait pas utiliser de compétences d’assaut… !? »

Rozetti, elle aussi, ouvrit les yeux en grand en raison de la surprise. Cependant, Kufa était choqué de ne pas pouvoir répondre. Dans tous les cas, je ne le lui ai pas appris.

En d’autres termes… Elle l’avait trouvé elle-même.

Elle n’avait vu qu’une seule fois la compétence d’assaut de Kufa, et en écoutant l’explication de la classe, elle avait réalisé que pour la classe de samouraï, le mana pouvait être une arme. Quand Kufa ne regardait pas, s’entraînant en secret à l’entraînement, en vue du tournoi public, elle avait réfléchi à une carte maîtresse.

Tous les jours, même si l’endurance de base et l’entraînement pour le Cadenas Chaotique l’avaient épuisée… !

Mais, il n’y avait pas que cela. Pour que l’attaque finale soit au maximum de sa puissance, elle avait poussé à l’écart de l’adversaire afin d’en faire un usage pratique. Elle l’avait provoquée avec des mots, puis elle avait lâché délibérément son arme, et elle avait contrôlé consciemment l’utilisation de la compétence d’assaut de Nerva. Elle avait parfaitement absorbé l’enseignement de Kufa… elle avait gagné !!

Tremblant, un courant électrique indescriptible parcourait la colonne vertébrale de Kufa.

— Mademoiselle… tu l’as fait !

« Haa, haa, haa, haa... ! »

Ayant épuisé tout son mana, Melida respirait fortement alors que ses épaules bougeaient amplement. Cependant, immédiatement après qu’elle ait fait disparaître l’épée, elle s’était mise à courir.

« Je vais t’emprunter ça ! »

En ramassant la masse qui était tombée près de la main de Nerva, elle se dirigea plus loin dans la forêt. Devant elle se trouvait la forteresse de l’ennemi, ils pouvaient voir la rive opposée de la scène. Le grand chandelier sans défense pouvait être vu.

« A… ! »

Les membres de l’unité de Nerva étaient en train de passer à l’action, juste avant ceci.

« Un contre un ! Vous devez aider Melida ! »

La chef d’unité de Melida, Euphy avait rugi. Les membres se déplacèrent de manière à bloquer l’adversaire, frappant chaque membre de l’unité ennemie. À chaque fois, une personne avait ainsi réussi à arrêter les mouvements d’une autre personne.

Il n’y avait déjà personne pour arrêter Melida qui se trouvait dans la forêt. Courant sur le reste de la distance avec seulement sa capacité physique, elle atteignit la base de l’ennemi qui faisait penser à un autel d’une petite tribu.

Sur lui, un chandelier approprié brûlait brillamment, elle l’avait pointé du doigt – Elle frappa dessus avec la masse.

Ka — n ! Avec un bruit fort, le piédestal avait chancelé, et la flamme qui dansait dans l’air s’était éteinte.

Le piédestal métallique était tombé au sol, produisant un son aigu. Tout le monde avait les yeux rivés sur Melida qui reposait encore dans sa posture après avoir frappé avec la masse.

Il y eut un silence pendant quelques secondes.

« O... Oo... »

Peu de temps après, de la bouche de quelqu’un, un long cri était sorti comme pour stimuler ceci, « Uoooooooooo !? » Une grande agitation avait enveloppé le Colisée.

†††

Partie 6

« Milady ! » 

« Sensei ! » 

Alors qu’ils attendaient à la porte de sortie des joueurs, vers la fin de la ligne, les cheveux dorés familiers étaient apparus devant eux. Avec Emy qui avait un regard joyeux, Kufa se précipita sur elle.

« Tu as vu ça, Sensei ! Je… hein, Kyaaaaaaa !? » s’écria Melida.

« Bien joué milady !! »

En se précipitant vers elle, Kufa avait tenu Melida sous l’aisselle et l’avait élevée très haut. Les autres étudiantes en surnombre dans la zone avaient attiré leur attention sur cette famille.

Melida se débattait avec son visage rouge vif.

« Se, sensei ! Je ne suis plus une enfant ! » s’écria Melida.

« Merveilleux ! Merveilleux ! Le résultat a dépassé mes attentes ! » déclara Kufa.

« Il y aura une fête ce soir ! Je dois préparer un festin ! » déclara Emy.

« M-Même Emy !? C’est assez, alors tu peux me reposer ! » s’écria Melida.

De plus, après avoir tourné environ 3 fois, Melida avait finalement été libérée des mains de Kufa.

Était-elle gênée par le rire et la vue souriante qui l’entourait ? Melida avait laissé sortir un son en s’accrochant à la tenue de bonne d’Emy.

« Euh, j’ai déjà 13 ans… si embarrassée…, » murmura Melida.

« Je suis désolé, j’ai perdu le contrôle » déclara Kufa.

« Mais euh, Sensei est étonnamment puéril ! » s’écria Melida.

Face à une Melida en colère, Emy lui murmura à l’oreille tout en caressant ses cheveux, et elle l’apaisa.

« S’il vous plaît, ne le dites pas, car monsieur Kufa était vraiment inquiet. Surtout quand Milady était sur le point de décider du match, il s’est levé de sa chaise…, » déclara Emy.

« C’est ça ! Milady, depuis quand as-tu volé ma technique ? Bien qu’il ait été la base des bases, l’autoapprentissage de la capacité d’agression d’autres personnes pour le recréer, le pouvoir de concentration est —, » déclara Kufa.

C’était à ce moment-là où il avait pris la parole. Soudain, Emy abaissa ses épaules, arrêtant Kufa.

Ensuite, à la hâte, elle sépara ses mains et son corps de Melida, baissant sérieusement la tête.

« M-Maître ! »

Melida était devenue raide. Kufa avait levé le visage en réfléchissant.

Dans un endroit un peu séparé des trois individus, un homme à la fleur de l’âge avec les cheveux d’argent peignés à l’arrière se tenait là.

« P-Père… »

Melida regarda son visage avec crainte. Son père, Felgus, le chef actuel de la maison Angel… en sentant son mana, la colonne vertébrale de Kufa, après un long moment, avait ressenti un frisson qui l’avait parcouru.

— Serait-ce possible que j’aie été entendu ?

La technique que Melida avait utilisée était de la classe des samouraïs, qui était la capacité autodidacte de Kufa. C’était la vérité de sa classe. Mais sinon, en ne prenant en compte que ce noble était assis avant ça dans le stade, il y avait le fait qu’il était venu ici après le match. Mais quel genre de pensée avait-il vraiment… ?

Le seul son que l’on pouvait entendre était la déglutition de salive, pendant les quelques secondes de tension.

Peu de temps après, le duc de Felgus desserra légèrement sa mâchoire et il parla. « C’était vraiment un match louable… »

« … ! »

Le visage de Melida s’illuminait d’énergie, Kufa était soulagé. Puis le duc de Felgus s’avança, passant sans s’arrêter à côté de sa fille. Après cela, il sourit vers le noble qui se tenait là.

« Votre fille fait de gros efforts, je suis admiratif, Sire Dieselk ! »

« N’est-ce pas Sire Felgus ? Oui, oui ! Le combat d’aujourd’hui restera dans l’histoire du combat héroïque de notre maison Dieselk ! — Et en plus, Melida aussi ! Bonté divine, c’était vraiment une irrésistible figure galante ! »

« Oh non, j’ai honte d’avoir été témoin d’une telle avidité pour la victoire, » répondit le duc.

« … »

Le corps délicat de Melida s’était raidi.

Le duc de Felgus, après avoir échangé des salutations avec Sire Dieslk, avait tourné le talon à la recherche de la prochaine à saluer. Vers Melida qui regardait toujours son dos, il n’avait pas jeté un coup d’œil.

« O — Otou-sama ! » Melida avait crié avec force. Finalement, elle avait arrêté ses pieds.

La poitrine haletante, Melida regardait le grand dos comme un mur, en faisant sortir une voix tremblante.

« Otou-sama... J’ai, j’ai, j’ai gagné… ma première victoire… ! » déclara Melida.

« … Je l’ai vu, » il répondit d’une voix dure comme le roc, le duc de Felgus lui lança un coup d’œil par dessus l’épaule.

« Ne vous réjouissez pas simplement parce que vous avez gagné une fois. Ce n’est qu’une victoire insignifiante et non pas une victoire incontestable contre une autre école, » déclara-t-il.

« … !! »

Kufa avait serré ses dents. C’est ce que vous dites à une fille si admirable, inconsciemment il voulait crier comme ça.

Cependant, juste avant ça, la paume de Melida avait saisi la manche de son uniforme militaire.

Il ne pensait pas qu’elle essayait d’arrêter Kufa. En ce moment, elle voulait compter sur lui. Il l’avait compris en regardant son expression en pleurs.

« … Oui. Pour être venu me voir aujourd’hui… merci beaucoup…, » déclara Melida.

En plus, elle avait sincèrement baissé la tête. Le duc de Felgus n’avait même pas altéré son expression, il avait tourné son visage vers l’avant et était parti dans la direction opposée à la foule en délire.

Si l’on en croit le temps écoulé, cette réunion entre parents et enfants n’avait duré qu’une minute.

« Ojou-sama, s’il te plaît, courage…, » face à une Melida qui regardait en bas avec les larmes qui s’accumulaient dans ses yeux, Emy la réconforta doucement.

Kufa s’était aussi agenouillé devant elle. Puis, prenant sa petite paume, il lui déclara. « Milady… c’était génial. »

« Eh… »

Melida avait levé les yeux vides, et avait immédiatement baissé sa tête.

« … Ce n’était pas grand-chose, » murmura Melida.

« Vraiment ? Essaie d’y réfléchir, s’il te plaît. Si c’était la Milady d’avant, aurions pu gagner ce matin, et ainsi rapporter ça au maître ? Et avec tout le respect que je vous dois… si c’était le maître, je pense qu’il n’aurait pas entendu la voix de Milady, quelle qu’en soit la raison, » déclara-t-il.

Puis, après avoir augmenté la puissance dans ses doigts. « Aujourd’hui encore, tu as pu rassembler ton courage et parler au maître. Et pour le maître aussi, bien que ce ne soit pas les mots espérés, il a répondu à Milady. C’est un grand pas. Parce que pour le maître, Milady est devenue une existence qui ne peut pas être ignorée. — Victoire incontestable contre une autre école ? Oui, pour quoi ne devenons-nous pas comme ça ! »

« Sensei… »

Melida avait regardé les yeux de Kufa avec ses pupilles humides, en hochant fortement la tête.

« Melida Angel ! »

À ces moments-là. Soudain, une voix aiguë avait retenti.

Si l’on regardait près de l’entrée de la sortie, n’était-ce pas la silhouette de Nerva Martillo menant le reste de son groupe. La tenue de combat était tellement couverte de boue qu’on ne pouvait pas la voir. Ses mains portaient des objets carrés qui ressemblaient à une arme contondante. En la regardant faire irruption à grands pas et s’approcher avec vigueur, elle était sûrement en train de déclencher une bagarre à l’extérieur du stade, non ?

Kufa s’était préparé.

Cependant, Nerva s’était approchée de façon désordonnée, et la chose qu’elle tenait dans ses mains, elle l’avait pressée contre la poitrine de Melida.

C’était quelque chose qu’il avait vu il y a quelque temps. Il s’agissait du roman d’amour populaire qu’elle avait arraché à Melida.

« Je l’ai lu… Je les rends ! » déclara Nerva.

Comme pour cacher son visage visible, elle avait détourné les yeux, et Nerva avait immédiatement détourné son corps. Elle était partie à ce moment-là,

« … Désolée ! »

Comme si c’était sa fierté, elle avait laissé ces mots et s’était enfuie. Dans son dos, les filles de son groupe avaient été troublées et l’avaient poursuivie.

Tenant les lourds romans dans ses mains, Melida les avait regardées partir avec stupéfaction,

« Ha… Haa »

Quelques secondes plus tard, elle avait répondu sans rien dire. Apparemment, elle ne pouvait pas accepter la situation. Face à son expression, Kufa avait inconsciemment éclaté de rire.

« C’est génial, Milady, » déclara Kufa.

« Est-ce que c’est génial... Je ne comprends pas, » déclara Melida.

Laissant une stupéfiante Melida qui s’était tordu le cou vers Emy, Kufa était reparti avec son uniforme militaire.

« Alors Milady, j’ai une petite affaire mineure à régler, à plus tard, » déclara Kufa.

« Euh, où vas-tu ? » demanda Melida.

« Je vais avoir une petite discussion avec Lady Nerva. Ne croyez pas que vous serez pardonné en vous excusant une ou deux fois, c’est ce que je lui ferai comprendre, » déclara Kufa.

***

Tout doucement, de quelque part, Kufa avait sorti une épée en bois. Comme s’il s’agissait d’une sorte de répétition pour battre la proie, il avait fait pivoter l’épée rapidement en l’air, à laquelle Melida s’était accrochée avec une grande hâte.

« S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, arrête ! Puisque je suis déjà satisfaite ! »

À ce moment, tel un canot de sauvetage, le timbre de la trompette résonna. C’était le signal de départ du deuxième match.

Comme pour intervenir, Emy *pan pan* avait tapé dans ses mains.

« Le deuxième match serait le tour de Lady Élise. Encourageons-la en mangeant du bento ! » déclara Emy.

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Partie 7

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Partie 8

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Partie 2

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Leçon 4 : Les insomniaques

Partie 1

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Partie 3

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Partie 4

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Partie 5

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Partie 6

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Partie 2

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Leçon 5 : Au-delà du point critique

Partie 1

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Épilogue

Partie 1

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Partie 2

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Illustrations

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