Mushoku Tensei – Tome 4

Table des matières

***

Chapitre 1 : Port Venteux

Partie 1

~1~

Port Venteux.

C’était la seule ville portuaire du continent magique.

C’était une ville ayant beaucoup de collines et de talus. Vous pouviez voir toute la ville depuis l’entrée.

La majorité des maisons étaient faites de terre et de pierre que l’on trouve couramment sur le continent magique, mais il y avait aussi quelques structures en bois qui y étaient mélangées.

Ils devaient importer du bois du continent Milis.

Il y avait un chantier naval au bout de la ville.

Peut-être qu’en raison du fait que c’était une ville portuaire, il y avait très peu de stands près de l’entrée de la ville. Par contre, l’atmosphère devenait plus animée au fur et à mesure que l’on se rapprochait du port.

C’était une ville dont la couleur des murs était un peu différente des couleurs habituelles.

Puis, au-delà du port...

Une face de la ville s’étendait sur un immense océan.

Quand avais-je vu l’océan pour la dernière fois ?

Probablement quand j’étais collégien, quand j’avais fait une sortie scolaire.

Il semblerait que l’océan soit le même, quel que soit le monde.

La mer bleue, le bruit des vagues, les oiseaux marins et les bateaux qui levaient les voiles.

C’était la première fois que je voyais un voilier de mes propres yeux.

Ils apparaissaient de temps en temps dans les films, mais vous pouviez sentir à tout âge de l’excitation quand vous voyez réellement un voilier en bois avec ses voiles.

Comme on pouvait s’y attendre, dans ce monde, ils devaient avoir des techniques avancées pour affronter les vents contraires.

Non, après tout, ils étaient de ce monde. Ils pouvaient probablement produire leurs propres vents arrière avec de la magie ou une quelque autre sorte de méthode.

~2~

Dès notre arrivée en ville, Éris avait sauté du lézard et avait commencé à courir.

« Rudeus ! C’est l’océan ! »

Les mots qui sortirent sortis de la bouche d’Éris avaient été prononcés dans le langage habituel du Dieu magique.

Elle avait pensé à parler la langue du Dieu Magique tous les jours maintenant.

Ruijerd et moi essayions d’utiliser le langage de Dieu magique autant que possible pour lui parler.

Le plan avait été un succès. Récemment, le langage de Dieu magique d’Éris s’était beaucoup amélioré.

Après tout, il semblerait que la façon la plus rapide d’apprendre une langue était de vivre dans un endroit où elle était couramment utilisée.

Mais elle ne savait ni lire ni écrire avec.

D’ailleurs, depuis notre arrivée sur le continent magique, je ne lui avais pas enseigné la magie une seule fois.

En mettant de côté les incantations sans voix, j’étais sûr qu’elle avait déjà oublié toute la magie incantatoire.

« Attends Éris, où vas-tu avant même qu’on décide d’une auberge ? »

Après avoir entendu ma plainte, les jambes d’Éris s’étaient brusquement arrêtées.

Soit dit en passant, c’était la troisième fois que nous avions cet échange.

La première fois, on s’était perdus, la deuxième fois, on s’était battus dans une rue.

Il n’y aura pas de troisième chance.

« C’est vrai ! Si on ne décide pas d’abord de l’auberge, on se perdra, n’est-ce pas ? »

Éris était redevenue joyeuse en regardant l’océan.

Maintenant que j’y pensais, ça devrait être la première fois qu’elle voyait l’océan.

Il y avait une rivière près de la région de Fedoa et elle allait parfois jouer dans l’eau avec Sauros en vacances.

Malheureusement, sans moi.

« Tu sais nager ? »

« Eh ? Tu peux nager dans le port ? »

« Je veux nager ! »

Je voulais aussi voir le corps enchanteur d’Éris, âgée de 13 ans, mais...

« Nous n’avons pas de maillot de bain, n’est-ce pas ? »

« Maillot de bain ? Qu’est-ce que c’est que ça ? On n’en a pas besoin ! »

Je ne pouvais pas cacher ma confusion devant cette déclaration choquante.

Maillot de bain ? Qu’est-ce que c’est que ça ? On n’en a pas besoin !

On n’a pas besoin de maillots de bain.

Je me demandais si cela signifiait que nous irions nus.

Non, il n’y avait pas moyen que ce soit le cas.

Même dans ce monde, les gens devaient se sentir gênés par la nudité.

C’est pourquoi, oui, on ira très probablement en sous-vêtements.

On ira jouer dans l’eau avec des sous-vêtements par-dessus nous.

Le sous-vêtement qui adhérait à la peau au fur et à mesure que vous vous mouillez, la chair qui devenait visible en raison de la transparence, les pocchi [1] remontant à la surface.

C’était étrange, pourquoi n’avais-je pas participé à leur jeu dans la rivière dans la région de Fedoa ? Où en étais-je exactement ?

Je supposais que c’était parce que j’étais occupé.

À cette époque, je vivais un mode de vie épanouissant tous les jours.

Cependant, juste une fois, j’aurais aimé qu’ils me dissent qu’ils allaient y aller.

Non, ça ne sert à rien d’y penser maintenant.

Concentre-toi sur ce que tu avais devant les yeux en ce moment, de vivre dans le présent.

Oui, je vais vivre tout de suite !

D’accord !

C’était l’océan !

« Non, c’est probablement mieux si vous n’essayez pas de nager dans cet océan. »

Puis Ruijerd entra en scène pour casser l’ambiance.

« Eh !? Pourquoi !? »

« Il y a beaucoup de monstres. »

Cela semblait être le cas.

Cela serait bien si Ruijerd et moi annihilions tous les monstres.

C’était ce que je pensais, mais étonnamment, le radar d’organisme vivant n’était peut-être pas polyvalent.

Il ne pouvait probablement pas très bien détecter leur présence dans l’eau.

Non, mais ne pourrions-nous pas nous baigner dans la mer pendant au moins une heure ?

Comme prévu, nager dans le port serait dangereux, mais je pourrais faire quelque chose de semblable à une réserve de poissons sur le rivage voisin avec la magie de la terre.

Bien qu’il n’y avait qu’une chance sur 10 000 qu’il se passe quelque chose.

Il pourrait y avoir une sorte de monstre dans l’eau avec d’étranges pouvoirs spéciaux.

Ils pourraient sauter directement par-dessus la réserve de poissons.

Si c’était une pieuvre, nous pourrions commencer ainsi un événement érotique, mais si c’était un requin, ce serait les dents de la mer [2].

On ne pouvait rien y faire.

Il vaudrait mieux qu’on arrête de jouer dans l’océan.

Vraiment, on ne pouvait rien y faire.

« Nous n’irons pas nager cette fois. Après avoir choisi l’auberge, nous irons à la Guilde des Aventuriers. »

« Ouais... »

Éris était abattue.

Hmmm.

Cependant, même moi, je m’intéressais au corps d’Éris.

Je n’avais pas été en mesure de confirmer exactement combien son corps avait grandi au cours de la dernière année.

C’était difficile à deviner avec ces vêtements qui la couvraient, et puisque c’était le cas, j’avais pensé que ce serait bien de faire une pose près d’un rivage, mais on ne savait jamais ce qui pourrait arriver.

« Même si on ne sait pas nager, on peut toujours jouer sur le rivage. »

« Rivage ? »

« L’océan a une plage de sable fin. Le bac de sable se prolonge tout le long de la plage. »

« Qu’est-ce qu’il y a d’amusant dans ça ? »

Même si tu me demandais quoi ?

« Hmm... tu peux prendre de l’eau de la plage et te la verser dessus ? »

« Rudeus, tu fais encore un drôle de visage. »

« Euh ? »

« Bien que cela semble intéressant ! Allons-y plus tard ! »

Éris avait dit cela avec joie tout en donnant un coup de pied par terre, et en sautant sur le lézard.

C’était une merveilleuse capacité de saut.

C’était un saut pur, basé uniquement sur la puissance de ses chevilles.

En termes d’effets sonores, il s’agirait d’un sentiment « guon ».

Les jambes d’Éris avaient été plutôt bien entraînées.

Bien que tout cela soit très bien comme elle l’était.

Je me demandais si à l’avenir, elle finira par ressembler à Ghyslaine, avec des muscles gonflés.

J’étais un peu inquiet.

Notes

  • 1 Pocchi est un nom de chien commun, similaire à spot, mais Rudeus fait clairement référence à un type de chien différent.
  • 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Dents_de_la_mer

***

Partie 2

~3~

Pour commencer, nous avions choisi une auberge. Nous avions laissé les lézards dans une écurie, puis nous avions commencé à marcher jusqu’à la Guilde des Aventuriers.

La réunion aura lieu avant d’aller dormir.

La Guilde des Aventuriers de Port Venteux.

Il y avait beaucoup d’individus et une grande variété d’aventuriers qui se pressaient et faisaient du bruit.

C’était une scène familière, mais j’avais l’impression qu’il y avait pas mal de personnes de races humaines.

Si nous passions sur le continent Milis, il y aura probablement encore plus d’augmentation.

Tout d’abord, reprenons notre routine habituelle. Je m’étais approché du tableau d’affichage.

« N’avons-nous pas l’intention de traverser rapidement l’océan ? », demanda Ruijerd.

« Je jetais juste un coup d’œil. Après tout, gagner de l’argent sur le continent Milis serait idéal. »

Le fait de gagner de l’argent était plus facile sur le continent Milis.

Tout ceci parce que la monnaie était différente.

La monnaie du continent Milis pouvait être divisée en six types : grands billets, billets généraux, pièces d’or, pièces d’argent, grosses pièces de cuivre et pièces de cuivre.

Si nous utilisons le fait qu’une pièce de monnaie en pierre était égale à un yen comme base et que nous en faisions les équivalents :

Grands billets -  50 000 (387 €)

Billets généraux -  10 000 (77 €)

Pièces d’or Milis - 5 000 (34 €)

Pièces d’argent Milis - 1 000 yens (8 €)

Grandes pièces de cuivre Milis - 100 yens (80 cents)

Pièces de cuivre Milis - 10 yens (8 cents)

Voici en gros mon raisonnement, les emplois de Rang B sur le Continent magique avaient généralement des récompenses comprises entre 15 et 20 pièces de fer au total.

Si nous convertissions cela en pièces de monnaie en pierre, ce serait 150-200 pièces de monnaie en pierre.

Si nous faisions l’hypothèse qu’un emploi de Rang B sur le Continent Milis donnait le même montant que le deuxième niveau de leur monnaie, cela serait 15 grosses pièces de cuivre.

Après conversion, il s’agirait de 1500 pièces en pierre.

C’était dix fois plus. Il valait donc mieux gagner de l’argent sur Milis.

Cependant, il semblerait qu’il y avait beaucoup de temps avant le départ du navire, nous finirions par accepter des emplois ici.

Fondamentalement des emplois de Rang B.

Les emplois de Rang A et de Rang S n’étaient pas seulement dangereux, mais la plupart d’entre eux prenaient plus d’une semaine ou au moins un certain nombre de jours.

Si nous voulions constamment faire un certain nombre de travaux sur une période de quelques jours, alors le Rang B était le meilleur.

C’était pourquoi nous n’avions pas l’intention d’atteindre le Rang S où vous ne pouviez plus accepter de quêtes de Rang B.

Une fois que vous aviez atteint le Rang A, vous pouviez également accepter des emplois de Rang S.

Puisque c’était le cas, je m’étais d’abord demandé pourquoi quelqu’un se donnerait la peine d’accéder au grade S.

J’avais demandé à un membre du personnel, et il y avait des privilèges spéciaux si vous atteignez le Rang S.

Je ne le saurais pas à moins que je ne fasse une enquête plus approfondie, mais les frais d’auberge seraient moins élevés, et la guilde vous donnerait des emplois plus rentables et d’autres choses du genre.

De plus, ils fermeraient les yeux sur la majorité des choses qui violeraient un contrat.

Ce genre de choses, semble-t-il.

Si nous concentrions nos efforts sur les emplois de Rang A, il était plus efficace de rester au Rang A pour gagner de l’argent que de monter au Rang S.

Bien qu’il semblerait que de tels privilèges soient un avantage énorme pour les aventuriers lorsqu’il s’agissait d’explorer des labyrinthes.

Nous n’avions pas essayé d’explorer les labyrinthes.

Ils étaient dangereux et prenaient trop de temps.

Nous avions concentré nos efforts sur les quêtes de Rang B.

Pour ces raisons, nous n’avions pas l’intention d’atteindre le Rang S pour l’instant.

Éris semblait vouloir essayer.

Au contraire, la conversation s’était un peu éloignée du sujet.

Dans tous les cas, nous avions rejoint la Guilde des Aventuriers avec l’intention de gagner de l’argent.

Comme c’était le cas, il valait mieux que nous prenions le bateau dès que possible et que nous gagnions de l’argent à Milis.

« Maintenant que j’y pense, je me demande d’où part le vaisseau. »

« Du port. »

« Je veux dire, où dans le port ? »

« Demandons et voyons. »

J’étais allé au comptoir.

En face, il y avait une femme, probablement de la race humaine.

Pourquoi y a-t-il presque toujours des femmes derrière les comptoirs ?

Et pourquoi la proportion de grosses poitrines était-elle si élevée ?

« Nous voulons aller sur le continent Milis, mais savez-vous où nous pouvons aller pour y arriver ? »

« Posez ce genre de questions au poste de contrôle. »

« Poste de contrôle ? »

« Puisque vous traverserez les frontières nationales quand vous monterez à bord du vaisseau, vous devez passer par là. »

C’était un problème entre pays, en dehors de la juridiction des guildes.

Puisque c’était le cas, il semblerait que le personnel de la guilde n’avait pas l’obligation de fournir une explication à ce sujet.

Hmmm, puisque c’était le cas, on devrait aller au poste de contrôle.

Peut-être pourrions-nous y entendre une explication détaillée ?

« Hé, toi ! »

Juste au moment où je pensais ça.

J’avais entendu un grand cri au sein de la guilde.

Après s’être retournée, Éris frappa un homme de la race humaine.

Notre ogive nucléaire était également énergique aujourd’hui.

« Où et qui penses-tu toucher !? »

« C’était... c’était un accident ! Qui voudrait toucher une mioche comme toi ? »

« Peu importe si c’était un accident ! Je n’ai rien entendu de sincère dans vos excuses ! »

Éris parla couramment le langage de Dieu magique.

Puis, au fur et à mesure qu’Éris s’y sentait plus à l’aise, le nombre de bagarres avait augmenté.

« Gyahahahahaha ! Qu’est-ce que c’est, une bagarre !? »

« Oh, mon Dieu, oh mon Dieu ! »

« Hé, hé, ne te fais pas battre par une enfant ! »

Soit dit en passant, les bagarres entre aventuriers étaient en fait un événement assez commun de tous les jours, de telles sortes que la guilde n’interférait pas vraiment.

Il y avait même des membres du personnel qui s’étaient progressivement mis dans les jeux d’argent, prenant des paris.

« Je vais t’écraser ! »

« Alors... Désolé, c’est ma défaite, laissez-moi partir, s’il vous plaît arrêtez et lâchez ma jambe !? »

Juste au moment où j’y pensais, Éris l’avait renversé en un rien de temps.

La capacité d’Éris à pousser les gens dans un coin avait augmenté, surtout récemment.

Ils commencèrent à avoir peur avant même qu’elle les touche, et bien avant qu’elle les pousse dans un coin.

Qu’est-ce que tu faisais ? Penserais-tu qu’ils se roulaient sur le sol tout en se faisant piétiner à l’entrejambe ?

Les aventuriers de Rang C ici et là ne pouvaient rien faire pour l’arrêter.

Puis, après qu’un certain nombre de dommages avaient été causés, Ruijerd intervint pour y mettre fin.

« Stop. »

« Pourquoi m’as-tu arrêté !? »

« Le combat est déjà décidé, laisse-le partir avec ça. »

Cette fois encore, Ruijerd l’arrêta en la portant comme un chat.

L’homme s’était enfui en tenant une certaine partie de son corps.

« Merde, tu es folle ! »

C’était le spectacle habituel.

Je ne pouvais pas vraiment l’arrêter.

Si je l’attrapais par-derrière pour l’arrêter, je ne pouvais pas empêcher mes mains de bouger par elles-mêmes.

Quand je commençais à bouger, mes mains s’agrippèrent sur des endroits bizarres, puis c’était à mon tour d’être battu et laissé à moitié mort.

« Un chauve et une petite fille violente aux cheveux roux !? Se pourrait-il que vous soyez des salauds ? »

Du moment que quelqu’un avait crié ça, la salle de la guilde s’était calmée.

« Tu veux parler de l’homme de la race des Superds [Dead End] ? »

« Idiot ! C’est le nom du groupe. Des rumeurs ces derniers temps disent que ce sont des faux ! »

« J’ai aussi entendu des rumeurs disant que c’était les vrais. »

Oh ?

« Ils sont violents, mais ce ne sont vraiment pas des méchants ? »

« Violents, mais gentils, n’est-ce pas contradictoire ? »

« Non, ça veut dire qu’ils ne sont pas tous violents ? »

Zawa Zawa Zawa.

Les murmures commencèrent à se répandre à l’intérieur de la guilde.

C’était la première fois que nous étions dans cette situation.

Il semblerait que nous soyons devenus un peu célèbres.

Je me demandais si c’était une bonne chose que de répandre le nom de Ruijerd dans cette ville ?

« Après tout, c’est juste un groupe de trois personnes qui a atteint le Rang A ? »

« Ah, c’est incroyable, mais qu’il s’agisse d’un faux ou d’un vrai, je peux le croire si ce sont ces deux-là. »

« [Éris la chienne enragée] et [Le chien de garde Ruijerd] n’est-ce pas ? »

Éris et Ruijerd avaient des surnoms !

Néanmoins, [Chienne enragée] et [Chien de garde], hein ?

Je me demandais pourquoi c’était des chiens.

Je me demande quel genre de chien étais-je ?

Je supposais que je devrais écouter un peu pour savoir.

[Chien de combat] était peu probable.

Ce n’était probablement pas quelque chose de cool comme ça.

Je ne pouvais pas non plus l’imaginer en train de donner un sentiment courageux.

Si je devais choisir moi-même, ce serait [Butter Dog] 1, mais...

L’année dernière, j’avais l’impression d’avoir travaillé comme une sorte de tour de contrôle.

Après tout, ce devrait être une sorte de nom intellectuel.

[Chien patient] peut-être ?

« Alors, ce nain à l’arrière serait [le propriétaire de Ruijerd] ! »

« J’ai entendu dire que le [Propriétaire] était celui qui avait la pire personnalité parmi eux. »

« Ouais, tout ce que j’ai entendu sur lui était mauvais. »

Et nous y voilà...

Mon nom... mon nom... on ne s’en était même pas souvenu.

Non, je me nommais souvent Ruijerd, mais...

Chaque fois qu’il se passait quelque chose de bien pendant nos voyages, je disais : « Voici Ruijerd de [Dead End]. Prenez soin de nous, s’il vous plaît. »

Et puis, chaque fois qu’il se passait quelque chose de mal, j’annonçais avec un grand rire « Je suis Rudeus, guahahahahaha » et ainsi de suite en riant.

Puisque c’était le cas, pourquoi avaient-ils fini par les mélanger ?

Hnnn.

Même si nous avions été très actifs au cours de la dernière année, j’étais un peu choqué par le fait qu’on ne se souvienne que de mon nom.

Eh bien, je supposais que cela n’avait pas d’importance.

Il répandait mon nom en y ajoutant des connotations négatives, ce n’était pas si mal puisque ce n’était pas mon vrai nom.

De plus, Propriétaire n’était pas trop mal non plus.

J’aimerais bien mettre un collier sur Éris et la guider.

« En tout cas, il est petit. »

« Je suis sûr qu’il est petit aussi. Après tout, c’est un enfant ! »

« Hé hé, si tu dis qu’il est petit, tu vas ameuter les chiens ! »

« Gyahahahahahaha ! »

Au moment où je l’avais réalisé, ils riaient de quelque chose qui n’avait aucun rapport.

Cependant, j’étais désolé de vous décevoir.

Récemment, j’avais connu une croissance favorable.

Oh, je ne pouvais pas.

Si je les laissais continuer à rire comme ça, Éris allait encore exploser.

Juste au moment où j’y pensais, elle me regarda en douce avec un visage rouge.

Oh, ça avait l’air mignon.

« Éris, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Non... rien ! »

Dyufufu.

Si ça t’intéresse, n’hésite pas à venir m’épier ce soir quand je me baignerais.

Quoi ? J’allais donner à Ruijerd des instructions détaillées pour la suite.

Puisque c’est le cas, et si on se baignait ensemble ?

Si c’était le cas, je pourrais la caresser un peu, la caresser avec ma main, ou mon pied, ou mon corps, ou ma langue.

Mettons les blagues de côté.

Pour l’instant, nous devrions nous rendre au poste de contrôle.

En tant que Propriétaire, j’étais sorti de cet endroit plein de dignité.

« Éris ! Ruijerdoduria ! Allons-y ! »

« Pourquoi te trompes-tu parfois sur mon nom... ? »

« Hmph ! »

Les regards s’étaient rassemblés sur nous lorsque nous avions quitté la Guilde des Aventuriers.

Notes

  • 1 Un chien dressé pour lécher la partie intime d’une femme http://www.urbandictionary.com/define.php?term=Butter+dog 

***

Partie 3

~4~

Nous étions allés au poste de contrôle.

Cette ville se trouvait dans le Continent magique, mais une fois sur le bateau, celui-ci vous emmènera dans le territoire du Saint Royaume de Milis.

Il y avait une taxe à payer sur tout ce que vous apportez et il y avait une inspection à l’entrée du pays.

Que ce soit pour prévenir le crime ou simplement pour gagner de l’argent, eh bien, la raison n’avait pas du tout vraiment d’importance.

S’ils nous demandaient de payer, nous n’avions qu’à le faire.

Juste au moment où j’y pensais de cette manière.

« Deux personnes de races humaines et une de race magique. Mais combien ça va coûter ? »

« Pour les humains, ce sera 5 pièces de fer chacun. Quelle espèce de race magique ? »

« Race des Superds. »

Le membre du personnel du poste de contrôle avait regardé Ruijerd avec la bouche ouverte.

Puis, après avoir regardé sa tête chauve, il avait poussé un soupir.

C’était un visage sans motivation.

« Ce sera 200 petites pièces vertes pour la race des Superds. »

« 2... 200 pièces ? »

Cette fois, c’était à mon tour d’être surpris.

« Pourquoi... ? Pourquoi est-ce si cher !? »

« Même si je ne le dis pas, tu devrais bien le comprendre, non ? »

Une raison pour laquelle il serait coûteux d’amener la race des Superds sur le bateau.

J’avais compris !

Je comprenais maintenant depuis que j’avais vu comment les choses s’étaient déroulées durant notre voyage jusqu’à maintenant.

Cependant, c’était beaucoup trop cher.

« Quelle est la raison de cette somme si absurde ? »

« Je n’en sais rien. Demande à celui qui a décidé. »

« Vieil homme, tu ne devines pas ? »

« Ah ? Probablement une contre-mesure contre le terrorisme. Je parle du fait d’en transporter un comme esclave, puis lui rendre la liberté sur le continent Milis et tout le reste. »

Cela semblait être le cas.

J’avais déjà compris que la race des Superds était traitée comme une arme de destruction massive.

« Tu es si célèbre que ça, n’est-ce pas ? Lorsque tu monteras à bord du bateau, ils enquêteront correctement sur ta race. Inutile de cacher ton identité afin de ne pas payer les 200 petites pièces vertes ici, entendu ? »

Heureusement, le fonctionnaire nous avait donné ce genre d’avertissement.

En d’autres termes, même si nous essayions de le faire passer en tant que race Migurde, cela serait révélé.

« Si on essaye de falsifier sa race, est-ce qu’il y a une sorte d’amende ? »

« Ouais, tu vas devoir payer une amende assez cher. »

Selon le membre du personnel, il semblerait que tant que vous avez suffisamment de quoi payer, à peu près n’importe quoi était acceptable.

Quelle doctrine basée sur l’argent !

~5~

Le soleil commençait à se coucher quand nous étions sortis du point de contrôle.

Nous étions retournés à l’auberge et nous avions décidé de manger.

La nourriture qu’ils donnaient à l’auberge était une spécialité composée de fruits de mer de la ville portuaire.

Un coquillage de la taille d’un poing était le plat principal de la soirée.

Il avait eu le goût de le couvrir de beurre et l’avait cuit à la vapeur avec de l’alcool pour l’aromatiser.

C’était une bonne chose.

De toute la nourriture que j’avais mangée sur le continent magique, c’était la meilleure.

« C’est délicieux ! »

Éris mangeait tout avec bonheur tout en faisant du désordre.

Au cours de l’année écoulée, elle semblait avoir complètement oublié les manières à table du style du Royaume Asura, comme utiliser le couteau dans la main droite pour trancher la nourriture, puis la poignarder à l’aide d’une fourchette et la porter à la bouche.

Au moins, elle ne se contentait pas de ramasser la nourriture avec ses mains et de la mettre dans sa bouche, mais il n’y avait pas de manières élégantes en ce moment.

Si Edona voyait ça, elle pleurerait probablement.

Était-ce ma responsabilité ?

« Éris. Tes manières sont mauvaises ! »

« Mogumogu ? Qui se soucie de quelque chose comme les bonnes manières. »

Même Ruijerd avait de meilleures manières.

Bien que celui-ci manquait aussi d’élégance.

Il n’utilisait pas du tout le couteau et coupait la nourriture avec la fourchette.

Il suffisait de glisser la fourchette et les aliments étaient coupés comme si c’était du beurre.

Je pouvais sentir le talent d’un maître.

« Dans ce cas, même si nous sommes en train de manger, commençons la réunion d’aujourd’hui. »

« Rudeus. Parler au milieu d’un repas, c’est mal élevé. »

Éris avait dit ça avec un visage aigre.

~6~

Après avoir mangé, nous avions commencé la réunion avec l’estomac plein.

« Les frais de voyage sont de 200 petites pièces vertes. C’est bien au-delà du raisonnable. »

« Désolé, c’est de ma faute. »

Ruijerd fronça les sourcils.

Je ne pensais pas que ça me coûterait autant.

Franchement, je ne pensais pas trop au coût de la douane.

Tant que nous travaillons un peu, nous pourrions rapidement les obtenir.

En réalité, la taxe pour la race humaine n’était que 5 pièces de fer par personne.

Même les autres races magiques ne coûteraient au mieux qu’une ou deux petites pièces vertes.

Seule la race superd était si chère et c’était absurde.

« Père, ça va trop loin. »

« Je ne suis pas ton père. »

« Je sais, je sais. C’est une blague. »

En tout cas, 200 petites pièces vertes, hein.

Ce n’était pas une somme d’argent normale.

Même si nous nous concentrions sur les emplois de Rang A et de Rang S dans cette ville pour gagner de l’argent, cela prendrait un certain nombre d’années.

Il semblerait que le Continent Milis ne veuille vraiment pas accepter la race des Superds.

« Cependant, c’est plutôt troublant. Ce n’est pas comme si on pouvait laisser Ruijerd ici. »

Laissez Ruijerd derrière nous.

Ce serait le moyen le plus rapide.

Nous avions déjà en ce moment beaucoup d’expérience en tant qu’aventuriers.

J’étais sûr que nous pourrions continuer notre voyage même sans Ruijerd.

Même si je disais cela, je n’avais évidemment pas l’intention de le faire.

Ruijerd sera avec nous jusqu’à la fin de notre voyage.

Notre amitié était éternelle et indestructible..., ce genre de choses.

« Bien sûr qu’on ne t’abandonnera pas. »

« Alors, qu’est-ce qu’on fait ? »

« En matière de méthodes ? Il y en a trois. »

Après l’avoir dit, j’avais levé trois doigts.

On va commencer avec le numéro trois.

Peu importe l’heure qu’il était, il y avait toujours trois options : continuer à avancer, revenir ou s’arrêter.

« Oh ? »

« C’est incroyable, il y a trois façons ? »

« Fufun. »

Umm...

« Tout d’abord. Il y a la façon légitime, faire un travail pour gagner de l’argent et partir ensuite à Milis. »

« Bien que par ce chemin-là... »

« Ouais, ça va prendre beaucoup trop de temps. »

Si nous nous donnions à fond pour gagner de l’argent, il nous faudrait encore au moins un an pour y arriver.

Il y avait aussi la garantie qu’un incident quelconque se produirait pendant cette période, comme par exemple laisser tomber notre porte-monnaie sans faire attention.

« Le second. Entrez dans un donjon et trouvez un cristal magique ou des objets magiques. C’est pas mal d’ennuis, mais en un seul voyage, on peut gagner beaucoup d’argent. »

Les cristaux magiques se vendaient cher.

Je ne pouvais pas dire en particulier combien cela représenterait. Mais si nous le donnions à l’officiel au point de contrôle, j’étais sûr que ce serait suffisant pour permettre à la race des Superds de voyager.

« Un donjon ! Ça a l’air bien ! Allons-y ! »

« Pas question. »

Ruijerd avait rejeté l’option donjon.

« Pourquoi !? »

« Les donjons sont dangereux. Je ne peux également pas voir à travers les pièges avec mon œil. »

Même si l’œil de Ruijerd réagissait face aux êtres vivants, il semblerait qu’il ne fonctionnait pas du tout pour les pièges fabriqués dans un donjon.

« Mais nous ne le saurons pas si nous n’essayons pas ? »

« C’est moi qui l’avais suggéré, mais je ne voulais pas non plus y aller. »

Si nous procédions prudemment, nous pourrions probablement y arriver d’une façon ou d’une autre, mais comme c’était moi qui ne faisais pas assez attention à mes pieds, je commettrais très probablement une erreur fatale quelque part.

C’était à ce moment-là que nous devrions écouter les conseils de Ruijerd.

« Troisième option. On cherche un contrebandier dans cette ville. »

« Contrebandier ? Qu’est-ce que c’est ? »

« Dans des endroits comme celui-ci, où les gens traversent une frontière, ils transportent des choses en échange d’une rémunération. Si on prend notre cas par exemple, vu que nous sommes forcés de payer un prix absurde, s’il s’agissait d’un marchand, il pourrait nous transporter pour un prix moindre. »

« Vraiment ? »

« C’est le cas. »

Si ce n’était pas le cas, chaque espèce n’aurait pas un prix différent.

« Parmi eux, il y a certains articles qui coûtent un montant incroyable. Pour les gens qui n’ont pas les moyens de faire transporter ces choses en public, il y a des gens qui les transporteront à un prix moins élevé. »

C’était aussi possible qu’il n’y en avait pas.

Cependant, si nous essayons de parler à quelques marchands par ici, j’étais sûr que de toute façon nous pourrions trouver quelqu’un qui nous transporterait pour un prix beaucoup plus bas que les 200 petites pièces vertes.

Le prix fixé au point de contrôle était clairement étrange.

Si nous violons un peu les règles, il ne devrait pas trop y avoir de représailles.

Non, je ne pouvais pas penser comme ça.

Si nous essayons de prendre le chemin le plus facile, il y aura un piège.

J’avais déjà appris ça par expérience.

Dans la plupart des cas, je l’avais inclus comme une option, mais nous devrions essayer d’éviter autant que possible de faire quoi que ce soit de mal.

Pour l’instant, je ne voyais que ces trois solutions-là.

Méthode légale : percevoir de l’argent

S’enrichir rapidement à partir d’un donjon

Demandez à un commerçant clandestin

Aucune des options n’était très bonne.

Ah, c’était vrai.

Il y avait une autre méthode.

Je pourrais vendre mon bâton [L’arrogant Roi Dragon de l’eau, Akuahatia].

En mettant de côté les pertes et les profits, je ne voulais vraiment pas envisager l’option de vendre ceci.

C’était quelque chose que j’avais reçu d’Éris le jour de mon anniversaire.

Je l’avais utilisé précieusement jusqu’à aujourd’hui.

J’étais sûr que Ruijerd et Éris ne seraient pas d’accord pour que je laisse tomber.

Cependant, cela pourrait être la meilleure méthode.

~7~

Cette nuit-là, j’avais eu une vision.

Hitogami avait dit.

« Achète de la nourriture dans une échoppe et cherche en étant tout seul dans les ruelles. »

Et.

« Comme je n’ai pas d’autres moyens, je vais l’essayer. N’y a-t-il pas d’autres moyens ? Non, eh bien ! En achetant de la nourriture et en allant dans une ruelle, j’ai déjà compris de quel genre d’événements il s’agit. »

« Tu comprends ? »

« C’est bien le cas. Il y aura un enfant perdu qui aura faim et qui errera, non ? Alors, d’une façon ou d’une autre, il se retrouvera avec un homme étrange, n’est-ce pas ? »

« C’est exactement ça ! Incroyable ! »

« Puis, après que j’aurai sauvé cet enfant, ce sera en fait le petit-fils du chef de la guilde de la construction navale ou quelque chose de ce genre, n’est-ce pas ? »

« Fufufu, c’est quelque chose qu’il faut attendre avec impatience pour... plus... de dispute. »

« Qu’est-ce qu’il y a pour m’amuser à ce sujet ? Il n’y a même pas eu un seul de ces développements agréables jusqu’à présent. »

« Et plutôt, toi ! Ça fait un an qu’on ne s’est pas parlé, depuis un an, tu sais ! »

« Écoute, je commençais juste à me sentir soulagé que tu ne te montres plus jamais devant moi. »

« Eh bien, n’as-tu pas eu un incident gênant à la suite de mes conseils de la dernière fois ? C’était donc un peu difficile de me montrer après ça. »

Ha !

Donc, même Dieu a des moments comme ça.

« Cependant, ne te méprends pas. C’était ma propre erreur. J’aimerais d’ailleurs que tu me dises quel genre de méthode aurait été la meilleure option. »

« Même si tu donnes la bonne réponse, si tu avais normalement interagi avec les gardes, ils se seraient aussi bien entendus avec Ruijerd. »

« Hein ? Est-ce que cela aurait été aussi simple ? »

« C’est exact. Si tu étais devenu leurs alliés, Nokopara n’aurait pas eu les yeux rivés sur vous. Franchement, c’était en dehors de mes attentes. Bien qu’à mon avis, c’était plutôt amusant à regarder. »

Dans mon cas, ce n’était pas du tout divertissant.

« Cependant, grâce à ça, tu es arrivé jusqu’ici en un an à peine, non ? »

« Donc tu essayes de dire que les résultats sont bons ? »

« Les résultats sont tout. »

Cheh.

Je n’aimais pas ça.

« Vraiment ? Eh bien, c’est très bien. On dirait que tu es de mauvaise humeur, alors je vais disparaître d’ici. »

« Attends un instant. J’aimerais confirmer quelque chose avec toi. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Se pourrait-il qu’avec tes conseils, ça se passe mieux si je n’y réfléchissais pas trop ? »

« À mon avis, c’est plus intéressant si tu y réfléchis... »

Ah, je comprenais maintenant !

C’était ce genre de choses, hein.

Je comprenais maintenant.

J’irai avec ce que tu as dit.

La prochaine fois, ce ne sera pas du tout intéressant.

« Fufufu, c’est quelque chose que je vais attendre avec impatience. »

Alors. Alors. Alors.

Ma conscience sombra quand j’avais entendu l’écho.

***

Chapitre 2 : Au croisement des chemins

Partie 1

~1~

C’était le lendemain du jour où j’avais reçu un conseil d’Hitogami.

J’avais acheté de la nourriture en brochettes semblable au yakitori dans une échoppe et j’avais commencé à errer dans les ruelles.

La seule chose que j’avais sur moi, c’étaient ces brochettes.

Les brochettes utilisaient des produits tels que des pétoncles, des moules et du poisson assaisonné.

Il y avait aussi un certain nombre de produits de la mer que je n’arrivais pas à comprendre.

Il m’avait dit d’acheter de la nourriture dans un étal. Il ne m’avait pas vraiment précisé ce que je devais acheter.

Par conséquent, j’avais choisi la chose la plus facile à transporter.

La dernière fois que j’avais trop réfléchi, cela s’était mal passé.

Si un amateur essayait d’acheter et de cuisiner quelque chose, alors cela se solderait par un échec.

Si j’essayais d’y penser trop, je serais coincé dans une situation où je ne saurais pas quoi faire.

Cette fois-ci, au contraire, j’obéirais simplement et je verrais ce qui se passera.

Comme on me l’avait dit, j’avais acheté de la nourriture et maintenant je me promenais dans les ruelles à la recherche de cet événement.

Sans y réfléchir.

C’était un jeu de rôle.

Ce qui était sur le point d’arriver n’était rien d’autre qu’une coïncidence.

Il n’y avait pas besoin d’y réfléchir profondément, il suffisait d’y donner suite avec obéissance.

Ce type préférait les événements intéressants.

Et le fait que j’exagère, c’était exactement ce qu’il visait.

Si je ne faisais qu’obéir simplement, il ne trouverait pas ça intéressant.

Alors que je réfléchissais à cela et que je me promenais pendant quelques minutes, je m’en étais soudain rendu compte.

« Attends ? Ça ne se passe pas exactement comme il l’avait prédit ? »

J’avais cru qu’on m’avait piégé.

Grâce à son art habile de la conversation, j’étais parfaitement en accord avec ses prédictions.

Si j’y pensais un peu plus, je me rendais compte que c’était vraiment une façon irritante de parler.

J’avais l’impression que je dansais sur la paume de ses mains.

Souviens-toi de ses interventions initiales et de tes sentiments lors de notre première rencontre.

Je savais pertinemment que je ne devrais absolument pas lui faire confiance.

D’accord, ce sera la dernière fois que je suivrais ses plans.

Cette fois, j’attendrai de voir ce qui se passera au fur et à mesure que je suivrai ses conseils, mais la prochaine fois, je n’obéirai absolument pas.

Je ne voulais déjà plus suivre ses souhaits, et puis c’était tout.

~2~

Je me promenais dans une ruelle, seul.

Je me demandais pourquoi il avait besoin que je sois seul.

C’était là que la vérité devrait se cacher derrière ces conseils.

Y aura-t-il un développement qui n’arriverait pas si Ruijerd et Éris étaient là ?

Je n’avais pas besoin d’y réfléchir trop profondément.

Je serais heureux si c’était un développement érotique, et j’y allais en espérant quelque chose dans ce sens.

J’avais dit à Ruijerd et Éris qu’on agirait séparément le temps d’une journée.

Comme c’était Éris, il serait dangereux de sortir seul, j’avais aussi demandé à Ruijerd de rester avec elle.

À cette heure-ci, ces deux-là pourraient s’amuser sur la plage.

« Attends ? Ne serait-ce pas un rendez-vous ? »

En suivant mon flux de pensées, j’imaginais l’ombre de deux personnes sur une plage de sable fin.

Non non, ce n’est pas possible.

Ca... ca... ca... calme-toi.

C’est cette Éris et ce Ruijerd.

Ce n’était pas possible que ce soit ce genre d’histoire sexy.

Ce serait du baby-sitting, du baby-sitting.

Ah !

Bien que Ruijerd soit fort !

Éris semble aussi respecter Ruijerd !

Récemment, j’ai aussi été traité comme un simple propriétaire !

Ce n’est pas possible.

Pourquoi m’inquiétais-je autant ?

Fuuuuuu.

Tout va bien, d’accord Ruijerd ?

Cela ne deviendra pas netorare [1], n’est-ce pas ?

Ce n’est pas grave, hein ?

Après mon retour, vous ne deviendrez pas étrangement proches, n’est-ce pas ?

Je... Je te faisais confiance !

Pour l’instant, j’avais commencé pour la première fois à simuler des combats contre Ruijerd.

Je n’avais aucune chance au combat rapproché.

Afin de me débarrasser de lui, la première chose que je devrais faire était de me déplacer de deux fois la distance qu’avait la capacité de recherche de sa pierre précieuse sur sa tête.

Et puis, afin de le vaincre, je devais utiliser de l’eau.

L’écoulement de l’eau était un obstacle pour lui.

Pour lui donner son châtiment, je devais le tuer avec de l’eau.

J’allais pour finir créer une grande quantité d’eau et le pousser dans l’océan.

Je le ferai dériver jusqu’à sa mort.

Kukukuku.

Ne vous méprenez pas, s’il vous plaît.

Je crois en Ruijerd.

Cependant, comment dois-je le dire.

Regarde, c’est comme ça.

Ne dit-on pas que l’amour est une guerre ?

~3~

Les ruelles étaient paisibles.

Normalement, quand on pensait à une ruelle, on avait l’image d’un lieu de rassemblement pour toutes sortes de mauvaises personnes.

En réalité, si un enfant comme moi qui était pur, impuissant et sincère en traversait une, il attirerait immédiatement l’attention des ravisseurs.

Dans ce monde, l’enlèvement était après tout l’un des crimes les plus populaires et les plus rentables.

Si quelqu’un venait m’enlever, je lui écrasais les bras et les jambes, puis je l’interrogeais pour obtenir des informations, je prendrais tout ce qu’il avait sur lui, puis je le livrais aux autorités.

« Hehehehe, petite fille, si tu viens avec moi, je te laisserai manger jusqu’à ce que ton estomac soit plein. »

J’avais entendu cette voix qui venait de la ruelle.

J’avais soudain jeté un coup d’œil pour regarder.

Un homme au visage effrayant tirait sur le bras d’une jeune fille assise contre le mur.

C’était certainement une situation très facile à comprendre.

Celui qui frappe le premier gagne.

J’avais préparé mon bâton et j’avais fait des modifications sur mon canon de pierre afin qu’il soit au même niveau d’un coup de poing d’un boxeur professionnel.

Puis j’avais tiré un projectile dans le dos de l’homme.

Au cours de l’année écoulée, j’avais réussi à me détendre comme ça.

« Aïe !? »

Après qu’il se soit retourné, j’avais tiré une dernière fois.

Cette fois, c’était juste un peu plus fort.

« Ga !?? »

Bagan ! Un bon son était sorti et le rocher avait frappé l’homme directement dans le visage en faisant un bruit de craquement.

L’homme avait commencé à tituber en traînant son corps de façon instable, puis il était tombé.

Il ne devrait pas être mort.

On dirait que j’avais fait du bon boulot en me retenant.

« Ça va, jeune fille ? »

J’avais fait un visage aussi agréable que possible puis j’avais tendu la main à la jeune fille qui allait être enlevée.

« O... oh ?? »

C’était une petite fille vêtue d’une tenue osée en cuir noir, des bottes qui lui montaient aux genoux, ayant un short court et un débardeur en cuir.

Sa clavicule, sa poitrine plate, son nombril et ses cuisses — toute sa peau était pâle.

Et enfin, ses traits les plus visibles : des cheveux volumineux et ondulés de couleur violette, et des cornes comme une chèvre.

J’avais compris dès que je l’avais vue.

C’était un succube.

Non seulement ça, mais une petite fille.

Sans aucun doute, elle devrait être plus jeune que moi.

Serait-ce une récompense qu’Hitogami me donnait pour avoir donné le meilleur de moi-même ?

Il semblerait que ce type puisse parfois faire de bonnes choses.

Non, ça ne devrait pas être un succube.

Dans ce monde, les espèces apparentées au succube étaient considérées comme un type de monstre.

Si je me souvenais bien, c’était un monstre qui habitait le continent Begaritto.

Je me souvenais bien de l’époque où Paul avait dit : « Notre famille ne peut pas gagner contre eux. »

J’étais sûr que si je rencontrais un succube, je perdrais à cause de sa technique et je serais épuisé par lui.

Les succubes étaient l’ennemi naturel de la famille Greyrat.

Eh bien, mettons ça de côté.

Il n’y avait pas de monstres au milieu de la ville.

En d’autres termes, elle n’était pas un succube.

Elle ne devrait être qu’une enfant d’une race magique normale portant des vêtements érotiques.

« O... ohhhhh ! Yo... salaud, qu’est-ce que t’as fait ? ! Regarde ce que tu as fait ! »

La petite fille tremblait de partout.

« Cet homme était... tu connaissais cet homme... !? »

Elle avait fait une tête incroyable.

Elle faisait une expression qui disait : Qu’est-ce que tu as fait ? Que vas-tu faire à ce sujet ? .

« Ah, désolé pour ça, était-ce une connaissance ? »

C’était ce que j’avais demandé en penchant la tête.

Ce n’était pas le genre de sentiment et de visage qu’un homme d’âge mûr normal aurait fait face à un enfant qu’il connaissait.

Comment dire, c’était plutôt exactement le visage qu’aurait eu un lolicon d’âge moyen excité.

En regardant ce visage rouge vif, même après qu’il ait perdu connaissance, il avait toujours ce sourire lâche.

Il était peut-être sur le point de ramener la petite fille à la maison et lui aurait offert un repas extravagant et un lit chaud, mais en retour, il aurait demandé une nuit coquine, ou du moins ce genre de chose.

« Cet homme allait donner à mon estomac vide de la nourr... de la nourriture !! »

J’avais entendu un fort gargouillement quelque part.

C’était un bruit bizarre, comme si le sol tremblait.

Juste au moment où ce bruit était sur le point de se terminer, les genoux des petites filles s’étaient écroulés et elle était tombée par terre.

« Est-ce que... est-ce que ça va ? »

Sans y penser, je m’étais accroupi et je l’avais remise debout.

Je ne laisserais pas passer une telle occasion de toucher une petite fille.

Cependant, ne vous méprenez pas, j’étais venu la sauver sur ordre d’Hitogami.

C’était bien différent de l’homme d’âge mûr que je venais de rencontrer.

« Gu ?? Argh ? Ça fait 300 ans que ce corps n’avait pas été ressuscité. Je n’aurais pas pensé que celui-ci tomberait dans ce genre d’endroit ? Je ne peux pas laisser Laplace être au courant de cette affaire ! »

D’une façon ou d’une autre, un étrange jeu de rôle s’était déclenché.

Se pourrait-il que cette tenue soit une sorte de cosplay ?

« Pour l’instant, mange ça et reprends-toi. »

J’avais enfoncé trois des brochettes que j’avais préparées dans la bouche de la petite fille.

« Mogyumogyumogyumogyumogyu »

Dès qu’elles avaient été enfoncées dans la bouche de la petite fille, ses yeux s’étaient ouverts. Avec les yeux ouverts, elle n’arrêtait pas de mâcher en mangeant les brochettes.

Puis elle avait même récupéré les brochettes que j’avais dans ma main.

Il me restait encore 12 brochettes, mais dix d’elles avaient soudainement disparu.

« U... u... o... oh ! C’est bon ! Mon premier repas de l’année est bon ! »

La petite fille avait retrouvé son énergie.

Elle s’était soudainement relevée énergiquement du sol, comme à l’aide d’un ressort, et avait sauté en l’air, puis s’était mise à terre après une seule rotation.

Il semblerait que sa capacité physique soit étonnamment élevée.

« Mon corps a été sauvé, sauvé ! Toi ! Avec ça, il devrait pouvoir tenir un an de plus ! »

Puis, à ce moment-là, les yeux de la petite fille avaient finalement rencontré les miens.

C’était une étrange paire d’yeux qui avait un mélange de violet et de noir.

Je me demande si c’était aussi une sorte de cosplay.

Non, cela ne devrait même pas exister dans ce monde.

Ses yeux auraient dû être comme ça à l’origine.

« Oh ? »

L’œil droit de la petite fille pivota circulairement.

À ce moment-là, la couleur était passée au bleu.

C’était... c’était flippant !!

« Uwaaaa ! Uwaa ! C’est quoi ton problème ? Incroyable ! C’est dégoûtant ! Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que c’est !? Fuhahahahaha ! C’est la première fois que celui-ci voit quelque chose comme ça ! »

Après avoir vu mon visage, la petite fille avait commencé à dire cela en sautant énergiquement.

Oui, c’était un choc, bien sûr.

C’était la première fois depuis longtemps qu’on ne m’avait pas traité de dégoûtant en me regardant en face.

Cependant, j’avais aussi pensé qu’elle était flippante.

J’en resterai là.

« Est-ce que c’est ça ? Pendant le temps où tu étais dans le ventre de ta mère, elle attendait des jumeaux, puis quand tu es né, l’autre enfant est mort, c’est ça ? »

Quoi ? Quoi ?

Qu’est-ce qu’elle disait ?

« Non, je ne pense pas que ce soit le cas. »

« Vraiment ? »

« Ouais. »

« C’est à cause de ta quantité de pouvoir magique !! C’est même au-dessus de Laplace, tu sais. »

Qu’est-ce qui est plus élevé que qui ?

« Eh bien, c’est bon ! Nomme-toi ! »

« Je suis Rudeus Greyrat. »

« D’accord ! Je m’appelle Kishirika Kishirisu ! ALIAS LA GRANDE IMPÉRATRICE DU ROYAUME DES DÉMONS ! »

Les mains sur les hanches et le bassin poussé vers l’avant, elle avait mis en avant sa poitrine avec fierté.

Voyant soudainement des cuisses devant mes yeux, je les avais léchées par réflexe.

Ça sentait mauvais, mais c’était sucré.

« Uhyaaa ! Qu’est-ce que tu fais !? C’est sale ! »

La petite fille s’était mise à me regarder fixement en serrant ses jambes l’une contre l’autre et en commençant à les frotter.

Notes

  • 1 Netorare, qui veut dire pour être volé ou pour que votre femme ou votre amant soit volé

***

Partie 2

Cependant, je comprenais maintenant.

La grande impératrice du royaume des démons, Kishirika Kishirisu.

Même moi, j’avais déjà entendu ce nom.

Dans la Grande Guerre entre les Démons et les Humains, c’était elle qui avait mené la race magique, l’Immortelle Impératrice Démoniaque.

Je me demandais si c’était la vraie.

J’étais venu ici en suivant les conseils de cet Hitogami.

Il était possible qu’elle soit la vraie Grande Impératrice Démoniaque.

Cependant, la véritable Impératrice Démoniaque se trouverait-elle dans ce genre d’endroit au milieu de nulle part sur le Continent Magique, s’effondrant d’ailleurs de faim ?

Peu importe la façon dont vous la voyez, ça ne pouvait pas être le cas.

C’était vrai.

Ce devait être comme ce jour où les enfants du Continent Magique se promenaient en jouant, en se faisant passer pour de grands personnages du passé.

Et le plus populaire était le Dieu Démon Laplace.

Pour quelqu’un comme moi qui connaissait la vérité, c’était un salaud dégoûtant et méchant, mais ce type était populaire.

Même s’il avait perdu la guerre, il avait subjugué le continent magique, rassemblant les races magiques et leur ayant apporté un statut, puis la paix.

Le plus grand homme de l’histoire des races magiques, c’était la façon dont on me l’avait raconté.

Ce que les enfants imitaient habituellement, c’était l’histoire de Laplace, surtout l’épisode où il combattit le seigneur démon immortel.

Jusqu’à ce que nous arrivions ici, à Port Venteux, c’était quelque chose que j’avais vu un certain nombre de fois.

La grande impératrice démoniaque Kishirika aussi est une importante personne, si vous pouviez l’appeler ainsi.

Cependant, probablement parce qu’il s’agissait d’une époque beaucoup plus ancienne, je n’avais presque jamais vu quelqu’un se faire passer pour elle.

Cette enfant était certainement une passionnée de la Grande Impératrice Démoniaque et elle n’avait pas d’amis avec qui jouer, alors elle jouait seule dans cette ruelle.

C’était une bonne idée de voir les choses ainsi.

Hmm.

Est-ce que c’était bien d’être seul ?

C’était plus fort que moi, j’allais aussi jouer le jeu.

« Wa, wa, wa ha ! Veuillez m’excuser ! Votre Majesté ! »

J’avais commencé à faire semblant d’une manière exagérée et je m’étais incliné sur un genou, comme un sujet.

« O ? O... oh ! C’est bien, c’est bien ! J’ai toujours attendu ce genre de réponse ! Après tout, les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas de manières ! »

Oui, oui, Kishirika avait commencé à hocher la tête avec bonheur.

Oui, oui, oui.

C’était donc ça, j’étais sûr que vous vouliez que quelqu’un joue avec vous.

« Pardonnez mon manque de manière, je ne savais pas quelle personne se trouvait en face de moi et j’ai agi avec grossièreté ! »

« C’est très bien. Tu m’as sauvé la vie. Je vais te donner ce que tu désires. »

Je t’avais sauvé la vie... Je t’avais juste donné à manger quand tu avais faim, non ?

« Ummm ? Alors, je veux de grandes richesses. »

« Idiot ! Je suis complètement fauchée ! Alors comment pourrais-je le faire ? »

Même si tu avais dit n’importe quelle chose ?

Non, je supposais que c’était ce genre de contexte.

Si tu demandais de l’argent, il y aurait un épisode plus tard où tu serais forcé de la rembourser.

« Alors, donnez-moi la moitié du monde. »

« Quoi ? La moitié du monde, tu dis ! C’est énorme ! Cependant, c’est foireux. Pourquoi seulement la moitié ? »

« Eh bien, puisque je n’ai pas vraiment besoin des hommes. »

Oh c’était mauvais, j’avais laissé échapper un peu de mes vraies intentions.

Il n’y avait pas de quoi en parler à une petite fille.

« Je vois, je le comprends maintenant ? Même si tu es encore jeune, tu es lascif. Cependant, c’est impossible. À vrai dire, je n’ai pas non plus acquis le monde, le sais-tu ? »

Après tout, toutes les guerres où Kishirika avait mené la race magique s’étaient soldées par des défaites.

« Alors, votre corps me conviendra. Remboursez-moi avec votre corps. »

« Oh ? Avec ce corps ? Même à cet âge-là, tu es si lubrique, je m’inquiète pour ton avenir. »

« Haha, bien sûr que c’était une bla — ... »

Une blague, j’allais le dire, quand Kishirika avait commencé à mettre la main sur son short court.

« Vraiment, on n’y peut rien. C’est la première fois depuis que je suis revenue à la vie alors sois gentil, d’accord ? »

Les joues de Kishirika avaient commencé à changer de couleur, et elle avait commencé à détacher le bouton de son short court.

Hein ? Sérieusement ?

Je voulais juste dire que c’était une blague...

Non, mais ce n’était pas le genre d’atmosphère où l’on pouvait croire que c’était une blague.

C’était à ce moment que je devais juste soigneusement apprécier la manière dont la petite fille se déshabillait, puis, après avoir apprécié la sensation de toucher Sa Majesté, la rejeter délicatement. C’était la bonne façon de faire les choses.

« Oh, attends, je ne peux pas faire ça. »

Cependant, Kishirika s’était arrêtée.

Ne t’arrête pas ! Juste un peu plus et tout aurait pu être vu.

« Cette fois-ci, mon fiancé est aussi là. Désolé, mais je ne peux pas t’offrir ce corps. »

Le pantalon qui avait été baissé avait été redressé.

J’avais l’impression d’être un homme avec qui l’on venait de jouer avec son cœur pur.

Je ne pouvais obtenir ni l’argent ni le monde, et même pas son corps.

« Alors que pouvez-vous offrir ? »

« Idiot, quand il s’agit de choses que la Grande Impératrice Démoniaque Kishirika peut accorder, alors ce sont évidemment des yeux de démon ! »

Des yeux de démon.

Des yeux de démon, hein.

Est-ce que c’était ce genre de chose ?

Après tout, d’une certaine façon, c’était une vision différente de celle des héros de ce monde.

En y repensant, l’un des yeux de Ghyslaine était un œil de démon, n’est-ce pas ?

Cependant, des yeux de démon, hein.

« Quand vous dites “yeux de démon”, voulez-vous dire : “A-t-on la capacité de voir le fil de la vie de l’adversaire, ainsi que la capacité de couper celui-ci pour lui délivrer une mort certaine” — ce genre d’yeux de démon ? » [1]

« Effrayant !! Qu’est-ce que c’est que ça ? Celui-ci n’a rien d’effrayant comme ça ! »

Cela ne semblait pas être le cas.

Après cela, les seuls autres yeux de démons que je connaisse étaient ceux qui transformaient l’adversaire en pierre quand on les regardait.

Ou ceux dont des faisceaux en sortaient, les [Yeux canon à faisceaux], où de ceux d’où des lasers en sortaient, les [Yeux laser]. Ils n’étaient probablement pas inclus comme yeux démoniaques.

« Tu veux vraiment quelque chose d’aussi dangereux que ça ? Tu en veux à quelqu’un ? »

« Non, pas particulièrement. »

« Rien ne peut naître de la vengeance. J’ai déjà été tuée deux fois, mais maintenant je n’ai aucune rancune contre l’adversaire qui m’a tué. Quand les gens en veulent, ce ressentiment produit une réaction en chaîne. Ainsi des choses comme la grande guerre entre humains et démons se produisent. »

J’étais prêché par la petite fille.

Eh bien, ce n’était pas comme si j’avais l’intention de tuer des vampires [2], alors elle n’a pas vraiment besoin de me faire la morale.

« Ou plutôt, je ne sais pas grand-chose sur les yeux démoniaques. Combien de sortes y en a-t-il ? »

« Humu. Je viens juste de renaître, donc je n’en ai pas de puissance, mais les yeux magiques du pouvoir, les yeux d’identification, les yeux à rayons X, les yeux de clairvoyance, de vision et d’absorption seraient ceux qui sont célèbres dans le coin. »

Même si tu me donnais juste les noms.

« Pouvez-vous m’expliquer chacun d’entre eux ? »

« Umu ? Tu ne connais pas ? Vraiment maintenant, les jeunes de nos jours n’étudient pas assez ? »

C’était après avoir dit que Kishirika avait pris le temps de m’expliquer chacun d’eux en détail.

  • Les yeux magiques du pouvoir

Ce sont des yeux qui vous permettaient de voir directement le pouvoir magique. C’étaient aussi les plus populaires. 1 personne sur 10 000 les possédait.

  • Les yeux d’identification

Quand vous regardez quelque chose, il vous montrera les détails de cet objet. Cependant, seulement pour des choses que je connais. Ceux-ci te répondront inconnus pour toutes choses que je ne connais pas.

  • Les yeux aux rayons X

Si tu regardes, tu seras capable de voir à travers des choses comme les murs. Bien que tu ne puisses pas voir à travers les êtres vivants ou les champs magiques denses. Tu pourras voir toutes les femmes nues que tu veux. C’est parfait pour un maître lubrique.

  • Les yeux de clairvoyance

Il te permet de voir au loin. Il est difficile de faire une mise au point. Mais puisque tu ne peux que voir et ne pas interférer, ce n’est pas vraiment suggéré.

  • Les yeux de vision

C’est un œil qui te permet de voir à courte distance dans le futur. Il est également difficile d’en faire la mise au point précis de la vision. Cependant, je te le conseille.

  • Les yeux d’absorption

Des yeux qui absorbent les pouvoirs magiques. Puisqu’ils absorbent aussi ta propre magie, ils ne sont pas vraiment suggérés.

Kishirika s’y connaissait en yeux démoniaques.

Je me demandais où elle avait appris ce genre de choses.

Peut-être que ses parents étaient au courant.

Sinon, il y avait peut-être un livre qui s’appelait Encyclopédie des Yeux Démoniaques.

« Alors, allons-y à deux et faisons en sorte que mes deux yeux soient des yeux démoniaques. »

« Tout d’un coup, tu es étonnamment gourmand pour me demander les deux, n’est-ce pas ? »

« Tiens, je vais te donner les derniers morceaux de viande. »

Je lui avais donné les deux dernières brochettes et Kishirika l’avait reçu avec un sourire radieux.

« Super... mogumogu. Cependant, c’est une bonne chose de vous donner les deux, mais je ne le suggérerais pas vraiment. »

« Pourquoi ? »

« Cela ne te dérangerait pas si tu ne peux plus voir à travers eux normalement, en général tu gardes ton champ de vision scellé avec un cache-œil. Si tu dois te couvrir les deux yeux, tu ne pourras plus voir. »

« Ah, maintenant que j’y pense, j’avais vu quelque chose comme ça chez l’une de mes connaissances. »

Ghyslaine en avait également utilisé un.

Après tout ce qu’avait fait Ghyslaine, cela devrait sûrement être un œil démoniaque.

« Si tu es en vie depuis plusieurs centaines d’années, tu pourrais peut-être le contrôler, mais si je donne soudainement les deux yeux à un enfant comme toi, cela te rendra fou. »

J’allais devenir fou, hein ?

« Après tout, j’imagine que ça te ferait peser une sorte de fardeau sur le cerveau. »

Comme c’était effrayant.

« Alors, j’abandonne l’idée des deux yeux. »

« C’est pour le mieux. Alors qu’est-ce que tu vas faire ? Je te suggérais la prévoyance. »

Des yeux démoniaques, hein, si je pouvais mettre la main sur un, ce serait sûrement le meilleur pour moi.

Les yeux de la puissance magique étaient pour moi un peu inutiles.

Il semblerait après tout que beaucoup de gens les avaient déjà.

De façon inattendue, bien qu’ils puissent être très utiles, je n’avais pas vraiment besoin des yeux d’identification.

Je n’avais jamais été troublé par le fait de ne pas savoir certaines choses.

De plus, il ne connaissait pas les choses que la Grande Impératrice Démoniaque ne semblait pas savoir.

J’imagine qu’il n’était pas utile aux moments où vous en aviez le plus besoin.

Je n’avais pas non plus particulièrement besoin de la vision à rayons X.

Jusqu’à ce que j’apprenne à le contrôler, il semblerait que je finirai par voir aussi Ruijerd nu.

La clairvoyance semblait être utile.

Mais pour l’instant, je n’avais pas vraiment l’impression d’en avoir besoin.

Si on me le donnait maintenant, je pourrais voir ce qui se passait entre Éris et Ruijerd, mais j’étais sûr que la scène habituelle où Éris se battrait avec quelqu’un et où Ruijerd irait l’arrêter ferait partie de ma vision.

La prévoyance, c’était... Je vois, c’était certainement une bonne suggestion.

Actuellement, je ne pouvais pas gagner contre Ruijerd ou Éris en combat rapproché.

Les êtres vivants de ce monde étaient après tout rapides.

Si je pouvais voir un instant dans le futur, ce genre de chose serait un énorme avantage pour moi.

Les yeux d’absorption étaient hors de question.

Ils réduiraient mon avantage en tant que magiciens.

Bien que je sois content d’avoir pu apprendre à connaître les yeux de démon comme ça, si tout d’un coup tous mes pouvoirs avaient été annulés, j’aurais pu paniquer et être en danger.

Si j’y pensais sérieusement, tout dépendait de la façon dont ils étaient utilisés.

Eh bien, tout fonctionnait vraiment.

Après tout, c’était bien de faire croire que l’on jouait.

« Alors, je vais suivre ta suggestion. »

« Est-ce que ça ira ? La majorité des gens ont opté pour d’autres solutions que celle proposée par moi, disant : “Que peut-on faire si on ne voit qu’un peu l’avenir ?” Des choses comme ça. »

« Si tu peux voir une seconde dans le futur, tu peux contrôler le monde. »

Même si je disais cela, les épéistes de ce monde étaient rapides.

Même si vous pouviez voir une seconde dans le futur, il était possible que vous ne gagniez pas.

Il y avait aussi ce truc : [Épée de Lumière].

« C’est bon de ne pas avoir demandé la vision aux rayons X ? Tu pourrais regarder toutes les femmes nues que tu veux. »

Elle ne comprenait pas, cette petite fille.

Certainement, rien qu’en marchant sur la route, on pouvait voir des beautés et de jeunes femmes nues autant qu’on en voulait et ce serait excitant.

Cependant, c’était exactement cela.

Ça deviendrait vite ennuyeux.

À cet égard, le processus qui passe par le fait de retirer les vêtements et d’imaginer à quoi cela ressemblerait lorsqu’ils seraient enlevés fait partie du plaisir.

Le pocchi qui s’élevait jusqu’au sommet des vêtements, ne pourront pas en profiter sans être capable de voir les vêtements que vous connaissiez ?

« Je vois, je vois, alors je vais t’emprunter ton visage très vite. »

« Oui. »

« Bien, es-tu prêt ? »

Kishirika avait soudainement enfoncé ses doigts dans mon œil droit.

J’avais ressenti une douleur intense.

« Gu gia??Aaaa !! »

Sans y penser, j’avais essayé de m’enfuir.

Cependant, j’avais été attrapé par les cheveux par Kishirika et j’étais incapable de m’enfuir.

Elle était étonnamment forte.

Aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe !

« Ga ? Aaaa !? Qu’est-ce que tu fais, sale morveuse !? »

« Tais-toi, tu es un garçon, n’est-ce pas ? Supporte-le un moment. »

Elle trafiquait mon orbite avec ses doigts avec une sensation de grincement.

Au bout d’un certain temps, elle l’avait complètement arraché.

J’avais certainement perdu la vue dans cet œil maintenant.

« La couleur de l’œil clairvoyant est un peu différente du tien, bien que tu ne puisses pas le distinguer de loin. »

« Espèce d’idiote ! Il y a des choses qu’on peut et qu’on ne peut pas faire, même en jouant ! »

« Je suis la Grande Impératrice Démoniaque, je ne donnerais pas d’œil démoniaque si l’on ne faisait que jouer. »

Merde, mon œil, mon œil, mon œil c’est... ??

Ah ?? Oh ?

Je pouvais voir.

Les choses étaient floues, mais je pouvais voir.

Qu’est-ce que c’était, c’était dégoûtant ?

« Cela dépend de la façon dont tu contrôles l’écoulement du pouvoir magique qui s’y trouve, mais tu devrais être capable de rendre l’écoulement aussi fin que possible. Fais de ton mieux et entraîne-toi à l’utiliser. »

« Ah ? Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Ça veut dire que ça dépend de toi. »

Devant la confusion, Kishirika avait l’air totalement satisfaite.

Il me restait une image résiduelle à la place du signe de la tête.

Cependant, plutôt qu’une image secondaire, la silhouette était plus profonde.

C’était quoi, c’était dégoûtant.

« D’accord, c’est bon, tu pourras bien voir ce que cela vaut. Maintenant, il est temps que je m’en aille. Je dois chercher Laplace. En ce qui concerne le repas, cela m’a fait un grand bien. »

Après avoir dit cela, Kishirika avait sauté sur le toit.

« Eh bien, à bientôt, Rudeus ! Cela ne me dérange pas que tu puisses compter sur moi si tu as encore des ennuis un jour ou l’autre ! Fahahahahahahahahaha ! Fahahahahah ! Fahahahahahahafuagahogeho !? »

Laissant derrière elle un effet doppler, elle avait disparu dans le lointain en riant à haute voix.

Je n’arrêtais pas de regarder en l’air.

Hein ?

C’était réellement la vraie ?

C’était ainsi que j’avais obtenu un œil [Clairvoyance].

~4~

Point de vue de l’homme d’âge moyen (NDT L’homme tabassé par Rudeus au début de la partie 3)

« J’ai mal à la tête. »

J’avais trop bu hier.

J’avais terminé la première étape d’un long travail et j’étais allé faire la fête avec mes collègues.

On avait bu jusqu’au matin.

On avait tellement bu qu’on avait cru qu’il n’y en aurait plus.

Alors, j’avais perdu la mémoire.

Tous les souvenirs après que j’ai quitté le magasin semblaient un peu vagues.

Si je me souvenais bien, j’avais emprunté l’une des routes secondaires pour prendre un raccourci.

C’était vrai, c’était vrai.

Puis il y avait une petite fille assise là.

Après lui avoir parlé, elle avait dit qu’elle avait faim.

Comme j’étais de bonne humeur, je l’avais invitée chez moi.

Ma femme aurait dû préparer le petit-déjeuner.

Malheureusement, mon intoxication persista et je n’aurais pas pu en manger.

Si je laissais la nourriture que ma femme préparait, elle allait se fâcher.

Si je la laissais manger, ma femme ne devrait pas se fâcher.

Dans ma tête, ivre, ça m’avait semblé être une bonne idée.

Ouais, à partir de là, j’avais plus de mémoire.

On dirait que j’avais bu jusqu’à ce que je m’évanouisse.

Où était mon portefeuille ? Il était toujours là.

Je n’avais pas été dépouillé de mes biens.

Après avoir regardé le ciel, le soleil était encore haut dans le ciel.

Eh bien, j’étais après tout une personne assez connue dans cette ville.

Personne en ville ne pouvait voir ce visage effrayant sans savoir qui j’étais.

D’ailleurs, hier, nous avions enfin terminé un nouveau navire, toutes les personnes dans la ville devraient le savoir.

Bien sûr, ils devraient aussi être au courant de la première célébration du lancement.

Ils avaient sûrement décidé de me laisser ici alors que je dormais paisiblement.

« Attendez, il n’est pas déjà midi ? Ah ? Ça va mettre ma femme de mauvaise humeur ! »

Le chef de la guilde de la construction navale, Bakkasu Randasu, s’était précipité sur le chemin du retour, la tête endolorie par une gueule de bois.

Notes

  • 1 Une référence à Tsukihime
  • 2 Une référence à Tsukihime

***

Partie 3

Deuxième partie

~1~

Un œil démoniaque.

Normalement, vous seriez assez surpris si vous receviez soudainement quelque chose comme ça.

Pourquoi la Grande Impératrice Démoniaque était-elle dans ce genre d’endroit et pourquoi m’avait-elle donné quelque chose comme ça ?

C’était un développement tellement opportuniste que je n’avais pas eu le temps d’en comprendre quoi que ce soit.

Cependant, je me déplaçais selon la vision de Dieu.

Cela devrait signifier que ce genre de développement s’était déroulé comme il l’avait prévu.

Alors que je pensais à ça, je voulais l’arracher tout de suite et l’écraser.

J’avais l’impression que ça ferait mal et j’avais peur alors je ne le ferai pas.

Pour le moment, sur le chemin du retour, j’avais maudit ma propre naïveté.

Je voyais tous les gens de la ville, marchant en double sur la route.

J’avais heurté un certain nombre de personnes après avoir fait des erreurs en ne sachant pas lequel était le vrai.

J’avais ainsi été blâmé parce que je voyais double, alors je m’étais excusé sincèrement.

De plus, je voyais des doubles dans les combats.

Je les avais gagnés, mais c’étaient des conflits futiles.

Je voulais éviter autant de combats de ce genre que possible.

Je n’avais pas d’autre choix que d’essayer d’urgence d’en maîtriser l’utilisation le plus rapidement possible.

En d’autres termes, si je n’apprenais pas à l’utiliser, nous ne pouvions pas continuer notre voyage.

~2~

J’étais retourné à l’auberge.

J’avais rencontré la Grande Impératrice Démoniaque !

Après en avoir parlé aux deux autres, ils avaient été assez surpris.

« La Grande Impératrice Démoniaque, hein, je n’aurais jamais pensé qu’elle avait ressuscité. »

Je pensais que le fait qui avait surpris Ruijerd était un peu inhabituel.

« Je ne peux pas imaginer qu’on m’ait soudainement donné un œil démoniaque. »

« Accorder des yeux démoniaques est le pouvoir de la Grande Impératrice Démoniaque. »

La Grande Impératrice Démoniaque, Kishirika Kishirisu.

L’Impératrice Démoniaque de la Résurrection.

Un autre nom était La Grande Impératrice Démoniaque des Yeux démoniaques.

Sa capacité de combat n’était pas très grande, mais elle avait 12 types d’yeux démoniaques dans son corps, et pouvait voir à travers toutes sortes de choses.

Parmi eux, le plus effrayant, c’était qu’elle avait la capacité de changer les yeux des autres en yeux démoniaques.

Grâce à cela, tous les subordonnés de Kishirika possédaient des yeux démoniaques, et elle avait le pouvoir de contrôler la race magique.

Il y avait un certain nombre de races magiques qui étaient devenues des adeptes de Kishirika juste pour devenir plus fortes.

« Je me demande pourquoi elle était dans cette ville. »

« Eh bien, alors. Je ne serais pas capable de comprendre comment pense un seigneur démoniaque ou un empereur démoniaque. »

Ruijerd haussa les épaules en disant cela.

C’était vrai, n’est-ce pas ? Tu n’avais même pas compris les véritables intentions du Dieu Démon avec qui tu as travaillé pendant longtemps.

Si je devais le lui dire, il serait probablement déprimé, alors je ne l’avais pas dit à voix haute.

Les yeux d’Éris brillaient après avoir entendu les mots de la Grande Impératrice Démoniaque.

« C’est incroyable. Je veux également la rencontrer ! »

« Tu veux la rencontrer ? »

Éris et Kishirika.

Je me demandais quel genre de conversation elles auraient ensemble.

J’étais un peu intéressé de le savoir.

De façon inattendue, elles pourraient bien s’entendre.

« Je me demande si elle est toujours en ville. »

« Qui sait ? »

De façon inattendue, elle pourrait être dans une autre ruelle, affamée à nouveau.

Il y avait cette sorte d’atmosphère comique à ce moment.

Non, ça ne devrait pas être le cas.

C’était comme si elle cherchait quelqu’un.

Elle était sûrement déjà partie en voyage.

Elle devait être guidée par le mécanisme d’une sorte de bracelet ou quelque chose comme ça.

« Comme prévu, elle ne devrait plus être dans cette ville. »

« Je vois, c’est dommage. »

Tout en disant ça, j’étais sûr qu’Éris irait probablement se promener dans une ruelle demain.

« Puisque tu as ce genre de sentiment, je vais me retirer. Tu pourras agir comme bon te semble pour le moment. »

Tous les deux acquiescèrent respectivement d’un signe de tête.

~3~

Apprendre à contrôler l’œil démoniaque m’avait pris une semaine.

En partant de la conclusion, ce n’était pas si difficile que ça.

Je contrôlais l’œil démoniaque à l’aide de mes pouvoirs magiques.

C’était vraiment similaire à l’utilisation de la magie avec des incantations sans voix.

C’était quelque chose que j’avais pratiqué et affiné à plusieurs reprises jusqu’à maintenant.

Je me créais un chemin pour mon pouvoir magique.

J’étais un peu perplexe au début, mais après m’être rendu compte qu’il y avait deux éléments principaux, c’était devenu plus facile.

Tout d’abord, il y avait la force.

Cela procurait une sensation similaire à celle d’une fenêtre de jeu éro.

Au départ, la force était au MAX et tout était visible en double.

J’avais amélioré ça autant que j’avais pu.

Si je réduisais la quantité de pouvoir magique dans mon œil, l’avenir devenait plus mince et je pouvais voir le présent.

Puisque cela me semblait plus pratique de faire comme si je ne l’avais pas, je l’avais aminci autant que je le pouvais pour qu’il ne me dérange pas, puis j’avais arrêté là.

Je devais donc simplement maintenir cette condition.

Si j’avais une saute de concentration, même un peu, la force commençait à changer.

Il m’avait fallu trois jours pour que cela soit stable.

L’autre était la longueur ou la distance.

La distance dans le futur que je pouvais voir.

Après avoir mis des pouvoirs magiques dans mon œil, j’avais pu l’ajuster.

Le résultat était que je ne pouvais pas voir plus d’une seconde dans le futur.

Bien sûr, si j’y mettais plus de pouvoir magique, je pouvais aussi voir l’avenir au-delà des deux secondes.

Je pouvais le voir, mais cela s’estompait.

Je pouvais voir, mais il s’agissait d’images qui étaient plus floues.

Cela signifiait que l’avenir était en constante évolution.

Trois secondes, quatre secondes, je pouvais voir aussi loin dans le futur, mais quand on arrive à cinq secondes, il y avait plusieurs dizaines de possibilités futures qui se juxtaposaient.

Cela voulait tout simplement dire qu’il y avait tant de possibilités pour l’avenir.

Et puis, si j’essayais de me concentrer sur un point trop éloigné dans l’avenir, le fardeau sur mon cerveau semblerait s’alourdir.

Après tout, Kishirika avait dit que si tu avais deux yeux démoniaques, tu deviendrais invalide.

Il se peut que la raison pour laquelle elle émit ce genre de jugement fût aussi un effet des yeux démoniaque.

En tout cas, si je voulais l’utiliser en toute sécurité, c’était tout simplement avec une seconde.

Il m’avait fallu trois jours de plus pour comprendre cela.

Ensuite, il m’avait fallu un jour de plus pour ajuster à la fois la force et la distance en même temps.

En d’autres termes, cela m’avait pris une semaine.

J’avais réussi à maîtriser l’œil de la clairvoyance.

~4~

Maintenant, pendant que je passais mon temps à me mettre de la puissance dans l’œil et à crier « Disparaît, œil clairvoyant », Éris et Ruijerd sortaient ensemble tous les jours.

Quand ils revenaient chaque jour, Éris était trempée de sueur tandis que Ruijerd était toujours frais, il était juste un peu en sueur.

Ils faisaient tous les deux quelque chose ensemble qui les faisait transpirer.

En plus d’être ensemble tous les jours !

« J’aimerais vous demander ce que vous faisiez ensemble récemment ? »

Puis Éris répondit en essuyant sa sueur avec une serviette,

« Hn, hnn, c’est un secret ! »

C’était comme ça qu’elle avait répondu.

Avec un visage vraiment heureux.

Je me demandais s’ils faisaient quelque chose de secret en cachette.

Je me demande si c’était un joli coup, un albatros. [1]

Je me demandais si je n’avais pas d’autre choix que de renifler le tissu trempé de sueur d’Éris.

Non, ce n’était pas comme si je m’inquiétais vraiment.

En tout cas, j’étais sûr qu’ils étaient en train de s’entraîner quelque part.

Oui, je le savais, Éris était une enfant qui faisait des efforts dans l’ombre.

Même lorsque nous étions dans la région de Fedoa, pendant ses jours de congé, elle finissait souvent par s’entraîner avec Ghyslaine.

Quand je lui demandais ce qu’elle faisait à l’époque, elle répondait par un « Secret » !

Dans ce cas, cette fois aussi, il devrait en être de même.

Cette nuit-là, un homme de 34 ans, à l’air de NEET, s’était giflé les joues en se chuchotant à l’oreille dans ses rêves : « À partir d’aujourd’hui, ton nouveau surnom sera [Chien vaincu]. »

J’avais pensé que c’était probablement à cause d’Hitogami.

Rien de bon ne venait avec ce type.

Notes

  • 1 Au golf, un albatros est un trou réussi en un coup, ici bien sûr il s’agit de réussir à faire la conquête d’Éris et d’aller au bout de la chose avec elle

***

Partie 4

~5~

Une semaine plus tard, j’avais rapporté le fait que j’avais fini de contrôler l’œil démoniaque.

Puis Ruijerd avait suggéré ceci : « Dans ce cas, fait un combat d’entraînement avec Éris et voyons voir. »

Je supposais que nous allions confirmer à quel point c’était utile en combat rapproché.

Et aussi, nous allions aussi voir les résultats de l’entraînement spécial d’Éris.

Voir ces deux choses à la fois, c’était deux fois mieux.

J’avais immédiatement accepté.

Nous étions allés sur la plage.

Devant Ruijerd, nous nous étions affrontés avec des bâtons de bois que nous avions ramassés dans le coin.

« Je me demande si tu seras capable de me battre même si tu as mis la main sur quelque chose comme un œil démoniaque ! »

Comme toujours, l’Éris d’aujourd’hui débordait de confiance.

Elle avait sûrement appris quelque chose la semaine dernière.

Je voulais protéger cette tête de vainqueur.

« Cela ne me dérange pas de perdre. Je veux juste essayer de voir à quel point cela m’est utile en combat rapproché. »

On allait se passer de magie pour aujourd’hui.

J’essayerai de me battre avec l’œil démoniaque, en regardant une seconde dans le futur.

« Hmmmn, ce sont des mots de Rudeus, mais... ? »

Au milieu des mouvements d’Éris, j’avais eu une vision.

Soudainement, Éris vint me frapper du côté gauche.

Si je n’avais pas eu la prévoyance, je n’aurais probablement pas pu réagir à temps.

Elle avait des dispositions naturelles qui étaient devenues un talent pour les attaques préventives.

« Ha !? »

« Hoi »

Je pouvais clairement voir à travers elle, donc j’avais fait une contre-attaque sur le côté opposé du visage d’Éris.

La prochaine vision.

Sans broncher, Éris était arrivée pour attaquer consécutivement avec le bâton dans la main droite.

C’était là que résidait la force d’Éris.

Peu importe le type d’attaque qu’elle subissait, elle ne bronchait pas du tout et se préparait à la prochaine attaque.

Comme ses jambes étaient très stables, la plupart des attaques ne l’ébranleraient même pas, mais plus vous faisiez de dégâts, plus son voltmètre de colère et la force de ses attaques augmentaient.

« Ta !? »

« Ici »

Avec une forte attaque, je lui avais frappé l’avant-bras.

Éris avait fait tomber son bâton de bois.

Si c’était comme d’habitude, je penserais que c’était à peu près à ce moment où le match serait terminé.

À tout du moins, lorsque nous nous entraînions avec Ghyslaine, ce serait au point où vous perdriez si vous lâchiez votre épée.

Cependant, ce n’était pas ce qui s’était passé dans mes visions.

Éris se préparait déjà à sa prochaine action.

En d’autres termes, c’était une sorte de feinte.

Elle avait lâché son épée pour m’inciter à baisser ma garde.

Elle venait pour mettre un coup de poing au bout de ma mâchoire du côté gauche.

C’était la spécialité d’Éris, le Boréas Punch.

Lâcher intentionnellement son épée, attendre une ouverture, c’était la combinaison habituelle pour vous changer en balle humaine.

« ?? ! ! »

« Il y a une ouverture au niveau de tes pieds. »

J’avais glissé sur ses jambes et je l’avais fait tomber.

Le poing fendit le ciel et Éris commença à tomber au sol.

Cependant, il ne semblerait pas qu’elle ait encore abandonné.

En tombant au sol, elle avait poussé avec ses mains et utilisa la force centrifuge pour faire demi-tour et venir faire une frappe à ma jambe droite.

« Oh ? »

J’avais reculé ma jambe et, en même temps, j’étais tombé à genoux, puis je m’étais déplacé au-dessus d’Éris et j’avais bloqué ses mouvements.

Alors qu’elle était venue me mordre dans cette posture impossible, le corps d’Éris s’était tordu.

L’un de ses bras était sous elle et une de ses jambes était repliée contre son derrière.

Que pouvait-elle faire d’autre dans cette position ?

Juste au moment où je pensais qu’elle commencerait à se déplacer en essayant de se débattre.

« C’est bon maintenant. »

L’arbitre avait élevé la voix.

Éris avait complètement relâché sa force.

J’avais gagné...

J’avais gagné.

J’avais gagné contre Éris en combat rapproché pour la première fois.

Sans magie.

« C’est une défaite totale, n’est-ce pas ? »

Éris me regarda avec un visage exceptionnellement rafraîchissant.

J’avais bougé ma jambe.

Éris se leva lentement et commença à retirer la poussière.

Alors, elle était venue me frapper.

Pacht, j’avais attrapé son poing.

Puis le visage d’Éris avait très vite montré sa mauvaise humeur.

« Je rentre ! »

Éris cria d’une voix forte, juste comme ça, les épaules tremblantes, elle retourna à l’auberge.

L’avais-je mise en colère, hein ?

Non, c’était faux.

J’avais peut-être porté un coup à sa confiance en elle.

Jusqu’à présent, j’étais un adversaire contre lequel elle gagnait toujours facilement.

Et tout d’un coup, j’étais devenu plus fort.

Même moi, je serais jaloux.

« Éris est encore une enfant. »

Ruijerd avait vu Éris partir et avait dit ça.

« C’est une réaction normale à son âge. »

Après avoir ajouté cela, Ruijerd s’était retourné.

Il m’avait regardé dans les yeux tout en hochant la tête.

« C’était une bonne combinaison. »

« S’il avait un œil démoniaque, n’importe qui pourrait en faire autant. »

C’était aussi parce que je m’étais un peu entraîné, mais dans ce monde, il y avait beaucoup de gens qui possédaient mon niveau d’aptitude physique.

S’ils mettaient la main sur un œil démoniaque, ils devraient pouvoir aussi en faire autant.

« Les yeux démoniaques ne sont pas quelque chose qu’on peut maîtriser peu de temps après qu’on nous les a donnés. »

« Est-ce le cas ? »

« Une fois, il y avait un guerrier superd qui possédait un œil démoniaque, il portait toujours un cache-œil. Il n’a pas pu le contrôler jusqu’à sa mort. Apprendre à le contrôler en une semaine, c’est toi qui es anormal. »

Je comprends.

C’était vrai, je comprenais maintenant.

Je vois, je vois.

Eh bien, en ce qui concernait le contrôle de mes pouvoirs magiques, j’y avais mis pas mal d’efforts.

Je l’avais maîtrisé en une semaine.

Je vois, je vois, donc personne n’avait réussi à le contrôler aussi vite que moi.

Nfufufu.

« Serait-il possible que maintenant je puisse même gagner contre Ruijerd ? »

« Peut-être dans le cas où tu utilises la magie. »

« Et en combat, rapprocher ? »

« Tu veux essayer ? »

J’avais cru en cette invitation, mais je vais le dire clairement : J’allais trop vite.

« S’il te plaît, prends soin de moi. »

Ruijerd plaça sa lance sur le côté et se prépara à combattre à mains nues.

Je me demandais si cela signifiait qu’il n’avait pas besoin d’utiliser des armes si l’adversaire était un chien errant.

« Si tu veux, tu peux aussi utiliser la magie. »

« Non ! Puisque c’est un combat à mains nues. »

Avant de terminer, j’avais vu une vision.

La paume des mains de Ruijerd volait vers mon visage devant mes yeux.

Je pouvais le voir.

Je pouvais voir le mouvement de Ruijerd.

Je pouvais m’en occuper.

« Oh ! »

J’avais commencé à tendre la main pour attraper ce poing.

Ma main a été attrapée, ma main a été attrapée

Après avoir vu la vision, j’avais retiré ma main par réflexe.

À cet instant, la vision avait commencé à s’estomper.

Le poing de Ruijerd me touchera au visage.

La vision était arrivée, mais il y a deux futurs.

Ruijerd m’avait attrapé le bras et m’avait enfoncé son poing dans la figure.

C’était des futurs très proches qui se chevauchaient presque entièrement, mais juste avec un petit décalage.

Pourquoi ?

Ce n’était pas censé s’estomper en une seconde.

Le temps que j’avais passé à réfléchir était d’une seconde.

« Uoohhh ! »

J’avais esquivé avec mon corps et d’une façon ou d’une autre j’avais réussi à l’éviter.

Le poing de Ruijerd vola vers l’avant et me frappa au visage.

J’avais vu le mouvement de ce poing.

Je l’avais vu très clairement.

Même si je pouvais voir l’action suivante de Ruijerd, je n’avais pas réussi à agir et à l’éviter.

« Bu ge !! »

Le poing de Ruijerd m’avait touché le bout du nez, j’étais à terre.

L’arrière de ma tête était tombé dans le sable et comme ça, j’avais fait un tour complet sur moi même. C’était une chute déprimante.

Je pensais que mon visage s’était déformé.

J’avais touché mon visage pour confirmer.

Ça avait l’air d’aller.

Je me demandais si mon beau visage était en désordre.

Je me demandais si je n’avais pas cinq ans et que j’étais en train de déjeuner à l’école.

« Est-ce la fin ? »

Après avoir entendu cela, j’avais compris ma défaite.

« Oui, j’admets ma défaite. »

Je pensais que je pouvais gagner après avoir vu la première vision, mais il ne semblerait pas que cela se soit très bien passé.

« Cependant, avec ça, tu devrais comprendre, n’est-ce pas ? »

Ruijerd m’avait tendu la main.

Je m’y étais accroché et il m’avait aidé.

« Je ne comprends pas. L’avenir s’est soudainement estompé. Qu’est-ce que tu as fait ? »

« Je ne sais pas ce que tu as vu, mais si tu te défends avec ta main, je l’attrape et si tu ne le fais pas, je frappe. C’est tout ce à quoi je pensais. »

Hmmu.

En d’autres termes, c’était comme ça.

Si mes mouvements étaient prédits, alors des méthodes pour s’en défendre seraient prises.

Puisqu’il y avait une différence de capacité, même si je pouvais voir une seconde en avance, cela n’avait pas de sens.

Si je devais parler de shogi, même si vous pouviez voir le prochain coup de votre adversaire, il restait impossible pour un amateur de battre un maître.

Les habitants de ce monde avaient des capacités anormalement élevées.

Il y avait probablement de nombreuses personnes qui avaient un niveau de mouvement similaire à celui de Ruijerd.

« J’ai déjà combattu beaucoup d’adversaires qui avaient les mêmes yeux démoniaques. Depuis ce temps-là, je me suis toujours battu en prenant cela en considération. C’est une différence d’expérience. »

« Je me demande si c’est le cas. »

Ruijerd avait de l’expérience avec les yeux démoniaques.

Il se pouvait que les épéistes de ce monde aient des méthodes et des techniques pour combattre les yeux démoniaques.

Par exemple, le style du Dieu de l’Épée [Épée de Lumière], même si vous pouviez la voir, j’avais le sentiment que vous ne pouviez pas l’éviter.

« J’ai l’impression que j’ai laissé cela me monter un peu à la tête. »

De plus, depuis les temps anciens, les points faibles des yeux démoniaques avaient déjà été découverts.

Par exemple, vous pouviez bloquer leurs yeux, utilisez un bouclier comme miroir, attaquez par-derrière, ou combattre dans l’obscurité.

Cependant, si vous mettiez cela de côté, après tout, le pouvoir des yeux démoniaques était toujours attirant.

J’avais après tout gagné contre cette Éris.

Mon cœur dansait tout en pensant à la façon dont je pouvais utiliser mon œil démoniaque à partir de maintenant.

J’avais complètement vu tous les mouvements d’Éris.

J’avais lu ses mouvements que je ne pouvais pas voir jusqu’à maintenant.

En d’autres termes, si je pouvais mieux les utiliser, je devrais être capable de voir à travers les mouvements de Ruijerd.

Puis, à ce moment-là, le sage chauve aux lunettes de soleil était apparu en moi, avec un effet sonore de pon.

« Maintenant, tu peux enfin vérifier sa croissance sans être frappé ! »

Je vois.

Merci, oppai-sage. (NdT oppai à pour signification Poitrine, Sein)

Humu.

Ma poitrine dansait tout en pensant à la façon dont je pouvais utiliser mon œil démoniaque à partir de maintenant !

***

Partie 5

~6~

J’étais retourné à l’auberge et j’avais trouvé Éris qui tenait ses genoux en étant au-dessus du lit.

C’était vrai, j’avais oublié.

Elle était déprimée.

Pour l’instant, le sage en moi était devenu une tortue et avait disparu quelque part.

« Hmm, Éris ? »

« Quoi ? »

Le ton de la voix d’Éris était le même que d’habitude.

Ruijerd m’avait ensuite raconté ce qui s’était passé entre eux au cours de la semaine dernière.

Après tout, il s’était avéré que c’était un entraînement spécial.

Évidemment, ce n’était pas une formation spéciale ecchi.

Pour devenir plus forte, elle passait toute la journée à s’entraîner quotidiennement à l’épée.

Puis il semblerait qu’Éris ait réussi à toucher Ruijerd.

Elle avait porté un seul coup sur Ruijerd.

Ce n’était pas quelque chose de facile.

J’avais l’impression que je ne pourrai jamais en porter un.

Selon Ruijerd, il semblerait qu’elle était devenue un peu trop arrogante après cela, alors il m’avait utilisé pour l’aider à redescendre sur Terre.

Comment était-ce possible ?

Ce bâtard de lolicon prétendant être un guerrier m’avait utilisé pour corriger sa propre erreur.

Cependant, il semblerait que le résultat ait été parfait.

L’arrogance qui s’était développée longtemps après qu’elle ait enfin réussi à porter un coup à Ruijerd, contre lequel elle perdait systématiquement, avait été impitoyablement cassée par moi, qui perdait systématiquement contre elle.

Cependant.

Cependant, même si c’était le cas.

Ce n’était pas très bon.

« Puis-je rester un moment avec toi ? »

Le temps que j’y réfléchisse, je le faisais déjà... Je connaissais bien ce sentiment.

C’était comme si tout ce sur quoi vous aviez travaillé jusqu’à présent avait été balayé. C’était un sentiment d’impuissance.

Elle devrait se changer les idées.

Il se pouvait qu’elle ne fasse pas beaucoup d’erreurs.

Cependant, c’était probablement la période de croissance d’Éris.

Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de garder sa tête baissée comme ça.

Il faudrait lui permettre de continuer et d’accroître régulièrement sa confiance en elle afin de devenir plus forte.

Enfin, lorsqu’elle allait trop loin et qu’elle se rendait compte de ses propres erreurs, elle pouvait travailler à les corriger.

« Éris, tu es vraiment devenue plus forte. »

« De toute façon, ça ira, même si tu n’essayes pas de me réconforter. Le fait que je ne pouvais pas gagner contre toi, je l’avais compris dès le début. »

Éris faisait la moue avec une expression aigre sur son visage.

Hmmn, quel genre de choses serait bon à dire !

Je n’avais pas beaucoup de répliques à dire pour des moments comme celui-ci.

Ruijerd ne retourna pas dans sa chambre.

C’est un orgueil qu’il avait fait croître, alors je pensais que c’était lui qui devrait faire quelque chose.

Et cela même si c’est un orgueil que j’avais moi-même brisé.

Cependant, si tu fais du bon travail pour la réconforter maintenant, il n’y a pas d’erreur, cela augmentera son opinion de moi.

Éris deviendra complètement dévouée à moi, puis nous aurions du temps pour les joutes d’adultes et la danse de la tête aux pieds.

Ruijerd avait très probablement supposé que quelque chose comme ça arriverait et nous avait laissés seuls tous les deux.

« Ne perds pas confiance en toi. J’ai entendu dire que tu avais réussi à frapper Ruijerd. C’est incroyable, n’est-ce pas ? »

En disant cela, je m’étais assis à côté d’elle.

Puis Éris avait laissé tomber son poids sur moi.

Je sentais légèrement l’odeur de sa sueur.

C’était une bonne odeur.

Cependant, reste patient. Agis comme un gentleman ici...

« Rudeus, tu es injuste. Mettre la main sur un œil démoniaque, même si j’avais fait de mon mieux... »

Je m’étais raidi.

En un instant, ma tête s’était refroidie.

Le loup en moi s’était enfui, la queue entre les jambes.

Je n’avais rien trouvé à répondre.

« ... »

Qu’est-ce qui m’a rendu si heureux, je me le demande ?

Effectivement, c’était injuste.

L’œil démoniaque n’était en aucun cas un pouvoir sur lequel j’avais travaillé dur pour l’obtenir.

C’était quelque chose qui m’était tombé entre les mains.

Tout ce que j’avais fait, c’était d’acheter à manger et me promener dans les ruelles.

Bien sûr, après cela, il m’avait fallu une semaine d’ajustement.

Cependant, c’était tout, ce n’était pas du tout un problème.

Puis comme ça, avec ce genre de pouvoir, et en une seule semaine, j’avais gagné contre Éris qui avait fait tant d’efforts qu’elle en était couverte de sueur, ce qui me rendait si heureux.

« Je suis désolé. »

« Ne t’excuse pas... »

« ... »

Après ça, Éris était restée silencieuse, bien qu’elle n’avait jamais essayé de se séparer de moi.

D’habitude, mon cœur battrait la chamade à cause de l’odeur d’Éris et de sa chaleur corporelle.

Cependant, ce n’était pas le moment pour avoir ce genre de sentiments.

J’avais juste continué à ressentir la punition pour mon crime.

Je sentais que la chaleur corporelle élevée d’Éris et l’odeur de sa sueur continuaient de me blâmer.

À l’intérieur de cette humeur lourde, j’avais compris qu’il fallait mieux ne pas utiliser l’œil démoniaque en dehors des moments où on en avait besoin.

C’était ce que j’avais décidé.

Ce genre d’outils pratiques entravera ma croissance.

C’est vrai.

Je ne l’avais pas compris durant mon combat avec Ruijerd.

L’important n’était pas de penser à des méthodes pour utiliser l’œil démoniaque.

C’était d’augmenter ma puissance de combat personnel.

Si j’utilisais l’œil démoniaque, je serais certainement fort.

Mais un jour, j’atteindrais certainement mes limites.

Si tu optais pour la méthode où l’on devait dépendre de ses armes, un jour tu en subiras les conséquences.

C’était dangereux.

J’avais failli tomber dans le piège de ce Dieu Humain maléfique, cet Hitogami.

Sans aucun doute, ce type voulait que je mène une vie de dépravation.

Un œil démoniaque, c’était un atout.

Oui, j’allais commencer à penser à cela de cette manière.

~7~

Ce soir-là, je m’étais dit.

Finalement, je n’avais jamais mis la main sur le bon moyen de traverser l’océan.

Je me demandais si j’avais fait une erreur quelque part.

J’avais pensé que cette fois, ça se passerait bien.

La seule chose sur laquelle j’avais mis la main, c’était mon œil démoniaque.

Je me demandais si j’étais censé faire quelque chose avec ça.

Par exemple, le jeu.

Même si je m’étais rappelé qu’il n’y avait pas d’amusement tel que le jeu sur le continent magique.

Au mieux, on pouvait parier sur la personne qui gagnerait lors d’un duel.

Gagner de l’argent comme ça n’était pas très bon.

Nous pourrions demander à Ruijerd de participer en tant que combattant champion et de facturer des frais de participation de 1 pièce de fer, puis la récompense en cas de victoire serait de 5 petites pièces vertes.

C’était peut-être un bon plan, mais de toute façon, tôt ou tard, on sera à court d’adversaires.

Humus. Je ne le savais même pas après y avoir pensé.

Tout ce que je savais, c’est que j’étais revenu à la situation d’avant d’avoir reçu les conseils de ce dieu humain.

D’une certaine façon, on pourrait dire qu’on avait perdu inutilement une semaine.

On avait déjà perdu inutilement une semaine.

« Très bien ! Je vais le vendre. »

Après l’avoir dit avec ma bouche, j’avais facilement pris ma décision.

Juste à ce moment, Ruijerd n’était pas là ce soir.

Éris dormait sur le bord du lit avec son nombril en évidence.

Comme ce serait troublant si elle attrapait un rhume, je l’avais couverte avec la couverture.

Il n’y avait personne en travers de mon chemin.

Il y avait sûrement un prêteur sur gages dans une ruelle qui était ouvert, même en ce moment.

Les magasins qui s’occupaient d’objets suspects étaient ceux qui ouvraient la nuit.

J’avais quitté l’auberge avec mon bâton dans une main.

Et trois pas après, avoir quitté l’auberge.

« Où vas-tu si tard le soir ? »

Ruijerd s’était mis en travers de mon chemin.

Je me demandais où il était puisqu’il n’était pas à l’auberge, mais cela ne semblait pas être le cas.

C’était mauvais, ce type avait l’intention d’aller mater quelqu’un.

J’avais besoin d’inventer rapidement quelque chose ?

« Umm, je vais aller m’amuser un peu dans une maison close. »

« Ton arme est-elle nécessaire pour t’amuser avec une femme ? »

« Hmm ? Elle va être utilisée pour jouer au magicien. »

Silence.

Je supposais qu’après tout c’était exagéré.

« As-tu l’intention de la vendre ? »

« Oui. »

Il avait parfaitement réussi à le deviner, alors j’avais rapidement avoué.

« Je te le demande encore une fois. As-tu l’intention de vendre ton arme ? »

« Oui. Les matériaux de cette arme sont bons, donc je pourrais le vendre à un prix élevé. »

« Je ne demande pas quelque chose comme ça. N’est-ce pas quelque chose d’important pour toi ? Semblable à ce pendentif. »

Ruijerd avait sorti le pendentif de Roxy de sa poitrine.

« Oui, c’est tout aussi important. »

« Dans ce cas, si la même chose se reproduisait, vendrais-tu aussi ce pendentif ? »

« Si c’est nécessaire. »

Ruijerd avait pris une grande respiration.

Je me demandais s’il allait crier.

Je ne pensais pas qu’il était le genre d’homme à élever la voix sur un autre sujet que les enfants.

« Même si, par exemple, si j’étais réduit à la dernière extrémité, je ne vendrais pas ma lance. »

Le cri n’était pas arrivé.

Il avait juste poussé quelque chose, comme un soupir.

« C’est parce que c’est un souvenir de ton fils, non ? »

« Tu te trompes. C’est parce que c’est l’âme d’un guerrier. »

L’âme d’un guerrier, hein.

Ce qu’il disait était splendide, mais on ne pouvait pas traverser l’océan avec.

Il y avait de la tristesse dans les yeux de Ruijerd.

« Avant, tu avais dit qu’il y avait trois options. »

« Je l’ai mentionné. »

« Il n’aurait pas dû y avoir d’option pour vendre ton arme parmi elles. »

« Ça ne l’était pas, n’est-ce pas. »

Je me demandais s’il essaye de savoir si je mens.

Non, je n’avais pas l’intention de mentir.

Vendre mon arme était l’une des méthodes légitimes.

« Dois-je encore gagner ta confiance ? »

« Ma confiance ? Tu l’as déjà. »

« Dans ce cas, pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ? »

J’avais détourné les yeux en réponse à cette question.

C’était parce que je savais qu’il serait contre.

Par conséquent, je n’en avais pas discuté.

En d’autres termes, on pouvait dire que c’était la preuve que je ne lui faisais pas confiance.

« En y réfléchissant bien, je l’avais compris en voyant le monde actuel l’année dernière. En prenant des emplois, même en plongeant dans des donjons, on est incapable d’économiser une somme telle que 200 petites pièces vertes. »

Ruijerd parlait d’une manière exceptionnellement réaliste aujourd’hui.

Je me demandais s’il avait mangé quelque chose de bizarre.

« Tu devrais le savoir. C’est pourquoi tu avais pensé à l’option de chercher un contrebandier. Je n’y aurais jamais pensé. Cependant, il n’y a pas d’autres options pour que je puisse me rendre à Milis. C’était la meilleure option. Pourquoi vas-tu vendre ton arme ? »

Ce à quoi je pensais toujours, c’était à la meilleure option.

La meilleure option était trop difficile et elle échouerait si tu essayais de tout faire parfaitement.

Par conséquent, je ne savais jamais quelle était la bonne réponse.

Je ne pensais pas que la contrebande soit celle-ci.

« Même si c’est la bonne réponse, ça n’a aucun sens si ça fait dissoudre notre groupe. »

« En d’autres termes, tu penses qu’une fissure apparaîtra dans le groupe si nous comptons sur les contrebandiers, n’est-ce pas ? »

« Ouais. Après tout, les contrebandiers sont ce que tu considérerais comme des méchants selon ton sens des valeurs. »

La contrebande.

Sur la liste des choses qu’ils transportaient, les esclaves étaient également inclus.

Et puis, si vous demandiez quel était le crime le plus populaire au monde, ce serait l’enlèvement.

Les enfants étaient faciles à enlever.

En d’autres termes, cela signifiait devenir complice des passeurs qui enlevaient et vendaient des enfants.

« Rudeus. »

« Oui. »

« Cette fois, c’est à cause de moi que la situation est telle qu’elle l’est. S’il n’y avait que vous deux, vous n’auriez pas à vous inquiéter de cette quantité absurde de 200 petites pièces vertes. »

En échange, il se serait peut-être passé quelque chose en venant ici.

Après tout, on ne comptait plus le nombre de fois où nous avions été sauvés par Ruijerd.

« Ma fierté ne me pardonnera pas de te permettre de vendre ton arme pour résoudre ce problème. »

Même si tu dis que ta fierté ne te permettra pas de te pardonner.

« Vendons mon arme et l’argent sera entre nos mains. Nous payerons les frais selon le règlement et nous traversons l’océan. Personne ne le regrettera. Personne n’aura à endurer quoi que ce soit, c’est la méthode la plus intelligente, n’est-ce pas ? »

« Mon sentiment d’inutilité restera si tu vends ton arme. Éris sera aussi dérangée par ça. N’est-ce pas ce que tu voulais dire par “une fissure dans le groupe” ? »

J’avais gardé le silence.

Ruijerd m’avait regardé dans les yeux.

Il avait les yeux tournés vers l’avant.

« Cherche un contrebandier. Je fermerai les yeux sur tous leurs crimes. »

C’était un visage sérieux.

Il était probablement en train de prendre la décision d’ignorer les enfants qui étaient capturés sur le chemin en ce moment.

Tout cela pour que je n’aie pas à vendre mon arme.

Pour mon bien.

Il déformait ses propres principes pour moi.

Je ne pouvais rien dire s’il avait une telle détermination.

« S’il arrive que tu rencontres un bâtard dégoûtant en chemin et que tu ne peux pas le supporter, dis-le simplement. Nous avons assez de marge de manœuvre pour sauver les enfants. »

Si Ruijerd avait ce genre de résolution, nous devrions les arrêter intelligemment.

Nous dépendrions des contrebandiers et traverserons l’océan.

Cependant, nous ne pouvions pas accepter ce qui se passait.

Si Ruijerd ne pouvait pas le supporter, nous les trahirions impitoyablement et sauverions les enfants.

Les méchants n’existaient qu’afin d’être utilisés.

« Alors, prenons la direction de la recherche des contrebandiers. »

« Oui, c’est très bien. »

« Je pense que tu vas vivre un certain nombre de choses désagréables, mais prends bien soin de moi. »

« C’est valable pour nous deux. »

J’avais échangé une forte poignée de main avec Ruijerd.

De cette façon, j’avais volé le premier pas et gagné la guerre de l’amour.

Non, je plaisantais, c’est tout.

~8~

Bien sûr, j’avais tout expliqué à Éris le lendemain.

Elle avait été très surprise.

« Eh ? Mais, n’es-tu pas allé dans les ruelles pour trouver quelqu’un à qui parler pour ce genre de raison ? »

Il semblerait qu’elle pensait déjà que l’option était de chercher un contrebandier.

Ou plutôt, à ce propos, il semblerait qu’elle essayait de convaincre Ruijerd pendant la formation spéciale.

Je ne pouvais pas gagner contre elle.

Maintenant, puisque c’était le cas.

Maintenant que le groupe était devenu uni, on allait chercher des contrebandiers.

***

Partie 6

Troisième partie

~1~

Une fois que son bateau fut arrivé à sa destination, Roxy Migurudia était arrivée dans la ville portuaire du continent magique, Port venteux.

À ce moment-là, Roxy posa ses pieds.

Le port venteux possédait un paysage urbain qui ressemblait beaucoup à la ville portuaire du nord de Milis, Saint Port.

Même les personnes qui l’avaient visité pour la première fois avaient l’impression d’être déjà venues ici.

Cependant, la raison pour laquelle Roxy y avait mis ses pieds n’était pas parce qu’elle avait l’impression d’avoir déjà vu cette ville.

L’ambiance est évidemment différente de celle du Continent Milis.

C’était ce qu’elle ressentait.

 

 

Comme c’est nostalgique.

Le sentiment qui s’élevait dans sa poitrine était la nostalgie.

Elle ne savait plus quand elle avait visité cet endroit pour la dernière fois.

Est-ce que c’était il y a 15 ans ?

En y pensant, beaucoup de temps s’était écoulé depuis que j’avais désiré me rendre dans les villages de la race humaine et que je m’étais enfuie de mon village.

Quand j’avais pris le bateau d’ici, j’y avais pensé..., au moment où je reviendrais.

Cependant, après avoir voyagé sur le continent Milis, mangé une partie de l’étrange nourriture que la race humaine faisait dans Milishion, je n’avais jamais réalisé qu’une telle nourriture délicieuse existait dans ce monde. C’était quelque chose que vous n’auriez jamais pu manger sur le continent magique alors j’avais juré de ne plus y revenir.

Je suis plutôt simpliste, hein ?

En réalité, depuis que Roxy était passée du continent Milis au continent central, elle n’était jamais revenue jusqu’à aujourd’hui.

Elle n’avait jamais pensé revenir.

Il y avait une variété de choses sur le continent central.

Toutes les choses qu’elle avait vues étaient fraîches et intéressantes.

Puis, à un moment donné dans le Continent central, elle avait déjà passé le même nombre d’années qu’elle avait vécu dans le Continent magique.

Aucune pensée à propos du Continent magique ne lui était jamais venue à l’esprit.

Elle avait même plongé dans des donjons et elle se souvenait des instants où elle aurait pu perdre la vie, mais elle ne se souvenait jamais de ses parents qui étaient restés sur le Continent magique.

Et c’était ainsi, jusqu’à ce qu’elle revienne maintenant

Roxy s’était dit sérieusement qu’on ne sait jamais ce qui allait se passer dans la vie.

« Roxy ! On y va ! »

Pendant que Roxy était immobile, une femme seule l’appela.

Elle avait des cheveux dorés extravagants qui ressemblaient au pain français et de longues oreilles qui partaient en travers.

Une taille haute et élancée, une taille fine et serrée, ainsi qu’un gros derrière.

Chaque fois que Roxy l’avait vue pendant ce voyage, cela remplissait son cœur de jalousie.

Je sais que c’est quelque chose pour laquelle on ne peut rien faire en ce qui concerne les traits raciaux, mais au moins, j’aimerais avoir ce genre de visage.

La taille de nos poitrines était à peu près la même, mais elle avait une silhouette qui était pleine de beauté alors que je suis juste mince.

« Ha, j’arrive maintenant. »

Elle avait poussé un soupir.

Le nom de cette femme extravagante était Elinalise.

Elinalise Dragonroad.

C’était une guerrière elfe, qui servait d’avant-garde avec son art de l’épée tout en brandissant un estoc et un bouclier en forme d’épine.

C’était une guerrière qui utilisait des techniques élégantes qui correspondaient parfaitement à son apparence.

Normalement, un estoc n’était pas une arme qu’un aventurier porterait.

C’était une arme qui était utilisée dans les duels entre les nobles dans le Royaume d’Asura et quelque chose que les combattants utilisaient avec leur armure dans la ville des épées dans le Grand Nord.

Celui qu’Elinalise utilisait était un objet doté d’un pouvoir magique, un objet magique qui avait été trouvé au fond d’un donjon.

C’était beaucoup plus solide que les épées que l’on pouvait trouver par-ci par-là et avec un seul tranchant, on peut lancer une rafale qui coupera un arbre à plusieurs mètres devant soi.

De plus, le bouclier était un objet doté d’un pouvoir magique, un objet magique également, il avait la capacité de diminuer la force des coups qu’il recevait.

« O... oh ? La terre, c’est la terre ! »

Un nain plus âgé descendit du vaisseau derrière Roxy en titubant.

Il portait une armure d’apparence lourde, avec sa barbe se balançant en arrière, il avait le visage bleu et il tenait un bâton.

Il s’appelle Talhand.

Son nom officiel était « Talhand des Grands Pics Rigides ».

Sa taille était à peu près la même que celle de Roxy, mais il était deux fois plus large qu’elle.

Son corps était couvert d’une armure lourde, avec une barbe sévère, cette personne était un magicien.

Roxy s’était d’abord demandé pourquoi un magicien portait une armure.

Il marchait lentement et son agilité était presque nulle.

Il ne serait jamais capable d’éviter les attaques de monstres.

Comme si c’était le cas inverse, en portant une armure solide comme celle-ci, on aurait pu croire qu’il agissait comme un tank, alors qu’il utilisait la magie.

« Ça va, Talhand ? Voudrais-tu que je te lance de la magie de guérison ? »

« Non, ce n’est pas la peine ! »

Tout en agitant la tête dans un mouvement de va-et-vient, il traînait en haut de son corps lentement.

Normalement, il serait plus décontracté, mais il avait été affaibli par le mal de mer.

« Vraiment, tu as une honte de ne pas être capable de gérer quelque chose comme un navire. »

« Qu’est-ce que tu as dit ? Toi ! »

Elinalise posa les mains sur ses hanches et rit à haute voix.

Le visage de Talhand était devenu complètement rouge quand il s’était mis en colère.

C’était le travail actuel de Roxy d’arrêter ces deux-là qui commençaient rapidement à se battre.

« S’il te plaît, bats-toi plus tard. Elinalise aussi, ce n’est pas grave si vous deux, vous n’êtes pas toujours d’accord sur des choses comme ça. Après tout, le mal de mer dépend de votre constitution. »

Roxy les avait rencontrés dans la ville portuaire de Royaume du Dragon Roi, le Port de l’Est.

Roxy les avait ignorés tous les deux au début alors qu’ils se battaient dans la Guilde des Aventuriers.

Cependant, le contenu de ce combat portait sur la recherche des personnes disparues dans la région de Fedoa, sur le continent magique, et elle avait donc décidé d’y participer.

Il semblerait qu’ils avaient une divergence d’opinions parce qu’aucun des deux ne connaissait la géographie du continent magique.

Talhand voulait faire des recherches dans le continent de Begaritto ou dans les régions du Nord du continent central.

Elinalise avait pensé que ce serait bien d’engager une personne locale si vous ne connaissiez pas le chemin alors que vous cherchiez quelqu’un.

Puis Roxy se sentait mal à l’aise d’être seule et du fait qu’elle était originaire du continent magique.

On pourrait dire qu’ils s’étaient rencontrés parce qu’ils étaient censés se rencontrer.

De plus, après avoir écouté leur conversation de loin, ces deux-là étaient autrefois membres du groupe de Paul et Zénith.

« Les crocs des loups noirs. »

Roxy en avait entendu parler, c’était l’un des groupes les plus célèbres du continent central.

C’était un groupe inhabituel qui s’était fait un nom pour avoir été un rassemblement de personnalités uniques.

Quelques années après leur formation, ils avaient atteint le Rang S, puis peu de temps après, ils s’étaient dissous, ce dont Roxy se souvenait bien.

En tout cas, je ne pouvais pas imaginer que Paul et Zenith étaient membres de ces « Crocs des loups noirs ».

Roxy ne pouvait pas cacher sa surprise.

Puis, ces deux-là avaient également été surpris.

Si vous parliez de Roxy Migurudia, c’était l’une « Des magiciennes de l’eau de niveau Roi » publiquement célèbre.

C’était une jeune fille aux cheveux bleus qui était venue du continent magique. Une ancienne élève qui était diplômée de l’université de magie qui, quelques années plus tard, avait obtenu le titre de « Magicienne de l’eau de niveau Saint ». Puis elle conquit un donjon dans la périphérie du Royaume de Shirone qui comptait 25 étages.

Après cela, elle avait pris le poste de Magicienne Royale dans le Royaume de Shirone.

Les histoires de l’époque où elle s’aventurait étaient relativement célèbres, car elles avaient été diffusées par les troubadours.

La rencontre entre ces trois aventuriers débutants après qu’elle ait quitté son village en tant que magicienne solitaire voyageant à travers le continent magique vers Milis..., ce genre d’histoire.

Le nom de Roxy n’apparaissait pas dans celui-ci.

Cependant, c’était une histoire célèbre à l’époque où Roxy n’était que cette jeune magicienne solitaire.

Les trois s’étaient bien entendus.

Ils ne voulaient pas tous aller aussi loin, mais ces deux-là avaient accepté la demande de Paul quant à chercher sa famille, et Roxy se dirigeait vers le continent magique pour chercher Rudeus. Ils avaient donc des objectifs combinés.

Ils avaient fait un groupe ensemble et s’étaient dirigés vers le continent magique.

D’abord à bord d’un navire, puis en direction du Continent Milis.

Puis, du Continent Milis, ils étaient arrivés à la ville portuaire de Port Ouest et ils avaient payé un prix élevé pour une variété de chevaux appelés Sleipnir et une calèche.

C’était un prix élevé, mais ils avaient tous les trois une somme d’argent considérable, donc il n’y avait pas de problème.

Ils étaient tous les deux en mauvais termes avec Paul et ils avaient donc décidé de ne pas s’arrêter dans la capitale du Saint Royaume de Milis, Milishion.

Ils étaient également connus pour leur mauvaise réputation dans leur ville natale, le village des nains de la Cordillère du Dragon Bleu et le village de la race aux longues oreilles dans la Grande Forêt, alors ils avaient aussi décidé d’éviter d’y aller et s’étaient rendus directement à Saint Port.

Ils avaient prétexté que ce serait bientôt la saison des pluies, donc plus ils voyagent vite dans la Grande Forêt, mieux c’était.

La saison des pluies était longue et pendant ce temps, vous ne pouviez pas vous déplacer dans la Grande Forêt.

Cependant, compte tenu des querelles entre ces deux-là et le fait qu’ils ne semblaient pas vouloir rester dans le Continent Milis encore une seconde de plus, ils étaient partis en voiture. Roxy était arrivée à la conclusion qu’ils ne voulaient tout simplement pas rentrer chez eux.

Bien sûr, en termes de résultats, cela signifiait qu’ils arriveraient sur le Continent magique à une vitesse écrasante, donc Roxy n’avait aucune plainte à formuler.

« Pour commencer, allons à la Guilde des Aventuriers. »

Roxy avait fait cette suggestion, ainsi le trio avait mis les pieds dans la Guilde des Aventuriers.

Commencer par se rendre à la Guilde des Aventuriers, c’était un standard pour les aventuriers.

« Ce serait bien s’il y avait de bons hommes ! »

Roxy fronça les sourcils avec un visage renfrogné après avoir entendu les paroles d’Elinalise.

Cette elfe connue sous le nom d’Elinalise, contrairement à son apparence chaste, aimait les hommes.

C’était quelque chose que vous ne pourriez jamais imaginer au vu de sa silhouette élancée, mais elle avait déjà donné naissance à un certain nombre d’enfants. (NdT Sylphy fait partie de ces petits enfants)

Selon ce qu’elle disait elle-même, elle souffrait de ce genre de malédiction, bien qu’elle ne soit pas une sorte d’héroïne tragique offrant son corps à des hommes inconnus, elle le considérait comme quelque chose qu’elle faisait parce qu’elle aimait ça.

C’était quelque chose que Roxy ne pouvait pas croire.

« Elinalise. Ce que nous sommes venus chercher ici, ce ne sont pas des hommes ! »

« Je comprends ça. »

Roxy avait froncé les sourcils en disant que tu ne comprenais pas du tout.

« C’est peut-être bien pour les étrangers, mais pense un peu aux alliés avec qui tu voyages. »

« Cela ne pose aucun problème si tu le fais sur ton temps libre, mais pour l’instant c’est une situation urgente. »

De plus, si elle tombait enceinte, le voyage serait retardé d’autant.

J’aimerais qu’elle se retienne un peu, pensa Roxy.

« Roxy devrait aussi avoir un ou deux hommes, non ? »

« Je ne le veux pas. »

Peut-être que si j’avais autant de beauté qu’Elinalise, voilà à quoi Roxy pensait.

Cependant, aussi malheureux que cela puisse paraître, toutes les personnes pour lesquels Roxy avait cette opinion : « cette personne est gentille » n’avaient jamais considéré Roxy comme une femme.

Roxy était très populaire auprès des enfants, mais pas auprès des hommes.

***

Partie 7

~2~

La Guilde des Aventuriers sur le Continent Magique.

Comparée au Continent central, l’atmosphère était complètement différente, car une grande variété de races s’unissaient pour former un groupe.

Après l’entrée de Roxy dans la guilde, ses yeux avaient rencontré de nouveaux aventuriers.

Trois jeunes garçons vêtus de vêtements de guerrier.

Ils étaient venus à la rencontre de Roxy avec un sentiment de nervosité.

« U... umm, si ça vous convient, voulez-vous vous joindre à notre groupe ? »

Après avoir entendu la demande déterminée des garçons, Roxy avait souri amèrement.

« Non, comme vous pouvez le voir, je suis déjà dans un groupe. »

Après avoir été rejetés comme ça, ils avaient souri amèrement et étaient partis.

Ce n’était pas la première fois qu’elle était invitée à se joindre à un groupe comme celui-ci.

Jusqu’à présent, elle avait été invitée de nombreuses fois.

C’était tous les trois de jeunes garçons.

Il y avait bien des troubadours qui racontaient cette histoire, mais je ne pensais pas qu’elle était devenue aussi célèbre.

« Oh, mon Dieu, Roxy ne reçoit-elle pas également des invitations d’hommes ? »

Elinalise avait taquiné Roxy de cette manière en la tapotant sur la tête.

C’était toujours la même chose.

Roxy ne se disputerait pas à chaque fois. Ce n’était pas une enfant.

« En tout cas, tu ne peux pas faire un groupe avec quelqu’un d’un rang aussi différent. »

Actuellement, en tant qu’aventurière, Roxy était de Rang A.

Le rang moyen des jeunes garçons qui étaient égarés par les histoires des troubadours était de rang D.

Au moins, je n’en avais jamais vu un seul au-dessus du Rang B.

La première fois qu’elle avait reçu une telle invitation, elle avait déclaré en toute confiance qu’elle était la principale protagoniste de cette histoire. Elle était même devenue rouge de honte après avoir été incapable de vendre le nom de Roxy. [1]

C’était un souvenir dont Roxy ne voulait plus entendre parler.

Elle ne pouvait pas imaginer que le troubadour ne connaissait pas la race des Migurd, ils l’avaient mal comprise et ils avaient pensé que Roxy avait commencé son voyage vers l’âge de 12 ans, puis qu’elle était arrivée au Rang A en deux ans.

Ce n’était pas tout, les histoires actuelles étant plutôt dramatisées, quelque chose comme conquérir le continent magique en une seule année et atteindre le Rang A.

Ne plaisante pas, pensa Roxy.

En réalité, il lui avait fallu environ cinq ans pour atteindre le Rang A.

Elle avait appris les fondamentaux sur le Continent magique, puis elle était montée au Rang B et cela lui avait pris deux ou trois ans.

Puis, à partir de là, elle s’était immiscée dans une variété de groupe pendant deux ans.

Même avec cela, si vous la comparez à la norme, cela aurait été très rapide.

De nos jours, vous aviez de la chance d’être capable de monter d’un rang de F à un rang supérieur en un an, et il n’y avait aucune chance qu’un groupe avec rien d’autre que des enfants puisse atteindre le Rang A en un an.

« C’est malheureux, ils semblaient pouvoir être élevés selon mes goûts. »

Si vous les aviez élevés, après avoir entendu cela, Roxy se souvenait du bon vieux temps.

Elle se souvenait de l’époque où elle avait été appelée par trois nouveaux aventuriers.

Les trois qui s’appelaient autrefois « Le Gang Rikarisu ».

Ces trois jeunes garçons m’avaient sauvé quand j’avais quitté mon village et ils ne savaient pas distinguer la gauche de la droite.

L’un d’eux était sarcastique et toujours couché sur place, mais il était bon pour attirer l’attention.

L’un d’entre eux était toujours en train de réprimander les gens et de dire du mal des autres en utilisant un langage injurieux, mais il revenait toujours sur ses paroles.

Le dernier était une personne extrêmement sage qui avait réuni le groupe, mais il était mort en chemin pendant le voyage.

Ils s’étaient dissous après être arrivés ensemble à Port venteux, mais...

Roxy réfléchissait.

Je me demandais si les deux autres étaient encore en vie.

C’était quelque chose qu’elle avait compris après avoir été active sur le Continent central, mais être une aventurière sur le Continent magique était difficile.

La probabilité de mourir était élevée.

{Ce serait bien si vous alliez toujours bien, Nokopara et Bureizu} (NdT : tiens une connaissance voir T.3)

Après avoir pensé à tout ceci, Roxy avait un peu ri.

Vingt ans s’étaient écoulés depuis.

Ceux qui ne faisaient pas partie d’une race ayant une longue longévité auraient depuis longtemps cessé d’être des aventuriers.

La seule qui ne changeait jamais, c’était juste moi.

Je m’emplirais de cette nostalgie une autre fois.

Roxy avait changé la direction de ses sentiments.

La raison pour laquelle j’étais revenu sur le Continent magique n’était absolument pas pour visiter ma maison.

Rudeus, c’était pour retrouver ta famille.

« Maintenant, rassemblons les informations. »

Après avoir fait cette suggestion à ces deux compagnons, Roxy avait jeté un coup d’œil dans la Guilde des Aventuriers.

~3~

Après avoir recueilli des informations, elle avait appris que la personne connue sous le nom de « Dead End » était actuellement dans cette ville.

On dirait que c’était une sorte de groupe de nouveaux arrivants qui avait récemment propagé son nom.

Si vous parlez de « Dead End », alors cela devrait être le nom d’un démon que tout le monde connaissait.

Une sorte de monstre, même parmi la race des Superds, qui était particulièrement dangereux et qui ciblait toujours les enfants.

Roxy avait toujours été menacée de ce nom par sa mère quand elle était plus jeune.

Les mauvais enfants seraient kidnappés par « Dead End », quelque chose comme ça.

Roxy avait froncé ces sourcils après leur retour à l’auberge et avait résumé toutes les informations relatives à « Dead End ».

« C’est une histoire incroyable. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Essayez de propager le nom “Dead End”, je ne peux pas imaginer qu’ils soient sains d’esprit. »

Ce qu’il y avait d’épouvantable avec le nom de « Dead End », c’était le fait que c’était une personne qui existait vraiment.

Il n’était pas vraiment connu sur le continent central, mais ce « Dead End » existait réellement.

Naturellement, Roxy ne l’avait jamais vu, mais toutes les rumeurs qu’elle avait entendues étaient terribles.

En ce qui concernait le Continent magique, il pourrait être considéré comme le monstre le plus terrible.

La Guilde des Aventuriers avait peur de représailles et n’avait pas spécifiquement mis une prime sur sa tête, mais si un travail de subjugation devait se présenter, ce serait sans aucun doute une quête de Rang S.

De plus, si vous réussissiez, cela compterait probablement comme une double récompense pour une quête de Rang S.

« Je ne le comprends pas moi-même. »

Après avoir comparé les informations qu’Elinalise avait recueillies, l’homme qui se nommait « Dead End » était un grand chauve à la peau claire, portant une lance.

Et puis on disait que c’était aussi un bel homme.

« D’après les rumeurs, on dirait que c’est un homme bien, je devrais essayer de l’inviter à me rejoindre dans mon lit ? »

Talhand avait craché d’une manière déplaisante.

« C’est une information qui n’a aucune importance. »

L’information que Talhand avait recueillie, c’était que « Dead End » était un groupe de trois individus.

Il semblerait que chacun soit connu par leurs surnoms [Éris la chienne folle], [Ruijerd le chien de garde], [Le propriétaire de Ruijerd].

Ces deux derniers étant frères et sœurs ou du moins c’était ce qui avait été dit.

La chienne folle était rousse, le chien de garde était un fil de fer et le propriétaire était un nabot.

La chienne folle utilisait une épée, le chien de garde utilisait une lance, et le Propriétaire utilisait un bâton qui semblait être un objet doté de magie, un [Objet magique].

La réputation de ces trois-là n’était pas très bonne.

« La chienne folle était prompte à se battre, le Propriétaire ne dit et ne fait que de mauvaises choses. Il semblerait que seul le chien de garde soit un bon gars. Les rumeurs disent qu’il aime les enfants et qu’il n’oubliait jamais les méfaits. »

C’était une drôle d’évaluation, c’était ce que Roxy pensait.

Il semblerait que l’information avait commencé à se déformer à un moment donné.

Si un méchant faisait quelque chose, ne serait-ce qu’un peu de bien, il l’exagérerait et on changerait d’avis sur lui.

Certes, avec le fait que le chien de garde soit aussi un bon gars, cela pourrait faire l’affaire.

Sinon, ils laisseraient peut-être intentionnellement circuler de telles informations dans le but de tromper quelqu’un.

Il semblerait qu’ils soient non seulement des personnes violentes, mais aussi des personnes intelligentes.

« Cela semble être un groupe dangereux. Allons-y sans essayer de nous impliquer avec eux. »

« C’est exact. Ce ne serait pas bon que ces méchants nous regardent quand on est sur le point de chercher des gens. »

« Maintenant, passons au sujet principal. »

Roxy avait changé de sujet.

La raison pour laquelle ils étaient allés à la Guilde des Aventuriers n’était pas pour recueillir des informations sur « Dead End » en premier lieu.

« Y aurait-il des rumeurs sur des gens de la région de Fedoa ? »

« Aucune. »

« Il n’y en avait pas du tout. »

Roxy pensait qu’il était peut-être trop tard.

Le Continent magique n’était pas un endroit confortable où l’on pouvait survivre après s’y être soudainement téléporté sans aucune sorte d’équipement décent.

Pour que quelqu’un puisse y survivre un an sans cela.

Ce serait presque impossible dans ce pays.

Ils auraient pu finir comme l’une de ces personnes qui étaient mortes après l’incident de téléportation dans la région de Fedoa l’année dernière.

« Bien sûr, ce que nous sommes venus chercher ici, c’est la famille de Paul. »

« Zenith, Lilia, Aisha et Rudeus. »

Roxy avait déjà raconté toutes les caractéristiques qu’elle connaissait à ces compagnons.

Puisqu’elle ne connaissait Aisha que par ce qu’elle avait lu dans les lettres de Rudeus, c’était un peu vague.

« Si c’est Zenith, elle va probablement bien. »

« C’est vrai. »

Ces deux-là étaient des connaissances de Zenith.

Ils n’étaient donc pas très inquiets.

Roxy ne savait pas exactement à quel point Zenith était « utile », mais elle savait exactement à quel point ces deux membres des « Crocs des Loups noirs » étaient forts.

Puisque ces deux-là disaient que c’était bon, alors c’était probablement bon.

« Rudeus se démarque beaucoup, alors je pense qu’on devrait bientôt le trouver. »

Roxy se souvint de son disciple qui, à l’âge de cinq ans, avait montré son immense talent.

Si c’était cet enfant, peu importe où il ira, il se démarquera et deviendra un personnage populaire.

Zenith et Rudeus.

Tous les trois pensaient trouver rapidement des informations sur ces deux-là après être entrés dans la ville.

Alors s’ils étaient près d’un village, ils auraient assez de force pour survivre sur le Continent magique.

Par conséquent, ceux qu’ils devaient chercher étaient Lilia et Aisha.

Ils avaient décidé dès le départ de chercher des informations sur ces deux personnes.

« Décidons d’une date limite. Nous rassemblerons autant d’informations que possible sur Lilia et Aisha pendant deux jours, puis le troisième jour, nous nous préparerons et ferons le tour des villages environnants, qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Deux ou trois jours, n’est-ce pas trop court ? »

Roxy agita la tête devant les mots d’Elinalise.

« Le continent magique est vaste et la probabilité qu’ils soient morts est élevée. D’abord, nous devrions nous rendre dans chacune des principales villes du continent magique et mettre en place des quêtes de recherche dans chacune des branches de la Guilde des Aventuriers. »

Le Royaume d’Asura avait offert une aide financière pour la recherche de la population de la région de Fedoa.

Si vous demandiez à la guilde de chaque ville de mettre en place des quêtes pour elle, alors si le travail réussissait, le Royaume d’Asura paierait pour cela et la Guilde des Aventuriers devra la chercher par ses propres moyens. Dans la plupart des cas, si vous n’aviez pas de preuve d’ouverture de demande de quête, ils n’afficheraient pas le poste même si vous le leur demandiez.

Vu d’une autre manière, si ce n’était pas fait alors le Royaume d’Asura ne paierait pas la guilde.

Roxy s’était sentie irritée par la façon dont le Royaume d’Asura avait réagi à ce grand désastre.

Puisqu’il s’agissait d’une puissance majeure, on pourrait normalement penser qu’ils pourraient organiser une recherche à plus grande échelle.

Ceux qui étaient en train de chercher des gens étaient des personnes comme Paul entre autres. C’était seulement ceux qui avaient été directement impliqués dans le désastre eux-mêmes.

{Le fait que le Royaume d’Asura avait commencé à pourrir en interne ne semblait pas être qu’une rumeur.}

C’était le pays qui avait la plus longue histoire, je me demandais s’il avait commencé à pourrir à cause de l’autorité politique et de la tradition.

« Maintenant, travaillons dur pour rassembler des informations demain. »

« Compris. »

« Roger. »

Roxy n’était pas du genre à passer beaucoup de temps sur chaque petit détail, elle ne voulait pas perdre son temps sur quelque chose qui pourrait finir par être inutile. Elle voulait finir les choses le plus vite possible, puis partir.

Cette personnalité s’était manifestée lorsqu’elle avait instruit son disciple Rudeus sur son sort ultime et qu’elle était partie peu après.

Cette prise de décision vive et rapide était l’une de ses forces, mais comme Rudeus l’avait remarqué, elle avait aussi un côté maladroit en elle.

Bien sûr, il n’y avait personne pour le souligner, et la personne elle-même pensait que c’était son point fort.

Même si c’était le cas, en faisant une demande à la guilde le premier jour, en cherchant par eux-mêmes le deuxième jour, puis en partant le troisième jour, cela serait bon.

On pourrait appeler ça une planification qui ne perdait pas de temps.

Mais s’ils étaient restés au moins une semaine, le résultat aurait peut-être été différent ?

Notes

  • 1 Ce qui signifie qu’il y a une histoire célèbre à propos de Roxy et qu’elle pensait être invitée à cause de son nom, mais elle réalisa que l’histoire ne mentionne jamais qu’elle s’appelle Roxy.

***

Partie 8

~4~

Le deuxième jour.

Roxy avait décidé d’aller jeter un coup d’œil à « Dead End », par curiosité.

Puisqu’ils se démarquaient, elle avait rapidement appris où ils se trouvaient.

Il y a une femme et un homme sur la plage qui travaillaient dur à l’entraînement.

Comme l’information le disait, c’était un chauve et une jeune fille aux cheveux roux.

La jeune fille maniait une vraie épée à deux mains, avait attaqué le chauve à une vitesse effrayante, puis le chauve l’avait facilement parée.

Si je me souvenais bien, « Dead End » était un groupe de trois personnes avec un adulte et deux enfants.

{Le nabot connu sous le nom de Propriétaire n’est pas là ?}

La chienne folle et le chien de garde pratiquaient un niveau d’attaque et de défense extrêmement élevé.

Même si vous dites qu’il s’agissait d’attaque et de défense, il s’agissait simplement d’attaquer le chien de garde et de parer la chienne folle, mais c’était une technique que Roxy ne pouvait suivre.

Roxy avait continué à regarder cette situation depuis l’ombre d’un rocher lointain.

C’était comme une sœur aînée qui se servait d’un terrain magique comme d’une arme pour se battre dans le monde du baseball professionnel.

Ces deux-là étaient forts, même aux yeux de Roxy qui avait parcouru le monde pendant de nombreuses années en tant qu’aventurière.

À tout du moins, elle ne pensait pas que c’était le niveau de force de quelqu’un qui se promenait en faisant des mouvements astucieux.

{Prendre contact avec eux aussi pourrait être une bonne idée, non ?}

Oui, au moment où Roxy avait pensé à ce chien de garde.

{... !}

Elle avait l’impression que leurs yeux se rencontraient clairement.

Un regard intense.

Roxy ressentait une peur intense.

Elle avait reçu une vision, comme si elle était devenue une proie à chasser.

Elle avait vite quitté cet endroit.

~5~

Ruijerd avait senti la présence de la fille dès le début.

Soit elle voulait quelque chose, soit elle regardait.

Après avoir jeté un coup d’œil dans cette direction, il avait vu le visage de la fille qui regardait de derrière le rocher.

{Non... ce n’est pas une jeune fille.}

C’est une femme Migurudo adulte.

Difficile à dire d’un coup d’œil, mais on ne pouvais pas tromper l’« œil » de Ruijerd.

Cependant, ce n’était pas une présence que je connaissais.

Ce n’était pas comme s’il n’y avait qu’un seul village de race Migurudo.

Ruijerd avait regardé et la jeune fille avait détourné les yeux et s’était enfuie quelque part.

{Mu... lui ai-je fait peur ?}

« Une ouverture ! »

Dès qu’il avait baissé sa garde, Éris était entré pour porter une attaque.

C’était une attaque pleine d’ardeur.

« Ku !! »

Ce jour-là, Ruijerd avait commit sa première erreur en ce qui concernait Éris.

« Super ! Elle est entré ! Elle est rentrée n’est-ce pas !? Super !!? »

Éris leva les deux mains et se réjouit.

Récemment, les techniques d’Éris avaient commencé à s’améliorer.

À l’avenir, elle devrait certainement devenir une bonne épéiste.

Cependant, elle était encore jeune.

Si elle devenait arrogante ici, cela finira par donner un mauvais résultat.

Ruijerd avait vu une telle chose un certain nombre de fois en tant que guerrier.

Par conséquent, il n’avait pas l’intention de la laisser lui donner un coup pour le moment, mais il avait baissé un peu sa garde à cause de cette femme Migurudo.

Ruijerd soupira en silence pour qu’Éris ne l’entende pas.

~6~

Roxy était rapidement retournée à son auberge tout en regardant derrière elle à plusieurs reprises.

Personne ne me suivait, aucune attaque n’avait eu lieu.

Elle était retournée à l’auberge pleine d’anxiété.

Si c’était face à ce niveau de combat, il faudrait préparer un cristal magique.

Il pouvait aussi être nécessaire de dessiner un cercle magique et de préparer des parchemins.

Roxy pensait qu’ils ne devraient pas l’attaquer juste parce qu’elle les regardait, mais ils étaient ce genre de personnes folles qui se nommaient « Dead End », c’était mieux de se tenir préparé.

« Ah, ah !! Bien ! C’est bon ! Plus, plus, plus ! »

Roxy était vidée de toute sa force quand elle entendit une voix forte venant de la chambre d’Elinalise.

Cette femme n’était pas partie chercher des informations ? Elle avait un homme à l’auberge pour s’amuser...

« Voyons donc... »

Elle avait déjà entendu dire par Talhand qu’Elinalise avait rapidement fait venir des hommes.

Quelle que soit la situation, si elle voyait des hommes qu’elle voulait bientôt charmer, c’était la première relation qu’elle entretenait.

C’était la même chose à Saint Port, et d’après Talhand il semblerait qu’il en était de même au fond d’un labyrinthe.

Elle avait trop peu d’intégrité.

Cependant, Roxy s’était sentie un peu soulagée.

Elle se serait sentie impuissante si elle était seule en ce moment.

Comme Elinalise était dans la pièce voisine, j’allais me préparer pour le combat, puis j’attendrai la fin de leur affaire.

Puis, quand les voix disparaitront, je tirerais sur l’oreille d’Elinalise, et nous reprendrons la collecte d’informations toutes les deux.

Faire d’une pierre deux coups tout en gardant Elinalise en observation.

{Eh bien, je ne pensais pas qu’ils iraient aussi loin dans une auberge mais...}

Après avoir pensé cela, Roxy avait commencé à se préparer pour le combat dans sa propre chambre.

Ce n’était pas comme si les murs de la pièce étaient minces, mais la voix forte d’Elinalise se faisait entendre.

Après avoir écouté ça, même Roxy avait commencé à être d’humeur bizarre.

{...Oh.}

Elle saisit de la main gauche sa main droite qui descendait vers son abdomen.

Je n’avais pas le temps de faire ce genre de choses en ce moment.

{Néanmoins, c’est étonnamment long...}

Cela faisait trois heures.

Roxy continuait d’attendre silencieusement.

Il ne semblait pas que la liaison d’Elinalise donnait le moindre signe de fin.

Et puis, il n’y avait aucun signe que « Dead End » viendrait pour attaquer également.

Roxy avait commencé à se sentir stupide.

En même temps, elle qui faisait ce qu’il fallait faire commençait à se sentir irritée contre Elinalise qui faisait juste ce qu’elle voulait faire.

En ce moment, nous n’avions pas le temps de faire quelque chose comme ça, même si je devais moi-même l’endurer

Après que la colère de Roxy ait atteint sa limite, elle s’était faufilée dans la chambre d’Elinalise.

« Combien de temps vas-tu continuer à faire ça ? Qu’en est-il de la collecte d’informations... »

« Mon Dieu ? Roxy ? Tu es de retour ? »

« Hein, hein ? »

Il y avait cinq hommes dans la pièce.

« Aimeriez-vous aussi vous joindre à nous ? »

L’odeur des hommes qui flottaient dans l’air, les sourires vulgaires qui flottaient sur les visages des hommes, puis, Elinalise qui faisait une expression d’extase au dessus d’un tel homme.

Des choses comme ça... avec autant de personnes, non seulement ça, mais avec leur consentement mutuel, c’était bien au-delà du bon sens de Roxy.

« Ahh, quoi... »

Devant ce spectacle, Roxy était allée très facilement au-delà de la limite que sa tête pouvait endurer.

« Quoi !! »

Roxy avait poussé un cri inesthétique et s’était enfuie.

Elle courut dans sa propre chambre, prépara son arme tout en inspirant et expirant profondément.

« Magnifiques esprits de l’eau, ô prince impérial du tonnerre dans le ciel ! Frappez-les avec votre majestueuse épée de glace ! [Rupture du glacier !] »

L’auberge avait été partiellement détruite.

~7~

Puis le troisième jour.

C’était le jour du départ de la ville.

Depuis que ces incidents s’étaient produit, un certain nombre de choses étaient devenues vagues.

La collecte d’information était incomplète et ils avaient oublié de faire une demande d’emploi à la guilde.

Ils avaient détruit l’auberge et avaient payé une amende considérable pour la réparer.

« C’est la faute d’Elinalise-san. »

« On n’y peut rien. Quand j’étais dans une ruelle, j’avais reçu une invitation passionnée. »

« Même là, ce genre de... Cinq personnes, c’était cinq personnes ! »

« Roxy finira par comprendre un jour aussi. Une aventurière forte et belle comme moi, traitée comme un jouet par cinq voyous comme ça, c’était comme si j’allais avoir un enfant rien qu’en y pensant. »

« Je ne veux pas comprendre. »

Pendant son séjour à l’université de magie, Roxy était encore une enfant, elle ne comprenait pas vraiment les choses comme les amants ou les conjoints.

La première fois qu’elle voulait sérieusement un partenaire, c’était quand elle avait vu à quel point Paul et Zenith étaient affectueux. (NdT : et la manière dont elle épiait leurs ébats voir T.1)

Je voulais un partenaire comme ça pour moi.

Cependant, alors qu’elle y pensait, elle se souvenait d’une histoire qu’elle avait racontée à une connaissance qu’elle connaissait à l’époque de son université magique.

Elle avait rencontré son mari actuel dans les profondeurs d’un labyrinthe, puis ils avaient surmonté de nombreux problèmes ensemble et finalement s’étaient mariés.

Roxy pensait que c’était tout.

Si je plongeais aussi dans un labyrinthe, je pourrais peut-être en trouver un.1

Ses délires s’amplifiaient dans sa tête.

Pour être sauvé par un jeune homme viril, dentelé, droit, de bonne taille, mais encore enfantin, de race humaine, pour qu’on puisse unir nos forces pour s’échapper et tomber amoureux l’un de l’autre, puis quand on sortira du labyrinthe, le jeune homme, qui apprendra la mort de ses alliés sera consolé par Roxy. Alors, ce sera leur première fois ce soir-là.2

Suite à cela, elle avait essayé de plonger dans un labyrinthe, mais cette illusion avait été facilement écrasée.

Les labyrinthes étaient des endroit durs, les aventuriers étaient tous sinistres, la seule qui est enfantine, c’était moi.

Les aventuriers solitaires s’étaient arrêtés au cinquième étage.

À ce moment-là, elle avait renoncé à l’idée d’une réunion.

Après s’être rendue au dixième étage, elle avait commencé à se sentir assez mal à l’aise et avait cherché un groupe, mais tout le monde avait pensé qu’elle était puérile et ils s’étaient moqué d’elle.

Juste comme ça, elle a continué à l’explorer en solo tout en s’adaptant et à la fin, elle avait réussi à le conquérir.

C’était l’une de ces erreur liées à la jeunesse.

Elle avait l’impression qu’elle allait mourir plusieurs fois, mais elle avait eu de la chance. Elle ne voulait plus jamais essayer.

« Pour commencer, Roxy devait juste trouver son premier partenaire. Qu’en dis-tu, on le fait ensemble la prochaine fois ? »

« Absolument pas. »

Les illusions avaient toutes été écrasées, cependant, ses idéaux demeuraient.

Trouver un bel homme dans les profondeurs d’un labyrinthe était probablement impossible, mais normalement tomber amoureux et se marier devrait être possible.

Elle n’avait aucunement l’intention de donner son corps à l’un de ces locaux qu’Elinalise traînait toujours.

Et puis...

« On n’a pas le temps de dire ce genre de choses en ce moment. »

Tout au moins, Roxy avait décidé qu’elle n’avait rien contre le fait d’être célibataire, alors qu’ils voyagent sur le continent magique.

C’est ainsi que Roxy, tout en ratant la première étape, avait commencé son voyage autour du Continent Magique.

Notes

  • 1Et c’est ce qui se passera pour elle.
  • 2Tu verras bien, les rêves peuvent se réaliser

***

Chapitre 3 : Sage dans le navire

Partie 1

~1~

Il nous avait fallu un mois pour terminer nos négociations avec les contrebandiers.

Ce n’était pas si difficile de trouver les contrebandiers.

Il avait suffi de donner de l’argent à un informateur afin qu’il puisse vous présenter à un intermédiaire.

Ensuite, vous contactiez les contrebandiers par le biais de cet intermédiaire.

Et pour finir, vous attendiez la réponse de l’intermédiaire.

On avait dû répéter ce processus un grand nombre de fois. Remettre de l’argent à un informateur, remettre de l’argent à l’intermédiaire pour enfin donner l’argent au contrebandier.

En peu de temps, plus de la moitié de l’argent que nous avions en main avait disparu.

Mon portefeuille devint léger.

Je voulais croire que nous aurions suffisamment d’argent pour nous loger dans une auberge de l’autre côté de l’océan.

Honnêtement, j’avais l’impression que nous aurions pu économiser beaucoup d’argent si nous avions approché directement les contrebandiers.

Cependant, il semblerait que les contrebandiers évoluent ensemble en tant qu’organisation. Si vous ne passiez pas par l’intermédiaire, vous ne pouviez pas prendre contact avec eux.

Cela semblerait être une façon intelligente de vivre sans être exposé.

Je ne comprenais pas tout à fait leur organisation, mais il semblerait qu’ils s’en sortent très bien.

Il avait fallu un mois pour terminer toutes les préparations.

Ce qui m’avait donné l’impression que le mois était à la fois long et court.

Mais d’une façon ou d’une autre, c’était bien.

~2~

Un jour spécifié, tard dans la nuit.

C’était une nuit sans lune.

L’endroit indiqué était un certain quai près de l’extrémité du port.

L’environnement était étrangement calme et seul le bruit des vagues pouvait être entendu.

Il y avait là une personne avec une capuche suspecte couvrant son visage et un petit bateau.

Comme nous l’avions prévu, nous lui avions remis la personne que nous voulions faire entrer clandestinement.

Nous avions remis Ruijerd au contrebandier.

Ruijerd était menotté dans son dos.

Ces menottes avaient également été achetées dans un magasin d’outillage spécifié.

« ... »

Dans le cas des passeurs, toutes les personnes qu’ils transportaient étaient littéralement traitées comme des esclaves.

Le coût du transport d’un esclave était de 5 petites pièces vertes. C’était un prix fixe.

Cet argent avait déjà été payé.

Mais selon l’intermédiaire, il y avait aussi des gars qui demandaient à être payés pendant l’échange.

C’était de vrais rapaces.

« Alors, occupez-vous bien de nos affaires. »

« ... »

Le contrebandier n’avait rien dit du tout.

Il hocha la tête en silence, plaça Ruijerd sur le petit bateau et lui mit un sac sur la tête.

Le petit bateau n’avait qu’un seul batelier.

Mais à bord, il y avait un certain nombre de têtes avec des sacs qui les recouvraient.

Cependant, à en juger par leur taille, aucun d’entre eux ne devait être des enfants.

Après avoir confirmé que Ruijerd était monté à bord du bateau, le passeur avait donné un signal.

L’homme assis à l’avant du bateau avait commencé une incantation magique.

Puis, dans la nuit noire, le petit bateau avait avancé dans l’océan sans faire aucun bruit.

Je n’avais pas très bien entendu l’incantation, mais il me semblait que c’était la magie d’eau qui contrôlait les courants et faisait avancer le bateau.

Si c’était le cas, je devrais aussi pouvoir le faire.

Le petit navire s’arrêta un moment en haute mer, puis on s’installa sur un plus grand navire marchand.

Là, ils avaient livré les esclaves, mais il semblerait qu’ils ne partiraient que demain matin.

Ruijerd avait continué de se diriger vers moi sur le petit bateau.

Même si vous lui mettiez un sac sur la tête, il saura où je suis.

Je le raccompagnais.

Donna Donna [1] s’envola.

Non, il ne s’en allait pas.

Ce n’était pas comme si je l’avais vendu.

C’était juste une courte séparation.

~3~

Le jour suivant.

Nous avions vendu le lézard dont nous dépendions depuis un an.

Il fallait payer une taxe pour amener le lézard à bord du navire et dans le Continent Milis les gens utilisaient des chevaux.

Les chevaux de ce monde étaient rapides.

Il n’y avait plus de raison de monter sur un lézard.

Éris serra le cou du lézard dans ses bras et lui tapota le corps.

Il ne disait rien, mais elle se sentait triste.

Le lézard était attaché à Éris.

Pendant le voyage, il lui léchait souvent la tête, la recouvrant de salive.

Il couvrait Éris d’un liquide visqueux, c’était... c’était un vrai lézard érotique.

Moi aussi, je voulais lécher tout le corps d’Éris.

C’était ainsi que je découvris un nouveau sentiment, la jalousie.

C’est vrai, c’est vrai.

Ce lézard était déjà notre allié, n’est-ce pas ?

C’était un membre de « Dead End ».

Ce n’était pas bon de continuer à l’appeler lézard.

Il fallait lui donner au moins un nom.

Très bien, à partir d’aujourd’hui ton nom sera Gera Ha.

C’était le nom d’un homme de mer qui voulait se faire beaucoup d’amis humains.

« Il est étonnamment obéissant. L’avez-vous bien entraînée pendant le voyage ? »

Le marchand qui s’occupait du lézard était admiratif.

« Eh bien oui. »

C’était Ruijerd qui l’avait entraîné.

Il n’y avait rien fait de spécifique, mais il y avait certainement une relation maître-serviteur entre Ruijerd et Gero Ha.

Ce lézard savait sûrement qui était le plus fort dans notre groupe.

Soit dit en passant, il n’était pas particulièrement attaché à moi et avait essayé de me mordre plusieurs fois.

Oui, j’étais un peu irrité après m’en être souvenu.

« Haha, comme on pouvait l’attendre d’un membre de “Dead End”. Vu dans quel état il est, ça ne prendra pas beaucoup de temps pour lui trouver un nouveau maître. Récemment, beaucoup de gens les traitent assez brutalement, alors il est difficile de les revendre. »

Ce marchand était de la race des Lugonia.

Il avait une tête de lézard.

Sur le Continent magique, des lézards entraînent des lézards.

« Il était normal de bien traiter un allié qui a voyagé avec nous. »

Suite à cet échange, Gero Ha reçu de bons traitements, comme Donna Donna.

Dans ma main se trouvait l’argent reçu de la vente de mon allié.

Après y avoir pensé, l’argent semblait extrêmement sale. Comme c’était mystérieux.

Après tout, j’aurais peut-être dû ne pas aller plus loin que le nom. Cela aurait été ainsi une séparation moins pénible.

Au revoir, ô lézard sans nom.

Je ne t’oublierais jamais.

« Gusu... »

J’avais entendu le son des pleurs d’Éris.

~4~

Nous étions montés à bord du bateau après avoir vendu le lézard.

« Rudeus ! C’est un vaisseau ! C’est vraiment énorme ! Wa !! Il se balance ! Qu’est-ce que c’est ? »

Peu de temps après l’embarquement, Éris s’était mise à courir énergiquement dans les deux sens.

Elle avait déjà oublié sa séparation avec le lézard.

Le fait que ses sentiments changeaient de direction si rapidement était l’un de ses bons aspects.

Le bateau était un voilier en bois.

Il semblerait qu’il s’agisse d’un modèle assez récent, achevé un mois plus tôt.

J’avais entendu dire que ce voyage à Saint Port sera à la fois son premier test et son voyage inaugural.

« Cependant, sa forme est un peu différente de ceux que j’avais vus avant. »

« As-tu vu un bateau avant, Éris ? »

C’était pourtant la première fois qu’elle voyait l’océan.

« De quoi parles-tu ? N’y en avait-il pas un dans ta chambre, Rudeus !? »

Maintenant que j’y pensais, j’avais le souvenir d’avoir fait quelque chose comme ça.

Quelle nostalgie !

C’était l’objet que j’avais commencé à faire pour pratiquer ma magie de Terre. Puis la pensée « pourrais-je faire une figurine » m’était venue à l’esprit et j’avais commencé à fabriquer une Roxy à l’échelle 1/10.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de figurine.

Comme je ne savais pas quand et combien de puissance magique j’aurais besoin, j’avais évité de faire tout entraînement qui consommait de la puissance magique.

Je n’avais fait de l’exercice que durant les entraînements de Ruijerd et d’Éris.

Récemment, je m’étais un peu relâché.

Il se pourrait que je doive m’entraîner à nouveau une fois que les choses se seraient calmées.

« C’était quelque chose qui sortait directement de mon imagination. Après tout, il est tout à fait normal que cela soit bien différent de la réalité. »

En plus, ce vaisseau était censé être le dernier modèle.

Bien que je ne sache pas ce qu’il y avait de nouveau.

« C’est incroyable, n’est-ce pas. Traverser l’océan sur un truc pareil. »

Éris s’y intéressait beaucoup.

~5~

Trois jours après notre départ.

Alors que j’étais à bord du navire, j’avais commencé à réfléchir.

Navire.

Si vous parliez de navires, vous penseriez automatiquement à tout un tas d’événements.

Il n’y a pas moyen de monter à bord d’un bateau sans qu’il ne se produise pas quelque chose.

Je pouvais le dire.

Je pouvais le déclarer.

Par exemple, un dauphin sautant à l’extérieur du navire.

L’héroïne voit ça et dit : « Regarde ! C’est incroyable ! »

Je regarde aussi et je dis : « Ma technique la nuit est tout aussi incroyable. »

Puis l’héroïne rajoute : « Incroyable ! Tiens-moi dans tes bras. »

Puis je dis : « Hé hé, dans ce genre d’endroit, tu es vraiment un mauvais petit chaton... », puis...

Ouais. Il y avait quelque chose d’un peu différent.

Aussi, si vous pensiez aux navires, alors vous pensiez aussi aux attaques.

Poulpe, calamars, serpents, pirates ou bateaux fantômes.

Être attaqué par quelque chose de ce genre et s’enfoncer, s’éloigner et s’échouer.

L’endroit où vous arriviez enfin était une île solitaire, où vous commenciez votre vie commune avec l’héroïne.

L’héroïne commencerait par vous haïr, mais s’adoucirait progressivement après avoir surmonté un certain nombre d’événements.

Puis, ils feront ce qu’on ne peut faire qu’une fois seul, en tant qu’homme et femme.

Le regard qui se croise. Une passion brûlante. Du sang qui chauffe.

Le paradis pour seulement eux deux.

Aussi, si vous parliez d’une attaque par une pieuvre, le sort de l’héroïne était déjà scellé.

Les huit pattes que l’on ne voyait pas très bien attaqueraient et pendraient l’héroïne en l’air.

Son corps sera à l’agonie. La poitrine remontera à la surface. Des tentacules ramperaient sur la partie inférieure de son corps.

Un grand spectacle qui rendrait vos mains moites. Pour l’instant, vous ne pouviez pas détourner vos yeux.

Cependant, la réalité était cruelle.

Éris était actuellement dans la cabine, devant un seau, le visage pâle.

Juste au moment où je me disais à quel point elle était excitée de monter sur un bateau pour la première fois, elle avait commencé à vomir sur le pont.

Même si elle était à l’aise sur un lézard, je me demandais ce qu’il y avait de mal à monter sur le bateau.

Pour moi qui ne connais rien au mal des transports, je ne le comprenais pas.

La seule chose que je pouvais dire, c’était que même si le balancement était faible, cela ne faisait aucune différence pour les personnes qui avaient le mal de mer.

Juste ça.

Notes

  • 1 Titre d’une chanson : https://en.wikipedia.org/wiki/Dona,_Dona

***

Partie 2

~6~

Le quatrième jour.

Une pieuvre était apparue.

C’était probablement une pieuvre. Quand j’avais ouvert les yeux, j’avais vu une pieuvre de couleur bleu clair et elle était super énorme.

Cependant, elle avait été repoussée sans effort par un groupe d’aventurier de Rang S qui assurait la garde du navire.

Cependant, il existait donc des emplois de garde de navire ?

Après avoir pensé cela, j’avais demandé à un marchand des environs, il semblerait que ce soient des gens qui se spécialisaient dans la protection de navires.

Leur groupe s’appelait [Chemin Aquatique].

Il semblerait qu’ils aient un contrat exclusif avec les corporations de construction navale.

Mais puisque c’étaient eux, alors tous les monstres qui apparaissent sur cette route maritime semblaient être leur spécialité...

Il n’y a pas eu de frissons ou ni d’attaques tentaculaires.

Comme c’était décevant.

Cependant, il y avait un côté positif à cela.

Dans tous les cas, je regarderai ces batailles de loin.

Au début, je me moquais d’eux parce qu’ils y allèrent à contrecœur.

L’épéiste qui s’était battu à l’avant-garde était fort, mais pas autant que Ghyslaine.

Le guerrier qui avait encaissé l’attaque ennemie et l’avait gardé occupé était fort, mais pas autant que Ruijerd.

Le magicien qui avait arrêté la pieuvre à l’arrière-garde était d’un niveau plus faible que moi.

Au début, j’étais plutôt déçu.

Même si vous vous dites Rang S, ce n’était qu’un truc de ce niveau.

Je pensais qu’il y avait beaucoup de gens forts dans ce monde, mais de façon inattendue, ils n’étaient peut-être pas si géniaux.

Cependant, j’avais soudainement changé d’avis.

C’était un groupe de Rang S.

Ce que je devrais examiner, ce n’étaient pas leurs capacités individuelles, mais leur travail d’équipe.

Même si leur capacité individuelle était faible, ils avaient réussi à vaincre cette grande pieuvre.

Même si leur capacité individuelle est faible, ils avaient réussi à atteindre le Rang S.

C’était le point le plus important.

Chacun jouait son rôle et était un grand soutien pour le groupe.

C’était du travail d’équipe.

Et c’était ce qui nous manquait dans notre groupe.

Les capacités individuelles des membres de [Dead End] étaient élevée.

Cependant, que ferions-nous lorsque nous devrions travailler en équipe ? Je me le demande.

Le travail de Ruijerd en tant que coéquipier était remarquable.

Je me demandais si cela était dû au fait qu’il avait une grande expérience dans l’armée. Il s’accordait bien avec le groupe.

Même si Éris ou moi faisions une erreur, il était capable de nous tirer de là.

Il était aussi excellent pour contrôler les monstres. Les monstres étaient cloués sur place d’un simple coup d’œil.

Cependant, il était trop fort.

En réalité, c’étaient tous des adversaires qu’il pouvait vaincre seul, mais nous le forcions à se battre avec nous en utilisant le prétexte d’être une équipe.

Je ne dirai pas que c’était mauvais, mais dire que l’on déformait la réalité n’était pas faux.

J’essayais, la plupart du temps, de garder ces choses à l’esprit quand on combattait en équipe.

Même si je disais cela, cela ne voulait pas dire que nos mouvements étaient bien coordonnés.

Je me concentre trop sur les méthodes qui permettaient de m’occuper des ennemis qui se rapprochaient de moi.

Nous comptions beaucoup sur Ruijerd quand il y avait un grand nombre d’ennemis.

Éris était inutile. Elle ne ferait qu’écouter honnêtement les instructions.

Cependant, elle ne pouvait pas faire correspondre ses mouvements avec ceux de son entourage pendant le combat.

Quand l’ennemi était devant elle, elle devient désespérée et se surpassait.

Ça avait l’air bien si vous appeliez ça un combat facile, mais elle n’avait jamais suivi Ruijerd ou moi une seule fois.

Il était vrai que Ruijerd n’avait pas besoin que je le suive.

Et si nous finissions pour une raison ou une autre séparés de Ruijerd, je n’avais aucune confiance en mes compétences pour soutenir Éris.

J’avais mis la main sur un oeil démoniaque, mais je n’avais que deux mains.

J’avais une main pour me protéger et l’autre pour protéger Éris.

Et la mesure dans laquelle je pouvais la protéger d’une seule main était limitée.

J’étais inquiet.

Dès que nous arriverions de l’autre côté, nous devrions rejoindre Ruijerd.

« Rudeuswu... »

Éris s’approcha du pont avec le visage pâle.

Ses pieds étaient chancelants lorsqu’elle sortit sur le pont du navire, elle s’était mise à vomir.

Il semblerait qu’elle n’avait plus rien dans l’estomac à vomir.

« Quand... quand les gens souffrent, pourquoi... es-tu dans ce genre d’endroit... »

« Désolé pour ça. Comme la mer est bonne. »

« Tu es cruel... uppu... »

Des larmes étaient apparues dans un de ses yeux alors qu’elle m’enlaçait.

Son mal de mer était sérieux.

~7~

Le cinquième jour, Éris était dans la cabine, déprimée comme d’habitude.

Et j’étais là, à lui accorder toute mon attention.

« Uu, uuuu... ma tête me fait mal... guéris-moi... »

« Oui, oui, oui. »

C’était quelque chose que j’avais entendu d’un marin, mais il semblerait que le mal de mer pouvait être soulagé avec juste un peu de magie de guérison.

Après l’avoir essayé, nous avions confirmé qu’Éris commençait à se sentir un peu mieux.

Le mal de mer résultait des incohérences du système nerveux autonome.

Si vous utilisiez la magie de guérison sur la tête, cela s’apaisait pendant un certain temps.

En d’autres termes, c’était ce que je faisais.

Même si je disais cela, ce n’était pas une mesure définitive, et cela ne vous faisait pas vous sentir mieux.

« Hé... vais-je... mourir... ? »

« Ce serait plutôt risible si tu mourais du mal de mer, hein ? »

« Je ne peux pas en rire... »

Il n’y avait personne d’autre dans la cabine.

Bien que les cabines de ce bateau étaient plutôt grandes, il semblerait qu’il n’y ait pas beaucoup de gens qui voyageaient du continent magique au continent Milis.

Je me demandais si c’était dû au fait que les frais de voyage pour les races magiques étaient plus élevés que pour la race humaine, ou parce qu’il était plus facile de vivre sur le continent magique.

Je n’en connaissais pas vraiment les raisons.

Éris et moi étions seuls.

Dans une pièce sombre et tranquille, avec Éris qui n’avait plus la force de résister.

Et pendant les cinq jours, le seul qui s’était occupé de l’Éris affaiblie, c’était moi.

Au début, je pensais que c’était bien.

Cependant, la simple guérison n’était pas une bonne chose.

Pour la guérir, je devais lui toucher la tête.

Pour que je puisse la guérir périodiquement, je lui avais donné mon genou en guise d’oreiller, et tout en soutenant sa tête, j’utilisais continuellement la magie.

Ce faisant, je commençais à me sentir un peu bizarre.

Eh bien, utiliser le mot « bizarre » serait trompeur, hein ?

Je vais le dire franchement.

Je commençais à activer le mode érotique.

Pensez-y un peu, s’il vous plaît.

Dans la cabine, l’Éris, normalement forte, se trouvait maintenant avec des yeux humides, tout en respirant sauvagement, me suppliant d’une voix frêle et faible

« S’il te plaît. Je t’en supplie, alors fais-le, s’il te plaît. (Guérison). »

À l’intérieur de ma tête, j’avais baissé le volume de la partie « guérison » le plus faiblement possible.

Je ne pouvais pas voir ça comme autre chose qu’une invitation d’Éris.

Naturellement, ce n’était pas le cas.

Elle était juste malade.

Je n’avais jamais eu le mal de mer auparavant, mais je comprenais que c’était douloureux.

Je la touchais, mais il n’y avait rien d’érotique.

Cependant.

Caresser la tête d’une fille de cet âge et sentir sa chaleur corporelle.

C’était quelque chose de stimulant.

Bien que l’endroit que je touchais ne soit pas un endroit érotique, c’était stimulant.

Même si ce n’était qu’un peu stimulant, il aurait été dangereux de le faire sur une longue période de temps.

Être touché, cela signifiait qu’il y avait un contact.

S’il y avait un contact, cela voulait dire qu’on était proche.

Être proche signifiait qu’en d’autres termes...

Le visage d’Éris était plein de sueurs froides, y compris la nuque et la poitrine...

Tout était dans mon champ de vision.

De plus, c’était une Éris épuisée et affaiblie.

Éris qui me frappait toujours même si je la touchais accidentellement.

À l’heure actuelle, elle était, en d’autres termes, une cible facile.

N’était-elle pas déjà à moi ?

N’était-ce pas bien de lui faire ce que je voulais ?

Ce genre de sentiments commençait à germer.

J’étais pratiquement certain que, même si je lui arrachais ses vêtements et la soumettais à ma luxure, Éris ne résisterait pas.

Non, elle ne pourrait pas résister.

Avec une expression faible, une expression résignée et des larmes qui coulaient sur son visage, elle n’aurait probablement pas d’autre choix que de l’accepter.

Juste en imaginant ce genre de scène, je plaçais l’Excalibur, qui était entre mes jambes, juste devant Arthur.

L’Arthur dans mon esprit me criait dessus et me suppliait.

Vas-y fonce maintenant vu qu’Éris ne peut pas résister.

Vas-y fonce, cette chance ne se représentera plus jamais.

Vas-y fonce, en ce moment, tu as la possibilité de lui mettre « ça ».

Cependant, le Merlin en moi me disait de l’endurer.

« Tu as déjà décidé, n’est-ce pas ? » dit-il.

Tu as déjà décidé de protéger cette promesse d’attendre d’avoir 15 ans, n’est-ce pas ? dit-il.

Tu as déjà décidé de l’endurer jusqu’à la fin du voyage, n’est-ce pas ? dit-il.

Je soutenais Merlin.

Cependant, mon endurance était proche de sa limite.

Par exemple, je testais un peu son corps en touchant sa poitrine.

Il n’y avait pas d’erreur, c’était doux.

Mais ce n’était pas seulement doux.

C’était vrai. Quand il s’agissait de seins, ils n’étaient pas seulement mous.

Au milieu des parties molles se trouvait une partie ferme.

Le Saint Graal.

C’était ce que mon Arthur cherchait.

Si mon Gawain (main) trouvait le Saint Graal, que se passerait-il ?

Ce serait la bataille de Camlann.

Bien sûr, ce n’était pas seulement le Saint-Graal.

Le corps d’Éris grandissait de jour en jour.

Après tout, elle était dans sa période de croissance.

Probablement à cause de ses gènes, une certaine partie de son corps prenait rapidement l’apparence de sa mère. (NdT : la poitrine)

À ce rythme, elle deviendra sûrement une beauté voluptueuse et accrocheuse.

Les hommes qui l’entouraient ne pourraient pas la quitter des yeux.

Il y aura un type qui dirait : « Heh. Ce serait parfait s’ils étaient un peu plus petits. »

Après tout, les gens possédaient des goûts variés.

Mais je dirais à ce type,

« Je l’ai connue à l’époque où ils étaient “parfaits”, vous savez. »

Est-ce que vous comprenez ?

Ça veut dire qu’en ce moment, à l’instant même, je pouvais faire en sorte qu’Éris ne soit plus qu’à moi.

« Huu... Huu... »

Ma respiration devint difficile.

« Ru —, Rudeus... ? »

Éris me regardait avec un visage inquiet.

« À —, tu vas bien ? »

Sa voix me frappa.

Sa voix qui était habituellement perçante, inutilement forte et un peu désagréable.

Cette voix, au bon volume, m’engourdit l’esprit.

« Hahh... Hahh... Je vais bien. Ne t’inquiète pas, s’il te plaît. Nous avons fait une promesse après tout... »

« ... Si c’est douloureux, alors c’est bien de ne pas te forcer, tu sais ? »

« ! »

Par « c’est bien de ne pas se forcer », voulait-elle dire,

« C’est bien de ne pas se retenir ? »

Était-il donc normal de pouvoir faire ce qu’on voulait ?

...

Je plaisantais, c’est tout.

J’avais compris.

Elle se demandait si j’étais à court de pouvoirs magiques à force d’utiliser la guérison.

J’avais compris.

Elle me faisait confiance.

Elle savait qu’en aucun cas je ne mettrais la main sur elle en ce moment.

Et je ne trahirai pas cette confiance.

Rudeus Greyrat ne le trahira pas.

C’était ce que l’on pourrait appeler « vivre dans la confiance ».

D’accord, j’allais devenir une machine.

J’allais devenir un distributeur automatique de guérison.

J’allais devenir un robot sans émotion.

Je ne regarderai rien du tout.

Si je regardais le visage d’Éris, je me déchaînerais.

Après y avoir pensé, j’avais fermé les yeux.

Je n’entendais rien.

Si j’écoutais la voix d’Éris, j’allais faire un carnage.

Après y avoir pensé, je me bouchais les oreilles.

J’étais une personne asociale, je n’avais aucun désir, donc je n’allais rien faire sur elle.

En y repensant, je fermais mon cœur.

Cependant, la chaleur de la tête d’Éris et son parfum...

À cause de ces deux choses là, en un instant, ma détermination s’estompa.

J’avais l’impression que mon esprit était sur le point de devenir vide. [1]

Ouais, je ne pouvais pas tenir plus longtemps. J’avais enduré jusqu’à ma limite.

J’avais enduré jusqu’à mes limites.

« Éris, je vais aux toilettes un moment. »

« ... Ahh. Donc tu avais besoin d’aller aux toilettes, hein ? ... Prends ton temps... »

En jetant un coup d’œil à Éris qui m’avait facilement cru, je quittais la cabine.

J’agissais vite, dans un endroit où il n’y avait personne. J’en vis un immédiatement.

Et puis, vint mon moment de bonheur.

« Ouf... »

C’était de cette manière que j’étais devenu un sage.

Mais je ne m’arrêtais pas là, je fermais les yeux, je devenais comme Stronger [2].

« Je suis de retour. »

« Ouais, bon retour parmi nous. »

J’étais retourné à la cabine avec une expression faciale digne d’un bodhisattva, j’étais redevenu une machine à guérison.

« ... Hm ? Rudeus, as-tu mangé quelque chose ? »

« Hein ? »

« Sniff sniff sniff — ... Tu as une drôle d’odeur... »

J’avais oublié de me laver les mains.

Tehepero [3].

~8~

Après notre descente du navire, Éris avait rapidement retrouvé son énergie.

« Je ne veux plus jamais monter à bord d’un autre vaisseau ! »

« Non, il nous en reste encore un pour aller du continent Milis au continent Central. »

Éris avait clairement été déprimée après avoir entendu ça.

Mais elle se souvint de ce qui s’était passé sur le bateau, et déclara avec une expression inquiète.

« Hé, hé, hé. Quand ce sera le moment, pourrais-tu à nouveau te servir de ta guérison sur moi ? »

« C’est bon, mais la prochaine fois, je pourrai finir par faire un truc osé. »

Je l’avais dit sérieusement.

Vraiment très sérieusement.

Le fait d’essayer de faire face à son état de demi-mort, c’était presque de la torture.

« Uu... Pourquoi dis-tu une chose si méchante ? »

Ce n’était pas méchant.

C’était la douloureuse vérité.

C’était comme comprendre les sentiments d’un chien qui s’était fait servir un repas devant lui, mais qui était forcé d’attendre.

J’avais l’impression que mon estomac était vide et que le repas me disait : « mange-moi et rassasie-toi. »

Vous pouviez boire beaucoup d’eau pour éviter la faim, mais cela ne satisfera en aucun cas votre estomac vide.

Le repas ne disparaîtra pas et votre estomac redeviendra vite vide.

« J’essaie désespérément d’endurer parce qu’Éris est mignonne. »

« C’est... alors, c’est plus fort que toi. La prochaine fois, ça ira si tu touches, juste un petit peu, OK ? »

Le visage d’Éris était rouge vif.

C’était vraiment mignon.

Cependant, la différence entre son « petit peu » et mon désir était trop grande.

« Malheureusement, ce n’est pas quelque chose qui se terminera par un peu de contact. S’il te plaît, résous ce problème, parce que cela deviendra un désastre. »

Éris était à court de mots.

Je préférerais que tu n’aies pas trop d’attentes à mon égard.

Permets-moi de protéger notre promesse.

Si je finissais par rompre notre promesse, nous finirions tous les deux par avoir de mauvais sentiments.

« Pour l’instant, allons-y. »

« Ouais... ouais. J’ai compris. »

Éris avait vite changé d’humeur, nous avions commencé à marcher vers la ville de bonne humeur.

Devant nos yeux se trouvait un paysage urbain qui ressemblait au Port Venteux.

C’était Saint Port, la ville la plus septentrionale du continent Milis.

On était sur le continent Milis.

Nous étions enfin arrivés jusqu’ici.

Mais le chemin à parcourir était encore long.

« Rudeus, qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Non, ce n’est rien. »

Oublions le chemin qui nous attendait.

Ce qui était important maintenant, c’était de viser la prochaine ville.

« Que faisons-nous maintenant ? »

Il fallait venir ce soir pour chercher la marchandise de contrebande.

Nous avions déjà fini d’échanger notre argent obtenu sur le continent magique.

Il n’était donc pas nécessaire d’aller à la Guilde des Aventuriers.

Pour commencer, nous devrions trouver une auberge.

Ensuite, nous devrions nous débarrasser de la fatigue qui s’était accumulée pendant le voyage en bateau.

Après ça, nous irons retrouver Ruijerd.

---

C’était ainsi que nous étions arrivés sur le continent Milis.

Notes

  • 1 Mon esprit est comme une bouilloire sur le point d’exploser.
  • 2 http://en.wikipedia.org/wiki/Kamen_Rider_Stronger 
  • 3 Se réfère à une expression où l’on tire la langue avec insolence (et où l’on cligne habituellement des yeux).

***

Chapitre 4 : Un démon dans l’entrepôt

Partie 1

~1~

Ville portuaire de Port Saint.

C’était une ville connue pour ressembler à Port Venteux.

C’était une ville ayant beaucoup de collines et de pentes, et l’activité était plus concentrée autour du port que n’importe où ailleurs.

Comme à Port Venteux, la Guilde des Aventuriers était plus proche du port que du centre de la ville.

Cependant, il y avait plusieurs points qui différaient.

Premièrement, il y avait beaucoup plus de bâtiments en bois que dans Port Venteux.

C’était peut-être une mesure contre la brise marine, mais ils étaient couverts de peinture colorée.

La ville avait un certain nombre de rues alignées et, si vous regardiez à l’extérieur de la ville, vous pouviez voir une grande forêt qui s’étendait au loin.

Il y avait beaucoup de verdure.

Comparé aux grandes quantités de blanc, de gris et de brun sur le continent magique, c’était presque suffisant pour vous aveugler.

Il n’y avait qu’un océan qui séparait les deux villes, mais c’était presque comme deux mondes différents.

En tout cas, comme on pouvait s’y attendre du continent Milis.

Les apparences des gens qui passaient ici étaient assez variées, mais il y avait très peu de races magiques. Mais il y avait des races bestiales, des elfes, des nains, des hobbits, et c’étaient toutes des races différentes qui étaient assez proches de la race humaine dans leur apparence.

Maintenant, en ce qui concernait la recherche d’une auberge, nous devrions d’abord confirmer combien d’argent nous avions en notre possession.

Si on était sur le continent magique, ce serait 2 petites pièces vertes, 18 pièces de fer, 5 pièces de ferraille, 3 pièces de pierre.

C’était exactement ce qu’on avait sur nous.

Si nous échangions cela, on obtiendrait 3 pièces d’or de Milis, 7 grandes pièces de cuivre de Milis, et 2 pièces de cuivre de Milis.

Et c’était ainsi que cela s’était passé.

C’était un peu moins que ce que j’imaginais, mais il semblerait qu’il y ait des frais de transactions.

Cependant, si nous n’étions pas impliqués avec la guilde et si nous n’avions pas essayé d’échanger notre l’argent, nous en aurions probablement obtenu moins.

Mais puisque c’était le cas, cette quantité se situait quand même dans une fourchette acceptable.

« Ce serait bien si nous pouvions nous rapprocher d’une auberge de la Guilde des Aventuriers. »

« C’est vrai, ce ne serait pas bon si on ne trouvait pas de travail. »

À partir de demain, nous resterions ici une semaine de plus et nous devions encore rehausser la réputation de Dead End pendant que nous terminerons nos quêtes.

Après avoir écouté quelques histoires, il semblerait que le nom « Dead End » ne soit pas très bien connu dans le continent Milis.

Il semblerait que le jour où nous ne pourrions plus faire usage de notre réputation établie était proche.

En pensant cela, nous commencions à chercher une auberge dans les environs de la guilde.

Cependant, aussi mystérieux que cela puisse paraître, toutes les auberges à prix raisonnable n’avaient plus de chambres libres.

C’était la première fois que cela arrivait.

On avait déjà trouvé un certain nombre d’auberges complètes, mais jamais auparavant la majorité des auberges n’avaient plus de chambres.

Serait-il possible que l’on soit arrivé au moment où un grand festival commençait.

C’était ce que je pensais quand je parlais à l’aubergiste.

« La saison des pluies va bientôt arriver. Toutes les auberges principales sont probablement déjà pleines. »

C’était le cas.

La saison des pluies était un phénomène météorologique qui se produisait dans la Grande Forêt sur le continent Milis. Pendant environ trois mois, une grande pluie continuera à tomber.

La grande forêt serait massivement inondée et, bien sûr, les routes étaient impraticables.

Comme c’était le cas, il y avait un grand nombre de clients qui réservaient dans les auberges pour une longue période.

Normalement, vous devriez éviter de venir dans cette région pendant la saison des pluies.

C’était ce que je pensais, mais il semblerait qu’une variété de monstres spécifiques descendaient fréquemment vers la ville à la saison des pluies.

Et comme les matériaux de ces derniers se vendaient à un prix élevé, il semblerait qu’un grand nombre d’aventuriers venaient s’installer dans cette ville durant cette saison.

C’était une histoire qui nous était d’une grande utilité.

Si nous travaillions dur ici pendant trois mois pour économiser de l’argent, nous pourrions gagner assez d’argent pour couvrir tous nos besoins à partir de maintenant.

On pourrait aussi faire connaître le nom de Ruijerd pendant qu’on y était.

Et puis, si nous avions cela, commencer le voyage à travers Milis Continent serait d’autant plus facile.

Mais il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs.

Nous n’avions pas vraiment beaucoup de flexibilité avec notre budget actuel et nous ne trouvions pas d’auberge.

Les seules auberges qui avaient encore des chambres disponibles étaient celles qui étaient beaucoup plus chères ou beaucoup moins chères que ce que nous cherchions normalement.

Nous ne pouvions pas dépenser l’argent que nous n’avions pas, donc le premier choix n’était pas bon.

Pour ce qui était des résultats, il semblerait que nous devrons vivre dans un endroit où il vivait beaucoup de gars louches.

Pour être francs, nous étions obligés de rester dans une auberge des bidonvilles.

Une nuit coûtait 3 grosses pièces de cuivre.

Les repas étaient en supplément, et il n’y avait pas de services complémentaires.

C’était bas de gamme, mais c’était pas mal pour un endroit où l’on ne resterait que pour dormir.

Sur le Continent magique, nous avions dormi dans un certain nombre d’auberges bien pires que celle-ci.

Même si je disais cela, notre style de vie durant les trois prochains mois dépendra de nos fonds, il vaudrait peut-être mieux aller ailleurs.

« Hnnn, c’est une auberge décente ! »

Éris était une jeune femme de noble naissance, mais il semblerait qu’elle ne soit pas dérangée par la vétusté ou le mauvais service.

Au contraire, c’était presque au point où j’avais des plaintes à formuler.

« Personnellement, j’aurais voulu dormir dans une meilleure auberge. »

« Rudeus, tu es égoïste. »

Je ne voulais pas entendre ça d’Éris.

Mais je ne pouvais pas répondre.

Si mes souvenirs étaient corrects, il y a de cela assez longtemps, cette jeune femme couverte de poux était tombée dans un profond sommeil dans un tas de paille d’une étable qui sentait le fumier de cheval.

Elle était restée profondément endormie même après s’être fait tâtonner la poitrine.

Elle était différente de moi qui voulais toujours dormir dans un lit chaud et doux même après m’être réincarnée.

Puisque c’était le cas, je ne pouvais pas vraiment parler d’égoïsme.

La seule chose que je pouvais faire était d’envoyer un vent brûlant à travers le lit afin de tuer tous les insectes qui pourraient y vivre.

Après ça, on avait aussi fini de nettoyer la chambre.

Ce n’est pas que j’aime que les choses soient en ordre, honnêtement, je préférais qu’il y ait un peu de désordre.

Bien que, dans une auberge comme celle-ci, il y avait parfois des choses laissées derrière par le client précédent qui y était resté.

On pouvait trouver une pièce perdue dans les fissures dans le lit.

Ou une petite bague qui était tombée quelque part.

Trouvez de l’argent comme ça ne posait pas de problème, non ? Mais en ce qui concernait les bagues, vous trouveriez parfois des emplois de recherche d’objets à la Guilde des Aventuriers.

Si vous les trouviez alors ils vous donneront de l’argent. Ce genre d’emplois sans rapport avec le rang pouvait être accompli.

En général, il ne s’agissait que de pièces de monnaie, mais il semblerait que parfois vous obtiendrez un prix élevé.

C’était pour cette raison que je voulais fouiller et nettoyer correctement la chambre dès le début.

Où étaient les objets perdus ? Où étaient ces objets difficiles à trouver ?

Je plaisante.

Pendant ce temps, Éris avait emprunté un seau et avait fait une lessive sommaire.

De plus, nous avions terminé rapidement l’entretien de nos équipements.

Quand tout fut terminé, le soleil commençait à se coucher.

« Éris, il est temps qu’on parte à la rencontre de Ruijerd. »

« Alors, allons-y. »

Juste au moment où je disais cela, je m’étais soudainement souvenu de l’emplacement de cette auberge.

C’était près des bidonvilles.

L’ordre public était mauvais.

Une fois, nous étions restés dans une auberge à proximité des bidonvilles du continent magique.

Alors que nous étions sortis pour faire un travail, un voleur s’était glissé facilement dans notre chambre.

Ruijerd avait découvert ces traces à ce moment-là et s’était ensuite chargé de la poursuite. Le voleur avait eu droit à une punition sévère, mais comme les objets volés étaient déjà remis à quelqu’un d’autre, ils n’avaient jamais été rendus.

Les choses volées à l’époque n’avaient pas beaucoup de valeur.

De plus, nous n’avions pas l’intention de laisser derrière nous quoi que ce soit de précieux cette fois-ci également.

Toutefois, c’était quand même une bonne idée de prendre des mesures de prévention du crime.

« Je vais sortir et le faire moi-même, alors fais attention à notre chambre. »

« Surveiller la chambre ? N’est-ce pas normal que je vienne avec toi ? »

« C’est bien le cas, mais vu que le quartier a un mauvais ordre public, je préfère changer ça. »

« Peu importe, on n’a rien d’important. »

Comment était-ce possible ?

La sensibilisation d’Éris à la prévention du crime était bien trop faible.

On aurait des ennuis même s’ils volaient des objets du quotidien.

Nous n’avions pas vraiment beaucoup de marge de manœuvre vu le peu d’argent qu’on avait.

À ce moment-là, je n’avais pas d’autres choix que de lui imposer une formation sur la prévention du crime.

« Écoute bien maintenant. Tu ne sais pas si ta culotte fraîchement lavée pourrait être volée. »

« Le seul qui volerait quelque chose comme ça, c’est toi, Rudeus ! »

Je n’avais même pas émis de son « Guu » face à sa remarque.

Cependant, Éris, sais-tu que je n’avais jamais volé de culotte après qu’elle ait été lavée, même pas une fois ?

***

Partie 2

~2~

Je me promenais seul dans la ville la nuit.

Il m’avait fallu deux heures de conversation pour convaincre Éris.

Après tout, la prévention du crime était vraiment importante.

Or, même si je savais que je devais venir le récupérer cette nuit, il n’y avait pas d’horaire précis.

Il semblerait que je pouvais venir le récupérer à n’importe quel moment après le coucher du soleil, ils auraient pu continuer à s’occuper de lui encore quelques jours de plus.

Bien que Ruijerd soit actuellement traité comme un esclave, ils devraient un minimum s’occuper de lui.

Mais la semaine dernière, Ruijerd avait peut-être reçu un traitement cruel.

Il n’avait probablement rien mangé de bon.

Comme cela devrait être le cas, il avait probablement faim.

Quand les gens avaient faim, ils se mettaient aussi en colère.

Si je ne me dépêchais pas pour aller le récupérer alors...

Je m’étais déplacé vers les quais en tenant la lance de Ruijerd dans une main.

C’était l’endroit où l’on réceptionnait les marchandises de contrebande, il semblerait que l’entrepôt de stockage soit habilement caché.

Tout au bout du quai, il y avait quatre grands entrepôts en bois alignés.

J’étais entré dans un entrepôt où il y avait écrit « Entrepôt #3 ».

À l’intérieur, il y avait un homme seul qui passait son temps à nettoyer l’entrepôt

Il avait la coiffure la plus courante à la fin du siècle, celle du Mohican.

Je lui avais dit : « Yo, Steve. Est-ce que le tenancier Jen se porte bien ? »

Je lui avais répété ce que l’intermédiaire m’avait dit.

Après m’avoir regardé, le Mohican afficha une tête suspicieuse.

« Quoi de neuf mon garçon, tu as besoin de quelque chose ? »

Je me demandais si j’avais fait une erreur avec le mot de passe.

Non, ce n’était pas ça.

Puisque j’étais un enfant, il ne me croyait pas.

« Sous les ordres de mon maître, je viens recevoir la cargaison. »

Après avoir dit cela, il semblerait que le Mohican ait compris la situation.

Il hocha tranquillement la tête et dit : « Suis-moi », tandis qu’il marchait plus loin dans l’entrepôt.

Je l’avais suivi silencieusement dans l’entrepôt.

Au fond de l’entrepôt, il y avait une grande boîte en bois pouvant accueillir environ cinq personnes.

Le Mohican avait pris une torche et avait commencé à déplacer la boîte.

Un escalier était apparu en dessous.

Après la descente de l’escalier, il y avait une grotte moite et humide.

Le Mohican avait continué d’avancer après avoir mis le feu au flambeau.

Je continuais à le suivre en faisant attention à ne pas glisser.

On avait continué d’avancer dans la grotte pendant une heure.

Après avoir quitté la grotte, nous arrivâmes dans une forêt.

On dirait qu’on était en dehors de la ville.

Après avoir marché un peu plus, je vis un grand bâtiment entouré d’un grand nombre d’arbres différents.

Cela ne ressemblait pas à un entrepôt, cela ressemblait plus à la villa d’une personne riche.

Il ne faisait aucun doute que ce devrait être l’endroit sûr.

Je me demandais si la maison avait été construite dans la forêt pour éviter les attaques des monstres.

« Je pense que vous l’avez déjà compris, mais ne dites pas un mot à ce sujet. Si vous en parlez alors... »

« Je comprends. »

J’acquiesçai fortement.

Si je parlais de cet endroit à quelqu’un, il me chercherait certainement et me tuerait.

J’avais déjà reçu ce genre d’explication de l’intermédiaire sur le continent magique.

Si vous alliez jusqu’à faire des promesses verbales, autant que ce soit écrit dans un contrat de sang ou quelque chose comme ça, c’était ce que je pensais.

Je me demandais pourquoi ils ne le faisaient pas.

Peut-être existait-il des races qui n’avaient pas de sang ?

Eh bien, les deux parties ne voulaient probablement pas laisser de traces écrites. Cela limitait la quantité de preuves créées.

Le Mohican frappa à l’entrée.

Toc, toc, toc, toc, toc, toc.

Il y avait très probablement une sorte de code d’entrée vu la manière dont il frappait à la porte.

Après une courte attente, un homme aux cheveux gris portant des vêtements de majordome apparut.

Après avoir regardé le Mohican et mon visage, il m’avait dit : « Entrez. »

J’étais entré dans la bâtisse sans dire un mot.

Juste devant moi se trouvaient des escaliers menant au deuxième étage. Sur les côtés se trouvaient deux couloirs. Il y avait des portes à gauche et à droite.

Pour vous décrire précisément la pièce, ce serait comme le hall d’entrée d’une maison de maître.

Tout au bout du hall d’entrée, il y avait une table ronde, et il y avait un certain nombre de gars pas très beaux assis là, les coudes posés dessus.

D’une façon ou d’une autre, ils avaient l’air tendus.

Puis le majordome aux cheveux gris me regarda d’un regard suspect.

« Qui t’as recommandé ? »

« Ditts. »

Ditts était le nom de l’intermédiaire.

« Ditts, huh. En tout cas, pour envoyer un si jeune enfant, il faut qu’il soit prudent. »

« Les marchandises traitées sont ce qu’elles sont après tout. »

« C’est ça, emmène-le vite. J’ai peur du danger que cela représente. »

Après avoir dit cela, le majordome aux cheveux gris sortit un porte-clés de sa poche poitrine, dont il en remit une au Mohican.

« C’est la chambre numéro 202. »

Le Mohican hocha la tête en silence et se mit à marcher.

Avec cela je l’avais suivi.

Le grincement qui venait du sol et ces voix qui ressemblaient à des gémissements venaient de quelque part.

L’odeur d’une bête jaillissait parfois de certaines chambres.

Tout à coup, je me trouvais devant une pièce ayant des barres de fer, alors j’avais jeté un coup d’œil à l’intérieur.

À l’intérieur, il y avait un cercle magique brillant, au centre duquel se trouvait une grande bête étendue et enchaînée.

Il faisait sombre, je ne pouvais donc pas vraiment dire ce que c’était, mais je n’avais jamais vu une telle bête, même sur le continent magique.

Je me demandais si c’était un animal du continent Milis.

« Gardez-vous aussi ici les marchandises que vous transférez du continent Milis au continent magique ? »

Après avoir fait cette demande soudaine, le Mohican répondit.

« Ouais. »

Je me demandais s’il n’était pas nécessaire de le cacher.

Le Mohican avait commencé à descendre des escaliers.

Puisque la chambre portait le numéro 202, je pensais que ce serait au deuxième étage, mais il semblerait que ce soit dans une cave.

« Une cave, hein. »

« Le second étage sert de leurre. »

Il semblerait qu’ils avaient gardé des choses qui ne poseraient aucun problème si on les voyait en surface.

Par contre, dans la cave, ils gardaient des choses pour lesquels ils auraient dû payer une lourde taxe douanière, ou des choses dont le transport et la possession seraient considérés comme criminel.

« On y est. »

Le Mohican s’était arrêté devant une porte avec une plaque disant 202.

Assis là-dedans, il y avait Ruijerd avec quelques cheveux verts qui commençaient à pousser sur sa tête, les mains attachées dans son dos.

Comme prévu après une semaine entière, il commençait à avoir un peu la tête d’un Marimo [1].

« Désolé pour le dérangement. »

Le Mohican hocha la tête face à mes paroles et se tint à l’entrée de la pièce.

Pour l’instant, je supposais qu’il travaillait comme guetteur.

« N’enlevez pas les menottes ici. Après tout, nous ne voulons pas qu’un membre de la race des Superds se déchaîne ici. »

Le visage du Mohican était un peu pâle en disant cela.

Il semblerait que même avec une coupe à la mode, l’effet des cheveux vert et de l’émeraude fonctionnaient.

Si je devais simplement enlever les menottes et écouter ce que Ruijerd avait à dire, il aurait encore plus peur.

Non, non, je ne me comporterai pas comme un petit homme qui agissait avec arrogance en abusant de son autorité.

Maintenant que j’y pensais, où avais-je laissé la clé ?

Après avoir regardé dans mes poches, je ne l’avais trouvé nulle part.

Je l’avais peut-être oublié à l’auberge.

Retourner à l’auberge aurait été une vraie plaie, alors j’allais utiliser la magie pour les déverrouiller.

Après que je m’étais approché de Ruijerd, il fit une expression sinistre.

Après tout, je me demandais si c’était parce que les gens se fâchaient quand ils avaient faim.

Attends un peu, je vais vite te remplir l’estomac jusqu’à ce qu’il soit plein.

« Rudeus, ouvre bien tes oreilles. », chuchota Ruijerd.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Après que j’ai rapproché mon visage, le Mohican avait commencé à paniquer.

« H... hey, arrête ça. Il te mangera tout cru. »

Tout se passera bien.

Si c’était Ruijerd, il me mangerait doucement.

Puis, tout en faisant un commentaire approprié dans mon cœur, j’avais rapproché mon oreille de Ruijerd.

« Il y a des enfants capturés. »

Je vois.

« Des enfants de race bestiales. On dirait qu’ils ont été enlevés de force. J’entendais leurs pleurs d’ici. »

« ... je vois. »

Des enfants, et sûrement des esclaves.

Franchement, je ne comprenais pas vraiment comment fonctionnait le système esclavagiste dans ce monde.

Ce qui était bon et ce qui était mauvais, il n’y avait pas de distinction entre eux.

Était-il vraiment dans l’intérêt des esclaves de les sauver ici ?

Si c’était un enfant qui avait eu des problèmes dans sa vie et qui avait été vendu par ses parents, ce serait juste problématique de le leur rendre.

« Je veux les sauver. »

Même si je disais ça.

Notes 

  • 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Aegagropila_linnaei

***

Partie 3

En ce qui concernait Ruijerd, les enfants étaient importants.

Ces circonstances n’avaient rien à voir avec le but de notre voyage.

C’était malheureux pour vous, contrebandier.

De penser que vous enlèveriez des enfants pendant que Ruijerd était ici.

« Il y a pas mal de gardes du corps dans l’immeuble. »

« Je le sais déjà. »

« Les contrebandiers évoluent en tant qu’organisation. »

« Es-tu contre ? »

Ruijerd me fit une grimace, comme s’il ne pouvait pas le croire.

Vu son visage, il considérait que je l’avais trahi.

Cependant, à l’heure actuelle, ceux qui trahissaient, c’était nous.

« Ils ont bien fait leur travail. Cela ne serait-il pas considéré comme une trahison ? »

« Ça ne me dérange pas. Si c’est pour sauver des enfants, je prendrai le déshonneur du traître. »

« Celui qui prendra ce déshonneur n’est pas seulement toi, Ruijerd, mais toute la race des Superds. »

« Ma... mais... mais... mais tu sais ? »

Ne fais pas cette tête-là.

Avais-je dit qu’on les sauverait ?

Je l’avais après tout dit.

Si tu ne pouvais pas endurer, alors dis-le.

Si nous avions la marge de manœuvre pour sauver des enfants, je ne reviendrais pas sur ces mots.

« Si tu veux les sauver rapidement, il faudra à tout prix empêcher les fuites d’informations à l’extérieur. »

« Rudeus... ! »

Après avoir entendu mes paroles, Ruijerd me fit un visage rempli de fierté.

Cette fois, j’allais laisser Ruijerd faire ce qu’il voulait.

Après tout, il avait été enfermé pendant une semaine, il devait avoir de la rancune.

Même si je disais cela, si l’un d’entre eux parvenait à s’échapper, il préviendrait de la présence d’un membre de la race des Superds.

Et si ce genre d’information parvenait à l’organisation de contrebande, elle ferait des recherches pour savoir qui faisaient passer des membres de la race des Superds en contrebande.

Pour les clients qui trahissaient une organisation de contrebande, ceux-ci engageraient des assassins bien connus pour les poursuivre.

Une mort cruelle attendait ceux qui trahissent.

C’était ce que l’intermédiaire avait dit.

Mais les assassins ne seraient peut-être pas aussi puissants que Ruijerd présent ici.

Cependant, ce n’était pas facile de savoir qu’on ne pourrait plus dormir profondément.

Et rien ne garantissait que Ruijerd soit toujours avec nous.

Maintenant, comment pouvions-nous empêcher les fuites d’informations ?

« Si c’est à propos de ça, ne t’inquiète pas. »

« Tu as un plan ? »

« Parmi tous les gens dans ce bâtiment, je ne laisserai même pas partir un seul d’entre eux. Ce sera un massacre. »

Ouf, comme on pouvait s’y attendre de Ruijerd.

C’était des paroles fiables.

Si tu les tuais tous, ça résoudrait le problème.

Bien que je me demandais si ce n’était pas un peu précipité.

« S’agit-il d’ennemis pour lesquels tu ne peux absolument pas pardonner ? »

« Oui, au point que mes entrailles vont bouillir d’un moment à l’autre. »

Ruijerd était extrêmement en colère.

Qu’est-ce que..., qu’est-ce que tu allais faire aux contrebandiers.

« Ça te dérange si je te demande ce qui s’est passé ? »

« Si tu vois les enfants, tu comprendras. »

Même si tu dis que je le saurais si je les voyais.

« Il y a la possibilité de revenir pour sauver juste les enfants après, mais... »

« D’après l’histoire que j’ai entendue d’eux. Ils prévoient de mettre les enfants sur un bateau et de les emmener sur le continent magique dès demain. »

Si c’était demain, alors cela n’était pas bon.

Cependant, de là à les massacrer.

Le massacre, n’était-ce pas un peu trop ?

Il devrait y avoir une autre méthode.

Une méthode plus intelligente que nous pouvions utiliser sans tuer.

« Reste tranquille, c’est bon si tu ne te salis pas les mains. »

J’avais arrêté mes mouvements après avoir entendu ces mots.

« Non... »

Les paroles de Ruijerd étaient devenues comme des petites épines et m’avaient poignardé le cœur.

« Je vais... en faire autant. »

Certainement.

J’avais évité de tuer un être humain l’année dernière.

J’avais tué beaucoup de monstres.

J’avais même tué des monstres d’apparence humaine.

Cependant, je n’avais jamais tué.

C’était aussi en partie parce que je n’avais aucune raison de le faire.

Et qu’il y avait d’autres raisons de ne pas le faire.

Mais il était aussi vrai que je n’avais jamais pensé à tuer qui que ce soit.

Ce monde était dur, c’était un monde où les gens s’entretuaient quotidiennement.

Un jour, j’aurai aussi probablement à tuer quelqu’un.

Ce genre de situation devrait arriver un jour.

Je m’y étais préparé.

J’étais prêt pour ça.

J’avais ce genre d’intentions.

Mais si vous me demandiez ce que je devais faire, c’est comme ajuster la puissance d’une balle en pierre.

Afin de m’assurer que ce n’était pas assez fort pour tuer une personne, je l’abaissais à un niveau qui ne tuerait pas.

En fin de compte, il semblerait que j’avais une certaine réticence à tuer des gens.

Je pouvais dire ce que je voulais, mais je ne voulais pas briser le tabou du meurtre.

Je n’avais pas du tout pris la décision.

Et puis, Ruijerd avait réussi à deviner ce fait.

C’était pourquoi il était allé jusqu’à dire cela.

Il essayait de sauver ma tranquillité d’esprit.

« Ne fais pas cette tête-là. Tes deux mains ne doivent agir que dans le but de protéger Éris. »

Eh bien, je supposais que c’était bon.

Je n’en ferai pas trop et je ne me forcerai pas à tuer qui que ce soit.

Pour aujourd’hui, j’allais demander son aide.

Si Ruijerd pouvait se débrouiller tout seul, je lui laisserais le soin de le faire.

Être traité d’incompétent ne me dérangeait pas.

Je ferai ce que je pourrai.

« Je comprends. Donc, j’irai libérer les enfants. Sais-tu où ils sont ? »

« La deuxième pièce la plus éloignée d’ici. Il y en a sept. »

« Compris. S’il te plaît, rassemble les cadavres quelque part. Après, je les brûlerai tous d’un coup. »

« Bien reçu. »

J’avais silencieusement enlevé les menottes de Ruijerd.

Ruijerd se leva lentement tout en craquant les épaules.

« Qu... toi ! Comment as-tu enlevé les menottes ? »

Le Mohican était paniqué.

« Ce n’est pas grave, vu qu’il écoutera correctement ce que je dis. »

« Vr... vraiment ? »

Après avoir entendu mes paroles, le Mohican devint un peu plus soulagé.

J’avais donné à Ruijerd sa lance.

« Bien que, ça ne veut pas dire qu’il ne va pas se déchaîner. »

« Hein ? »

« C’est un démon ! Aaah, démonnnn ! »

Le Mohican était devenu la première victime.

Ruijerd termina le Mohican en silence et courut vers les escaliers sans faire un bruit.

J’avais marché dans la direction opposée.

Je me dirigeais vers la pièce où les enfants étaient prisonniers.

« Gyaaaaaa ! »

« Race des Su... Superds ! Et il n’a pas de menottes ! »

« Merde ! Il porte même une lance ! »

« C’est un démon ! Aaah, démonnnn ! »

J’avais commencé à entendre des voix du premier étage en arrivant à la porte.

Ce soir, Ruijerd avait soif de sang.

C’était une blague.

Ou plutôt.

Ceux qui les avaient enlevés avaient dû être d’autres personnes, alors ce n’était pas comme si les contrebandiers avaient tort ici, n’est-ce pas ?

Cela montrait que c’était uniquement des personnes malheureuses.

***

Chapitre 5 : Les enfants de race bestiale

Partie 1

~1~

La pièce était sombre.

Dans l’obscurité, de jeunes garçons et filles nus au visage inquiet se tortillaient.

Chacun d’eux possédait des oreilles de bête différentes.

Il y avait sept personnes, et c’était tous des enfants.

Quatre jeunes filles, trois jeunes garçons.

Leur âge était à peu près le même que le mien.

Ils étaient tous nus, ils étaient menottés et bâillonnés, ils avaient des oreilles d’animaux ou d’elfes.

Ils avaient tous des menottes bloquant leurs mains dans leur dos, ils étaient recroquevillés.

Des jeunes filles nues avec des menottes.

Impossible, je n’aurais jamais pu imaginer que le jour viendrait où je pourrais vraiment voir ça.

C’était tout sauf un spectacle qui faisait plaisir à voir, jeune Kannon-sama [1], n’est-ce pas ?

C’était Shangri-la [2].

Non, c’était le paradis.

J’étais enfin arrivé au paradis.

Même si je n’avais pas trouvé quelque chose comme un bébé vert [3] !

Puis, tout en me réjouissant, j’avais réalisé.

À l’exception d’un seul, ils avaient tous des traces de larmes et un certain nombre d’entre eux avaient des bleus sur le visage.

Ma tête s’était refroidie.

Ils gémissaient et pleuraient, ils avaient probablement été frappés parce qu’ils étaient bruyants.

Cela ressemblait beaucoup à l’époque où Éris avait été enlevée.

Dans ce monde, les enlèvements d’enfants étaient quelque chose de très courant.

Et ainsi, cette torture débridée, Ruijerd l’avait entendue de deux pièces plus loin.

C’était pour ça qu’il ne pouvait pas attendre.

Pour le moment, à en juger au premier coup d’œil, il ne semblerait pas y avoir de traces d’abus sexuel.

C’était peut-être ainsi parce qu’ils étaient encore jeunes, ou parce que cela diminuerait la valeur de la marchandise.

Dans les deux cas, c’était bien, c’était une chance dans leur malheur.

Normalement, après avoir vu de jeunes filles nues, je pensais que je serais pardonné si je les pelotais une fois ou deux.

Cependant, l’actuel moi était juste un peu à court de convoitise.

Après tout, juste avant sur le bateau, j’avais changé d’emploi pour devenir Sage.

Bien que ma sagesse n’avait pas augmenté du tout.

Les jeunes garçons et filles étaient misérables.

Parmi les filles, trois versaient des larmes, elles continuaient même de pleurer à l’heure actuelle.

Parmi les garçons, deux d’entre eux tremblaient de peur en me regardant et l’un d’eux s’était évanoui, il était sur le point de mourir.

Pour l’instant, j’avais jeté de la magie de guérison sur le garçon évanoui.

Puis je lui avais retiré les menottes.

Le bâillon était bien serré.

Je ne pouvais pas l’enlever.

On ne pouvait donc rien y faire, alors j’allais le brûler.

J’allais peut-être le brûler un peu, mais c’était plus fort que moi.

Après tout, c’était un garçon, il allait devoir endurer ça.

J’avais utilisé la magie de guérison sur les deux garçons restants et j’avais enlevé leurs menottes.

« U... hum ? Qui êtes-vous ? »

C’était le langage du Dieu Bestial.

J’avais hésité un peu après qu’on m’ait soudainement parlé dans une autre langue.

Cependant, j’avais déjà bien appris la langue du Dieu Bestial.

En me souvenant de mes conversations avec Ghyslaine, j’avais commencé à parler.

« Je suis venu vous sauver. Vous trois, surveillez l’entrée de la pièce. Si quelqu’un vient, s’il vous plaît, dites-le-moi vite. »

Leurs visages montraient des signes d’inquiétudes.

« Si vous êtes des garçons, vous devriez pouvoir faire ça. »

Après avoir dit cela, les trois garçons se ressaisirent, ils hochèrent la tête et se rendirent à la porte.

Il n’y avait aucune arrière-pensée dans ces mots.

Il n’y avait aucune intention de faire quelque chose aux filles une fois qu’ils seraient hors de vue.

Ruijerd faisait un carnage en haut.

Puisque c’était le cas, personne ne devrait venir.

Cependant, il y avait une chance sur 10 000.

J’avais utilisé mon œil démoniaque pour vérifier la situation dans la pièce.

Il était réglé pour voir une seconde dans le futur.

Mais, je ne pouvais pas voir ce qui se passait derrière moi avec ça.

C’était un contre-projet pour les attaques-surprises.

Je m’étais donc chargé d’enlever les menottes des filles.

Il y en avait des grandes et des petites.

Il n’y avait pas de hiérarchie, je les avais toutes appréciées de la même façon, puis j’avais enlevé les menottes.

Je ne les avais pas touchés sans raison.

Je voulais croire que le Rudeus de ce soir serait un gentleman.

Ensuite, j’utilisais la magie de guérison sur les bleus apparus après qu’elles avaient été battues.

Oh, était-ce l’heure de s’amuser ? Toux

C’était l’heure du traitement.

Je ne pouvais pas lancer la magie de guérison sans les toucher avec ma main.

Il n’y avait donc pas d’arrière-pensées.

Elles avaient des bleus autour de leur poitrine, mais je n’avais vraiment aucune arrière-pensée.

C’était dommage que cette enfant ait eu ses côtes cassées.

Et puis cette enfant s’était cassé l’os de la cuisse, n’est-ce pas ?

Vraiment, ils avaient fait des choses horribles.

« ... »

Les filles avaient utilisé leurs mains pour cacher leur corps pendant qu’elles se levaient.

Je leur avais demandé d’enlever les bâillons par eux-mêmes.

J’avais l’impression que la fille aux oreilles de chat et à la forte volonté me regardait fixement de manière cruelle.

« Êtes-vous venu nous sauver ? Hikku. Merci. »

La fille aux oreilles de chien me remercia tout en cachant son corps. Elle était gênée.

Bien sûr, elles parlaient dans la langue du Dieu Bestial.

« Je vais vous demander ceci pour l’instant, mais vous pouvez toutes comprendre mes paroles, n’est-ce pas ? »

Voyons si elles pouvaient comprendre mes paroles, dites dans la langue du Dieu Bestial.

Je me sentais soulagé après qu’elles aient toutes hoché la tête.

Il semblerait que j’étais capable capable de leur parler correctement.

On dirait que Ruijerd n’avait pas encore fini.

Je ne pouvais pas vraiment les amener sur une scène de massacre maintenant.

Je ne voudrais pas leur laisser un traumatisme bizarre.

Puisque c’était le cas, j’allais rester ici un peu plus longtemps et regarder cette scène.

Ou pas... j’allais peut-être écouter leur histoire.

« Est-ce que je peux vous demander ceci ? Comment avez-vous fini par être amené ici ? »

« Nya ? »

J’avais demandé cela à la fille aux oreilles de chat. C’était elle qui semblait avoir la plus forte volonté parmi eux.

Parmi les sept, elle était la seule à ne pas avoir de traces de pleurs.

En échange, tout son corps était couvert d’ecchymoses.

Tout son corps était couvert de coups et elle avait aussi des fractures osseuses.

Cela me faisait rappeler la condition d’Éris quand elle avait été kidnappée, mais elle était dans un pire état.

En numéro deux, il y avait ce garçon que j’avais sauvé au début.

Mais contrairement au garçon, la fille n’avait pas perdu sa résolution.

Sa volonté pourrait être plus forte que celle d’Éris.

Non, elle était probablement plus âgée que l’Éris de l’époque.

Si elles avaient le même âge, notre Éris ne devrait pas perdre.

Ouais, cela devrait être effectivement le cas en les comparant bien.

Soit dit en passant, elle avait le deuxième plus puissant pouvoir d’attraction poitrinaire parmi toutes celles qui étaient ici.

J’imagine qu’elle avait été élevée avec beaucoup d’impertinences.

Au fait, la puissance d’attraction poitrinaire numéro un était la fille aux oreilles de chien de tout à l’heure.

Si elle avait déjà atteint ce niveau à cet âge, alors dans son avenir, elle devrait être considérablement relâchée.

« Nous jouions dans la forêt quand des hommes étranges nous ont capturés, nya ! »

J’avais reçu un choc.

Nya !

Elle avait dit Nya !

Un vraie nya !

Il était différent du faux nya d’Éris.

Cette enfant était réellement de race bestiale, Nya.

Ce n’était pas comme si je le comprenais juste parce qu’il était dit dans le langage du Dieu Bestial.

Certainement, elle venait d’ajouter nya à la fin de ses mots.

Très bien. Très bien. Je voulais tâter ses seins.

Ou pas.

« En d’autres termes, cela signifie que vous avez tous été enlevés de force, n’est-ce pas ? »

Après avoir retenu mon excitation, je les avais écoutés. Elles avaient toutes acquiescé de la tête.

C’était une bonne chose.

Si leur vie était horrible et qu’ils étaient vendus par leurs parents...

Ou bien qu’ils avaient été vendus parce qu’ils n’avaient plus rien pour subsister...

S’ils se trouvaient effectivement dans l’un de ces cas, ce serait une faveur malvenue de notre part.

C’était une bonne chose.

C’était un acte de pitié.

C’était vraiment bien.

J’étais vraiment heureux que notre acte de trahison envers les contrebandiers ne se termine que par cette trahison.

« J’ai fini. »

Ruijerd était revenu.

À un moment donné, il avait fait disparaître son camouflage sur sa tête. Il était redevenu chauve comme avant.

Ses vêtements étaient tout à fait propres.

Il semble qu’il n’ait pas été touché par des éclaboussures de sang.

Comme prévu.

« Merci pour ton travail. On devrait chercher leurs vêtements. Ils vont attraper un rhume dans ces conditions. »

« Compris. »

« Que tout le monde attende juste un peu. »

On s’était séparés et on avait cherché leurs vêtements.

Cependant, nous n’avions trouvé aucune sorte de vêtements pour enfants.

Je me demandais s’ils avaient jeté les vêtements après les avoir déshabillés au moment de l’enlèvement.

Pour quelle raison ?

Je ne comprenais pas vraiment.

La raison pour laquelle ils voudraient mettre les enfants nus était aussi un mystère.

Pour l’instant, nous avions trouvé des vêtements appropriés parmi les marchandises de contrebande, mais la taille est trop grande, ils devront quand même s’en servir.

Non, ce genre de vêtements pouvait les faire trébucher.

On ne devrait pas utiliser ça.

Il n’y avait pas de vêtements.

Cela devenait sérieux.

Après tout, si vous étiez tout nu, vous ne pouviez pas aller dans un magasin de vêtements.

Soudain, j’avais regardé par la fenêtre et j’avais remarqué un tas de cadavres.

Tous avaient un seul coup de lame à la gorge ou au cœur.

Dans le passé, quand j’avais vu Ruijerd faire quelque chose comme ça, je pensais qu’il était effrayant, mais maintenant je pensais qu’il était digne de confiance.

Cependant, ce nombre était étonnamment élevé.

L’odeur du sang était incroyable.

Il était tout à fait possible que des monstres puissent venir.

Je supposais que je devais rapidement les brûler.

Après avoir pensé cela, j’étais sorti du bâtiment.

J’avais créé une boule de feu devant les cadavres.

Boule de feu.

La boule de feu devait avoir un rayon d’environ cinq mètres.

Quand il s’agissait de magie de feu, pour une raison quelconque, quand vous augmentiez la puissance de la boule, sa taille augmentait également.

Je ne voulais pas sentir l’odeur de la chair brûlée.

J’allais donc les réduire en cendres d’un seul coup.

Puis, parce que la puissance de feu était un peu trop forte, un peu du feu s’était propagé au bâtiment.

Mais je l’avais rapidement éteint avec ma magie d’eau.

C’était vraiment dangereux, j’avais failli devenir pyromane.

« Rudeus. C’est fait. »

Après avoir brûlé les cadavres, Ruijerd était sorti du bâtiment avec les enfants.

Après les avoir bien regardés, ils portaient des vêtements corrects.

Mais plutôt que d’appeler cela des vêtements, ça ressemblait plus à des robes.

« Ces vêtements, où les as-tu trouvés ? »

« J’ai coupé les rideaux. »

Je vois. Beau travail.

Je supposais que c’était la sagesse d’un vieil homme.

Notes

  • 3 : Une référence à Jojo’s Bizarre Adventure

***

Partie 2

~2~

Nous avions allumé quelques torches et nous étions sortis par l’entrée du bâtiment, puis nous en avions donné une à chacun des enfants.

Pour ce qui était du chemin à prendre pour nous rendre en ville, nous avions décidé d’en prendre une autre que celle que nous venions de prendre.

Ce serait problématique si un autre contrebandier nous trouvait, ce chemin était très probablement utilisé pour qu’ils ne soient pas attaqués par des monstres.

Cela n’avait aucun rapport avec nous.

« Nya ! »

Puis la fille aux oreilles de chat avait soudainement élevé la voix.

Nya ? Nya ? Nya ? La voix résonnait dans l’obscurité.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Après avoir réfléchi à ce que j’écoutais, ils n’avaient pas vraiment fait trop de bruit.

« Nyaa ! N’y avait-il pas un chien dans cet immeuble à l’instant, nya !? »

La chatte s’accrochait à la jambe de Ruijerd.

Son désespoir se comprenait dans son expression.

« Il y en avait un. »

« Pourquoi tu ne l’as pas sauvé, Nya ? »

Maintenant que j’y pensais, il était là.

C’était un chien, hein.

Il avait été considérablement restreint.

« Vous étiez prioritaire. »

Un regard désapprobateur avait été lancé vers Ruijerd.

Hey-hey.

Il n’y avait aucune raison d’avoir un tel regard, vu qu’on venait de vous sauver.

« Je dirai juste ceci, mais celui qui voulait vous sauver, c’était lui. »

« Nous... nous sommes reconnaissants pour cela, nya. Cependant... »

« Si vous êtes reconnaissante, alors s’il vous plaît, dites un mot de remerciement. »

Après que j’eus dit cela, chacun d’eux avait baissé la tête.

C’était une bonne chose.

Ils devraient être plus reconnaissants.

« Je vais y retourner et le sauver. Ruijerd, tu vas les conduire vers la ville. »

« Compris. Où serait-il bon de les conduire ? »

« Il faudrait m’attendre juste avant d’entrer dans la ville. »

Après avoir dit cela, j’avais fait demi-tour.

Où devrions-nous les emmener ?

Hmm.

C’était une question difficile.

Nous devions empêcher que soit révélé le fait que Ruijerd avait été introduit clandestinement. On devait empêcher l’organisation de contrebande de savoir que Ruijerd était vivant et on devait trouver une méthode pour rendre les enfants à leurs parents.

Par exemple, pourquoi ne pas faire un travail avec la guilde de l’Aventurier, « Nous veillons au bien-être de certains enfants, nous cherchons leurs parents. »

Ce serait bien si nous pouvions laisser les enfants à la Guilde des Aventuriers.

Non, ce n’était pas bon.

Si nous faisions un tel travail, l’organisation de contrebande s’en rendrait compte.

Après tout, si vous placiez une offre d’emploi, le nom de l’offreur d’emploi était toujours laissé.

S’ils réussissaient à arriver là-bas, ils finiraient par se rendre compte que nous avions utilisé l’organisation de contrebande.

Et si on laissait les enfants avec des gardes et qu’on quittait la ville rapidement ?

Non, en écoutant leurs circonstances, ils découvriraient Ruijerd et moi.

L’organisation de contrebande le découvrirait.

On disait aussi que la saison des pluies approchait à grands pas.

Même si nous quittions la ville, nous n’avions nulle part où aller.

Autant manger une assiette contenant du poison.

On pourrait aussi totalement anéantir l’organisation de contrebande.

Non, nous ne connaissions pas la taille de l’organisation adverse.

D’abord, avant ça, il y avait la possibilité qu’ils nous prennent pour les ravisseurs.

Hmumu.

Ce n’était qu’un petit peu...

C’était peut-être un peu irréfléchi.

Autant blâmer quelqu’un.

Ouais.

Cela semblait être la meilleure option.

Si j’écrivais quelque chose comme : « Le Grand Empereur Démoniaque Kishirika est arrivé » sur le mur ou quelque chose comme ça, ils pourraient étonnamment le croire.

Kishirika m’avait dit de compter sur elle si quelque chose arrivait après tout.

« Oh... »

J’étais arrivé devant le bâtiment.

À la fin, je n’avais pas pu mettre mes idées au clair.

Que devrions-nous faire à ce sujet ?

~3~

J’étais arrivé dans la pièce où j’avais vu ce cercle magique.

Après que je sois entré dans la pièce, ce chien m’avait regardé avec des yeux suspicieux.

Il n’agitait pas la queue et il resta silencieux.

Il était complètement épuisé.

« C’est certainement un chien. »

Ce qui était enchaîné au centre du cercle magique était un chiot.

J’avais tout de suite vu que c’était un chiot, quoiqu’il soit vraiment très grand.

Il mesurait au moins deux mètres.

Je me demandais pourquoi tous les chats et les chiens de ce monde étaient si grands.

La première fois que je l’avais vu, j’ai cru qu’il était blanc, mais il semblerait qu’il soit argenté.

Cela était certainement dû à l’éclairage, mais on dirait qu’il brille dans la lumière.

Une mame shiba en argent [1] de grande taille.

Il était assez raffiné et semblait être plutôt intelligent.

« Je suis sur le point de te sauver maintenant... Oh !? »

Puis le cercle magique de la prison se mit à briller un peu.

J’avais ressenti une drôle de sensation.

Comment dire ? C’était comme si mon sens de la douleur recevait directement le stimulus lui-même.

Il semblerait que ce cercle magique soit une sorte de barrière.

Si nous parlions de barrières, c’était des formes de magie de guérison.

Je n’en comprenais pas du tout le principe.

« Hmm... »

Pour l’instant, j’allais tourner autour du cercle magique pour l’observer.

Le cercle magique éclairait légèrement la pièce, car il émettait une lumière bleu pâle.

Le fait qu’il brillait devrait signifier qu’il y avait un pouvoir magique qui coulait dedans.

Si j’enlevais la source de ce pouvoir magique, le cercle magique devrait disparaître.

C’était un cours que j’avais appris de Roxy : Les schémas de base pour se libérer d’un piège magique.

Si nous parlions de sources d’alimentation d’énergie magique, ce serait alors un cristal magique.

Cependant, je ne voyais rien qui ressemblait à un cristal magique.

Non, c’était sûrement dû au fait qu’il ne m’était pas visible, il était sûrement caché quelque part.

Il était probablement enfoui sous terre.

Devrais-je enlever le cristal magique du sous-sol avec la magie de la terre, hein.

Si j’enlevais de force le cercle magique, je ne savais pas ce qui pourrait arriver.

Je m’étais demandé s’il y avait un moyen de l’enlever proprement.

Hmm, attends une seconde.

Attends...

Réfléchissons plus simplement.

En premier lieu, comment retireraient-ils le chien de ce cercle magique ?

D’après les cadavres, il n’y avait pas de magiciens parmi eux.

Il devrait avoir une méthode de libération simple que même un amateur pouvait faire.

Pense à ça.

D’abord, l’emplacement du cristal magique.

Je l’aurais mis sous terre.

Cependant, s’il était sous terre, ils ne seraient pas en mesure de le récupérer.

Y avait-il un endroit où ils pouvaient le récupérer ?

Y avait-il aussi un endroit où vous pouviez fournir des pouvoirs magiques ?

« Hmm, si ce n’est pas en dessous, je suppose que c’est au-dessus ? »

J’étais monté au deuxième étage de l’immeuble, dans la pièce juste au-dessus du cercle magique.

Il y avait un petit cercle magique et quelque chose comme une torche faite à partir d’un arbre posé là.

Au centre de la torche se trouvait quelque chose que je soupçonnais être un cristal magique.

Très bien, très bien.

J’étais chanceux de le trouver du premier coup.

J’avais soigneusement essayé de reprendre le flambeau.

Puis, le cercle magique au sol avait disparu.

Puis j’étais redescendu au premier étage.

Le cercle magique avait disparu.

D’accord, c’est bon.

« Wu... ! »

Quand je m’étais approché du chien, celui-ci me grogna dessus tout en faisant une tête menaçante.

Depuis le passé, les animaux n’avaient semblé jamais m’aimer.

C’était comme d’habitude.

Après avoir observé attentivement la situation du chiot.

C’était un grognement qui aurait dû être assez puissant, mais il semblerait qu’il était à bout de force.

Ça donnait l’impression qu’il allait mourir d’épuisement.

Je me demandais si c’était à cause de la faim.

Non, ces chaînes étaient suspectes.

Après m’être approché pour regarder, je découvris une sorte de motif gravé dessus.

Pour l’instant, je devrais essayer de les enlever.

Non, était-ce peut-être dangereux ?

Si ces chaînes retenaient le pouvoir du chien, au moment où je les enlèverais, il pourrait soudainement m’attaquer.

Si ce n’était qu’une simple morsure, je pourrais la guérir, mais...

« Comment puis-je faire ça sans me faire mordre ? »

J’avais dans un premier temps essayé de lui parler.

Et puis, après lui avoir demandé s’il comprenait mes paroles, le chiot avait incliné la tête avec un « Wu ? »

Hmm.

« Si tu ne me mords pas, ça ne me dérange pas d’enlever ce collier et de te rendre à ton propriétaire, que vas-tu faire ? »

Après avoir dit cela dans la langue du dieu bestial, le chien avait cessé de gémir et s’était couché sur le sol, obéissant.

Il semblerait qu’il comprenait mes mots.

Être dans un autre monde, c’était pratique.

Pour l’instant, j’allais couper ses chaînes avec de la magie.

Puis, j’avais senti le pouvoir revenir dans le corps du chien.

Il semblait qu’il allait se lever rapidement et commencer à courir, mais je l’avais arrêté.

« Attends, le collier est encore à enlever. »

Puis le chien me regarda et s’allongea de nouveau avec obéissance.

J’allais devoir faire de mon mieux pour enlever le collier.

Je ne trouvais pas de trou de serrure.

Sans trou de serrure, comment le déverrouiller ?

Étrange, comment enlevaient-ils ça exactement ?

N’avait-on jamais eu l’intention de l’enlever ?

Alors, contre toute attente.

J’avais réussi à trouver une pièce de raccordement.

Il semblerait que ce soit le type de pièce pour lequel vous deviez faire très attention sinon cela échouerait.

« Je vais te l’enlever, ne bouge pas. »

J’avais soigneusement utilisé la magie de terre pour combler l’espace et l’ouvrir, puis j’avais relâché la serrure.

Il y avait un bruit de Bing, le collier s’était défait.

« Très bien. »

Le chiot secoua le cou.

« Gagné ! »

« Uou. »

Et puis il avait mis ses pattes avant sur mes épaules et avec ce poids important, il m’était tombé dessus.

Je venais de tomber de manière inesthétique.

Il me lécha l’intégralité du visage.

« Gagné ! »

Ahn~, tu ne peux pas faire ça, chien, j’ai une femme... !

Je pourrais essayer d’écarter la grosse boule de fourrure argentée, mais elle est étonnamment lourde, tout en étant douce et duveteuse.

C’était doux et moelleux.

C’était agréable, quoique lourd.

Ma poitrine était écrasée.

Il semblerait qu’il soit difficile de l’enlever.

Ne pouvant m’empêcher d’être léchée, j’avais abandonné. J’avais décidé de profiter de la sensation de la fourrure jusqu’à ce que le chien abandonne.

Oui, c’était duveteux.

Si je devais le dire dans un terme que les jeunes actuels utilisent, ce serait mofumofu [2].

C’était doux...

Utilises-tu un agent adoucissant ?

Ehhhhh ? Tu n’en utilises pas ?

Notes

***

Partie 3

~4~

« Salaud, qu’est-ce que tu fais à la Sainte Bête ? »

« Hein ? »

Alors que je m’amusais, j’avais soudain entendu un cri m’interpellant.

Je pensais que c’était un survivant des contrebandiers, alors j’avais levé les yeux tout en étant allongé.

Une peau chocolatée, des oreilles de bêtes et une queue de tigre.

Ghyslaine... ?

Non, ce n’était pas elle.

Il lui ressemblait beaucoup, mais il était différent.

Les muscles et les parties poilues étaient les mêmes, mais légèrement différents.

Il y avait une zone qui était fortement différente.

La poitrine.

Il n’y avait pas de seins.

C’était un homme.

L’homme avait fermé sa bouche avec ses mains.

La pose d’Urara.

Ah, c’était mauvais.

Il allait faire quelque chose.

Si je ne fuyais pas.

Cependant, je ne pouvais pas bouger.

« Chien, éloigne-toi, je ne peux pas m’enfuir comme ça ! »

Le chien avait bougé.

Je m’étais levé en panique.

J’avais utilisé ma prévoyance.

Je pouvais voir la vision.

L’homme avait fermé la bouche avec ses mains.

Il n’allait rien faire.

Juste au moment où j’avais pensé ça, l’homme avait poussé un hurlement.

« Uoooooon ! »

C’était un hurlement écrasant.

C’était un hurlement qui était largement plus puissant que le cri d’Éris.

Je sentais qu’il y avait comme une masse.

Mes tympans faisaient un bing bing tout en vibrant.

Mon cerveau tremblait.

Au moment où je m’en rendis compte, je tombais à terre.

Je ne le supportais pas.

C’était mauvais, ça.

J’avais besoin de guérison.

Je ne pouvais pas bouger mes mains.

C’était quoi, une sorte de magie ?

Danger.

Danger danger danger.

J’allais me faire tuer.

Je ne pouvais pas utiliser la magie.

Je devais me concentrer sur mon pouvoir magique, mais je ne pouvais pas.

L’homme m’avait ramassé et m’avait soulevé jusqu’à sa poitrine.

Après avoir vu mon visage, l’homme avait plissé les sourcils et s’était senti offensé.

« Hmm ? Ce n’est qu’un enfant. Ce n’est pas très acceptable de le tuer. »

Ah, on dirait que j’étais sauvé.

Je me sentis soulagé.

Dieu merci, j’avais l’apparence d’un enfant.

« Gyes, que se passe-t-il ? »

Puis un autre homme était apparu.

Comme je le pensais, ils ressemblaient beaucoup à Ghyslaine, mais il avait des cheveux gris.

C’était un vieil homme.

« Père. J’ai neutralisé un des contrebandiers. »

« Contrebandier ? N’est-ce pas un enfant ? »

« Cependant, il attaquait la Sainte Bête. »

« Hmmmm. »

« Il caressait et embrassait Sainte Bête tout en ayant un sourire indécent. Il est possible que son âge ne corresponde pas à son apparence. »

C’était... c’était mauvais. J’avais 11 ans.

Je n’avais absolument pas l’âge mental d’un homme de 45 ans !

« Gagné ! »

Le chien poussa un hurlement.

Puis l’homme appelé Gyes s’était agenouillé devant le chien.

« Veuillez accepter mes excuses Sainte Bête. Normalement, nous aurions dû directement vous secourir, mais un petit problème nous a mis en retard. »

« Wan ! »

« Le corps de la Sainte Bête ne peut être en aucun cas touché par ces mains d’homme... ku... »

« Wan ! »

« Hein ? Ça ne vous dérange pas ? Quelle tolérance... ! »

Je me demandais si la conversation pouvait être comprise.

Il ne disait que Wan Wan Wan.

« Gyes, il y a l’odeur de Tona et des autres en bas. Cela ne fait donc aucun doute, ils étaient bien détenus ici. », avait dit le vieil homme.

Je me demandais qui était Tona.

D’après leur conversation, je supposais que c’était l’un des enfants de la race bestiale.

« Prends ce garçon et retourne au village. Nous écouterons son histoire. »

« Nous n’avons pas ce genre de passe-temps. Demain, le dernier navire partira. »

Gyes avait émis un petit gémissement, tout en grinçant des dents.

« Nous n’avons pas d’autre choix que d’abandonner. C’est une chance que nous ayons au moins réussi à sauver Sainte Bête. »

« Qu’est-ce qu’on fait de ce type ? »

« Emmenez-le et retournez au village. Il sait peut-être quelque chose. »

Gyes hocha la tête, il enleva une corde de sa taille et m’attachèrent les mains derrière le dos.

Puis il avait commencé à me porter sur son épaule.

De derrière Gyes, je pouvais voir le chien se promener.

Il regardait vers le haut d’une manière inquiète.

Ce n’était pas grave.

Ne t’inquiète pas.

On dirait que ces types n’étaient pas des contrebandiers.

Ils étaient venus ici pour sauver les enfants.

Par conséquent, tant que je parlerai, ils comprendraient.

J’avais juste besoin d’attendre qu’ils soient prêts à écouter.

« Mu... »

Quand on était sortis, le vieux avait commencé à fouiner.

« Il y a une odeur. »

« Peux-tu la sentir ? L’odeur du sang est épaisse donc je ne peux pas... »

« Elle est faiblement là. C’est l’odeur de Tona et des autres. Et encore une personne, l’odeur d’une race magique. »

Après avoir entendu parler de cette odeur, l’expression de Gyes était devenue sinistre.

« Était-il venu ici pour enlever Tona et les autres ? »

« Il aurait bien pu les avoir sauvés à l’improviste. »

« Il n’y a aucune chance que ce soit le cas. »

On dirait qu’ils connaissaient l’odeur de Ruijerd.

« Gyes. Je vais suivre l’odeur. Prends ce gosse et la Sainte Bête et retourne au village tout de suite. »

« Non, j’y vais aussi. »

« Tu as un tempérament trop impulsif. En ce qui concerne ce gamin, il est possible qu’il ne soit pas un contrebandier. »

Comme on pouvait l’attendre d’une personne âgée, sa façon de voir les choses était différente.

C’est vrai.

Je ne suis pas un contrebandier.

S’il vous plaît, écoutez ma défense.

« Même si c’est le cas, le fait qu’il touchait la Sainte Bête avec ses mains sales n’est pas une erreur. Je pouvais sentir l’odeur de l’excitation sexuelle d’une race humaine venant de ce garçon. C’est incroyable qu’il soit sexuellement excité par la Sainte Bête. »

Pigya !

Ce n’est pas vrai.

Je ne ressentais aucune convoitise envers un chien !

N’entrerais-tu pas en tentation devant de jeunes filles nues et sans défense... ?

Non, c’est tout aussi dangereux !

« Dans ce cas, envoie-le en prison. Cependant, ne lui fais rien avant mon retour. »

« Compris !! »

Le vieil homme hocha la tête une fois et commença à courir dans la forêt sombre.

Après que Gyes l’ait vu partir, il m’avait dit une seule phrase.

« Hnnn, tu viens d’échapper à la mort de peu. »

Oui, vraiment.

« Maintenant, Sainte Bête. On va courir un peu, je suis sûr que vous êtes un peu fatigué, mais... »

« Wan ! »

« C’est vrai ! »

Et c’était ainsi que je fus transporté dans la forêt, sur l’épaule de Gyes.

~5~

Point de vue de Ruijerd

Nous étions arrivés près de la ville, mais Rudeus n’était pas encore revenu.

Il ne pouvait pas s’être perdu, n’est-ce pas ?

Non, si c’était le cas, il aurait lancé de la magie dans le ciel.

Et s’il y avait un problème.

J’avais éliminé tous les contrebandiers de cet immeuble.

Cependant, si d’autres troupes venaient d’un endroit différent, ils se seraient peut-être croisés l’un et l’autre.

Je me demandais si je devais revenir et confirmer tout de suite.

Non, Rudeus n’était pas un enfant.

Même dans le cas où des ennemis apparaissent, il devrait être capable d’y faire face d’une manière ou d’une autre.

Du fait qu’il est encore jeune, il lui restait une part de naïveté en lui, mais il n’était pas un homme si naïf qu’il baisserait sa garde en territoire ennemi.

En ce moment, Éris n’était pas dans les environs.

Si Rudeus utilisait sérieusement la magie, alors il ne devrait perdre contre personne.

Le problème, c’était qu’il avait une certaine résistance à tuer des gens.

S’il faisait un mauvais travail en y allant doucement, la probabilité qu’il soit tué en retour était élevée.

Je ne devrais pas avoir à m’inquiéter pour Rudeus...

Cependant, j’étais troublé.

Si je prenais les enfants maintenant et que je les amenais en ville, j’avais la prémonition que seules de mauvaises choses allaient arriver.

Des choses semblables s’étaient produites à plusieurs reprises.

Quelqu’un sauvait un enfant d’un marchand d’esclaves, puis il l’amenait dans une ville. Les gens en viendraient à croire que c’était cette personne qui les avait enlevés.

En ce moment, mes cheveux étaient rasés et je cachais mon 3e œil.

Cependant, je n’étais qu’un pauvre orateur.

Si des gardes m’appelaient, je n’aurais pas la confiance nécessaire pour bien l’expliquer.

Si je les laissais en ville comme d’habitude, quelqu’un de la ville devrait alors faire quelque chose.

Je ne saurais pas comment Rudeus réagira si je faisais cela.

« Nya, grand frère, désolé pour avant, Nya. »

Pendant que je m’inquiétais, une des jeunes filles était venue me taper sur la cuisse.

Les autres enfants aussi avaient l’air de vouloir s’excuser.

Juste en voyant cela, j’avais l’impression d’être sauvé.

« N’y fais pas attention. »

En tout cas, ça faisait un moment que je n’avais pas utilisé le langage du Dieu Bestial pour la dernière fois.

Je me demandais quand remontais exactement la dernière fois que je l’avais utilisé.

Je l’avais appris pendant la campagne de Laplace, mais je ne me souvenais pas l’avoir beaucoup utilisée.

« Après tout, la Sainte Bête est le symbole de notre famille. On ne peut pas se permettre de le laisser dans cet endroit, Nya. »

« Je vois. Même si c’était quelque chose que je ne savais pas, j’en suis désolé. »

Après avoir dit cela, la fille me souriait. Elle ria un peu.

Après tout, c’était une bonne chose que les enfants n’aient pas peur.

« Mu... »

Puis, à ce moment-là, mon « œil » capta la présence de quelque chose qui s’approchait rapidement.

C’était une présence assez forte et rapide.

Il provenait du bâtiment.

Était-ce un de leurs alliés ?

Il avait l’air très doué.

Impossible, Rudeus avait-il été vaincu ?

« Reculez. »

J’avais demandé aux enfants de reculer, je préparais ma lance et je passais devant.

Le premier qui portera un coup sera certain de la victoire.

J’allais l’achever d’un seul coup.

C’était ce que je pensais, mais il avait arrêté ses pieds avant d’entrer à ma portée.

C’était un homme de la race bestiale.

Il utilisait une épée qui avait dû faire de nombreuses victimes.

Il avait vu que ma vigilance augmentait et que je me préparais silencieusement.

Il était peut-être âgé, mais je ressentais une dignité forte et posée en lui.

C’était un guerrier.

Mais s’il était l’allié d’un de ces types, j’allais le tuer.

Quelqu’un qui permettrait que ce genre de choses arrive aux enfants de sa propre race, je ne pouvais pas permettre qu’une telle personne soit considérée comme un guerrier.

« Ah, grand-père, Nya ! »

La fille chat fit entendre sa voix et se précipita vers le vieux guerrier.

« Tona ! Tu vas bien ! »

Le vieux guerrier avait attrapé la fille qui lui avait sauté dessus, il avait l’air soulagé.

Après avoir cela, j’avais baissé ma lance.

Il semblerait que ce guerrier soit venu sauver les enfants enlevés.

J’étais désolé d’avoir soupçonné que c’était quelqu’un qui ne sait pas comment se comporter en tant que guerriers.

C’était un homme très fier.

La fille aux oreilles de chien semblait aussi être une connaissance, elle s’était aussi précipitée.

« Terusena va bien aussi, hein. C’est génial. »

« Cette personne là-bas nous a sauvés. »

Le vieux guerrier baissa son épée et inclina la tête dans ma direction.

Cependant, il semblerait qu’il soit toujours vigilant.

Naturellement.

« On dirait que tu as sauvé ma petite-fille. »

« Oui. »

« Quel est ton nom ? »

« Ruijerd... »

Superd. J’avais un peu hésité à donner cette partie.

S’ils savaient que j’étais de la race des Superd, ils seraient vigilants.

« Ruijerd, hein. Je suis Gustav Dedorudia. Je ne manquerai pas de te remercier. Pour commencer, nous devons rendre les enfants à leurs parents. »

« C’est exact. »

« Cependant, il est dangereux de faire marcher les enfants de nuit. J’aimerais en savoir plus sur cette histoire. »

Après que le vieux guerrier avait dit cela, nous avions rapidement commencé à marcher vers la ville.

« Attends. »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Es-tu entré dans la bâtisse ? »

« Hmumu. J’ai commencé à me sentir déprimé parce qu’il n’était rempli que de sang. »

« Il n’y avait personne ? »

« Il en restait un. On aurait dit un homme qui se faisait passer pour un enfant. J’ai entendu dire qu’il caressait Sainte Bête avec un sourire indécent. »

C’était Rudeus, c’était ce que j’avais compris intuitivement.

Ce genre de sourire apparaissait parfois sur ce type.

« C’est l’un de mes alliés. »

« Comment est-ce possible ? »

« Ne me dis pas que tu l’as tué ? »

Même si c’était un malentendu.

S’ils avaient tué Rudeus, je l’aurais vengé.

Bien qu’avant cela, je veillerais à ce que les enfants soient rendus à leurs parents.

Éris aussi.

C’est vrai. Dans ce cas Éris serait seule.

J’étais inquiet.

« Je l’ai fait faire prisonnier pour qu’il nous dise où se trouvaient ses autres alliés. Je vais le faire libérer rapidement. »

Rudeus, tu avais baissé ta garde, hein.

Ce type est toujours trop naïf.

Son état de préparation était de premier ordre, mais...

Non, pas besoin de le dire.

Ça ne servait à rien que je le dise.

En ce qui concernait la préparation, j’étais de 3e classe.

Cette fois, j’avais même l’intention de fermer les yeux sur tous leurs crimes, mais je ne pouvais pas les endurer.

Je n’avais pas pu résister après que les enfants aient été torturés.

Rudeus avait été capturé à cause de mon égoïsme.

Devrions-nous partir rapidement pour le sauver ?

Non.

« Rudeus est un guerrier. C’est bien de ne pas se presser tant qu’il n’est pas mort. Tout d’abord, nous devons donner la priorité aux enfants. »

Les races bestiales n’utilisaient pas la torture comme la race humaine.

Tout au plus, ils le déshabilleraient et le jetteraient en prison.

Rudeus était un homme qui se fichait d’être vu nu.

L’autre jour, il avait dit : « Ça serait bien si tu n’empêches pas Éris de venir me voir quand je prends mon bain. »

Il y avait des choses que je ne comprenais pas vraiment.

J’étais sûr qu’il pouvait le supporter.

En plus, il y avait l’affaire Éris.

Rudeus me demandait souvent de garder Éris.

Plutôt que lui-même, il était plus inquiet pour Éris.

Dans ce cas, je devrais m’assurer aussi de protéger Éris.

J’allais devoir accabler Rudeus un peu plus longtemps.

« Je ne peux pas faire connaître mon identité à cause de certaines circonstances. J’aimerais que tu te charges de rendre ces enfants à leurs parents. »

« Hmumu... Je comprends. »

Gustav hocha la tête, et nous avions commencé à nous diriger vers la ville.

***

Chapitre 6 : Pas de frais de logement

Partie 1

~ 1 ~

Bonjour tout le monde. Voici l’ex-hiki NEET [1] Rudeus.

Aujourd’hui, je découvre mon appartement.

Je ne devais payer aucuns frais pour y habiter, je n’avais pas besoin de laisser un dépôt et je ne payerais pas de loyer.

En plus de la chambre, j’aurais droit à deux repas et une sieste l’après-midi.

Il était construit avec du bois qui conservait la chaleur.

L’exposition au soleil était juste un peu mauvaise et le lit (de paille) avait un petit problème d’insectes, mais le tarif était tout de même beaucoup trop bas !

Après tout, il n’y avait pas de loyer.

J’avais le tout dernier modèle de pot comme toilette.

C’était le nouveau type de libre-service populaire, après que les excrétions se soient accumulées dans le pot, vous le jetiez ensuite à travers le trou dans le coin de la pièce.

Puisqu’il n’y avait pas d’eau courante, il pourrait y avoir un petit problème d’assainissement, mais avec la magie cela ne posait aucun problème !

Surtout si vous étiez un magicien comme moi, qui pouvait créer de l’eau bouillante, vous pourriez considérer que le problème était presque résolu.

Deux repas par jour.

Les gens d’aujourd’hui pourraient penser que c’était un peu insatisfaisant.

Néanmoins, ces repas étaient assez bons.

Ils étaient composés de fruits et légumes frais bio, il y avait aussi de la viande.

Ils utilisaient pour leurs repas des ingrédients aux saveurs naturelles avec très peu d’assaisonnement, c’était une cuisson qui ferait que n’importe qui sur le Continent Magique se lécherait les babines.

Maintenant, voici la caractéristique la plus sexy de cet appartement.

Si je devais le dire, c’était que la sécurité y était absolue.

Il suffisait de jeter un coup d’œil à ces barres de fer complètement robustes.

Peu importe si vous les frappez ou si vous tentiez de les enlever, elles ne bougeraient pas d’un pouce !

Bien que l’utilisation de la magie pour ouvrir la serrure soit sa plus grande faiblesse, dans une certaine mesure...

Il n’y aura sûrement pas de voleurs qui seraient prêts à entrer après avoir vu ces barres de fer fiables.

Cependant, des criminels continueront d’y entrer.

Après tout, c’était une prison.

~ 2 ~

J’avais été peu à peu transporté à travers la forêt sombre.

Impossible de bouger sur le dos de Gyes, j’étais juste porté.

Dans l’obscurité, les arbres filaient à une vitesse effrayante.

Dans mon champ de vision, je pouvais voir qu’une boule de poil argentée nous suivait.

Ce n’était encore qu’un chiot, mais il semblait avoir beaucoup de force.

Nous avions déjà voyagé pendant deux ou trois heures.

Le guerrier de la race bestiale, Gyes, courait depuis longtemps.

Puis, au moment où nous étions arrivés à un certain endroit, il s’était arrêté.

« S’il vous plaît, retournez chez vous, Sainte Bête. »

« Wan ! »

La boule de poil argenté laissa échapper une seule réponse et disparut ensuite dans les ténèbres.

J’étais seulement capable de bouger mes yeux, j’avais scruté l’environnement.

Dans cette zone dense d’arbres, il semblerait qu’il y avait très peu de gens autour.

Cependant, au-dessus des arbres, j’avais vu des lumières partout.

Après avoir marché un peu plus, Gyes s’approcha d’un arbre spécifique.

Il avait commencé à grimper sur une échelle avec moi toujours sur son épaule.

On dirait qu’on me portait dans l’arbre.

Nous étions entrés dans un bâtiment.

C’était une sorte de petite hutte déserte en bois.

Là-bas, Gyes m’avait dépouillé de tous mes vêtements.

Je ne pouvais pas bouger, qu’est-ce qu’il allait maintenant me faire ?

Dès que j’y avais pensé, j’avais été attrapé par le cou et jeté quelque part.

Un peu plus tard, j’avais entendu le grincement d’un portail métallique qui s’était refermé.

Puis Gyes était parti.

Aucune explication ne m’avait été donnée.

Je n’avais pas non plus subi d’interrogatoire.

Peu de temps après, j’avais enfin pu bouger mon corps, je m’étais créé un petit feu avec mes doigts pour confirmer mon environnement.

Après avoir vu les barres de fer solides, j’avais compris que c’était une prison.

J’avais été jeté dans une prison.

C’était très bien.

J’avais compris ça d’après le déroulement de la conversation.

J’avais été pris pour l’un des contrebandiers.

Il n’y avait donc pas lieu de paniquer.

Ce malentendu sera bientôt résolu.

Mais pourquoi m’avait-on dépouillé de tous mes vêtements ?

Maintenant que j’y pensais, tous les enfants de cette prison étaient nus aussi.

Je me demande si c’était une coutume locale.

Si les individus de la race bestiale étaient forcés d’être nus, c’était probablement afin de les humilier.

Non, ce n’était pas spécifiquement limité aux races bestiales, qui n’auraient pas honte d’être forcées à être nues.

Depuis les temps anciens, il était courant de briser le cœur des prisonniers en les mettant tout nus.

C’était un monde de fantaisie, mais selon mes préférences de lecture, les femmes chevalières étaient toujours dépouillées lorsqu’elles étaient emprisonnées.

Il y avait ainsi des points communs dans tous les mondes.

Dans l’obscurité, j’avais commencé à réfléchir.

Pour l’instant, je m’étais décidé à leur parler demain.

Il n’y avait pas de problème réel, même s’ils n’étaient pas prêts à l’accepter.

Après ma capture, j’avais entendu dire qu’un guerrier plus âgé s’en était pris à Ruijerd.

Si c’était le cas, il aurait dû pouvoir retrouver les enfants.

Il n’était pas facile de bien comprendre Ruijerd, mais il ne devrait pas avoir d’hostilité envers un guerrier venu pour sauver les enfants.

Après qu’il aura été démontré que les enfants avaient été sauvés, le malentendu selon lequel j’étais un contrebandier sera résolu.

En tout cas, j’étais en sécurité pour l’instant.

Le guerrier le plus âgé avait spécifiquement demandé de ne pas me torturer ni de faire d’interrogatoire jusqu’à son retour.

Par conséquent, j’étais en sécurité.

Il n’y aura probablement pas de tentacules qui, par hasard, sortiront pour m’attaquer... non ?

~ 3 ~

Pendant que je réfléchissais à tout cela, une journée entière s’était déjà écoulée.

Le temps passait vite.

Le matin du premier jour où j’avais été jeté en prison, un garde était arrivé.

C’était une femme.

Elle portait des vêtements qui semblaient être ceux d’un guerrier, mais elle était plus mince que Ghyslaine.

Cependant, sa poitrine était énorme.

J’avais essayé de lui dire : « C’est une fausse accusation, je n’ai rien fait. »

J’avais essayé d’expliquer que je n’avais aucune relation avec l’organisation de contrebande et que, par simple coïncidence, j’avais appris que des enfants étaient détenus dans ce bâtiment. Je n’avais fait que les sauver.

Cependant, le garde n’était pas prêt à écouter ce que je disais.

Elle avait rempli un seau d’eau et me l’avait jeté dessus.

C’était de l’eau froide.

Elle me regardait comme si j’étais une ordure, comme si j’étais un rat mouillé devant elle.

« Pervers ! »

J’avais eu un frisson dans le dos.

Je pensais que c’était un mode de torture incroyable.

Ils me mettraient tout nus, ils me feraient surveiller par cette belle femme bête pour finalement me jeter de l’eau froide tout en m’insultant.

Mon cœur pourrait vraiment se briser.

Ces types n’avaient donc pas l’intention d’écouter ce que le vieux guerrier avait dit.

Je me demande ce qui allait m’arriver ?

Ku... Dieu Roxy, s’il te plaît, accorde-moi ta sainte protection.

Non, Hitogami, ce serait génial si tu pouvais rester en dehors de ça.

*Éternuement*

Mettons de côté les blagues.

J’aimerais vraiment avoir quelque chose à mettre.

On était libre de faire trop de choses dans cet état et j’avais l’impression d’oublier le bon sens des gens.

Pour l’instant, j’allais utiliser la magie du feu pour réchauffer mon corps avant de prendre réellement froid.

~ 4 ~

Le deuxième jour.

Ruijerd n’était pas venu me sauver.

Après avoir passé mon deuxième jour nu, je commençais à me sentir un peu inquiet.

Je me demandais s’il s’était passé quelque chose avec Ruijerd.

Peut-être qu’il y avait eu une bataille avec ce vieux guerrier.

Sinon, les choses s’étaient peut-être compliquées avec les contrebandiers.

Une autre possibilité pourrait être que quelque chose soit arrivé à Éris et qu’il se soit enfui pour s’en occuper.

J’étais inquiet.

Très inquiet.

Puisque c’était le cas, il était temps de chercher des moyens de s’échapper.

Après le repas en début d’après-midi, j’avais utilisé ma magie en silence.

Si vous mélangiez le feu et le vent, vous pouviez créer une brise confortable.

Maintenant, toute la pièce était chaude et confortable.

Peu à peu, le garde avait commencé à s’assoupir et s’était endormi.

C’était trop facile.

J’avais déverrouillé la serrure des barres de fer et j’étais sorti pour vérifier les choses.

Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne autour de moi, j’avais quitté le bâtiment.

Il y avait là un paysage fantastique qui s’étendait devant moi.

Il y avait une ville construite sur le sommet des arbres.

Tous les bâtiments se trouvaient au sommet d’arbres et ils étaient reliés entre eux par plusieurs ponts.

Il y avait des ponts sur chacun des arbres, afin que vous puissiez aller n’importe où dans le village sans avoir à en descendre.

Il n’y avait rien de précis sur le sol en dessous.

On aurait dit qu’il y avait bien la présence d’un bâtiment et de champs, mais rien ne me montrait que ceux-ci étaient vraiment utilisés.

Il semblerait que le sol ne soit pas une nécessité dans leur vie.

Il n’y avait pas beaucoup de monde.

Je pouvais voir des personnes de race bestiale regarder les gens se promener sur les ponts et entre les arbres.

Si je traversais le pont au sommet de l’arbre, je pourrais tout voir, mais je serais aussi pleinement vu d’en bas.

Et dans mon cas, dans toutes sortes de sens, je serais pleinement vu.

Il semblerait qu’il serait difficile de s’échapper sans être retrouvé.

Bien que, même si on me trouvait, je pourrais encore m’enfuir.

Si je ne me donnais pas la peine d’essayer à réfléchir à ce qui venait après et que je mettais le feu à des arbres, je pourrais profiter du chaos pour m’échapper dans des arbres quelque part.

Cependant, c’était une forêt.

Je n’en connaissais pas le chemin.

Gyes courait à une vitesse assez élevée.

Il devrait y avoir une bonne distance par rapport à la ville.

Si je courais avec tout ce que j’avais en ligne droite, cela me prendrait probablement environ six heures.

Et ce serait encore pire si je me perdais.

J’avais aussi la possibilité de créer une haute tour de terre avec de la magie et de confirmer ma position par rapport à la ville.

Cependant, si je faisais quelque chose d’aussi remarquable que ça, mes poursuivants, menés par Gyes, rattraperaient rapidement leur retard.

Je ne connaissais toujours pas la véritable identité de la magie qu’il avait utilisée pour me capturer.

Si je n’arrivais pas à trouver de contre-mesures, il était possible que je perde si nous nous battions à nouveau.

Puis, il pourrait me couper les jambes ou quelque chose comme ça, d’une manière à ce que je ne puisse pas m’enfuir la prochaine fois.

C’était probablement une bonne idée d’attendre un peu plus longtemps et de voir comment la situation évolue.

Ce n’était encore que le deuxième jour.

Et on dirait que le vieux guerrier n’était toujours pas revenu.

Ils pourraient encore être en train de rendre les enfants à leurs parents avec Ruijerd.

Il n’y avait aucune raison de se précipiter.

Après être arrivé à cette conclusion, j’étais retourné à la prison.

Notes

  • 1Hikikomori : retrait social/style de vie solitaire, NEET : personne qui n’a aucune occupation active dans la vie (viens de l’anglais Not in Education, Employment, or Training).

***

Partie 2

~ 5 ~

Le troisième jour.

Les repas que je recevais du gardien étaient délicieux.

Comme prévu, un endroit avec beaucoup d’ingrédients naturels était appréciable.

C’était à un niveau totalement différent de celui du continent magique. Il s’agissait généralement d’une sorte de soupe à base d’herbe et de la viande en conserve qui avait été frite, mais l’ensemble du repas était plutôt bon.

Je me demandais si c’était parce que je m’étais habitué aux repas sur le continent magique.

Puisque c’était ce qu’ils offraient à une personne qu’ils jetaient en prison, les gens d’ici devaient sûrement manger quelque chose de vraiment bon.

Pour l’instant, j’avais essayé de louer le gardien pour la nourriture. Il m’en avait finalement apporté un peu plus quelques secondes plus tard.

À en juger par la réponse, il semblerait que cela avait dû être fait par cette personne.

Néanmoins, elle n’avait toujours pas voulu m’écouter.

~ 6 ~

Le quatrième jour, je m’ennuyais.

Il n’y avait rien à faire.

Ce serait bien si je pouvais juste utiliser la magie pour faire quelque chose, mais si je me démarquais trop, ils pourraient essayer de me bâillonner ou de me menotter.

Ils n’avaient rien fait de tel jusqu’à présent, mais il n’y avait aucune raison de risquer de me mettre dans une situation encore plus incommode.

~ 7 ~

Le cinquième jour.

J’avais un colocataire.

Juste au moment où je me disais que c’était assez bruyant à l’entrée, un homme qui ressemblait à un aventurier avait fini par être jeté dans la prison avec moi.

Avec deux hommes musclés de race bestiale s’agrippant à chacun de ses bras, il avait été transporté dans la cellule où il avait reçu un coup de pied.

« Bon sang ! Traitez-moi avec un peu plus de respect ! »

Bienvenue, au point culminant de ta vie.

Les hommes de la race bestiale avaient ignoré l’homme qui criait, ils étaient sortis.

L’homme se retourna lentement en disant « owowowow » tout en se frottant le cul là où il avait reçu le coup de pied.

Je l’avais salué dans une pose semblable à celle de Bouddha dans le Nirvana.

« Bienvenue, au point culminant de ta vie. »

Évidemment, j’étais toujours complètement nu.

L’homme était resté là à me regarder, la bouche ouverte.

Cet homme était sûrement un aventurier.

Tout son corps était couvert de vêtements noirs et au niveau des articulations se trouvait des protections faites d’une sorte de fourrure.

Naturellement, à cause de ce flot d’événements, il ne tenait aucune arme.

Après avoir regardé fixement pendant longtemps, j’avais remarqué que son visage ressemblait à celui d’un singe.

Mais dire que c’était un visage de singe n’était pas une métaphore.

Après tout il était d’une race magique.

« Quoi de neuf bizut ? Il y a quelque chose d’étrange ? »

« N... Non, comment dire... ? »

L’homme me regardait avec un visage plein de confusion.

Ne me fixe pas autant, c’est gênant, n’est-ce pas ?

« Même si tu es nu, il semble que tu sois assez confiant en toi ? »

« Hé le bleu, fais attention à ce que tu dis. Je suis ici depuis plus longtemps que toi. En d’autres termes, je suis ton senpai de prison. Montre-moi un peu de respect. »

« O... Okay... »

« Réponds par oui. »

« Oui. »

Pourquoi est-ce que je parlais à un homme que je venais de rencontrer pour la première fois d’une manière aussi arrogante ?

C’était parce que je m’ennuyais.

« Malheureusement, il n’y a pas de coussins. Installe-toi quelque part par là. »

« Euh, oui. »

« Alors, bizut. Comment t’es-tu retrouvé enfermé ? »

J’avais utilisé un ton grossier pour lui parler.

Même si j’étais nettement plus jeune, en l’appelant bizut, je pensais qu’il allait se fâcher.

Au lieu de cela, il avait commencé à répondre à ma question avec un visage abasourdi.

« Comment dire, on m’a surpris en train de tricher... »

« Je vois, le jeu, hein. Pierre, papier, ciseaux ? Le cadre en acier ne passait pas ? »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce sont des dés. »

« Des dés, hein. »

J’étais sûr qu’il utilisait sans aucun doute des dés qui ne donnaient que 4-5-6.

« Quel crime ennuyeux d’être retenu ! »

« Quel était ton crime ? »

« Tu ne peux pas le dire en me regardant ? Accusations d’obscénité. »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

« J’embrassais un chiot nu à fourrure argentée et ils ont fini par me jeter ici, voilà ce que ça veut dire. »

« Ah, c’est devenu une rumeur. La Sainte Bête Dorudia a été attaquée par une bête sexuelle. »

On dirait qu’il y a un gars qui savait bien faire les choses.

Bien que ce soit une fausse accusation.

Eh bien, on dirait qu’il n’y avait pas d’autre choix que de faire une demande à ce type.

« C’était ce que toute personne aurait fait face à une créature aussi charmante. Si tu es aussi un homme, tu devrais comprendre de quoi je parle, bizut. »

« Je ne comprends pas du tout. »

Au départ, il me considérait sûrement comme un humain, maintenant c’était comme s’il contemplait une créature d’origine inconnue.

Non, ils n’avaient pas vraiment changé, c’était comme ça depuis le début.

« Alors, bizut, tu t’appelles comment ? »

« C’est Gisu. »

« Tu es colonel [1] ? »

« Colonel ? Non, je ne suis rien d’autre qu’un aventurier. »

Gisu.

J’avais l’impression d’avoir entendu quelque chose comme ça quelque part.

Où était-ce ?

Je ne m’en souvenais pas.

Il y avait des noms similaires partout.

« Je suis Rudeus. Je suis peut-être plus jeune que toi, mais je suis ton senpai de prison. »

« Ouais ouais. »

Après avoir haussé les épaules, Gisu se laissa tomber au sol, il se coucha et fit face vers le haut.

« Rudeus. On dirait que j’ai déjà entendu ce nom quelque part. »

« C’est un nom qu’on pouvait entendre partout. »

« Ha, aucun doute là-dessus. »

Nous étions maintenant tous les deux alignés comme Bouddha dans le Nirvana.

Bien que l’un de nous soit complètement nu.

C’était une situation étrange.

La personne la plus importante dans cette prison, moi, était nue, tandis qu’un bizut portait des vêtements.

N’était-ce pas étrange ?

« Hey, bizut. »

« Quoi de neuf senpai ? »

« Ce gilet, il a l’air chaud. Donne-le-moi. »

« Ha ? »

Gisu avait fait un visage franchement réticent, mais enleva quand même sa veste de fourrure et me la jeta.

Il était étonnamment facile de s’entendre avec lui.

« Ah. Merci beaucoup. »

« Donc, tu peux remercier, je vois. »

« Bien sûr. Après tout, j’ai vécu comme un nudiste depuis plusieurs jours. C’est comme si j’avais ressuscité en tant qu’être humain pour la première fois depuis longtemps. »

« Arrête de parler avec respect, senpai. »

Ainsi, j’avais fini par avoir une apparence semblable à celle d’un morveux de l’époque edo.

Le garde me montra un visage irrité, mais il n’avait rien dit de précis.

« Je peux sentir la chaleur du bizut venir de ce gilet. »

« Hé, tu ne vas pas me dire que tu t’intéresses aussi bien aux hommes ou quelque chose comme ça ? »

« Il n’y a pas moyen que ce soit le cas. Si c’est une fille et que son âge était compris entre 12 et 40 ans, je pourrais le faire. C’est impossible, à moins que ce soit un garçon qui ait le visage et l’apparence d’une fille. »

« C’est bon, tant que l’on n’a pas une apparence féminine ? »

Gisu faisait une tête incroyable.

Cependant, j’étais sûr que dans le cas de ce type, si une fille qui correspondait parfaitement à ses goûts se transformait soudainement en un Arthur qui sortait son Excalibur, il serait d’accord pour devenir Merlin.

Dans un sens sexuel.

« Au fait, bizut. J’ai quelque chose à te demander. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Où est-ce que l’on est ? »

« Dans la Grande Forêt, dans la prison du village racial de Dedorudia. »

« Qui suis-je ? »

« Un pervers nu qui avait posé ses mains sur un chiot, Rudeus. »

Mais je n’étais plus nu.

De plus, c’était une fausse accusation.

Je n’étais pas un pervers.

« Alors, pour quelle raison une personne de la race magique comme toi aurait-elle joué dans le village de Dorudia ? »

« Ah, hum. Une de mes anciennes connaissances est de la race Dedorudia, alors j’ai pensé qu’il pourrait être ici, je suis donc venu lui rendre visite. »

« Était-il ici ? »

« Il n’était pas là. »

« Il n’était pas là, mais tu as quand même joué ? Est-ce que tu triches souvent ? »

« Je ne pensais pas que je serais exposé... »

Il n’y avait aucun espoir pour ce type.

Cependant, il pourrait m’être utile.

« Bizut, tu peux faire autre chose que tricher ? »

« Je peux tout faire. »

« Oh, par exemple, frapper un Dragon à poings nus ? »

« Non, ce genre de chose est impossible. Je suis faible au combat. »

« Par exemple, affronter 100 femmes en même temps ? »

« Je suis d’accord pour affronter une seule femme, ou tout au plus, deux en même temps. »

Finalement, j’avais baissé la voix afin que le garde ne l’entende pas et je le lui avais demandé clairement.

« Par exemple, s’échapper d’ici et courir jusqu’à la ville ? »

Après avoir dit cela, Gisu avait levé le visage, avait regardé le garde et avait commencé à se gratter la tête.

Puis il avait rapproché son visage.

Il me chuchota ceci.

« As-tu l’intention de t’enfuir ? »

« Si mes alliés ne viennent pas. »

« Ah ? Désolé ? Comment dire, c’est dommage. »

Hey, stop.

Si tu le dis comme ça, c’est presque comme si tu m’avais abandonné.

Ruijerd ne m’abandonnerait pas.

J’étais sûr qu’en ce moment, il y avait une sorte de situation folle qui se passait.

Ils attendaient que je les sauve.

« Fuis seul. Je ne veux pas être lié à ça. »

« Je me perdrais, je ne connais pas le chemin pour rejoindre la ville. »

« Comment es-tu arrivé ici ? »

« Je sauvais des enfants qui étaient entre les mains des contrebandiers. »

« Un sauvetage ? »

« Ce faisant, je suis allé enlever le collier d’un chiot, quand tout à coup un homme de la race bestiale est apparu et a crié, alors je suis devenu incapable de bouger et il m’a capturé. »

Gisu avait fait une grimace tout en se grattant la tête, il ne m’avait pas vraiment compris.

C’était peut-être une explication un peu insatisfaisante.

« Ah, alors ? C’est ça ? Des fausses accusations ? »

« Ce sont de fausses accusations. »

« Je vois. Ça te donnerait envie de fuir. »

« En effet, c’est le cas, prête-moi ta force, s’il te plaît. »

« Ça n’arrivera pas. Pourquoi dois-je te prêter ma force ? Je pourrai bientôt sortir d’ici, contrairement à toi. »

Même si tu me demandais pourquoi.

Ne venais-je pas de te le dire ?

Je ne connaissais pas le chemin du retour.

Je préférerais éviter le fait d’errer dans une forêt jusqu’à ma mort.

J’étais aussi presque complètement nu.

« Eh bien, si ce sont de fausses accusations, alors tout cela finira bien. Ils finiront par comprendre. »

« Ce serait bien si c’était le cas. »

Si vous vouliez mon avis, ce Gyes avait l’air d’un type qui n’écoutait pas.

Cependant, il était certain que j’avais sauvé les enfants.

Après le retour des enfants, je serai naturellement innocenté de ces fausses accusations.

« Entendu, j’attendrai encore un peu. »

« Fais juste ça. Rien de bon n’arrivera si tu t’enfuyais. »

Après avoir dit cela, Gisu était tombé pour s’allonger à nouveau sur le sol.

Ce type venait de me dire que je devrais attendre un peu plus longtemps.

Heureusement, il me restait encore de la place pour les loisirs.

Ce n’était pas comme si je ne pouvais pas transformer toute cette région en une mer de feu et m’enfuir en courant, si, au bout du compte, on en arrivait là.

Je me sentais mal pour ceux de la race des Dedorudia, mais c’étaient eux qui m’avaient lancé de fausses accusations, c’était une responsabilité mutuelle.

Je pensais qu’il se pouvait qu’ils mettent beaucoup de temps à trouver les parents des enfants.

~ 8 ~

Le sixième jour.

Cet appartement était vraiment très confortable à vivre.

La nourriture était bonne, l’air conditionné était bon (bien que ce soit moi qui l’ai produit), je pensais qu’il n’y avait pas assez à faire, mais maintenant j’avais même un interlocuteur.

Le lit était à l’origine plein d’insectes, mais maintenant c’était assez confortable vu que j’avais utilisé la magie pour les éliminer tous.

Les toilettes étaient toujours les mêmes, mais quand je pense au fait qu’une femme bête s’occupait de mes excréments, je trouvais cela un peu excitant.

Cependant, j’étais toujours inquiet.

Le fait qu’il n’y avait pas d’informations qui arrivaient était très inquiétant.

Cela faisait presque une semaine que j’avais été capturé.

J’avais l’impression qu’ils étaient un peu trop lents.

Il serait normal de commencer à penser qu’un problème s’était produit.

Une sorte de problème que Ruijerd n’avait pas pu résoudre.

Il pourrait avoir besoin de mon aide.

Il était peut-être même déjà trop tard.

Cependant, je ne pouvais pas aller dans un endroit que je ne connaissais pas.

Demain.

Non, après-demain.

Après-demain, ce village deviendra une mer de feu.

C’était ce que j’aimerais dire, mais je me sentais un peu mal de devoir aller aussi loin, alors j’allais juste prendre le garde en otage et m’enfuir.

~ 9 ~

Le septième jour.

Aujourd’hui, c’était le dernier jour de ma vie en prison.

Je faisais toutes sortes de plans dans mon cœur tout en ne faisant rien apparaître à la surface, pour ne leur montrer que je n’allais rien faire.

« Maintenant que j’y pense, bizut. »

J’avais commencé à parler à Gisu dans mon style habituel de bandit.

« Quoi de neuf ? »

« C’est la seule prison de ce village ? »

« Pourquoi demandes-tu ça ? »

« D’habitude, jetterais-tu deux personnes dans la même cellule sans raison ? »

« D’habitude, ils n’utilisent pas cette prison. Les criminels normaux sont emmenés à Saint Port. »

Les criminels étaient emmenés à Saint Port.

Je supposais que cela signifierait qu’ils ne jetaient dans cette prison que les criminels qui enfreignaient les lois spéciales de la race des Dedorudia.

J’avais été pris pour un contrebandier et j’étais accusé d’avoir attaqué la Sainte Bête.

Ils allèrent jusqu’à l’appeler la Sainte Bête, donc c’était certainement une sorte d’existence spéciale dans ce village.

Cependant, attendez une minute.

« Alors, pourquoi es-tu dans cette prison ? Ils ne t’ont attrapé que pour tricherie, non ? »

« Aucune idée. Probablement parce que c’était juste un petit événement dans le village ? »

« C’est ce genre de chose ? »

« C’est ce genre de choses. »

Je sentais que quelque chose n’était pas à sa place.

Je n’arrêtais pas de me gratter les bras.

Puis je me grattais l’estomac.

Je me grattais ensuite le dos.

D’une façon ou d’une autre, ça me démangeait.

Après y avoir pensé, j’avais regardé le sol.

Une seule puce s’était mise à sauter.

« Uoh !? Il n’y a pas d’insectes dans ce gilet ! »

« Après tout, je ne l’ai pas lavé depuis un bon moment. »

« Lave-le ! »

J’avais enlevé le gilet.

Je l’avais agité et des insectes avaient commencé à tomber de partout.

J’avais vite utilisé un vent brûlant pour les tuer tous.

Bande d’enfoirés de bestioles.

« J’y réfléchissais depuis que je l’ai vu, mais c’est incroyable. Comment fais-tu ? »

« J’utilise des incantations silencieuses. »

« Je vois. Des incantations silencieuses. C’est assez incroyable. »

Ah, juste au moment où je pensais que j’avais éliminé tous les insectes, j’avais commencé à ressentir des démangeaisons sur tout mon corps.

Pour l’instant, je me mis à utiliser de la magie de guérison dans tous les endroits où j’étais mordu.

Cependant, mon dos.

Comme je m’étais allongé avec, j’avais l’impression d’avoir été mordu comme un fou sur le dos.

Mes mains ne pouvaient pas atteindre les zones.

Ahhhhh.

« Hey, bizut. »

« Que se passe-t-il ? »

« Vient me gratter le dos, ça me tue. »

« Ouais ouais. »

Je m’étais assis et j’avais croisé les jambes, Gisu était arrivé par-derrière.

Il avait commencé à me gratter le dos.

« Ah, c’est l’endroit, juste là. Tu es bon, tu as du talent. »

« Ne l’ai-je pas dit ? Je peux tout faire. Puisque c’est le cas, je peux aussi te masser les épaules pendant que j’y suis. »

Quand Gisu commença à me faire ça aux épaules, je me disais que c’était dangereux que ce type soit beaucoup trop bon de ses mains.

Involontairement, les muscles de mon dos se contractaient.

« Ohhhh, tu es vraiment bon, c’est tellement boooon, ah, ah, ensuite fais un peu plus bas. Mmmm, là, juste là. Mmmhnn ? »

Tout d’un coup, j’avais senti des regards.

Après avoir bien regardé.

De l’autre côté des barreaux, il y avait environ sept personnes debout.

Tout d’abord, il y avait vieil homme qui ressemblait un peu à Ghyslaine.

La sœur aînée du gardien qui s’était toujours occupée de moi.

Une jeune fille chatte qui me montrait du doigt et se moquait de moi.

Une jeune fille chien qui se couvrait le visage de ses mains et me regardait à travers les fissures.

Puis finalement un frère aîné de la race des superds avec un crâne chauve brillant et une jeune femme de la famille Boreas tenant mes vêtements, ma robe et mon bâton.

« Rudeus ? Qu’est-ce que tu fais avec un autre homme ? »

Éris me regardait avec un regard extrêmement froid dans les yeux.

Dans mon apparence actuelle, avec Gisu derrière moi, qui se concentrait sur mes épaules et mon dos.

C’était vrai, il semblerait que je projette mon cul derrière moi.

Puis au point où mes arrières se terminent, les régions inférieures de Gisu y étaient collées.

« C’est un malentendu. »

~ 10 ~

Avec le témoignage des deux filles, j’avais été libéré.

Le malentendu et les fausses accusations avaient été rapidement résolus par la suite.

D’ailleurs, il semblerait que Gisu doive rester encore un peu plus longtemps dans la prison.

 

Notes

  • 1 Compte tenu du goût de l’auteur pour les références à Hokuto no Ken, il est probable qu’il fasse référence au colonel Charles de Guise de Souten no Ken.

***

Chapitre 7 : Une vie paisible au village de Dorudia

Partie 1

PREMIÈRE PARTIE

~ 1 ~

Après être sorti de prison, il pleuvait déjà beaucoup dehors.

La saison des pluies était arrivée.

Soi-disant, il pleuvra abondamment sans interruption pendant les trois prochains mois.

Le sol sera complètement inondé et vous ne pourriez plus y marcher.

C’était pourquoi ceux qui vivaient dans la Grande Forêt vivaient au sommet des arbres.

~ 2 ~

Il semblerait que l’enlèvement de la Sainte Bête soit un cas assez particulier.

Il s’agissait d’un plan d’enlèvement à grande échelle orchestrée par une organisation de contrebande.

Ils avaient élaboré un plan pour enlever la Sainte Bête, Gardienne de Dorudia.

Je ne savais pas pourquoi ils voudraient enlever quelque chose comme ça.

Cependant, la Sainte Bête était censée être un animal d’un genre particulier et il y avait donc un certain nombre de personnes qui voulaient mettre la main dessus.

Il était difficile d’enlever la Sainte Bête dans des circonstances normales.

Même dans l’éventualité où vous auriez réussi à l’enlever, les guerriers avaient d'assez  bons nez pour venir la reprendre rapidement.

L’organisation de contrebande visait donc le début de la saison des pluies.

La saison des pluies se poursuivrait pendant trois mois consécutivement.

Comme c’était le cas, tous les villageois seraient occupés à faire les préparatifs.

Tous les guerriers du village auront donc les mains pleines.

De plus, il n’était pas possible de sortir en bateau pendant la saison des pluies.

En d’autres termes, si vous enleviez la Sainte Bête juste avant la saison des pluies pour la transporter sur le continent magique, les guerriers ne pourraient pas la rattraper à temps et vous pourriez parfaitement vous échapper.

Bien étendu, les races bestiales étaient vigilantes à ce sujet.

Les adultes avaient tous averti les enfants de ne pas sortir pour se préparer à la saison des pluies.

Inutile de dire qu’ils l’avaient aussi dit à la Sainte Bête qui était protégée.

C’était pourquoi l’organisation de contrebande était allée un peu plus loin dans son plan.

D’abord, ils avaient engagé tous les ravisseurs locaux et avaient attendu le bon moment.

Puis, à un moment précis, ils avaient attaqué tous les endroits à la fois et enlevé des enfants à droite et à gauche en même temps.

Les guerriers avaient paniqué.

Juste au moment où ils commençaient à se reposer parce que les enlèvements semblaient faibles cette année, des enfants de villages de tous les coins du pays avaient été enlevés en une fois.

D’autant plus que l’organisation de contrebande avait auparavant engagé des forces armées pour attaquer les villages en même temps.

Le village de Dorudia n’avait pas été attaqué à ce moment-là.

Les guerriers du village de Dorudia avaient reçu des demandes d’aide, ils s’étaient séparés et étaient sortis pour défendre les villages environnants.

Puis, lorsque les gardes du village de Dorudia avaient tous quitté le village, l’organisation de contrebande avait lancé une attaque contre le village de Dorudia avec des forces d’élite.

Ils avaient réussi à enlever non seulement la petite-fille du chef du village, mais aussi la Sainte Bête.

Ils avaient d’abord lancé des attaques partout, puis ils avaient attaqué la cible principale, c’était un plan rapide comme l’éclair.

Les forces armées attaquèrent.

Ils enlevèrent des enfants.

Ils enlevèrent en même temps la Sainte Bête.

S’ils agissaient ainsi, peu importe à quel point les guerriers de la Race bestiale étaient habiles, ils n’auraient pas assez de forces pour tout couvrir.

Gyes et Gustav avaient d’abord abandonné les enfants.

Ils avaient rassemblé les guerriers et étaient allées mettre en place des lignes de défense du village, puis ils étaient eux-mêmes partis à la recherche de la Sainte Bête .

Cela signifiait simplement que la Sainte Bête était une existence très spéciale pour le village.

Il ne devait même pas y avoir deux jours entre l’enlèvement de la Sainte Bête et son transport sur le navire.

Le fait qu’ils aient pu localiser le lieu de stockage des marchandises de contrebande était un coup de chance.

Ils avaient pu sentir l’odeur du sang et ils avaient vu le feu qui s'élevait.

On pouvait supposer que ces deux facteurs étaient devenus la clé qui leur avait permis de localiser le bâtiment.

C’était grâce à nous.

Cependant, je me demandais pourquoi la Sainte Bête était à l’endroit même où Ruijerd avait été transporté.

Eh bien, il s’agissait d’une opération à grande échelle et il y avait probablement eu quelques erreurs ici et là.

Sinon, ils auraient pu prévoir que les menottes de Ruijerd seraient détachées et déchirées.

Maintenant, à partir de là, cela ne m’était plus directement lié.

Qu’est-ce qu’ils faisaient après m’avoir négligé pendant une semaine ?

Selon l’histoire, Ruijerd était furieux contre les contrebandiers.

Il avait suggéré d’attaquer le navire qui était prêt à partir.

Ils ne savaient pas quel navire avait des enfants à son bord parce que les contrebandiers connaissaient aussi un moyen de se cacher du nez des races bestiales.

Comme l’avait dit Gustav, après avoir compris leurs intentions, ils y avaient réagi en conséquence.

En parlant d’Éris, elle avait participé aussi à ce plan, supposément en tant qu’escorte pour les enfants.

Avec un sourire de façade, bien sûr.

Ça devait aussi être le sang des Greyrat.

Eh bien, l’attaque de Ruijerd et des autres avait réussi.

Tragiquement, le navire de l’organisation de contrebande avait été découvert et tous ses membres avaient été à moitié tués et à moitié capturés.

De l’intérieur du navire, les enfants enlevés continuaient à sortir les uns après les autres.

Il y en aurait eu une cinquantaine.

Et bien, les enfants avaient été sauvés, c’était une fin heureuse.

Mains ce n’était pas tout à fait ce qui s’était passé.

Comme ils venaient d’attaquer le dernier navire partant avant la saison des pluies, les responsables de Saint Port étaient arrivés.

Gustav et Gyes avaient manifestement protesté contre eux.

Ils protestèrent contre l’enlèvement des races bestiales. L’esclavage était tabou entre les patriarches de la Grande Forêt et le Saint Royaume de Milis.

Ils avaient seulement essayé d’empêcher cela, alors il serait étrange pour eux de prendre le blâme.

Les responsables de Saint Port avaient été réprimandés à cause de cela.

Ils auraient pu se contenter d’un petit préavis.

Cependant, l’attaque était arrivée à peine à temps pour rattraper le départ du navire.

Il n’y avait pas de temps libre pour s’expliquer.

En plus du fait qu’il y avait 50 personnes, 50 enfants.

Ce n’était pas seulement cinq ou dix.

Un ou deux enfants avaient été enlevés dans tous les villages.

Saint Port ne s’en était pas du tout rendu compte.

Plus encore, les fonctionnaires acceptaient des pots-de-vin et fermaient les yeux.

C’était une violation du traité.

S’ils avaient laissé les choses en l’état, une grande brèche aurait été faite entre les races bestiales et le Saint Royaume de Milis.

Dans le pire des cas, cela aurait pu déclencher une guerre.

L’entretien avait même permis d’atteindre ce niveau.

Finalement, les représentants de Saint Port abandonnèrent.

En ce qui concerne les races bestiales, une somme compensatoire considérable avait été versée.

Ces négociations et le retour des enfants enlevés à leurs parents avaient pris environ une semaine entière.

C’était pourquoi j’avais été mis à l’écart et négligé pendant une semaine entière.

Eh bien, je supposais qu’on n’y pouvait rien.

J’étais plutôt content qu’ils aient réussi à terminer une affaire aussi importante en moins d’une semaine.

Bien que, vous saviez...

Les gens de la race bestiale étaient pleins de gratitude et ravis par Ruijerd.

Éris était entourée par les enfants souriants de la race bestiale.

J’étais dans une prison avec un homme au visage de singe qui menait une vie libre.

Ce n’était pas quelque chose que je pouvais accepter.

Au contraire, ils auraient pu me laisser sortir de prison à mi-chemin et tout se serait bien passé.

~ 3 ~

J’étais clairement mécontent et Gyes s’était excusé.

« Je suis vraiment désolé. »

Voici la manière dont les races bestiales se prosternaient, Gyes me faisait face tout en me montrant son estomac.

J’avais cru qu’on se moquait de moi au début.

Même si son estomac avait été vu, le ton de sa voix Gyes était désespéré.

Il ne s’imaginait pas que sa fille venait d’être sauvée, ni que le sceau présent sur la Sainte Bête avait été enlevé et qu’il avait juste déshabillé ce sauveur et jeté de l’eau froide sur lui.

Et puis, à mi-chemin, il l’avait oublié et s’était concentré sur d’autres choses. Peu importe ce qu’il faisait, ce n’était pas quelque chose qu’on pourrait pardonner.

Il n’y avait pas d’autre choix que d’offrir son cou.

C’était ce qu’on m’avait dit.

Cependant, il voulait que je pardonne à la gardienne de prison.

Elle faisait juste son travail, comme on le lui avait demandé.

Comme elle allait se marier à la fin de la saison des pluies, même s’il était bon de demander une punition, il ne fallait pas que je fasse quoi que ce soit qui pourrait l’humilier.

Si tel était le cas, il aurait toujours l’impression que j’étais un pervers.

C’était ce qu’on m’avait dit.

Pour parler franchement, j’étais complètement déconcerté.

Si vous allez aussi loin avec la prosternation inversée devant tout le monde, cela ne me posera que des problèmes.

En outre, si vous me montrez ce joli paquet de six bien ciselé, cela me rendra aussi jaloux.

Plutôt que cela, qu’en était-il de la garde... non. Ce n’était pas grave.

« Tout est parti d’un malentendu. Eh bien, ça ne me dérange pas vraiment. »

C’était le moment d’être indulgent, Rudeus.

J’étais un adulte après tout.

J’allais montrer ma dignité.

C’est vrai.

Celui qui était en tort, c’était l’organisation de contrebande.

Et cette organisation de contrebande avait été anéantie.

C’était une fin heureuse.

J’avais souffert, mais vous avez tous également souffert

C’était très bien comme ça.

Je n’avais rien d’autre à dire.

Ma vie en prison était plutôt amusante.

La nourriture était bonne et Gisu était là.

La femme a qui j’avais confié le fait qu'elle était aussi très belle.

« Moi, le chef du village, je suis aussi reconnaissant pour votre grande tolérance et votre bonté. »

Après avoir entendu ma réponse, le vieux guerrier appelé Gustav l’avait dit avec arrogance.

Gyes allait bien, mais est-ce que ce ne serait pas bien que vous vous excusiez aussi ?

Vous étiez aussi là à ce moment-là, et la plupart du temps, c’était vous qui donniez les ordres, n’est-ce pas ?

Eh bien, cela me convenait.

Je ne voulais pas voir un vieil homme se prosterner.

Plutôt que cela, je préférerais voir la garde...

Ruijerd lui aussi avait rapproché son visage.

« Serait-il bon pour moi de m’excuser aussi ? »

« Non, c’est bien Ruijerd-san. »

« Est-ce que ça va ? Mais c’était aussi ma faute ? »

« Ruijerd-san a aussi fait de son mieux pendant une semaine, n’est-ce pas. »

Les hommes bêtes avaient aussi approuvé Ruijerd.

Il semblerait que Gustav et Gyes aient déjà entendu parler du fait que Ruijerd était de la race des Superds.

En ce qui concernait la race des Superds, je ne savais pas quel genre de sentiments ils avaient envers eux.

Dans tous les cas, Ruijerd était le héros qui avait sauvé leurs enfants.

J’avais été patient et Ruijerd était en train d’augmenter sa célébrité.

Dans ce cas, le résultat était correct.

Si l’on mettait de côté le processus, tant que le résultat était atteint, je n’avais aucune plainte à formuler à ce sujet.

« Hmph !! »

« Gof ! »

Juste au moment où je me disais ça, Éris s’était avancée et avait frappé Gyes à l’estomac.

Ensuite, « Donne la protection de l’eau à l’endroit où tu l’exiges, que l’eau cristalline s’écoule vers ici, boule d’eau. »

Elle frappa Gyes sans pitié avec la balle d’eau.

Les environs avaient été stupéfaits.

Éris fit sa pose habituelle et elle déclara d’une voix forte.

« Avec ça, on est quitte ! »

Comme je m’y attendais d’Éris, pensai-je.

***

Partie 2

~ 4 ~

Nous étions maintenant dans la maison de Gustav.

C’était une maison au sommet d’un arbre et il s’agissait de la plus grande maison du village.

Il s’agissait d’un bâtiment de trois étages construit en bois au sommet d’un arbre.

Je me demandais si ça irait si quelque chose comme un tremblement de terre se produisait, mais ça ne tremblait même pas un peu quand les adultes couraient à l’intérieur.

Voici les représentants de la race Dedorudia.

Il y avait le patriarche de la race Dedorudia, Gustav.

Et son fils, le chef guerrier Gyes.

Celle que j’avais sauvée des contrebandiers était la deuxième fille de Gyes, Minitona.

Il semblerait que la fille aînée Rinia étudiait dans un autre pays.

Et puis il y avait aussi une fille de la race Adorudia mêlée à ceux que nous avions sauvés.

C’était la deuxième fille du patriarche de la race Adorudia, Terusena.

C’était une fille chien ayant de gros seins.

Il était prévu de retourner au village d’Adorudia, mais la saison des pluies ayant commencé en cours de route, il semblerait qu’elle doive rester ici pendant trois mois.

D’ailleurs, même parmi les races bestiales, il semblerait que ceux ayant du sang Dedorudia pouvaient être vendus à un prix élevé aux nobles d’un certain pays.

En particulier, les enfants qui pouvaient être entraînés facilement étaient souvent visés.

Les nobles d’un certain pays.

Cela me rappelait une histoire que j’avais entendue quelque part !

« Les nobles d’Asura ne peuvent pas se permettre d’être laxistes avec ce genre de choses ! »

Éris !

Pourquoi disais-tu que ça n’avait rien à voir avec toi ?

Très probablement, il y avait des gens faisant partie de la noblesse qui y était associée depuis le début !

Je n’avais jamais rien entendu de tel de la part des majordomes et des domestiques de la maison d’Éris, mais il était fort possible qu’ils aient été enlevés de la même façon.

Sauros était une bonne personne, mais son point de vue était un peu différent.

Oui, pour l’instant, j’allais me taire.

Même si je ne disais rien, il valait mieux ne rien dire.

Juste au moment où je me disais ça, Éris s’était souvenue de quelque chose et avait montré la bague qu’elle portait.

« Maintenant que j’y pense, tu connais Ghyslaine ? Cette bague appartient à Ghyslaine. »

Elle ne parlait pas le langage du Dieu Bestial.

Il parlait donc en langage humain.

Les seuls ici qui pouvaient utiliser le langage humain en dehors de Ruijerd et de moi étaient Gustav et Gyes.

« Ghyslaine... ? »

Puis Gyes avait fait une tête sombre.

« Est-elle toujours en vie ? »

« Hein ? »

Cette voix était pleine de dégoût.

Il parlait comme s’il allait vomir.

Puis il ajouta un seul mot.

« Elle était la honte de la famille. »

Ces mots n’étaient que le début des attaques de Gyes contre Ghyslaine.

Il parlait dans le langage humain, celui qu’Éris pouvait comprendre.

Puis il avait commencé à nous dire à quel point c’était un échec, à quel point elle était inappropriée en tant que jeune sœur et ainsi de suite. Gyes avait une voix remplie d’émotion indifférente.

Comme Ghyslaine m’avait déjà sauvé la vie, c’était un sujet que je ne pouvais plus écouter.

Il semblerait qu’elle ait fait des choses plutôt méchantes quand elle vivait dans ce village.

Cependant, ce n’était que des mots qu’elle avait prononcés lorsqu’elle était enfant.

La Ghyslaine que je connaissais était une personne maladroite qui donnait le meilleur d’elle-même.

Quelqu’un qui faisait tout avec soin et y mettait tout son cœur.

Ce n’était pas une personne qui méritait qu’on parle d’elle comme ça.

Un professeur épéiste que je respectais et une étudiante en magie dont je pouvais me vanter.

C’était pourquoi, d’une façon ou d’une autre...

S’il vous plaît, arrêtez ça.

« Cette bague aussi, c’est quelque chose qu’elle a reçu de notre mère après avoir agi de façon imprudente, il n’y avait vraiment pas de sens à cela. C’était une idiote qui ne sait que casser les choses. »

« Toi... »

« Tais-toi ! Que sais-tu de Ghyslaine ? »

Interrompant mes paroles, Éris s’est mise à leur crier dessus d’une voix forte.

Sa voix était si forte pour que j’aie cru que la maison allait se briser, les membres de la famille Dedorudia fronçaient les sourcils.

Les seuls qui comprenaient le langage humain étaient Gustav et Gyes.

Les quelques autres qui avaient entendu Éris se mettre à crier étaient stupéfaits.

Je pensais qu’Éris commencerait à agir violemment.

Cependant, Éris venait de faire un visage mortifiant, et les larmes avaient commencé à monter dans ses yeux, ses poings tremblaient de colère, mais elle n’avait pas bougé pour frapper.

« Ghyslaine est ma maîtresse ! C’est la personne que je respecte le plus ! »

Je sais, comme Ghyslaine et Éris s’entendent bien.

C’était en elle qu’Éris avait le plus confiance.

Bien plus qu’en moi.

« Ghyslaine est incroyable ! Extrêmement incroyable ! Si j’ai besoin d’aide, elle viendra vite me sauver ! Elle est extrêmement rapide ! Et extrêmement forte également ! »

Éris avait commencé à crier toutes sortes de mots qu’elle ne connaissait pas elle-même.

Avec cette voix amère, même si vous ne compreniez pas ce qu’elle disait, le sens pouvait être compris.

Au moins, elle avait dit tout ce que je voulais dire.

« Ghyslaine est... Hikku... egu... Dire quelque chose... comme ça... Hikku... »

Éris continuait à faire de son mieux pour ne pas les frapper pendant que ses larmes commençaient à couler.

C’était vrai, vous ne devriez pas frapper Gyes ici.

Ghyslaine était détestée pour sa violence dans ce village.

Elle agissait toujours avec violence comme bon lui semblait.

Si Éris devait le frapper, cela ne ferait que confirmer les paroles de Gyes.

À savoir que vous et elle êtes toutes les deux pareilles.

Gyes avait commencé à paniquer quand il vit ça.

« Non, mais... Ce n’est pas possible que Ghyslaine ait... du respect ? Comment est-ce possible ? », dit-il après avoir vu que j’avais calmé ma propre colère.

« On devrait probablement arrêter de parler de ce sujet. », avais-je proposé tout en prenant Éris dans mes bras.

Éris m’avait regardée quand j’avais proposé ça, comme si elle n’y croyait pas.

« Pourquoi ? Rudeus ? Détestais-tu Ghyslaine ? »

« J’apprécie aussi beaucoup Ghyslaine. »

Mais...

« La Ghyslaine que nous connaissons et la Ghyslaine qu’ils connaissent sont des gens différents portant le même nom. », dis-je tout en regardant Gyes qui était confus.

Même lui changerait probablement sa façon de penser s’il rencontrait l’actuelle Ghyslaine.

Les gens changeaient avec le temps.

Puisque c’était moi qui le disais, il n’y avait pas d’erreur.

Éris ne pouvait pas l’accepter.

Cependant, elle avait pour la plupart laissé tomber.

« Non, est-ce que Ghyslaine est vraiment devenue une personne si respectable ? »

« Au moins, c’est quelqu’un que je respecte. »

Après avoir dit cela, Gyes avait fait un visage qui montrait qu’il était perdu dans ses pensées.

Eh bien, après avoir entendu cette histoire tout à l’heure, il semblerait que toutes sortes de choses se soient passées entre lui et Ghyslaine.

Il devait y avoir des choses qu’il n’avait jamais pu pardonner.

On était souvent sévère avec une personne ayant le même sang, surtout si cette personne était une parente de sang.

Il y avait certaines choses que vous ne pouviez pas pardonner, peu importe combien d’années passaient.

« Puisque c’est le cas, veux-tu t’excuser ? »

« Je suis désolé pour ça. »

L’atmosphère était soudainement devenue lourde.

En tout cas, Ghyslaine, hein.

Je l’avais complètement oublié l’année dernière, mais elle aurait dû être entraînée également dans cette téléportation.

Je me demandais où elle était et ce qu’elle faisait.

Puisque c’était elle, j’imaginais qu’elle était partie à la recherche d’Éris et moi...

Je regrettais de ne pas avoir pu recueillir d’informations à Saint Port.

~ 5 ~

Une semaine s’était écoulée.

La pluie continuait de tomber.

Nous avions occupé l’une des maisons vacantes du village et nous y vivions.

Pour la plupart des gens, nous étions les héros de la Grande Forêt, donc même si nous ne faisons rien, nous avions toujours de la nourriture.

Ce n’était pas un bon style de vie. C’était beaucoup trop pauvre.

Il y avait une énorme inondation sous le village, c’était terrible. À un moment donné, un enfant du village était tombé dedans.

J’avais utilisé la magie pour les sauver, ils avaient été très surpris et reconnaissants.

Puisque c’était le cas, j’avais envisagé d’utiliser la magie pour faire disparaître les nuages, mais j’avais décidé de ne pas le faire.

Roxy l’avait dit aussi, ce n’était pas une bonne idée de trop manipuler le temps.

Si j’arrêtais de force cette pluie, quelque chose de grave pourrait arriver à la Grande Forêt.

Franchement, je voulais juste que ça s’arrête dans un premier temps, et que je me dépêche d’aller à l’endroit suivant, mais...

Eh bien, ça s’arrêtera dans trois mois environ, il fallait simplement l’endurer jusque-là.

~ 6 ~

J’avais commencé à errer dans le village sous la pluie.

Après tout, c’était un village, mais il n’y avait pas d’armes, d’équipements, de magasins ou d’auberges de ce genre.

Fondamentalement, il s’agissait de maisons, d’entrepôts et de postes de garde.

Tout cela avait été construit sur la cime des arbres.

Cette conception tridimensionnelle du village était très intéressante.

Même le simple fait de se promener faisait battre son cœur.

Dans une partie, il y avait un endroit où je n’avais pas le droit d’entrer au-delà d’un certain point.

Il semblerait que ce sentier était censé être un endroit important pour ce village.

Bien sûr, je n’avais pas l’intention d’entrer dans un tel endroit avec mes chaussures.

Puis, à ce moment-là, j’avais trouvé un endroit où les niveaux inférieur et supérieur se croisaient.

Juste au moment où je me demandais si une femme allait passer au-dessus de moi, Gisu apparut.

« Yo bizut, ils t’ont déjà laissé sortir ? »

Après que je l’eus appelé, Gisu fit un visage heureux et me fit signe.

« Oui. Ils m’ont dit de ne plus jamais recommencer. Ce sont des idiots, c’est vrai. J’ai déjà décidé que j’allais continuer à le faire. »

« Chien policier !? Ce type n’a pas retenu la leçon ! »

« Hé, attends une minute. Attends. Arrête ça. Je ne peux pas m’enfuir maintenant parce que c’est la saison des pluies. »

C’était la saison des pluies en ce moment.

Puisque c’était le cas, ce type allait recommencer.

On ne pouvait vraiment rien faire pour ce type.

« Ah, je vais te rendre le gilet. »

« N’ai-je pas dit d’arrêter avec cette façon respectueuse de parler ? Garde le gilet. »

« C’est bon ? »

« En cette saison, il fait encore froid. »

Cependant, il semblerait que ce ne soit pas une mauvaise personne.

Ce sentiment commode et chaleureux me rappelait Paul.

Paul.

Je me demandais s’il allait bien.

***

Partie 3

~ 7 ~

Deux semaines s’étaient écoulées.

La pluie ne s’arrêtait toujours pas.

J’avais appris que la race Dedorudia possédait une magie secrète.

Ils lâchaient un hurlement pour chercher la position de l’ennemi et ils émettaient un son spécial pour perturber l’équilibre de l’adversaire, voici le genre de magie qu’ils possédaient.

Il semblerait que la magie que Gyes avait utilisée pour me paralyser était sûrement ce type de magie.

D’après ce que j’avais entendu, c’était de la magie qui faisait usage du « son ».

Puisque c’était le cas, j’avais demandé à Gustav de m’apprendre par tous les moyens à l’utiliser.

Il avait accepté avec joie.

Il l’avait utilisé en direct pour moi plusieurs fois alors que j’essayais de l’imiter.

Mais... ça ne s’était pas très bien passé.

Il semblerait que ce soit quelque chose que vous ne puissiez pas utiliser à moins d’avoir le même type de cordes vocales que la race Dedorudia.

Je pensais que ça pourrait être quelque chose comme ça.

Très probablement, il ne serait pas exagéré de dire que je ne pouvais pas utiliser la plupart des magies spécifiques à certaines races.

Pourtant les races bestiales pouvaient utiliser la magie de la race humaine, c’était injuste.

J’avais compris les bases, que cela se faisait en combinant votre voix avec votre pouvoir magique. Je l’avais essayé plusieurs fois, mais les effets n’étaient pas vraiment très puissants.

La seule chose que je pouvais faire, c’était surprendre mes adversaires pendant un instant.

Il semblerait que cela ne me soit pas très utile.

D’ailleurs, après avoir montré mes incantations sans voix à Gustav, il avait été assez surpris.

« Les écoles de magie enseignent-elles ce genre de choses de nos jours ? »

« C’est parce que les instructions de mon professeur étaient bonnes. »

Puis, sans raison, j’avais fait des éloges à mon professeur, Roxy.

« Ho, d’où vient ce professeur ? »

« C’est une descendante de la race Migurudo de la région de Biegoya sur le continent magique. En termes de magie... Je suppose qu’elle avait dû apprendre cela à l’université de magie. »

Après avoir dit que j’avais l’intention d’aller à l’université de magie moi-même, Gustav m’avait dit : « Ho, tu peux déjà en faire autant et tu t’efforces toujours d’en faire plus », il m’admirait.

C’était un bon sentiment.

~ 8 ~

Un mois s’était écoulé.

Des monstres étaient apparus dans ce village.

Un monstre-insecte semblable à un marteau piqueur était apparu sur le dessus de l’eau. Il avait soudainement sauté de l’eau et avait attaqué. Un monstre semblable à un serpent de mer était ainsi monté sur l’arbre.

Les matériaux de ces deux monstres devaient valoir cher.

Au fait, les guerriers du village nous avaient protégés.

Cependant, il semblerait que le fier sens de l’odorat de la race bestiale et leur voix sonar ne soient pas très utiles sous cette pluie.

Les monstres n’arrêtaient pas d’éviter les patrouilles de garde, ils apparurent au milieu de la ville.

Je me promenais dans le village avec Éris quand un enfant de la race bestiale s’était soudainement fait prendre par un monstre ressemblant à un caméléon juste devant nos yeux.

Instantanément, j’avais envoyé le caméléon voler avec un projectile de terre.

C’était dangereux.

L’enfant avait gentiment agité la queue et m’avait remercié.

Après avoir vu cela, Éris avait commencé à respirer grossièrement par le nez.

Dans mon agitation, j’avais caressé les fesses d’Éris et elle s’était arrêtée.

L’enfant avait regardé ça avec le sourire.

C’était dangereux.

Et maintenant, ma vie était aussi en danger.

J’en avais parlé à Ruijerd, il avait commencé à froncer les sourcils.

Il ne pouvait pas laisser passer une situation où des enfants pourraient être en danger.

Mais même si c’était le cas, les gardes du village ne voulaient pas de notre aide.

« Les guerriers de ce village sont fiers de protéger leur peuple. »

Apparemment, il y avait quelque chose comme ça.

C’était le devoir des guerriers du village de protéger le village.

Ils ne demanderont pas d’aide à des guerriers de l’extérieur, et ils ne vous laisseront pas les déranger.

Selon Ruijerd, c’était censé être du bon sens.

Je n’avais rien compris du tout.

« La sécurité des enfants n’est-elle pas plus importante que ça ? »

Après avoir dit cela, Ruijerd y avait réfléchi pendant quelques secondes, puis il était allé en parler avec Gyes.

« Oh, Ruijerd-dono aimerait offrir son aide ? »

Gyes l’avait bien accueilli.

Son impression concernant Ruijerd était extrêmement forte.

Maintenant que j’y pensais, il semblerait que Gyes avait participé à l’attaque du navire.

Il nous avait offert une récompense pour notre aide en tant que représentant des guerriers du village.

C’était à ce moment-là que nous avions commencé l’extermination des monstres qui apparaissaient autour du village.

Ruijerd les trouvait, et j’utilisais la magie pour les vaincre.

Puis on récupérait le corps et on en retirait les matériaux.

Ensuite Gyes nous les acheta.

C’était bon marché.

Au début, comme Ruijerd l’avait dit, les guerriers du village ne faisaient pas très bonne figure.

Cependant, après nous avoir vus exterminer tous les monstres sans pitié, et qu’il semblerait qu’il n’y aura pas de victimes en cette saison des pluies, et ils s’étaient progressivement ouverts à nous.

« Je pensais que la race bestiale était une race plus fière, mais... de laisser la défense de leur village à une autre race, vraiment... »

Pour une raison quelconque, seul Ruijerd était dérangé par ça.

Il semblerait que, plusieurs siècles auparavant, la race de bête était différente.

~ 9 ~

Un mois et demi s’était écoulé.

J’avais l’impression que la pluie avait commencé à s’affaiblir un peu.

C’était probablement mon imagination.

Éris, Tona et Terusena s’entendaient bien.

Même si elles ne pouvaient pas communiquer avec les mots, à cet âge, elles pouvaient toujours bien s’entendre.

Même pendant qu’il pleuvait dehors, elles erraient par-ci par-là et d’une manière ou d’une autre, elles s’amusaient pas mal.

Je me demandais ce qu’elles faisaient et il semblerait qu’Éris leur enseignait le langage humain.

Cette Éris, elle était en train d’enseigner à quelqu’un une langue !

Ce n’était pas là que j’avais, avec l’expérience d’un professeur, coupé et écrasé l’image d’Éris.

Après tout, j’étais un homme qui savait lire l’ambiance.

Je me cachais quelque part dans les environs et j’observais la situation.

Éris n’avait jamais eu d’amis du même âge jusqu’à présent.

Et comme c’était le cas, j’étais très fier qu’Éris s’entende enfin avec quelqu’un du même âge qu’elle.

La fille aux cheveux roux, celles aux oreilles de chat et oreilles de chien.

Je pouvais me contenter de les regarder s’entendre avec bonheur.

Bien que tu dois le savoir, Éris.

Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de s’accrocher à quelqu’un si imprudemment.

Quelqu’un comme moi pourrait mal comprendre.

Tu vois, regardes par là.

Gyes-san ne regarde-t-il pas ?

Que penseriez-vous qu’un parent penserait en voyant quelqu’un s’accrocher à sa fille pendant que son nez s’embrasait comme ça ?

« Hmm, Éris-dono, merci beaucoup de vous entendre si bien avec ma fille. »

Euh... quoi ?

Ta réaction n’était-elle pas différente de la mienne ?

Elle était, sans aucun doute, excitée par votre fille.

Je me demandais après tout si les femmes et les hommes étaient différents.

Je vois, je supposais que cela devrait être le cas. Cela devrait être évident, hein.

« Au fait, je suis désolé pour la situation avec Ghyslaine. Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis longtemps, alors il y a eu un malentendu. On dirait que cette petite sœur a grandi en se promenant dans le monde extérieur. »

Gyes inclina la tête.

Au cours du dernier mois, il avait dû présenter toutes sortes d’excuses ici et là.

C’était une bonne chose.

« C’est le cas. Après tout, on parle du Roi de l’épée Ghyslaine ! La Ghyslaine actuelle peut même utiliser la magie, le savez-vous ? »

« Hahahaha. Ghyslaine peut utiliser la magie ? Dame Éris, vos blagues sont trop bonnes. »

« C’est vrai ! Après tout, Rudeus a enseigné à Ghyslaine les lettres, les maths et la magie. »

« Rudeus-dono l’a fait ? »

Après cela, Ghyslaine et moi avions été mis en avant par Éris.

Elle parlait de mes cours et de ce qui s’était passé dans la région de Fedoa.

À propos du fait que : peu importe à quel point Ghyslaine et elle étaient mauvaises au début, elles avaient toutes les deux réussi à apprendre correctement avec Rudeus. Elle avait aussi parlé de combien elle me respectait.

Après l’avoir écouté, j’avais commencé à me sentir un peu gêné.

Après trois ans, l’incident de la téléportation s’était produit et je n’avais pas pu enseigner jusqu’à la fin...

Gyes était très intéressé par le sujet.

Puis, après s’être séparé des trois, il était venu à l’endroit où j’étais caché dans la boîte en bois.

« Alors, que fait ce respectable professeur dans ce genre d’endroit ? »

« Mon... mon hobby est d’observer les gens. »

« Ho, c’est sûrement un noble passe-temps. Au fait, comment avez-vous réussi à enseigner les lettres de Ghyslaine ? »

« Je n’ai rien fait de spécial, tout s’est fait normalement. »

« Normalement ? Je ne peux même pas l’imaginer. »

« Il semblerait qu’elle ait été troublée ici et là par son manque de connaissances durant sa vie d’aventurière. C’est probablement naturel que tu sois incapable de l’imaginer. »

« Je vois. Même si ma jeune sœur était le genre de personne qui n’arrêtait pas de frapper les gens quand quelque chose qu’elle n’aimait pas arrivait... »

Après l’avoir écouté, il semblerait que Ghyslaine ait été le même genre de fille qu’Éris.

Si vous me demandiez en quoi, alors ce serait sûrement la bagarre, sans parler du fait qu’elle était forte et qu’on ne pouvait pas l’arrêter.

Il semblerait que Gyes avait été forcé de boire de l’eau bouillante plusieurs fois.

C’était un frère aîné faible qui ne pouvait pas égaler la force de sa sœur cadette.

En parlant de grands frères, j’étais aussi un grand frère.

Je me demandais si Norn et Aisha allaient bien.

C’est vrai.

Je voulais écrire une lettre, mais je l’oubliais toujours.

Après la fin de cette pluie, j’irai dans la capitale du royaume de Saint-Milis et j’enverrai une lettre au village de Buina.

Les chances qu’elle arrive du continent magique étaient assez faibles, mais cela ne sera certainement pas le cas depuis Milis.

« Au fait, Rudeus-dono. »

« Oui ? »

« Combien de temps comptez-vous rester dans cette boîte en bois ? »

Bien évidemment, jusqu’à ce qu’elles commencent à se changer.

Après tout, il faisait presque nuit.

Ils allèrent bientôt prendre un bain et mettre leur pyjama.

« Franchement... Je sens l’odeur de l’excitation. »

« Eeh ! Non, c’est impossible. Se pourrait-il qu’une fille aimant les bêtes fasse une tête heureuse quelque part ? »

Je jouais les idiots et Gyes avait levé les sourcils.

« Rudeus-dono. Je suis reconnaissant pour ce temps. Je suis toujours désolé pour le malentendu qui vous a conduit à cette situation. »

Après la mise en place de cette préface, Gyes avait changé d’expression.

« Cependant, si vous posez votre main sur ma fille, la situation sera différente. Si vous ne vous en allez pas tout de suite, je jette la boîte dans l’eau, et vous avec. »

Il était sérieux.

Je n’avais pas hésité.

J’avais quitté la boîte dans la seconde.

À une vitesse incroyable même.

« Je suis celui qui protège ce village. Je ne veux pas vraiment dire ça, mais allez-y doucement. »

« D’accord. »

Ouais.

Eh bien, j’étais peut-être allé un peu trop loin.

J’y réfléchirai.

***

Partie 4

SECONDE PARTIE

~ 1 ~

Deux mois s’étaient écoulés.

Il semblerait que Ruijerd et Gustav s’entendaient bien.

Il se rendait souvent chez les Dedorudia et ils échangeaient des boissons tout en partageant des histoires de leur passé.

C’étaient des histoires assez sanglantes, mais cela les rendait en soi relativement intéressantes.

En tant que race autoproclamée déchaînée, même s’il regrettait d’avoir été si mauvais dans le passé, il en tirait encore une certaine fierté.

Cependant, c’était très probablement des choses qui s’étaient réellement produites.

Après l’avoir écouté un peu, il y avait quelque chose que j’avais compris à propos de la race bestiale.

Race bestiale était un terme général pour nommer les races qui vivaient dans la Grande Forêt.

Parmi elles, il y avait un certain nombre de races qui avaient migré sur le Continent Magique, on les appelait les Races Magiques.

La seule caractéristique physique visible était qu’une partie de leur corps avait une caractéristique animale qui ne ressemblait pas à celle d’un mammifère humain.

De plus, les différentes races avaient des capacités extra-sensorielles uniques.

Dans un sens plus large, des gens comme Nokopara et Bureizu seraient considérés comme étant membre d’une race bestiale, voilà ce que cela signifiait.

Mais même parmi la race bestiale, la race des Dedorudia était une race à part.

C’était une race qui veillait sur la Sainte Bête et sur l’harmonie de toute la forêt. C’était le rôle des Dedorudia.

Il y avait des Dedorudia ressemblant à des chats.

Les Adorudia quant à eux ressemblaient à des chiens.

Ces deux-là étaient les branches principales, il y avait ensuite plusieurs dizaines d’autres types de tribus qui s’étaient dispersés.

Pour ainsi dire, ils étaient les souverains de la Grande Forêt.

Bien qu’on ne puisse pas dire qu’ils agissaient en ce moment comme des souverains, le moment venu, ils deviendront les leaders et ils dirigeront leur peuple.

De plus, la race des oreilles longues et la race des hobbits vivaient également dans la Grande Forêt.

Ils vivaient principalement dans les zones méridionales de la Grande Forêt et n’avaient pas vraiment beaucoup d’interaction avec les races bestiales, mais une fois par an, toutes les races se rassemblaient autour du Grand Sauge et participaient à un festival et une réunion de clans.

Selon Gustav, les races étaient toutes différentes, mais c’étaient toutes des alliées qui vivaient dans la Grande Forêt.

D’ailleurs, la race naine ne vivait pas dans la Grande Forêt, mais encore plus au sud, au pied de la cordillère du Dragon Bleu.

Les dragons bleus volaient partout dans le monde, mais ils revenaient toujours dans la cordillère du Dragon Bleu pour y nicher et élever leurs enfants.

Un peu comme les oiseaux migrateurs.

Bien qu’ils soient différents des oiseaux migrateurs en ce sens qu’ils ne reviennent qu’une fois tous les dix ans environ.

Or, les races bestiales s’étaient toujours engagées dans des guerres, puis ils faisaient la paix avec l’espèce humaine. Il semblerait que ce cycle se répétait.

En ce qui concernait les guerres d’escarmouches, la plus récente remontait à une cinquantaine d’années.

Gustav avait participé à cette guerre et faisait partie d’un groupe de guerriers musclés qui avaient abattu des individus de la race humaine qui s’étaient perdus dans la forêt.

Du moins d’après l’histoire qu’on m’avait racontée.

Eh bien, on dirait que c’était un peu dramatisé, mais en entendre parler du point de vue de la race bestiale était plutôt divertissant.

Afin de rivaliser avec cela, Ruijerd avait sorti sa lance, qu’il avait reçue en héritage.

Une histoire sur la race superd du temps de la guerre de Laplace.

« Récemment, les guerriers ne sont plus du tout fiables. »

« Je comprends aussi, Ruijerd. Le nombre de faibles a augmenté. »

« C’est exact. Quand j’étais jeune, il n’y avait pas un seul homme qui n’était pas splendide. »

Tout à fait d’accord.

Je supposais que c’est la même chose, quel que soit le monde, des choses comme ça.

« C’est tout à fait exact. Gyes est même arrivé à la tête des guerriers, mais il manque encore de jugement. Il est bon pour rassembler les gens, mais s’il était un peu meilleur pour regarder la situation, ce genre de chose ne serait pas arrivé à Rudeus. »

« Non, Rudeus est un guerrier. S’il baisse sa garde en terrain ennemi et se fait prendre, il aurait dû savoir qu’il aurait été fait prisonnier. Malgré tout, il a fini par baisser sa garde. S’il était devenu sérieux, quelqu’un du niveau de Gyes aurait dû être facilement supprimé par lui. C’était la faute de Rudeus. »

Ah, ça faisait mal d’entendre cela.

Ruijerd avait cru en moi et m’avait laissé partir seul.

Pourtant, j’avais fini par me faire prendre facilement.

D’une certaine façon, c’était comme si j’avais trahi sa confiance.

« Cependant, Ruijerd n’est-ce pas un peu cruel ? Même si votre allié a été traité avec cruauté ? »

« Si vous êtes un guerrier, vous assumez la responsabilité des conséquences de vos propres actions. Tout d’abord, Rudeus aurait dû pouvoir s’échapper facilement avec son propre pouvoir ! Je suis content qu’il ait fait confiance à ses alliés, mais ce n’est pas un enfant ! Si vous êtes un guerrier, n’attendez pas que vos alliés viennent vous sauver ! »

Ruijerd, tu as l’air ivre.

Si tu étais pris, tu trouverais un moyen de t’échapper tout seul.

J’aimerais que tu n’attendes pas autant de moi.

Le nombre de choses dont je suis capable est limité, le sais-tu ?

~ 2 ~

C’était douloureux d’écouter tout en étant avec Ruijerd.

Si je m’approchais d’Éris et des autres, alors Gyes me lancerait un regard noir.

Par conséquent, j’avais fini par passer toute mon après-midi dans la solitude.

Je n’avais pas la moindre idée de ce que j’avais besoin de faire, alors j’avais décidé de commencer à pratiquer ma magie.

J’avais contrôlé le courant d’eau qui coulait sur le sol à l’extérieur et j’avais essayé de le geler.

C’était alors que j’avais soudainement pensé à l’idée d’utiliser la magie du vent pour essayer de voler et j’avais décidé de l’essayer.

Cette fois, la raison pour laquelle j’avais été dans l’incapacité de m’enfuir, c’était parce que je ne connaissais pas le chemin du retour.

Si j’avais pu voler dans le ciel, j’aurais pu m’échapper dès le deuxième jour.

Gyes n’aurait pas eu à se prosterner, personne n’aurait eu de mauvais souvenirs, ça aurait été une fin heureuse.

Après y avoir pensé, j’avais quitté le village.

J’avais continué de créer une piste en gelant l’eau qui coulait pendant que je marchais, puis quand j’avais trouvé une zone dégagée, j’avais abattu un arbre à proximité.

Puis, à l’aide de la magie de la terre, j’avais créé une plate-forme de pierre de dix mètres dans toutes les directions.

Cette zone d’entraînement similaire à celle d’un jeu avait été terminée. C’était un peu glissant, donc on ne pouvait pas courir partout, mais ça devrait aller.

« Bien, essayons. »

Pour commencer, j’avais créé une tornade et j’avais regardé ce qui se passait.

Pour faire voler quelqu’un à ce point, ça devrait aller.

Si je me souvenais bien, un vent allant à 100 mètres par seconde devrait convenir.

Je me demandais ce que l’on ressentait à 100 mètres par seconde.

Pour l’instant, j’allais essayer et voir.

« Alakazam ! C’est... une blague ! »

J’avais été projeté en l’air comme une feuille.

Puis j’avais commencé à avoir peur.

Soudainement, j’avais réalisé que j’étais près des nuages.

Je ne savais pas que le corps d’une personne était aussi léger.

Puis j’avais commencé à avoir peur.

J’avais commencé à craindre instinctivement le sol alors que je m’y approchais à une vitesse folle.

J’avais commencé à utiliser ma prévoyance par réflexe.

Après avoir regardé une seconde dans le futur, j’avais fait un courant ascendant avec ma main droite, et j’avais déclenché un certain nombre d’ondes de choc avec ma main gauche pour réduire ma vitesse de chute.

Cependant, je l’avais fait trop tard.

J’avais entendu le bruit d’un certain nombre de branches qui se brisaient lorsque j’étais tombé dans un arbre et finalement j’entendis un éclaboussement lorsque j’avais touché l’eau.

À ce moment-là, tout mon corps avait été battu et j’avais subi des fractures osseuses.

Mon nez saignait de partout, et après avoir avalé de l’eau, j’avais commencé à contrôler les courants.

Avec tout mon corps endolori, et tout en me sentant étourdi, j’avais réussi d’une manière ou d’une autre à lancer l’incantation de guérison.

Peu de temps après, des monstres avaient commencé à apparaître en suivant l’odeur de mon sang.

Il semblerait que l’endroit où j’étais tombé était le nid d’un groupe de lézards de pluie [Lézard de la forêt tropicale].

J’entendais clairement le battement de mon cœur battre tandis que je continuais à vaincre les monstres qui sortaient, les uns après les autres.

Avec ma main droite, j’avais juste continué à geler l’eau environnante en arrêtant leurs mouvements, puis je tirais des projectiles de terre pour détruire leur tête.

Les lézards de la forêt tropicale étaient des monstres de rang C.

Leur vitesse dans l’eau était assez rapide, mais ils n’étaient pas durs à vaincre si je les gelais.

Après les avoir tous vaincus, j’avais commencé à empiler les corps, mais je venais de me rendre compte qu’il faisait déjà nuit dehors, et je ne connaissais pas le chemin du retour.

Je ne savais pas où je me trouvais.

C’était ce qui me mettait mal à l’aise.

Je devais faire quelque chose, d’une façon ou d’une autre.

Le village ne devrait pas être si loin.

J’avais continué à me dire que je devais être calme.

Si ma tête s’échauffait, mon jugement s’émousserait.

Je devais rester CALME, quelle que soit la façon dont vous voyez les choses.

Tout d’abord, j’avais gelé toute l’eau à proximité dans une zone aussi large que possible.

Tout en frissonnant, je n’arrêtais pas d’abaisser la température, en centrant tout sur moi, je n’arrêtais pas d’étendre la glace à l’infini.

En même temps, j’avais créé une boule de feu dans l’air au-dessus de moi.

Utiliser une boule de feu pour réchauffer l’atmosphère tout en gelant l’eau.

Les monstres qui voyaient la lumière viendraient très probablement.

Non, les monstres de la saison des pluies nageaient.

Ils ne viendront probablement pas courir sur la glace.

Ce n’était qu’une heure plus tard que Ruijerd et les autres étaient arrivés.

Il marchait le long de la glace avec les guerriers de la race Dedorudia.

Je m’étais senti soulagé.

Après tout, je me sentais encore un peu tendu d’avoir été négligé dans un endroit que je ne connaissais pas.

« Rudeus, que s’est-il passé ? »

« Juste un peu d’entraînement. »

Je n’avais rien dit sur le fait que j’avais failli mourir.

C’était une démonstration de ma vanité.

« Je vois... C’est la première fois que je te vois devenir sérieux, mais c’est très intense. Quand tout le village a gelé et a été couvert de glace, je me demandais ce qui se passait. »

« Oui-oui... »

« Tous les monstres étaient gelés. »

« Oui, je voulais de l’aide pour les transporter. Je me suis donné à fond pour figer l’environnement. »

« C’est une demande facile. Mais la prochaine fois, fais-le-moi savoir. »

« Ruijerd, si tu es ici, ce ne sera plus un entraînement secret. »

Après avoir dit cela, Ruijerd s’était mis à rire un peu.

Les guerriers de la race bestiale se promenaient dans les environs en regardant les lézards de la forêt tropicale gelés, la tête écrasée et tremblant de peur.

Hmm... Qu’est-ce que vous en dites ?

La viande de lézard des forêts tropicales était assez proche de la viande de poulet.

***

Partie 5

~ 3 ~

Après cela, j’avais appris de mon expérience et j’avais commencé à m’entraîner à utiliser la magie du vent pour voler dans le ciel à plusieurs reprises.

C’était extrêmement difficile de faire flotter mon corps dans les airs avec la magie du vent.

Ce que j’avais réussi à faire, si vous pouviez l’appeler ainsi, c’était d’utiliser une lance de terre émoussée à mes propres pieds afin de faire voler mon corps en l’air.

Après le vol, j’utilisais la magie du vent pour accélérer. Quand il était temps d’atterrir, je ralentissais et je me préparais pour l’atterrissage.

J’utilisais la magie du vent pour réduire la vitesse de la chute, tout en utilisant la magie de l’eau pour créer une piscine au point d’atterrissage, afin d’atterrir dans l’eau.

Quelque chose comme ça.

Quelle magie inesthétique !

J’étais plein d’amertume à cause de mon propre manque de talent.

Je voulais voler librement dans le ciel.

Cependant, j’étais satisfait de ce résultat.

Je n’étais pas capable de voler dans le ciel, mais j’avais été capable de créer une méthode de voyage à grande vitesse dans les airs.

Je n’avais pas réussi à atteindre l’objectif initial, mais j’avais gagné au moins une chose.

J’avais décidé d’y penser comme si de rien n’était.

~ 4 ~

Deux mois et demi passèrent.

Un jour, la Sainte Bête était entrée paresseusement dans ma chambre.

« Eh bien, si ce n’est pas la Sainte Bête. As-tu besoin de quelque chose de la part de la bête sexuelle ? »

« Wan. »

« Deux. »

« Wan. »

Il semblerait qu’il allait juste m’ignorer.

Je ne savais pas si c’était un mâle ou une femelle, mais la Sainte Bête était venu s’allonger à côté de moi.

Actuellement, j’avais entre les mains une figurine que j’étais en train de faire.

Comme il restait encore beaucoup de temps avant que la pluie ne s’arrête, j’avais décidé de les faire.

Le modèle était Ruijerd.

Pourquoi lui ?

C’était ce qu’on pourrait penser.

Cependant, réfléchissez-y une seconde.

Les gens de la race des Superds étaient des monstres à l’identité inconnue.

Les gens tremblaient de peur après avoir vu ces cheveux verts.

Cependant, les figurines que je faisais n’avaient pas de couleur.

Ce n’était qu’une poupée en pierre de couleur grise.

Si j’arrivais à rendre cette poupée cool, je pourrais peut-être faire en sorte que plus de gens l’accepteraient.

Tout d’abord, la silhouette.

Je m’occuperais en dernier des cheveux.

« Gagné ! »

La Sainte Bête avait amené son corps près de mes cuisses et avait placé sa tête sur mes genoux.

J’étais un peu perplexe, car aucun animal ne s’était jamais approché aussi près de moi auparavant.

« Uon ? »

La Sainte Bête regardait mes mains, comme s’il me disait « Qu’est-ce que c’est ? »

C’était un chiot dont l’âge était proportionnel à son comportement.

Pour l’instant, j’avais commencé à caresser la zone autour du cou.

« Je n’ai rien à faire, alors j’ai décidé de produire quelques œuvres. »

« Wan. »

Ma main avait été léchée.

Sa queue battait et bougeait.

Il semblerait que je n’étais pas détesté.

Puisque la pluie continue, la Sainte Bête devait aussi s’ennuyer.

Je ne savais pas où il était ces deux derniers mois, mais il avait spécifiquement décidé de venir là où j’étais après tout.

Il devait chercher une sorte de stimulus.

« On joue ? »

« Wan!! »

Après cela, mes jambes croisées s’étaient séparées et j’avais commencé à jouer avec la Sainte Bête.

Je m’étais complètement amusé à rouler, à faire une quantité modérée d’exercices avec la Sainte Bête.

C’était certainement une relation gagnant-gagnant.

~ 5 ~

Toc toc toc.

Pendant que je jouais avec la Sainte Bête, on avait frappé à la porte de ma chambre.

« Hm ? Entrez. »

« Veuillez m’excuser. Je sentais l’odeur de Sainte Bête venant d’ici... Ah. »

Celle qui était entrée était une femme vêtue de la tenue de guerriers du village.

C’était la garde.

« Ah, salut, ça fait un moment. »

Pour l’instant, j’avais dit ça en inclinant la tête.

Après m’avoir vu, son visage était vite devenu affreusement pâle.

« Ah, oui, bonjour, ça fait un moment. »

C’était la personne qui m’avait jeté de l’eau froide et m’avait insulté avec un mot cruel.

Maintenant que j’y pensais, je ne l’avais pas du tout vue depuis deux mois.

Je me demandais où elle était.

« Je suis désolée pour tout ce que je vous ai fait, pardonnez ma grossièreté. »

Elle inclina profondément la tête.

« Non, ce n’est pas grave. Cette question a déjà été résolue. »

« Cependant, même si c’était un malentendu, que je puisse vous soumettre à ce genre de traitement... »

« Ce genre de traitement, ce n’était juste qu’un déshabillement et un jet d’eau froide sur moi. »

Puis le visage de la guerrière devint encore plus pâle.

C’était rendu à un point où l’on aurait dit qu’elle allait tomber d’une minute à l’autre.

« Je suis vraiment... désolée... s’il vous plaît... pardonnez-moi. »

C’était quelque chose que j’avais entendu de Gyes, mais en ce qui concernait les races bestiales, il semblerait que se retrouver tout nu et se faire jeter de l’eau froide sur soi était une chose extrêmement humiliante.

« J’avais entendu dire à l’époque que vous étiez une personne qui avait fait quelque chose de sexuellement cruel à la Sainte Bête... »

« Bien sûr, c’était une fausse accusation, tu as bien entendu ? »

« Ah, oui, bien sûr. »

Puis elle regardait la Sainte Bête d’avant en arrière.

Actuellement, j’étais utilisé comme oreiller par la Sainte Bête et ma main était léchée.

On dirait qu’elle avait quelque chose à dire à ce sujet.

« Les choses de l’époque n’avaient pas pu être évitées. Je n’étais pas en colère à cause de ça. Bien que j’aurais aimé au moins une excuse. »

« C’est à dire, euh, je suis vraiment désolé. Gyes m’a dit de faire de mon mieux pour éviter de vous rencontrer Rudeus. »

Ah, c’était donc pour ça, hein.

Comme je le pensais, je supposais que si l’agresseur réel était devant vos yeux, vous voudriez vous venger.

Le jugement de Gyes était correct.

« Alors, on vous a dit de ne pas me rencontrer, pourquoi êtes-vous ici ? »

« La Sainte Bête a disparu, alors j’ai suivi l’odeur et elle m’a conduit ici. »

« Gagné !! »

La guerrière avait des sueurs froides.

Je pensais que cela irait mieux si vous n’aviez pas peur.

Gyes s’était beaucoup excusée et j’en étais déjà satisfait.

Après la fin de la saison des pluies, il nous avait déjà proposé de nous donner une charrette et de payer une compensation financière.

Je n’avais dû passer qu’une semaine en prison pour ça, je me sentais très chanceux.

Pour ma part, je ne m’étais pas du tout senti dérangé.

Avoir de l’eau froide jetée sur moi et être maltraité comme un pervers étaient de bons souvenirs.

J’étais sûr qu’à l’avenir, si quelque chose se réveillait en moi, je pourrais accepter cet éveil.

« Maintenant que j’y pense, après la fin de la saison des pluies, vous allez vous marier, n’est-ce pas ? Félicitations. »

Après avoir dit cela, la guerrière avait commencé à trembler de peur.

On dirait qu’elle n’avait entendu que des sarcasmes.

Je n’avais pas de mauvaise intention, je voulais juste donner une simple bénédiction...

« Umm, qu’est-ce que je devrais faire pour que vous puissiez me pardonner ? »

Hmm.

Il semblerait qu’elle ait mal compris quelque chose.

C’était plutôt sympa.

Cela donnait un sentiment de supériorité incroyable.

Nfufufu.

Après tout, peut-être devrais-je la mettre nue et la faire ramper à quatre pattes ?

Non, ce genre de chose n’était pas bon.

Gyes m’avait demandé de laisser tomber et je ne savais pas quand Éris et Ruijerd allaient revenir.

Je me demandais quel genre de punition serait bonne.

Quelque chose de semblable aux punitions des races bestiales, comme être dévêtu, n’était pas bien.

Jeter de l’eau froide n’était sûrement pas bon non plus.

Alors, que diriez-vous de ne porter qu’un t-shirt blanc, puis que je vous frappe avec de la magie de l’eau, pistolet à eau, et que je vous couvre ensuite d’eau tiède ?

Wah, je suis un génie.

« Wan !! »

Puis la Sainte Bête s’était déplacée pour couvrir la guerrière.

Il me regardait fixement.

Qu’est-ce que c’était que ça ?

C’était une blague, ne sois pas en colère.

« J’ai déjà reçu des excuses. Puisque c’est le cas, je n’ai besoin de rien de plus que ça. »

Après avoir dit cela, la guerrière fit un visage soulagé et poussa un soupir.

« Merci beaucoup. »

Puis, juste après cette discussion, elle s’était mise à me regarder fixement.

« Plus que ça, Rudeus, je préférerais que vous n’emmeniez pas la Sainte Bête où vous voulez. »

« Qu’est-ce que c’est ? Je ne l’ai jamais emmenée nulle part. »

Oh, encore de fausses accusations, hein.

Vous n’y réfléchissez vraiment pas du tout, n’est-ce pas ?

Si vous ne faites pas attention à ce que vous dites, la prochaine fois, ce sera vous qui serez tout nue dans la prison et ce sera moi qui vous jetterais de l’eau.

« Si c’est le cas, qui l’a amenée ? La Sainte Bête ne peut pas quitter le Saint Arbre toute seule. »

« Ho. Alors expliquez-moi cela clairement. »

Il semblerait que la Sainte Bête soit une bête magique qui ne naissait qu’une fois tous les cent ans.

Il n’avait pas de nom formel.

Depuis les temps anciens, l’apparition de la Sainte Bête avait signifié que le monde approchait d’une crise.

Lorsque la Sainte Bête devenait adulte, elle partira en voyage avec un héros et sauvera le monde de cette puissante destructrice.

C’était comme ça qu’on me l’avait dit.

Comme c’était le cas, à l’intérieur du village de Dorudia, à l’intérieur d’une barrière dans les racines de l’arbre saint, elle était soigneusement et précieusement élevée.

Cela me donnait le sentiment qu’on le considérait comme une fille que l’on mettait complètement à l’abri.

Ils ne laisseront pas la Sainte Bête qui ne savait rien sortir dans le froid du monde extérieur.

Soit dit en passant, il faudra encore une centaine d’années avant que la Sainte Bête ne devienne un adulte.

Si l’histoire était vraie, 100 ans plus tard, une grande crise frapperait le monde.

Actuellement, il semblerait que cette guerrière protégeait principalement cette Sainte Bête.  

Dans la partie intérieure de cet arbre.

Je comprenais maintenant, c’était pour ça qu’on ne s’était jamais rencontrés quand je me promenais en ville.

« Wafun ! » 

Puis Sainte Bête avait aboyé très fort.

La guerrière fit une tête étonnée.

« Eh ! Qu’est-ce que tu as dit ? »

Hein ?

Quoi ? Quoi ?

« Gagné ! »

« Je vois, mais... »

« Wan !! »

« Je comprends. »

Comment peux-tu avoir une conversation normale avec un chien ?

La Sainte Bête ne parle pas dans la langue du Dieu Bestial, n’est-ce pas ?

Comment comprends-tu les différences ?

Parles-tu le BowLingual [1] ou quoi ?

« La Sainte Bête a dit que ce n’était pas toi qui l’avais amené ici. »

« N’est-ce pas ? »

J’aimerais que vous en disiez plus.

« La Sainte Bête vous est reconnaissante, Rudeus. »

« Ho, j’aurais juré avoir été complètement oublié après avoir été abandonné dans une prison. »

« Wan !! »

« La Sainte Bête dit : “C’est impoli, je leur ai bien dit de t’envoyer de la bonne nourriture. J’avais entendu dire que Rudeus appréciait aussi beaucoup la nourriture...” »

C’est vrai.

Au moins, la nourriture était bonne.

J’avais même aussi reçu du rab.

J’avais trouvé ça plutôt étrange pour une prison.

C’était donc l’ordre de la Sainte Bête, hein.

Cependant, pour que la première chose à laquelle on pense en termes de gratitude soit la nourriture, en fin de compte, c’était quand même bien un chien.

« Cependant, j’aurais préféré être libéré de prison si c’est le cas. »

« Wan !? (Qu’entends-tu par prison ? Qu’est-ce que c’est que ça ?) »

« C’est un endroit où tu enfermes les méchants. »

« Wan ! (J’ai aussi été enfermée, c’est ce qu’on m’a dit) »

Après cela, j’avais eu pendant un moment une conversation avec la Sainte Bête en utilisant la guerrière comme traductrice.

Après quoi j’avais réalisé que la Sainte Bête n’avait aucune idée des détails des événements de cette époque.

Il ne comprenait pas que je dégageais une odeur d’excitation et ne comprenait pas non plus la raison pour laquelle j’avais été capturé par Gyes.

Le fait que j’avais été capturé, et toute autre chose autre que le fait que quelque chose d’effrayant se soit produit, elle ne semblait pas pouvoir se comprendre.

En d’autres termes, c’était encore un enfant.

Avoir toutes sortes d’exigences envers un enfant n’était pas bon.

Je n’y pouvais rien.

« Grâce à la Sainte Bête, j’ai pu mener une vie agréable. Merci beaucoup. »

Après l’avoir remerciée, sa queue s’était mise à me faire signe et elle m’avait léché le visage.

Nfufufu, quel chien mignon !

Je m’étais amusé à lui caresser le cou.

Puis elle m’avait poussé vers le bas.

Ahn, tu ne peux pas, les gens regardent ?

« Rudeu, la Sainte Bête est sacrée. Pourriez-vous — vous abstenir d’être aussi familier et attaché ? »

« Ce n’est pas bon. L’odeur de cette excitation est dirigée vers toi. »

« Hein !? »

« Excuse-moi, ce n’est rien du tout. »

C’était mauvais, j’avais laissé échapper un peu de ma vraie intention.

« *Toux* et maintenant, Sainte Bête. Rentrons à la maison, à l’Arbre Saint. »

« Wan !! »

Sainte Bête acquiesça aux paroles de la guerrière et revint.

Après cela, le fait que la Sainte Bête ait pu s’échapper était devenu un problème pour les races bestiales.

En fin de compte, il semblerait qu’ils n’avaient pas réussi à découvrir qui était le criminel qui l’avait laissé sortir.

Étant donné que c’était le cas, tout irait bien s’ils laissaient des gardes, mais l’autre jour, cet enlèvement s’était produit.

Les gardes devenaient tendues.

Notes

  • 1http://en.wikipedia.org/wiki/BowLingual 

***

Partie 6

~ 6 ~

Après cela, Sainte Bête était apparu plusieurs fois à mes côtés.

C’était vrai, il était, pour une raison quelconque, à mes côtés.

Bien sûr, après la seconde fois, ils avaient commencé à douter de moi.

Heureusement, ce jour-là, je participais au combat de boisson entre Ruijerd et Gustav.

Je ne buvais pas d’alcool, mais j’appréciais quelque chose de semblable aux noix de coco.

En d’autres termes, j’avais un alibi.

Comme j’étais un magicien capable de figer tout le village avec de la magie, j’avais peut-être une méthode pour le faire, même à partir d’un endroit séparé, mais Gustav avait dissipé les doutes.

Ce ne serait pas du tout intéressant s’il y avait d’autres fausses accusations ajoutées à la liste.

Comme c’était le cas, j’avais décidé de rester auprès de Ruijerd, Gustav et Éris autant que possible, mais j’avais abandonné.

J’avais décidé de rester près de Gyes.

C’était le chef guerrier. Le plus haut responsable de la sécurité.

Il était occupé tous les jours, mais l’avoir comme alibi était à mon avis la méthode la plus efficace.

« J’avais l’impression que tu me détestais, Rudeus ? »

Après s’être collé à lui pendant une journée entière, il avait fait une grimace amère.

« Tu n’as pas vraiment besoin d’y penser, la prochaine fois que tu donneras naissance à une fille, donne-la-moi. »

« Tu veux vraiment promettre des vœux de mariage à l’une de mes filles ? »

« Non, c’était juste une simple blague. Oh, excuse-moi, ai-je laissé échapper l’odeur de l’excitation ? »

« Sunsun ? Il n’y a pas de telle odeur. »

« Je vois, alors ce montant est correct. »

Après tout, à moins qu’il n’y ait une femelle à proximité, il semblerait que mon Tom Boy ne deviendra pas un Tom Cat.

Si elles n’entraient pas dans mon champ de vision, il n’y avait rien à faire, voilà ce que cela signifiait.

« C’est quelque chose que j’ai compris le mois dernier. Rudeus, tu es plutôt mature. Même si tu es encore jeune, Ruijerd, je te reconnais aussi comme un guerrier. »

Qu’est-ce qu’il se passait maintenant, pour quoi me louait-il soudainement.

C’était un peu dégoûtant.

Soudainement, il retournait sa veste.

« Au début, je pensais que tu étais un sale gosse qui dépendait de Ruijerd et qui faisait ce que tu voulais. »

Ho.

Il le disait bien.

Eh bien, ce n’était pas nécessairement une erreur.

« En termes de compétences magiques, tu étais allé bien au-delà de ce que j’imaginais. Pour geler toute la forêt pendant la saison des pluies, c’était quelque chose que je ne pouvais qu’imaginer dans un conte de fées. »

« Fuuuu, mon professeur est encore plus incroyable. »

J’avais encore fait l’éloge de Roxy sans aucune raison.

Peu importe combien de fois je faisais l’éloge de Roxy, je n’en ferai jamais assez.

« Et plus que tout, alors que tu détiens autant de pouvoir, tu n’as pourtant pas cherché à te venger de notre race Dedorudia, même après avoir été traité comme ça. »

Si tu le dis comme ça, alors c’était le cas.

Ruijerd l’avait aussi dit, j’avais baissé ma garde.

Ce n’était pas bien si les deux parties y réfléchissaient.

En plus...

« Cet endroit est aussi la ville natale de Ghyslaine. »

« Qu’a dit Ghyslaine sur ce village ? »

« Rien, elle n’a rien dit de précis. »

Il ne semblait pas que Ghyslaine aimait beaucoup la Grande Forêt.

Quand elle m’enseignait la langue de Dieu Bête, elle me faisait souvent une tête amère à ce sujet.

« Qui ne voudrait pas s’entendre avec la famille d’un professeur respecté ? »

« Est-ce bon si je m’excuse encore une fois ? »

« Je n’ai pas vraiment besoin de me prosterner comme ça. Au lieu de cela, donne-moi le droit de mettre la main sur Minitona. »

« Rudeus, si tu as l’intention de considérer sérieusement ma fille comme une partenaire, ça ne me dérangerait pas trop. »

« Eh !? »

Vraiment ?

Ça voulait dire qu’il me donnera la permission de jouer à Nyannyan avec la fille aux oreilles de chat !

Non non.

Pour l’instant, on a juste une bonne conversation, tu restes à terre, sale merdeux.

« Bien sûr que je plaisante. Il est aussi probable qu’Éris se fâche. »

« Tout à l’heure, une petite odeur d’excitation est apparue. »

« On n’y peut rien. Elle avait pour origine ta déclaration négligente, Gyes. Laisse tomber. »

« Je vois... Je suis désolé pour ça. »

Franchement...

J’ai une vraie promesse avec Éris, tu sais.

Lors de mes 15 ans.

Encore quatre ans de plus.

Si j’attendais quatre ans, ce serait le paradis.

En parlant de promesses, j’en avais eu aussi une avec Sylphy, mais...

Je me demandais comment allait Sylphy maintenant.

Elle se portait probablement bien.

Ce serait bien qu’elle ne soit plus malmenée à propos de ses cheveux...

« Et on dirait que c’est arrivé aujourd’hui aussi. »

Alors que j’étais perdu dans mes pensées, la Sainte Bête apparut soudain.

« Ku... que font les escortes !? »

Après avoir vu cela, Gyes avait commencé à grincer des dents.

Aujourd’hui aussi, la Sainte Bête m’avait dit « Wan » d’une voix heureuse.

En réponse à cela, je lui caressais la tête.

« Se pourrait-il qu’il sorte de sa barrière avec son propre pouvoir ? »

C’était ce que j’avais demandé, mais...

« Non, il n’y a pas d’erreur. C’est bien grâce à l’aide de quelqu’un. »

C’était ce que Gyes avait dit en regardant la Sainte Bête avec des yeux troublés.

Grâce à l’aide de quelqu’un.

C’était sans aucun doute une personne au sein de leurs propres communautés, mais tout le monde avait un alibi.

C’était flippant.

« Devrions-nous tous les deux enquêter ? Je pense qu’on pourrait trouver rapidement avec l’œil de Ruijerd. »

Après avoir dit cela...

« Non, la protection de Sainte Bête est une question de fierté pour la race Dedorudia. Nous ne pouvons pas permettre à des étrangers d’interférer. », c’était la façon dont il nous avait rejetés.

« Même si on est autorisé à défendre le village ? »

« Ce sont deux choses différentes. »

Défendre le village, c’était bien, mais enquêter sur l’évasion de la Sainte Bête, cela ne l’était pas.

Je ne pouvais pas vraiment comprendre sa ligne de pensée, mais je suppose que cela pourrait être une différence de bon sens.

C’était très bien s’ils étaient d’accord avec ça.

« S’il a réussi à s’enfuir à maintes reprises, ce serait certainement inquiétant. C’est bien pour l’instant parce que c’est la saison des pluies, mais que se passerait-il si, une fois la saison des pluies terminée, il pouvait être enlevé de nouveau ? De plus, même dans le village, si le pire des cas arriverait, il pourrait être attaqué par des monstres. »

« C’est probablement vrai... »

Gyes avait commencé à s’inquiéter, il avait l’air contrarié.

« Puisqu’il semblerait que la Sainte Bête s’échappait dans le but de venir me rencontrer, et si au lieu de cela j’allais le visiter tous les jours, est-ce que ça ne résoudra pas le problème ? »

« Ça... Cependant... Hmmmm... »

Il était perturbé.

Après tout, il n’avait pas l’air de vouloir que des étrangers s’approchent de l’arbre sacré.

Je vais l’attirer.

« Eh bien, pourquoi ne pas aller près de l’arbre sacré et l’en retirer avant qu’il ait une chance de se faire emporter, puis de la faire suivre par l’escorte également ? Si nous le faisons, nous n’aurions pas besoin de nous inquiéter que quelqu’un du dehors la prenne. »

« Ne serait-ce pas faire reculer nos priorités ? »

« Je pense que c’est préférable que d’avoir un moment où tu ne sais même pas où se trouve la Sainte Bête. »

« ... »

Gyes était troublé.

Puisqu’il était troublé, c’était devenu le cas.

---

Après ça, pendant un peu moins de deux semaines.

J’avais vécu et joué avec la Sainte Bête.

En fin de compte, nous n’avions jamais su qui était le criminel, bien que la Sainte Bête ait également cessé de disparaître.

Soit dit en passant, l’escorte s’était fâchée contre moi quand je l’avais entraînée à offrir sa patte, mais c’était un secret.

---

Après plusieurs événements, trois mois s’étaient écoulés.

La pluie s’était arrêtée.

***

Chapitre 8 : Route de l’épée sacrée

Partie 1

~ 1 ~

La veille de notre départ du village de Dorudia, Éris et Minitona se disputèrent.

Je n’avais même pas besoin de dire le résultat, mais ce fut une victoire complète d’Éris.

Je pensais que ce résultat était prévisible.

Éris était à un niveau où elle pouvait suivre l’entraînement de Ruijerd.

Si une jeune fille qui n’avait pas reçu d’entraînement spécifique finissait par devenir son adversaire, pouvait-elle d’abord être qualifiée comme adversaire ?

C’était intimider les faibles.

C’était dans ces moments-là qu’il serait bon que je la mette en garde.

Je savais déjà qu’Éris était ce genre d’enfant, mais elle aura bientôt 14 ans.

Même si l’on était toujours considéré comme une enfant à 14 ans, ce n’était pas un âge où vous pouviez battre vos adversaires sans discernement.

Cependant, comment devrais-je le lui dire alors ?

Jusqu’à présent, je n’avais jamais arrêté les disputes d’Éris.

Même lorsqu’elle combattait dans la Guilde des Aventuriers, j’avais généralement confié cette tâche à Ruijerd.

Je me demandais ce que je pourrais dire après tout ça.

Je devrais peut-être dire : « Les aventurières et les villageoises sont différentes. »

« C’est faux, Minitona est la coupable. »

C’était Terusena qui avait fait une telle affirmation.

D’après son histoire, il semblerait que Minitona avait essayé d’arrêter Éris, qui avait dit qu’elle prévoyait de partir après la fin de la saison des pluies.

Le fait que Minitona voulait l’arrêter rendait Éris heureuse, mais elle avait expliqué pourquoi elle devait continuer son voyage.

C’était Minitona qui agissait en étant égoïste, c’était à ce moment-là qu’Éris lui donna une explication.

C’était à l’opposé de ce qui se passait normalement.

Au bout d’un certain temps, la discussion s’était poursuivie.

Au début, elles étaient toutes les deux calmes, mais des querelles avaient fini par éclater.

Minitona avait commencé à faire des remarques irréfléchies.

Ces remarques irréfléchies concernaient Ghyslaine et moi-même.

Après l’avoir entendu parler, il semblerait qu’Éris avait essayé de l’endurer tout en faisant un visage colérique.

Il semblerait qu’elle voulait répondre tout en restant calme.

En fin de compte, il semblerait que celle qui avait posé en première les mains sur l’autre était Minitona.

Elle avait commencé le combat contre Éris.

C’était un acte courageux, presque digne de respect.

C’était quelque chose que je ne pouvais pas du tout imiter.

Même si je disais ça, Éris avait fini par y croire.

Elle fut sans pitié, comme d’habitude, elle l’avait réduite en bouillie.

« Éris. »

« Quoi ? »

J’avais ensuite bien examiné les circonstances.

D’abord de Minitona.

Même si elle avait perdu la tête, il semblerait qu’elle fut très énervée.

Même après qu’Éris l’avait battue, il semblerait que sa volonté n’avait pas été brisée.

Éris pouvait briser la volonté des adultes.

Ce n’était pas une femme qui y allait doucement.

En d’autres termes, cela signifiait...

« On dirait que tu t’es bien débrouillée. »

« Évidemment. »

Éris avait détourné le regard en disant cela.

Avec cette vieille Éris, même si l’adversaire était quelqu’un de plus jeune, toute personne qui s’approcherait d’elle serait battu sans pitié.

Puisque c’était moi qui le disais, il n’y avait pas d’erreur.

« Normalement, tu ferais quelque chose de pire, non ? »

« C’est après tout mon amie. »

Après avoir regardé le visage d’Éris, je vis ses lèvres penchées vers le haut et un regard aigre, c’était un visage d’une personne qui se repentait de ses crimes.

Hmm.

Il semblerait qu’elle regrettait au moins de l’avoir un peu frappée.

C’était quelque chose que l’Éris n’aurait jamais fait jusqu’à présent.

Il semblerait qu’Éris soit devenue un peu plus mature ces trois derniers mois.

Aux endroits où je ne regardais pas, elle grandissait bien.

Dans ce cas, je n’avais qu’une chose à dire.

« Il vaudrait mieux que tu te réconcilies avec elle avant notre départ demain. »

« Pas question. »

Elle était toujours une enfant, hein.

~ 2 ~

Le dernier jour, nous étions occupés à préparer le voyage, donc je n’avais pas rencontré la Sainte Bête.

Je pensais que le criminel avait laissé tomber, mais pour une raison ou une autre, la Sainte Bête n’était jamais apparue.

En échange, au milieu de la nuit, il y avait deux intrus.

« Ah !! »

Un petit cri fut suivi d’un fort bruit, quelqu’un venait d’être tapé.

Avec ces deux sons, comme on pourrait s’y attendre, même moi j’avais été réveillé.

Récemment, j’avais eu l’impression de me détendre un peu trop, alors j’avais levé mon corps et je pris mon bâton qui était resté à mes côtés.

C’était un peu trop grossier pour que ce soit un voleur.

Ruijerd aurait dû s’en rendre compte depuis longtemps.

Hum.

« Terusena, bouge plus doucement, nya. »

J’avais lâché mon bâton.

Serait-ce la raison pour laquelle Ruijerd était silencieux ?

« Désolé Tona, mais il fait sombre. »

« Si tu concentres bien tes yeux, tu pourras voir, Nya... Ah ! »

Encore une fois, il y avait eu un bruit de cliquetis.

« Tona, ça va ? »

« Ouch, nya. »

Cependant, c’était supposer être un chuchotement, mais le volume était si fort que je pouvais presque tout entendre.

Je me demandais quel était leur objectif.

L’argent, ou peut-être la gloire.

Sinon, je me demande s’ils en avaient peut-être après mon corps.

Mais pas vraiment...

Après tout, ils pouvaient être à la recherche d’Éris.

« Ah, était-ce ici, nya ? »

« Sniff sniff ? Ça semble un peu différent. »

« Ne t’en fais pas, Nya. En tout cas, ils dorment, Nya. »

Ils s’étaient arrêtés devant ma porte, puis j’avais entendu le bruit d’une porte qui s’ouvrait, ils étaient entrés.

Ils avaient commencé à regarder timidement partout dans la pièce, puis nos yeux se croisèrent clairement alors que j’étais assis sur mon lit.

« Nya... ! »

« Qu’est-ce qui ne va pas Tona... Ah. »

Minitona et Terusena étaient là.

Elles portaient un vêtement uni en fourrure fine.

Il y avait un trou au niveau de leur fesse et leur queue était visible dans leur dos.

C’était l’apparence caractéristique du pyjama des races bestiales.

C’était vraiment adorable.

« Que se passe-t-il si tard dans la nuit ? La chambre d’Éris est à côté. »

Je l’avais dit à voix basse.

« Désolée, Nya... »

Alors qu’elles disaient cela, elles s’étaient déplacées puis elles fermèrent la porte, mais elles s’étaient soudainement arrêtées.

« Maintenant que j’y pense, on ne t’a jamais remercié, Nya. »

« Ah, à... Tona ? »

Tona l’avait dit comme si elle s’en souvenait, elles étaient retournées dans la pièce.

Terusena la suivait.

« Merci de nous avoir sauvées, Nya. J’ai entendu dire que j’aurais pu mourir si tu n’avais pas utilisé la magie de guérison sur moi, nya. »

C’est vrai.

Ces blessures étaient assez graves.

C’était des blessures qui auraient depuis longtemps brisé ma volonté.

Je pensais que c’était vraiment incroyable de voir comment elle avait réussi à continuer avec ce genre de résolution dans cette situation.

« C’était une affaire facile à résoudre. »

« Grâce à ça, il n’y a plus de cicatrices, nya. »

Tout en disant cela, Tona avait saisi le bord de sa pièce unique et l’avait relevé vers le haut en me montrant ses belles jambes naturelles.

Cependant, comme la pièce était sombre, je ne pouvais pas voir plus loin.

Vous pourriez croire qu’on pouvait voir, mais vous ne pouviez pas.

Kishirika, pourquoi n’avais-tu pas un œil démoniaque qui permettait de voir dans le noir ?

« Tona, c’est honteux ? »

« Ce n’est pas grave, il l’a déjà vu une fois de toute façon. »

« Cependant, le vieux Gyes l’a dit, les mâles de la race humaine sont en chaleur toute l’année [1], donc si tu t’approches d’eux sans faire attention, ils t’attaqueront. »

En chaleur toute l’année.

Elle disait des choses si grossières.

Bien que ce ne soit pas faux non plus.

« D’ailleurs, s’il s’excitait en voyant mon corps, n’est-ce pas une chance pour lui rendre la pareille ? Nya !? Il fait froid ! »

« Combien de temps comptes-tu garder l’ourlet de ta jupe relevée ? »

Je ne regardais pas les jambes de Tona à ce moment-là.

Tout en essuyant une sueur froide, j’avais attrapé mon bâton qui était posé à côté de moi.

De la pièce d’à côté, je sentais quelque chose comme une intention meurtrière qui s’échappait peu à peu.

*Toux*

« J’ai reçu votre gratitude. Éris est dans la chambre d’à côté, donc si vous voulez bien. »

C’était peut-être des enfants, mais elles ne devraient pas montrer qu’il n’y avait pas de cicatrices de manière négligemment.

Cela serait grave si elles étaient attaquées par un vieil homme dangereux qui avait comme passe-temps : celui de jouer au docteur.

« Je vois, je te remercie vraiment, Nya. »

« Merci beaucoup. »

Les deux filles inclinèrent la tête et quittèrent la pièce.

Après une courte période, je m’étais lentement déplacé et j’avais mis mon oreille contre le mur.

Dans la pièce d’à côté, j’entendais Éris dire d’une voix mécontente : « Que voulez-vous ? »

Sa pose habituelle, les bras croisés, me traversa l’esprit.

Les voix de Tona et Terusena étaient un peu difficiles à entendre.

Non, la voix d’Éris était trop forte.

En écoutant avec excitation, la voix d’Éris s’apaisa peu à peu.

On dirait que tout allait bien se passer.

Je m’étais senti soulagé et j’étais retourné dans mon lit.

On dirait qu’elles avaient continué à parler toute la nuit.

Je ne savais pas de quoi elles avaient parlé.

Tona et Terusena étaient encore loin d’être douées en langage humain.

Éris avait aussi appris un peu de la langue du Dieu Bestial, mais ce n’était pas suffisant pour avoir une conversation.

Je me demandais si elles étaient capables de parler correctement.

J’étais inquiet à ce sujet, mais le lendemain, en nous voyant, Éris tenait la main de Minitona en pleurant.

Il semblerait qu’elles avaient pu se réconcilier.

Excellent, excellent.

Notes

  • 1 Il dit 10 000 ans d’excitation sexuelle/en chaleur, bien que cela signifie plus ou moins la même chose qu’éternellement en chaleur.

***

Partie 2

~ 3 ~

La route de l’épée sacrée

Il s’agissait d’une route qui traversait la Grande Forêt en ligne droite.

Il y a longtemps, le Saint Royaume de Milis avait créé cette route qui débordait de pouvoirs magiques.

Même si les environs étaient inondés d’eau, seule la route était sèche. De plus, il semblerait qu’aucun monstre ne s’approchera de cette route.

Nous allions nous déplacer dans une charrette que nous avions reçue de la race des Dedorudia.

Ils avaient préparé tout ce dont nous avions besoin pour le voyage.

Charrette + cheval.

Frais de voyage (5 pièces d’or Milis + 5 pièces d’argent Milis).

Nourriture de voyage.

Comme c’était ainsi, même sans retourner à Saint Port, nous devrions pouvoir nous rendre dans la capitale de Milis.

D’accord, partons.

Juste au moment où ce développement se produisait, pour une raison ou une autre, un homme au visage de singe s’était présenté.

« Je me disais qu’il était temps que je retourne à Milis. Juste au bon moment. Emmène-moi aussi. »

Tout en disant cela, Gisu le débutant sauta sur nous sans vergogne et s’était joint à nous.

« Oh, n’est-ce pas Gisu ? »

« Tu vas aussi nous suivre ? »

Il n’y avait eu aucune plainte des deux autres avec moi.

Je me demandais s’il s’agissait d’une de leur connaissance et je le leur avais demandé.

Il semble que quand je ne regardais pas, Gisu préparait correctement le terrain avec ces deux-là.

Il s’était joint à Éris, Tona et Terusena pour leur raconter des histoires intéressantes et il s’était joint à Ruijerd et Gustav pour raconter des histoires du bon vieux temps.

Il semblerait qu’il avait utilisé ses ruses habituelles pour agir selon la nature de quelqu’un et les deux voulaient se rattraper pour cela.

Dans un endroit où je ne pouvais pas le voir.

C’était pourquoi ces deux-là étaient prêts à l’accepter si facilement.

« Très bien, alors partons ! »

En même temps que le cri de Ruijerd, la voiture commença à avancer.

En repensant aux races bestiales qui étaient venues nous voir, Éris pleurait encore en regardant Minitona et les autres, c’était un sentiment un peu émouvant.

Cependant, dans mon cœur, il restait encore quelque chose d’un peu troublant.

C’était la faute de Gisu.

S’il avait voulu venir, ça aurait été bien s’il l’avait dit dès le début.

Même si, dans le fond, il ne se déplaçait pas de façon aussi suspecte que ça.

S’il me l’avait demandé normalement, je n’avais aucune raison de le repousser.

« Hey-hey, senpai. Ne me regarde pas comme ça. »

À l’intérieur d’un chariot se déplaçant à une vitesse fulgurante, je faisais une tête pleine de mécontentement.

Tout en nous faisant un large sourire, Gisu s’approcha de mes oreilles.

« Celui qui a donné un coup de main pour l’amour de Senpai, c’est moi, le sais-tu ? »

Puis, pour une raison quelconque, il avait commencé à parler de quelque chose d’étrange.

Il m’a aidé en amour.

Au bout du compte, ces trois derniers mois, qu’il s’agisse des filles aux oreilles de chien ou de chat, je n’avais pu mettre la main sur aucune d’entre elles.

Il n’y avait pas non plus eu de développement avec Éris.

J’avais fini par mieux m’entendre avec Gyes qu’au départ, mais c’était tout.

C’était ça, l’amour ?

Ne dis pas de bêtises.

Je n’avais pas ce genre d’intérêts.

« Tu m’as aidé en amour, qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Je t’ai aidé à rencontrer la Sainte Bête, n’est-ce pas ? »

« Sainte bête ? »

Qu’est-ce que cela signifie ?

J’avais compris.

« Ah. »

C’était... c’était ce type !

Ce type était le coupable !

Qu’est-ce que tu voulais dire par m’avoir aidé en amour ?

J’avais dit que c’était une fausse accusation depuis le début.

Non, plutôt que quelque chose comme ça...

« Comment as-tu réussi à faire sortir la Sainte Bête ? »

« C’est un secret. Après tout, ce sont des idiots. Si tu causes un peu de distraction, alors quelque chose comme le faire sortir peut être fait. »

C’est ce qu’il avait dit avec insouciance et assurance.

Non, c’est-à-dire...

Dangereux, n’est-ce pas ?

Après tout, les gens de la race bestiale étaient extrêmement en colère.

J’avais l’impression que s’ils te trouvaient, ils te déchiquetteraient membre par membre ou quelque chose comme ça.

« Pourquoi as-tu fait quelque chose d’aussi dangereux ? »

« Après tout, tu aimes les chiens, non ? »

« Je t’ai dit que c’était une fausse accusation. »

« Était-ce le cas ? Eh bien, n’est-ce pas bien ? »

C’était ainsi que Gisu, d’un ton léger, l’avait dit en riant de façon frivole.

À ce moment-là, j’étais rempli d’anxiété.

Ce type, se pourrait-il qu’il soit un type très dangereux ?

Je me demandais si ce ne serait pas une mauvaise chose de le laisser partir avec nous en voyage.

« Ruijerd-san. Fais faire demi-tour au chariot. »

« Pourquoi ? »

« Nous devons livrer le criminel qui a laissé sortir la Sainte Bête. »

« Quoi ? Attends, attends ! »

Gisu avait commencé à paniquer et avait essayé de sceller ma bouche.

Cependant, à cause de ce type, j’avais tellement de doutes.

Il était nécessaire de transformer mon cœur en celui d’un démon et de veiller à ce que le châtiment soit reçu ici.

« C’est bon, bizut, je vais t’expliquer les choses correctement. Ils pourraient finir par te jeter nus en prison et te jeter de l’eau froide dessus, mais tu peux endurer ça. »

« Hé, attends  ! Es-tu sérieux ? Écoute bien, celui qui a préparé la voiture, c’est moi, tu sais. Ces types n’avaient pas l’habitude de donner des objets pour s’excuser. C’est pourquoi, pardonne-moi ! »

Le visage de singe était désespéré.

C’était un visage plein de charme.

Ce type n’était pas quelqu’un de mauvais.

C’était quelque chose que j’avais bien compris quand nous étions en prison ensemble.

Ce n’était pas comme s’il laissait sortir la Sainte Bête avec de mauvaises intentions.

Cependant, hmumu...

« Rudeus. »

« Quoi, Ruijerd-san ? »

« Pardonne-lui. »

« Danna ! Comme on pouvait s’y attendre de lui ! J’ai toujours pensé qu’avant, Danna était un bel homme ! »

Vraiment, ce type...

Dans tous les cas,

« Ruijerd-san. Est-ce que c’est bon ? Ce type n’est-il pas un de ces méchants que tu détestes réellement ? »

« Il l’a probablement fait parce qu’il pensait le faire pour ton bien. »

Je ne comprenais pas vraiment ce que Ruijerd utilisait comme base pour son jugement.

C’était bien et c’était mal.

Non, il se pourrait que ce soit le résultat du travail préparatoire de Gisu.

On dirait qu’il l’avait bien fait, ce salaud de singe.

« C’est vrai, c’était comme avec Danna ! Je l’avais fait pour le bien de Senpai ! Je ne pouvais pas imaginer que cela deviendrait un problème sérieux. J’étais peut-être allé un peu trop loin, mais je ne l’ai absolument pas fait pour essayer de causer des problèmes à qui que ce soit ! »

Honnêtement, j’avais une dette envers lui.

Dans cet endroit froid, nu, j’avais reçu de lui son gilet.

Pour ce qui était de la dette, c’était une petite affaire, mais comparée à la race bestiale qui, même en sachant que les accusations étaient fausses, avait continué à douter de moi, il me faisait une bien meilleure impression.

Eh bien, c’était bon.

En fin de compte, ce n’était pas comme si ça dérangeait quelqu’un.

Même les gardes de la race bestiales avaient pu, grâce à cela, apprendre une leçon.

Et c’était ainsi que j’avais été forcé de l’accepter.

« Cela ne me dérange pas que tu viennes, mais bizut, n’as-tu pas peur de la race des Superds ? »

Juste comme ça, je l’avais dit d’une voix que Ruijerd pouvait entendre.

Je me demandais si ce type savait que Ruijerd était un Superd ou pas.

S’il était impliqué dans leurs beuveries quand on était là-bas, il n’aurait pas été étrange pour lui de l’entendre, n’est-ce pas ?

Ce ne serait pas drôle s’il disait soudain après : « La race des Superds, sérieux ? ».

« Eh bien, bien sûr que j’ai peur, puisque j’appartiens aussi à une race magique. Ma peur de la race des Superds commença dès l’enfance, on disait qu’ils allaient me manger. »

« Je vois. Au fait, même si Ruijerd n’en avait pas l’air, c’est bien un Superd. »

Comme je l’avais dit comme ça, Gisu avait rétréci ses yeux.

« Danna est différent. Puisqu’il est après tout le sauveur de ma vie. »

Je me demandais s’il s’était passé quelque chose, alors j’avais envoyé à Ruijerd un signal avec mes yeux, et il avait agité la tête. Il n’en avait aucune idée.

Au moins, il ne semblerait pas qu’il l’ait sauvé ces trois derniers mois.

« Comme prévu, tu ne t’en souviens pas, après tout, c’était il y a 30 ans. »

Tout en disant cela, Gisu commença à raconter l’histoire.

La rencontre, la séparation, le tournant, la scène d’amour, c’était une excellente histoire.

En parlant d’excellente histoire, en voici une. Un bel homme part en voyage, il entend ceci : « S’il te plaît ne pars pas ! ». 100 femmes lui disent « S’il te plaît ne pars pas ». Mais il sent quelque chose qui le tire par derrière, il commence un voyage vers sa ville natale. En chemin, il rencontrera une beauté mystérieuse...

C’était long, donc je vais le résumer en une seule ligne. Quand il était encore un aventurier débutant, à une époque où il avait été attaqué par un monstre et qu’il était sur le point de mourir, il semblerait que Ruijerd l’ait sauvé.

« Eh bien, c’était quelque chose qui s’était passé il y a 30 ans, il n’y avait aucune raison de ressentir une dette particulière. »

« La race des Superds fait peur, mais Danna est différent. »

Le visage de singe l’avait dit comme ça en riant.

Ruijerd avait desserré son expression vide.

J’avais l’impression de comprendre le sens du mot : karma.

N’était-ce pas génial ? Ruijerd.

« Eh bien, je demande à me joindre à vous au moins pour un moment ? Comme compagnons de voyage ? »

Et ainsi, le débutant à la face au singe avait rejoignit « Dead End »...

Ce n’était pas comme s’il nous avait rejoints.

Il s’était simplement imposé au moins jusqu’à la prochaine ville.

Selon certains, former un groupe avec quatre personnes, rien de bon n’allait en sortir.

Après avoir évité ces superstitions, il ne semblerait pas qu’ils puissent nous aider vu qu’il avait été lui-même jeté en prison.

Eh bien, s’il n’avait pas l’intention de se joindre à notre groupe, c’était sûrement la meilleure des choses.

De la même façon, le nombre de personnes qui nous accompagnaient avait augmenté d’un.

***

Partie 3

~ 4 ~

Nous avions simplement augmenté la vitesse de notre charrette et nous avions uniquement continué à avancer au-delà de la Grande Forêt.

C’était vraiment une voie directe.

La route continuait à l’infini, elle continuait tout droit vers la capitale du saint royaume de Milis.

Je me demandais pourquoi il y avait ce genre de chemin.

Il n’y avait pas du tout de monstres.

Le drainage de l’eau était également étonnamment bon.

Juste au moment où mes doutes arrivaient, Gisu avait commencé à l’expliquer.

Celui qui avait créé cette route était le fondateur de l’Église de Milis, la plus grande organisation religieuse du monde.

Saint Milis.

C’était le résultat d’une simple idée du Saint Milis.

Il avait fait une tranchée à travers les montagnes et la forêt, et il avait abattu un Seigneur Démon sur le continent magique ou quelque chose comme ça.

Depuis que cette histoire avait commencé à se répandre, cette route avait été appelée « La route de l’Épée Sacrée ».

Ce n’est pas possible, c’était ce que j’avais envie de penser, mais il y avait encore aujourd’hui le pouvoir magique du Saint Milis.

Preuve en était, nous n’avions encore jamais eu de rencontres avec des monstres.

La calèche ne s’était jamais enlisée dans la boue.

Pleines voiles, vent favorable.

C’était vraiment un miracle.

Je pouvais comprendre pourquoi l’Église Milis avait tant de pouvoir.

Cependant, j’avais assez peur de la mauvaise influence qu’elle pouvait avoir sur mon corps.

Ce qu’on appelait le pouvoir magique était pratique.

Cependant, elle provoquait la transformation d’animaux en monstres, la téléportation de deux enfants du continent central au continent magique, elle provoquait diverses mauvaises choses.

Le fait qu’il y avait beaucoup de pouvoirs magiques était aussi quelque chose dont il fallait avoir peur...

C’était bon, on pouvait y aller doucement en sachant qu’aucun monstre n’attaquera.

~ 5 ~

Le long de la route, il y avait des points à des distances spécifiées qui étaient faits pour le camping.

C’était là que nous nous préparions à camper.

Ruijerd était allé dans la forêt et avait attrapé ce qui lui convenait, il n’y avait pas de vrais problèmes.

De temps en temps, une personne appartenant à une race bestiale d’un village voisin sortait pour vendre des choses, mais il n’y avait rien que nous ayons vraiment besoin d’acheter.

Je ne pense pas qu’il était nécessaire d’en parler à propos de la Grande Forêt, mais il y avait une abondance de végétation.

Sur les bords de la route, il y avait un grand nombre de plantes qui pouvaient être utilisées comme épices.

J’avais commencé à rassembler ceux que j’avais vus dans l’Encyclopédie des plantes, que je lisais autrefois comme référence.

Même si c’était le cas, mes talents culinaires n’étaient pas si élevés.

Même si je pouvais dire que ma compétence s’était considérablement améliorée au cours de l’année écoulée, « mauvais » venait de se transformer en « légèrement mauvais ».

La qualité des ingrédients de la Grande Forêt était bien meilleure que ceux du Continent magique.

Et il n’y a pas que des monstres, mais il y avait des animaux classiques.

Les lapins et les sangliers, par exemple, étaient des animaux normaux.

Alors, nous avions fait cuire la viande des animaux, et c’était tout simplement délicieux. Mais après ça, je voulais manger de la viande encore plus savoureuse.

La quête de la bonne nourriture devait toujours se faire avec avidité.

Là, Gisu entra en scène.

C’était un maître de la cuisine de camping.

Il avait réussi à utiliser les herbes et les baies que j’avais trouvées et, presque par magie, il les avait transformées en épices pour parfumer la viande de façon magnifique.

« Je te l’ai bien dit ? Je peux tout faire. »

Ce n’était pas que de la vantardise, cette viande était vraiment bonne.

Incroyable, serre-moi dans tes bras !

C’était presque au point où je l’avais soudainement enlacé.

Mes actions avaient quelque chose de proprement dégoûtant

Je me sentais aussi mal pour mes sentiments.

C’était valable pour nous deux.

~ 6 ~

« C’est ennuyeux. »

Éris marmonnait cela au moment où nous nous préparions à nouveau pour le repas d’aujourd’hui.

Ingrédients : Ruijerd

Le feu et l’eau : Moi

Cuisine : Gisu

Devant cette parfaite répartition des rôles, il n’y avait rien qu’Éris pouvait faire.

Au mieux, elle allait ramasser un peu de bois de chauffage, mais comme on était au milieu d’une forêt, c’était vite terminé.

Elle s’ennuyait donc beaucoup.

Au début, elle balançait son épée toute seule.

Depuis que Ghyslaine et moi l’avions forcée à continuer à faire des choses avec cet entraînement répétitif, elle pouvait balancer l’épée pendant un certain nombre d’heures.

Même si c’était le cas, si vous demandiez si c’est intéressant à faire, il semblerait que cela ne soit pas le cas.

En ce moment, Ruijerd chassait, Gisu préparait la soupe, et je travaillais sur une figurine.

Il me restait encore pas mal de travail avant de terminer ce 1/10 de Ruijerd.

Cependant, elle devrait bien se vendre.

Elle avait une valeur ajoutée.

Si vous l’aviez, vous ne seriez jamais attaqué par la race des Superds, mais vous pourriez plutôt vous entendre avec eux, ou quelque chose comme ça. C’était ce que je me disais.

Mettons ça de côté.

Éris était à la limite de l’ennui.

Apprends-moi à cuisiner !

« Hé ! Gisu ! »

« Quoi de neuf, jeune fille, ce n’est pas encore prêt ? »

Gisu se retourna en confirmant le goût de la soupe.

Il y avait Éris qui prenait sa pose imposante habituelle.

« Apprends-moi à cuisiner ! »

« Pas question. »

La réponse avait été instantanée.

Gisu avait continué à cuisiner comme si de rien n’était.

Éris ne faisait que regarder fixement dans le vide

Cependant, elle s’était rapidement rétablie et avait crié.

« Pourquoi !? »

« Parce que je ne veux pas t’apprendre. »

« Comme je l’ai dit, pourquoi !? »

Gisu poussa un profond soupir.

« Umm, tu sais, jeune fille. Les épéistes ne pensent qu’à se battre. Essayer de cuisiner ne sert à rien. C’est bon tant que tu peux manger. »

Cette homme disait que c’était correct tant que vous pouvez le manger, mais Gisu était d’un tout autre niveau.

C’était un niveau où tu pouvais ouvrir un restaurant.

Il n’était pas à un niveau tel que l’Empereur du Japon lui ferait de grands éloges dès qu’il aurait mis la cuillère dans la bouche, mais c’était à un niveau où son restaurant serait bien connu dans le quartier.

« Mais, si je sais cuisiner... euh... tu sais ? »

Éris disait ça en regardant furtivement dans ma direction.

Qu’est-ce que c’était Éris ?

Qu’est-ce que tu voulais dire ?

N’hésite pas à le dire franchement.

« Je ne comprends pas du tout. »

Gisu était froid avec Éris.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais il le disait d’une façon assez sévère.

En ce qui concernait Ruijerd et moi, ce n’était pas vraiment le cas, mais avec Éris, il semblait dire des choses tout en la repoussant.

« Jeune femme, n’as-tu pas du talent avec l’épée ? Tu n’as pas besoin d’apprendre à cuisiner. »

« Mais... »

« Être capable de se battre est quelque chose dont on peut être heureuse, tu sais ? Pour vivre dans ce monde, il n’y a rien de plus que ce dont tu as besoin. Ça fera perdre à ton talent si bien huilé son intérêt. »

Éris avait fait la tête des mauvais jours, mais elle n’avait pas commencé à frapper Gisu.

Pour une raison quelconque, les paroles de Gisu avaient un étrange pouvoir de persuasion sur elle.

« Bien que ce ne soit que ma première excuse. »

Gisu acquiesça d’un signe de tête et arrêta de remuer la soupe.

Et puis il avait commencé à la servir dans les bols en pierre.

Au fait, les bols étaient quelque chose que j’avais fait.

« Tu sais, j’ai décidé de ne plus jamais enseigner la cuisine. »

Il semble que Gisu avait été à un moment donné membre d’un groupe qui avait parcouru des donjons.

C’était un groupe composé de 6 personnes, tout le monde à part lui ne pouvait faire qu’une seule chose, il semblerait qu’ils étaient tous des gens maladroits.

Le Gisu de l’époque leur avait dit « Vous ne pouvez rien faire d’autre que ça » avant de le leur montrer la cuisine.

Il n’avait aucun talent avec l’épée ou la magie, mais il pouvait faire beaucoup d’autre chose que cela. Mais finalement, il fut viré de là.

Par conséquent, il pensait qu’il trouverait rapidement un autre groupe.

Le résultat fut une défaite écrasante.

Le Gisu de cette époque était un aventurier ayant une petite renommée.

Mais même si c’était le cas, il n’y avait aucun groupe qui l’avait accepté.

Gisu pouvait faire n’importe quoi.

C’était quelque chose que beaucoup d’aventuriers pouvaient faire, mais lui pouvait faire à peu près tout.

En d’autres termes, tout ce que Gisu pouvait faire était quelque chose que tout le monde pouvait également faire.

S’il s’agissait d’un groupe de haut rang, tous les membres se partageaient généralement les tâches annexes.

Gisu le réalisa.

Il y avait une place disponible que dans ce groupe.

Puisqu’il était rempli de maladroits, il pourrait être là.

Après cela, Gisu avait plus ou moins cessé sa vie d’aventurier.

Il semblerait qu’il avait décidé de vivre sa vie de joueur.

« Le comprends-tu maintenant ? Les femmes ne sont pas bonnes pour cuisiner. »

C’était un porte-malheur.

C’était ce qu’il avait ajouté.

Si vous vouliez mon avis, cela n’avait rien à voir avec la malchance de Gisu.

Je pensais que ce serait bien si vous pouviez enseigner quelque chose comme la cuisine.

Cette soupe était si bonne.

Une seule gorgée de cette soupe suffisait à faire en sorte que l’intérieur de ma bouche ressentait cette sensation : « shubidubadahhan ».

C’était à un niveau où je voulais aussi qu’il me l’enseigne.

Puisque c’était le cas, j’avais décidé de jeter une bouée de sauvetage.

« Je comprends que le novice s’est retrouvé malheureux, mais la femme à qui tu as enseigné la cuisine a fini heureuse, n’est-ce pas ? »

Puisque c’est le cas, apprends-nous, voilà ce que je pensais.

Puis Gisu agita la tête.

« Je ne sais pas si la femme a fini par être heureuse ou non. Je ne l’ai pas revue depuis. »

Mais, Gisu riait de lui-même.

« Quant à l’homme, il était heureux, ou peut-être pas... »

Je supposais donc que c’était un porte-malheur

Après l’avoir vu avec une expression déprimée, j’avais l’impression de ne pouvoir dire quelque chose de plus.

La soupe qui aurait dû être bonne avait perdu un peu de sa saveur.

Ruijerd, ne te dépêcherais-tu pas de revenir... ?

***

Partie 4

~ 7 ~

Un certain jour.

Sur le bord de la route à l’un des points spécifiés, nous avions trouvé un étrange monument en pierre.

Il atteignait à peu près la hauteur de mon genou et il y avait un étrange emblème gravé sur le haut.

Une seule lettre était entourée de sept emblèmes.

Si je me souvenais bien, la lettre au centre écrite dans le langage du Dieu de l’Épée était « sept ».

J’avais l’impression d’avoir vu les autres emblèmes que quelque part, ou non...

J’avais décidé de demander à Gisu de venir voir.

« Hé, bizut, c’est quoi ce monument de pierre ? »

Gisu regarda le monument de pierre et hocha la tête en faisant un Ah.

« Ce sont les sept puissances mondiales. »

Je vois, c’est les sept puissances mondiales.

« Les sept puissances mondiales, qu’est-ce que c’est ? »

« Il s’agit des sept guerriers connus pour être les plus forts de ce monde. »

Il semblerait qu’au moment où la deuxième Grande Guerre homme-démon avait pris fin, une personne connue sous le nom de Dieu de la technique avait décidé et fait ceci.

On disait que le Dieu de la technique était l’être le plus fort de l’époque.

Ce que cette personne avait décidé, en ce qui concerne ce monde, était de graver les sept noms les plus puissants.

Ce monument en pierre était quelque chose qui devait soi-disant confirmer cela.

« Si je me souviens bien, si on parle de ça, Danna devrait en savoir plus. Danna ! »

Après que Gisu l’eut appelé, Ruijerd, qui était tout près et regardait l’entraînement d’Éris, s’approcha de nous.

Éris était tombée par terre, les bras et les jambes allongés. Elle respirait lourdement en essayant de reprendre son souffle.

« Les [Sept Puissances du Monde], hein, comme c’est nostalgique. »

Ruijerd plissa les yeux en regardant le monument de pierre.

« Tu es au courant, Ruijerd ? »

« Quand j’étais jeune, j’étais l’une des innombrables personnes qui s’étaient entraînées et avaient aspiré à faire partie des sept puissances mondiales. »

Tout en disant cela, Ruijerd se projeta loin dans le passé.

Très loin dans le passé.

Loin, très loin...

C’était il y a combien de temps exactement ?

« Quel est exactement cet emblème ? »

« Ce sont les armoiries de chaque individu. Il révèle encore les sept noms actuels. »

Ruijerd nous avait désigné chacun d’eux un par un et nous avait appris les sept noms actuels.

Les sept noms actuels étaient :

Position Une : « Dieu Technique »,

Position Deux : « Dieu Dragon »,

Position Trois : « Dieu Combattant »,

Position quatre : « Dieu Démon »,

Position Cinq : « Dieu de la Mort »,

Position Six « Dieu de l’Épée »,

Position Sept « Dieu du Nord »,

On dirait que c’était comme ça qu’ils étaient alignés.

« Ohhhh. Mais, c’est quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler auparavant ? »

« Les sept puissances mondiales étaient après tout bien connues jusqu’à la campagne de Laplace. »

« Pourquoi ont-ils arrêté de l’utiliser ? »

« C’est parce que pendant la campagne de Laplace, il y a eu de gros changements et la moitié d’entre eux ont disparu. »

Il semblerait, à l’exception du Dieu Technique, que toutes les sept puissances mondiales de l’époque avaient participé à la campagne de Laplace.

Cependant, trois d’entre eux étaient morts.

L’un d’eux avait disparu.

Et l’un d’eux avait fini par être scellé. Voici le résultat.

Il semblerait que le seul qui ait survécu avec tous ses membres intacts était le Dieu Dragon de l’époque.

Pour l’instant, ceux que l’on savait être les plus forts avaient commencé à monter et à entrer dans les rangs et plusieurs centaines d’années plus tard, ceux qui avaient volé les sièges des puissances du monde étaient bien loin du mot « plus forts ».

D’autant plus qu’à l’heure actuelle, on ne savait pas où se trouvaient quatre des plus hauts gradés.

Dieu Technique : Disparu.

Dieu Dragon : Disparu.

Dieu Combattant : Disparu.

Dieu Démon : Scellé au loin.

Ceux qui étaient certainement connus pour être les plus forts dans les rangs supérieurs ne trouvaient aucun intérêt dans un quelconque classement.

Comme c’était le cas, les sept puissances mondiales avaient été progressivement abandonnées et oubliées de la mémoire des gens.

Soit dit en passant, la raison pour laquelle le Dieu Démon Laplace n’avait jamais été retiré du classement était qu’il n’était pas mort, mais qu’il avait simplement été scellé.

« Combien y avait-il exactement de personnes qui avaient vécu à cette époque ? »

« Qui sait ? Même il y a 400 ans, c’était devenu suspect de savoir si le Dieu Technique existait. »

« Tout d’abord, pourquoi le Dieu Technique avait-il créé ce genre de classement ? »

« Il semble que c’était pour trouver quelqu’un qui puisse le vaincre. Il y avait ce genre d’histoire, mais je n’en connais pas les détails. »

« Ce monument en pierre est très ancien, puisque c’est le cas, il se pourrait que le classement ait déjà changé, n’est-ce pas ? »

Après que j’avais murmuré ça, Gisu avait secoué la tête.

« Non, il semblerait qu’il change automatiquement grâce à de la magie. »

« Hein ? C’est le cas ? Comment ? »

« Comment le saurais-je ? »

Il semblerait que ce soit le cas.

Les lettres sur le monument de pierre changeaient automatiquement.

Je me demandais exactement comment ça marchait.

Il y avait encore beaucoup de choses que j’ignorais sur la magie de ce monde.

Si j’allais à l’université de magie, je me demandais si je pourrai apprendre ce genre de choses.

En tout cas, les sept puissances mondiales, hein.

Alors que je pensais qu’il y avait un grand nombre de personnes qui sentaient la triche dans ce monde, je ne me sentais pas capable de suivre.

Ce n’était pas comme si de toute façon j’avais l’intention d’être le plus fort du monde.

Je préférais ne pas m’impliquer avec les plus forts.

~ 8 ~

Il nous avait fallu un mois avant de pouvoir sortir la Grande Forêt.

Cependant, ce n’était qu’un mois.

En un seul mois, nous avions réussi à traverser toute la Grande Forêt.

Le chemin n’était qu’une ligne droite, sans un seul monstre.

Nous avions donc pu nous consacrer qu’au voyage, c’est une des raisons, mais la prestation du cheval était aussi bonne.

Les chevaux de ce monde ne savaient pas ce que c’était que d’être fatigué.

Ils pouvaient galoper 10 heures d’affilée par jour sans pause. De plus, le lendemain, ils semblaient frais.

Je me demandais s’ils utilisaient une sorte de pouvoir magique.

Nous avions vraiment traversé la forêt en douceur.

Si vous parliez d’accidents, j’avais eu des hémorroïdes en chemin.

Naturellement, sans le dire à personne, je l’avais secrètement guéri avec de la magie de guérison.

À cause de son entraînement, Éris était restée debout dans le chariot tout le temps.

Je lui avais dit « c’est dangereux » et « arrête », mais c’était cette sensation d’équilibre qui donnait le sentiment que « c’était vraiment dangereux ».

J’avais essayé de l’imiter, mais le lendemain, mes jambes tremblaient.

Éris est incroyable.

Il y avait une vallée pour passer la chaîne de montagnes du Dragon bleu.

Il y avait une auberge à l’entrée de cette ville.

Les nains étaient les gérants des auberges du district ici.

Il n’y avait pas de guilde d’aventuriers.

Cependant, elle était connue comme étant une ville de forgeron, les magasins d’armes et les magasins d’armures étaient tous reliés les uns aux autres.

Les épées vendues ici n’étaient pas seulement bon marché, mais de haute qualité, c’était ce que Gisu nous enseignait.

Éris faisait la tête, comme si elle voulait tout, mais ce n’était pas comme si nous avions un excédent de budget

Après tout, pour passer du Continent Milis au Continent Central, cela va encore coûter une fortune pour faire passer un membre de la race des Superds.

Nous ne pouvions pas nous permettre de faire des dépenses inutiles.

L’épée qu’Éris utilisait maintenant n’était pas mal non plus.

Bien que je sois toujours un homme, cela ne me faisait rien de voir ça.

En voyant toutes ces sinistres épées et ces armures alignées, quel que soit votre âge, vous vous sentiriez excité.

Même si je dis cela, après tout, c’est un problème que d’avoir des vêtements qui étaient vieux.

Le nain qui s’occupait du magasin avait dit en riant : « Je ne pense pas que ça te convienne, mon garçon... ».

Après avoir dit que même si je ressemblais à ça, je resterais toujours au niveau intermédiaire du style du Dieu de l’Épée, il avait été un peu surpris.

On n’avait pas d’argent, alors on s’était un peu moqué de nous.

Selon ce que racontait Gisu, il semblerait que ce soit ici que la route se divise en plusieurs chemins.

Si vous continuez vers l’est le long de la montagne, vous arriveriez à la grande ville de nains.

Si vous vous dirigiez vers le nord-est, vous arriveriez sur le territoire des elfes, et au nord-ouest, c’était les régions où vivaient les hobbits.

La raison pour laquelle cette ville n’avait pas de guilde d’aventuriers était probablement liée à son emplacement.

De plus, si vous vous dirigez vers la montagne, il semblerait qu’il y ait des sources chaudes.

Des sources chaudes.

C’était un sujet qui m’intéressait beaucoup.

« C’est quoi une source chaude ? »

« C’est de l’eau chaude que la montagne accumule. Si tu t’y baignes, ça fait du bien. »

« Ohhhh... Ça a l’air intéressant. Mais n’est-ce pas la première fois que Rudeus vient ici ? Comment le sais-tu ? »

« J’ai lu ça dans un livre. »

Je me demande si les sources chaudes avaient été mentionnées dans le guide touristique [Faisons le tour du monde].

Si je me souvenais bien, j’avais l’impression qu’elles n’y étaient pas mentionnées...

Cependant, les sources chaudes, hein.

Ça avait l’air sympa.

Il n’y avait probablement pas de yukata [1] dans ce monde, mais...

Les cheveux mouillés, la peau teintée de la couleur des cerisiers en fleurs, Éris s’avançant dans l’eau chaude...

Les sources d’eau chaude étaient là.

Non, je supposais que ce n’était certainement pas un bain mixte.

Ce serait différent, non ?

Bien qu’il n’y ait qu’une chance sur 10 000 pour que ce soit des bains mixtes, je m’étais demandé ce qui s’y passerait.

C’était quelque chose que je devais absolument vérifier.

« Comme on est juste après la fin de la saison des pluies, la montagne est probablement dans un état terrible en ce moment ? »

Juste au moment où j’hésitais, Gisu s’y était opposé.

Il semblerait que si les gens qui n’avaient pas l’habitude de marcher dans les montagnes partaient, cela prendrait pas mal de temps.

Puisque c’était le cas, nous devrions abandonner les sources chaudes.

Comme c’était malheureux.

~ 9 ~

La route de l’Épée Sacrée était entrée dans la cordillère du dragon bleu.

C’était un chemin très étroit, où seuls deux chariots environ pouvaient traverser à la fois.

Elle coupait la montagne en deux.

C’était ainsi que nous avions quitté la Grande Forêt et que nous étions entrés dans le territoire des humains.

On était dans le fond de la vallée.

Cependant, peut-être grâce à la protection divine de Milis, il semblerait que les glissements de terrain ne se produisaient presque jamais.

Si ce chemin n’existait pas, vous n’auriez pas d’autre choix que de faire un énorme détour pour atteindre le Nord.

Même s’il n’y avait presque jamais de dragons bleus dans ces montagnes, il y avait beaucoup de monstres, donc si vous essayez de les traverser, ce serait très dangereux.

Dans un tel endroit, il y avait un raccourci créé où aucun monstre n’apparaîtrait.

Je comprenais la raison pour laquelle Saint Milis était très bien vénéré.

Au bout de trois jours, nous avions traversé la vallée.

C’était ainsi que nous avions quitté la Grande Forêt et que nous étions entrés dans le territoire des humains.

Notes

  • 1 Vêtement de bain : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Yukata

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