Mushoku Tensei – Tome 1

***

Prologue

J’étais une personne sans-abri et sans-emploi de 34 ans.

J’étais dodu et moche, et j’étais un gentil gars qui regrettait la manière dont il avait vécu sa vie jusqu’à maintenant.

Il y a trois heures, je n’étais pas sans-abri, mais j’étais un vétéran NEET qui n’avait pas quitté sa chambre depuis un an.

Cependant, mes parents étaient décédés sans que je m’en aperçoive.

En tant que NEET, je n’avais même pas assisté à la réunion de famille, et encore moins aux funérailles.

Et à la fin, j’avais été chassé de la maison.

Je tapais fort sur les murs et le sol, m’agitant comme si personne n’était à la maison, car personne ne parlait en ma faveur.

Je ne voulais pas sortir de ma chambre le jour des funérailles. Lorsque mes frères et sœurs avaient fait irruption à l’intérieur, vêtus de vêtements de deuil, ils avaient déclaré qu’ils rompaient toute relation avec moi.

Je les avais ignorés, et mon jeune frère avait pris une batte en bois et avait détruit l’ordinateur qui avait à mes yeux une plus grande valeur que ma vie.

À moitié fou, je m’étais précipité sur eux, mais mon frère aîné avait un rang dan en karaté, et j’avais été vicieusement battu à mon tour.

Je sanglotais et demandais pardon d’une manière disgracieuse, mais j’avais été chassé par la porte, et n’avais même pas eu le temps de changer de vêtements.

J’avais enduré la douleur lancinante dans ma poitrine (la plupart de mes côtes étaient probablement cassées), et j’avais marché de façon instable dans les rues.

Les reproches de mes frères et sœurs retentissaient dans mes oreilles depuis le moment où j’avais quitté la maison.

C’étaient des insultes sévères qui étaient difficiles à accepter.

Mon cœur était complètement brisé.

Qu’ai-je fait de mal ?

Tout ce que je faisais était de rester tranquillement à la maison pendant les funérailles de mes parents...

Que devrais-je faire ensuite ?

Non, mon cerveau le sait déjà.

Trouver un emploi ou un emploi à temps partiel, puis un endroit où vivre et acheter de la nourriture.

Comment dois-je m’y prendre ?

Je ne sais pas ce que je devrais faire pour trouver un travail.

Hmm, bien sûr que je connais « Pôle Emploi ». Mais même si je ne me vante pas de posséder plus de 10 ans d’expérience d’isolement, comment devrai-je savoir où se trouve l’agence de Pôle Emploi ?

De plus, même si j’allais au Pôle Emploi, j’avais entendu dire qu’ils ne mettaient qu’en relation avec l’employeur. Je devrai apporter un CV, aller à l’endroit recommandé et accepter un entretien. Je devrai ainsi aller à cet entretien avec un jogging couvert de sueur et de sang. Comme si j’allais pouvoir me faire employer ! Même moi, je ne voudrais pas employer quelqu’un d’aussi fou que ça. Je sympathiserai peut-être avec lui, mais je ne l’emploierai jamais.

N’y a-t-il aucun commerce qui vende des CV ? Des papeteries ? Une supérette ? Il est possible qu’une supérette en ait si j’y vais, mais je ne possède pas d’argent.

Et ensuite, que ferai-je une fois que j’aurai tout réglé ? En supposant que je sois chanceux, que j’arrive à emprunter de l’argent dans une institution financière, à changer de vêtements et à acheter des CV à la papeterie. J’ai entendu que le CV n’est pas complet tant que tu ne mets pas l’adresse de ton logement.

C’est fini. À partir de ce moment, j’avais finalement compris que ma fin était proche. Ah... Il commence à pleuvoir. La pluie glaciale me perce à travers mes vêtements, dont je ne sais plus combien d’années que je les porte, me volant impitoyablement ma chaleur corporelle...

Si je pouvais reprendre ma vie depuis le début.

Je ne pouvais pas m’empêcher de prononcer ces mots. Je n’étais pas né pour devenir une racaille. J’étais le 3e fils d’une famille un tant soit peu aisée. Avec deux grands frères, une grande sœur et un jeune frère. J’étais le quatrième parmi cinq frères et sœurs.

À l’école primaire, j’étais complimenté comme étant intelligent malgré mon jeune âge. Même si je n’étais pas considéré comme bon pour les études, j’étais doué aux jeux et j’étais un enfant bon aux sports. Je fus même, pendant un moment, le centre d’attention de ma classe.

Puis vint la période du collège où j’entrai dans le club informatique, consultai des magazines et assemblai un ordinateur. Je m’étais distingué dans ma famille, où aucun ne pouvait écrire une ligne de code.

Le tournant de ma vie fut au lycée... Non, cela commença lors de ma dernière année de collège. J’étais si occupé à bidouiller avec les ordinateurs que je négligeai mes études. En y repensant maintenant, c’est là que tout avait commencé. Je ne pensais qu’à apprendre des choses qui étaient inutiles pour le futur. Je ressentis le fait que cela ne pourrait être utilisé dans la vie réelle.

À la fin, j’entrai dans le plus idiot des lycées considérés comme le pire de toute la préfecture. Cependant, je continuais à penser que ce n’était rien. Je sentais pouvoir réussir si je devenais sérieux et que j’étais différent de tous ces idiots. C’était réellement ce que je pensais.

Je me rappelle encore de cet incident. Alors que je faisais la queue pour acheter le déjeuner à la cafétéria, il y avait cette personne qui doubla tout le monde. Je lui grommelai quelques reproches comme si j’agissais avec justice. C’était sûrement dû à mon étrange fierté et ma personnalité utopiste.

Malheureusement, c’était mon aîné et l’une des deux personnes les plus dangereuses du lycée. Je me pris des coups de poing à la figure jusqu’à ce qu’elle fut gonflée, je fus déshabillé et attaché à l’entrée du lycée. Il prit de nombreuses photos et les distribua dans toute l’école.

Je tombai en un instant au plus bas de la hiérarchie, j’étais moqué par les autres et j’avais même été surnommé le « prépucé ». Je n’allai pas à l’école pendant un mois et m’isolai.

En me voyant comme ça, mon père et mes frères me dirent des mots irresponsables comme : « Rassemble ton courage et fais de ton mieux ». Je n’étais pas celui en faute. Toute personne se trouvant dans cette situation ne voudrait pas continuer à aller en cours. C’est impossible.

Ainsi, qu’importe ce que les autres pouvaient dire, je continuai obstinément ma vie d’isolement. Je ressentais que tous ceux qui me connaissaient se moquaient de moi en regardant ces photos dégradantes.

Même si je ne sortais pas, tant que je possédais un ordinateur et internet, je pouvais passer mon temps. Avec l’influence d’Internet, je m’intéressai à beaucoup de choses et je fis de nombreuses choses : assembler des modèles plastiques, peindre des figurines, créer des blogues. Ma mère voulait me supporter et me passer de l’argent pour tout ce que je lui demandais.

Mais je laissais tout tomber en moins d’un an.

Je perdis toute motivation chaque fois que je voyais quelqu’un de meilleur que moi.

Pour les autres, je ne faisais que m’amuser. Mais comme j’étais seul pendant tout ce temps, me cachant dans ma sombre carapace, je n’avais rien d’autre à faire. Non, même quand j’y repense, c’était seulement une excuse. Tout du moins, cela aurait été un meilleur choix de devenir mangaka et de commencer à publier des bandes dessinées sur internet ou de devenir un romancier internet et de publier des romans.

Beaucoup de gens partageaient des circonstances similaires et faisaient ça. Je riais de ces personnes, de leurs créations, me prenant moi-même pour un critique, écrivant des commentaires comme « c’est pire que de la merde ». Même si je ne faisais rien du tout...

Je veux revenir en arrière. Si c’était possible, j’aimerais retourner à l’école primaire, là où ma vie était à son apogée ou retourner au collège. Non, même si c’est seulement un an ou deux auparavant cela m’irait. Même si c’est un petit peu de temps, je pourrai toujours accomplir quelque chose avec. Même si j’avais abandonné en chemin, je pouvais toujours recommencer dans tous les cas. Si j’y mets tout l’effort possible et imaginable, même si je ne devenais pas le meilleur, je pourrai toujours devenir un expert.

« ... »

Pourquoi n’avais-je rien fait jusqu’à maintenant ? Je possédais autrefois beaucoup de temps. Même si je n’avais jamais quitté ma chambre pendant ce temps, j’aurais pu accomplir beaucoup de choses tant que j’étais assis devant mon ordinateur. Même si je n’étais pas au top, j’aurais pu me placer dans la moyenne et continuer à faire des efforts : mangas, romans, jeux ou même programmer. Si j’y avais mis des efforts, j’aurais pu faire de petits accomplissements. Même en mettant de côté le fait de pouvoir obtenir de l’argent de ces travaux...

Ah, laissons tomber. C’est inutile. Je n’ai jamais durement travaillé auparavant. Même si je retourne dans le passé, je trébucherai sûrement aux mêmes endroits et m’y arrêterai également. Je suis comme ça, car je n’ai jamais pu franchir les difficultés d’un être humain normal.

« Hm ? »

Quelque part dans la pluie intense, j’entends des personnes se disputer. C’est quoi ce grabuge ? C’est ennuyant. Je ne veux pas être impliqué là dedans. Même si je pensais comme ça, mes pieds continuèrent à se diriger vers eux.

« — C’est pourquoi tu... »

« C’est toi qui... »

Apparaissant dans mon champ de vision, trois lycéens avaient une querelle d’amoureux. Deux garçons et une fille. Ils étaient habillés dans les maintenant rares uniformes scolaires colletés et uniformes marins.

Ils semblaient qu’il se passait une sorte de conflit de harem. Le grand garçon se querellait avec la fille et l’autre garçon était en train de se faire le médiateur, mais les deux ne voulaient pas du tout l’écouter.

(Hm, j’ai eu quelque chose comme ça avant)

J’avais eu une amie d’enfance quelque peu mignonne au lycée. Elle avait pu être considérée comme mignonne, peut-être un quatre ou cinq. Elle participait au club d’athlétisme et avait des cheveux courts. Elle avait un corps qui pouvait faire chavirer deux, trois personnes sur dix. Cependant, j’étais très passionné par un certain anime et je pensais que les athlètes féminines devaient posséder des queues de cheval, donc je la trouvais moche.

Mais, sa maison était proche de la mienne et nous partagions souvent la même classe durant l’école primaire, donc nous rentrions à la maison ensemble. Nous avions plein d’opportunité de nous parler et nous chamaillions des fois.

C’était dommage. Dans mon état actuel, juste entendre les mots « collège », « amie d’enfance » et « club d’athlétisme » étaient suffisant pour me faire jouir 3 fois.

D’ailleurs, j’avais entendu que cette amie d’enfance s’était mariée il y a sept ans. J’avais surpris cette rumeur depuis la salle à manger lorsque mes frères et ma sœur discutaient.

Notre relation n’était pas mauvaise. Nous étions capables de parler en toute franchise puisque nous nous connaissions depuis tout petit. Je ne pense pas qu’elle m’aimait. Mais si j’avais réellement étudié et étais entré dans le même lycée, ou si j’avais rejoint le club d’athlétisme et étais entré dans le même lycée par recommandation, j’aurais pu avoir ma chance.

Si je lui avais alors fait une confession sérieuse, nous aurions pu sortir ensemble... J’aurais pu flirter et me chamailler avec elle comme le trio devant moi, et nous aurions pu faire des choses perverses dans une classe vide après les cours. Hein, de quel jeu érotique suis-je en train de parler ?

(En venant à y penser, ces personnes sont de vrais riajuus. Allez, moquez-vous... Hein ?)

Soudainement, à cet instant, je réalisai qu’un camion fonçait sur le trio à une vitesse phénoménale. De plus, le conducteur était effondré sur le volant. Il conduisait en étant endormi. Et les trois lycéens n’avaient toujours rien remarqué.

« D-d-d-danger !!! », j’essayais de les prévenir en criant, mais je n’avais pas utilisé pleinement mes cordes vocales depuis ces dix dernières années, et le froid de la pluie ainsi que la douleur aux côtes n’avaient fait qu’accentuer la chose. La voix minuscule et tremblotante s’évanouit dans la pluie.

Je dois les sauver, je le dois.

Au même moment, je pensais, pourquoi devrais-je les sauver ? J’avais le sentiment que si je ne les sauvais pas, je le regretterais cinq secondes plus tard. Je le regretterai absolument si je vois ces trois personnes se faire réduire en bouillie par le camion. Des regrets pour ne pas les avoir sauvés. Ainsi, je me devais de les sauver.

Dans tous les cas, je pensais que je mourrais sûrement bien assez tôt de faim sur le côté de la route. Là au moins, j’espérais en tirer quelques satisfactions. Je ne voulais rien regretter jusqu’à ma toute fin.

Je courais et titubais vers eux. Mes jambes ne bougeaient pas comme je le souhaitais, vu que je ne les avais pas beaucoup utilisées depuis les dix dernières années. C’était la première fois de ma vie que j’espérais avoir fait plus d’exercices. Mes côtes cassées me lançaient avec une douleur implacable, ralentissant chacun de mes pas. C’était la première fois de ma vie que j’espérais avoir pris plus de calcium.

J’avais mal. J’avais tellement mal que je ne pouvais plus courir. Mais je courais quand même. Cours. Je courrais.

Le garçon qui se disputait avec la fille l’enlaça quand il vit le camion s’approcher devant ses yeux. L’autre garçon, qui avait son dos face au camion et n’avait donc rien remarqué, fut seulement surpris par la soudaine action de son compagnon. J’attrapais son cou sans hésitation et de toutes mes forces je le tirais vers l’arrière. Le garçon fut écarté et tomba sur le côté de la route en dehors du chemin du camion.

Bien, encore deux. Juste au moment où j’avais cette pensée, le camion était déjà en face de moi. J’avais juste l’intention de les tirer à une distance de sécurité, mais alors que je les tirais, la force de recul me forçait à avancer. C’était à prévoir et cela n’aurait pas été important si je pesais moins de 100 kg. Dû au fait d’avoir couru avec mes jambes tremblantes, je fus amené vers l’avant par l’élan.

Je ressentis une lumière derrière moi au moment où je fus frappé par le camion. Était-ce la tant connue lumière du flash-back avant la mort ? Je n’avais rien vu pendant ce court instant. C’était juste trop rapide. Cela voulait-il dire que je n’avais pratiquement rien accompli dans ma vie ?

Je fus envoyé dans les airs en direction du mur en parpaings par un camion 50 fois plus lourd que moi.

« Puhh... ! », l’air dans mes poumons fut expulsé. Mes poumons avaient eu des spasmes, demandant de l’air après la course difficile. Je ne pouvais prononcer aucun mot. Mais je n’étais pas encore mort. La graisse accumulée était probablement ce qui m’avait sauvée. Mais après avoir pensé ça, le camion apparut encore une fois devant mes yeux et je fus écrabouillé comme une tomate entre le sol en ciment et le camion.

***

Chapitre 1 : Cela pourrait-il être un autre monde ?

~1~

Quand je m’étais réveillé, la première chose que je ressentais était que mes yeux étaient éblouis.

La lumière remplissait ma vision et je plissai les yeux dans l’inconfort. Une fois que mes yeux s’étaient ajustés à cette luminosité, j’avais découvert qu’une jeune femme blonde me regardait. Une belle fille... Non, il serait plus approprié de dire une belle femme.

Qui est-elle ?

À côté d’elle se trouvait un jeune homme d’un âge similaire avec des cheveux bruns, me faisant un sourire dur. C’était un homme fort et arrogant. Ses muscles étaient incroyables. Il était brun, et très arrogant. En regardant son apparence DQN1, j’aurais dû être repoussé. Assez étrangement cependant, je n’avais pas senti qu’il était désagréable. Ses cheveux étaient d’une jolie couleur brune, je suppose que c’était probablement sa couleur naturelle.

« -----XX-----XXXX »

La femme avait arrêté de sourire en me regardant et avait dit quelque chose.

Qu’est ce qu’elle disait ? J’étais confus, je ne pouvais pas entendre clairement et je ne comprenais pas du tout. Se pourrait-il que ce ne soit pas du japonais ?

« ------ XXXXX ---- XXX, » répondit l’homme avec une expression douce. Vraiment, qu’est-ce qu’il venait de dire ? Je ne pouvais pas le comprendre du tout.

« ------ XX ----- XXX »

La voix d’une troisième personne venant de quelque part se fit entendre.

Je ne pouvais pas la voir.

J’avais essayé de m’asseoir et de leur demander : « Quel est cet endroit, et qui êtes-vous ? »

Même si j’étais un hikikomori2, je n’étais toujours pas un échec complet à la communication. Je pourrais encore faire quelque chose comme ça.

« Ah ah------ »

Mais je ne pouvais pas dire si ce qui venait de mes lèvres était un gémissement ou juste une respiration lourde. Mon corps ne pouvait pas bouger. J’avais ressenti des sensations dans les doigts et les poignets, mais je ne pouvais pas bouger le haut de mon corps.

« XXX — XXXXX »

À la fin, l’homme m’avait porté.

C’est une blague, n’est-ce pas ? Mon corps pesait plus de 100 kilos, et il le soulevait si facilement... Non, peut-être que j’étais dans le coma depuis des dizaines de jours, et que cela avait fait baisser mon poids. C’était un accident grave. Il y avait une grande possibilité que j’eusse perdu un bras ou une jambe.

Un sort pire que la mort, hah...

Ce jour la... il s’agissait de mes pensées.

~2~

Un mois s’était écoulé depuis. J’avais finalement réalisé le fait que je m’étais réincarné. J’étais devenu un bébé. Je l’avais confirmé quand j’avais été porté avec ma tête soutenue et que mon propre corps m’était apparu à mes yeux.

Je ne savais pas pourquoi j’avais encore mes souvenirs du passé, mais il n’y avait rien de mal à les retenir. Garder des souvenirs lors de sa réincarnation... n’importe qui se serait amusé au moins une fois par ce genre d’illusions.

Mais je ne pensais pas qu’une telle illusion deviendrait une réalité... Le premier couple que j’avais vu en ouvrant les yeux semblait être mes parents. Ils étaient probablement dans la première moitié de la vingtaine.

De toute évidence, ils étaient plus jeunes que moi dans ma vie passée. Du point de vue d’un homme de 34 ans, c’était correct de les appeler jeunes. Les voir avec des enfants à cet âge m’avait rendu envieux.

Je l’avais déjà remarqué depuis le début, mais je ne semblais pas être au Japon. La langue était différente, les visages de mes parents ne semblaient pas être japonais et leurs vêtements semblaient même être ceux d’un village autochtone.

Je ne pouvais rien voir qui ressemble à un appareil ménager (la personne qui portait un tablier de femme de chambre nettoyait avec un linge), et les ustensiles, les bols et les meubles étaient grossièrement faits de bois. Ce n’était probablement pas un pays avancé et développé.

La lumière n’avait pas été produite par des ampoules, mais à partir de bougies et de lampes. Bien sûr, il y avait la possibilité qu’ils soient très pauvres et incapables de payer les factures d’électricité.

... Peut-être que cette possibilité était très élevée ?

Je pensais qu’ils avaient sûrement de l’argent, car il y avait une personne habillée comme une femme de ménage présente ici. Mais ce ne serait pas étrange si c’était une sœur d’un de mes parents. Ce serait une chose normale pour elle de faire le ménage. Je voulais certainement refaire ma vie, mais vivre dans une famille qui ne pouvait même pas se permettre de payer ses factures me rendait très nerveux.

~3~

Une demi-année s’était écoulée. En écoutant les conversations de mes parents durant cette dernière demi-année, j’avais commencé à comprendre les choses petit à petit.

Mes notes d’anglais ne pouvaient pas être considérées comme bonnes, mais il était correct de dire que l’apprentissage peut être assez rapide quand il était fortement influencé par une langue maternelle. Ou cela pourrait-il être mon intelligence qui serait déjà à un haut niveau ? Peut-être que c’était à cause de mon jeune âge, mais je pouvais rapidement me souvenir des choses.

 

À ce moment-là, j’étais capable de ramper. Être capable de bouger était une chose merveilleuse. Je n’en avais jamais ressenti une telle reconnaissance auparavant.

« Il va ramper ailleurs dès que je détourne les yeux de lui. »

« N’est-il pas bon qu’il soit actif ? J’étais si inquiète par le fait qu’il ne pleurait pas du tout à sa naissance. »

« Même maintenant, il ne pleure pas. »

Mes parents avaient eu cette discussion quand ils m’avaient vu ramper partout. Après tout, j’étais dans un âge où pleurer bruyamment quand on avait faim était une chose naturelle. Et même si j’essayais de le retenir, les choses qui proviennent d’en bas couleraient toujours, alors j’avais laissé les choses telles quelles.

J’avais compris beaucoup de choses une fois que je m’étais mis à ramper.

Tout d’abord, cette famille était relativement aisée. Notre résidence était une maison en bois de deux étages et il y avait plus de cinq pièces. Ils avaient une femme de chambre sous contrat. Au début, je pensais que la femme de chambre était ma tante ou un autre membre de la famille, mais son attitude respectueuse envers mes parents donnait l’impression qu’elle n’en était pas.

Le lieu où j’habitais était un petit village. Du paysage que je pouvais voir des fenêtres, c’était dans un paysage serein rempli de parcelles agricoles. Les autres maisons étaient éparpillées, et du côté des champs de blé, je pouvais voir deux, trois familles.

C’était un endroit plutôt rural. Je ne pouvais pas voir de fils électriques, de lampes ou quoi que ce soit de similaire. Peut-être qu’il n’y avait pas de générateur à proximité. J’avais entendu dire que les pays étrangers mettaient leurs fils sous terre, mais si c’était le cas, il était étrange que cette maison n’ait pas d’électricité.

C’était trop rural. C’était pénible pour moi qui avais été habitué à vivre dans le tumulte de la civilisation.

Même si c’était une réincarnation, je voulais toujours avoir un ordinateur personnel. Mais cette manière de penser s’acheva brutalement un certain après-midi.

N’ayant rien à faire, je grimpai sur la chaise comme d’habitude, avec l’intention d’admirer le paysage des champs. Quand j’avais regardé par la fenêtre, j’avais été choqué. J’avais vu mon père qui agitait une épée dans la cour.

Wha, hein ? Que fait-il ?

Mon père agitait toujours cette chose à son âge ? Chuunibyou3 ?

Ah, merde...

À cause de cette découverte, j’étais tombé de la chaise.

Mes mains chétives avaient attrapé la chaise, mais elles étaient incapables de soutenir mon corps et l’arrière plus lourd de ma tête avait heurté le sol en premier.

« Kyaa! »

J’avais entendu un cri juste au moment où je heurtais le sol.

Ma mère m’avait repéré et avait laissé tomber le linge lavé, puis avait placé ses mains sur sa bouche, me regardant avec un visage d’une pâleur mortelle.

« Rudi, ça va ? »

Ma mère se précipita vers moi en panique et m’avait pris dans ses bras. Elle m’avait regardé dans les yeux et avait placé sa main sur sa poitrine, l’air soulagé.

« ... Ouf, tu as l’air bien. »

Madame, il vaut mieux ne pas bouger quelqu’un après que sa tête ait reçu un coup, lui avais-je rappelé dans mon cœur.

En raison de son attitude anxieuse, il semblait que j’étais tombé d’une manière dangereuse. Il serait possible que je devienne un idiot à cause du coup sur ma tête. Bien que je n’y aurais vu aucune différence.

J’avais une douleur lancinante sur l’arrière de ma tête. Au moins, attraper la chaise avec mes mains avait réduit ma vitesse. Et comme la réaction de ma mère ne présentait aucun signe de panique, j’avais supposé qu’il n’y avait pas de sang. C’était probablement juste une bosse.

Ma mère avait regardé attentivement ma tête. Son expression semblait dire que cela aurait pu être grave s’il y avait eu une quelconque blessure.

Finalement, elle avait mis sa main sur ma tête,

« Par précaution... Que la puissance de Dieu soit convertie en une récolte abondante, et accordée à ceux qui ont perdu la force de se tenir debout de nouveau [GUÉRISON]. »

Je faillis lâcher une phrase du genre. « Hé, hé, est-ce que dans ce pays, les “Peines et douleurs disparaissent aussi vite” ? » Ou peut-être que, comme mon père qui brandissait l’épée, ma mère était aussi un chuunibyou ?

Un mariage entre un guerrier et un mage ?

Alors que je pensais ça, la main de ma mère avait émis une faible lumière et, en un instant, ma douleur avait disparu.

... Eh ?

« Tu vois, c’est bon maintenant, après tout, ta mère était une aventurière renommée », dit ma mère d’une manière à se vanter.

J’avais été immédiatement plongé dans la confusion. Épée, guerrier, aventurier, guérisons, sort, mage. Tous ces termes résonnaient dans ma tête. Qu’est-ce qui venait de se passer à l’instant ? Qu’a-t-elle juste fait ?

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Mon père avait regardé par la fenêtre de l’extérieur quand il avait entendu le cri de ma mère. Tout son corps était en sueur alors qu’il venait de jeter son épée.

« Écoute-moi, mon chéri, Rudi est monté sur une chaise... et a failli être gravement blessé. »

« Eh bien, n’est-ce pas bien si un garçon est actif ? »

Ma mère était légèrement inquiète, tandis que mon père n’y voyait qu’une broutille et qu’il tentait de l’apaiser. Ceci était un événement assez habituel. Mais, ma mère n’avait pas fléchi et c’était peut-être à cause du fait que ce soit l’arrière du crâne qui avait heurté le sol.

« Un instant, chéri, cet enfant n’a même pas un an, ne t’inquiètes-tu pas trop ? »

« Malgré tout, un enfant est censé grandir pour devenir robuste, de cette manière il va rester en bonne santé, et même s’il est blessé, ne peux-tu pas le soigner ? »

« Mais je suis vraiment inquiète, je continue à penser à ce qui pourrait arriver s’il se blesse si gravement que je ne puisse pas le soigner... »

« Il ira bien. »

Mon père avait dit cela et l’avait serrée dans ses bras. Le visage de ma mère était devenu rouge.

« Au tout début, j’étais inquiet quand il ne pleurait pas du tout, mais s’il est si coquin, il ira sûrement bien... »

Mon père avait embrassé ma mère. Hey, me montrez-vous cela volontairement ? Vous deux !

Plus tard, ils me mirent tous les deux dans la chambre d’à côté, s’installèrent au deuxième étage et commencèrent à me donner des frères et des sœurs.

Même si vous deux allez au deuxième étage, je pouvais encore entendre vos ébats bruyants, putain de gens heureux déconnectés du monde réel...

Mais, la magie hein...

~4~

Plus tard, j’avais commencé à prêter attention aux conversations entre mes parents et la bonne. Et puis j’avais entendu beaucoup de termes qui n’étaient pas dans mon vocabulaire. Surtout les noms des pays, des districts et de divers autres endroits, ainsi que quelques noms propres que je n’avais jamais entendus auparavant.

Peut-être que cet endroit est... Non, j’en étais certain. Ce n’était pas la Terre, mais un autre monde. Un monde différent rempli d’épées et de la magie.

À cet instant, j’avais eu un éclair de génie.

... Si c’est ce monde, il était même possible que je puisse réussir.

Si c’était un monde d’épées et de magie, très différent de celui de ma vie antérieure, alors avec ce qui me semblait être quelque chose comme du bon sens, peut-être que je pourrais le faire. Vivre comme une personne normale, travailler dur comme une personne normale, être capable de me relever si je tombais... bref, de vivre pleinement ma vie.

Dans mon existence antérieure, j’étais mort en ayant un grand nombre de regrets. J’avais eu ce sentiment angoissant d’impuissance et aussi le fait de n’avoir jamais rien accompli dans ma vie. Mais grâce à cela, et en ayant en plus conservé les connaissances et les expériences de ma vie précédente, peut-être que je pourrais vraiment le faire.

– Pour vivre sérieusement.

Notes

  • 1ドキュン, DQN, Dokyun est un terme venant du monde d’Internet avec des connotations péjoratives, désignant les délinquants, les gens qui ne sont pas brillants ou grossiers, qui utilise la violence, parfois aussi indiquant des gens qui n’ont pas de bon sens ou sont simplement ignorants.
  • 2 c’est un mot japonais désignant un état psychosocial et familial concernant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels. Ni grabataires ni autistes, ils se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s’isolant de la société.
  • 3Un terme d’argot japonais qui se traduit grossièrement par « Syndrome de 2e année du collège ». Les gens avec le chuunibyou agissent comme des adultes qui savent toujours tout et méprisent les vrais, ou croient qu’ils ont des pouvoirs spéciaux contrairement aux autres.

***

Chapitre 2 : Une domestique inexpressive

~1~

Lilia était autrefois une gardienne pour les concubines d’Asura. Une gardienne était une servante qui était aussi une soldate. Les gardiennes faisaient généralement le travail d’une femme de ménage, mais si quelque chose arrivait, elles sortiraient leurs épées pour protéger leur maître. Lilia avait fidèlement accompli son devoir. En ce qui concerne son travail de femme de chambre, il n’y avait jamais eu de plaintes. Mais en tant qu’épéistes, on pouvait trouver à la pelle des personnes ayant les mêmes capacités.

Et ainsi, elle était devenue négligente dans une bataille contre un assassin qui avait ciblé une princesse nouvellement née, et elle avait été blessée à la jambe par le poignard de l’ennemi. Il était recouvert de poison qui était spécifiquement destiné à tuer la princesse. Et malheureusement, il n’y avait pas d’antidote ou de magie de guérison capable de traiter un poison aussi désastreux.

La blessure avait été immédiatement traitée, et elle avait survécu grâce aux médecins qui avaient essayé une multitude de méthodes pour la guérir, mais des effets secondaires étaient apparus. Et bien qu’ils n’apportaient aucune gêne dans les tâches de la vie courante, elle ne pourrait jamais courir ou taper du pied à nouveau.

Le royaume l’avait alors renvoyée sans hésitation. Ce procédé était monnaie courante, et Lilia elle-même avait accepté ce destin. Car en ayant perdu ses capacités, elle perdait par la même occasion son poste. Et bien qu’elle n’avait pas reçu d’argent de compensation, elle avait estimé qu’elle était chanceuse de ne pas avoir été secrètement réduite au silence en tant que servante du palais intérieur.

Lilia avait ensuite quitté la capitale. Le responsable de cette tentative d’assassinat n’avait pas été trouvé. Ayant compris le règlement du personnel des concubines, elle savait qu’il était possible qu’elle devienne la prochaine cible. Peut-être que le palais avait laissé Lilia s’en aller pour pouvoir découvrir le responsable.

Elle se demandait toujours pourquoi elle, qui n’avait pas d’antécédents significatifs, avait été acceptée dans le palais intérieur. C’était maintenant qu’elle comprenait enfin la raison, ils voulaient simplement embaucher des domestiques qui pourraient être utilisées et jetées.

Peu importe la raison cependant, elle avait dû quitter la capitale le plus rapidement possible, pour sa propre sécurité. Même si le royaume la traitait comme un appât, elle n’avait aucune obligation de rester, car elle n’avait pas reçu l’ordre de le faire. Et elle n’avait aucun sens du devoir à accomplir.

Lilia changea discrètement de diligence pendant son voyage et arriva dans la région de Fedoa, qui possédait de vastes terres agricoles et était située à la frontière. C’était un lieu relaxant rempli de vastes champs de blé, à l’exception de la ville fortifiée de Roa, où vivait le souverain.

Lilia avait l’intention de trouver du travail là-bas. Mais, comme sa jambe avait été blessée, elle était incapable de trouver un travail qui nécessitait de la force physique. Elle pouvait recourir à l’enseignement de l’épée, mais il valait mieux qu’elle soit embauchée comme domestique, parce que le salaire était plus élevé.

Dans cette région, nombreux sont ceux qui pouvaient manier une épée, et beaucoup d’autres qui pouvaient l’enseigner, mais une servante qui connaissait parfaitement les affaires domestiques était particulièrement rare.

Puisque l’offre était si faible, le salaire serait plus important. Cependant, il serait dangereux pour elle d’être embauché par le dirigeant de Fedoa, ou toute noble de haut rang ou de statut similaire... De telles personnes auraient sûrement des relations avec le roi.

S’ils savaient qu’elle était une femme de chambre qui travaillait autrefois pour le palais des concubines, il y avait la possibilité qu’elle soit traitée comme un instrument politique. C’est pour cette raison que Lilias'en tenait le plus loin possible. Elle ne voulait pas connaître une situation proche de la mort à nouveau.

Même si c’était un peu injuste envers la princesse, Lilia espérait rester le plus loin possible de la pression entourant le palais royal. Néanmoins, si son salaire était trop bas alors il n’y aurait pas assez d’argent pour envoyer à sa famille. Essayer de trouver un emploi sûr et un salaire garanti n’était pas facile.

~2~

Après avoir couru partout pendant près d’un mois, Lilia était tombée sur une offre d’emploi. Un chevalier de classe inférieure du village de Buina, situé dans la région de Fedoa, cherchait à engager une femme de chambre. En plus de cela, l’offre stipulait qu’il accorderait une haute priorité à quelqu’un ayant de l’expérience dans le soin des enfants ou qui avait des connaissances de sage-femme.

Buina était un petit village à la périphérie de Fedoa. Un village parmi tant d’autres. Un village extrêmement rural. C’était très gênant, mais c’était l’endroit qu’elle cherchait.

Le fait que son futur employeur soit un chevalier de classe inférieure était aussi une trouvaille inattendue. Mais le plus important, c’était qu’elle avait reconnu le nom de son employeur éventuel.

Paul Greyrat.

Il était le protégé de Lilia. C’était le fils débauché d’un noble, qui un jour, avait fait irruption dans le dojo où Lilia apprenait l’escrime. Selon lui, il avait quitté la maison après une querelle avec son père, et était venu au dojo pour apprendre l’escrime.

Bien que d’un style différent, il étudia aussi l’épée au dojo et, peu après, surpassa Lilia. Lilia ne l’avait pas du tout apprécié, mais elle avait compris depuis qu’elle n’avait aucun talent, et avait abandonné. Paul, qui débordait de talent, fut plus tard banni du dojo après avoir fait une erreur. Il n’avait laissé à Lilia qu’une seule phrase : « Je vais devenir un aventurier. » C’était un homme tempétueux.

Cela faisait 7 ans qu’ils s’étaient séparés. À cette époque, il était devenu chevalier et s’était marié... Bien qu’elle ne sache pas quelles sortes d’obstacles il avait connues dans sa vie, Paul n’était pas foncièrement méchant, d’aussi loin que Lilia pouvait se souvenir. Si elle lui parlait de ses problèmes, elle était sûre qu’il l’aiderait. Si cela ne fonctionnait pas, elle ne mentionnerait que quelques événements passés.

Il y avait quelques choses qu’elle pouvait utiliser pour négocier.

Après avoir tout pris en considération, elle se dirigea vers Buina. Paul avait employé Lilia sans faire d’histoire. Il semblait qu’il était vraiment anxieux alors que sa femme Zenith était sur le point d’accoucher. Lilia avait été largement enseignée au travail de sage-femme pour la naissance de la princesse. De plus, elle était quelqu’un que Paul connaissait et il connaissait ses antécédents. Lilia avait été reçue avec un accueil chaleureux.

Son salaire étant aussi plus élevé que ce à quoi elle s’attendait, elle s’estimait très heureuse.

~3~

L’enfant venait de naître. Il n’y avait eu aucune complication durant le travail. Tout cela s’est déroulé comme dans ces entraînements dans le palais intérieur. Il n’y avait eu aucun problème du tout. Cet accouchement était couronné de succès.

Néanmoins, elle eut des sueurs froides quand elle vit que l’enfant n’avait pas pleuré à sa naissance. Le bébé avait bien immédiatement craché du liquide amniotique, mais il avait simplement levé la tête sans aucune émotion et n’avait fait aucun cri. Ce visage sans expression rappelait celui d’un enfant mort-né.

Lilia examina le bébé, et le cœur battait normalement. Il respirait aussi. Mais il ne pleurait pas. Lilia se souvint des paroles d’une gardienne supérieure, disant : les bébés qui ne pleurent pas à la naissance avaient généralement des complications.

Au même moment où ces pensées étaient présentes dans sa tête, je gémis. « Ah ah. » Le bébé la regarda et marmonna quelque chose dans son état inconscient. Lilia se détendit après avoir entendu ça. Même s’il n’y avait aucune preuve pour le justifier, elle avait estimé qu’il n’y aurait aucune complication.

~4~

(NDT : c’est Lilia qui parle en majeure partie)

Ces parents le nommèrent Rudeus.

C’était un enfant étrange, ne pleurant jamais. Au début, elle avait supposé que son corps était légèrement plus faible, et que prendre soin de lui ne demanderait pas beaucoup d’effort. Mais cela ne fut vrai qu’au tout début de sa vie.

Après que Rudeus eut appris à ramper, il avait commencé à se déplacer partout dans la maison.

Partout dans la maison. Cuisine, porte de derrière, réserve, local pour les produits d’entretien, cheminée... etc. Il avait même grimpé jusqu’au deuxième étage, bien que l’on ne comprenne toujours pas comment il l’avait fait.

De toute façon, il s’éclipsait chaque fois que l’on avait le dos tourné. Mais, ils l’avaient toujours trouvé quelque part dans la maison. Rudeus ne l’avait jamais quitté. Occasionnellement, il regardait à l’extérieur des fenêtres, mais il semblait qu’il avait encore peur de sortir.

Lilia avait instinctivement peur de ce bébé, et il s’était demandé à quel moment cela avait commencé. C’est probablement dans les moments où elle me trouve après mes fugues.

La plupart du temps, Rudeus souriait.

Parfois, il regardait les légumes, regardait les flammes vacillantes des bougies ou regardait simplement les petites culottes qui n’avaient pas encore été lavées. Rudeus avait marmonné des sons et avait montré un sourire qui dégoûtait simplement tous les gens.

C’était un sourire qui naturellement dégoûtait les gens.

Quand Lilia travaillait dans le palais intérieur, elle avait dû se rendre au palais principal pour ses missions, et les nobles fonctionnaires qu’elle avait rencontrés là-bas avaient le même sourire. Ils étaient chauves, avaient des ventres grassouillets, et ils lorgnaient ses seins quand elle passait. Ce comportement était très semblable à ce bébé qui était né il n’y a pas si longtemps.

Elle était atrocement effrayée chaque fois qu’elle devait porter Rudeus. Ses narines s’enflammaient, les coins de sa bouche se soulevaient, et sa respiration se précipitait alors qu’il enfouissait son visage dans sa poitrine. Et puis il faisait des bruits étranges, « Huuu » et « Orhhh », et apparemment il riait tout en faisant ces sons.

À cet instant, tout le corps de Lilia était dominé par un terrible tremblement de froid. Souvent, elle avait eu l’envie de jeter le bébé et de l’écraser au sol.

Ce bébé n’était en aucune façon le seul à l’avoir. Ce sourire avait causé la peur chez les autres. C’était le même sourire que les hauts fonctionnaires avaient quand ils avaient acheté beaucoup de jeunes esclaves.

N’était-il pas censé être un bébé qui venait de naître ?

Lilia ressentait un malaise insupportable et éprouvait même des sentiments de danger lorsqu’elle réfléchissait à tout cela.

Ce bébé était très étrange. Se pourrait-il qu’il y ait quelque chose de mauvais qui le possédait ? Ou peut-être était-ce quelque chose de semblable, comme une malédiction.

Après avoir réfléchi à cela, elle a commencé à se sentir extrêmement anxieuse. Elle est allée au magasin d’équipement et a dépensé la piteuse somme d’argent qu’elle possédait pour acheter les objets nécessaires.

Quand les Greyrats s’étaient endormis, elle avait fait le rituel dans la maison pour chasser le mal. Bien sûr, cela avait été caché à Paul et à sa famille. Mais le deuxième jour, après avoir porté à nouveau Rudeus, Lilia avait compris.

C’était inutile.

Et il était toujours aussi dégoûtant que d’habitude. C’était étrange qu’un bébé montre une telle expression.

Zenith avait un jour dit cela, « En allaitant ce bébé, il me l’a léché... »

C’était devenu scandaleux.

Paul n’avait aucune retenue quand il s’agissait de femmes, mais il ne devint jamais dégoûtant à ce point. C’était trop étrange pour être qualifié comme étant un comportement héréditaire.

Lilia se souvint encore d’une histoire qu’elle avait entendu parler dans le palais. Dans le passé, un prince Asuran était possédé par un démon. Pour ranimer ce démon, il rampait sur ses membres chaque nuit. Et quand une femme de chambre sans méfiance l’avait étreint, le prince la tuait en la poignardant avec un couteau caché derrière lui. C’était trop effrayant.

Est-ce que Rudeus était quelque chose comme ça ? Cela ne faisait aucun doute. Il était ce genre de diable. Pour l’instant, il était encore obéissant, mais le jour où il se réveillera, alors quand tout le monde sera endormi, un par un il...

Ahh... Il est trop tôt, trop tôt pour décider de cela. Je n’aurais pas dû prendre ce travail.

« Je serai attaquée tôt ou tard »

... Lilia était une personne qui croyait sérieusement en de telles superstitions.

~5~

Pendant la première année de son travail, elle avait encore peur de lui. Mais elle ne remarqua pas quand les mouvements imprévisibles de Rudeus commencèrent à changer. Il ne disparaissait pas quand il le voulait et restait généralement dans le bureau de Paul au deuxième étage.

En parlant de bureau, c’était juste une pièce avec quelques livres.

Rudeus resta là sans partir. Lilia l’observa secrètement. Elle le trouva en train de marmonner tout en lisant un livre. C’était un marmonnement insignifiant.

Ou cela devait sensé l’être tout au moins, car ce n’était pas une langue couramment parlée dans le continent central. De plus, il était encore trop tôt pour qu’il apprenne à parler. Bien sûr, il devait encore apprendre les alphabets.

C’était juste un bébé regardant un livre et faisant des bruits aléatoires. Ou alors ce serait trop bizarre. Néanmoins, Lilia avait toujours le sentiment que ces sons étaient porteurs de sens et de structure. Il semblerait que Rudeus comprenait le contenu du livre.

C’était trop effrayant... Lilia avait toujours pensé cela, quand elle avait vu Rudeus à l’écart depuis le pas de la porte.

Cependant, pour une raison inexplicable elle ne s’était plus jamais sentie dégoûtée de lui. En y réfléchissant, cette source inconnue d’inconfort disparut peu à peu au moment où il se confina dans cette pièce.

Bien qu’il montrait parfois son sourire dégoûtant pendant qu’elle le porte, elle n’avait plus ce sentiment d’inconfort. Il n’enterrait pas son visage dans sa poitrine, et il ne voulait pas soudainement haleter. Mais pourquoi l’avait-elle toujours trouvé effrayant ?

Récemment, elle avait commencé à sentir qu’il était sincère et travailleur, et ne voulait plus la perturber. Zenith semblait partager ses sentiments. Après cela, Lilia avait estimé que ne pas s’occuper de lui était le mieux. C’était une idée qui allait à l’encontre du bon sens. En fait, il était anormal pour les êtres humains de ne pas prendre soin d’un enfant né il n’y a pas si longtemps.

Mais récemment, il y avait des lueurs d’intelligence dans les yeux de Rudeus. Il avait montré seulement des yeux de pervers il y a quelques mois, mais à ce moment-là, il y avait une forte volonté et une soif de connaissance éblouissante en eux.

Que devrait-elle faire ? Même si elle avait des connaissances pour prendre soin des nourrissons, l’inexpérimentée Lilia avait du mal à discerner. Elle ne pouvait pas se souvenir si c’était une surveillante aînée ou sa mère de retour dans sa ville natale qui avait dit cela : qu’il n’y avait pas une façon correcte d’élever un enfant.

Au moins, elle ne se sentait plus dégoûtée, mal à l’aise ou effrayée. Alors elle décida qu’il valait mieux ne pas le déranger, et le laisser revenir à la façon dont il était à l’origine.

... Laisse-le comme il est. C’était ce que Lilia avait finalement conclu.

***

Petite histoire : Une oasis de Vie

(NdT : Cette historiette a été trouvée par votre traducteur au hasard sur le Net, elle n’est pas présente dans les volumes des LN, ni dans le WN. Étant donné que je souhaite donner à mes lecteurs l’intégralité de ce qui existe, je traduis ici cette courte histoire. À lire entre le chapitre 2 et le chapitre 3).

***

La vie était un désert.

L’homme ne pouvait errer, sans but, sans jamais manquer de rien.

Serpentant sous un soleil brûlant pour lentement disparaître.

Peut-être que c’était de cette manière que beaucoup ont perdu la vie.

Pourtant, il y avait des oasis au milieu de ce désert.

Dans ces oasis, c’était là que réside la meilleure des choses.

En effet, l’homme ne vivait que pour obtenir cette bénédiction.

Et j’étais actuellement, au milieu de cette oasis.

Une oasis particulièrement douce.

Celle qui changeait de forme au toucher, donnant ainsi une chaleur apaisante.

Avec un bel arôme ayant en lui le parfum du bonheur.

En elle s’élevaient deux montagnes, deux sommets jumeaux, et entre ces deux-là se trouvait la vallée du paradis.

Je ne pourrais jamais partir de cet endroit.

Je voudrais vivre ici pour toujours.

Mais malgré mes pensées, une voix venait d’en haut.

« Hey, Rudeus, voyons donc... »

Une voix joyeuse, mais timide s’abattait du ciel.

C’était celle du paradis qui m’accordait cette oasis.

Quel glorieux paradis !

Je glorifierai le ciel de toutes les louanges et de toutes les gloires.

Mais à ce moment-là !

« Ah, Lilia, puis-je vous déranger ainsi que ce garçon ? »

Le ciel voulait me forcer à partir de cette oasis !

C’était un test.

Me repousser au loin de cette oasis chaude et douce, vers ce désert desséché.

Comment pourrais-je accepter ça ?

Donnant mon tout, je resterais pendu sur mon oasis.

Cette oasis, mon but de la vie.

Ah... Même si..., c’était terriblement cruel.

Mes membres doux n’avaient pas réussi à s’accrocher à mon oasis. J’avais été repoussé.

Les déserts sans fin de la jeunesse s’étendaient sans fin devant mes yeux.

Mon cœur une fois rempli avait soudainement perdu sa subsistance, seules les cicatrices étaient restées.

Pourquoi les cieux devaient-ils placer de telles épreuves en moi ?

Je ne pouvais pas tenir le coup.

Tout était fini.

J’allais m’écraser et mourir.

Mais en ce moment, un rayon de lumière avait brillé.

« Compris, madame. »

Soudain, une oasis apparut devant mes yeux !

Les cieux ne m’avaient pas encore abandonné !

Ce paradis, différent de celui d’avant, mais correspondant en taille et en forme.

Chaud, doux, plein.

Ah, cette fois j’y resterai pour toujours.

« Euh... Madame, Rudeus-sama semble être... »

« Qu’est-ce qui se passe, Lilia ? »

« Non, ce n’est rien. »

« Comme c’est étrange, Lilia, très bien, par ici. »

« Oui, madame. »

Encore une fois, un test.

Un tourbillon.

Impuissant une fois de plus, j’avais été repoussé loin de mon oasis.

De retour dans le désert.

C’était comme si ce désert desséchant se jouait avec moi, me laissant vide.

Je ne pouvais pas tenir le coup, cette fois je ne le pourrais définitivement pas. Je le pensais vraiment.

« Ici, Rudy, c’est maman »

Tellement doux, qu’est-ce qui était hors de ma portée ?

Mon oasis, j’avais été espionné !

Qui aurait su que le tourbillon qui m’avait pris me ramènerait dans mon oasis originale.

Les cieux devaient encore m’abandonner !

« Franchement, pourquoi ce garçon a toujours... »

Pour être entouré par cette oasis chaude et douce une fois de plus.

Pourtant, un jour, j’en serais chassé.

Parce que le ciel était dur, et que le monde était un désert.

C’est pourquoi pour l’instant, au plus profond de mon cœur, je devais profiter de cette oasis.

« Hé, Lilia. »

« Qu’est-ce que c’est, Madame ? »

« Je voulais dire... les bébés pelotent-ils toujours nos seins comme ça ? »

« ... Non, je ne pense pas qu’ils le font normalement. »

« Bien sûr, c’est peut-être héréditaire ? »

Alors que je continuais mon monologue, mes mains continuaient de masser les seins généreux de Lilia et de Zenith.

***

Chapitre 3 : Le Livre de magie

Partie 1

~1~

Environ deux ans s’étaient écoulés depuis que je m’étais réincarné.

Mes jambes et ma taille avaient commencé à devenir suffisamment puissantes pour que je puisse marcher sur mes pieds.

Et je commençais à apprendre la langue de ce monde.

~2~

Ayant décidé de vivre sérieusement, j’avais commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire.

De quoi ai-je besoin dans ma vie ?

Étudier, faire du sport et obtenir des compétences.

En tant que bébé, il y avait peu de choses que je pouvais faire. Le mieux que je puisse faire était d’enfouir mon visage dans la poitrine de quelqu’un. Et quand je l’avais fait à la femme de chambre, elle avait fait une expression malheureuse.

Cette servante détestait définitivement les enfants.

Réalisant que je pourrais faire du sport un peu plus tard dans la vie, j’avais commencé à chercher des livres dans la maison pour apprendre des mots. C’était important d’être alphabétisé.

Il y a un taux d’alphabétisation de près de 100 % chez les Japonais, mais beaucoup d’entre eux avaient de faibles compétences en anglais, alors ils avaient hésité à partir à l’étranger et avaient même traité les langues étrangères comme des compétences inutiles. Par conséquent, apprendre les mots de ce monde était ma première mission.

Il y avait cinq livres dans cette maison. Se pourrait-il que les livres dans ce monde soient chers, ou bien que Paul et Zenith n’en lisent pas ? C’était probablement pour ces deux raisons. Ce qui était incroyable pour moi, qui possédait des milliers de livres. Bien que cela soit exclusivement des Light Novel.

Il n’y avait que cinq livres, mais ils me suffisaient pour apprendre à reconnaître les mots. La langue de ce monde était semblable à celle du Japon, donc c’était facile pour moi de la comprendre. Et même si les lettres étaient complètement différentes, l’apprentissage de la parole s’était très bien passé. Tout ira bien tant que je mémoriserai suffisamment de vocabulaire. Il était avantageux de comprendre d’abord comment parler.

Père m’avait lu plusieurs fois le contenu de ces livres, donc l’apprentissage du vocabulaire s’était aussi très bien passé. Peut-être que cela avait quelque chose à voir avec la capacité de mon cerveau à bien mémoriser.

Après avoir été capable de lire la langue, j’avais trouvé le contenu de ce livre très intéressant. Dans ma vie passée, je n’avais jamais pensé que l’apprentissage était intéressant. En y repensant, c’était exactement la même chose que de mémoriser des informations sur Internet. Comment ça ne pouvait pas être intéressant ? Néanmoins, mon père pensait-il vraiment qu’un nourrisson serait capable de comprendre le contenu de ce livre ? C’était bien pour moi, mais tout gamin normal d’un an aurait froncé les sourcils et commencé à pleurer.

Voici les cinq livres que nous possédions à la maison

« Voyager autour du monde »

Ce livre est un guide qui contient le nom et les caractéristiques uniques des divers pays de ce monde.

« Monstres de Fedoa, leurs milieux naturels et leurs faiblesses »

Il décrit les monstres apparus dans la région de Fedoa et les moyens de les combattre victorieusement.

« Guide de la magie »

Un guide qui explique comment utiliser les attaques magiques, du rang élémentaire au rang avancé.

« La Légende de Perugius »

Un conte de fées sur un invocateur nommé Perugius, qui voyageait avec ses compagnons, luttant contre les dieux démons, sauvant le monde, punissant le mal, et récompensant le bien.

« Trois épéistes et le labyrinthe »

C’est l’aventure de trois épéistes talentueux ayant chacun leur propre style de combat, qui se sont rencontrés et sont entrés dans le labyrinthe.

Laissant de côté les deux romans de bataille, les trois autres me permettaient d’apprendre beaucoup de choses. En particulier le guide sur la magie.

Pour moi, qui venais d’un monde sans magie, les choses consignées ici m’ont vraiment intéressé, et en lisant cela, j’avais compris quelques notions de base.

1. Tout d’abord, la magie peut être grossièrement classée en trois catégories.

  • [[Magie offensive]] — attaque une cible

  • [[Magie défensive]] — soigne une cible

  • [[Magie d’Invocation]] — invoque quelque chose

Il n’y a que trois types, c’était donc facile à comprendre.

Elle avait de nombreuses fonctions, mais selon le guide, à l’origine, la magie avait été développée pour la guerre. Elle n’était d’ailleurs que rarement utilisée en dehors de la bataille et de la chasse.

2. Pour utiliser la magie, vous devez avoir du mana.

Inversement, tant que vous avez du mana, vous pouvez utiliser la magie. Il y a deux façons de l’utiliser :

  • [[Utilisez le mana dans votre corps]]
  • [[Extraire le mana de quelque chose qui en contient]]

Cela ne pouvait être que l’un de ces deux choix. Je n’avais pas de bon exemple en tête, mais c’était probablement identique à un générateur à la maison pour le premier, et une batterie pour le second.

Il y a longtemps, les gens n’utilisaient que leur mana pour utiliser la magie ; au fur et à mesure que les générations passaient, la magie avait été étudiée, la difficulté augmentait et le mana requis augmentait de façon exponentielle. C’était excellent pour tous ceux qui avaient beaucoup de mana, mais ceux avec moins de mana ne pouvaient pas utiliser ce genre de magie. Ainsi, les magiciens du passé avaient pensé à des moyens de tirer du mana d’ailleurs pour répondre à ces exigences.

3. Il y a deux façons d’activer la magie.

  • [[Incantation]]
  • [[Dessin magique]]

Je présume que je ne devais pas fournir plus d’explication ici, non ? Pour activer un sort, on pouvait prononcer un sort par la bouche, où alors faire un dessin magique. Les dessins magiques étaient la norme il y a très longtemps, mais l’incantation était actuellement le moyen principal.

Dans un passé lointain, l’incantation la plus simple exigeait environ une à deux minutes. Ce n’était pas très long, mais cette méthode était très difficile à utiliser au combat. En revanche, une fois qu’un dessin magique avait été tracé, il pourrait être utilisé à plusieurs reprises. Mais il y eut un certain magicien qui avait réussi à réduire le temps d’incantation. Ainsi, l’incantation était devenue la norme.

Les incantations les plus simples ne prenaient plus qu’environ cinq secondes, donc les attaques magiques de base pouvaient être utilisées avec l’incantation. Mais à moins que la situation ne soit urgente, des sorts magiques compliqués étaient toujours lancés avec des dessins magiques.

4. Le mana d’une personne est fixé quand ils sont nés.

Dans un jeu RPG normal, votre mana augmenterait au fur et à mesure que vous progressiez. Mais cela ne semble pas le cas dans ce monde. Pour simplifier, tout le monde pouvait devenir un soldat professionnel. Le simple fait de dire ce mot me faisait sentir comme s’il y avait un sentiment de changement en moi...

Et moi ? Hmm.

Apparemment, la quantité de mana possédée était héréditaire. Le fait que ma mère soit capable d’utiliser la magie signifiait que je pouvais probablement espérer une certaine quantité de mana inné. C’est un peu inquiétant. Même si mes parents avaient du talent, je pensais au fond de moi que mon patrimoine génétique n’en soit pas doté.

~3~

En tout cas, j’avais commencé à essayer la magie la plus simple.

Le guide contenait des méthodes à la fois pour l’incantation et la formation de la magie, mais comme l’incantation était la norme et qu’il n’y avait pas de place pour dessiner des dessins magiques, j’avais commencé par l’incantation.

Il semble que plus un sort était compliqué, plus le temps d’incantation serait long. En fait, des sorts extrêmement compliqués devaient être chantés en conjonction avec des dessins magiques ; cependant, ce n’était pas un problème au début.

Il semble qu’un magicien qualifié pouvait utiliser la magie sans incantation. Il était donc possible de faire des Incantations silencieuses, ou d’en réduire la durée, quelque chose comme ça.

Mais pourquoi est-ce qu’une personne qualifiée n’avait pas besoin d’incantation ? La quantité de mana requise pour lancer la technique ne changeait pas, et même si vous augmentiez votre niveau, vos Points de Magie n’augmenteraient pas non plus...

Ou alors le fait de devenir plus habile te permet-il d’utiliser beaucoup moins de mana ? Non, même si cela réduit l’utilisation de mana, il n’y avait aucune raison de sauter les étapes.

... Peu importe, je devais d’abord essayer. Je tenais le guide dans ma main gauche, j’étirais ma droite et me mis à lire les mots.

« Accorde la bénédiction de l’eau sur le lieu de ma demande, laisse ton flux rafraîchissant ici, BALLE D’EAU »

J’avais eu la sensation d’avoir du sang qui s’accumulait dans ma main droite. Cela m’avait donné l’impression d'avoir expulsé quelque chose hors de mon corps et une balle d’eau de la taille d’un poing était apparue devant ma main droite.

« Wouah !! »

Au moment où je m’étais montré étonné, la balle d’eau était tombée sur le sol, l’humidifiant. Mais le livre disait que la balle d’eau devait être envoyée. À la place, elle venait de tomber. Peut-être que ma concentration avait été brisée, provoquant l’échec du sort.

Concentration, concentration...

La sensation de sang qui s’accumula dans ma main droite. Ce-ce-ce sentiment... Mmmm. Je levais de nouveau ma main droite, je me rappelais de ce sentiment d’avant et je l’imaginais dans mon esprit. Je ne savais pas combien de mana je possédais, mais il valait mieux que je pense que je pouvais le faire plusieurs fois.

Concentrez-vous et chaque tentative sera couronnée de succès.

D’abord, je devais l’imaginer, puis le répéter encore et encore dans mon esprit, puis le lancer dans le monde réel.

Si cela s’était soldé par un échec, je devais l’imaginer à nouveau dans mon esprit. Jusqu’à ce que je puisse le faire parfaitement dans ma tête.

C’est ainsi que j’avais pratiqué chaque mouvement dans les jeux de combat dans le passé. À cause de cela, je n’avais pas vraiment échoué quand j’avais essayé d’exécuter un combo. Je ne devrais donc avoir aucun problème si je pratiquais en utilisant cette méthode... Je l’espère.

« Inspi... ration... »

Je pris une profonde respiration. J’envoie le sang qui coule de mes orteils et le haut de ma tête dans ma main droite, en utilisant ce sentiment pour rassembler le pouvoir. Et puis, j’avais l’impression de le tirer hors de ma paume... Soigneusement, soigneusement. Avec chaque battement de cœur, rassemblant peu à peu...

Eau, eau, eau, balle d’eau, bulle d’eau, boule d’eau, boule d’eau en slip... De mauvaises pensées s’y étaient immiscées. Essayons encore une fois.

Se concentrer, expulser de l’eau...

« Haaa ! »

J’avais inconsciemment crié comme un moine, et la balle d’eau était sortie de ma main.

« Eh, hein... ? »

Plop.

Au moment où j’avais montré mon étonnement, la balle d’eau tomba trop rapidement.

« ... Ah. »

Huh... je n’avais pourtant fait aucune invocation à l’instant, non ? Alors, pourquoi était-elle apparue ? Tout ce que j’avais fait était de me souvenir du sentiment d’utiliser ce sort et de l’imiter dans mon esprit. Mais peut-être est-ce juste cela qui permettait de relancer le flux de la magie et qui rendait ainsi l’incantation inutile ?

Ou bien l’incantation silencieuse était-elle aussi simple ? N’était-ce pas censé être une technique de niveau supérieur ?

« Puisque c’est si facile de réussir, à quoi sert l’incantation ? »

Même un novice comme moi pouvait lancer de la magie en utilisant l’incantation silencieuse. Concentrer le mana dans mes doigts, et déterminer la forme dans mon esprit, c’était grossièrement ça. Dans ce cas, l’incantation était complètement inutile. Tout le monde pouvait le faire à la place.

... Hm.

Est-ce que cette incantation était une sorte d’activation de la magie ? Il n’y avait donc pas besoin de reproduire le sentiment de recueillir du sang ; je pouvais juste le faire en faisant sortir ma voix. Cela pourrait être quelque chose comme ça.

C’était un peu comme une voiture automatique. On pouvait réellement la passer en mode manuel et ça marchera toujours.

« L’incantation va automatiquement lancer de la magie. »

Il y avait plusieurs avantages à utiliser les incantations.

  • Premièrement, c’était facile.

Au lieu d’expliquer qu’il faut regrouper le sang des vaisseaux sanguins de son corps, tout le monde pouvait simplement le réciter et obtenir ainsi le succès ? L’enseignant et l’étudiant auront ainsi plus de facilité. Et après avoir enseigné cela encore et encore, ça deviendra « l’incantation est quelque chose de fondamental ».

  • Deuxièmement, c’était pratique à utiliser.

Inutile de dire que la magie offensive était destinée à être utilisée au combat. Au lieu de fermer les yeux et d’aller « mmmmmmm » en se concentrant, il était plus rapide de la réciter rapidement.

La question était de savoir lequel était le plus facile, de courir de toutes ses forces tout en ayant une image claire en tête, ou de courir de toutes ses forces en incantant.

« Cela doit être différent pour chaque personne. Peut-être, qu’il y en a qui trouverait cela plus facile d’utiliser l’un plutôt que l’autre... »

J’avais rapidement feuilleté le manuel de magie, mais je n’avais rien trouvé sur les incantations silencieuses. C’était bizarre. D’après mon expérience, ce n’était pas si difficile. Il se pourrait que ce soit un talent spécial que j’aie, mais que d’autres ne le possèdent pas du tout. Peut-être que je pouvais y penser de cette façon.

Un magicien commençait généralement comme un débutant et finissait comme un vétéran, et tout le monde utilisait la méthode d’incantation pour débuter. Après des milliers d’utilisations, leurs corps seraient habitués à l’incantation. Mais quand il s’agissait d’incantations silencieuses, ils ne savaient pas quoi faire. Par conséquent, comme ce n’était pas transmissible, cela ne pouvait pas être enregistré dans le guide.

« Wouah, tout s’explique ! »

Alors cela signifie que je n’étais pas une personne ordinaire.

C’est incroyable, non ?

C’est comme si j’utilisais un action replay. [1]

« Ils ont utilisé un Crime Catalyst sans invoquer un Oratorio !? »

« Mais tout ce que j’ai fait, c’est utiliser ce catalyseur comme d’habitude et ouvrir la porte. » [2]

Était-ce genre de sentiment ?

Woohoo, je m’énerve ! Ah non non. Calme-toi, calme-toi. Dans le passé, j’ai été trompé par ce sentiment. Comme je savais mieux utiliser un ordinateur qu’une personne lambda, j’ai eu ce sentiment que j’étais une sorte d’élu, j’en suis vite devenu accroc et finalement j’ai fini par devenir un raté.

Je dois être humble. Le plus important est de ne pas me prendre comme quelqu’un de supérieur aux autres.

Je suis un novice. Un novice.

Un novice avec la chance du débutant qui avait réussi à faire un strike au bowling. J’avais juste eu la chance du débutant. Je ne pensais pas que je sois une personne talentueuse avec beaucoup de potentiel. Je devrais travailler dur là-dessus.

Bien. Je devais d’abord compter sur cette invocation pour utiliser un sort. Puis, basé sur le sentiment que j’avais ressenti en le lançant, je pouvais pratiquer l’incantation silencieuse à plusieurs reprises. Je voudrais juste utiliser cette méthode pour apprendre.

« Alors, faisons-le à nouveau. »

Mais quand je tendis ma main droite, je me sentis étrangement léthargique. C’était comme s’il y avait quelque chose de lourd sur mes épaules. J’avais ressenti un sentiment de fatigue, était-ce parce que je me concentrais trop durement ?

Non, j’étais au moins considéré (autoproclamé) comme un professionnel du jeu sur Internet. J’étais un homme qui pouvait continuer à chasser pendant six jours sans dormir si j’en avais besoin. Ma concentration ne pouvait pas disparaître après deux tentatives.

« Cela voudrait dire que mon mana est épuisé... ? »

Bonté... s’ils disent que la quantité de mana était décidée à la naissance, mon mana était juste suffisant pour tirer deux balles d’eau ?

C’était bien trop peu, non ? Ou bien était-ce que cela arrive parce que j’étais un débutant ? Était-ce que mon efficacité concernant l’utilisation du mana était si faible ? Non, comment cela peut-il être ainsi ?

Afin d’en être sûr, j’avais essayé de lancer le sort une fois de plus, mais à la fin, je m’étais évanoui.

Notes

  • 1 Dans les jeux vidéos l’action replay est un système qui permet de manipuler la mémoire de la console et changé les caractéristiques des personnages, voir même de certains composants de jeu, c’est un système de triche
  • 2 C’est une citation d’un LN non traduit en français : Tasogare -iro no Uta Tsukai

***

Partie 2

~4~

« Oh, vraiment, Rudeus, si tu as sommeil, va aux toilettes et dort dans ton lit. »

Quand je m’étais réveillé, je vis que j’avais été traité comme si je m’étais endormi en lisant le livre, tout en ayant mouillé le sol.

Zut. Je m’étais fait gronder pour avoir mouillé le sol alors que je devais avoir appris la propreté... Merde... Merde... Eh, n’avais-je pas seulement deux ans ? Mouiller le lit était toujours pardonnable.

Mais sérieusement, mon mana n’est-il pas trop petit ?

Ahh... Cela m’avait fait me sentir vraiment impuissant... Eh bien ! Même si c’était que deux balles d’eau, la prochaine chose était de savoir comment les utiliser. En tout cas, je devrais m’entraîner au point où je pourrai être capable de le faire tout de suite...

Ahh...

~5~

Le lendemain, j’allais bien même après avoir tiré quatre balles d’eau. Je me sentais seulement fatigué après le cinquième tir.

« Huuuh...? »

Basé sur mon expérience de la veille, je savais que j’allais m’évanouir si je lançais un autre sort, donc je décidais d’arrêter.

Alors j’avais commencé à réfléchir. J’avais pu lancer six fois le sort aujourd’hui, c’était deux fois plus qu’hier.

J’avais regardé le tonneau contenant mes cinq balles d’eau, et je m’étais demandé : quelle est la raison pour laquelle le nombre de coups a été multiplié par deux entre hier et aujourd’hui. Était-ce parce que j’étais déjà fatigué hier, ou bien parce que j’avais consommé plus de mana ?

Je les lançais tous à travers l’incantation silencieuse, mais il ne devrait pas y avoir de différence entre les deux méthodes. Je ne comprenais donc pas.

Peut-être que le nombre continuera à augmenter demain.

~6~

Le lendemain, le nombre de balles d’eau que je pouvais créer avait augmenté. J’avais réussi à lancer le sort onze fois.

J’avais l’impression que le nombre de sorts que je pouvais lancer augmentait avec le nombre de sorts que j’avais effectivement effectués.

Si ma théorie se confirmait, demain, je devrais être capable d’utiliser le sort 21 fois. [1]

Un autre jour était passé. Pour étayer ma théorie, j’avais lancé le sort à cinq reprises et je m’étais arrêté.

Un autre jour s’était écoulé, et ma limite était passée à 26 fois. Ce qui voulait dire que ma limite était vraiment la même que le nombre de fois que j’avais lancé le sort.

Vous m’avez bluffé... ... !

Qu’est-ce que vous voulez dire alors par : « la quantité maximale de mana d’une personne est décidée à la naissance ? Comment déterminez-vous le talent, cette chose impalpable que vous ne pouvez même pas voir de vos propres yeux ? Comment un adulte arrive-t-il à déterminer le potentiel d’un enfant ? »

« Eh bien, cela signifie aussi que je ne peux pas faire une confiance aveugle à quelque chose écrite dans un livre. »

Ce livre voulait probablement dire quelque chose comme : « Le bonheur de l’homme a une limite. », ce genre de chose.

Ou faisait-il référence aux résultats de la formation ?

Cela voulait-il dire qu’après un entraînement rigoureux, il y avait un plafond de mana ? Non, il était encore trop tôt pour tirer une conclusion. Ce n’était encore qu’une hypothèse. C’était plutôt quelque chose comme... ouais, comme la manière dont vous pouviez le faire croître.

Lorsque vous lanciez de la magie pendant la petite enfance, la valeur maximale augmentera exponentiellement, ou quelque chose dans le genre. Ah, sans oublier que je ne pouvais pas ignorer la possibilité que ce soit peut-être dû à mon corps spécial.

... Non, ce n’est pas bon de me traiter comme spécial.

Dans mon monde d’origine, on dit que les capacités athlétiques augmentent de façon exponentielle pendant la puberté. Mais le problème était qu’après la puberté, peu importe à quel point on essaie, il n’y avait pas beaucoup de progrès.

Même dans ce monde, pour quelque chose comme la magie, la structure du corps d’un humain ne devrait pas être différente. C’était fondamentalement la même chose. Ainsi, il n’y avait qu’une chose à faire, entraînez-vous aussi fort que possible avant la fin de la puberté.

~7~

À partir du jour suivant, j’avais épuisé mon mana au maximum tous les jours. Dans le même temps, le nombre de sorts que je pouvais utiliser augmentait.

Tant que je pouvais me souvenir de la sensation, il était facile d’utiliser l’incantation silencieuse.

Quoi qu’il en soit, mon objectif à court terme était de maîtriser complètement la magie élémentaire.

La magie élémentaire était tout comme le terme l’indiquait. Il s’agit du rang le plus bas parmi tous les sorts d’attaque. Les Balles d’eau et de flammes étaient considérées comme les bases, même parmi les sorts élémentaires.

Il y avait sept niveaux de difficulté dans la magie.

[[Élémentaire, Intermédiaire, Avancé, Saint, Roi, Empereur, Dieu]]

J’avais lu qu’un magicien ayant reçu un enseignement ordinaire pouvait améliorer sa magie spécialisée jusqu’au rang avancé, tandis qu’une personne lambda sans instruction était capable de lancer des sorts de niveau élémentaire à intermédiaire.

Basé sur ce système, si nous considérons les rangs supérieurs à celui d’Avancé, ceux que l’on appelle un Saint-Feu ou un Saint-Eau pouvaient être considérés comme uniques en leur genre.

*

Le rang Saint était ce à quoi j’aspirais. Malheureusement, ce guide magique n’avait que des sorts de feu, d’eau, de vent et de terre, jusqu’au niveau Avancé.

« Où pourrais-je apprendre des sorts classés Saint et au-dessus... ? »

Non, il vaut mieux ne pas penser trop en avance. C’est pareil pour les RPG Maker [2], si on avait commencé en créant le monstre le plus fort, il y avait de fortes chances d’être découragé. On devrait commencer à partir du slime. Et même si j’avais commencé à partir de ce point, je n’avais même pas fini le slime. [3]

~8~

Maintenant, voici la liste des sorts d’eau élémentaire que contenait ce livre :.

  • Balle d’eau : cela permettait de tirer une balle d’eau.

  • Bouclier d’eau : cela faisait monter de l’eau du sol pour former un mur.

  • Flèche d’eau : cela permettait de tirer une fléchette de 20 cm.

  • Frappe de glace : cela créait une colonne de glace pour frapper un ennemi.

  • Arme de glace : cela formait une épée de glace.

J’avais tout essayé. Même si chaque sort était élémentaire, la quantité de mana nécessaire pour les lancer variait. En utilisant le sortilège de la balle d’eau comme valeur étalon. Un seul lancement de sort pouvait valoir entre deux et vingt fois la valeur de mana de cette dernière.

Fondamentalement, je ne pratiquais que la magie de l’eau. Cela aurait été un problème si j’avais essayé la magie du feu et provoqué un incendie. En parlant de feu, il semble que la quantité de mana utilisée soit corrélée à la température. Plus le rang était élevé, plus la glace était froide.

Alors que le livre disait que certains sorts devaient sortir de ma main, que ce soit une balle d’eau ou une flèche d’eau, je ne pouvais jamais les faire fonctionner correctement. J’étais donc incapable de tirer quoi que ce soit, que ce soit la balle d’eau ou la flèche d’eau, même si le livre me le disait.

Pourquoi était-ce ainsi ? Où est-ce que je m’étais trompé... Hmmm. Je ne comprends pas.

Le livre avait dit quelque chose sur la taille et la vitesse d’un sort. Est-ce que ça veut dire qu’après avoir créé la balle, j’avais encore besoin de la contrôler en utilisant la magie ?

Essayons alors.

« Oh ? »

La balle d’eau était devenue plus grande.

« Ohhhh !! »

Ploc.

« Oh... »

Mais elle était encore tombée sur le sol.

*

Après cela, j’avais essayé divers moyens pour changer la taille de la balle. J’avais créé deux balles différentes en même temps. J’avais changé la taille des balles simultanément, et même si j’avais fait une nouvelle découverte, aucune des balles n’avait l’air de voler vers l’avant.

Le feu et le vent n’étaient pas affectés par la gravité et pouvaient flotter dans l’air. À la fin, cependant, ils allaient encore disparaître après un certain temps. J’avais essayé d’utiliser le vent pour tirer une boule de feu flottante, mais quelque chose ne collait pas.

Hmmm...

~9~

2 mois plus tard.

Après un nombre incalculable d’erreurs, j’avais finalement réussi à faire voler une balle d’eau. À ce jour, j’avais acquis une compréhension de base du concept derrière l’incantation.

Il y a certaines étapes pour lancer des incantations. Création >> Réglage de la taille >> Réglage de la vitesse de tir >> Activation. Dans ce cas, le sort était fait une fois que l’utilisateur déterminait la taille et la vitesse.

Ce qui signifie après l’incantation,

1) Le sort prend automatiquement forme.

2) Après cela, dans un délai fixé, augmentez l’apport de mana pour ajuster la taille.

3) Après le réglage de la taille, pendant un intervalle de temps fixe, on réglait la vitesse du sort en augmentant encore une fois l’apport de mana.

4) Une fois la période de préparation terminée, le sortilège sort de la main du lanceur et vole automatiquement vers sa cible.

C’était la séquence à respecter pour lancer une invocation, et je pensais que c’était très probablement la bonne méthode. L’astuce était qu’après avoir incanté, on avait besoin d’ajouter plus de mana à deux reprises. Et s’il n’y avait pas de réglage de la taille, le réglage de la vitesse de tir n’aura pas lieu. Ce n’était donc pas étonnant que lorsque j’avais essayé de tirer la balle, la seule chose qui se soit produite fût le changement de taille et rien d’autre.

Et pour être complet là-dessus, quand je faisais une incantation silencieuse, je devais traiter tout cela par moi-même. Et même si c’était un problème, cela pouvait réduire le temps nécessaire pour changer la taille et la vitesse du tir. Il était possible d’être beaucoup plus rapide que via une incantation classique.

En outre, des modifications pouvaient être effectuées pendant la phase de création d’une incantation sans voix. Par exemple, ce que le livre n’avait pas consigné, c’était la manière de geler une balle d’eau afin de créer une boule de glace. Si je pratiquais cela, je pourrais être en mesure d’utiliser l’attaque de Kaiser Phoenix [4] (mon visage est plein de fierté). Avec des idées différentes, je pouvais créer une variété d’effets. Cela devient intéressant !!

... Mais les bases sont finalement très importantes. Je vais devoir attendre jusqu’à ce que mon mana augmente avant de pouvoir les expérimenter.

***

[[Augmentez ma capacité de mana]] [[Utilisez l’incantation sans voix jusqu’à ce que ce soit aussi facile que de respirer]]

C’était mes deux missions.

Il était facile d’avoir des revers si je me mettais d’un coup des objectifs démesurés. Il était donc préférable de commencer avec de petits objectifs.

Bon, il était temps de travailler dur. Ainsi, j’avais continué à pratiquer la magie élémentaire jusqu’à ce que je m’évanouisse presque.

Notes

  • 1 Il faut expliquer cette théorie, il peut lancer le nombre de sorts de la veille, à cela se rajoute en bonus le nombre total de sorts lancer moins un à cause de l’évanouissement. Le premier jour, il a lancé le sort 3 fois, le second il aurait pu le faire 6 fois, mais il se serait évanoui, donc 5 fois. Ainsi le troisième c’est 12-1 = 11 fois, ce qui donne bien 22-1 = 21 fois le jour suivant.
  • 3 Une référence à sa tentative passée de faire un jeu avec RPG Maker.
  • 4 Une référence à Dragon Quest : La quête de Daï (jeu RPG). C’est en fait l’attaque ultime de l’antagoniste principal Vearn.

***

Chapitre 4 : Un professeur

Partie 1

~1~

J’avais maintenant 3 ans. Récemment, j’avais finalement appris les noms de mes parents.

Le nom de mon père est Paul Greyrat, et celui de ma mère est Zenith Greyrat. Quant à moi, je m’appelle Rudeus Greyrat, et je suis le fils aîné des Greyrat.

Même si je m’appelais Rudeus, mes parents avaient l’habitude de raccourcir le prénom des gens chaque fois qu’ils les appelaient, ainsi ils avaient raccourci le mien à Rudi. Ainsi, je n’avais réellement appris mon nom complet que bien longtemps plus tard.

~2~

« Oh, Rudi aime vraiment les livres. »

Comme je me promenais toujours avec un livre, Zenith éclata de rire. Ils ne m’avaient jamais appris à lire, mais ils n’avaient jamais essayé de me le prendre. J’avais toujours un livre caché sous mon aisselle même quand je mangeais. Cependant, je ne lisais pas le manuel magique devant ma famille. Ce n’était pas pour cacher mon talent, c’était juste que je ne savais pas comment la magie était exactement perçue dans ce monde.

Dans mon monde précédent, les sorcières avaient été poursuivies au Moyen Âge. C’était l’époque où les lanceurs de sorts étaient traités comme des hérétiques et brûlés.

Vu qu’il existe des livres pratiques comme celui-ci dans ce monde, l’utilisation de la magie ne serait donc probablement pas considérée comme une hérésie, mais elle ne serait pas nécessairement considérée sous un jour positif.

Peut-être que la compréhension commune voulait que la magie ne puisse être utilisée qu’après qu’un individu fut devenu un adulte. Vu que c’était une pratique dangereuse, causant l’évanouissement après le surmenage, certains pourraient penser que cela nuisait à la croissance.

Et avec cette pensée en tête, j’avais décidé de garder pour moi ma compréhension de la magie vis-à-vis de ma famille. Peut-être que ce fait était déjà connu depuis longtemps quand j’avais tiré des sorts magiques sur la fenêtre. Mais à ce moment-là, je n’avais pas le choix, je voulais voir à quelle vitesse je pourrais les lancer de toute façon.

La servante (je pense que son nom est Lilia) me regardait parfois avec une expression dangereuse, mais mes parents continuaient d’être insouciants, donc je pensais que tout se passait bien.

Si on m’avait arrêté là, je suppose que je ne pourrais rien y faire, mais je n’aurais pas voulu manquer ma période de croissance. Le talent rouillerait s’il n’était pas mûri à la bonne saison. Je devais donc utiliser cette période autant que possible.

~3~

Malheureusement, j’avais dû mettre fin à cette formation secrète en magie.

C’était un certain après-midi.

Ma capacité de mana avait beaucoup augmenté, alors j’avais commencé à essayer des sorts intermédiaires, récitant un sort de canon à eau en ayant à l’esprit de faire uniquement un test.

Taille : 1, Vitesse : 0.

Comme d’habitude, je voulais juste le faire pour remplir le baril avec de l’eau. Je pensais qu’au pire l’eau déborderait un peu du tonneau. Mais de façon inattendue, une quantité inimaginable d’eau avait été libérée, faisant un gros trou dans le mur.

Totalement surpris, j’étais incapable, à cause du choc émotionnel, de penser à ce qu’il fallait faire. Ce trou béant dans le mur était une preuve irréfutable que j’avais utilisé de la magie. Et il n’y a plus rien que je puisse faire à ce sujet.

J’avais vite cessé.

« Qu’est-il arrivé !? Wouah... »

Au début, c’était Paul qui s’était précipité. Après quoi il regarda le mur, la bouche grande ouverte.

« Attendez, qu’est-ce que... Rudi, est-ce que tu vas bien... ? »

Paul est vraiment un gars sympa.

Peu importe de la manière dont on regardait la scène, j’étais certainement la personne responsable de tout cela. Cependant, il s’inquiétait pour mon corps.

« Des monstres... ? Mais dans ce voisinage ? » Même maintenant, il marmonnait des trucs comme ça, tout en regardant les alentours avec méfiance.

« Oh mon Dieu... »

Et Zenith le suivit dans la pièce. Elle était plus calme que mon père. Après avoir regardé le mur en ruine et les flaques d’eau sur le sol, elle s’écria :

« Oh...? »

Ses yeux s’étaient plissés alors qu’elle fixait la page du manuel magique à l’endroit où je l’avais laissé ouvert. Après avoir regardé moi et le livre, elle s’était accroupie devant moi et avait regardé mes yeux avec une expression douce.

C’était effrayant. Il n’y avait pas de sourire dans ses yeux. Et je continuais de concentrer mes yeux chancelants sur Zenith de toutes mes forces.

J’avais appris quelque chose quand j’étais NEET. Quand vous aviez fait quelque chose de mal, une attitude têtue ne ferait qu’empirer les choses. Par conséquent, je ne pouvais pas éviter ses yeux. C’était un moment où une attitude sincère était nécessaire. Je ne pouvais donc pas détourner les yeux de la personne et je devais faire un face à face. Cela seul me rendra plus sincère. Peu importe ce que l’on pense, le but principal était d’apparaître sincère.

« Rudi, as-tu lu à haute voix le contenu de ce livre ? »

« Je suis désolé. »

J’avais hoché la tête et je m’étais excusé. Quand quelque chose de mal avait été fait, il était préférable de simplement s’excuser. Après tout, qui d’autre que moi aurait pu le faire. Si je devais trouver un piètre mensonge, je n’aurais plus aucune crédibilité.

Dans mon ancienne vie, j’avais menti autant que je le voulais et j’étais devenu indigne de confiance. Je ne ferai plus la même erreur.

« Non, attends, c’est un sort intermédiaire... »

« Kyaa! As-tu entendu ça, mon chéri ? Notre enfant après tout est un génie ! »

Les mots de Paul avaient été neutralisés par le cri de Zenith. Elle avait attrapé les mains de Paul et, dans l’euphorie, avait sauté. Quelle énergie !

Est-ce que mes excuses ont été ignorées ?

« Non, c’est toi, euh, vu que de toute façon je ne lui ai pas appris à lire ! »

« Embauchons dès maintenant un tuteur à la maison !! Cet enfant deviendra un magicien remarquable dans le futur !! »

Paul était toujours perturbé, tandis que Zenith était complètement ravie. Le fait que j’avais utilisé la magie avait rendu Zenith tellement exubérante. Peut-être que je m’inquiétais trop, quand je pensais que les enfants ne devraient pas utiliser la magie.

Lilia resta calme alors qu’elle nettoyait tranquillement la pièce.

Cette servante savait probablement que j’utilisais la magie depuis un certain temps, tout au moins elle avait déjà le sentiment que je m’y entraînais. Peut-être qu’elle pensait que ce n’était pas une mauvaise chose, alors elle ne l’avait pas pris à cœur. Ou bien voulait-elle seulement voir les visages heureux de mes parents ?

« Hey, mon chéri, va à Roa demain et poste une offre d’emploi !! Ce talent doit être correctement formé !! »

Zenith était tellement enthousiaste, faisait un tel tapage à propos de mon génie, de mon talent. Le fait d’avoir pu lancer soudainement de la magie faisait-il de moi un génie ?

Est-ce que mes parents n’en faisaient-ils pas un peu trop ? Ou bien était-il si incroyable de pouvoir utiliser des sorts magiques intermédiaires ? J’étais incapable de le dire.

Non, peut-être que c’était vraiment mes parents qui m’appréciaient.

Je n’avais jamais utilisé la magie devant Zenith avant aujourd’hui.

« Je suppose que c’est vrai. »

Mais puisqu’elle avait dit ces mots, peut-être qu’elle pensait déjà que j’étais un génie. C’était sans fondement..., quoique.

Je m’étais soudainement souvenu d’un détail. J’étais un parfait autodidacte. Ainsi, quand je lisais, je lisais ou répétais des phrases que j’aimais de temps en temps. Et depuis que j’étais venu dans ce monde, je marmonnais en lisant des livres.

Au début, c’était du japonais, mais après avoir appris à parler, j’utilisais inconsciemment la langue de ce monde. Et puis, quand je marmonnai à moi-même,

« Rudi, ce mot signifie... »

Zenith m’apprenait le sens de ces mots. À cause de cela, je me souvenais beaucoup des termes figés de ce monde. Eh bien, ce n’était pas important.

Je n’avais jamais rien dit à personne, mais j’avais appris les lettres de ce monde par moi-même. Mes parents ne m’avaient même pas appris à parler. Du point de vue de mes parents, il semblerait que « Notre enfant ne peut pas lire des mots que nous ne lui avons jamais appris, encore moins lire à haute voix le contenu d’un livre. »

C’était définitivement un génie.

Si c’était mon enfant, j’aurais pensé de la même manière également.

Dans mon ancienne vie, la même chose s’était produite quand mon jeune frère était né. Il avait grandi vite et avait tout fait plus vite que moi et mes grands frères. Dire des mots, marcher sur ses propres pieds.

Mes parents étaient aussi optimistes. Chaque fois que leurs enfants faisaient quelque chose, même si ce n’était pas de grandes choses, ils allaient dire : « Ce gamin est vraiment un génie. »

Eh bien ! Moi qui étais un damné NEET, qui de plus avait abandonné au lycée, et qui possède un âge mental d’un adulte de 30 ans, sans cette expérience, j’aurais sans doute été ici aussi un être misérable ici. Mince c’est 10 fois plus que mon vrai âge ! 10 fois !

« Chéri, on doit avoir un tuteur !! Nous allons certainement trouver un bon professeur de magie à Roa !! »

Et puis, comme il se trouvait que leur enfant avait du talent, alors la seule chose que tous les parents feraient serait d’obtenir la meilleure éducation pour lui. Dans ma vie précédente, mes parents avaient loué le talent de mon jeune frère et l’avaient laissé apprendre toutes sortes de choses. De la même manière, Zenith avait suggéré d’engager un magicien pour être mon tuteur à la maison.

Mais Paul s’était opposé à cette idée.

« Attends ! Ne nous étions-nous pas convenu que si c’était un garçon, on ferait de lui un épéiste à la place ? »

Si c’est un gars, il deviendra un épéiste. Si c’est une fille, elle apprendra la magie. Il semblait que c’était décidé avant ma naissance.

« Mais il peut activer des sorts intermédiaires à cet âge !! S’il commence à s’entraîner maintenant, il deviendra un magicien incroyable ! »

« Mais une promesse reste une promesse, non ? »

« Quelle promesse !? Ne romps-tu pas toujours les tiennes ? »

« Mes affaires n’ont rien à voir avec ça maintenant, n’est-ce pas ? »

Et donc, une querelle de couple avait commencé à ce moment-là. Pendant que Lilia nettoyait calmement la pièce.

« Laissez lui apprendre la magie le matin et apprenez-lui l’épée dans l’après-midi. Ne serait-ce pas la meilleure chose à faire ? »

Après que la querelle ait persisté pendant un moment, Lilia avait fini son nettoyage, avait soupiré, et avait fait cette proposition, mettant ainsi un terme au conflit.

Et donc, mes parents idiots m’avaient soumis à l’étude, sans se demander ce que leur enfant voulait apprendre réellement. Tant pis. Je suppose que c’était pour mon bien, car j’avais décidé de vivre sérieusement.

~4~

 

Et à cause de ces raisons, notre ménage avait décidé d’embaucher un tuteur. Il semble que le salaire en tant que tuteur pour un enfant de la noblesse soit plutôt bon.

Paul était l’un des rares chevaliers dans les environs, et avait encore le statut de petite noblesse. Ainsi, il était capable de fournir un salaire qui correspond à son statut. Mais cela restait une zone villageoise assez éloignée de la capitale.

Ainsi, comme il convient aux villages frontaliers, trouver des talents exceptionnels ici était assez difficile, et encore moins des magiciens.

Seraient-ils capables d’embaucher quelqu’un simplement en envoyant une demande à la guilde de la magie et à la guilde des aventuriers ?

Bien que cela soit pour moi un motif d’inquiétude, le plus incroyable était que nous avons rapidement trouvé un tuteur, et qu’il arriverait demain.

Comme ce village n’avait pas d’auberge, l’offre d’emploi comprenait également l’hébergement.

Selon la supposition de mes parents, celui qui arriverait était probablement un aventurier à la retraite. En effet, les jeunes ne viendront pas à la campagne, et un magicien de la cour pouvait facilement trouver du travail dans la capitale.

Dans ce monde, seuls les magiciens classés supérieurs et avancés étaient qualifiés pour devenir un tuteur de magie. Par conséquent, le rang de cet aventurier était probablement supérieur à l’intermédiaire.

Ainsi celui qui viendra serait probablement un homme d’un certain âge qui aura consacré sa vie à la recherche sur la magie. Il devait avoir probablement une barbe, lui donnant l’apparence d’un sage.

« Je suis Roxy. S’il vous plaît, donnez-moi votre opinion. »

Mais contrairement à mes attentes, une jeune fille était à la place venue.

Elle avait probablement le même âge qu’une collégienne.

Elle était vêtue d’une robe de magicien brune, ses cheveux de couleur bleu clair et coiffée en deux tresses, et son corps compact paraissait bien.

Sa peau était blanche, dépourvue de tout bronzage, elle avait les yeux à moitié fermés. Elle avait des lèvres sèches, et bien qu’elle ne soit pas binoclarde, elle donnait l’image d’une fille studieuse travaillant toujours dans la bibliothèque.

Elle tenait un sac dans une main, et dans l’autre, elle avait un bâton qu’un magicien utiliserait. Et ainsi, elle nous avait rencontré tous les trois dans cette maison.

« ... »

« ... »

Mes parents étaient bouche bée quand ils la regardaient. C’était à prévoir, tellement c’était loin de tout ce que l’on aurait pu s’attendre. Nous avions imaginé que le tuteur était quelqu’un qui avait atteint un nombre respectable d’années. Mais la personne qui était venue était un petit camarade comme ça.

Pour moi, qui avais joué à beaucoup de jeux, une magicienne loli n’était pas pour moi quelque chose qui sortait de l’ordinaire.

Loli, les yeux mi-clos, brusque. Avec ces 3 qualités, elle est parfaite.

S’il te plaît, sois ma femme.

« Ah-ah, êtes-vous donc le tuteur à domicile ? »

« Ah ! C’est effectivement le cas... »

Avec mes parents bégayants, j’avais rapidement ajouté,

« Vous êtes vraiment petite. »

« Je ne veux pas entendre ça de ta part. »

J’avais été immédiatement réfuté. Peut-être qu’elle avait un complexe à ce sujet. Même si je ne parlais pas de sa poitrine.

Roxy soupira.

« Haha. De toute façon, quel est l’étudiant dont je dois devenir le professeur ? »

Elle regarda autour d’elle en demandant,

« Ah, c’est cet enfant. »

Zenith m’avait présenté, alors que j’étais dans ses bras.

Je lui avais fait un clin d’œil, et elle écarquillait immédiatement ses yeux, laissant échapper un soupir.

« Ha, je suppose que cela arrive de temps en temps qu’il y ait des parents idiots qui pensent que leur enfant a du talent après avoir légèrement grandi... »

Elle grommela doucement.

J’ai entendu cela !! Mlle Roxy !!

Eh bien, je ne pourrais pas être plus d’accords avec ça.

« Qu’est-ce que cela ? »

« Pas grand-chose. Cependant, je pense que votre enfant ne comprenne pas les concepts de la magie, n’est-ce pas ? »

« Ce n’est pas grave. Notre Rudi ici est tellement talentueux !! »

Zenith avait dit quelque chose que tout parent stupide dirait.

Roxy soupira à nouveau.

« Ha, je comprends. Je vais faire de mon mieux. »

Elle avait probablement supposé qu’il était inutile de dire autre chose.

Et avec ça, il avait été décidé que dans la matinée, je suivrais les leçons de Roxy, et dans l’après-midi, ce sera des études d’escrime avec Paul.

***

Partie 2

~5~

« Eh bien, commençons par ouvrir le manuel de magie... Non, avant cela, testons la quantité de magie que tu peux utiliser, Rudi. »

Pour la première leçon, Roxy m’avait amené dans la cour.

Les leçons de magie étaient principalement faites à l’extérieur. Je pense qu’elle avait compris les dangers qu’il y avait en les faisant à l’intérieur de la maison. Je suppose qu’elle ne voulait pas casser de mur comme je l’avais fait.

« Laisse-moi te montrer. Donne la bénédiction de l’eau à l’endroit de ma demande, laisse le flot cristallin apparaître ici [Balle d’eau.] »

Après que Roxy avait récité le sort, une balle d’eau de la taille d’un ballon de basketball s’était formée dans sa main. Elle avait volé vers l’un des arbres à grande vitesse.

Crash.

Les branches cassèrent facilement et la clôture fut trempée.

D’après mes calculs, la taille de cette balle était de niveau 3, et sa vitesse de niveau 4.

« Comment était-ce ? »

« C’était très bien. Néanmoins, c’est l’arbre que ma mère s’occupait avec le plus grand soin. Je suppose que cela la mettra très en colère. »

« Quoi !? Vraiment ? »

« Sans aucun doute. »

À une certaine occasion, Paul avait balancé son épée et en avait coupé des branches. La fureur de Zenith avait atteint une proportion jamais vue jusqu’à ce jour.

« Était-ce vraiment le bon moment ? Je dois penser à quelque chose... !! »

Roxy courut frénétiquement vers l’arbre et ramassa les branches tombées. Et avec son visage rouge, elle avait pris les branches.

*

« Uu... que la bénédiction de Dieu soit convertie en une récolte abondante, et accordée à celui qui a perdu la force de se relever une fois de plus [Guérison] »

C’était une autre incantation. Et les branches étaient revenues à leur emplacement précédent.

« Pfouu. »

C’était vraiment sensationnel, incroyable. De toute façon, je devais la féliciter.

« Pfouu. »

« Maître, vous savez comment utiliser la magie de la guérison !!? »

« Eh oui. Je n’éprouve aucune difficulté jusqu’au niveau intermédiaire. »

« Incroyable !! C’est incroyable ! »

« Non, si tu t’entraînes correctement, alors n’importe qui peut faire des choses jusqu’à ce point. »

Mais même si sa réponse était un peu sèche, les coins de ses lèvres montraient le contraire en se recourbant vers le haut, et son nez semblait se tendre légèrement, fièrement. Elle était heureuse.

J’avais seulement crié « incroyable » deux fois, et elle était déjà si heureuse. C’était trop facile.

« Maintenant, Rudi. Essaye ça. »

« D’accord. »

Je lève ma main...

Oups, je n’ai pas utilisé de chant de balles d’eau depuis presque un an. Maintenant, je ne m’en souviens plus.

Essayons ce que Roxy vient de dire, Hmm, hmm

« Euh, c’est quoi déjà la formule incantatoire ? »

« Laisse-moi te montrer. Donne la bénédiction de l’eau à l’endroit de ma demande, laisse le flot cristallin apparaître ici. »

Roxy avait répondu d’un air indifférent. Peut-être qu’elle s’y attendait. Mais même si vous aviez répondu si indifféremment, je ne pouvais pas m’en souvenir tout d’un coup.

« Donne la bénédiction de l’eau à l’endroit de ma demande... balle d’eau »

Je ne m’en souvenais vraiment pas, alors je l’avais simplement raccourcie.

J’avais rendu la balle un peu plus petite et plus lente par rapport à celle faite par Roxy. Si je la faisais plus grande que la sienne, elle pourrait finir par faire la moue. J’étais très galant quand il s’agit de jeunes filles.

La balle d’eau de la taille d’un ballon de basket avait volé avec une grande force et en un souffle, l’arbre tomba avec un grand fracas.

Roxy m’avait regardé avec un visage embrouillé.

« As-tu raccourci l’incantation ? »

« Oui. »

Est-ce mauvais ? Mais en y réfléchissant, l’incantation silencieuse n’avait jamais été inscrite dans les livres de magie.

Je l’avais utilisé avec désinvolture, mais je supposais avoir peut-être évoqué quelque chose de tabou ? Ou bien était-elle en colère parce que j’étais trop jeune de 10 ans pour pouvoir utiliser l’incantation silencieuse... Dans un tel scénario, était-il préférable pour moi de nier en disant : alors, qu’en est-il, qui voudra utiliser une incantation aussi faible ?

« Est-ce que tu raccourcis habituellement tes incantations ? »

« Habituellement... je ne chante pas. »

Je ne savais pas comment répondre à cette question, alors je lui avais juste dit la vérité. Elle le saura de toute façon quand j’assisterai à ses leçons à partir de maintenant.

« L’incantation silencieuse !? »

Roxy avait élargi ses yeux, me regardant avec un regard sceptique.

« ... Je comprends. Donc tu utilises habituellement l’incantation silencieuse. Je vois. Te sens-tu fatigué ? »

Cependant, elle était immédiatement revenue à son expression première.

« Non, je me porte très bien, merci. »

« Est-ce la vérité ? Donc, aucune plainte de ta part par rapport à la taille où la force de la balle d’eau. »

« Merci beaucoup. »

Roxy finit par sourire. Un grand sourire en fait.

Et elle avait marmonné,

« ... On dirait que ça en vaut la peine, n’est-ce pas ? »

Comme je l’avais déjà dit, j’avais entendu ce que vous venez de dire.

« Maintenant, passons au sort suivant... »

Roxy avait l’air plutôt excitée, et juste quand elle était sur le point d’ouvrir le manuel de magie,

« AHHHH !!! »

Un cri avait résonné derrière moi. C’était Zenith qui était venue nous voir. Les boissons sur le plateau qu’elle tenait tombèrent sur le sol, ses mains couvrant sa bouche alors qu’elle fixait l’arbre cassé, avec une expression douloureuse. Néanmoins, cette expression fut remplacée par de la fureur dès l’instant suivant. Ah, c’est mauvais.

Zenith avait fait irruption et s’était approchée de Roxy.

« Mlle Roxy !! Voulez-vous, s’il vous plaît, ne pas traiter notre maison comme un champ d’expérimentation !! »

« Eh !! Mais cela a été fait par Rudi... »

« Même si c’est Rudi le fautif, je suppose qu’il en avait reçu l’autorisation ? »

Roxy paraissait foudroyée, complètement choquée, baissant la tête avec un regard absent. Eh bien, vous ne pouvez pas rejeter la faute sur un gamin de trois ans.

« Oui, vous avez raison. »

« J’espère que ça ne se reproduira plus !!! »

« Oui, je suis vraiment désolée, madame... »

*

Après cela, Zenith avait utilisé la magie de la guérison pour réparer l’arbre puis elle est retournée dans la maison.

« Penser que j’aurais fait une telle erreur si rapidement... »

« Prof.. »

« Haha, je pourrais être viré dès demain. »

Roxy s’était assise par terre et elle commença à dessiner un [[]]. Elle ne pouvait pas vraiment prendre de recul. Je lui avais tapoté l’épaule.

"..."

« Rudi ? »

Mais même si je lui avais tapoté l’épaule, je ne savais pas quoi dire pour la consoler, puisque je n’avais plus communiqué avec quelqu’un depuis presque 20 ans. Désolé, je n’avais aucune idée de ce que je devrais lui dire en ce moment...

Non, calme-toi. Penses-y attentivement. Comment un protagoniste d’un jeu érotique essayerait-il de la consoler dans une telle situation ? Hmm, je suis sûr qu’il s’y prendrait de cette manière.

« Professeur, ce qui vient de se passer à l’instant n’était pas un échec. »

« Ru-Rudi...? »

« Vous avez accumulé de l’expérience. »

Roxy me regarda avec surprise.

« C’est vrai. Je t’en remercie. »

« Oui. S’il vous plaît, pouvons-nous continuer la leçon. »

Et donc, dès le premier jour, j’avais réussi à bien m’entendre avec Roxy.

~6~

L’après-midi était consacré à l’entraînement avec Paul. Et comme il n’y a pas d’épée en bois qui correspondait à ma taille, l’entraînement était fondamentalement physique jusqu’ici.

Jogging, pompes, tractions, etc.

Quoi qu’il en soit, il semblerait que le plan de Paul soit basé sur le fait que je doive en premier apprendre à me déplacer.

Il y a des jours où Paul était incapable de m’entraîner à cause de son travail, il m’avait pourtant dit que l’entraînement de base du corps était quelque chose que l’on devait pratiqué tous les jours. Donc peu importe le monde dans lequel on était, c’était partout pareil.

Je vais essayer de faire de mon mieux.

En tant qu’enfant, mon corps physique ne pouvait pas supporter l’entraînement pendant tout l’après-midi, donc il se finissait en début d’après-midi.

Grâce à ça, j’allais dépenser mon mana jusqu’au dîner.

Les sorts magiques consommaient différentes quantités de mana en fonction des « variations de la taille ». Par exemple, si la valeur par défaut était 1 pour les incantations silencieuses, plus j’élargissais le sort et plus j’en augmentais la vitesse, et plus il consommera de mana. Il s’agissait de la loi de la conservation de la masse au travail.

Mais en revanche, pour une raison quelconque, plus je pratiquais, et moins je consommais de mana. Je ne comprenais pas vraiment la logique.

La création d’une unique gouttelette d’eau nécessitait que j’utilise beaucoup plus de mana que pour une création d’une balle d’eau de la taille d’un poing. C’était vraiment étrange.

J’avais posé cette question que j’avais en tête depuis si longtemps à Roxy, mais la seule réponse que j’ai eue était « Ce n’est pas possible ».

On dirait qu’il s’agissait encore d’un mystère non résolu. Et malgré le fait que je n’en comprenais toujours pas la raison. Cela n’était pas une mauvaise méthode pour mon entraînement.

Ma jauge de mana avait augmenté récemment. Si je n’utilisais pas de grands sorts, je ne serais pas capable de tout dépenser. Si je voulais tout simplement épuiser ma réserve de mana, j’avais juste besoin d’utiliser le sort le plus puissant jusqu’à ce qu’elle soit épuisée.

Mais maintenant, il était temps d’essayer d’entraîner ma dextérité. Ainsi, j’avais décidé de faire des travaux très délicats. Je voulais utiliser la magie pour faire un travail petit, raffiné et délicat. Par exemple, la création d’une statue de glace, allumer un feu sur mon doigt, ou écrire des mots sur un tableau en ardoise.

J’avais essayé de fragmenter le sol que j’avais obtenu dans la cour intérieure... Et même la création d’objets devait être possible.

La magie de la Terre affectait les métaux et les minéraux dans une certaine mesure. Mais plus l’objet était métallique, plus le mana devait être dépensé.

Lancer une balle de baseball de toutes mes forces et lentement conduire un fil à travers le trou d’une aiguille. La quantité de mana requise pour ces deux actions était à peu près la même.

Aussi, j’avais essayé d’utiliser différents types de magie en même temps. Pour ce faire, j’avais besoin d’utiliser au moins 3 fois plus de mana.

Donc, si j’utilisais deux types de magie différents en même temps, et que je les projetais doucement, précisément et rapidement, je pouvais facilement épuiser tout mon mana.

Et après avoir continué une telle formation tous les jours...

J’avais fini par être totalement incapable d’épuiser tout mon mana même après avoir lancé des sorts pendant une demi-journée ou plus.

Je suppose que cela devrait suffire. Mon cœur avait commencé à vaciller. Mes os paresseux commencent à me dire que ça devrait déjà suffire, non ? Mais chaque fois, je criais et me réprimandais.

Les muscles devenaient engourdis si on se relâchait à l’entraînement. Il était probable que le mana fonctionnait de la même manière. Je ne pouvais pas négliger mon entraînement juste parce que j’avais eu une augmentation de capacité.

~7~

Pendant que je lançais des sorts magiques en plein milieu de la nuit, j’entendais des bruits de jappements irritants.

D’où viennent-ils ? Bien sûr, il venait de la chambre de Paul et Zenith alors qu’ils étaient occupés par le travail.

Peut-être que dans un avenir pas si lointain, je suppose que j’assisterais à la naissance de mon frère ou de ma sœur cadette. Je pense que ce serait bien d’avoir une petite sœur. Ouais, je ne veux pas d’un frère cadet.

L’image de mon frère cadet brisant mon ordinateur avec une batte de toutes ses forces était encore dans ma mémoire. C’était pour cette raison que je ne voulais pas de frère cadet. Avoir une sœur mignonne, c’était mieux.

« Bonté divine... »

Dans ma vie passée, si j’entendais quelque chose d’aussi irritant, j’aurais frappé immédiatement le mur et le plancher pour les faire taire. À cause de cela, ma grande sœur n’avait jamais ramené un gars à la maison.

Une telle nostalgie.

À cette époque, j’avais toujours pensé que les gens qui faisaient cela étaient ces méchants qui se plaignaient de mon monde. J’avais toujours pensé que ces tyrans se moquaient d’un endroit que je ne parvenais pas à atteindre. Ainsi, j’avais toujours de la rage en moi que je ne pouvais pas évacuer.

Ceux qui m’avaient poussé dans l’obscurité, cet espace désagréable, me regardaient en disant. Pourquoi êtes-vous toujours à cet endroit ? Il n’y a rien de plus humiliant que ça.

Mais récemment, j’avais changé ma façon de penser. Je ne savais pas si c’était parce que mon corps était devenu celui d’un enfant, à cause de mes parents, ou parce que je travaillais beaucoup plus durement pour me construire un avenir.

Mais j’étais sur le point d’écouter de manière indiscrète leurs actions, les supportant avec une attitude magnanime.

Hmph, je suis un adulte aussi... Je peux plus ou moins deviner ce qui se passe juste en écoutant les bruits. Il semblerait que Paul soit très bon dans ce domaine. Quant à Zenith, elle sera détruite au bout d’un moment, étant à bout de souffle, etc., mais Paul dirait quelque chose comme « Il est encore tôt » et continuera l’offensive, de la même manière qu’un protagoniste dans un jeu d’humiliation sexuelle.

Une quantité indescriptible d’endurance...

Ah ! Puisque je suis le fils de Paul, peut-être que j’aurais aussi ce genre d’énergie !

Rester éveillé.

Pour les héroïnes !!

Accorde-moi de petits bâtonnets de couleur rose !!

Eh bien, cet enthousiasme initial s’était estompé récemment, et j’étais capable de me diriger tranquillement vers les toilettes en traversant ce couloir grinçant. Juste pour que vous le sachiez, le craquement s’arrêterait chaque fois que je passais près de leur chambre. C’était vraiment intéressant.

Ce jour-là, j’étais allé aux toilettes pour indiquer la présence de leur fils qui était capable de se déplacer.

Alors, dois-je aller maintenant les saluer ?

Papa, maman, qu’est-ce que vous faites tout nu ? C’était ce que j’allais leur demander. J’étais impatient d’entendre leurs excuses. Kukuku...

Avec cette pensée, je sortis tranquillement de ma chambre. Mais une autre invitée était déjà là.

La fille aux cheveux bleus était accroupie dans le sombre couloir, jetant un coup d’œil dans la pièce par le trou de la porte. Son visage était rougi et elle retenait sa respiration saccadée. Mais ses yeux scrutaient ce qui se déroulait dans la chambre de mes parents. Je pouvais voir sa main aller sous sa robe, faisant des mouvements obscènes.

Je retournais tranquillement dans ma chambre. Roxy était une femme qui avait atteint l’âge approprié. Et j’étais assez généreux pour faire semblant de ne pas l’avoir remarqué alors qu’elle se livrait à ce genre de chose.

...Je rigole.

Eh bien, j’ai vu quelque chose de bien.

~8~

4 mois s’étaient écoulés depuis.

Et j’étais devenu capable d’utiliser tous les sorts intermédiaires.

Et j’avais aussi commencé à suivre des cours du soir avec Roxy. Zut, il n’y avait rien d’érotique enseigné pendant ces cours du soir.

Le contenu des études était principalement sur des matières générales.

Roxy était une bonne professeur, elle ne collait pas trop au programme. Elle m’apprenait progressivement en fonction de mes aptitudes. Elle savait s’adapter aux diverses aptitudes de ces élèves.

Elle choisissait une question se trouvant dans les manuels pour me tester, si j’étais capable de comprendre la leçon, elle passait à la suivante. Dans le cas contraire, elle me la ferait réapprendre patiemment.

Et cela seul me donna l’impression que ma vision du monde s’était élargie.

Dans ma vie passée, il y avait un moment où un tuteur à domicile avait été embauché, quand mon frère aîné passait ses examens. Il y a eu une fois où je m’étais senti intéressé et j’avais écouté la leçon. Cependant, ce n’était pas si différent de ce qui était enseigné à l’école.

Par rapport à cela, les cours de Roxy étaient plus faciles à comprendre et bien plus intéressants. Une classe dans laquelle j’étais certain d’obtenir des réponses à mes questions.

De plus, c’était un professeur ayant l’âge d’une lycéenne qui m’enseignait, et qui plus est, une novice en ce qui concerne le sexe. C’était le scénario idéal pour moi.

Dans mon ancienne vie, cette seule illusion m’aurait fait me masturber trois fois.

***

Partie 3

~9~

« Maître, pourquoi la magie n’est-elle utilisée que dans le combat ? »

« En fait, tu ne peux pas dire que c’est uniquement utilisé pour le combat... »

Roxy répondait toujours à toutes mes questions de manière abrupte.

« Hmm, en effet, par où commencerai-je... Tout d’abord, on dit que la magie vient de l’ancienne race aux longues oreilles, les Hauts-Elfes. »

WHOA, les elfes !!

Est-ce qu’ils existent vraiment ?

Des cheveux dorés, des vêtements verts, des arcs brandis, et toujours liés par des tentacules !! Oups, calme-toi. Ils sont probablement différents de ce que je connaissais... Bien que le mot implique qu’ils ont de longues oreilles...

« Quels sont ces elfes aux longues oreilles ? »

« Hmm, ces elfes aux longues oreilles étaient une race vivant au nord du continent Millis. »

Selon les mots de Roxy,

Il y a très longtemps, avant que la guerre entre les humains et les démons n’éclate, le monde était toujours dans le chaos et les guerres éclataient partout. Au cours de cette période, les anciens elfes à longues oreilles avaient été capables de communiquer avec les esprits de la forêt, manipulant la terre et les vents pour combattre les envahisseurs. On disait que c’était la magie la plus ancienne du monde.

« Heh, est-ce aussi enregistré dans les annales ? »

« Bien sûr. »

Roxy acquiesça à mes mots moqueurs.

« La magie d’aujourd’hui est dérivée de la race humaine qui imitait la magie ancienne des elfes aux longues oreilles pendant les guerres à l’époque, et qui l’a fait évoluer. Les humains sont particulièrement doués pour de telles choses. »

« La race humaine est-elle très bonne sur de tels sujets ? »

« Oui, la race humaine est toujours celle qui crée de nouvelles choses. »

Il semble que la race humaine aimait inventer.

« La raison pour laquelle la magie n’est utilisée que dans le combat est parce que fondamentalement, elle n’est utilisée que dans ces situations. Même si on ne se fie pas à la magie, il y a des choses autour de nous que nous pouvons utiliser pour faire ce que nous voulons. »

« À quelle chose autour de nous vous référez-vous ? »

« Par exemple, si tu as besoin d’une lumière, tu peux utiliser une bougie ou une lanterne, non ? »

Je vois, c’est quelque chose de très commun. Comparé à l’utilisation de la magie, un objet est nettement plus simple. C’est un peu logique.

Bien que dans le cas d’une incantation silencieuse, c’était encore plus facile que d’utiliser un objet.

« De plus, tous les types de magie ne sont pas adaptés au combat. Par exemple, avec la magie d’invocation, tu peux invoquer une bête magique ou un esprit similaire. »

« La magie d’invocation, pouvez-vous me l’apprendre un jour ? »

« Non, je ne l’ai jamais utilisée, et de plus parmi les objets, il y a aussi des objets magiques. »

Des objets magiques. Je peux essentiellement me les imaginer rien qu’à partir du libellé.

« Que sont donc les objets magiques ? »

« Ce sont des objets contenant des effets spéciaux. Une formule magique est inscrite sur sa partie intérieure, donc on peut l’utiliser même si on n’est pas un magicien. Cependant, ces objets magiques nécessitent de dépenser beaucoup de mana à l’utilisation. »

« Je vois »

Fondamentalement, c’est comme je me l’imaginais. En y réfléchissant, il est dommage que Roxy ne puisse pas utiliser la magie d’invocation. Les concepts de magie d’attaque et de magie de guérison peuvent encore être compris, mais je n’avais aucune idée du fonctionnement de la magie d’invocation.

En outre, il y avait beaucoup de vocabulaire qui m’était soudainement apparu. La guerre homme-démon, les familiers, les esprits...

« Sensei, quelle est la différence entre les bêtes magiques et les créatures magiques ? »

« Il n’y a que peu de différences. »

Fondamentalement, les créatures magiques étaient des créatures qui avaient connu des changements. Et une fois que les créatures magiques avaient par hasard vu leur nombre augmenté, ils étaient alors devenus une race, et après des générations, elles possédaient une certaine quantité d’intelligence et devenaient des bêtes magiques.

C’était juste que, même s’ils possédaient de l’intelligence, ils étaient encore appelés créatures magiques s’ils attaquaient la race humaine.

Rétrospectivement, en ce qui concerne les bêtes magiques qui étaient devenues vicieuses au fil des générations, il y a eu des exemples où elles étaient revenues à des créatures magiques. Il n’y a pas de distinctions claires.

  • Créatures magiques = Attaque les humains.

  • Bêtes magiques = N’attaque pas les humains.

Cette façon de pensée devrait être la bonne.

« C’est-à-dire, les races de démons étaient une évolution de celle des créatures magiques ? »

« Pas du tout. Les races démoniaques avaient été nommées il y a longtemps lors de la guerre entre humains et démons. »

« Est-ce donc cette guerre homme-démon que vous venez de mentionner ? »

« Effectivement. La première guerre remonte à environ 7000 ans. »

« Il y a certainement très longtemps. »

L’histoire de ce monde était vraiment longue.

« Ce n’est pas très long. Les humains se battaient encore jusqu’à il y a 400 ans. Cela faisait 7000 ans que la race humaine et les races démoniaques étaient en guerre. »

Je pensais que 400 ans étaient considérés comme une longue période, mais cette guerre avait persisté pendant près de 7000 ans. Leur relation était-elle si mauvaise ?

« Hah, je vois. Alors en conclusion, à quoi se réfère-t-on quand on parle de race démoniaque ? »

« Définir les races de démons est assez gênant... mais, si c’est vraiment nécessaire, je dirais que les races qui se tenaient du côté des races démoniaques pendant la guerre précédente sont les races des démons. Cela devrait être plus facile à comprendre ainsi. Mais bien sûr, il y a quelques exceptions. »

« Ah, pour ajouter, je fais partie de la race des démons. »

« Oh, je vois. »

Un démon était ici en tant que tuteur à la maison. Cela voulait-il dire qu’il n’y avait pas de guerre en cours ?

C’est mieux quand nous sommes en paix.

« Oui. Pour le dire de manière plus formelle, je suis de la race Migurd de la région de Bigoya dans le continent démon. Tes parents n’avaient-ils pas l’air choqués quand ils m’ont vu ? »

« Et moi qui pensais que la raison était que Sensei était mineure. »

« Je ne le suis pas. »

Roxy avait réfuté mes paroles. Elle avait l’air d’avoir pris cette chose très au sérieux.

« Ils sont devenus choqués quand ils ont vu mes cheveux. »

« Vos Cheveux ? »

Je pensais que c’était des cheveux bleus.

« La rumeur la plus courante est que plus les cheveux des démons sont proches du vert plus ils sont violents et dangereux. Sachant qu’avec un certain éclairage mes cheveux semblent être verts... » Le vert. Était-ce la couleur d’avertissement de ce monde ?

Les cheveux de Roxy étaient d’une jolie couleur verte qui réveillait les gens. Elle avait joué avec sa frange alors qu’elle me l’avait expliqué. Ses actions étaient vraiment mignonnes.

S’il y avait des cheveux bleus au Japon, ça devait être un punk ou une oba-chan [1].

Peu importe de quel type il s’agissait, cette sensation anormale m’avait donné un sentiment de dégoût. Mais les cheveux de Roxy ne me donnaient pas cette sensation dérangeante et cela ne me dégoûtait nullement. On pouvait même dire que cela convenait aux expressions endormies de Roxy.

Si elle était une femme présente dans un jeu érotique, elle aurait été définitivement très bien placée pour être conquise la première.

« Vos cheveux sont vraiment beaux. »

« ... Merci pour le compliment, mais tu devrais garder ce genre de conversation pour la fille que tu aimeras dans le futur. »

« Mais j’aime Sensei. »

Je l’avais dit sans hésitation. Je n’étais pas une personne hésitante. Je me devrais d’exprimer mon amour à toutes les jolies filles.

« J’ai entendu. Si tu n’as pas changé d’avis 10 ans plus tard, nous en reparlerons. »

« Compris, Sensei. »

Même si cela se reflétait légèrement, je ne manquai pas l’expression un peu joyeuse de Roxy. Je ne savais même pas à quel point l’entraînement d’un bon gars dans les jeux d’éros pourrait être utilisé dans ce monde différent. Mais on ne peut pas dire que cela soit complètement dénué de sens.

Ce genre de vieille conversation désuète pourrait être un gros cliché stéréotypé au Japon, mais cela pouvait être aussi le commencement passionné d’un amour romantique.

Yup, de quoi est-ce que je parle ?

Roxy était mignonne et sexy [2]. Si je pouvais seulement lever mon drapeau [3]. Malheureusement, la différence d’âge était assez grande. Que va-t-il se passer à l’avenir ?

« Pour en revenir à ce sujet, le dicton “plus ils sont brillants, plus ils sont dangereux” n’est qu’une superstition complète. »

« Ah, tout ça n’est que de la superstition. »

Je pensais vraiment que c’était une couleur d’avertissement.

« Oui, la race Superd de la région de Babinos est une race aux cheveux verts, et ils ont commis beaucoup d’atrocités pendant la guerre il y a 400 ans. C’est pourquoi il y a cette rumeur, donc ça n’a vraiment rien à voir avec la couleur des cheveux. »

« Beaucoup d’atrocités ? »

« Oui. Pendant la guerre des 10 ans, leurs crimes ont provoqué un sentiment de peur et de haine aux deux camps. Leur race est très dangereuse, et après la guerre, ils ont été poursuivis et chassés du continent des démons. »

Chassé après la fin de la guerre ? C’est incroyable.

« Sont-ils vraiment détestés... ? »

« Tout à fait. »

« Qu’ont-ils fait ? »

« Eh bien, ce sont des suppositions... c’est seulement ce que j’ai entendu dans mon enfance. J’ai entendu dire qu’ils ont attaqué un endroit amical dans le camp de la race de démons et ont tué toutes les femmes et tous les enfants, ou aussi qu’ils ont annihilé tous les ennemis, et ont ensuite tué leurs alliés. On raconte aux enfants que s'ils n’arrivaient pas à dormir la nuit, alors un Superd va venir nous manger, et d’autres histoires de ce genre. »

Shimaachau oji-san ? [4]

« La race des Migurd est semblable à la race des Superds, donc ils ont aussi été impliqués dans le passé. Même si tes parents te le diront tôt ou tard..., garde bien cela dans la tête. »

Roxy avait insisté sur ce point.

« Si tu vois une personne avec des cheveux verts et ayant un rubis sur le front, tu ne dois pas t’en approcher. Et si tu n’as pas d’autre choix que de leur parler, tu ne dois pas les irriter. »

Cheveux émeraude, et un rubis sur le front. Cela semblait être des caractéristiques uniques de la race des Superd.

« Que se passe-t-il si vous les mettez en colère ? »

« Il pourrait tuer toute ta famille. »

« Cheveux de couleur émeraude et rubis sur le front, n’est-ce pas ? »

« Oui, cette pierre sur leur front peut voir les mouvements de mana. C’est leur troisième œil. »

« Il n’est sûrement pas possible qu’il n’y ait que des femmes dans la race des Superd ? [5]. Eh ? Non ? Y a-t-il des hommes aussi ? La pierre va-t-elle changer de couleur en bleue après avoir fait quelque chose ? Huh? N — non ? En tout cas, je n’en ai jamais entendu parler auparavant. »

Que diable dites-vous ? Roxy pencha la tête, confuse.

Je voulais juste parler de ma satisfaction personnelle. [6]

« Mais ce genre de caractéristique est facilement visible, n’est-ce pas ? »

« Oui. Si tu les vois, dis-leur quelque chose comme : “Je dois y aller maintenant” et évite-les. Fuir soudainement peut les énerver. »

C’était comme lorsque l’on voulait fuir quelques délinquants, cela ne ferait que les inciter à vous courir après.

J’avais déjà eu une telle expérience.

« Basé sur les choses que vous m’avez dites, ça ira si vous les respectez ? »

« Je pense que c’est bien si tu ne les insultes pas ouvertement. C’est juste que puisqu’il y a beaucoup de différences entre le sens commun de la race humaine et celle des races démoniaques, tu pourrais les mettre en colère pour certaines raisons. Il est préférable de ne pas utiliser de remarques sarcastiques. »

Hm. Ils semblaient qu’ils pouvaient être facilement provoqués. Mais plutôt que de dire que nous serions blessés, il valait mieux dire que nous avions peur.

Ce sentiment de : « oh ce mec va faire peur quand il est en colère, il vaut mieux l’éviter ». C’était quelque chose comme ça.

Effrayant, angoissant. Et comme je ne pensais pas que je puisse me réincarner après avoir été tué à nouveau, le mieux était de les éviter de tout mon être.

La race des Superd, on ne plaisante pas avec eux.

J’avais gravé tout cela dans mon cœur.

~10~

Les cours de magie progressaient doucement. Récemment, j’avais pu utiliser la magie avancée. Bien sûr, j’utilisais des incantations silencieuses.

Comparé à l’entraînement habituel que j’avais, c’était aussi facile que de mettre mon doigt dans mon nez lorsque j’utilisais la magie avancée.

Et bien, comme la magie avancée était en grande partie des Attaques de Zone ou encore AOE [7], leur utilisation était très restrictive.

Faire pleuvoir sur une grande surface... que pouvais-je faire avec ça ?

J’avais cette idée en tête, mais il semblait que Roxy produisait de la pluie quand elle était venue ici et avait reçu des éloges pour cela. J’avais entendu ça de Paul quand j’étais resté à la maison.

En plus de cela, Roxy avait reçu plusieurs demandes des villageois et avait utilisé la magie pour résoudre divers problèmes.

« J’ai trouvé un gros rocher quand je retournais la terre, s’il vous plaît, aidez-moi Rokaemon ! » [8]

« Laissez-moi, Dan Rakan. » [9]

« Quelle magie est-ce ? »

« Cette magie mouille le sol autour du rocher, et ensuite je vais le transformer en boue avec une magie de type Terre, ce qui en fait une combinaison de magie. »

« Woah, c’est incroyable, le rocher coule !!! »

« Hmphhhh. »

Ce genre de sentiment !! (Probablement)

« Comme prévu de Sensei. Vous aidez les autres. »

« Aider les autres ? Non, cela rapporte de l’argent de poche. »

« Vous les faites payer ? »

« Bien sûr. »

Qu’est-ce qu’elle est radine ! Pourtant, même si je pensais cela, cela pourrait sembler normal aux villageois. Parce que personne d’autre ne pouvait le faire dans le village, ils continuaient à couvrir des éloges à Roxy.

Donner et recevoir. C’est sûrement ma perception qui était fausse. Bien qu’aider les autres sans compensation était la meilleure des choses à faire, mais cela devait être le sentiment d’une personne japonaise. La norme était de facturer de l’argent pour cela.

C’était la norme (de faire payer). C’était du bon sens.

Eh bien, parce que j’étais un NEET [10] qui n’avait même jamais pensé à aider d’autres personnes moins fortunées, j’avais été traité comme une personne ennuyante par ma famille.

Hahaha.

~11~

Un jour au hasard, j’avais demandé.

« Devrais-je appeler Sensei Shishou [11] ? »

À la fin, Roxy avait montré un regard de dégoût.

« Non, tu vas probablement me surpasser facilement. Il vaut mieux ne pas m’appeler comme ça. »

Il semblait que j’avais le potentiel de surpasser Roxy. Je m’étais senti un peu gêné quand j’avais été félicité comme ça.

« Tu n’appellerais pas quelqu’un qui est plus faible que toi Shishou, non ? »

« Pas du tout. »

« Je déteste ça. Quelqu’un qui est meilleur que moi qui m’appelle Shishou — cela ne t’embarrasse-t-il pas ? »

Est-ce le cas ?

« Est-ce parce que Sensei est plus fort que son professeur que vous dites cela ? »

« Écoutez-moi, Rudi. Shishou, ce terme, désigne quelqu’un qui ne peut rien t’apprendre de plus, mais qui attend toujours des choses de toi... C’est une existence pénible. »

« Mais Roxy ne le fera pas, non ? »

« Peut-être que je le ferai. »

« Même si c’est le cas, je vous respecterai toujours. »

Même si c’était Roxy qui prenait l’attitude de me demander de faire les choses, j’allais toujours sourire et la respecter.

« Non, je pourrais être jalouse du potentiel de mon élève et dire quelque chose de vilain. »

« Tel que ? »

« Un truc du genre : Ce n’est simplement qu’un sale démon, qui ne devrait pas aller dans ce village, etc. »

Étiez-vous critiqué comme ça ?

La pauvre. La discrimination était une mauvaise chose. Mais une relation supérieure subordonnée avait toujours été comme ça.

« C’est bon, c’est juste un détail insignifiant. »

« Parce qu’une personne est un peu plus âgée, cela ne signifie pas que c’est tout à fait correct ! Une relation enseignant-élève sans une certaine force nous rendra l’un et l’autre très malheureux !! »

J’avais été ainsi arrêté.

Il semblait que sa relation avec son professeur était bien pire que ce que j’imaginais. Pour cette raison, je n’avais jamais appelé Roxy Shishou. Mais j’avais décidé de l’appeler toujours ainsi dans mon cœur.

Cette fille qui conservait tout de même un côté puéril m’avait appris beaucoup de choses qu’un livre n’aurait pas pu.

Notes

  • 1 Le mot japonais pour bleu (Ao) couvre également la couleur verte. C’est comme en anglais bleu clair et bleu foncé sont les deux nuances de bleu, en japonais bleu et vert sont les deux nuances de Ao.
  • 2 Dans le sens de chaude (connotation sexuelle évidente, voir la partie d’avant)
  • 3 Là encore, c’est une métaphore à connotation sexuelle, tellement évidente que je ne l’expliquerais pas plus ici
  • 4 C’est un terme japonais désignant un fort battement de cœur
  • 5 C’est une référence au peuple Gérudo dans le jeu Zelda Ocarina Of Time, où il n’y a majoritairement que des femmes (et très dangereuse d’ailleurs), avec une pierre sur le front (mais elles sont rousses)
  • 6 C’est une référence à un personnage de l’anime Bonobono
  • 7 La zone d’effet (ou Area Of Effect en anglais AEO) est un terme utilisé dans de nombreux jeux de rôle et de stratégie pour décrire des attaques ou des sorts qui peuvent affecter plusieurs cibles dans une zone spécifiée.
  • 8 Il y a ici une contraction entre les noms Roxy et Doraemon : Rokaemon
  • 9 Le nom complet de Doraemon est Doraemon Dan Rakan
  • 10NEET, qui signifie N ot in Education, E mployment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), est une classification sociale d’une certaine catégorie de personnes inactives. Au départ, c’est une classification négative qui comprend les personnes âgées entre 15 et 29 ans et qui sont sorties du système scolaire. Elle désigne maintenant des individus introvertis, souvent des hommes, qui ne sont pas insérés dans le système éducatif et qui sont coupés de toute vie sociale ou renfermés sur eux-mêmes.
  • 11 Un ancien mot japonais pour désigner un professeur, mais qui est plus respectueux que Sensei. Utilisé dans les jeux d’heroïc-fantasy.

***

Chapitre 5 : Magie et maniement de l’épée

~1~

J’avais maintenant 5 ans. Le jour de mon anniversaire, ma maison avait organisé une petite fête.

Ce pays n’avait pas l’habitude de célébrer les anniversaires chaque année. Cependant, la norme était qu’après avoir atteint certains âges, les membres de votre famille vous donnaient des cadeaux.

Ces fêtes se tenaient quand on avait 5, 10 et 15 ans. Il était facile de comprendre cette norme sachant que l’on devenait un adulte à l’âge de 15 ans.

Pour célébrer cela, Paul m’avait donné une paire d’épées. Deux épées.

L’une était une vraie épée trop lourde pour un enfant de 5 ans. L’autre était une épée courte en bois. La vraie épée était forgée et aiguisée. Néanmoins, cette épée n’était pas destinée à être utilisée par un enfant.

« Dans le cœur d’un garçon, il doit y avoir une épée pour protéger les personnes importantes pour lui... »

J’avais légèrement souri en ignorant son long discours. Même si Paul était très passionné par son discours, il avait été coupé par Zenith avec un « Trop long » à la fin. En conséquence, il avait dû le terminer avec un :

« Par conséquent, tu dois soigneusement la ranger et ne l’utiliser qu’en cas de besoin. »

Paul voulait probablement que j’aie la résolution et la lucidité pour utiliser une épée.

J’avais reçu un livre de Zenith.

« Parce que Rudeus semble aimer les livres. »

Le livre qui m’avait été donné était une encyclopédie sur les végétaux. Je ne pouvais pas résister à laisser échapper un « Wôw. » Dans ce monde, les livres étaient chers. Même s’il existe une technique pour faire du papier, il n’y avait aucun moyen de les imprimer, donc la plupart des livres étaient écrits à la main.

L’encyclopédie était très épaisse, et il y avait aussi des illustrations qui l’accompagnaient pour en faciliter la compréhension. Je serais incapable de dire combien ils avaient dépensé pour ça.

« Merci maman. J’avais toujours voulu en avoir un. »

Et je l’avais enlacée fermement après avoir dit ça.

J’avais reçu un bâton de Roxy. C’était une tige d’environ 30 cm de hauteur avec une petite pierre de couleur rubis ornée sur le dessus. L’apparence générale était très modeste.

« J’ai créé ça il y a quelques jours. J’ai oublié cela parce que Rudeus savait utiliser la magie dès le début. Habituellement, l’enseignant faisait lui-même cette baguette pour permettre aux élèves d’utiliser la magie de rang élémentaire. Je suis navrée de ne pas l’avoir fait avant. »

Il semblait qu’il y avait de telles normes dans ce monde.

Roxy détestait être appelée Shishou, mais elle ne voulait pas ignorer cette norme.

« Oui, Shishou, je vais m’en occuper. »

Ainsi, le jour de mon anniversaire, ma maison avait organisé une petite fête. Roxy montrait une expression amère après avoir entendu ce que j’avais dit.

Le deuxième jour, j’avais commencé à pratiquer de vraies techniques d’épée. Fondamentalement, l’entraînement primaire consistait à balancer l’épée tout en gardant une position correcte.

Les exercices incluaient des exercices physiques et des frappes sur des mannequins en bois dans la cour, ou bien devoir combattre mon père tout en apprenant le jeu de jambes et le déplacement de mon corps de manière correcte.

Il s’agissait d’un sentiment agréable de commencer à partir des bases.

Dans ce monde, les techniques d’épée étaient très appréciées. Même dans les livres, les héros étaient principalement toujours vus en utilisant les épées comme armes. Bien qu’ils pouvaient également utiliser des haches et des masses, de telles personnes étaient des exceptions.

Personne n’utilisait une lance parce que la race des Superds mentionnée précédemment utilisait des tridents. Les lances étaient des armes des démons maléfiques, chacun le savait. Même les livres avaient des démons diaboliques apparaissant là comme un monstre aveugle qui tuait et dévorait les deux parties, sans se soucier du fait que cela soit un ami ou un ennemi.

En raison de ce contexte, les techniques d’épée étaient beaucoup plus impliquées ici que dans mon monde antérieur.

Si vous en deveniez un expert, vous pouviez casser des rochers avec un coup d’épée et même abattre des adversaires encore assez éloignées avec une technique d’épée vive.

En fait, Paul pourrait casser des rochers.

J’avais continué à le féliciter constamment pour essayer de comprendre qu’elle en était la logique, en le laissant faire des démonstrations à plusieurs reprises. Paul avait l’air ravi quand son fils, pourtant capable de la magie avancée, le félicitait joyeusement et le couvrait d’éloges.

Sauf que peu importe le nombre de fois où je le voyais faire, je ne pouvais pas comprendre la logique derrière cela. Et puisque je ne l’avais pas compris, je lui avais demandé des explications...

« Frappe vers le sol et fais ensuite un mouvement circulaire !! Ce genre de sentiment. »

« Comme ça !? »

« Tu ne comprends pas ! Tu es en plein essor et tu en veux dès ton premier essai, n’est-ce pas !! Tu dois frapper vers le sol et faire un mouvement circulaire ensuite ! Fais-le plus doucement ! »

Ce genre de sentiment.

Basés sur mes réflexions, les techniques d’épée de ce monde utilisaient du mana.

Par rapport aux sorts magiques que l’on pouvait voir avec les yeux, les techniques d’épée étaient spécialisées dans l’amélioration de notre corps physique, et les composants métalliques dans l’épée elle-même renforçaient cet aspect. Sinon, comment couper le rocher avant même de finir ce mouvement à haute vitesse ? Est-ce que c’était possible ?

Mais Paul n’avait pas conscience d’utiliser le mana. Donc il ne pouvait pas me l’expliquer. Mais si cela pouvait être reproduit, peut-être qu’il pouvait être utilisé comme une sorte de magie de consolidification permettant le renforcement du corps physique.

Je devais travailler dur.

~2~ 

Dans ce monde, il existe trois styles de maniement d’épée.

– L’un d’eux était le style du Dieu de l’épée. [1]

C’était une technique qui préconisait l’adage suivant : la meilleure défense c’est l’attaque. C’était un style qui mettait l’accent sur une vitesse de frappe plus rapide que votre adversaire. C’était un art de tuer qui se basait sur une très grande vitesse. Et si vous ne parveniez pas à frapper l’adversaire, alors vous n’avez qu’à le « frapper » jusqu’à ce que vous le touchiez.

Si vous le compariez avec mon monde d’origine, c’était comme le style de la préfecture de Satsuma. [2]

– La seconde était le style du Dieu de l’eau. [3]

Ce style était l’opposé complet du style du Dieu de l’épée. Il s’agissait d’un style défensif qui construisait sa base sur la parade et le contre. Comme le style se concentrait principalement sur la défense, les moments où l’on prenait l’initiative d’attaquer étaient rares. Quand vous atteignez le rang de saint, vous pouviez contrer n’importe quelle sorte d’attaque.

Tout type d’attaque... y compris la magie et les projectiles. C’était un style obligatoire pour les classes comme les chevaliers du palais ou les nobles, où le but était de protéger quelqu’un.

--------------- Le troisième était le style du Dieu du Nord. [4]

Plutôt que de dire que ce style utilisait des techniques d’épée, il était préférable de le décrire comme une façon de se battre. Il n’y avait pas de techniques spéciales. Cela consistait à réagir simplement en fonction de la situation.

Selon Paul, même elle était basée sur des réactions, elle reposait aussi sur des feintes et l’utilisation de son environnement. C’était vraiment quelque chose de fantastique.

Il s’en dégageait une ambiance à la Jackie Chan.

Le style du Dieu du Nord comprenait également la guérison des blessures et la capacité de se battre en cas de handicap. Par conséquent, il était populaire parmi les mercenaires et les aventuriers.

Ces trois styles étaient appelés les 3 grands styles, et il y a des épéistes dans ce monde qui utilisaient la totalité des 3 styles. Un épéiste qui espérait devenir un expert dans tous les styles et se battre à l’épée jusqu’à la mort n’était pas si rare.

Si vous vouliez devenir rapidement fort, il était courant de commencer par les points forts de chaque style. Ainsi, Paul utilisait principalement le style Dieu de l’épée, mais il était également capable d’utiliser le style Dieu de l’eau et le style Dieu du Nord.

Si vous ne comptiez que sur le style Dieu de l’épée ou le style Dieu de l’eau, vous le trouverez insuffisant lorsque vous parcourrez le monde extérieur.

Pour information, les techniques d’épée étaient également classées.

Élémentaire, Intermédiaire, Avancé, Saint, Roi, Empereur, Dieu. Et chaque style avait déjà « Dieu » dans leurs noms.

Donc, vous appeliez habituellement un épéiste Dieu de l’eau ou Saint de l’eau. Pour un magicien, vous deviez ajouter qu’il était classé, comme classe du Dieu de l’eau ou classe de la Sainte de l’eau. À titre d’exemple, Roxy est une « magicienne classée Sainte de l’eau. »

~3~

Je devais apprendre deux des styles : le style Dieu de l’épée et le style Dieu de l’eau. Le style d’épée porté vers l’attaque et celui porté sur la défense.

« Mais papa, d’après ce que tu as dit, n’est-ce pas le style du Dieu du Nord qui est le plus équilibré ? »

« Ne sois pas idiot. C’est juste une manière de se battre. Ce n’est pas une technique. »

« Je vois. »

Le style du Dieu du Nord est-il aussi détesté ? Ou était-ce que c’était juste que Paul le détestait ? Eh bien, même s’il le détestait, Paul avait quand même un rang avancé dans le style du Dieu du Nord.

« Rudeus, tu as du talent pour la magie, mais il n’y a aucun inconvénient à apprendre des techniques d’épée. Deviens un magicien capable d’éviter les attaques du style du Dieu de l’épée. »

« Comme un... épéiste magique ? »

« Hm ? Un épéiste magique est un épéiste qui utilise la magie. Dans ton cas, c’est le contraire ? »

Quelle était donc la différence ? Même si son activité principale était soit guerrier ou bien magicien, un épéiste magique était toujours un épéiste magique. Quoi qu’il en soit, on pouvait appliquer à la magie elle-même les techniques apprises de l’épée.

Le problème était que Paul fortifie inconsciemment son corps, donc il ne pouvait pas me les apprendre. On dirait que j’avais besoin de l’apprendre par moi-même, mais pouvais-je vraiment le faire en entraînant uniquement mon corps physique ?

« ... En fait, détestes-tu les techniques d’épée ? »

Paul me posait la question avec une expression troublée alors que je tombais dans une profonde réflexion. Parce que j’étais après tout loué comme un magicien talentueux, Paul s’interrogeait pour savoir si je serais prêt à apprendre les techniques de l’épée. Mais ne vous méprenez pas, je ne détestais pas apprendre les techniques d’épée. C’était seulement que j’aimais mieux apprendre de Roxy, plutôt que d’avoir deux mâles puants dans la cour trempés de sueur.

J’étais un type qui n’aimait pas sortir.

Même si c’était le genre de question que je n’appréciais pas, mais puisque j’avais déjà décidé de vivre sérieusement dans ce monde, je devais apprendre à la fois les techniques d’épée et la magie.

« Non, j’espère que mes compétences d’épéistes seront au même niveau que ma magie. »

Paul était ému par mes paroles, et il hocha la tête joyeusement et ramassa l’épée de bois.

« Bon, alors nous allons commencer maintenant. Attaque-moi !! »

C’était une personne si simple.

Techniques magiques ou techniques d’épée. Je n’étais pas sûr de ce que je devrais avoir comme objectif principal à la fin. Mais honnêtement, cela n’avait pas d’importance.

« Oui, papa !! »

Mais c’était bon d’avoir de la piété filiale si jeune. Dans le passé, j’avais toujours dérangé mes parents jusqu’à leurs morts. Si j’avais mieux traité mes parents, mes frères et sœurs ne m’auraient pas chassé de la maison. J’avais donc besoin de les traiter avec respect.

~4~

Comme je faisais mes premiers pas dans les techniques de l’épée, mes leçons de magie avaient progressé dans des utilisations pratiques.

« Si tu actives Chute d’eau, Îlot thermique et Champ Glacé dans cet ordre, que se passera-t-il ? »

« Je vais créer du brouillard. »

« Effectivement. Alors, comment dissiper le brouillard ? »

« Bien, je dois réchauffer la terre de nouveau. »

« Bonne réponse. Alors, vas-y et essaye à nouveau. »

Je devais créer la situation actuelle avec différents sorts magiques dans un ordre spécifique. C’est ce qu’on appelle [Magie Fusionnée].

Bien que la façon d’invoquer la pluie soit enregistrée dans le manuel, il n’y avait pas d’information sur la manière de créer du brouillard. Par conséquent, un magicien utiliserait différents systèmes magiques dans un ordre spécifique. En le faisant ainsi, on pouvait reproduire un phénomène naturel.

Il n’y avait pas de microscopes dans ce monde, donc les phénomènes naturels n’étaient pas expliqués. La magie fusionnée renfermait la créativité des magiciens passés ainsi que leur travail acharné.

Eh bien, je n’avais pas besoin de faire quelque chose de si gênant. Tant que vous produisiez des nuages et que vous les faites pleuvoir près du sol, cela suffira.

Mais un phénomène créé par l’homme permettait de les comprendre facilement. Si vous méditiez sur les choses, vous pourriez en faire beaucoup. Cependant, cela pourrait être trop difficile dans mon esprit.

« La magie peut vraiment faire n’importe quoi. »

« Elle ne peut pas tout faire, ne t’y fit pas autant. S’il te plaît, fais calmement ce que tu peux accomplir. »

Même si Roxy réfutait mes paroles, mon esprit avait des trucs comme les canons électromagnétiques et les appareils de camouflage qui en surgissaient.

« En outre, si tu te vantes et dis que tu peux tout faire, les gens vont t’imposer des tâches impossibles. »

« L’avez-vous vécu, Sensei ? »

« Oui. »

Je vois. Je devrais prendre note de cela. Ce serait gênant si j’étais forcé.

« Mais existe-t-il des gens qui imposent des choses aux magiciens ? »

« Oui, parce qu’il n’y a pas beaucoup de magiciens classés avancés. »

Sur une vingtaine de personnes, une seule pouvait prendre part au combat. Et sur 20 de ces personnes, seulement 1 était un magicien, quelque chose comme ça.

Le ratio de magicien dans ce monde était-il donc de 1 sur 400 ? Il était donc difficile d’être un magicien.

« Et un humain diplômé d’une école de magie... En tant que magicien classé, le ratio est d’environ 1 sur 100. »

Donc le ratio de magiciens classés avancés dans ce monde était de 1 sur 40 000.

Avec la possibilité d’utiliser la magie intermédiaire et avancée pour faire de la magie fusionnée, le nombre de choses qui peuvent être faites augmentait énormément. Par conséquent, c’était des prodiges qui étaient très recherchés par toutes les factions.

Les tuteurs à domicile de ce pays devaient également posséder la magie avancée et au-dessus.

Cela avait un puissant impact pour obtenir un poste.

« Y a-t-il des écoles de magie ? »

« Oui. Seuls les grands pays possèdent des écoles de magie. »

En y pensant, j’avais toujours senti qu’il y aurait quelque chose comme une école de magie. Est-ce que l’arc de l’école ne serait-il pas sur le point de débuter ?.

« Mais, la plus prestigieuse est probablement l’université de Ranoa. »

Oh, il y avait aussi une université.

« Quelle est la différence entre cette université et les autres écoles ? »

« Il y a de très bonnes infrastructures et de meilleurs enseignants. Comparé à d’autres endroits, tu peux y recevoir des leçons de qualité supérieure. »

« Est-ce que Sensei a été formé là-bas aussi ? »

« Oui. Eh bien, les écoles de magie sont généralement des lieux qui exigent un statut social élevé. En tant que race démoniaque, je ne peux entrer que dans les universités magiques... »

Comme les nobles allaient dans les écoles de magie, ce n’était pas des endroits où les races non humaines peuvent entrer. Même si la discrimination contre les races démoniaques diminuait, la façon de procéder n’avait pas complètement changé.

« L’université de Ranoa n’exige pas de statut social élevé ou n’est pas élitiste. Même si tu as des théories folles, tu ne seras pas rejeté tant que la logique est correcte. En outre, en raison de l’acceptation de diverses races, il y a aussi des recherches sur la magie propre à des races spécifiques. Rudeus, si tu veux commencer sur la route de la magie, je te suggère d’entrer dans cette université magique. »

Était-ce parce que c’était son ancienne université ? Roxy continuait de la louer. Eh bien, c’était quelque chose à penser pour mon avenir.

Je pourrais être victime d’intimidation si j’y entrais à l’âge de 5 ans.

« Il est encore trop tôt pour prendre une telle décision... »

« C’est vrai. Je pense que suivre la direction de Paul, devenir un épéiste ou un chevalier n’est pas mauvais. Il y a aussi des gens qui sont chevaliers et étudient à l’université magique. S’il te plaît, ne pense pas que tu dois seulement choisir le chemin de l’épée ou celui de la magie. Tu peux également choisir la voie de l’épéiste magique. »

« Oui. »

Il semblait qu’elle soit le contraire de Paul. Roxy n’était pas troublée par le fait que je détestais la magie ou non.

Récemment, ma capacité de mana avait augmenté et je commence à assimiler les principes mêmes de la magie. À cause de cela, mon attention pendant les cours commençait à décliner. De plus, j’avais commencé à suivre des cours de magie quand j’avais seulement 3 ans.

Je commençais à en avoir marre.

Peut-être que j’étais mal compris. Paul avait vu mon talent pour la magie, tandis que Roxy avait vu ma passion pour l’épée. Ces deux personnes avec des raisons totalement différentes avaient pointé la voie du milieu pour moi.

« Mais c’est quelque chose d’assez éloigné. »

« C’est effectivement le cas pour Rudeus. »

Roxy sourit avec un soupçon de solitude.

« Mais je n’ai pratiquement plus rien à t’apprendre. Lorsque tu approcheras de l’obtention du diplôme, cette question devra être discutée. »

... Diplômé ?

Notes

  • 1   Pour ceux qui connaissent le manga Kenshin : c’est le style de combat de Seta Soujro
  • 2  Une référence à un style de la région de Satsuma au Japon où il est question de « ne pas laisser de deuxième chance »
  • 3  Pour ceux qui connaissent le manga Kenshin : c’est le style de combat de Shinomori Aoshi
  • 4  Pour ceux qui connaissent le manga Kenshin : c’est le style de combat de Saito Hajime

***

Chapitre 6 : Motif de respect

Partie 1

~1~

Depuis que j'étais venu dans ce monde, je n’avais jamais quitté la maison. J'étais conscient du fait que je n’en sois jamais sorti, mais j’avais vraiment peur.

Si je sortais de la cour et je regardais le paysage à l’extérieur, mes souvenirs du passé se réveillaient rapidement.

Les souvenirs de ce jour. Cette douleur sur le côté de mon estomac. Le froid perçant de la pluie. Le regret. Le désespoir. La douleur d’être écrasé par ce camion. Tous ces souvenirs me reviendraient, comme si c’était hier.

Mes jambes tremblaient.

Je pouvais regarder à l’extérieur de ma fenêtre ou marcher dans la cour avec mes propres jambes. Mais j’étais incapable de faire le pas en avant.

Parce que je le savais, ce paisible décor champêtre pourrait instantanément se transformer en enfer. Les paysages apparemment paisibles seront incapables de m’accepter.

Dans ma vie passée, j’avais eu d’innombrables illusions quand j’étais incapable de dormir. Et si le Japon allait soudainement à la guerre. Et si une belle jeune fille apparaissait soudainement et devenait ma voisine ? Si cela se produisait, je serais certainement capable de travailler durement.

J’avais vécu d’illusions afin d’échapper à la réalité. J’en avais rêvé d’innombrables fois. Dans mon rêve, je n’étais pas Superman, et je possédais toujours le même niveau qu’une personne moyenne. Et comme une personne moyenne, j’avais été capable d’agir en fonction de mes capacités. Je pouvais vivre en comptant sur moi-même.

Mais j’allais me réveiller de ce rêve. Si je faisais un pas en dehors de cette maison, je me réveillerais peut-être de ce rêve. Et quand je me réveillerai, je reviendrai à ce moment de désespoir. Ce fatal instant où j’avais été noyé par le regret...

Non, ce n’est pas un rêve.

Comment pouvait-il y avoir un rêve aussi réaliste ?

Si vous me dîtes que c’était un VRMMORPG [1], je pourrais toujours l’accepter. Mais c’était la réalité.

Je continuais de m’autopersuader. Cette réalité n’était pas une illusion, mais même si je comprenais que c’était bien réel, j’étais incapable de faire un pas dehors. Peu importe à quel point je m’y investissais.

J’avais juré de vivre sérieusement avec mes lèvres, mais mon corps était incapable de suivre. J’avais vraiment envie d’en pleurer.

~2~

L’examen de fin d’études devait avoir lieu à l’extérieur du village.

Quand Roxy me l’avait dit, j’avais laissé échapper un faible gémissement de résistance.

« À l’extérieur ? »

« Oui, en dehors du village. Les chevaux ont été préparés. »

« Ne peut-il pas être fait dans la maison ? »

« Non. »

« Cela ne peut pas être fait... ? »

J’étais complètement perdu. Mon cœur savait parfaitement que je devais faire un pas en dehors des grilles de la maison.

Comment pouvais-je être un hikikomori dans ce monde ? Mais mon corps le refusait. Il se souvenait encore distinctement de cet événement passé. En ce jour fatidique de ma vie antérieure, j’avais été battu et meurtri sur tout mon corps par des délinquants, vicieusement moqué par eux, et mon cœur s’était retrouvé avec d’énormes dommages psychologiques.

Ce jour fatidique où je n’avais pas d’autres choix que de m’enfermer à l’intérieur.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Non... c’est que... il pourrait y avoir des créatures magiques à l’extérieur. »

« Dans cette zone, il est presque impossible de tomber sur des créatures magiques si vous ne vous approchez pas des forêts. Aussi, même si nous les rencontrions, je peux m’en occuper toute seule, car ils sont faibles. En fait, même toi tu pourrais t’en occuper. »

Roxy montrait une expression surprise quand je continuais à trouver toutes sortes d’excuses jusqu’à maintenant.

« Ah, je pense que j’en avais déjà entendu parler. Rudi, tu n’as jamais quitté la maison ? »

« Mmmm... oui. »

« As-tu peur des chevaux ? »

« Je-je n’ai pas peur des chevaux ou de n’importe quel autre animal. »

En fait, je l’aimais bien. J’avais aussi joué à « Neo Derby Champion Horse Racing ». [2]

« Haha. Je suis soulagée. Tu as certains comportements qui correspondent à ton âge. »

Roxy avait tout faux, mais je ne voulais pas lui dire que j’avais peur de sortir. C’était quelque chose de beaucoup plus embarrassant que d’avoir peur des chevaux.

J’avais toujours ma fierté, une simple étincelle de fierté. Je ne voulais pas être méprisé par cette jeune fille.

« Oh bien ! On ne peut rien y faire. Approche. »

Voyant que je ne voulais pas bouger, Roxy me porta tout à coup sur ses épaules.

« Quoi !? »

« Si tu t’assieds dessus, tu n’auras bientôt plus peur. »

Je ne résistais pas. Mon cœur vacillait aussi, et je pensais juste à le lui laisser.

Roxy m’avait jeté sur le dos du cheval, puis elle grimpa aussi et prit les rênes.

Le cheval trottait vers l’avant. C’était donc de cette manière que je quittais la maison.

~3~

C’est la première fois que je sortais de la cour depuis mon arrivée dans ce monde.

Roxy avança lentement dans le village. De temps en temps, les villageois nous jettent des regards sans retenues.

Jamais de la vie.

Mon corps était en train de se tendre. J’avais toujours peur d’être regardé, surtout par ces regards moqueurs et sans réserve.

Sûrement parce qu’ils ne voulaient pas avoir d’ennuis avec nous en nous lançant des moqueries, ils ne le feraient probablement pas.

Ils ne me reconnaissaient pas. Ce qui était logique vu que dans ce monde, seules les personnes de ma famille me connaissaient.

Pourquoi me regardez-vous ? Arrêtez de nous dévisager, retournez au travail...

...Non. Ce n’était pas moi, mais Roxy qu’ils regardaient. Certains d’entre eux la saluaient.

Ah, c’était vrai, elle avait déjà établi sa place dans ce village. Et cela même si la discrimination contre les races démoniaques était assez sévère dans ce pays.

Et dans cette zone rurale, ce contraste était encore plus appuyé. Mais en l’espace de deux ans, elle était devenue une figure que tout le monde était prêt à accueillir.

Quand je pensais à tout cela, le soutien de Roxy semblait si fiable. Elle savait où aller, et ils la connaissent mutuellement.

Si je recevais des commentaires indésirables, elle viendrait certainement me défendre.

Ha ha, je ne pouvais pas penser que j’aurais trouvé en cette jeune fille, qui avait espionné les événements de la chambre parentale, une personne aussi fiable.

Ainsi, la tension de mon corps s’estompait.

« L’humeur de Kalajav est plutôt bonne. C’est avec beaucoup de joie que Rudi le chevauche. »

Kalajav était le nom du cheval.

Bien sûr, je ne pouvais pas lire l’humeur d’un cheval.

« Est-ce vrai ? »

Je répondis nonchalamment alors que je me penchais en arrière, le dos de ma tête touchant la poitrine plate de Roxy. Comme c’était confortable!

De quoi avais-je vraiment peur ?

C’est un village si paisible. Qui allait m’intimider ?

« As-tu encore peur ? »

Elle me le demandait et j’avais secoué la tête. Je n’avais plus peur des regards des autres.

« Non, je vais bien. »

« Voilà, c’est exactement comme je te l’avais dit. »

Mon cœur devenait plus calme.

Les environs s’inscrivaient dans mes yeux. Les champs et les maisons, comme les étoiles dans le ciel, s’étendaient au loin. C’est l’atmosphère d’un village.

Je pouvais voir un nombre considérable de personnes dans cet immense périmètre. Si elles s’étaient plus rapprochées, cela aurait pu éventuellement devenir une petite ville.

S’il y avait eu des moulins à vent, cela aurait peut-être pu laisser penser aux gens que l’on était aux Pays-Bas. [3]

Ah, il y avait des moulins à eau.

Après m’être relaxé, je devenais conscient du silence pendant un moment. Je n’avais jamais connu ce genre de silence quand j’étais avec Roxy dans le passé.

Je n’avais jamais essayé de rester serré aussi intimement à elle. Même si ce n’était pas insupportable, c’était embarrassant.

Je décidais donc de lancer une conversation.

« Sensei, qu’est-ce qui pousse dans ce champ ? »

« C’est principalement du blé d’Asura, le composant du pain. Il y a aussi de petites quantités de légumes verts et de fleurs Bardius. Les fleurs de Bardius peuvent être raffinées en épices dans la capitale. Le reste étant des ingrédients courants. »

« Ah, c’est du piment vert. Sensei est incapable de manger ça. »

« Ce n’est pas que je suis incapable d’en manger. Je n’y suis pas habituée. »

Je posais une question après l’autre.

Aujourd’hui, Roxy avait dit que c’était le dernier test. Cela impliquait que son travail en tant que professeur à la maison était sur le point de se terminer.

Roxy était une personne impatiente. Puisque c’était aujourd’hui le dernier jour, il était possible qu’elle quittât ma maison demain.

Aujourd’hui étant le dernier jour, parlons donc davantage... Mais je ne trouvais rien d’intéressant à dire. Je ne pouvais que continuer à lui poser des questions relatives au village.

Basé sur les descriptions de Roxy, le nom de ce village était Buina, et il fait partie de la région de Fedoa du royaume d’Asura du nord. Il y avait environ 30 familles ici, principalement des agriculteurs.

Mon père Paul était le chevalier délégué de ce village. Son devoir était d’observer la situation des paysans, d’être le médiateur dans les querelles du village et de défendre le village contre les créatures magiques. Tel était son travail. En d’autres termes, c’était un garde du corps reconnu par le royaume.

Mais même si c’était le cas, ce village était doté d’une patrouille de jeune, qui était responsable de la sécurité. Alors, quand Paul terminait sa tournée le matin, il restait à la maison l’après-midi.

C’était fondamentalement un village paisible, donc il n’y avait pas grand-chose à faire.

Au fur et à mesure que nous terminions ces sujets, les champs autour de nous s’amenuisaient peu à peu.

Je n’avais plus rien à demander, et le silence continua pendant un certain temps. Environ une autre heure s’était écoulée. Il n’y avait plus de champs qui nous entouraient. Nous étions arrivés dans une zone herbeuse complètement intacte.

Notes

  • 1  Virtual Reality Multi Massively Online Role Playing Game. (Jeu de réalité virtuelle massivement multijoueurs)
    En gros, c’est un jeu de rôle qui se joue en ligne (donc massivement) et a plusieurs. Virutal Reality désigne ici le fait de « vivre une réalité » via un jeu. Un exemple de LN basé sur ce principe est The Legendary Moonlight Sculptor et son jeu Royal Road
  • 2   Le jeu était censuré dans la version japonaise, je mets le titre du jeu en Anglais, car il n’existe pas en France
  • 3   Même si la version anglaise parle de la Suisse, Switzerland, je pense qu’il s’agit plus probablement des Pays-Bas, NederLand, plus connu pour ces moulins

***

Partie 2

~4~

C’était le genre de prairie qui s’étendait vers l’horizon. Non, au lointain, on pouvait percevoir quelques prémices d’une région montagneuse.

Au moins, ce paysage ne pouvait pas être vu au Japon. Cela me donnait l’impression d’avoir déjà vu un endroit comme celui-là dans un manuel, il ressemblait aux prairies mongoles.

« Ça devrait aller si nous restons là. »

Roxy dirigea le cheval vers un arbre solitaire et y attacha les rênes. Puis elle m’en fit descendre. Nous étions enfin face à face.

« Je vais utiliser la magie d’attaque d’eau classée Sainte, nommée Cumulonimbus. Cette technique est une magie qui crée des coups de foudre accompagnée d’une pluie violente. »

« D’accord. »

« S’il te plaît copie tout ce que je fais. »

L’utilisation d’une magie de l’eau de niveau Saint.

Donc c’était ça, le sujet de l’examen final.

Roxy était sur le point d’utiliser son plus grand sort. Si j’étais capable de l’apprendre, elle n’aurait plus rien à m’enseigner.

« Parce que je ne fais qu’une démonstration, je vais juste maintenir le sort pendant une minute avant de le faire disparaître, et puis... tu réussiras l’examen si tu peux faire durer la pluie pendant une heure. »

« Est-ce le fait que cette technique est secrète que vous la pratiquez dans des lieux déserts ? »

« Non, je crains que les gens ne se blessent ou que les récoltes des agriculteurs ne soient endommagées. »

Oh. Cette magie faisait tomber une pluie du niveau d’une catastrophe naturelle ?

C’était assez incroyable.

« Je commence. »

Roxy leva les mains au ciel.

« Oh grand esprit de l’eau, Fils de l’empereur-foudre monté aux cieux !! Accomplis mes vœux, fais pleuvoir tes féroces bénédictions, et montre-nous ta puissance à nous, existences misérables ! Laissez votre saint marteau frapper l’enclume, et démontrer votre autorité, en dévorant la terre par les flots !! Ah, la pluie !! Détruisez et lavez tout ! [Cumulonimbus !!] »

Elle chantait chaque mot comme une aria. Cela avait duré plus d’une minute.

Les environs devinrent sombres dès lors que le chant s’était terminé. Quelques secondes plus tard... de fortes pluies tombaient du ciel. Des vents violents jaillissaient autour de nous alors que des éclairs apparaissaient au milieu des nuages sombres.

Parmi les bruits de la pluie qui ressemblait à une chute d’eau, des traînées d’éclairs pourpres parcouraient les nuages, provoquant de forts booms. L’électricité contenue dans les nuages prenait de la vigueur.

La foudre continuait de croître, comme pour rendre la lumière plus forte.

... Il frappait la terre.

Krash !!

Et il frappait aussi l’arbre.

Mes tympans bourdonnaient et j’avais des spirales dans les yeux. J’avais failli m’évanouir.

« Ah !! »

C’était le son que Roxy émettait quand elle faisait une erreur.

Les nuages se dispersaient en un instant. L’éclair et la pluie se sont arrêtés.

« Uwawa... »

Le visage de Roxy devenait vert alors qu’elle courait vers l’arbre.

Je regardais dans sa direction. Le cheval que nous avions amené s’était effondré avec de la fumée qui s’en échappait.

Roxy approchait sa main du cheval et commença à chanter.

« Oh miséricordieuse Mère des dieux, s’il vous plaît guérissez les blessures de cette personne, et laissez-là récupérer avec un corps intact [Rétablissement]. »

Roxy utilisa la magie de guérison de niveau intermédiaire dans un mouvement de panique, et après un certain temps, le cheval se réveilla.

On dirait que ce cheval n’était pas mort. La magie de guérison de niveau intermédiaire ne pouvait pas ramener les morts à la vie. Le cheval affichait une expression effrayée et le front de Roxy dégageait une sueur froide.

« Ouf, ouf... C’était dangereux. »

Ce cheval était le seul de notre famille. Paul en prenait grand soin tous les jours, et l’emportait parfois au loin avec un sourire...

Même s’il n’était pas d’une race célèbre, c’était le compagnon de longue date de Paul. On pourrait même dire que son amour pour le cheval était juste en dessous de son amour pour Zenith. Telle était son importance.

Bien sûr, Roxy, qui avait vécu avec nous pendant deux ans, le savait. Je savais aussi que Roxy avait vu Paul en transe tout en s’accrochant au dos du cheval et en avait été surprise.

« S’il te plaît, peux-tu garder ceci secret ? »

Disait Roxy d’une voix à moitié pleurante. Elle était un peu maladroite. Mais elle travaillait dur. Je savais aussi qu’elle veillait jusque tard dans la nuit afin de préparer mes leçons. Je savais aussi qu’elle ne voulait pas être méprisée à cause de son jeune âge et qu’elle essayait toujours de se présenter avec dignité. J’aimais vraiment cette personnalité.

S’il n’y avait pas une si grande différence d’âge, je voudrais l’épouser.

« Ne vous inquiétez pas, je ne le dirai pas à mon père. »

« Uuuu ... S’il te plaît, garde ça pour toi. »

Si seulement nous nous étions rencontrés au même âge.

« Uuu... »

Même si Roxy pleurait à moitié, elle secoua rapidement la tête, se tapa la joue, me regarda avec une expression solennelle.

« Alors, s’il te plaît vas-y et essaye. Je vais prendre soin de Kalajav. »

Le cheval montrait encore une expression effrayée et était prêt à s’enfuir à tout moment maintenant, mais Roxy s’accrocha fermement à son corps et le retenait.

Même si je sentais qu’elle était incapable de le retenir, le cheval se calma lentement. Roxy maintenait sa position et commençait à chanter quelque chose.

Et après ça, ils s’étaient protégés grâce à des murs de terre. Une forteresse faite de terre s’était rapidement achevée. Ceci était la magie avancée de la Terre, la Forteresse de Terre.

Avec cela, ça devrait aller, même s’il recevait des coups de foudre.

D’accord, il était temps de commencer.

Laissez-moi réfléchir aux paroles de ce chant...

« Oh grand esprit de l’eau, Fils de l’empereur foudre monté aux cieux !! Accomplis mes vœux, fais pleuvoir tes féroces bénédictions, et montre-nous ta puissance à nous, existences misérables ! Laissez votre saint marteau frapper l’enclume, et démontrer votre autorité, en dévorant la terre par les flots !! Ah, la pluie !! Détruisez et lavez tout ! [Cumulonimbus !!] »

J’avais tout dit en un seul coup. Les nuages commençaient à se rassembler.

Dans le même temps, j’avais compris [Cumulonimbus].

Créer des nuages quelque part dans la stratosphère moyenne avec des mouvements complexes pour former des nuages orageux. C’était probablement quelque chose comme ça.

Si le mana n’était pas versé dans la formation, les nuages cesseraient de se former et se dissiperaient.

{Peu importe le mana, c’est trop fatigant de lever les mains pendant 1 heure...}

Non attends.

Devenir un magicien nécessitait d’avoir un esprit de créativité et de recherche.

Aviez-vous vraiment besoin de maintenir la posture comme collectée du Genki [1] pendant une heure ?

C’est vrai, c’était un examen.

Il ne s’agit pas de maintenir la même position, mais d’utiliser la magie fusionnée après avoir créé les nuages ​​pour les soutenir.

J’arrivais presque à y penser. Les choses que j’avais apprises étaient sur le point d’être utilisées.

« Laissez-moi réfléchir. Je l’ai vu avant à la télévision. Le processus de formation des nuages​... »

Il y avait encore quelques nuages ​​que Roxy avait faits plus tôt. C’était à propos de quelque chose sur la manière dont l’évaporation de l’eau montait en spirale. Pour créer un certain flux d’air ascendant, vous deviez laisser la partie inférieure se réchauffer, ou quelque chose du genre. Et je devrais aussi m’assurer que la section supérieure puisse être rapidement refroidie...

Quand j’essayais de faire cela, la moitié de mon mana s’était effectivement enlevée. Mais si c’était fait de cette manière, alors il devrait être capable de se maintenir pendant plus d’une heure.

En regardant la pluie tempétueuse, j’entrais dans la forteresse faite par Roxy avec joie.

Roxy était assise dans un coin sombre, ses mains tenaient les rênes du cheval. Elle m’avait vu et hocha la tête.

« Cette forteresse disparaîtra après une heure, donc tu pourras arrêter la magie avant. »

« D’accord. »

« Ne t’inquiète pas. Kalajav va bien. »

« D’accord. »

« Ne continue pas à dire d’accord. Tu dois contrôler sérieusement les nuages à l’extérieur pendant une heure. »

Hm ?

« Ai-je besoin de les contrôler ? »

Hm ? Ai-je dit quelque chose d’étrange ?

« Mais est-il nécessaire de le contrôler ? »

« Bien sûr. La magie de l’eau de niveau Saint est aussi magique. Si tu ne la maintiens pas avec du mana, le vent le soufflera. »

« Mais n’ai-je pas déjà fait tout ce qu’il faut pour qu’elle ne puisse pas être emportée... ? »

« Hein ? Quoi... !? »

Roxy, qui semblait avoir remarqué quelque chose sortit de la forteresse. Elle tomba immédiatement en morceaux.

Hey hey, tu ne vas pas continuer à la contrôler ?

Le cheval sera enterré vivant si tu le laisses ainsi.

« Arara. »

Je prenais rapidement la relève et marchais dehors.

Roxy regardait fixement le ciel.

« ... Est-ce ainsi, la tornade en spirale va amener les nuages vers le haut... !! »

Les cieux étaient remplis des nuages toujours croissants que j’avais créés.

Je pensais que j’avais fait du bon boulot.

J’avais regardé un spectacle quelconque dans le passé qui utilisait la science pour expliquer le processus de formation d’énormes tornades. Même si je ne pouvais pas vraiment me souvenir de son contenu. Je l’avais juste fait en me basant sur mon instinct, et à la fin je l’avais plutôt bien réalisé.

« Rudi, tu as réussi. »

« Eh ? Mais ça ne fait même pas une heure ? »

« Il n’y a pas besoin d’attendre. C’est assez si tu as réussi à en faire autant. Mais peux-tu le faire cesser ? »

« Ah oui. Bien que j’ai besoin d’un peu de temps. »

Je baissais la température à la partie inférieure de la tempête tout en augmentant la température du sommet. Ensuite, j’avais créé un flux d’air vers le sol avant d’utiliser finalement la magie du vent pour chasser de force les nuages.

Alors que je venais d’en finir avec ça, Roxy et moi étions totalement trempés.

« Toutes mes félicitations. Tu as atteint le grade Saint de l’Eau. »

La jeune fille mignonne me faisait face avec de l’eau qui perlait de sa frange et elle me l’annonçait avec un sourire rarement vu.

Le moi qui n’avait jamais rien accompli dans la vie avait finalement accompli quelque chose. Une sensation étrange semblait se propager à travers mon abdomen.

Je connaissais cette sensation. C’était un sentiment d’accomplissement. Je le sentais enfin en ce moment, c’était mon « Premier pas » après être venu dans ce monde.

~5~

Le deuxième jour, Roxy, qui n’avait pas évolué depuis deux ans, faisait ses bagages et se tenait devant les portes. Mes parents n’avaient pas non plus beaucoup changé depuis que Roxy était arrivée. J’étais le seul qui était devenu plus grand.

« Roxy, ça ira si tu veux continuer à rester chez nous. Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas cuisinées pour toi... »

« C’est vrai. Même si votre travail en tant que tuteur à domicile est terminé, vous avez fait beaucoup de choses pour nous l’année dernière. Les gens du village vont certainement vous accueillir. »

Mes parents essayaient de garder Roxy. Un moment donné, Roxy et mes parents étaient devenus proches.

Eh bien, elle était toujours libre de l’après-midi au soir. Si elle faisait quelque chose tous les jours, elle devrait pouvoir avoir beaucoup de contacts.

C’était une chose différente comparée à ces protagonistes qui devaient faire beaucoup de choses, sinon leurs statistiques ne monteraient pas.

« Non. Merci de me l’avoir proposé, mais cette situation m’a fait réaliser ma faiblesse. Je vais parcourir le monde et peaufiner mes compétences magiques. »

Elle semblait avoir reçu un choc après que je l’avais rattrapé en grade. Elle m’avait dit par le passé qu’elle détestait les élèves qui dépassaient le professeur.

« Est-ce vrai ? Et bien, que puis-je dire ? Toutes mes excuses, il semble que notre fils vous ait fait perdre confiance. »

Paul, que diable dites-vous ?

« Non, cet événement m’a fait apprendre à ne pas être trop imbu de moi-même. Je suis vraiment reconnaissante pour cela. »

« Vous pouvez être fière de vous si vous pouvez utiliser la magie de l’eau de niveau Saint. »

« Je comprends que même si vous ne comptez pas là-dessus, si vous vous basez sur la créativité, alors vous pouvez trouver une magie encore plus forte. »

Roxy souriait amèrement en me caressant la tête.

« Rudi. Même si j’ai fait de mon mieux, je suis incapable de t’enseigner quelque chose à mon niveau actuel. »

« Ce n’est pas vrai. Sensei m’a tellement apporté. »

« Je suis satisfait si tu dis ça... Ah, voilà pour toi. »

Roxy fouilla son manteau avec sa main et en sortit quelque chose attaché avec un ruban.

« Félicitations pour ton diplôme. Parce que je n’ai pas eu le temps de le préparer, prends ceci et soit patient. »

« C’est...? »

« L’amulette de protection de Migurd. Si jamais tu rencontres un démon hostile, tu pourras le présenter avec mon nom. Tu pourrais arriver à le comprendre... probablement. »

« Je vais le traiter avec soin. »

« C’est seulement une possibilité. N’y crois pas trop. »

Roxy sourit à la toute fin et partit. Je ne savais pas quand mes larmes avaient commencé à couler. Elle m’avait vraiment beaucoup donné.

Connaissance, expérience, technique...

Si je ne l’avais pas rencontré, je pourrais encore étudier de manière inefficace avec ma main tenant le manuel de magie. Et le plus important, elle m’avait fait sortir dans le monde extérieur.

Simplement cela. Roxy m’avait mené dehors. Cet événement possédait une signification importante.

Roxy était seulement venue dans ce village pendant 2 ans.

Elle, qui ne savait pas bien communiquer avec les autres. En tant que personne issue d’une race démoniaque, elle aurait pu être victime de brimades de la part des villageois.

Ce n’était pas Paul ou Zenith, mais Roxy qui m’avait amené dans le monde. Cela avait une signification importante.

Et bien qu’elle m’avait seulement emmené à l’extérieur du village. Rien qu’à l’idée de faire un pas en dehors de la porte était définitivement une ombre dans mon cœur. Et elle l’avait guérie.

Juste en passant par le village.

Mon cœur avait été libéré et délivré des ténèbres. Et bien qu’elle n’avait jamais eu l’intention de me faire devenir une meilleure personne, pourtant il était indéniable qu’elle avait dissipé les ténèbres de mon cœur.

J’avais fait un autre pas devant les portes hier quand nous nous étions trempés.

Il n’y avait que le sol, un terrain normal.

Je ne frissonnais plus, je pouvais enfin sortir.

Elle avait fait quelque chose que personne d’autre n’avait fait. Quelque chose que ni mes parents, ou mes frères et sœurs avaient fait dans ma vie précédente, mais elle oui.

Prendre la responsabilité de me donner du courage sans aucune réprimande. Elle ne l’avait pas fait consciemment. Je comprenais qu’elle l’avait fait d’abord pour elle-même.

Je le savais, mais je la respecterais toujours.

Je respecterais cette petite fille.

Je jure dans mon cœur de la respecter jusqu’à sa mort.

Mes mains tenaient le bâton et l’amulette que Roxy m’avait donnés, ainsi que les diverses connaissances qu’elle m’enseignait.

Je m’étais souvenu soudainement que les petites culottes qui n’avaient pas été lavées et qui avaient été volées à Roxy étaient encore dans ma chambre. J’en étais désolé.

Notes

  • 1  C’est une référence à Dragon Ball Z Attack

***

Chapitre 7 : Amis

Partie 1

~1~

J’avais décidé d’essayer de sortir.

Cela n’avait pas été facile pour Roxy de me faire sortir. Cet acquis ne devrait pas être perdu.

« Papa. Puis-je sortir pour jouer ? »

Un jour particulier, je l’avais demandé à Paul en emportant avec moi une encyclopédie botanique. Les enfants de mon âge s’enfuiraient vers des endroits inexplorés en un instant.

Même si je n’allais pas très loin, ne pas en parler à quelqu’un m’inquiéterait.

« À l’extérieur ? Jouer ? Pas dans la cour ? »

« Oui. »

« O-ohh. Bien sûr. »

Il était facilement d’accord.

« En y pensant, nous ne t’avons pas laissé beaucoup de temps libre pour toi. Nous avons pris des décisions arbitraires pour te permettre d’apprendre les techniques de magie et d’épée en même temps, mais jouer est aussi important pour un enfant. »

« Je vous suis reconnaissant d’avoir pu rencontrer un aussi bon professeur. »

En fait, je pensais que Paul était une personne très stricte en matière d’éducation, mais en réalité il avait aussi selon moi un côté tendre.

J’avais même envisagé la possibilité de lui laisser m’entraîner mes techniques d’épée durant toute la journée. Quel gaspillage d’énergie !

Même s’il était une personne qui marchait beaucoup à l’instinct, il n’était pas le genre de type : « qui veut la fin veut les moyens ».

« Maintenant que j’y pense, tu veux vraiment sortir, hm. J’ai toujours senti que ton corps était si fragile dans le passé. Le temps passe tellement vite. »

« As-tu considéré mon corps comme étant faible ? »

C’était la première fois que j’en entendais parler. Je n’avais pourtant attrapé aucune maladie.

« Parce que tu n’as pas pleuré du tout quand tu étais bébé. »

Est-ce vrai ? Eh bien ! N’est-ce pas une bonne chose, il n’y a rien de mal ? Vous avez élevé un enfant mignon et robuste, n’est-ce pas ?

Je montrais un drôle de visage à Paul, et qui me souriait ironiquement.

« Tu m’inquiètes quand tu n’agis pas comme un enfant. »

« De quelle partie n’es-tu pas satisfait alors que ton fils aîné est aussi fiable ? »

« Non, pas grand-chose. »

« N’est-ce pas grave si vous m’aviez éduqué avec une expression insatisfaite pour devenir le digne héritier de la famille Greyrat ? »

« Je peux dire sans fierté que ton père est un enfant sauvage qui ne pense qu’à retourner les jupes des filles toute la journée. »

« Retourner les jupes des filles, hmm ? »

Ce monde faisait ça aussi ?

On était en train de me dire qu’il était un sauvageon.

« Si tu veux être digne du nom du Greyrat, ramène une petite amie. »

Quoi ? Sommes-nous ce genre de famille ?

Ne protégeons-nous pas les frontières ? Ne sommes-nous pas de la petite noblesse ?

Il n’y avait pas de formalités ou quoi que ce soit ? Non, et la raison étant que nous n’étions que de faible rang. Alors que cela soit ainsi.

« J’ai compris. Donc, je vais au village pour trouver un endroit où je peux retourner des jupes. »

« Ah, tu dois bien traiter les filles. Aussi, ne sois pas hautain parce que tu es fort et capable d’utiliser la magie. La force d’un homme n’existe pas dans le but de se donner des airs. »

Oh, c’était bien dit. En effet, en effet, je voudrais vraiment laisser mes frères écouter aussi cela. C’était vrai, juste utiliser la force brute pour faire les choses était inutile. Paul l’avait très bien exprimé. J’étais aussi une personne logique.

« Je comprends papa. Le but d’être fort était de bien agir devant les filles ! »

« ... Non ce n’était pas de cette manière. »

Eh ? Le thème ne va pas dans la bonne direction ?

Oups. Hehe.

« C’est juste une plaisanterie. Il existe pour protéger le droit du faible ? »

« Mmmm, c’est vrai. »

Alors que nous finissions de parler de cela, je plaçais l’encyclopédie botanique sous mon bras et attachais la baguette que Roxy m’avait donnée à la taille. Alors que je me préparais à partir, je me souvenais soudain de quelque chose et je tournais la tête.

« Ahh, c’est vrai. Papa, je sortirai de temps en temps dans le futur, mais je le dirai à quelqu’un si je sors et que je ne manquerai pas mon entraînement quotidien à l’épée ainsi que ma pratique de la magie. Je reviendrai avant la tombée de la nuit et je n’irai pas dans des endroits dangereux. »

« Ah... Hoh. »

Je voulais clarifier les choses au cas où.

Paul devint soudainement sans voix.

En fait, cela ne devrait-il pas être à toi de me dire ça, n’est-ce pas ?

« Bien, je pars. »

« ... Sois prudent sur la route. »

Juste comme ça, je franchis le seuil de la porte.

~2~

Quelques jours plus tard.

Finalement, l’extérieur n’était pas effrayant. C’était calme. Je parvenais même à saluer joyeusement les gens qui passaient.

Tout le monde me connaissait également. Le fils de Paul et Zenith. Le disciple de Roxy.

J’allais me présenter aux gens que je rencontrais pour la première fois. J’allais dire bonjour aux personnes que je rencontrais la deuxième fois. Tout le monde me répondait avec le sourire aux lèvres.

Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas senti aussi détendu. La raison principale en était la renommée de Paul et Zenith, le reste était du fait de Roxy.

C’était essentiellement les efforts de Roxy.

Je prenais d’ailleurs bien soin de l’artefact divin (sa culotte).

~3~

Bien maintenant.

Le but de ma sortie était de voler de mes propres ailes et de mémoriser la topographie des environs. Si je le mémorisais, alors je ne serai jamais perdu même si j’étais soudainement chassé de la maison.

En même temps, je voulais faire des recherches sur les plantes.

Par ailleurs, j’avais l’encyclopédie botanique et je pouvais ainsi identifier ce qui était comestible et ce qui ne l’était pas, de différencier les plantes médicinales et les plantes vénéneuses... Il était bon de pouvoir les identifier.

De cette façon, même si j’étais chassé de chez moi, je n’aurai pas faim.

Roxy m’avait juste donné une idée approximative sur la flore du village, le blé, les légumes et les ingrédients pour créer du parfum. L’ingrédient utilisé pour créer le parfum était les floraisons de la plante appelée Bardius, qui ressemblait à la lavande. Elle était d’une couleur violacée pâle, elle était aussi comestible.

En mettant l’accent sur les plantes attrayantes, je comparais les plantes que je voyais avec l’encyclopédie botanique. Mais le village n’étant pas très grand, il n’y avait donc pas beaucoup de variétés de plantes.

Après quelques jours, mes chemins s’étaient allongés et j’avais commencé à me diriger vers la forêt, car il y avait beaucoup de types de plantes là-bas.

Basé sur des rumeurs, il est plus dangereux d’aller dans la forêt parce que le mana a tendance à s’y rassembler facilement.

Les zones où le mana avait tendance à se rassembler facilement auraient plus de chance de donner naissance à des créatures magiques. La raison étant que les créatures subissaient des changements soudains dus au mana.

Bien que je ne savais pas pourquoi le mana se rassemblait facilement dans la forêt.

Mais cette zone avait très peu de créatures magiques ici puisque le village les chassait périodiquement, ce qui la rendait plus sûre.

Les mots chasses magiques devaient être pris dans leurs sens littéraux.

Chaque mois, les chevaliers, les chasseurs et l’équipe d’hommes autopatrouilleurs sortaient en force du village pour entrer dans la forêt et les chasser.

Mais il était dit qu’au plus profond de la forêt, il pourrait y avoir la possibilité qu’une créature magique redoutable y soit.

Et même si je connaissais la magie et que j’avais une certaine force de combat, j’étais toujours un NEET qui n’avait jamais combattu auparavant. Je ne pouvais pas être arrogant.

Je n’avais pas d’expérience de combat réel. Ce serait terrible si je faisais une erreur à cause de mon arrogance.

J’avais vu beaucoup de gens mourir comme ça... dans les mangas.

De plus, je n’étais pas une personne au sang chaud. Je pensais qu’éviter les combats était préférable. Si je voyais une créature, j’irais courir vers Paul et le lui signalerais.

Je ferai juste ça.

Pendant que je réfléchissais à ces choses, je grimpais une petite colline. Il y avait un énorme arbre solitaire qui se dressait au-dessus. C’était le plus gros arbre des environs.

J’avais l’intention de vérifier quel genre d’arbres étaient les plus grands ici.

Mais à ce moment précis.

« Les démons ne devraient pas rester ici ! »

La voix était portée par le vent.

Cela me rappelait un souvenir détesté. De ceux qui m’avaient fait rester à la maison comme un NEET, ainsi que le temps cauchemardesque où j’avais reçu ce surnom, « Dong l’incirconcis ».

Et cette voix ressemblait beaucoup à la voix qui m’avait dit ça. C’était une Voix clairement distinctive, appartenant à des intimidateurs.

« Fous le camp !! »

« Mange ça ! »

« J’ai réussi à le frapper ! »

Je jetais un coup d’œil et découvrais un champ qui s’était transformé en une zone marécageuse à cause de la pluie des jours récents. Et sur ce terrain, je voyais trois enfants couverts de boue qui projetaient de la boue sur un petit garçon.

« Vous obtenez 10 points si vous frappez la tête ! »

« D’accord ! »

« Je l’ai ! Je l’ai ! »

Wouah. C’est vraiment énervant. Intimidateurs repérés. Ces délinquants estimaient que c’était bien de faire n’importe quoi pour les personnes les moins bien placées dans la société. Acheter des armes à air comprimé et leur tirer dessus. Il était clairement indiqué que vous ne pouviez pas tirer sur les humains. Ils ne les traitaient même pas comme des humains. Vous ne pouviez pas les traiter comme des humains.

Et en parlant de ce petit garçon, ça irait s’il s’enfuyait rapidement, mais je ne comprenais pas pourquoi il prenait son temps.

Je le regardais de nouveau, et finalement je réalisais qu’il portait quelque chose comme un panier devant sa poitrine, le serrant contre lui pour le protéger de la boue. Ainsi, il était incapable d’éviter les attaques des intimidateurs.

« Il porte quelque chose !! »

« Le trésor du démon !! »

« Il doit l’avoir volé quelque part !! »

« 100 points si vous le touchez !! »

« Voler le trésor !! »

Comme je courrais vers ces garçons intimidateurs, je créais une boule de boue en utilisant la magie. Au moment où j’étais arrivé à portée de tir, je la lançais de toutes mes forces.

« Wouah ! »

« Qu’est-ce qui ne va pas !? »

Je frappais le visage de celui qui ressemblait au chef.

« Ouch, c’est entré dans mes yeux. »

« Qu’est-ce que tu fais ? »

« En quoi ces choses te concerne ? »

« Es-tu en train de devenir l’allié des races démoniaques ? »

J’étais devenu la cible en un instant. C’était donc la même chose, peu importait le monde.

« Je ne suis pas l’allié des races démoniaques, mais celui des faibles. »

Je l’avais dit avec fierté, mais les jeunes garçons avaient l’impression de se tenir du côté de la justice.

« Pourquoi diable agis-tu d’une manière aussi classe !! »

« Tu es le gosse de ce chevalier, pas vrai !! »

« Le “jeune maître” du noble, hah !! »

Arara, c’est mauvais. Mon identité avait été dévoilée.

« Penses-tu vraiment que c’est bon pour un enfant de chevalier d’agir ainsi ? »

« Je dirai aux autres que les chevaliers sont devenus des alliés avec les races démoniaques !! »

« Dites à nos frères de venir maintenant !! »

« Frère !! Il y a une étrange personne ici !! »

Les enfants voulaient appeler du renfort, mais ce n’était pas efficace du tout.

Néanmoins, mes jambes tremblaient ! Mon dieu, même s’il y avait 3 personnes en face de moi, le fait que mes jambes étaient devenues faibles à cause des cris des enfants était vraiment trop gênant. Était-ce une conséquence de toutes les intimidations reçues pour un NEET...

« T-taisez-vous ! Vous êtes les pire, intimider une seule personne quand vous êtes 3 ! »

Ils ont montré une expression pleine d’étonnement.

E-ennuyeux.

« Tu es celui qui est ennuyeux, qu’est-ce que tu cries, idiot !! »

Parce que j’étais en colère, je leur avais lancé une balle qui avait manqué sa cible.

« Idiot !! »

« D’où provient la boue que ce mec ramasse !! »

« Qui s’en soucie, il suffit de lui en renvoyer !! »

J’étais frappé par trois fois en guise de représailles. Je comptais sur ce que Paul m’avait enseigné et utilisait ma magie pour tout éviter avec élégance.

« Je ne peux pas le toucher !! »

« Pourquoi tu les évites toutes ? »

Hahaha, cela ne valait pas grand-chose si tu ne pouvais pas me toucher !

Ils continuèrent à lancer pendant un moment de la boue, mais après s’être rendu compte qu’ils ne pouvaient pas me toucher, ils s’arrêtèrent comme s’ils trouvaient cela ennuyeux.

« Ah ~ ahh ! C’est ennuyeux !! »

« Allons-y !! »

« Je dirai aux autres que le gamin du chevalier est devenu un allié des races démoniaques !! »

« Nous n’avons pas perdu. Nous étions fatigués de jouer. »

Laissant derrière eux cette dispute, les 3 gamins marchaient de l’autre côté du champ de blé.

Victoire ! J’avais vaincu les intimidateurs pour la première fois de ma vie !

B-bien, il n’y a pas grand-chose à être fier.

Eh bien, en y réfléchissant, je n’étais toujours pas bon pour me battre. C’était génial que cela ne soit pas devenu un combat.

***

Partie 2

« Salut, allez-vous bien ? Vos affaires vont-elles bien ? »

En tout cas, je tournais la tête en arrière pour regarder le jeune garçon qui avait été jeté au sol là...

« Wouah... »

Il y avait un joli garçon qui aurait fait croire aux gens qu’il n’était pas du même âge que moi. Ses cheveux étaient un peu trop longs pour un enfant, un nez sculpté, de petites lèvres mignonnes, un menton pointu, sa peau de porcelaine, qui avait une expression de lapin effrayé, et tout cela lui créait une beauté esthétique indescriptible.

Zut. Si Paul était plutôt un joli garçon, alors peut-être que je le serais aussi...

Non, Paul n’est pas si mal, Zenith est aussi très belle.

Ce visage ne posait aucun problème. Comparé au visage précédent qui était bien grassouillet, il n’y avait absolument aucun problème.

Certainement, ouais.

« Euh... Hum... Je vais b-bien... »

Le jeune garçon me montrait une expression de faiblesse. Il ressemblait presque à un petit animal, faisant ressentir aux gens qu’il était nécessaire de le protéger.

C’était un accrochage instantané pour n’importe quel shotacon onee-san [1], s’ils l’avaient croisé.

Mais il était sali par la boue partout en ce moment. Il en avait partout sur ses vêtements. La moitié de son visage en était couvert, et ses cheveux en avaient même la couleur.

C’était un miracle qu’il eut réussi à protéger le panier.

Il n’y avait pas de choix.

« Pose les choses par terre et agenouille-toi pendant un moment. »

« Hein... ? Euh... ? »

Même s’il était désorienté, je ne savais pas pourquoi il avait toujours suivi les ordres. Comme s’il était incapable d’y être opposé. Eh bien, s’il pouvait aller contre les ordres, il aurait sûrement riposté tout à l’heure.

Le jeune garçon descendit à quatre pattes et faisait face à la pente.

Si un shotacon onii-chan voyait ça, il aurait certainement fait quelque chose d’illégal.

« Ferme tes yeux. »

J’ajustais la température de l’eau au niveau approprié avec la magie du feu. Je créais ainsi de l’eau chaude à environ 40 degrés. Et je la versais sur le jeune garçon.

« Wouah !! »

J’attrapais le cou du jeune garçon paniqué et je lui ôtais la boue de ses cheveux. Et même si au début il avait résisté, après s’être habitué à la température, il se calma.

Ses vêtements... Eh bien, il valait mieux les laver à la maison.

« C’est bon, cela devrait suffire. »

Après avoir retiré la boue, j’utilisais la magie du feu pour créer un vent chaud comme un sèche-cheveux pendant que j’utilisais un mouchoir pour essuyer soigneusement le visage du jeune garçon.

Avec ses longues oreilles semblables aux elfes, ses cheveux couleur émeraude apparaissaient également devant moi.

Au moment où j’en avais vu la couleur, je me rappelais les paroles de Roxy.

« Tu ne dois absolument pas approcher les races ayant des cheveux couleur émeraude. »

Hein ?

Non, il y avait quelque chose de légèrement différent.

Je me souviens que c’était...

« Tous ceux ayant des cheveux couleur émeraude et une pierre de couleur rubis sur le front, tu ne dois pas les approcher. »

Mais oui, c’était vrai.

J’utilisais un mouchoir pour essuyer soigneusement le visage du jeune garçon.

La race qui avait une pierre de couleur rubis sur le front. Il avait un grand front avec une belle couleur blanche.

OK, c’est sûr. Il ne faisait pas partie de la race dangereuse des Superd.

« M... Merci... »

Je revins à moi après qu’il m’eu remercié.

Hey, hé, ça m’avait fait un peu sursauter.

Je lui donnais de vains conseils dans l’intention d’évacuer mon embarras.

« Hé toi. Si tu ne te bats pas, ils continueront toujours de s’en prendre à toi. »

« Je ne peux pas gagner... »

« La chose la plus importante est d’avoir la volonté de se défendre. »

« Mais ce sont toujours des enfants plus grands... j’ai peur de la douleur... »

Je vois. S’il résistait, ils appelleraient d’autres personnes et le forceront complètement à se soumettre ?

C’était certainement la même chose dans n’importe quel monde.

Grâce aux efforts de Roxy, les adultes acceptaient les races démoniaques, mais les enfants étaient différents. Des fois, ils étaient incroyablement cruels. Ainsi, si quelqu’un était légèrement différent, ils allaient le rejeter.

« Cela doit être dur pour toi. Parce que la couleur de tes cheveux ressemble à celle de la race des Superd, tu as été victime d’intimidation. »

« Et cela ne te dérange pas... ? »

« C’est parce que mon professeur vient aussi d’une race démoniaque. De quelle race es-tu ? »

Roxy avait déclaré que la race des Migurd était proche de celle des Superd. Peut-être qu’il était aussi de cette race-là.

Je le lui demandais avec cette idée en tête, mais le jeune garçon secoua la tête.

« ... Je ne sais pas. »

Hmm, tu ne savais pas ?

Peut-être que c’était à cause de son âge ?

« Quelle est la race de ton père ? »

« ... Il est mi-humain, mi-elfe. »

« Qu’en est-il de ta mère ? »

« Humaine, mais elle a eu des parents qui étaient d’une race bestiale... »

Donc il était issu d’un demi-elfe et d’un quart d’une lignée de race de bête ? C’est pourquoi il avait ce genre de cheveux...

Quand je réfléchissais, les yeux du jeune garçon se remplissaient de larmes.

« ... Donc, même si mon père dit... que je ne suis pas d’une race de démon... mais, ma couleur de cheveux est différente de celle de mon père et de ma mère... »

Je le réconfortais en lui caressant la tête. Mais c’était vraiment un gros problème si la couleur de ses cheveux était différente.

Il y avait aussi la possibilité que sa mère eût commis l’adultère avec un autre gars.

« La seule différence est la couleur des cheveux ? »

« ... Mes oreilles sont plus longues que celles de mon père... »

« Je vois... »

Une race aux cheveux verts et aux longues oreilles... il pourrait être probable qu’aucune ne correspondait à cela.

Hmm, même si je ne veux pas trop poser de questions sur la famille d’une autre personne, j’étais aussi un enfant harcelé, alors il valait mieux l’aider. C’était trop triste s’il se faisait intimider juste à cause de sa couleur de cheveux.

Le fait que j’avais été victime de brimades était en partie de ma faute. Mais cela était différent pour ce jeune garçon. Se réincarner puis ne compter que sur soi-même était impossible.

Il avait été bombardé de boue, car sa couleur de cheveux était légèrement verte depuis sa naissance. Uuuu... juste en pensant à ça cela m’effrayait suffisamment pour que je me fasse pipi dessus.

« Est-ce que ton père est gentil avec toi ? »

« ... Oui. Même s’il est effrayant quand il est en colère, il ne se fâchera pas si je l’écoute. »

« Est-ce vrai ? Qu’en est-il de ta mère ? »

« Elle est très douce. »

Ho. À l’entendre, ses parents sont très affectueux envers lui. Non, on ne peut pas être réellement honnête sur ce sujet.

« D’accord, allons-y. »

« ... Allez, allez où ? »

« Je te suivrai. »

Suivre ce garçon me permettrait de voir ses parents. C’était super logique.

« ... P-pourquoi veux-tu me suivre ? »

« Eh bien, tu vois, ces gars pourraient revenir. Laisse-moi t’escorter. Tu rentres ? Où veux-tu envoyer ce panier quelque part ? »

« J’envoie de la nourriture... à père... »

Son père qui est demi-elfe ?

Dans les livres d’histoires, quand on décrivait les elfes, ils étaient vus comme une race ayant une longue espérance de vie. Ils étaient aussi solitaires et arrogants, maîtrisant le tir à l’arc et la magie, en particulier celle relative à l’eau et au vent. Ils possédaient d’authentiques longues oreilles.

D’après Roxy, « la description correspond en gros, mais ce n’est pas vraiment une race aussi hermétique »

Comme prévu, les elfes étaient-ils si beaux en apparence ? Non, il n’y avait que dans l’imaginaire japonais où l’on pouvait voir les elfes aussi beaux. Dans les jeux occidentaux, ils étaient fragiles et n’étaient pas vraiment beaux. Il existait des différences culturelles entre nos pays.

Bien que, en regardant ce garçon, on sache que ses parents devaient être une combinaison frappante de charme.

« Puis-je demander... pourquoi me protèges-tu ? »

Le jeune garçon bégayait, ses actions semblaient montrer qu’il souhaitait être protégé.

« Parce que mon père dit que c’est la meilleure chose possible que d’être un allié des faibles. »

« Mais... tu seras rejeté par les autres. »

C’est vrai, si j’aidais les gens intimidés, je serais victime de brimades aussi. C’était une chose courante.

« Alors que dirais-tu de jouer avec moi ? À partir d’aujourd’hui, nous sommes amis. »

« Eh !? »

Alors, formons un tandem ensemble, oui.

L’intimidation en chaîne se produisait généralement après que la partie aidée trahissait son bienfaiteur. La personne qui avait reçu de l’aide devrait prendre ses responsabilités et être reconnaissante envers la personne qui avait aidé. Bien que les circonstances entourant ce garçon soient différentes, il y avait une raison plus profonde à son harcèlement. Je doute qu’il me trahisse et se joigne à l’intimidation.

« Ah, as-tu besoin d’aide pour les travaux ménagers ? »

« N-non. »

J’avais aussi besoin d’écouter ses opinions, mais il secouait la tête avec une expression faible.

Son expression était vraiment trop incroyable. Il va absolument attirer à lui des onee-chans ayant des tendances shotacon.

Eh bien, cette idée était plutôt correcte.

Avec son visage, il sera certainement très populaire parmi les filles. Ensuite, si je restais avec lui, celles qui resteront pourraient me remarquer. Même si mon visage n’avait rien de spécial, si nous étions toujours ensemble, nous aurions l’air d’une prise de qualité. Ainsi toutes les filles qui n’étaient pas si confiantes se tourneraient vers moi.

Je les préférais aux filles débordantes de confiance.

Cela devrait marcher. Les filles se déplaceront avec les plus laides pour accentuer leur beauté. J’étais le contraire.

« Sylph... »

Il murmurait, mais je n’avais pas vraiment entendu la deuxième moitié de ce qu’il avait dit. Sylph, hein.

« C’est un super nom. Tout comme l’esprit du vent. »

Comme je le lui disais, Sylph rougissait et hochait la tête.

~4~

Le père de Sylph était aussi un très joli garçon. De longues oreilles pointues, des cheveux dorés brillants et un petit corps sans muscles. Il ne nuisait pas à la réputation des « demi-elfes » ni à celle des hommes, il avait hérité des bons côtés des elfes et de la race humaine.

Il se tenait au sommet de la tour de guet, sa main tenant un arc tout en surveillant la forêt.

« Papa, voilà ton repas... »

« Ah, je te dérange toujours, Luffy [2]. Tu n’as pas été victime d’intimidation aujourd’hui ? »

« Non, quelqu’un m’a aidé. »

M’étant présenté à sa vue, je faisais une simple salutation.

Donc Luffy était son surnom. Pourquoi avait-on le sentiment qu’il allait soudainement étendre ses membres ?

Si Sylph était si optimiste, il n’aurait peut-être pas été si intimidé.

« Je suis ravi de vous rencontrer. Je m’appelle Rudeus Greyrat. »

« Greyrat... Tu es de la famille de Paul ? »

« Oui. Paul est mon père. »

« Ohh, j’ai entendu parler de toi. Tu es vraiment un enfant poli. Oh, mes excuses. Je suis Rawls. Je chasse habituellement dans la forêt. »

Selon lui, cette tour de guet était destinée à observer si des créatures magiques sortaient de la forêt. Elle était habitée en permanence, patrouillée par les hommes du village. Paul prenait aussi le relais, donc Rawls l’avait déjà rencontré et les deux avaient discuté ensemble de leurs enfants.

« Notre enfant avait cette apparence parce qu’elle ressemble un peu à nos ancêtres. S’il te plaît, sois gentil avec cet enfant. »

« Évidemment. Même si Sylph est de la race des Superd, mon attitude ne changera pas. Je jure sur le nom de mon père. »

Après avoir entendu cela, Rawls poussa une voix pleine d’admiration.

« Tu comprends le sens de l’honneur à un si jeune âge... Je suis jaloux que Paul ait un si bon enfant. »

« Être excellent quand on est jeune ne signifie pas que l’on continuera à l’être. Il n’est pas trop tard si vous voulez être envieux. Vous pouvez attendre jusqu’à ce que Sylph grandisse. »

Je réconfortais aussi Sylph en même temps.

« Je vois... Tu es exactement comme Paul l’a décrit. »

« ... Qu’est-ce que père a dit ? »

« Il dit qu’il perd sa confiance en tant que père quand il s’entretient avec toi. »

« Est-ce vrai. Eh bien, je vais faire de mauvaises choses à partir de maintenant pour qu’il puisse me faire un sermon. »

Le coin de mes manches était tiré pendant que je parlais de tout cela. Quand je regardais en arrière, je voyais Sylph baisser la tête en tirant sur mes manches. Était-ce trop ennuyeux pour un enfant d’écouter les adultes parler ?

« Rawls-san. Pouvons-nous jouer pendant un petit moment ? »

« Ah, bien sûr. Mais n’approchez pas la forêt. »

Ce n’est pas vraiment nécessaire de donner plus de précision à ce sujet...

Mais c’était probablement insuffisant.

« Il y a un très gros arbre sur la colline quand nous sommes arrivés ici. Nous jouerons là-bas, et je ramènerai Sylph avant que le soleil ne se couche. Mais si vous ne nous voyez pas quand vous rentrerez chez vous, alors la possibilité que nous ayons des ennuis sera très élevée, alors s’il vous plaît, cherchez-nous. »

« Ah... Hah. »

Eh bien, vu que c’était un monde sans téléphone. Les rapports, les communications et les discussions doivent être retenus. Il n’y avait pas de moyen possible d’éviter complètement les accidents. Il était donc impératif de prendre immédiatement des mesures correctives.

Même s’il y avait une bonne sécurité dans ce pays, on ne connaissait pas quels étaient les dangers qui nous guettaient.

Alors que Rawls avait toujours un regard abasourdi, nous marchions vers le grand arbre dans les collines.

« Eh bien, à quoi devrions-nous jouer ? »

« J-je ne sais pas... Je n’ai jamais joué avec des a-amis avant... »

Sylph semblait hésiter sur la question des « amis ». Il n’avait probablement jamais eu d’ami auparavant. Quelle tristesse ! Même si je n’avais pas non plus d’amis.

Hmm. À bien y penser, je suis aussi quelqu’un qui était resté cloîtré dans sa maison jusqu’à maintenant. À quoi devions-nous jouer ?

Sylph s’agitait avec ses mains et levait les yeux vers moi en levant la tête.

J’étais à peu près de la même taille que lui, mais il plia son corps tout en levant la tête pour me regarder.

« Erm, pourquoi changes-tu entre le Je (BOKU) et le Je (ORE) de temps en temps ? » [3]

« Hm ? Ahh. C’est impoli si tu ne changes pas ton discours en conséquence pour correspondre à la position de la personne. Il est nécessaire d’utiliser un discours poli envers quelqu’un qui a une position sociale plus élevée. »

« Un discours poli ? »

« C’est ce que j’ai fait plus tôt. »

« Hmm ? »

Il ne semblait pas comprendre, mais c’était quelque chose qu’on lui apprendra lentement. C’était ainsi qu’on devenait un adulte.

« Au lieu de cela, apprends-moi à faire de ce que tu avais plus tôt. »

« Plus tôt ? »

Sylph clignait des yeux et utilisait ses mains pour expliquer.

« L’eau chaude qui jaillit de tes mains et le vent chaud qui souffle. »

« Ah... Ça. »

La magie que j’avais utilisée pour lui ôter la boue.

« Est-il difficile ? »

« Même si c’est difficile, si tu la pratiques, tout le monde peut le faire... probablement. »

Ma capacité de mana avait tellement augmenté récemment que je ne sais pas combien j’en avais. De plus, je n’étais pas sûr de connaître la valeur moyenne de la capacité de mana des gens d’ici.

Malgré qu’il utilisait simplement la magie du feu pour chauffer l’eau. S’il n’utilisait pas d’incantations silencieuse pour créer de l’eau chaude instantanée, alors n’importe qui était probablement capable de le reproduire en utilisant la magie fusionnée. Donc ça devrait aller. Probablement.

« Bien. À partir d’aujourd’hui, nous aurons une formation spéciale !! »

Sylph et moi avions joué comme ça jusqu’à la tombée de la nuit.

Notes

  • 1  Le shotacon (ショタコンShotakon?) désigne au Japon l’attirance d’un homme ou d’une femme pour un garçon jeune ou de petite taille. C’est le pendant du Lolicon
  • 2  Référence à un personnage du manga One Piece
  • 3  Ce passage est intraduisible en langue occidentale. Au Japon il y a beaucoup de connotations différentes pour le pronom Je. bokuest la manière courante, oreest plus familier. Dans ce passage Sylph est hésitante entre le fait de voir Rudi comme un enfant normal plus âgé ou comme un ami proche.

***

Partie 3

~5~

Quand je rentrais chez moi, j’avais trouvé Paul de mauvaise humeur. Il était très en colère. Ses deux mains étaient sur sa taille alors qu’il se tenait dans la véranda.

Hm, est-ce que je m’étais planté quelque part ? En y pensant, il n’y a que l’artefact divin que j’avais soigneusement gardé (culotte), mais elle avait dû être découverte.

« Papa, je suis à la maison. »

« Sais-tu pourquoi je suis en colère ? »

« Non. »

Je prétendais que je ne savais pas. Si la cul... l’artefact divin n’était pas réellement découvert, alors je creusais ma propre tombe.

« Tout à l’heure, Mme Ada est venue me chercher. On dirait que tu as frappé son fils Somar. »

Ada, Somar. Qui ?

Je commençais à penser à ces noms que je n’avais jamais entendus auparavant. Fondamentalement, je n’avais accueilli que des étrangers dans ce village.

Annoncez mon propre nom et les autres le diront aussi. Y en avait-il parmi eux qui s’appelait Ada ? Peut-être bien que oui, peut être bien que non...

Hm ? Attendez.

« Est-ce à propos d’aujourd’hui ? »

« Oui. »

J’avais rencontré aujourd’hui Sylph, Rawls et les 3 gamins. Cela signifiait que Somar était l’un de ces trois ?

« Je ne l’ai pas frappé. J’ai seulement jeté de la boue. »

« Te souviens-tu de ce que j’ai dit plus tôt ? »

« On n’est pas fort dans le but d’être bien vu ? »

« C’est vrai. »

Oh ho, je vois. En y pensant, ces gars ont dit qu’ils allaient annoncer que j’étais devenu l’allié des races démoniaques.

Je n’étais pas certain de savoir de quel genre de mensonges ils m’avaient frappé, mais en tout cas, ils étaient dirigés contre moi.

« Je ne sais pas quel genre de rumeurs papa a entendues... »

« Non !! Si tu as fait quelque chose de mal alors tu dois d’abord t’excuser !! »

J’étais sévèrement grondé. Je n’étais pas sûr de ce qu’il avait entendu, mais il ne semblait pas mettre ces paroles en doute. Quelle douleur ! Dans cette situation, même si je répondais que j’avais aidé Sylph parce qu’ils l’intimidaient, ça sonnerait comme un mensonge.

Mais je ne pouvais que commencer depuis le début.

« En fait, je marchais sur mon chemin... »

« Ne trouve pas d’excuses !! »

Paul devient de plus en plus impatient. Peu importe les mensonges, même mes explications ne passeraient pas. Même si c’était correct de dire d’abord désolé, je ne pense pas que c’était bon pour Paul. Et je ne voulais pas non plus que mon jeune frère ou ma sœur subirait un tel traitement injuste.

Ce style d’éducation n’était pas acceptable.

[...]

« Qu’elle est le problème, pourquoi es-tu silencieux ? »

« Parce que tout ce que je dis est un prétexte pour que tu me grondes. »

« Qu’est-ce que tu viens de dire !? »

Paul me regardait avec fureur.

« Se mettre en colère et forcer un enfant à s’excuser avant de dire quoi que ce soit, je suis vraiment jaloux quand je vois que les méthodes des adultes sont si pratiques et si simples. »

« Rudi !! »

Paf, mon visage reçut une grosse gifle. J’avais été touché.

Mais c’était à prévoir. Provoquer quelqu’un signifiait à coup sûr d’être frapper. Bien sûr que cela devait arriver. Alors je m’étais tenu fermement. Je n’avais plus été frappé depuis près de 20 ans...

Ce n’était pas vrai, j’avais été battu partout quand j’avais quitté la maison, alors ça faisait 5 ans.

« Père, j’ai fait tout mon possible pour être un bon enfant. Je n’ai jamais trahi les leçons de mes parents, et j’ai accompli les choses avec toute ma force. »

« Cela n’a rien à voir avec aujourd’hui, non ? »

Paul ne s’attendait pas à me frapper. Il était évidemment dans la confusion.

Bon, c’était bien.

« Non, c’est tout à fait pertinent. J’ai travaillé dur pour gagner la confiance de mon père et pour vivre en toute quiétude, mais ce père n’écoute aucune de mes explications. Il fait confiance aveugle à quelqu’un que je n’ai jamais rencontré, puis me crie dessus avant de finalement me frapper. »

« Mais cet enfant Somar a vraiment été blessé... »

Est-ce le cas ?

Ce n’était pas quelque chose que j’avais fait. Est-ce qu’il l’avait fait de lui-même ? Il aurait pu monter cette affaire de toute pièce... Mais en tout cas, c’était vraiment dommage. J’étais celui qui avait la justice de mon côté.

Ce n’était pas un mensonge de tomber par accident.

« Même s’il a été blessé à cause de moi, je ne m’excuserai pas. Puisque je n’ai pas trahi les leçons de Père, je peux même frapper ma poitrine pour dire que j’en étais le responsable. »

« ... Attends, que s’est-il passé exactement ? »

Oh, étais-tu finalement intéressé ? Eh bien, c’était ta décision de ne pas m’écouter.

« N’as-tu pas refusé d’entendre des excuses ? »

Comme je le contredisais avec ma question, Paul afficha une expression peinée. Il semblait qu’il avait besoin d’une autre poussée.

« Ne t’inquiète pas, père. Je vais agir comme si je n’avais pas vu 3 gamins frapper une personne sans défense. Je pourrais aussi bien me joindre à eux pour le faire à 4 contre 1. Je vais même annoncer partout que l’intimidation du faible est la leçon favorite chez les Greyrat. Puis, quand je serai grand, je quitterai la maison et je ne m’appellerai plus Greyrat. Ne pas tenir compte de ce genre de violence, les abus verbaux et physiques, et continuer à permettre que cela se produise, j’ai même honte de m’appeler Greyrat. »

Paul fut sans voix, son visage devenait vert puis rouge, comme s’il était en conflit avec lui-même.

Était-il en colère ? Ou avait-il besoin d’une autre poussée ?

Laisse tomber Paul. J’étais un gars de 20 ans et plus qui avait constamment trouvé des excuses à des situations que l’on ne pouvait pas gagner. S’il y a la moindre ouverture, je pouvais débattre des choses jusqu’à tout annuler. De plus, j’avais complètement raison, donc tu n’as de toute façon aucune chance de gagner.

« ... Je suis désolé. C’est l’erreur du père. Parle-moi de ça. »

Paul baissait la tête devant moi.

C’était vrai. Une insistance inutile ne ferait que rendre les deux parties mécontentes. Si vous aviez tort, excusez-vous. Et tout sera pour le mieux.

Au fur et à mesure que mon humeur s’améliorait, j’énonçais les choses en détail pour expliquer l’incident.

J’avais entendu des voix alors que je gravissais la colline. Trois enfants jetaient de la boue dans le champ de blé. Après que je leur avais jeté de la boue à deux reprises et que je me querellais avec eux, ils s’étaient partis après nous avoir insultés avec quelques traits. Après cela, j’avais utilisé la magie pour nettoyer le gamin et joué avec lui.

Quelque chose comme ça.

« Alors s’il y a un besoin de s’excuser, Somar devrait d’abord le faire à Sylph. Il est facile pour des blessures corporelles de guérir rapidement, mais ce n’est pas aussi facile de restaurer un esprit. »

« ... Tu as raison. C’est de ma faute. Je suis désolé. »

Paul baissait ses épaules et admit sa défaite. Je me souvenais de ce que Rawls m’avait dit plus tôt aujourd’hui quand je le voyais agir de cette façon.

« Il semble perdre sa confiance en tant que père quand il s’entretient avec vous. »

Il était possible que Paul essayât de m’apprendre une leçon pour me montrer son côté paternaliste.

Eh bien, il échouait, mais seulement pour cette fois.

« Il n’y a pas besoin de s’excuser. Si tu penses que j’ai fait quelque chose de mal, veille à me gronder sans retenus, mais s’il te plaît écoute mes explications. Même si cela n’explique pas tout ou que cela ressemble à une excuse, j’aurais quelque chose que je veux dire. S’il te plaît, essaye de comprendre mes sentiments. »

« Aah. Je vais en prendre note, mais je ne pense pas que tu allais réellement faire des erreurs... »

« Ainsi, considère-le comme une expérience éducative et utilise-le sur mes futurs frères et sœurs. »

« ... Agissons ainsi. »

L’expression de Paul était complètement pleine d’un sentiment défait et d’autodérision. Est-ce que j’en avais fait trop ? Perdre face à un enfant de 5 ans. Mmm. Je serais choqué aussi si c’était moi.

Ce mec était encore très jeune pour devenir père.

« En y pensant, père, quel âge as-tu ? »

« Hm ? 24 ans, quel est le problème ? »

« Je vois. »

M’avoir à 19 ans ? Même si je ne connaissais pas l’âge moyen du mariage, s’il devait souvent faire face à des créatures magiques ou à des guerres, était-ce plutôt approprié de se marier à 19 ans ?

Un gars qui était plus jeune que moi, qui épousait quelqu’un et qui devait s’inquiéter de l’éducation de son enfant. Honnêtement, quelle partie de mon moi de 34 ans, qui étais sans emploi, sans-abri, sans succès, gagnerait réellement par rapport à lui... Oh oublions ça.

« Père, puis-je amener Sylph ici pour jouer la prochaine fois ? »

« Eh ? Ahh, bien sûr. »

J’entrais dans la maison, car j’étais satisfait de sa réponse. Il était bon que Paul ne discriminait pas les races démoniaques.

~6~

– Point de vue de Paul –

Mon fils s’était fâché.

Lui, qui ne s’était jamais exprimé beaucoup auparavant, avait maintenant une froide rage en lui.

Comment les choses ont-elles fini comme ça ?

L’incident s’était produit cet après-midi quand Mme Ada était venue chez nous pour faire un énorme grabuge. Elle avait amené son enfant Somar, qui avait été décrit comme un horrible morveux par d’autres ayant les coins de ses yeux qui étaient meurtris. En tant qu’épéiste, j’avais suffisamment d’expérience pour voir que c’était le signe qu’il avait été battu.

Mme Ada n’était pas très claire, mais en tout cas, mon fils avait frappé Somar.

En entendant cela, j’étais réellement soulagé. C’était probablement Rudi qui voulait rejoindre Somar et compagnie pour jouer.

Mais mon fils était différent des autres enfants. C’était un magicien gradé Saint de l’Eau à son jeune âge. Il avait dû lui dire quelque chose avec arrogance et s’était battu après avoir été réfuté.

Bien que mon fils était honnête et intelligent, il ressemblait toujours à un enfant par certains aspects.

Mme Ada me donnait l’impression que c’était une affaire d’importance, mais ce n’était qu’une querelle pour les enfants. D’après ce que je voyais, cette blessure ne laisserait pas de cicatrice.

J’allais clore l’affaire avec quelques mots de réprimandes.

Les enfants allaient certainement se quereller, mais Rudi était plus puissant que n’importe quel autre enfant. En plus d’être le disciple de la jeune magicienne gradée Sainte d’Eau, Roxy, il avait été également enseigné par moi et musclait son corps depuis l’âge de 3 ans.

Cela aurait été une affaire unilatérale.

Ça devrait passer si c’était uniquement aujourd’hui, mais s’il devenait trop émotif, il pourrait en faire trop. De plus, Rudi était si intelligent qu’il devrait être capable de résoudre les choses sans frapper Somar.

Je me devais de lui apprendre que le combat était une très mauvaise chose et qu’il devait peser les conséquences avant d’agir. Je devais être plus strict sur ce point.

Malheureusement, les choses ne s’étaient pas déroulées comme je l’avais imaginé. Mon fils n’avait pas l’intention de s’excuser du tout. Peu importe qu’il s’excusât, il me regardait même comme s’il regardait un insecte.

Peut-être que du point de vue de mon fils, c’était un combat contre plusieurs. Mais il devait réaliser que plus vous étiez fort, plus vous deviez être conscient de vos propres capacités.

En outre, il avait même blessé quelqu’un. En tout cas, j’allais le forcer à s’excuser. Il était tellement intelligent. Peut-être qu’il ne pouvait pas l’accepter pour l’instant, mais il trouvera tôt ou tard une réponse par lui-même.

Tandis que j’y pensais et utilisais un ton plus dur pour le gronder, il me réfutait avec quelques remarques sarcastiques.

J’avais alors perdu mon sang-froid à sa provocation et je le giflais.

Et moi qui voulais lui apprendre que le fort devait être conscient de sa propre force et ne pas utiliser la violence contre les faibles.

Je l’avais fait en premier.

Je m’étais trompé tout à l’heure, mais d’un autre côté j’étais là en tant qu’éducateur, donc je ne pouvais pas m’excuser. Enseigner à quelqu’un de ne pas faire ce que je venais juste de faire — cet argument ne tenait tout simplement pas debout.

Tandis que je demeurais confus, mon fils avait continué à déclarer qu’il n’avait rien fait de mal et avait dit que si ça n’allait pas, il quitterait cette maison.

J’avais presque dit les mots, « alors vais-je le perdre », mais je m’étais retenu.

Je devais me retenir en ce moment.

À l’origine, j’étais celui qui ne pouvait pas supporter les règles formelles de ma maison et les reproches de mon père, avant de finalement avoir une querelle énorme et de quitter la maison.

J’avais hérité du sang de mon père. Hérité de son sang têtu et rigide.

Rudeus était le même. En regardant ce côté têtu, je savais que Rudeus était effectivement mon enfant.

Ce jour-là, quand on m’avait demandé de partir immédiatement, je n’avais pas pu trouver d’échappatoire et j’avais vraiment quitté la maison. Rudeus partirait probablement aussi. Même s’il avait dit qu’il ne partirait qu’après avoir grandi, si je lui disais de partir, il partirait certainement immédiatement. Nous étions semblables dans ce comportement.

Il semblerait que mon père était tombé malade peu de temps après mon départ et en était mort. J’avais entendu qu’il regrettait terriblement la querelle de ce jour.

Et à cause de cet incident, je m’étais blâmé. Non, pour être clair sur ce sujet, je me noyais dans le regret. Et maintenant, si je disais à Rudeus de partir, il le ferait sûrement, et je le regretterais.

Nous le regretterions tous les deux.

Endure-le. Je devais apprendre de l’expérience.

Aussi, ne l’avais-je pas décidé alors ? Je ne deviendrai pas comme mon père.

« ... Je suis désolé. C’est la faute du père. S’il te plaît, dis-moi. »

Je m’étais naturellement excusé. Et l’expression de Rudeus se détendit aussi, et il expliquait toute l’histoire à la légère.

Sur la base de ce qu’il avait dit, il avait d’ailleurs vu le gamin de Rawls être victime d’intimidation, alors il l’avait aidé. Il n’y avait pas eu de coups. Il avait seulement jeté de la boue, et il n’y avait jamais eu de combat.

Si ce qu’il avait dit était vrai, alors ce que Rudeus avait fait est en effet quelque chose dont il pouvait être fier. Mais au lieu de le féliciter, je n’avais pas écouté ses explications et je l’avais frappé.

Ah, je me souviens maintenant.

J’avais eu des expériences comme ça quand j’étais jeune. Mon père ne m’avait pas écouté et avait seulement souligné ma faiblesse. J’étais malheureux chaque fois.

Quel échec ! Qu’est-ce qui se passe avec le « C’est un devoir de l’éduquer » ?

Haha...

Rudeus ne m’avait pas blâmé et m’avait même consolé à la fin. Quel fils incroyable ! Était-ce vraiment mon fils ... Non, même parmi les personnes avec qui Zenith avait pu avoir une relation, il n’y avait personne qui était si brillant.

Hmm, ma progéniture était si bon...

Plutôt que de dire que j’étais fier, je pensais que mon estomac me faisait mal.

« Père, je peux amener Sylph ? »

« Ah ? Ahh, bien sûr. »

Mais je pense que je devrais être heureux que mon fils se soit fait son premier ami.

***

Chapitre 8 : Insensible

Partie 1

~1~

J’avais maintenant 6 ans.

Il n’y avait pas beaucoup de changement dans mon style de vie. Je pratiquais le maniement de l’épée le matin. Si j’étais libre l’après-midi, j’allais explorer mon environnement ou pratiquais des techniques magiques sur la colline où se trouvait l’énorme arbre.

Je faisais souffler le vent afin d’augmenter la vitesse de l’épée, créais une onde de choc pour que mon corps s’inverse brusquement dans la direction, formant des sables mouvants pour gêner les pas de l’ennemi...

Certaines personnes pourraient penser que les techniques d’épée ne s’amélioreront pas si elles continuent à penser à utiliser avec des coups tordus, mais je ne pensais pas comme ça.

Il y avait deux façons de devenir bon dans les jeux de combat. La première était de considérer les moyens par lesquels le faible pouvait battre le fort. La seconde consistait à élever ses capacités et à s’entraîner.

En ce moment, je pensais utiliser la première option, mon but étant de battre Paul.

Paul était très fort. Même s’il n’était pas assez mûr en tant que père, il était de première classe en tant qu’épéiste. Si je donnais la priorité à la 2e méthode et que j’entraînais mon corps de tout mon cœur, il aurait été en effet possible de gagner tôt ou tard.

Après tout, j’ai 6 ans. Après cela sera mes 10 ans, et le jour de mes 16 ans Paul en aura 35. Et après encore 5 ans, j’en aurais 21 et Paul, 40 ans.

Il n’y avait pas de sens si je gagnais « tôt ou tard » de cette manière.

Si je devais battre un adversaire qui n’était plus au sommet de son art, il me donnerait simplement l’excuse suivante : « Ha ha, si j’étais encore en service actif... »

Il fallait donc que je puisse battre mon adversaire dans son état de forme optimal.

Paul avait 25 ans maintenant. Et même s’il avait quitté le service actif, son corps était en pleine forme. J’espérais gagner au moins une fois durant les 5 prochaines années.

Ce sera si possible avec des techniques d’épée. Sinon, je les mélangerais avec des sorts magiques et je me battrais au corps à corps. Pendant que j’y pense, je m’entraînais encore aujourd’hui contre l’image de Paul dans mon esprit.

~2~

Si j’allais à l’arbre énorme sur la colline, il y avait une grande chance d’y trouver Sylph.

« Désolé, as-tu attendu très longtemps ? »

« Non, je viens juste d’arriver. »

Après avoir échangé des propos proches de ceux d’un couple, on commençait à jouer ensemble.

Au début, Somar et les autres enfants venaient nous chasser. Au milieu de tout cela, il y avait même des enfants de l’école primaire, mais ils étaient tous refoulés. Chaque fois, la mère de Somar accourait chez nous pour faire beaucoup de grabuges.

J’en avais finalement compris la raison. Même si elle prétendait parler uniquement des incidents entre les enfants, la vérité était qu’elle aimait Paul. Les querelles des enfants n’étaient qu’un prétexte pour elle de venir courir pour le voir. Quelle bêtise !

Somar se sentait probablement très énervé chaque fois qu’il recevait une égratignure et le rapportait à nos parents. On dirait qu’il n’essayait même pas de mentir en disant que c’était purement accidentel. C’était assez embarrassant de le soupçonner de faire ces choses.

Ils avaient été repoussés 5 fois.

Mais après avoir été autant repoussé de manière abrupte, ils avaient finalement décidé de ne plus venir nous déranger. Des fois, ils nous regardaient jouer de loin, mais ils ne nous parlaient pas si nous nous rencontrions. Ils sembleraient avoir décidé de nous ignorer complètement.

Avec cela, l’incident semblait être résolu, et l’énorme arbre sur la colline était devenu notre territoire.

~3~

J’avais commencé à lui enseigner la magie sous l’apparence d’un jeu. S’il pouvait contrôler la magie, alors il devrait être capable de repousser les gamins par lui-même.

Au début, Sylph ne pouvait lâcher que 5 ou 6 fois la magie élémentaire avant de s’essouffler, mais en l’espace d’un an, sa capacité de mana avait considérablement augmenté. Même s’il pratiquait la magie pendant une demi-journée, il n’avait plus aucun problème avec cela.

« Il y a une limite à la capacité de mana. »

Il y avait très peu de vérité dans ces mots.

Mais les sorts magiques étaient une chose totalement différente. Ainsi, il était extrêmement faible dans la magie du feu. Il était très habile dans la magie du vent et de l’eau, mais il n’était pas bon quand il s’agissait de magie du feu.

Pourquoi ? Était-ce à cause du sang elfique en lui ?

Non.

J’avais appris pendant les cours de Roxy l’existence du [le système spécialisé] et du [le système faible]. Ainsi, en me basant sur ces mots, tout le monde a ses propres points forts et des points faibles.

Une fois, je lui avais demandé, « Sylph, as-tu peur du feu ? ». Et même s’il m’avait répondu par un « Non », quand il m’avait montré sa paume, il y avait la trace d’une vilaine brûlure.

Quand il avait eu 3 ans et que ses deux parents ne faisaient pas attention, il avait attrapé une tige de métal qui était dans la cheminée avec sa main.

« Mais je n’ai plus peur de ça. »

Même s’il disait cela, il pourrait le craindre inconsciemment. Cette expérience pourrait affecter son système faible. Si vous considérez les nains, il y en avait beaucoup qui avaient l’eau comme système faible.

Les nains restaient généralement près des régions montagneuses, jouant et ayant la terre pour compagnon. Quand ils grandissaient, ils apprenaient à forger de leurs pères et vivaient en creusant des roches minérales comme moyens de subsistance, donc leur affinité était avec le feu et la terre. Cependant, leurs activités sur la montagne les mettaient souvent soudainement en contact avec des sources chaudes, ou des inondations causées par d’énormes précipitations, donc ils étaient particulièrement faibles avec l’eau.

C’est probablement quelque chose comme ça, ce n’était pas directement lié à la race.

Et je tenais aussi à ajouter ceci, je n’avais aucun système faible, sûrement parce que j’avais été élevé confortablement.

Vous n’aviez pas vraiment besoin d’utiliser le feu pour créer des vents chauds ou de l’eau chaude.

Mais lui enseigner de tels concepts était gênant, alors je l’avais laissé apprendre la magie du feu. Il n’y avait aucun inconvénient à pouvoir utiliser le feu à tout moment. La salmonelle sera détruite si vous chauffiez les choses. On ne voulait pas être empoisonné à mort par la nourriture, alors ils avaient besoin de la faire cuire complètement.

Si vous utilisiez la magie élémentaire pour soigner le poison, la plupart des poisons pouvaient être neutralisés.

Et même si Sylph luttait avec, il ne se plaignait pas et continuait à s’entraîner. Tout ça parce que c’était lui qui me l’avait demandé.

Sylph, qui ridait son front tout en utilisant ma canne (celle que Roxy m’avait donnée) et mon manuel de magie (pris de chez moi), avait l’air vraiment magnifique. Même un homme comme moi pensait de cette manière. Il sera certainement très populaire à l’avenir.

(Un cœur jaloux est le cœur d’un père.) [1]

Une voix comme ça résonnait soudainement dans mon esprit. Je secouais rapidement la tête. Non non. La jalousie n’avait pas de sens. De plus, cela devrait toujours être ainsi.

C’était la stratégie d’approche d’un Ikemen. [2]

Avec Sylph qui attirerait les grands ikemen et moi, qui était un mec ordinaire, les femmes seraient attirées par moi, lalala.

« Hé, Rudi. Comment lis-tu ceci ? »

Pendant que je chantais dans mon esprit, Sylph utilisait son doigt pour pointer la page ouverte, en levant les yeux vers moi. Ce regard était trop puissant. Urgence. Cela donnerait envie aux gens de lui faire des câlins et de l’embrasser.

Résiste !

« C’est [Avalanche de neige]. »

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Cela se réfère à une énorme quantité de neige qui a été accumulée sur une pente. Lorsque la pente est incapable de supporter son propre poids, elle s’effondre. Pendant l’hiver, il y a de la neige qui tombe parfois sur un toit droit ? C’était identique, mais en plus grand. »

« Est-ce si... incroyable. L’as-tu déjà vue ? »

« Une avalanche de neige ? Bien sûr que non. »

Je l’avais seulement vu à la télévision.

J’avais laissé Sylph étudier le livre de magie. En même temps, je pouvais lui apprendre à lire le livre et à écrire des lettres. L’étude de la langue n’avait aucun désavantage.

Même si je ne savais pas quel était le taux d’alphabétisation dans ce monde, ce ne serait certainement pas équivalent à celui du Japon qui était proche des 100 %.

Il n’y avait aucun sortilège qui permettait aux gens de comprendre les mots dans ce monde. Plus le taux d’alphabétisation était bas, plus il était important de l’apprendre.

« J’ai compris !! »

Sylph poussait un cri triomphal. Je le regardais réussir à lancer de la magie intermédiaire [Pilier de glace]. C’était un grand pilier de glace surgissant de la terre et brillant sous la lumière du soleil.

« Tout est devenu maintenant très familier pour toi. Hmm. »

« Ouaip !! ... Mais ce livre ne parle pas de ce que Rudi a utilisé ? »

Sylphe inclinait la tête tout en me le demandant.

« Hm ? »

Je me souvenais de ce que c’était quand il décrivit le sort que j’avais utilisé. C’était à propos de l’incident avec l’eau chaude. Je retournais le manuel magique et le pointant en deux endroits.

« C’est écrit ici. Chute d’eau et chaleur des mains. »

« ... ? »

« Utilise-les ensemble. »

« ... ? »

Il inclinait toujours la tête.

« Comment chantes-tu les deux en même temps ? »

Merde. Je l’avais dit en fonction de mon instinct. C’était vrai, il n’avait pas décrit comment chanter deux mots différents en même temps...

Maintenant, je ne pouvais plus me moquer de Paul et de son caractère instinctif. Ainsi je lui avais montré les incantations silencieuses tout en lançant 2 sorts magiques en même temps.

Les yeux de Sylph s’élargissaient. L’incantation silencieuse était certainement classée comme une compétence la mieux classée dans ce monde. Roxy était incapable de le faire, et il était également dit que seulement 1 enseignant dans l’université magique en était capable.

Je ne devrais donc pas enseigner l’incantation silencieuse, mais les sorts magiques de Roxy. Personnellement, je ne pensais pas que ce soit trop difficile, mais obtenir des résultats similaires devrait suffire.

« Enseigne-moi cela. »

« “Cela” fait référence à quoi ? »

« Cela fait référence aux incantations silencieuses »

Mais Sylph ne pensait pas comme ça.

Bien sûr, il semblait que l’utilisation de deux sorts magiques différents en même temps était préférable à la projection d’un seul sort.

Hmm... Eh bien, si je ne pouvais vraiment pas lui apprendre, alors il choisirait la magie fusionnée par lui-même.

« Hmm, entendu. Eh bien, tu dois avoir les mêmes sensations que quand tu lances un sortilège. Rassemble le mana de ton corps au bout de tes doigts et essaye de lancer le sort avec des chants pour pouvoir reproduire ces sensations. Une fois que tu as rassemblé le mana, essayes de te souvenir du sort que tu as utilisé et fais le sortir de tes mains. Essaye de faire ça. Commence avec une balle d’eau. »

Est-ce que je lui avais bien appris ? Je ne pouvais pas très bien l’expliquer.

Sylph ferma les yeux en émettant un son « Hmmm », tordant son corps comme s’il faisait une danse amusante.

Essayer de faire quelque chose basé sur le sentiment était difficile. L’incantation sans voix était préparée par le cerveau, ce qui signifie que les différentes personnes auront chacune leurs propres méthodes pour le faire.

J’avais senti que les fondations étaient importantes, alors j’avais laissé Sylph utiliser des incantations pour lancer de la magie pendant toute l’année.

Comme prévu, il devrait être plus difficile d’utiliser des incantations silencieuses quand vous utilisez beaucoup de chants. C’était comme si vous utilisiez votre main droite pour faire les choses jusqu’à maintenant et que vous changiez pour la gauche. C’était une tâche extrêmement difficile que de changer soudainement.

« J’ai réussi ! J’ai réussi Rudi !! »

Mais les choses ne s’étaient pas passées comme je l’avais imaginé. Sylph criait joyeusement et lançait le sort de boule d’eau à plusieurs reprises.

Bien qu’il avait continué à chanter, c’était peut-être seulement pour un an. C’était équivalent au fait d’enlever les roues d’entraînement d’un vélo. Sa réussite était-elle due à la sensibilité de la jeunesse, ou était-ce dû au talent inné de Sylph ?

« Bien. Eh bien, essayons maintenant toutes les magies que tu as apprises en utilisant l’incantation silencieuse. »

« Ouais !! »

En tout cas, il sera plus facile pour moi d’enseigner s’il savait utiliser des incantations silencieuses. C’était parce que je le laissais faire ce que je faisais.

« Hm ? »

Soudainement, la pluie avait commencé à tomber.

Je tournais la tête vers le haut. Les cieux avaient déjà été couverts de sombres nuages​​.

L’instant d’après, de fortes pluies commençaient à tomber.

D’habitude, je faisais très attention à la météo pour m’assurer que nous puissions rentrer à la maison avant qu’il ne pleuve, mais j’avais été négligent quand Sylph avait réussi à utiliser l’incantation silencieuse.

« Ah... ah, cette pluie est vraiment lourde. »

« Rudi, tu peux faire la pluie, alors tu ne peux pas l’arrêter ? »

« Même si je peux le faire, nous sommes déjà mouillés. En outre, les cultures ne pousseront pas si elles ne reçoivent pas d’eau de pluie. Je ne vais pas interférer avec le temps à moins qu’il y ait des plaintes au sujet du temps qui serait trop terrible. »

Nous courions vers ma maison pendant que nous parlions. C’est parce que la maison de Sylph était assez éloignée.

Notes

  • 1 C’est une référence au manga Totsugeki ! Pappara-Ta
  • 2 Un ikemen est un homme courtois. Mais, une autre version du mot, ikemen (逝 け 面), a gagné en popularité sur internet pour signifier exactement le contraire, un homme très pervers.

***

Partie 2

~4~

« Je suis revenu »

« D-Désolé pour le dérangement... »

En entrant dans la maison, je vis la femme de chambre Lilia avec une grande serviette à l’entrée.

« Bienvenue, Maître Rudeus... et votre ami. L’eau chaude a été préparée. Avant d’attraper un rhume, veuillez monter au 2e étage et sécher vos corps. Maître et Madame reviendront bientôt et je dois les aider à se préparer. Pourriez-vous tout faire par vous-même ? »

« Aucun problème. »

Lilia avait probablement prédit que nous reviendrions mouillés par les fortes pluies. Même si elle ne parlait pas beaucoup, surtout avec moi, elle était définitivement une servante capable. Même si je ne lui disais pas, quand elle vit Sylph, elle prit encore une autre grande serviette.

Nous ôtions nos chaussures et marchions pieds nus, nous séchant les cheveux et les pieds en grimpant au 2e étage. Dès que j’entrais dans la pièce, je voyais un énorme tonneau contenant de l’eau chaude. Dans ce monde, il n’y avait même pas la culture des baignoires ni celle des douches. Ils n’utilisaient que cela pour frotter et laver le corps.

Selon Roxy, il semblerait qu’il y avait des sources d’eau chaude ici.

Eh bien, pour moi, qui n’aime pas prendre une douche, c’était assez.

« Hm ? »

Alors que je me déshabillais, Sylph semblait s’agiter tout en rougissant.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Si tu ne retires pas tes vêtements, tu vas attraper un rhume, non ? »

« EH ? Mmm, mm... »

Mais Sylph ne bougeait toujours pas. Était-il timide lorsqu’il se déshabillait devant les autres... ?

Ou ne savait-il pas comment enlever ses vêtements tout seul ? Il n’avait pas le choix puisqu’il n’avait que 6 ans.

« Bon, lève tes mains. »

« Mais... Erm... »

J’avais laissé Sylph lever les deux mains et j’enlevais sa chemise. Sa peau blanche sans aucun tonus musculaire était révélée devant moi. Quand j’essayais de retirer son pantalon, il attrapa mes mains.

« N-non... »

Se sentait-il si intimidé d’être vu par les autres ?

J’étais aussi comme ça quand j’étais jeune. Pendant la maternelle, je me sentais vraiment gêné d’être vu par d’autres enfants du même âge quand je prenais une douche nue après des cours de natation.

Mais les mains de Sylph étaient froides. Si cela traînait, il allait vraiment attraper un rhume. Je m’en emparais de force et tiret sur son pantalon.

« A... Arrête... »

Alors que j’atteignais ses sous-vêtements, il me frappa à la tête.

Sylph me regardait en larmes alors que je levais les yeux.

« Je ne vais pas me moquer de toi... »

« Ce n’est pas à ce sujet... N-NON... !! »

Il refusait sincèrement. C’était la première fois que je le voyais rejeter autant de choses.

Je me sentais un peu choqué. Était-ce quelque chose comme ça, une règle où les elfes ne pouvaient pas être vus nus ? Si c’était quelque chose comme ça, alors ce n’était pas bon de le dévêtir de force...

« J’ai compris, j’ai compris. Alors tu dois me promettre de te changer après. Les sous-vêtements mouillés sont vraiment inconfortables, et si tu as trop froid, tu pourrais te faire mal au ventre. »

« D’accord... »

Je lâchai ma main et Sylph hocha la tête en larmes. Il était vraiment mignon. Je voulais vraiment être en bons termes avec ce gamin adorable.

Soudainement, une envie de lui faire une farce était montée dans mon cœur. N’était-ce pas injuste que je fus le seul complètement nu ?

« Une ouverture ! »

Je retirais ses sous-vêtements d’un seul coup. Aller !! Le pendule nu !

« E... je. Non ! »

« ... Eh ? »

Sylph cria.

L’instant d’après, il couvrit son corps. À ce moment-là, ce qui était entré dans mes yeux n’était pas l’épée courte pure et ordinaire.

Bien sûr, ce n’était pas une lame sombre à motifs sinistres.

Qu’y avait-il,

Non, ce qui n’était pas là était...

... C’était vrai. Il n’y avait rien.

Il n’y a pas cette chose qui aurait dû être là. Et pourtant je l’avais vu d’innombrables fois dans mon passé.

Il y avait quelque chose qui ne devrait pas exister.

C’était ce que j’en avais vu encore et encore dans ma vie personnelle, sur l’écran de mon ordinateur personnel.

Parfois, la mosaïque était appliquée, parfois l’image n’était pas modifiée.

Quand je l’avais regardée, j’avais cette idée en tête, je voulais vraiment l****r une fille un jour, et comme j’avais en ma possession une photo en noir et blanc intitulée la l*x**e noire, je la l*****s tout en me m********t dans des Kleenex. Et c’était là, devant moi. [1]

Sylph était.

Je retirais ses sous-vêtements d’un seul coup.

Il... était une fille.

Mon esprit devenait vide. Avais-je fait quelque chose qui ne me ferait jamais plus rire... ?

« Rudeus, que fais-tu... »

Je rejetais vigoureusement ma tête en arrière. Paul était là. Quand était-il revenu ? Est-ce qu’il avait couru après avoir entendu le cri ?

Je ne bougeais pas un muscle. Paul ne bougeait pas également.

Sylph s’effondra, complètement recroquevillée sur le côté, complètement nue. Et mes mains tenaient ses sous-vêtements.

Mon mignon petit garçon exerçait sa jeunesse féroce. [2] Je suis déjà allé dans une situation qui ne nécessitait plus aucune justification.

Les sous-vêtements de ma main tombèrent sur le sol. Il y avait une forte pluie dehors, mais je pouvais seulement entendre les sous-vêtements tomber tranquillement.

~5~

Point de vue de Paul

Quand j’avais fini mon travail et que j’étais arrivé à la maison, j’avais vu mon fils attaquer son amie d’enfance, une jeune fille. Je faillis le gronder sans y penser, mais je devins prudent. Peut-être y avait-il une raison cachée à cela aussi. L’échec précédent ne pouvait pas être répété.

En tout cas, j’avais remis la fille qui sanglotait à ma femme et à ma femme de chambre, et j’utilisais l’eau chaude et le linge pour essuyer le corps de mon fils.

« Pourquoi fais-tu ça ? »

« Je suis désolé. »

Il y avait un an quand j’avais essayé de lui donner une leçon, il avait montré une volonté de ne jamais s’excuser, mais il l’avait fait facilement maintenant. Son attitude était assez étrange aussi, comme les légumes marinés au sel.

« Je veux en connaître la raison. »

« Nous nous sommes trempés. Je pensais que les vêtements devraient être enlevés... »

« Mais elle ne voulait pas ? »

« Oui... »

« Père n’avait pas déjà dit que tu devais être gentil avec les filles, non ? »

Rudeus n’avait aucune explication. Qu’avais-je fait quand j’avais environ son âge ?

Je pense qu’il y avait des mots comme « Mais » et « Sauf que ».

J’étais un gamin qui trouvait toujours des excuses. Mon fils était vraiment magnifique.

« Eh bien, un enfant comme toi aura une certaine forme de succès, mais forcer les choses [3] est hors de question. »

« ... Oui je suis désolé. Je ne le ferai plus. »

Je me sentais un peu désolé après avoir regardé mon fils, qui semblait avoir reçu un choc. Être fanatique des femmes était définitivement dans mon sang. J’étais si plein de vigueur et d’énergie qu’une fois que je voyais une fille mignonne, j’essayais certainement d’aller vers elles. Même si je m’étais marié maintenant, je ne connaissais pas le sens du mot « retenu » dans le passé.

C’était probablement héréditaire. Il était parfaitement logique que mon fils, qui était plein de bon sens, combattît probablement son instinct.

Pourquoi ne l’avais-je pas remarqué avant ... Non, ce n’était pas le moment de sympathiser avec lui.

Je devais lui faire la leçon avec mon expérience.

« Tu ne devrais pas t’excuser auprès de ton père. Tu dois présenter des excuses à Sylph. Compris ? »

« Sylph, euh... me pardonnera-t-elle... »

Mon fils tomba dans un très grand désespoir après avoir dit cela. À bien y penser, mon fils avait été très attaché à cette gamine. L’incident il y avait un an visait également à la protéger. À la fin, il avait même été frappé par son père.

Dès lors, il jouait avec elle tous les jours et la protégeait des autres enfants. Il n’avait jamais abandonné ses entraînements à l’épée et ses entraînements magiques, mais il lui avait quand même épargné du temps. Et quand il s’était approché d’elle, il avait même donné comme cadeau sa propre canne et son livre magique.

Je peux comprendre pourquoi il se sentait si déprimé quand il considérerait la possibilité d’être détesté par cette enfant.

J’étais pareil aussi. J’allais me sentir abattu si j’étais détesté. Mais ne t’en fais pas, fils. D’après mon expérience, il y a une grande chance de renverser la tendance.

« Ne t’inquiète pas, ça va. Tu n’as jamais rien fait de méchant jusqu’à maintenant. Si tu t’excuses avec sincérité, elle te pardonnera certainement. »

Le visage de mon fils s’illumina un peu.

Mon fils était si intelligent. Même s’il commettait une erreur, j’étais sûr qu’il voudra certainement sauver cette amitié.

En outre, il pourrait même utiliser cet échec pour capturer son cœur. Une telle fiabilité et une telle panique.

Après que mon fils eut fini son bain, ses premiers mots à Sylph furent :

« Je suis désolé, Sylph. Parce que tes cheveux sont très courts, j’ai toujours pensé que tu étais un garçon !! »

Je pensais que mon fils était une personne parfaite, mais il est étonnamment bête par certains aspects.

C’était la première fois que je pensais ça.

~6~

Point de vue de Rudi

Je m’étais excusé, je l’avais consolée, et couverte d’éloges, avant que je fusse finalement pardonné.

Parce que Sylph était une fille, je vais l’appeler Sylphy à partir de maintenant. D’ailleurs, son nom complet semblait être Sylphiette.

J’avais vraiment confondu une fille si mignonne avec un garçon. Il semblerait que Paul était complètement muet sur mon discernement des choses. Je ne pensais pas qu’un incident « Vous êtes en vérité une fille ?!! » se produirait réellement.

Pouvais-je le savoir ? Ses cheveux étaient encore plus courts que les miens quand nous nous étions rencontrés. Même si ses cheveux courts n’étaient pas une coupe de cheveux à la mode comme dans mon monde moderne, ses cheveux n’étaient pas aussi courts que ceux d’un moine. Elle n’avait jamais été habillée une fois comme une fille. C’était souvent une chemise et un pantalon marron clair. C’était tout. Si elle portait une robe, jamais je n’aurais fait une telle gaffe.

Non... Pense de manière rationnelle.

Elle était victime d’intimidation à cause de sa couleur de cheveux, alors elle voulait définitivement se les couper afin de ne pas être aussi visible. En raison de l’intimidation, elle voulait absolument courir aussi, donc au lieu d’une robe, un pantalon aurait été bien plus pratique. Sylphy n’était pas très riche, donc après avoir fait des pantalons, il n’y en avait plus assez pour faire une jupe.

Si nous nous rencontrions 3 ans plus tard, je ne ferais pas cette erreur non plus.

J’étais complètement dans l’idée qu’elle était un mec mignon, mais en réalité il n’y avait aucune action qui semblait particulièrement androgyne.

Si elle... Bleh, oublions ça. Tout ce que je disais me servait d’excuse. Puisque je savais qu’elle était une fille, mon attitude devait également changer en conséquence. Chaque fois que je voyais Sylphy le garçon manqué, je me sentais toujours un peu mal à l’aise.

« Sy-Sylphy a l’air vraiment mignonne. N’est-ce pas mieux si tes cheveux sont plus longs ? »

« Eh...? »

Peut-être que si son apparence changeait complètement, mes sentiments pouvaient aussi changer. Dans ce but, je lui avais suggéré ça.

Même si Sylphy n’aimait pas ses cheveux, ses cheveux émeraude brillaient sous le soleil. Je souhaitais vraiment qu’elle garde ses cheveux longs. Ce serait mieux si c’était avec une queue de cheval ou des nattes.

« Je ne veux pas... »

Mais à partir de ce jour, Sylphy s’était méfiée de moi. Elle m’évitait ouvertement, surtout lorsqu’il s’agissait de tout contact physique.

Je me sentais vraiment un peu choqué, car elle était tellement obéissante par le passé.

« Est-ce le cas ? Alors, pratiquons la magie d’incantation silencieuse aujourd’hui. »

« D’accord. »

J’avais redressé mon visage et caché mes émotions. Sylphy m’avait seulement comme ami, alors elle ne pouvait que jouer avec moi. Même si elle avait quelques réserves à propos de moi, elle était toujours prête à jouer avec moi.

Donc je vais laisser les choses en l’état aujourd’hui.

Notes

  • 1   Le passage dans le LN était censuré, mais il ne voulait strictement rien dire, j’ai donc récupéré la VO pour comparer, bien sûr c’est sale, mais d’un autre côté c’était prévisible que certains passages comme ceux-ci seraient présents un moment où un autre
  • 2  Pour ceux qui n’auraient pas compris, il s’agit ici de la vigueur du sexe masculin. Je vous laisse comprendre ce qui se passait.
  • 3  Le père de Paul parle de viol ici

***

Partie 3

~7~

En ce moment, mes capacités dans ce monde étaient fondamentalement celle-ci :

  • Techniques d’épée

Style du Dieu de l’Épée : Classé niveau Élémentaire

Style du Dieu de l’Eau : Classé niveau Élémentaire

  • Attaque basée sur la magie

Système de feu : Classé niveau Avancé

Système d’eau : Classé niveau Saint

Système de vent : Classé niveau Avancé

Système de la Terre : Classé niveau Avancé

  • Magie de la guérison

Système de guérison : Classé niveau intermédiaire

Système d’Antidote : Classé niveau Élémentaire.

La Magie de Guérison était divisée en 7 catégories, et comprenais 4 systèmes : Guérison, Barrière, Antidote et Attaque Divine.

Mais contrairement aux attaques magiques, il n’y avait pas de noms sympas comme un Saint du Feu ou un Saint de l’Eau

Mais il y avait quelques équivalences comme un Saint classé Soin magique ou un Saint classé Créateur de médicament

La guérison était juste un sortilège magique qui guérissait les blessures. Au début, vous ne pouviez guérir que les égratignures, mais si vous arrivez au rang d’Empereur, il semblait que vous pouviez même régénérer les membres manquants. Cependant, même si vous arriviez au rang de Dieu, vous ne pouviez pas ressusciter des morts.

Le système antidote était aussi clair que son nom indiquait : il traitait le poison ou la maladie. Aux stades supérieurs, vous pouviez même créer du poison ou des médicaments pour soigner l’empoisonnement. Les guérisons liées aux situations affectives dues à la magie nécessitaient d’être classé rang Saint et au-dessus, et était aussi très difficile à apprendre.

Le système de barrière était une magie qui augmentait la défense, créant un mur défensif. De manière simplifiée, c’était de la magie de soutien. Même si je ne connaissais pas vraiment les détails, je savais à peu près que cela pouvait augmenter la vitesse de régénération cellulaire pour traiter les blessures légères, ou créer un excès de molécules dans le cerveau pour atténuer la sensation de douleur. Roxy ne savait pas comment l’utiliser.

Le système d’attaque divine semblait être une magie efficace contre les esprits ou les races maléfiques, mais elle était tenue secrète par les Prêtres de l’ordre Divin. L’université magique ne l’enseignait pas non plus, alors Roxy n’était pas très claire sur ce sujet.

Même si je n’avais jamais vu d’esprits auparavant, il semblait qu'il existait vraiment des fantômes dans ce monde. Et si vous n’en compreniez pas la logique, vous ne pouviez pas utiliser l’incantation silencieuse. C’était vraiment gênant. De plus, même s’il y avait une logique dans l’attaque magique, je ne savais pas si les autres magies avaient eux aussi les leurs. Et bien que je savais que la magie était quelque chose qui semblait pouvoir tout faire, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais changer pour y parvenir.

Par exemple, faire flotter quelque chose ou le placer dans ma main, en utilisant mes capacités mentales pour le contrôler. J’avais l’impression que cela pouvait être reproduit, mais je n’étais pas quelqu’un avec le don de télékinésie, donc je ne savais pas comment le faire.

De plus, j’étais très confus sur le processus de guérison des plaies. C’est pourquoi j’étais incapable d’utiliser l’incantation silencieuse avec la magie de guérison. Si j’avais les connaissances d’un médecin, je serais peut-être en mesure d’utiliser l’incantation silencieuse avec elle. On pouvait aussi le faire avec les autres types si vous en connaissiez les détails significatifs.

Ou peut-être si je faisais du sport, mes techniques d’épée pouvaient faire un bon en avant.

Quand j’y pensais, je sentais que j’avais perdu beaucoup de temps dans ma vie précédente.

Non.

Ce n’était pas du gaspillage.

C’est vrai que je ne travaillais pas ou que je n’allais pas à l’école, mais je ne faisais pas qu’hiberner, et j’avais de nombreux centres d’intérêt et passais mon temps à jouer quand les autres étaient occupés à travailler et à étudier. Les connaissances, l’expérience et la façon de penser d’un jeu pouvaient être utilisées ici dans ce monde.

Ça devrait l’être... !!

Néanmoins, cela n’était pas utile maintenant.

~8~

C’était un incident qui s’était produit pendant ma formation avec Paul.

« Haaaa... »

Je laissais échapper un soupir. Je pensais que mes soupirs si apparents rendraient Paul en colère, mais il souriait d’une oreille à l’autre.

« Haha. Laisse-moi deviner, Rudi. Es-tu triste que tu sois détesté par Sylphiette ? »

Je n’avais pas soupiré pour ce motif, mais même si ce n’était pas la raison, l’incident avec Sylphy faisait partie de mes ennuis.

« C’est vrai. Mes techniques d’épée ne s’amélioraient pas et je suis détesté par Sylphy. Évidemment que j’ai envie de soupirer. »

Paul sourit comme un chat du Cheshire et enfonça l’épée de bois dans le sol. Il s’appuya dessus et me regarda.

Cela ne peut pas être vrai, ce type essayait de me prendre comme un sujet de plaisanterie.

« Ton père peut t’aider à trouver une idée ~ »

Il m’avait dit quelque chose d’inattendu.

Mon esprit commença à bouger comme sur des roulettes.

Père = Paul = Très populaire. Zenith peut être considérée comme une belle femme, et il y avait eu l’incident avec Mme Ada. Même Lilia, qui avait été touchée au derrière, était heureuse. Y avait-il une sorte de secret pour ne pas être détesté par une fille ?

Le style de vie d’une personne déconnectée ?

Eh bien, parce qu’il appartenait au type instinctif, je ne pourrais peut-être pas le comprendre, mais je pourrais peut-être considérer sa suggestion.

« Si tu veux. »

« Hm, devrais-je le dire. Hmmm ~ »

« Dois-je lécher tes bottes ? »

« Non, hé, pourquoi es-tu si subitement servile ? »

« Si tu ne me le dis pas, je dirai à maman que tu reluques Lilia. »

« Cette fois, tu me tyrannises... Attends, quoi !? As-tu vu ça !? C’est bon, j’ai compris. Cela m’apprendra à me donner des airs. »

Je ne faisais que te harceler avec le reluquage de Lilia... Ce pourrait-il qu’il y ai... Adultère ? Et bien. J’avais déjà dit que ce mec était super populaire. Laissez-moi écouter son sermon.

« Écoute bien, Rudeus. Les femmes... »

« Oui. »

« Parfois, elles aiment les hommes forts, mais elles aiment aussi leurs faiblesses. »

« Oh. »

J’avais entendu quelque chose comme ça avant. Était-ce l’instinct maternel ?

« Tu as seulement montré tes forces à Sylphiette, n’est-ce pas ? »

« Est-ce vrai ? Je ne l’ai moi-même pas réalisé. »

« Penses-y attentivement. Si tu es contraint par quelqu’un qui est apparemment plus fort et qu’il te soumet à sa volonté, que va-t-il se passer ? »

« Je me sentirais effrayé. »

« N’est-ce pas ? »

Il parla de ce jour. Quand le il était devenu un elle.

 

« Donc, tu dois également montrer tes faiblesses. Protège quelqu’un avec tes points forts tout en laissant tes faiblesses être protégées par l’autre personne. Tu dois construire ce genre de relation. »

« Oh !! »

C’était si facile à comprendre ! Cela donnait aux gens l’impression que Paul n’était pas du type instinctif !

Être fort n’est pas bon. Être faible n’est pas juste non plus. Vous devez être les deux à la fois pour être populaire !!

« Mais comment montres-tu ta faiblesse ? »

« C’est facile. N’es-tu pas troublé maintenant ? »

« Oui. »

« Dis simplement à Sylphiette tes ressentiments et ce sera fait. Dis-lui que tu te sens faible et très troublé parce qu’elle t’a évité. »

« Alors qu’est-ce qui va se passer ensuite ? »

Paul rit.

Un sourire malicieux.

« Si tout se passe bien, elle s’approchera de toi par elle-même. Elle pourrait même te consoler. Ensuite, tout sera renouvelé. Personne ne sera malheureux quand tu retrouveras le moral. »

« !! »

Voilà donc la réponse. Utiliser mon attitude pour contrôler les sentiments de quelqu’un... C’était incroyable. Mais le plan pourrait-il ne pas réussir aussi bien ?

« M-mais si ça ne marche pas ? »

« Viens me trouver de nouveau. Je t’apprendrais alors la prochaine étape. »

Il y avait en fait une deuxième étape. C’était intrigant. Ce mec était vraiment un intrigant !!

« Je vois. Bien, je m’en vais !! »

« Va de l’avant. »

Paul me chassait avec sa main. Je courus en brûlant d’anxiété.

« Qu’ai-je enseigné à mon fils de 6 ans... ? »

Une voix semblait venir de derrière.

~9~

J’avais atteint l’énorme arbre trop tôt. Sylphy n’était pas encore là.

J’apportais habituellement une épée en bois avec moi et je m’essuyais le corps avant de venir ici, mais j’étais plein de sueur en ce moment. Que devrais-je faire ? Je n’avais pas le choix. Je devrais commencer à m’entraîner dans mon esprit. Je balançais mon épée de bois dans mon esprit, en simulant le combat. D’abord, je devrais montrer ma force, ensuite ce sera ma faiblesse. Montrez ma faiblesse, mais comment devrais-je faire ça ? C’était vrai, j’avais besoin de me donner un air abattu. Alors, quoi d’autre ? Choisir le bon moment, hm. Devrais-je le faire soudainement ? Non, ce serait trop brusque. Peut-être que je devrais m’adapter au flux de la conversation. Puis-je le faire ? Non, je devais le faire.

Je balançais l’épée tandis que mon esprit était dans la plus grande confusion. Je ne savais pas quand ma prise était soudainement devenue faible. L’épée glissa de ma main.

« Guuh... »

L’épée atterrit là où Sylphy se trouva. Mon esprit devient vide.

Q-que devais-je faire ? Qu’est-ce que je devrais dire ?

« Qu’est-ce qui ne va pas Rudeus... ? »

Sylphy me regarda de ses yeux sauvages. Quoi, me demandait-elle pourquoi j’étais venu ici ?

« Erm, Haa... haa, je me sens juste que c’était vraiment regrettable si je ne pouvais plus voir les expressions mignonnes de Sylphy, ou quelque chose d’approchant »

« N-non, je ne parlais pas de ça. Ta sueur. »

« Haa ... Haaaa... Ah, la sueur ? Quoi... ? »

Je haletais et m’approchais d’elle, mais elle montrait une expression effrayée et elle recula. Comme avant, elle ne voulait pas que je l’approche et ainsi, elle recula.

Même si j’étais tellement impressionné par sa manière d’agir, je devais de toute façon réussir ce pour quoi j’étais venu.

Je plaisantais.

[...]

J’essuyais la transpiration de mon front. Ma respiration devenait stable. Bien.

J’avais alors affiché une expression remplie de douleur, plaçais ma main sur l’arbre et faisais une figure d’introspection. Mes épaules tombaient et je soupirais lourdement.

« Ha... Récemment, Sylphy était tellement distante... »

Le silence persista pendant un moment.

Était-ce suffisant ? Était-ce assez, Paul ? Pourrais-je me montrer plus faible, ou n’était-ce pas du tout réaliste ?

[!!]

Ma main se serrait fermement par-derrière. Je sentais sa chaleur tendre et légère. Je me retournais, et Sylphy était juste là.

W-Wouah !

Tellement proche, Sylphy n’avait plus été si proche depuis très longtemps. Paul ! Je l’avais fait !!

« Parce que, récemment Rudeus, est un peu étrange... »

Mmm. J’étais conscient de ce point. Inutile de dire que je ne l’avais pas traitée de cette manière récemment. Du point de vue de Sylphy, mon attitude avait peut-être beaucoup changé. Comme de savoir que la personne opposée était une femme à la recherche d’un époux.

Elle allait certainement se sentir mal à l’aise. Mais quelle sorte d’attitude devais-je utiliser ? Je ne pourrais pas le faire si c’était comme j'étais dans le passé. J’étais avec une fille si mignonne, comment pouvais-je ne pas être tendu ?

On avait le même âge et c’était une jolie jeune fille. Je ne savais vraiment pas comment m’entendre avec elle.

Si regardais tout du point de vue des adultes, peut-être que si Sylphy était plus âgée, j’aurais pu utiliser mes connaissances des Eroge [1] et m’en occuper. Si elle avait été un garçon, j’aurais pu utiliser mon expérience quand j’étais avec mon jeune frère.

Mais elle était l’osananajimi, [2] et de plus, c’était une fille. Bien sûr, j’avais joué à des jeux qui plaisaient bien aux filles, mais ce n’était rien d’autre que de l’arrogance. De plus, je ne voulais tout simplement pas avoir une telle relation avec elle. Sylphy était trop jeune.

Elle n’est pas non plus mon A.T.F Défensif. [3]

C’est sûrement quelque chose comme ça. Mais je me projetais un peu trop loin dans l’avenir là !!

Mettons tout cela de côté. C’était une gamine, victime d’intimidation. Personne ne s’était tenu à mes côtés quand j’en avais été la victime, alors j’espérais devenir son compagnon. Peu importe que ce fût un garçon ou une fille, c’était la seule chose qui ne changerait pas. Mais c’était difficile si je voulais la traiter de la même manière qu’avant. Après tout, j’étais un garçon, espérant construire de bonnes relations avec les filles.

Pour l’avenir !!

Urgh... Je ne comprenais pas. Que devrais-je faire ? Si j’avais juste questionné Paul à propos de tout cela.

« ... Désolé, mais je ne déteste pas Rudeus. »

« S-Sylphy... »

Après avoir montré une expression d’inutilité, Sylphy me caressa la tête, de plus elle me sourit avec soulagement. Un doux sourire.

Mon cœur avait des palpitations.

Même si c’était apparemment de ma faute, elle s’excusa auprès de moi. Je lui attrapais fermement la main. Sylphy leva les yeux vers moi en rougissant.

« Alors, pouvons-nous être comme avant ? »

Quand je lui avais annoncé ces choses, j’avais pu en constater les effets à cause de la puissance de son regard. C’était suffisant pour rendre mon cœur déterminé.

J’étais déterminé.

C’est vrai, elle espérait un retour à la normale.

Pour maintenir la même chose qu’avant, j’avais besoin de la traiter comme avant, de la même manière qu’avant. Pour qu’elle ne soit pas effrayée et maladroite, je devais cacher le fait que je sois un gars pour m’entendre avec elle.

Cela ne pouvait être que ça. Je ne devrais être que ça.

Faisons-le.

Un protagoniste donkan. [4]

Notes

  • 1 Un eroge (エロゲ?, prononcé : [eɽoɡe], erotic game) est un jeu vidéo japonais présentant un contenu érotique, généralement dans le style d’anime. En français, les eroges sont souvent appelés par erreur jeux hentai en référence à l’expression argotique hentai. En anglais, cette expression est parfois abrégée sous le nom de H game, qui n’est pas non plus utilisé au Japon.
  • 2 Un terme couramment utilisé dans les histoires romantiques, un osananajimi est un ami de son enfance, un ami d’enfance ou un ancien camarade de jeu avec lesquels on partage une compréhension spéciale et si intime qu’elle (selon les histoires) ne peut venir que grâce au fait qu’ils se connaissent depuis la première enfance.
  • 3 A.T.F.D (Absolute Terror Field of Defense) que l’on peut traduire par champs défensifs absolument impénétrables est une référence à la série Evangelion, c’est une barrière de champ de force presque impénétrable que les Anges et les Evangelions peuvent générer. Les armes conventionnelles sont effectivement inutiles pour pénétrer dans un A.T.F. Pour faire simple dans le récit, elle serait la chasse gardée de Rudi.
  • 4 Donkan : c’est la contraction de trois mots japonais (en Francais : Dense, insensible, obtus). C’est un personnage qui est aveugle en ce qui concerne tous les sentiments et les actions romantiques des personnes de son entourage. Les personnages de Donkan ne peuvent pas comprendre ce type d’ambiance. Certains donkans peuvent être intelligents voire même des génies, mais ils ne peuvent toujours pas comprendre les sentiments romantiques de quiconque jusqu’à ce qu’une confession claire soit faite. Ayant souvent besoin de demander une confirmation et d’y réfléchir pendant un moment.

***

Chapitre 9 : Réunion de famille extraordinaire

Partie 1

~1~

Zenith avait été diagnostiquée comme enceinte. Mon frère ou ma sœur allait naître. Les membres de la famille allaient augmenter. Grand frère Rudi-chan !!

Zenith avait été troublée toutes ces années.

Dans le passé, elle soupirait et se demandait si elle serait capable d’avoir d’autres enfants, mais il y avait environ un mois, elle avait commencé à ressentir un changement en elle. Elle se fatiguait facilement, devenait nauséeuse, vomissait, etc. Tous les signes avant-coureurs d’une grossesse. Comme elle se souvenait encore de ces sentiments, elle était allée voir un médecin et avait été diagnostiquée comme étant enceinte. Fondamentalement, ce n’était pas faux.

La famille Greyrat était ravie de la nouvelle.

Si c’était un garçon, il serait nommé ainsi. Si c’était une fille, elle serait nommée ainsi. On parlait aussi de sa chambre, et de la façon dont l’enfant pourrait utiliser les vieux vêtements de Rudi.

Les sujets étaient sans fin.

Les rires continuaient d’affluer en cette journée animée. Sincèrement, j’étais très heureux et je pensais qu’avoir une petite sœur était la meilleure chose. Cela était dû au fait que mon plus jeune frère avait détruit le bien le plus précieux pour moi (en utilisant une batte de baseball).

Quand soudainement, un mois plus tard, un autre problème était survenu.

~2~

On avait découvert que la femme de chambre, Lilia, était elle aussi tombée enceinte.

« Je suis désolé, je suis enceinte. »

Lilia annonça clairement qu’elle était enceinte lors d’une réunion de famille. À cet instant, la famille Greyrat se figea.

Qui l’a fait... ?

Dans une telle ambiance, personne n’essaya de lui poser la question.

Tout le monde le sentit faiblement. Lilia était une bonne travailleuse. Elle envoyait presque tout son salaire à sa famille. Pour résoudre le problème du village, elle sortait fréquemment avec Paul. Elle était différente de Zenith qui restait dans le village pour aider à la clinique. Elle ne quittait presque pas la maison sauf pour le travail. Il n’y avait aucune rumeur selon laquelle Lilia était particulièrement proche de quelqu’un.

Se pourrait-il qu’elle l’ait fait avec un étranger...

Mais je savais une chose. Après que Zenith soit devenue enceinte, Paul avait été contraint de ne plus avoir de rapports sexuels, et quand il ne pouvait pas trouver de soulagement, il s’était faufilé dans la chambre de Lilia la nuit.

Si j’étais un enfant normal, j’aurais même pu penser qu’ils jouaient au poker. Mais malheureusement, je le savais. Les deux ne l’avaient pas fait pendant l’absence de son père, mais celle de sa mère.

J’aurais souhaité vraiment qu’ils soient plus prudents. Était-ce que par hasard deux personnes n’avaient pas déjà dit ça avant ?

« Oui mesdames !! “Vous pouvez le faire si vous essayez.” sont de très jolies paroles qui nous enseignent l’importance de la contraception !! » [1]

Je voulais vraiment laisser Paul, dont le visage était devenu vert, connaître ce concept.

Eh bien, je ne savais pas vraiment s’il y avait un usage de la contraception. Bien entendu, je n’avais pas l’intention de révéler cette affaire et de la faire éclater devant la famille.

Si c’était comme d’habitude, je n’aurais jamais pardonné la personne qui aurait mis sa main sur la bonne. Mais j’avais tellement reçu de faveurs de Paul à propos de Sylphy que je lui pardonnerai cette fois.

Un gars populaire passait un moment difficile. C’est pourquoi s’il était suspecté, je le couvrirais. Je pouvais même être son alibi. Après que j’eus pris ma décision, je fis des clins d’œil vers Paul pour lui dire d’être en paix.

Mais en même temps, Zenith regardait Paul, pleine de suspicion. Et par pure coïncidence, nous avions tous deux nos regards braqués sur Paul.

« D-Désolé. Je-c’est probablement, le mien... »

Cet homme avouait tout trop facilement. Comme c’était pathétique... Non, les hommes honnêtes devraient être loués. Il aimait toujours rassembler les membres de la famille, et agissait noblement en m’enseignant :

« Soyez honnête », ou quelque chose de ce genre

« Soyez viril », ou quelque chose comme ça,

« Protégez les filles », ou quelque chose comme ça,

« Ne faites pas de choses malhonnêtes », ou quelque chose comme ça.

Ainsi, il ne pouvait probablement rien dire d’autre que la vérité. N’était-ce pas la seule chose à faire ? Je ne détestais pas cette partie de vous.

Malgré tout, la situation est devenue plutôt mauvaise...

Je pensais que quand je regardais Zenith. Un masque Hannya apparaissait derrière elle. [2]

Et c’était ainsi qu’avec Lilia, nous commencions une réunion de famille extraordinaire.

~3~

La première à rompre le silence avait été Zenith. C’était elle qui prit l’initiative.

« Eh bien, qu’allez-vous faire maintenant ? »

Peu importait la manière dont je la regardais, Zenith était extrêmement calme. Elle n’avait donné qu’une simple gifle à son mari qui avait commis cet adultère, sans tomber dans l’hystérie.

Le visage de Paul avait toujours une empreinte de main rouge.

« S’il vous plaît, permettez-moi de quitter ce travail après avoir aidé Madame à accoucher. »

Celle qui avait répondu était Lilia. Elle était aussi extrêmement calme. Peut-être que dans ce monde c’était une chose très commune, que de voir le propriétaire et la femme de chambre avoir une liaison. Tout comme le fait que cette dernière devait la quitter dès que cela posait un problème.

Hmm.

Si c’était comme d’habitude, je serai intéressé par une histoire aussi tragique. Mais cette atmosphère me rendait incapable de même décontracter. Après tout, contrairement à Paul, j’avais de la retenue.

Et juste pour que vous le sachiez, Paul se blottissait dans un coin.

La dignité d’un père ? Était-ce donc cela ?

« Qu’en est-il de l’enfant ? »

« Je prévois de l’élever dans ma ville natale après avoir accouché à Fedoa. »

« Votre ville natale est au sud, exact ? »

« Oui. »

« Vous serez épuisée après l’accouchement, et vous ne pourrez probablement pas faire ce long voyage, non ? »

« ... Peut-être, mais je n’ai nul autre endroit où aller. »

Fedoa était située dans la section nord d’Asura. À ma connaissance, les villes situées au sud du Royaume d’Asuran nécessitaient un voyage d’un mois complet, même avec des calèches. Même si c’était seulement un mois, la sécurité du royaume d’Asura et la météo étaient plutôt bonnes. Ainsi, si vous preniez une calèche, le voyage n’était pas très éprouvant.

Mais cela était uniquement vrai pour les voyageurs ordinaires, mais Lilia n’avait pas d’argent. Et comme elle n’avait pas l’argent, elle ne pouvait que marcher. Ainsi, même si la famille Greyrat lui payait les frais de voyage, le danger ne changerait pas même si elle prenait une voiture.

Une mère qui venait d’accoucher voyageant seule sur la route. Si j’étais une méchante personne, que ferais-je si je la rencontrais ?

Cela était évident, je vais l’attaquer, cette poule aux œufs d’or qui était juste là. C’était comme demander aux autres : « attaquez-moi s’il vous plaît ». On prendrait l’enfant en otage et ensuite on emprisonnera la mère. On lui volera tout son argent et ses affaires en premier lieu. Et il semblerait y avoir une certaine forme de système d’esclavage, ce sera une affaire conclue si la mère et l’enfant étaient aussi vendus.

Même si Asura était l’endroit le plus sûr de ce monde, cela ne voudrait pas dire qu’il n’y avait pas de mauvaises personnes là-bas. Elle aura probablement de fortes chances d’être attaquée.

Zenith avait raison. La force physique était un problème. Même si Lilia parvenait à le supporter, qu’en était-il de l’enfant ?

L’enfant pouvait-il endurer un mois complet de voyage ?

Cela me semblait impossible, non ?

Bien sûr, si Lilia s’effondrait, l’enfant l’accompagnerait également. S’ils tombaient malades, ils n’auraient pas non plus les ressources nécessaires pour chercher un médecin et, à la fin, ils allaient succomber.

Mes yeux pouvaient déjà visualiser le paysage de Lilia portant son bébé, s’effondrant dans la tempête de neige.

Je ne voulais pas que Lilia meure de cette manière.

« Mais chérie, c’est vraiment... »

« Tais-toi !! »

Paul essayait d’argumenter en balbutiant, mais après le rejet plat de Zenith, il se recroquevillait comme un enfant dans un coin.

Dans cette affaire, il n’avait pas de droit de parole. Hmm. On dirait que Paul avait déjà été éliminé de l’équation.

« ... »

Zenith, de douleur, se mordait ses ongles. On dirait qu’elle était hésitante. Elle ne détestait pas Lilia au point de la tuer.

En fait, la relation entre les deux était très bonne. Elles entretenaient ensemble la maisonnée depuis 6 ans, on pouvait même les voir comme de bonnes amies.

Si seulement l’enfant de Lilia n’était pas de Paul.

Si Lilia avait été violée dans une ruelle et était tombée enceinte à cause de cela, Zenith aurait certainement permis... non, elle l’aurait protégé avec force, tout en laissant son enfant être élevé ici. Dans le flux de la conversation, ce monde ne connaissait pas le concept de l’avortement.

Je pense qu’il y avait deux sentiments contradictoires dans le cœur de Zenith, le premier était son amour pour Lilia, et le second était la trahison de son mari.

Je jugeais que Zenith est admirable vu qu’elle ne penchait pas pour cette dernière émotion. Si c’était moi, j’aurais sûrement été assez jaloux pour la chasser.

Le fait que Zenith était capable de rester détendue face à une telle situation avait quelque chose à voir avec l’attitude de Lilia. Lilia ne trouvait pas d’excuse pour elle-même et envisageait de prendre ses responsabilités. Prendre toutes les responsabilités envers la famille qu’elle avait trahie, mais qu’elle avait toujours servie.

Mais celui qui devrait prendre la responsabilité selon moi, c’était Paul. Ce n’était pas juste pour Lilia, qu’elle prenne toute la responsabilité.

Cet adieu ne pouvait pas arriver d’une manière aussi terrible. Ainsi j’avais décidé d’aider Lilia. J’avais reçu beaucoup de soin d’elle. Et même si nous n’avions pas eu beaucoup d’interaction et qu’elle me parlait rarement, elle s’était très bien occupée de moi.

Chaque fois que j’étais dégoulinant de sueur, due à mon entraînement à l’épée d’épée, elle avait préparé une serviette pour moi. Si j’étais trempé par la pluie, elle préparait aussi de l’eau chaude. Pendant les nuits froides, elle m’apportait une couverture. Quand j’oubliais de ramener les livres sur les étagères, elle allait les ranger avec soin.

Et surtout, le plus important, ce qui était de la plus grande importance, elle connaissait l’existence de l’artéfact divin, mais elle en avait gardé le secret. [3]

C’est vrai, Lilia le savait.

C’était à l’époque où je pensais toujours que Sylphy était un garçon. Il pleuvait. J’étudiais l’encyclopédie botanique dans ma chambre avec des sentiments perplexes. C’est alors que Lilia était entrée et avait commencé à nettoyer. J’étais alors tant absorbé par la lecture du livre que je n’avais pas remarqué que Lilia nettoyait près de la cachette de l’Artéfact divin. Quand je l’avais remarquée, le pot aux roses était découvert. La main de Lilia s’accrochait à l’Artéfact Divin.

J’étais complètement choqué. C’est vrai que durant mes 20 ans de ma vie de NEET, ma chambre était complètement désordonnée, et je ne me souciais pas de savoir s’il y avait quelqu’un à côté de moi. Il y avait même un dossier sur le bureau de l’ordinateur nommé : « Photos érotiques ». C’était peut-être pourquoi mes techniques de dissimulation étaient devenues rouillées. Mais je ne m’attendais pas du tout à ce que ça se trouverait si facilement. J’avais même essayé sérieusement de le cacher... Était-ce donc cela la chose vivante appelée « Femme de ménage » ?

Quelque chose dans mon cœur commença à s’écrouler, et le sang commença à quitter mon cerveau. La chasse aux sorcières avait commencé.

Lilia avait dit : « Qu’est-ce que c’est ? »

J’avais répondu : « Quuuuoi c’est, ççççççça. »

Lilia avait dit : « Il y a une odeur. »

J’avais répondu : « Vois-tu... cela peut ou peut ne pas être l’odeur de l’huile de sésame ? »

Lilia avait dit : « A qui était-ce ? »

J’avais répondu : « ... Désolé, c’était à Roxy. »

Lilia avait dit : « Il est préférable de le laver. »

J’avais répondu : « Comment cela peut-il être lavé !! »

Lilia remit l’Artéfact Divin au Lieu Divin de Divination (la cachette).

Et elle avait laissé ma pauvre personne toute tremblante qui tremblait, et avait quitté la pièce. Cette nuit-là, j’étais prêt à faire face à une réunion de famille.

Mais rien ne s’était passé. Je tremblais toute la nuit. Mais quand le 2e matin était arrivé, il ne s’était rien passé du tout.

Elle ne l’avait pas dit.

Je vais rembourser ma dette.

« Mère, je peux avoir deux frères et sœurs en même temps, pourquoi l’atmosphère est-elle si lourde ? »

Je devais agir comme un enfant.

Lilia est enceinte. C’est génial, il y aura encore plus de membres dans la famille. Pourquoi te fâches-tu ? J’essayais de couper la discussion avec ce type de sentiment.

« C’est parce qu’elle et ton père ont fait quelque chose qui n’est pas autorisé. »

Zenith répondit en soupirant. La furie sans fond de sa voix me faisait peur. Mais, elle n’était pas dirigée vers Lilia. Zenith le savait clairement elle-même.

Qui est le plus fautif ?

« Est-ce vrai ? Mais Lilia peut-elle résister à père ? »

« Quoi ? »

Donc, même si c’était injuste envers Paul, il avait creusé lui-même cette tombe. S’il vous plaît, supportez tous les reproches.

J’étais désolé, le remboursement pour Sylphy devra attendre.

« Je le sais. Père a profité de la faiblesse de Lilia. »

« Eh ? Est-ce vrai !? »

Zenith semblait croire à mes mensonges faits au hasard, regardant Lilia avec surprise.

Lilia était comme d’habitude inexpressive, mais elle semblait avoir une idée sur ce sujet et son sourcil bougea un peu. Était-ce vraiment vrai qu’elle avait une faiblesse ? Mais à quoi cela ressemblait, la principale faiblesse de Lilia était en réalité Paul...

Peu importe. C’était tout aussi bien.

« Plus tôt, quand je suis allé aux toilettes et que je suis passé près de la chambre de Lilia, j’ai entendu mon père dire... Si vous ne voulez pas que “ça” sorte à la lumière du jour, mieux vaut écarter docilement vos jambes ou quelque chose comme ça. »

« Quoi ? Rudi, que dis-tu... !? »

« Toi, ferme ta grande gueule !! »

Zenith poussa un cri perçant tout en coupant la parole à Paul.

« Lilia, est-ce que ce qu’il dit est vrai ? »

« Non, ce genre de chose est... »

Lilia voulait dire quelque chose, mais ses yeux vacillaient.

« C’est vrai, mais vous ne pouvez pas le dire à haute voix de vous-même... »

Zenith arriva d’une manière quelconque à se faire une idée en se basant sur l’attitude de Lilia.

Paul avait l’air abasourdi, les yeux remplis de confusion, même si sa bouche était grande ouverte, il ne pouvait rien dire, devenant comme un poisson rouge.

Bien. Maintenant pour le coup final.

« Mère. Je pense que Lilia n’a pas tort. »

« Oui. »

« C’est mon père qui a tort. »

« ... Oui. »

« Père a tort, mais c’est Lilia qui est punie, c’est trop étrange. »

« ... Oui. »

La réaction n’était pas assez forte... Encore un peu.

« Je suis vraiment heureux de passer du temps avec Sylphy, alors je pense qu’il est préférable que mes frères et sœurs aient des amis du même âge. »

« ... Oui. »

« Aussi, mère. Pour moi, je considère ces deux comme mes frères et sœurs. »

« ... J’ai compris. Pfff, je ne peux vraiment pas gagner contre Rudi. »

Zenith prit une profonde inspiration.

Tu m’as donné beaucoup de problèmes, maman.

« Lilia, restez chez nous. Vous êtes déjà l’une des nôtres !! Je ne vous permets pas de partir seule !! »

Elle rétablissait l’ordre.

Paul ouvrit grand les yeux, Lilia était en larmes tandis qu’elle couvrait ses lèvres de ses mains. Et c’est ainsi que cette affaire toucha à sa fin.

Notes

  • 1 C’est une référence au manga Kinnikuman
  • 2  Hannya (般若) est un démon originaire de l’archipel nippon. Dans les légendes fantastiques et les croyances, il représente le fantôme d’une jeune femme revenue de l’au-delà afin d’assouvir son désir de vengeance. Ce démon, fort dangereux, représente surtout la colère ainsi que la jalousie. Il est classé parmi les yokai et se trouve être un oni.
  • 3 Pour ceux qui auraient oublié, il s’agissait d’une culotte de Roxy (sale en prime)

***

Partie 2

~4~

Juste comme ça, tout le blâme avait été rassemblé sur Paul, et les choses s’étaient calmées. À la fin, Zenith regarda Paul comme à la manière d’un cochon qu’on allait abattre.

Dans certaines professions, cela pourrait être une récompense, mais ma virilité avait diminué en ce moment. Zenith lui fit ce regard et retourna seule dans sa chambre. Lilia pleurait. Elle avait toujours ce regard inexpressif, mais ses larmes coulaient de ses yeux. Paul hésitait à savoir s’il devrait la serrer dans ses bras.

Eh bien, je vais laisser le play-boy régler tout cela.

Je poursuivis Zénith jusqu’à la chambre de mes parents. Si cet incident poussait Zenith à divorcer, c’était aussi un problème.

Je frappais à la porte, et Zenith sortit immédiatement.

« Mère. La première chose que j’ai dite était un mensonge. S’il te plaît, ne déteste pas père. »

Je le lui avais dit de but en blanc. Zenith semblait abasourdie pendant un moment, mais elle sourit immédiatement en me caressant la tête.

« J’ai compris. Je ne pensais pas que j’aimerais ce genre de crapule. Cet homme est stupide et lubrique, alors je me suis préparé pour si cela devait arriver, juste comme ça. Mais cela s’est produit si soudainement que j’étais trop choqué. »

« ... mon père aime-t-il les femmes ? »

J’avais fait semblant de ne rien savoir et de le demander.

« Oui. Il va mieux récemment, mais il ne se souciait pas des conséquences dans le passé. Il serait même possible que tu aies un frère ou une sœur aînée. »

Pendant qu’elle parlait, la force de la main qui me caressait la tête devient de plus en plus forte.

« Rudi, tu ne peux pas être ce genre d’adulte, d’accord ? »

Elle me frottait la tête fermement, non, elle m’attrapait la tête avec de plus en plus de force...

« Tu ne peux pas traiter Sylphy avec légèreté, compris ? »

« Ow, outch, bien sûr mère, aïe ~ »

J’avais l’impression qu’elle me mettait sévèrement en garde sur mes actions à venir. Mais, il semblerait que maintenant tout devrait bien se passer. Quoi qu’il arrive, ce sera selon les efforts de Paul.

Mais, le père de notre famille était vraiment espiègle.

Il n’y aura pas de 2e chance, monsieur.

Le 2e jour

L’entraînement à l’épée avait été extrêmement strict. Je t’avais déjà aidé à réconforter ma mère, pourrais-tu ne pas mettre ta colère sur moi ?

~5~

Point de vue de Lilia

Je serai franche.

Cette grossesse était de ma propre faute. C’est parce que je savais que c’était moi qui avais séduit Paul.

Quand j’étais arrivé dans cette maison, je ne l’avais pas du tout prévu. Mais, après avoir écouté leurs activités nocturnes chaque nuit, nettoyant après leur chambre qui avait toute l’odeur de la nuit, j’avais accumulé du désir sexuel.

Au début, je l’avais gérée par moi-même. Mais, alors que je regardais Paul s’entraîner à l’épée dans la cour tous les jours, un feu inextinguible dans mon corps commençait à grossir.

Chaque fois que je voyais Paul s’entraîner, je pensais à ma première fois. J’étais beaucoup plus jeune, et c’était pendant le temps où j’étais au dojo. La personne était bien sûr Paul, et c’était une attaque forcée pendant la nuit. Même si je ne le détestais pas, je ne l’aimais pas non plus. La première fois n’était pas très romantique, et j’avais versé des larmes juste après ça.

Mais juste après cela, les gros ministres étaient là.

Une fois que j’avais pensé que Paul était meilleur qu’eux, cet incident ne me dérangeait plus autant...

Et quand j’avais entendu que Paul embauchait des domestiques, je pensais utiliser cet incident comme matériel de négociation.

Le Paul que je n’avais plus vu depuis était beaucoup plus viril maintenant. Le jeune garçon avait disparu et il était devenu un homme intense et rude.

Devant un tel homme, j’avais réussi à tenir pendant 6 ans.

Au début, Paul n’avait pas flirté avec moi. Si cela était resté ainsi, alors peut-être que mes propres désirs se seraient éteints. Mais son harcèlement sexuel occasionnel avait illuminé mon feu.

Même si je pouvais le supporter, j’étais consciente du fait que l’équilibre était précaire. Et la grossesse de Zenith a brisé cet équilibre.

Utilisant les désirs sexuels de Paul comme une chance pour moi-même, je l’avais séduit dans la chambre...

Donc tout était de ma faute. Cette grossesse était ma punition. Une punition pour avoir perdu contre mes désirs et avoir trahi Zénith.

Mais j’avais été pardonné.

J’avais été pardonné par Rudeus.

Cet enfant intelligent avait bien compris ce qui s’était passé, avait guidé le déroulement de la conversation avec précision et avait même posé le piège parfait.

Comme s’il avait déjà rencontré une telle situation avant, il était resté calme.

C’était trop effrayant... N, non, je ne pouvais plus parler de lui comme ça.

J’avais toujours trouvé Rudeus effrayant et dans le passé je l’avais évité.

Rudeus était très intelligent. Il avait dû remarquer que je l’évitais intentionnellement. Mais, il m’avait toujours sauvé. Même s’il avait dû se sentir mal à l’aise. Comparé à ses propres sentiments, il avait choisi de sauver cet enfant.

J’avais honte de l’avoir trouvé effrayant et de l’avoir évité. Il était mon sauveur. Une personne qui méritait mon respect. Je servirai cette personne avec le plus grand respect jusqu’au jour de ma mort. Non... Je ne pouvais pas le rembourser par moi-même quand je considère le rôle qu’il avait joué dans cette affaire.

C’était vrai.

Si cet enfant grandissait en toute sécurité et bien, je laisserais cet enfant suivre Rudeus. Je vais le laisser servir Maître Rudeus.

~6~

Point de vue de Rudeus

Rien de spécial ne s’était vraiment passé les mois suivants.

La croissance de Sylphy était apparente. Elle pouvait utiliser l’incantation silencieuse jusqu’au rang intermédiaire. Elle était également capable d’effectuer lentement des contrôles délicats.

Comparativement, les rangs de mes techniques d’épée ne changeaient pas beaucoup. Même si je m’améliorais, je n’avais toujours pas laissé de traces sur le corps de Paul, donc je n’avais pas vraiment d’idée réelle sur mes progrès.

De plus, l’attitude de Lilia semblait être meilleure. Elle s’était toujours méfiée de moi dans le passé. Eh bien, il fallait s’y attendre vu que j’étais capable de lancer de la magie depuis que j’étais jeune.

Même si elle gardait fondamentalement son visage inexpressif, ses mots et ses actions me faisaient sentir comme si elle me respectait plus qu’avant. Même si je trouvais que ce sentiment était plutôt bon, Paul allait perdre sa place, alors j’espère qu’elle arrêterait cela de façon appropriée.

En tout cas après cet incident, Lilia commença à me parler un peu, et principalement à propos de Paul.

Lilia avait ainsi appris des techniques d’épée dans le même dojo.

À cette époque, Paul était très talentueux, mais il n’aimait pas l’entraînement. Et il sautait habituellement la pratique pour jouer dans la ville. Et Lilia avait perdu sa virginité à cause de l’attaque sournoise de Paul pendant une nuit où elle dormait. Paul avait eu peur de révéler cet incident et s’était échappé.

Elle me décrivit clairement les événements qui s’étaient produits.

Les valeurs des actions de Paul avaient commencé à s’effondrer au fur et à mesure que j’entendais les événements racontés par Lilia. Un viol puis un adultère. Paul était un salaud.

Mais la personnalité de Paul n’était pas celle d’une mauvaise personne. Il était sauvage et libre comme un enfant, le type qui faisait ressortir l’instinct maternel. Il essayait d’être un père dur, mais il était terriblement faible tout en étant patient, et quoi qu’il pensât, il le mettait immédiatement en action, il n’était certainement pas une mauvaise personne.

« Quelle est la question ? Et pourquoi me regardes-tu ? Veux-tu être aussi classe que ton père ? »

Il me le demandait pendant la formation d’épée, comme je regardais Paul.

Cet homme essayait toujours de plaisanter.

« Un homme qui a presque causé la rupture d’une famille avec son adultère, est-il vraiment classe ? »

« Uuugh... »

Paul affichait une expression peinée. Je m’avertis moi-même de faire attention quand je le voyais faire cette expression. Car même si j’étais le type donkan. Je ne causerai pas de problème, sauf avec des filles qui essayaient de me battre. J’étais ce type qui allait essayer de provoquer ce genre de chose.

« Bien, prends cette question pour un avertissement, s’il te plaît ne pose pas tes mains ailleurs que sur ma mère. »

« L-Lilia va-t-elle bien ? »

Ce gars avait l’air de ne pas avoir assez souffert.

« La prochaine fois, ma mère pourrait partir à sa ville natale sans rien dire... »

« Pouah... »

Entouré de 2 femmes, ce type essayait-il de créer un ménage à trois ? Obtenir une belle femme et une femme de chambre qu’il pouvait séduire à tout moment. Enseigner ses techniques d’épée à son fils dans une zone rurale tout en vivant une vie décadente.

Hé hé, ça rendra les gens trop envieux. N’était-ce pas l’une des meilleures fins ?

Comme dans un certain Light Novel, posant les mains sur Louise et Tabitha et toujours être bien ? [1]

Devrais-je cesser de courir après le type donkan et apprendre de lui... ?

Non non. Calme-toi. Cette réunion de famille, ce dernier regard sur Zenith.

Veux-tu être regardé avec ces yeux ?

Il suffit d’avoir une femme.

« Si tu es un gars, tu devrais comprendre ? »

Paul insista encore là-dessus. Et bien que je le comprenais, je n’étais pas d’accord avec ça.

« Qu’est-ce que tu essayes de faire comprendre à ton fils de 6 ans ? »

« Tu ne baves pas sur Sylphy. Cette gamine va vraiment devenir une beauté à l’avenir. »

Je pouvais seulement être d’accord avec ça.

« J’imagine. Même si je pense qu’elle est très mignonne maintenant. »

« N’est-ce pas facile à comprendre ? »

« J’imagine. »

Paul était un salaud, mais je le trouvais très accessible.

Même si je ressemblais à un gamin, j’avais dépassé l’âge mental d’un NEET de 40 ans. Un vrai salaud.

J’aimais les filles, et bien sûr je rêverais d’avoir un harem, même si cela était seulement limité aux jeux. Envers les femmes, ma qualité de base pourrait même être la même que celle de Paul.

Ce sentiment était arrivé après que j’avais parlé avec Paul le jour où j’avais déshabillé Sylphy de force.

Après cet incident, je sentais que Paul était prêt à se débrouiller tout seul et à être franc à propos de ces choses. Parce que j’avais montré mes faiblesses, il ne se força pas à être un père strict, ce qui signifiait qu’il avait mûri aussi, n’est-ce pas.

« Hehe... »

Je remarquais soudainement Paul qui souriait.

Il ne me regardait pas, mais derrière mon dos. Quand je tournais la tête en arrière, Sylphy était juste là. Elle qui venait rarement chez nous.

Quand je regardais de près, elle gigotait un peu, avec son visage teinté de rouge.

Elle avait dû entendre ce qu’il disait plus tôt.

« Hey, répète une fois de plus pour lui permettre de l’entendre ~ »

Les taquineries de Paul étaient vraiment classiques. J’avais ri par le nez. Vraiment, tu n’obtiendras rien. Paul était toujours naïf sur certains aspects.

Même si quelque chose venait du cœur, vous vous y habituerez si vous l’entendez trop souvent, et le frisson deviendra plus faible. Vous deviez laisser les gens sentir que vous êtes très forts, mais ce sera plus efficace si vous laissiez sortir de temps en temps de vraies paroles sincères.

Cela ne pouvait être qu’une fois de temps en temps. Vous ne pouviez pas le faire la deuxième fois.

Alors j’avais juste souri et je fis signe à Sylphy. Et comme elle avait juste 6 ans. Il était donc 10 ans trop tôt pour parler de ça.

Si vous la félicitez comme étant mignonne et la gâtez continuellement, elle ne deviendrait pas une femme agréable, ma sœur aînée était un bel exemple.

« A-à propos de ça. Rudeus, est aussi... classe, aussi ? »

« Est-ce le cas, merci, Sylphy. »

J’avais souri faiblement et j’avais révélé mes supposées dents brillantes.

Sylphy est vraiment très bien avec les gens. Je pensais presque que c’était réel quand elle me regardait avec ses yeux pleins d’admiration. Vanter Sylphy comme mignonne était ce que je ressentais réellement, mais cela n’incluait aucun amour romantique dedans, du moins pour l’instant.

« Alors père, je suis parti. »

« Ne la pousse pas dans l’herbe ! »

Qui ferait cela ? Je n’étais pas toi.

« Mère !! Père est... »

« Wahh, arrête, arrête... !! »

Aujourd’hui était un autre jour paisible pour notre famille.

~7~

Après un moment, Zenith avait commencé par perdre les eaux. C’était vraiment difficile à ce moment-là. Parce que c’était une naissance par le siège.

Lilia était également incapable de bouger, donc la sage-femme du village avait été appelée à l’aide. Mais la vieille dame n’avait pas non plus de solutions.

L’accouchement de Zenith était problématique.

Étant dans cet état depuis si longtemps, la mère et l’enfant étaient tombés dans une situation dangereuse. Lilia utilisait toutes ses connaissances et se déplaçait. J’essayais aussi de faire ce que je pouvais, libérant constamment de la magie de guérison pour aider.

Avec nos efforts, l’accouchement avait été une réussite. L’enfant était venu dans ce monde sans problèmes et pleura énergiquement.

C’était une fille. Une sœur. Heureusement, ce n’était pas un frère plus jeune. Et au moment où nous étions soulagés, Lilia montra aussi des signes d’accouchement.

C’était le moment où tout le monde était détendu et fatigué.

Ce mot accouchement prématuré dansait dans mon cœur.

Mais, cette fois, la sage-femme avait réussi. Elle s’était occupée de la première naissance en siège d’une manière horrible, mais elle semblait avoir de l’expérience dans les naissances prématurées. Comme prévu vu à son âge.

Je suivais les ordres de la sage-femme. En donnant un coup de pied au cul de Paul, je l’avais laissé porter Lilia dans ma chambre. Pendant ce temps, j’avais utilisé la magie pour créer de l’eau chaude, j’avais fait de mon mieux pour ramasser des linges propres et j’étais retourné auprès de la sage-femme.

Le reste était entre les mains de la sage-femme.

À la naissance de l’enfant, Lilia appela le nom de Paul avec amour.

Paul, en sueur, attrapa fermement sa main.

L’enfant qui venait de naître était plus petit que la fille de Zenith, mais cet enfant criait aussi sainement.

De ce côté aussi c’était une fille.

Les deux bébés étaient des filles. Les deux étaient mes sœurs.

« Des deux enfants sont donc des filles ? » Paul déclara ça et il avait ensuite ri d’une manière stupide.

Le visage d’un père stupide. C’était la deuxième fois que j’avais vu cette expression.

En y pensant, Paul était vraiment trop misérable. Après tout, la faction féminine dans notre maison avait été multipliée par 2. Dans ce scénario, qui avait la plus petite prise ?

Probablement le père qui avait commis l’adultère avec une femme de ménage qui avait donné naissance.

Mon but était d’être un frère aîné respectable, mais Paul ne sera probablement pas respecté.

La fille de Zenith avait été nommée Norn, et celle de Lilia, Aisha.

C’était les noms qui leur avaient été donnés.

Notes

  • 1   C’est une référence au Light Novel Zero no Tsukaima.

***

Bonus LN : Être mère dans la maison des Greyrat

(NdT : Ce chapitre a été créé pour la version LN du roman, et il se trouvait à la fin du volume, mais étant donné que cette histoire se situait après la réunion de famille, j’ai décidé de le mettre à la suite du chapitre 9 et avant le chapitre 10 qui lui va mettre en place les évènements du volume suivant)

~1~

Je m’appelais Zenith Greyrat.

J’étais née dans le pays sacré de Milis. C’était un pays ayant une longue histoire. C’était très approprié de le décrire comme étant beau, mais inflexible.

J’étais la seconde fille dans la famille d’un comte de ce pays.

Pendant tout ce temps, j’étais une fleur dans une serre, je pensais que tout ce que je voyais dans mon entourage était le reflet de la réalité. Telle était mon ignorance.

Et bien que cela ne soit pas vraiment approprié de le dire soi-même, je pensais être une bonne enfant. Je n’allais jamais à l’encontre des demandes de mes parents et mes notes à l’école étaient excellentes.

J’avais accompagné tous les professeurs de l’église de Milis, et j’avais passé un bon moment à apprendre l’étiquette sociale. On m’avait même qualifiée de « jeune femme typique de Milis ».

Mes parents devaient aussi ressentir que j’étais une fille dont ils pouvaient être fiers. Mais j’avais continué à grandir de cette façon. Et je savais qu’un jour je serais victime d’un mariage arrangé.

Et cela sera probablement avec le fils aîné d’une famille de comtes pris au hasard. Droit comme une flèche, avec un cœur fier, et gardant les enseignements de Milis comme des principes absolus. C’était ce qui se passait typiquement chez les nobles de Milis. Je serai mariée à ce genre d’homme. Je donnerai naissance à des enfants. Je serai la femme d’un comte qui ne se sentirait pas honteuse, peu importe où j’allais. Je serai alors ajoutée à la longue liste des filles de la noblesse sacrifiées de Milis.

C’était ma vie. Une « voie » pour les filles de la noblesse de Milis. Mais finalement, je n’avais pas suivie cette voie.

Le jour où j’étais devenue adulte, lorsque j’avais eu 15 ans, je m’étais battue avec mes parents. Je m’étais révoltée contre eux et j’avais quitté la maison.

La raison qui m’avait poussée à détester les demandes de mes parents que j’avais toujours suivies était ce sentiment de jalousie que j’avais envers ma sœur, qui était plus sauvage que moi.

Pour diverses raisons, j’avais tourné le dos à ma « voie ».

Il était très difficile de continuer à vivre si les nobles se détournaient du bon chemin.

Mais fort heureusement, j’avais appris la magie de guérison dans une école pour noble. Et j’avais réussi à progresser jusqu’au niveau intermédiaire.

Bien que le pays sacré de Milis soit un pays très avancé dans la magie de guérison et dans la magie de barrière, la plupart des gens n’apprenaient que la magie de guérison de niveau élémentaire. Si l’on apprenait la magie de guérison de niveau intermédiaire, on pouvait travailler à l’hôpital de Milis, donc on était fortement favorisé dans l’école.

Et ainsi, je croyais, avec arrogance, que je serais capable de vivre convenablement quand j’en serai arrivée là. Mais j’étais trop naïve.

Moi qui ne savais même pas où trouver un endroit pour me loger avais immédiatement été prise pour cible par de mauvaises personnes. Ils m’avaient dit qu’ils « Étaient à la recherche actuellement d’un guérisseur magique », et ils m’avaient embauchée sans me faire connaître la valeur marchande de leur groupe. Et bien que leur offre soit beaucoup plus faible que celle donnée à un guérisseur magique de niveau élémentaire, ils avaient insisté sur le fait qu’ils avaient fixé un prix plus élevé.

J’étais assez naïve pour faire confiance à leur sincérité profonde, même s’il y avait beaucoup de bonnes personnes dans le monde.

Si je les suivais, on m’aurait demandé de faire des choses bien pires. Comme le fait d’être utilisée comme bouclier contre les créatures magiques, ou de devoir continuellement utiliser la magie jusqu’à l’évanouissement complet. Et on m’aurait peut-être même demandé d’offrir mon corps.

Et celui qui empêchait tout cela était un jeune guerrier, Paul Greyrat. Après avoir fait la leçon aux méchants, il m’avait ramenée avec force dans son groupe itinérant.

Si Elinalize, une membre de leur équipe, ne m’avait pas expliqué les choses en détail, j’aurais pensé que Paul était une mauvaise personne.

Quoi qu’il en soit, c’était ainsi que Paul et moi nous nous étions rencontrés, et au début, je le détestais.

Il était évidemment un ancien noble asuran, mais la façon dont il parlait était celle d’un voyou. Il brisait fréquemment ses promesses, se précipitait facilement. Gourmand, condescendant envers moi, aimant palper les fesses des autres, et ne cachant pas complètement ses pensées perverses.

Mais je savais qu’il n’était pas un méchant.

Même s’il me méprisait et se moquait de moi, pour ne pas avoir à comprendre comment le monde fonctionnait, il disait toujours qu’il n’y avait pas le choix, et m’avait aidée.

Paul était complètement à l’opposé de moi, mais il était fiable et vraiment fringant.

Il n’avait pas fallu bien longtemps avant que je tombe amoureuse de lui, malheureusement il avait beaucoup de femmes charmantes autour de lui, et j’étais une disciple de Milis. L’enseignement de Milis comme rang de doctrine « Un couple ne devait que s’aimer l’un et l’autre ».

Même si j’avais quitté la maison, j’avais été élevée avec des personnes qui prônaient ces enseignements, et c’était aussi enseigné à l’école comme une chose normale. De sorte que les enseignements Milis avaient été profondément gravés dans mon cœur.

Puis, un jour, je lui avais dit.

« Si tu ne dors plus avec une autre femme, je peux dormir avec toi. »

Il avait accepté avec un sourire.

Je savais qu’il mentait.

Mais je pensais toujours que ce n’était pas un problème, s’il me mentait, je pouvais l’abandonner complètement, mais j’étais encore trop bête, trop négligente, trop naïve.

Parce que j’étais tombée enceinte dès notre première fois, je ne savais pas quoi faire. J’étais extrêmement mal à l’aise.

Je ne pensais pas du tout que Paul prendrait réellement ses responsabilités et m’épouserait.

Et c’est ainsi que j’avais donné naissance à cet enfant :

Rudeus Greyrat.

... Rudi.

~2~

Rudeus était assis à côté des berceaux de ses sœurs, il avait expression très sérieuse.

Son visage ressemblait beaucoup à celui de Paul. Il avait les lèvres étroitement fermées et ne cessait de regarder alternativement ses deux sœurs.

« Ah ah... ! »

Au moment où Norn marmonnait, l’expression de Rudeus se tendit.

Et dans l’instant suivant.

« Burururu. »

Rudeus sortait sa langue et faisait une grimace.

« Yaa, waa, ha, ha ! »

Norn sourit joyeusement en regardant son expression.

Rudeus hocha la tête face au sourire de Norn, satisfait, et revint à son expression sérieuse.

« Wuuu, ah ! »

Cette fois, c’était Aisha qui parlait, et Rudeus se déplaça immédiatement à ses côtés.

« Arbububu. »

Il serra son visage tout en faisant quelque chose d’étrange.

« Gyaa... Ah, ah. »

Et Aisha sourit joyeusement aussi.

Rudeus montra le même sourire que celui qu’il avait fait à Norn, et il ne cessa de répéter cela à partir de maintenant.

« Haha... »

J’avais un peu ri quand j’avais vu le sourire de Rudeus.

C’était parce que Rudeus ne souriait pas beaucoup.

Il semblait toujours être insatisfait de quelque chose. Indépendamment de l’apprentissage de la magie ou de l’épée, il faisait toujours quelque chose avec cette expression sérieuse. Il n’avait même jamais souri devant ses parents.

Même s’il souriait, c’était fait exprès.

Mais il montrait cette expression à ses sœurs, et souriait de manière satisfaisante après avoir vu les sourires de ses sœurs.

Je me sentais heureuse de le regarder, c’était très différent d’avant.

« Pfff... »

Je soupirais quand je pensais à Rudeus quand il était plus jeune.

J’étais ravie quand j’avais vu son talent magique, mais après un moment, j’avais commencé à me demander si Rudeus ne nous regardait pas de haut, ne nous aimant pas.

Parce qu’il n’était pas du tout proche de moi.

... Mais ce n’est pas la vérité.

Ce qui m’avait fait changer d’avis, c’était lors de l’incident de la grossesse.

Lilia était tombée enceinte et Paul l’avait avoué.

Cette fois, j’avais senti que j’étais trahie. Trahie par Paul, et même trahie par Lilia.

Surtout quand Paul avait rompu son engagement. Ma colère avait presque atteint le point où elle avait failli exploser. Si je n’avais pas réussi à me retenir même une seconde, j’aurais crié et jeté Lilia, ou j’aurais même pu partir.

Avant mon mariage, je m’étais dit que s’il me mentait une fois, je l’abandonnerais et le quitterais. Je l’avais oublié, mais ce sentiment avait continué de résider dans mon cœur.

Mes émotions avaient été poussées au point de vouloir détruire toute la famille, mais Rudeus les avait dissipées.

Il avait agi comme un enfant et avait résolu la situation adroitement. Même si ce qu’il avait fait n’était pas considéré comme correct.

Et même si je m’étais basée sur le discours de Rudeus, je ne pouvais pas pardonner à Paul, mais j’avais vu la vérité de son cœur intérieur grâce au discours de Rudeus.

J’étais inquiète quant à la rupture de nos relations familiales.

J’avais réfléchi au moment où j’avais découvert ce point, cet enfant chérissait sa famille à sa manière. Quand je pensais à cela, mes soupçons quant à savoir s’il aimait sa famille disparurent.

Et en même temps, j’avais facilement pardonné à Paul et Lilia.

Si Rudeus n’avait pas été là, cela n’aurait pas été comme ça.

« Hm, Norn est vraiment mignonne, tu deviendras aussi belle que maman. Quand tu seras plus grande, nous prendrons une douche ensemble. »

Rudeus tenait les petites mains de Norn pour l’amadouer.

L’habituel Rudeus, qui était toujours si sérieux, flattait sa sœur d’une manière enfantine. C’est vraiment... (trop fiable...)

J’avais trouvé Rudeus incroyable. Mais récemment, il était aussi très fiable.

C’était devenu très épuisant depuis que Norn et Aisha étaient nées.

Les deux filles pleuraient jour et nuit, et après les avoir nourries, elles vomissaient. Quand nous lavions leurs corps dans l’eau, elles chiaient dedans.

Même si Lilia disait que c’était normal, que c’était comme ça, je ne pouvais toujours pas dormir la nuit.

Mais Rudeus avait fait beaucoup de choses pour les bébés, et de manière très habile.

Comme s’il l’avait déjà fait.

Il ne pouvait pas être possible qu’il se souvînt encore de la manière dont il avait été pris en charge. Il avait dû regarder comment Lilia l’avait fait.

Comme prévu de Rudeus.

Même si cela me rendait insatisfaite qu’il le fasse mieux que ses parents, en vérité, c’était une aide vraiment importante.

Je n’avais jamais entendu parler ou vu un enfant aussi fiable que Rudeus, qui pouvait prendre soin de ses sœurs qui venaient de naître.

En regardant Rudeus, je me souvenais de mon frère dans le pays sacré de Milis. Il était aussi sérieux que Rudeus. Studieux, talentueux, et loué par mon père comme étant un exemple pour les nobles. Mais il était très distant avec sa famille, et avait traité sa sœur comme si elle n’existait pas.

Même s’il était impressionnant en tant que noble, je ne pouvais pas le respecter en tant que frère.

Mais Rudeus ne sera probablement pas comme ça, il deviendra assurément un frère respecté par ses sœurs.

En réalité. C’était ce qu’il prévoyait de faire. Quand il regardait ses sœurs avec Paul, il avait déclaré « Mon but est d’être un frère respecté ».

Je ne pouvais pas attendre pour voir comment Rudeus, Norn, et sa sœur allaient grandir ensemble.

« Ah ! Wahhh! »

Norn commençait à pleurer pendant que je pensais à ça. Le corps de Rudeus trembla un peu, et il lui fait une grimace.

« Wah! Wah! »

Mais Norn n’arrêta pas de pleurer.

Rudeus toucha ses couches pour vérifier si elle n’était pas mouillée, la ramassa et regarda s’il y avait des traces de rougeurs alors que Norn pleurnichait.

Si c’était moi, j’aurais certainement crié à Lilia de m’aider. Puis je me souvins que Lilia était sortie acheter des provisions. Je commençais à paniquer.

Mais Rudeus n’était pas dans la panique.

Il éliminait toutes les causes, tapa des mains et me déclara :

« Mère. Il est temps de la nourrir. »

Je le réalisai au moment où il me disait ça.

Regarder Rudeus jouer avec les sœurs faisait passer le temps rapidement.

« Bien. Bien. »

« Ici. Assieds-toi. »

Je m’étais assise sur la chaise selon l’ordre de Rudeus. Je révélais ma poitrine pendant que je portais Norn qui pleurait.

Comme l’avait prédit Rudeus, Norn avait faim et me téta immédiatement, buvant le lait avec goût. Chaque fois que je la nourrissais, les émotions fortes de la maternité commençaient à surgir.

« ... Hmm ? »

Soudain, je réalisais le regard de Rudeus. Chaque fois que je la nourrissais, Rudeus regardait toujours ma poitrine, et ce regard n’était pas comme celui d’un enfant de 7 ans, mais un regard plein de désirs lascifs.

Si vous placiez Paul avec lui, vous verriez que les deux avaient exactement le même regard. Cela me réconfortait. Mais quand je pensais qu’il était déjà comme ça à cet âge, je me sentis mal à l’aise pour l’avenir. Sera-t-il comme Paul et posera-t-il les mains sur beaucoup de filles, les faisant pleurer ?

« Qu’est-ce qui ne va pas Rudi ? Est-ce que tu le veux aussi ? »

« EH ! »

Je le taquinais, et Rudeus revenait à lui en détournant les yeux.

Puis, le visage rouge, il essayait de trouver une excuse pour s’expliquer :

« Non. Je pensais juste que Norn pouvait vraiment beaucoup boire. »

« Haha. »

Je ne pouvais pas m’empêcher mon rire quand il affichait un comportement si mignon.

« Tu ne peux pas l’avoir, tu le sais, cela appartient à Norn. Rudi, tu as déjà beaucoup bu quand tu étais jeune, alors tu devras être patient. »

« ... Bien sûr, mère. »

Même s’il disait cela, on sentait du regret dans son regard. C’était le genre d’expression que Rudi ne montrait que rarement. Ça me donnait envie de l’admirer.

Laissez-moi-le taquiner un peu plus.

« Si tu le veux vraiment, tu peux attendre jusqu’à ce que tu épouses une femme et que tu le lui demandes en suppliant. »

« Oui. Je vais essayer de le lui demander. »

Oh oh. Je pensais qu’il se mettrait en colère et qu’il se chamaillerait avec moi, mais il semblait avoir compris vu la manière dont il avait répondu.

Avait-il découvert qu’il avait été moqué ?

Même si c’était un peu décevant, cela correspondait à sa personnalité.

« ... Tu ne peux pas la forcer, compris ? »

« Je le sais. »

Cette réponse sérieuse me faisait sentir un peu seule.

« Gurp. »

Norn rota après avoir fini son repas, et je la plaçais dans le berceau.

J’utilisais un chiffon pour essuyer ma poitrine, et Rudeus la regarda de nouveau.

Hm. On dirait que la personne qui sera sa femme aura du mal.

La candidate la plus probable était Sylphy, mais cette enfant lui était toujours si obéissante. On dirait que même si elle ne voulait pas, elle ne le refuserait pas fortement...

Bien.

J’allais enseigner une leçon à Rudeus sur ce sujet, en tant que mère.

Paul lui avait seulement appris à conquérir les filles. J’allais lui apprendre les choses à faire après ça.

« Guu. »

Après avoir été nourrie, Norn montra un visage de satisfaction, et commença bientôt à faire des sons. Elle devait être fatiguée.

« Bois plus, et dors plus pour grandir rapidement, as-tu compris ? »

Je caressais la tête de Norn pendant que je lui disais ça.

« Ah ! Waaa! »

Rudeus avait fait la même chose à Aisha que ce qu’il avait fait à Norn, la portant, vérifiant sa couche, et confirmant qu’il n’y avait pas d’éruptions cutanées ou de piqûres d’insectes...

À la fin, il porta Aisha et me regarda avec une expression troublée, il ne montrait que rarement de telle expression.

Même si cela me rendait heureuse de voir différents types d’expressions, je ne souhaitais pas vraiment le voir si sombre.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« C’est que, mère, aujourd’hui Lilia est assez en retard. »

« C’est vrai. »

Elle était généralement de retour à ce moment-là quand elle allait acheter des choses.

Quelque chose lui était-il arrivé ?

... Non. Il y avait un groupe de marchands qui venait de la ville de Roa. Elle avait dit qu’elle achèterait plus de choses que d’habitude, alors elle y passerait plus de temps aujourd’hui.

« D’accord, mais à propos d’Aisha. »

« Oui ? »

« Elle a probablement faim. »

« Je vois. »

Quand j’y pensais avec soin, puisqu’Aisha était nourrie avec Norn, elle devrait avoir faim en même temps.

Habituellement, je nourrissais Norn pendant que Lilia nourrissait Aisha.

Je remarquais maintenant l’expression troublée de Rudi.

Rudi utilisa cette expression, puis il déclara avec une certaine inquiétude.

« À propos de ça, maman, je ne sais pas quand Lilia reviendra. Il est probablement bon de laisser Aisha attendre un peu, mais si Aisha continue de pleurer, Norn pleurera aussi. Cette... »

J’étais une personne pratiquant les doctrines de Milis.

Et à cause de cela, je blâmais Lilia d’avoir brisé la promesse de Paul de n’avoir que moi comme femme. Je savais bien que ce n’étaient pas des disciples de Milis, mais je ne voulais pas faire de compromis.

Cela devait avoir été découvert par Rudi.

Allait-il rendre sa mère malheureuse à cause d’un mot ?

Ferait-elle quelque chose de terrible à sa sœur ?

Il devait être porteur de ce malaise.

Pour Rudi, indépendamment de Norn, Aisha et moi, nous étions tous sa famille.

Et..., depuis que les choses s’étaient passées comme ça, je devrais le faire.

Mais, était-ce vraiment bien ? Est-ce que je me sentirai malheureuse quand je nourrirai Aisha ? Et puis, si mon expression était vue par Rudi, allait-il me détester ou me regarder ?

« Zut ! Qu’est-ce que tu dis ? Maintenant, donne-moi rapidement Aisha. »

Je chassais mes propres peurs, utilisant le ton le plus doux que je puisse rassembler pour parler à Rudi.

« D’accord. »

Rudi me tendit Aisha avec précaution.

J’avais porté Aisha, et je l’avais laissée se nourrir de l’autre côté.

Si Aisha ne voulait pas, je me sentirais probablement malheureuse. Mais elle s’en foutait, se nourrissant à grosses gorgées.

« ... Pfff. »

Je soupirais de soulagement, utilisant un niveau sonore que Rudi ne put entendre.

Le même sentiment me venait quand je nourrissais Norn, celui d’être une mère.

C’était incroyable, pourquoi avais-je pensé que je ne serais pas disposée à nourrir Aisha ?

Pourquoi avais-je pensé que je serais malheureuse durant le temps où je l’aurais nourrie ?

Pourquoi avais-je pensé que je devais tolérer cela ?

La réponse est simple, je la savais déjà.

Parce que j’étais une mère.

En fin de compte, il n’y avait pas de différence, que l’on soit une adepte de Milis ou d’un autre.

« Elle semble adorer. »

« C’est parce que le lait de maman est délicieux. »

« S’il te plaît, ne fais pas de flatterie comme ça. »

Rudi semblait s’amuser, regardant Aisha se nourrir de moi sans aucun problème, et se détendit.

Il avait dû penser que c’était aussi sa responsabilité que de protéger ses sœurs.

C’était vraiment admirable.

Le fait qu’il voulait être un frère respecté par ses sœurs n’était pas un mensonge.

« Ce n’est pas de la flatterie. Je peux toujours me souvenir du goût. »

« Es-tu sérieux ? »

Je souriais pendant que je caressais la tête d’Aisha.

Après un moment, Aisha finit aussi de boire et quitta ma poitrine, je la replaçais dans le berceau et elle commença à dormir comme Norn.

Rudi utilisa une expression plus douce que d’habitude pour me regarder ainsi qu’Aisha.

« Rudi. »

« Oui, qu’est ce qu’il y a ? »

« Puis-je te caresser ? »

« ... Il n’y a vraiment pas besoin de me demander. Caresse-moi juste si tu veux. »

Rudi s’était assis à côté de moi et leva la tête vers moi.

Je le caressais doucement la tête.

Rudi ne m’a jamais inquiétée depuis sa naissance, alors je n’avais jamais eu le sentiment d’être une mère quand il avait grandi, mais récemment, je me sentais différente.

Je sentais du fond de mon cœur que j’étais la mère de cet enfant.

« ... »

Je sentis une soudaine explosion de chaleur, et je regardais d’où ça venait.

La lueur d’été affluait des fenêtres, un paysage interminable de champs de blé dorés était visible depuis la fenêtre.

Un après-midi d’été paisible.

Je me sentais vraiment heureuse.

« Ce serait génial si les choses pouvaient continuer comme ça. »

« Oui. »

Rudi était d’accord avec moi, il devait aussi se sentir en paix pendant ce temps.

Mais ce qui me rendait heureuse, c’était la présence de Rudi.

Si ce n’était pas pour Rudi, une adepte de Milis comme moi se plaindrait du fait que j’étais devenue l’une des deux femmes, et j’aurais sûrement quitté cette maison avec Norn, ou blâmé Aisha et Lilia.

Heureusement, Rudi était là.

S’il n’était pas cet enfant intelligent et sage, je ne ferais pas l’expérience de quelque chose comme ça maintenant.

« Rudi. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Merci d’être né. »

Rudi avait l’air d’être perdu.

Puis, se grattant la tête, il déclara en étant embarrassé.

« Je devrais être celui qui te remercie. »

Je riais de nouveau quand je voyais les actions mignonnes de Rudi.

***

Chapitre 10 : Obstacle

Partie 1

~1~

J’avais 7 ans maintenant.

Mes deux sœurs, Norn et Aisha, grandissaient sans problème. Elles pleuraient chaque fois qu’elles mouillaient le lit, salissaient leurs couches, avaient faim, ou sentaient que quelque chose n’allait pas. Elles pleuraient même quand il n’y avait rien de mal.

C’était normal de pleurer la nuit. C’était normal de pleurer le matin. Elles pleuraient encore plus fort pendant la journée.

Paul et Zenith s’écroulaient rapidement mentalement.

Mais seule Lilia était pleine d’énergie, disant :

« C’est une bonne chose. Voilà à quoi cela ressemble d’élever des enfants ! C’était trop facile avec le jeune maître Rudeus ! Vous ne pouviez pas appeler ça élever un enfant ! »

Avec son expérience, elle prenait soin des bébés.

Juste pour le signaler, en ce qui concernait le fait de les entendre pleurer la nuit, je m’y étais déjà habitué, car j’avais eu un frère cadet, alors je ne m’en apercevais même pas.

Je ne m’en vantais pas vraiment, mais j’avais déjà vécu en prenant soin d’un bébé, en l’occurrence mon frère cadet. En me regardant changer les couches, laver les vêtements et nettoyer, Paul dégageait une expression d’inutilité.

Ce mec était comme les hommes japonais d’avant-guerre qui ne connaissaient rien aux tâches ménagères. Ainsi, même s’il était très doué en maniement de l’épée, et recevait la confiance profonde des villageois, il improvisait énormément quand il s’agissait de son rôle de père.

C’était vraiment un 3e bébé... Pfft.

~2~

Parlons maintenant de Paul, je vais traiter cela comme la restauration de sa réputation, je vais donc parler de ses bons côtés

À propos de cette personne qui avais toutes sortes de faiblesses en lui, et peu importait la manière dont vous le regardiez, le Paul que je connaissais était un salaud.

Pourquoi ? Parce qu’il était fort.

En premier lieu : le classement des techniques d’épée de Paul.

  • Style du Dieu de l’Épée : Avancé

  • Style du Dieu de l’Eau : Avancé

  • Style du Dieu du Nord : Avancé

Il était au niveau avancé dans tous les styles. Et en parlant d’avancement, on disait que les gens talentueux devraient passer 10 ans sur chaque position afin d’atteindre le rang avancé.

Si vous compariez le rang avancé au kendo, il s’agissait du 4e à 5e dan. Le rang intermédiaire était au niveau du 1er dan au 3e dan ou plus, et en tant que chevalier commun, atteindre le rang intermédiaire était suffisant pour se qualifier. Le rang de saint exigeait d’avoir un rang supérieur 6e dan et au-dessus, mais j’ignorerai tout ceci.

En me basant sur ces comparaisons, Paul était 4e dan à la fois au kendo, judo et karaté. Et il avait été entraîné à tout cela avant de tout abandonner à mi-chemin. Ainsi, même s’il n’était pas un être humain décent, sa force pouvait être garantie. De plus, même s’il n’avait que 25 ans, son expérience de combat pratique était abondante.

Le conseil qu’il donnait était très sournois et pratique.

Parce qu’il était trop instinctif, je n’en comprenais même pas la moitié, mais je savais que tout ce qu’il disait était correct.

Les deux années que j’avais passées à apprendre de Paul ne m’avaient pas permis de dépasser les rangs élémentaires. Après quelques années de plus, je ne savais pas comment ma force physique allait s’améliorer, mais actuellement, peu importe comment je pratiquais mon entraînement mental, je ne pouvais pas trouver un moyen de battre Paul. Même si j’utilisais la magie ou que j’utilisais des stratégies, je sentis que je ne pouvais absolument pas gagner.

J’avais vu Paul combattre une créature magique. Plus précisément, c’était lui qui me l’avait montré. Après avoir été informé qu’il y avait une créature magique, il avait dit : « Observer est aussi une forme d’expérience » et il m’avait traîné dehors, me laissant regarder sa bataille de loin.

Il disait la vérité.

Il était trop classe.

Ses adversaires étaient 4 créatures magiques.

3 « Chiens d’Assaut », qui ressemblaient à des Dobermans entraînés

1 « Sanglier Sauvage », une créature magique ressemblant à un cochon sauvage avec 4 bras.

Il semblait que le sanglier sauvage conduisit les chiens et était apparu profondément dans la forêt. Paul les bâtit facilement puis leur coupa la tête en quelques instants.

Laissez-moi vous le répéter, c’était trop classe.

Comment devrais-je le décrire ? On avait l’impression que durant toute la bataille qu’il était plein d’élégance. Ce qui m’excitait, c’était la façon dont il gardait un rythme insondable, tout en gardant une apparence bien présentable.

Mais le décrire avec des mots n’était pas suffisant. Mais si vous aviez vraiment besoin d’utiliser un mot pour le décrire, c’était charmant.

Le style de combat de Paul était rempli d’élégance. Il attirait la confiance des gens, fit tomber Zénith amoureuse de lui, Lilia lui céda son corps, et je pouvais comprendre pourquoi Mme Ada était si chaude qu’elle s’était entichée de lui.

C’était l’homme numéro un dans le village avec qui tu voulais coucher.

Eh bien, peu importe.

J’étais reconnaissant pour son existence. J’étais reconnaissant du fait que cette puissante existence soit à mes côtés. S’il n’y avait pas de Paul ici, je me serais facilement avéré être arrogant dans ce monde.

Comme de défier une créature magique imprudemment juste parce que je savais un peu de magie, mais je ne pourrais pas frapper le « chien d’assaut », et j’aurais été cruellement mordu à mort.

Non, peut-être que ce n’étaient peut-être pas des créatures magiques, mais des hommes.

Un arrogant défiant un ennemi imbattable, c’était un scénario qui arrivait trop facilement. Essayer de punir les mauvaises personnes, mais se faire éliminer à la place.

Les guerriers dans ce monde étaient forts au-delà de toute compréhension.

S’il était sérieux, il pouvait courir à la vitesse de 50 kilomètres-heure. Leur vision dynamique et leur réaction n’étaient pas normales.

À cause de la magie de la guérison, il n’était pas facile de mourir, mais l’adversaire pouvait tuer en un coup unique.

L’existence des créatures magiques avait fait que l’espèce humaine dut s’adapter et devenir forte. En outre, Paul qui était si puissant n’était seulement qu’au rang avancé. À en juger par l’épéiste, il y avait beaucoup de gens qui étaient bien plus puissants. Dans ce monde, il y avait beaucoup de personnages célèbres et de créatures magiques pour qui Paul ne serait même pas un adversaire à la hauteur.

En un mot, il y avait toujours quelqu’un de meilleur que toi.

L’existence de Paul m’avait appris cette conclusion naturelle.

Bien que, peu importe combien de bons points il avait, il restait un père inutile à la maison.

Même si vous étiez un médaillé d’or olympique, vous serez toujours un criminel si vous commettiez un crime. [1]

~3~

Un certain jour, j’avais pratiqué comme d’habitude avec Paul afin d’apprendre les techniques d’épée.

Aujourd’hui encore, je ne pouvais toujours pas gagner contre Paul. Et je ne pourrais certainement pas gagner aussi demain. Récemment, je n’avais pas le sentiment que je m’améliorais. Mais si je ne continuais pas, je ne m’améliorerais pas.

Même si cela n’avait aucun sens, le processus d’entraînement deviendra ma compétence.

Probablement.

Était-ce juste ? N’y avait-il aucune d’erreur ?

En pensant à ceci et à cela, Paul se souvint soudainement de quelque chose et me dit :

« Au fait Rudi. À propos de l’école tu... »

Il s’arrêta soudainement en plein milieu de sa phrase.

« ... Ça ne fait rien. Rien, continuons. »

Paul leva son épée de bois comme si de rien n’était.

Je n’avais pas manqué ça.

« Quelle école... ? »

L’école fait référence au système éducatif de style Ranoa de la capitale de la Fedoa. Il est responsable de l’enseignement de la langue, de l’histoire, de l’étiquette et des mathématiques.

« Je pense que j’ai entendu parler de cela dans le passé. »

« Habituellement, un enfant de ton âge ira à l’école... Tu n’en as pas besoin, n’est-ce pas ? L’apprentissage de la langue et des mathématiques ? »

« Hm, c’est vrai. »

Je vais le considérer étant donné que Roxy m’avait appris les mathématiques.

Après la naissance des deux filles, les finances avaient légèrement baissé dans une situation de déficit, et j’avais aidé à jeter un coup d’œil aux livres de comptes. À la fin, ils avaient été choqués. J’avais peur d’être appelé un génie ou quelque chose du genre, alors j’avais immédiatement mis en évidence le nom de Roxy.

À la fin, l’évaluation de Roxy était remontée, mais ça me convenait

« Mais je suis intéressé par l’école. N’y a-t-il pas beaucoup d’enfants du même âge que moi qui y sont réunis ? Je pourrais être en mesure de me faire des amis. »

Mais Paul cracha sur cela.

« Ce n’est pas un aussi bel endroit que tu le crois. Il n’y a pas de flexibilité pour les cours d’étiquette, il y a un tas de règles inutiles, et il n’y a aucune utilité si tu apprends l’histoire. Tu seras sûrement victime d’intimidation, et quand les enfants des nobles se rassembleront, ils feront des tas d’histoires s’ils ne sont pas numéro un. S’ils te voient, ils formeront une équipe pour t’intimider. Quelque chose comme : “pourquoi tu es meilleur que moi malgré le fait que je suis un fils de Duc”. »

C’était comme s’il en avait fait personnellement l’expérience. J’avais entendu dire que Paul avait quitté la maison en raison de la rigueur de son père et de l’attitude choquante des nobles.

L’étiquette et les leçons d’histoire étaient là pour donner de la vanité aux nobles d’Asuran, ils étaient probablement pour quelque chose dans le fait que les gens se sentaient opprimés.

Je ressentirai sûrement la même chose puisque Paul et moi étions semblables.

« Est-ce vrai ? Je pensais qu’il pourrait y avoir des filles de nobles qui sont mignonnes. »

« Je te suggère d’abandonner. Les filles des nobles peuvent se maquiller et se coiffer et se parfumer, mais une fois au lit, parce qu’elles ne font aucune activité physique, leur corps est vraiment affreux. Eh bien, il y a celles qui aiment l’épée, et qui ont un très bon corps, mais la plupart d’entre elles utilisent un corset pour couvrir certaines choses, donc si tu ne les dépouilles pas, tu ne le sauras pas. Ton Père a été trompé plusieurs fois... »

Paul levait les yeux au ciel en disant cela, et ses mots étaient subtilement persuasifs.

Même si, à cause de ces expériences, il parlait comme un salaud, il avait réussi à avoir une femme gentille comme Zenith, donc ses mots avaient un sens plus profond en eux.

« Dans ce cas... je n’irai pas à l’école. »

Il y avait beaucoup de choses que je voulais enseigner à Sylphy.

De plus, si je savais que j’allais être victime d’intimidation et que malgré tout je désirai encore y aller, c’est qu’il devait y avoir quelque chose qui ne tournait pas rond dans mon esprit.

N’étais-je pas devenu un NEET pendant 20 ans justement parce que j’avais été victime d’intimidation ?

« Exactement. Au lieu d’aller à l’école, tu devrais devenir un aventurier et aller dans des donjons. »

« Aventurier... ? »

« Tout à fait. Les donjons sont un bon endroit. Parce que les filles ne se maquillent pas, tu peux dire si elles sont belles. Indépendamment du fait qu’elle soit épéiste ou guerrière ou magicienne, elles ont de très beaux corps. » [2]

Je vais mettre les commentaires de ce salaud de côté.

Selon les livres, les donjons étaient une sorte de créature magique. C’était simplement une simple caverne qui s’était déformée en raison de l’accumulation de mana, et qui s’était finalement transformée en donjon. Dans sa partie la plus profonde, on dit qu’il y avait une source de pouvoir, un cristal de mana, et il y avait un protecteur qui le défendait (Boss).

Le cristal de mana était un appât qui attirait toutes les convoitises. Les créatures magiques qui étaient attirées dans le donjon mourraient soit déclenchant un piège, soit de faim, soit tuer par le boss. Le donjon absorbera alors le mana de la créature magique.

Mais, il y avait aussi la possibilité où la créature magique mangea le cristal de mana ou qu’elle était parfois enterrée quand le donjon s’effondrait.

Le donjon ressemblait à une créature magique à cause de cette description floue.

Mais les créatures magiques n’étaient pas les seules attirées par le cristal de mana. Les humains y étaient aussi bêtement attirés.

Il semblait que le cristal de mana pouvait être utilisé comme un catalyseur pour la magie, donc le prix était extrêmement élevé. Même si le prix était déterminé par la taille, même un petit cristal de mana se vendrait assez pour que l’on puisse jouer pendant un an. De plus, alors que les créatures magiques ne regardaient que le cristal de mana, les humains n’y allaient pas uniquement pour ça.

Il y avait des créatures magiques qui possédaient des années de mana, ou bien des équipements d’aventuriers qui avaient été laissés pour compte. Il y avait aussi un autre appât, les accessoires magiques.

Les accessoires magiques étaient différents dans le sens où ils n’utilisaient pas le mana de l’utilisateur et lançaient toujours de la magie. C’était juste que la majorité des objets magiques ne possédaient pas de capacités très utiles.

La plupart d’entre eux ne servaient à rien, mais parmi eux, il y a des objets de type triche qui feraient pâlir même les personnages classés niveau Dieu.

Si quelque chose comme ça était vendu, ils pourraient gagner énormément d’argent, et il y avait tant de gens dans les donjons qui s’étaient enivrés d’espoir de devenir riche du jour au lendemain.

La plupart d’entre eux s’étaient effondrés au cours de leur voyage, et le mana que reçoivent les donjons le rendait encore plus grand et plus profond. Et ainsi, il y avait une énorme quantité de trésors qui dormaient dans la partie la plus profonde du donjon.

Il y avait une confirmation selon laquelle le donjon le plus ancien et le plus long était situé sur le continent central de la région des Montagnes Sacrées du Dragon Rouge — sur les contreforts des Montagnes du Dragon qui Crie « le donjon du dieu-dragon ». Selon les articles, il existait depuis 10 000 ans. La partie la plus profonde était estimée à 2500 étages. On disait qu’il y avait un certain trou qui reliait le sommet de la montagne du Dragon qui Crie au fond du donjon, et si vous sautiez de là, vous pouviez atteindre la partie la plus profonde du donjon en un instant, mais en utilisant cette méthode, personne n’était capable d’en revenir.

Juste pour signaler que ce trou ne crachait pas de lave. Le trou du Dieu Dragon était destiné à attraper les Dragons Rouges.

Parfois, un dragon qui y passait sera aspiré.

La vérification de ce fait ne pouvait pas être assurée, mais puisque c’était une créature magique qui avait vécu pendant 10 000 ans, il ne serait pas étrange qu’elle soit capable de faire quelque chose comme ça.

De plus, le donjon reconnu comme ayant la difficulté la plus difficile était situé sur le continent du Paradis « Enfer », et au centre de la mer de Ringus [La Caverne du Dieu-Démon]. L’accès à ces deux endroits était très difficile, et il l’était tout autant de récupérer des choses là-bas. On disait que ces donjons étaient très profonds et qu’il n’y avait aucun moyen de l’explorer étape par étape, donc il était classé comme ayant la plus haute difficulté.

Ce qui précédait était la connaissance que j’avais acquise sur les donjons.

« J’ai lu les choses sur les donjons dans un livre. »

« “Les 3 épéistes et le donjon” ? Si tu peux explorer les donjons légendaires comme dans ce livre, tu vas certainement laisser ton nom dans l’histoire. Veux-tu essayer de travailler dans ce sens ? »

--–« Les 3 épéistes et le donjon »

Les 3 épéistes de génie qui allèrent plus tard devenir le Dieu de l’Épée, le Dieu de l’Eau et le Dieu du Nord, qui défièrent un énorme donjon après plusieurs échecs. Pendant le voyage, ils avaient ri, s’étaient battus entre eux et avaient fait leurs adieux, pour finalement réussir à conquérir le donjon.

Le donjon dans lequel ils étaient entrés avait 100 étages.

« N’est-ce pas une histoire inventée ? »

« Ce n’est pas le cas. On dit que les différents styles provenaient du donjon. »

« Eh. Mais si je suis assez chanceux pour devenir une personne de niveau Dieu, même si j’essayais dur je ne deviendrai pas quelque chose de bien ? »

« Ton Père avait essayé avant. Rudi pouvait certainement le faire. »

Plus tard, Paul me raconta une histoire, à propos d’un jeune homme fantôme qui en compagnie d’un épéiste humain était entré dans le cachot de nid d’eau, où ils avaient perdu un compagnon, mais il avait insisté pour battre la race des poissons d’eau. Il y avait un magicien fatigué qui était tombé dans le donjon par accident, et avait été récupéré par un groupe qui venait de perdre son magicien, et qui avait réveillé son potentiel dormant et était devenu fort.

Il me disait cela comme s’il essayait de trouver une opportunité.

En y repensant, Paul avait dit qu’il voulait que je devienne un épéiste. Il avait dû penser qu’après avoir écouté ses histoires, et lu les « Les 3 épéistes et le donjon », je serais en admiration pour les termes, donjons, aventuriers et épéistes.

Les donjons. Intéressant 

Mais même si je trouvais ça intéressant, en même temps je trouvais que c’était dangereux. Peut-être parce que les personnages qui apparaissaient dans le livre étaient morts brusquement.

Dans le livre « Les 3 épéistes et le donjon », il y avait d’autres personnages qui apparaissaient en plus des 3 épéistes, mais à l’exception des 3 épéistes, ils étaient tous morts.

Certains d’entre eux moururent touchés par une boule de feu et furent réduits en cendres. D’autres étaient tombés dans un trou et furent réduits en bouillie. L’un d’eux s’était coupé en deux rien qu’en levant sa tête. Et bien qu’ils n’avaient pas reçu une seule égratignure lors des combats contre les créatures magiques, mais une fois qu’ils devenaient négligents, ils avaient été anéantis par les pièges.

Mais même si les 3 épéistes avaient élégamment évité les pièges comme des protagonistes, je ne pensais pas que quelqu’un d’aussi négligent que moi puisse les éviter. Je suis de type donkan après tout.

« Qu’en est-il ? Les aventuriers sont intéressants, non ? »

« Est-ce que tu plaisantes ? »

Pourquoi devrais-je intentionnellement aller dans un endroit aussi dangereux autrement que pour chercher des sensations fortes ?

Si c’est possible, je souhaiterais être comme Paul, entouré de femmes.

« Poursuivre les fesses des filles convient mieux à mon caractère. »

Mon rêve est d’être comme mon père, entouré de quelques-unes d’entre elles.

« Vraiment, est-ce vrai ? Il vaut mieux courir après un seul fessier.. »

Et comme Paul me montra du doigt, je me retournais pour trouver une Sylphy maussade derrière moi.

Une telle poisse.

Notes

  • 1 Serait-ce une référence à l’affaire Pistorius. Ce médaillé olympique sud-africain ayant tué son épouse ??
  • 2 On se croirait dans DanMachi là, pour rappel le héros veut explorer le donjon afin de trouver de jolie aventurière et se faire un harem

***

Partie 2

~4~

Récemment dans ma chambre, j’enseignais à Sylphy beaucoup de choses.

Pour lui expliquer les détails de la théorie derrière l’incantation silencieuse, il était plus rapide d’enseigner à partir des bases de la physique et des mathématiques. Et même si j’étais le plus mauvais de ma classe au collège. J’étais entré dans un lycée idiot avec beaucoup de difficulté, seulement pour m’arrêter au milieu de celui-ci.

Par conséquent, je ne pouvais enseigner qu’une quantité limitée de choses.

Même si apprendre n’était pas tout à l’école, je regrettais de ne pas avoir étudié plus de choses.

Sylphy avait fondamentalement compris comment écrire et lire, ainsi que des additions et soustractions à deux chiffres. Lui apprendre les tables de multiplication était un peu plus difficile, mais elle avait un esprit assez vif. J’étais sûr qu’elle arrivera même à la division assez tôt.

Avec la magie, je lui enseignais la science.

« Pourquoi l’eau qui est chauffée devient-elle de la vapeur... de l’air ? »

« Bon, la vapeur d’eau s’est évaporée dans l’air. Mais si tu veux l’évaporer, tu dois monter la température. Donc, quand tu la fais chauffer, cela sera plus simple de la faire s’évaporer. »

Je lui enseignais actuellement les concepts de l’évaporation, de la condensation, de la sublimation.

« ... ? »

Elle avait un visage rempli d’incompréhension.

Même si elle était une enfant simple, elle absorbait les choses rapidement.

« Donc, tu devrais juste savoir que quelque chose fondra si tu le fais chauffer, et il se condensera quand il se refroidit. »

Puisque je n’étais pas professeur, ça devrait être suffisant comme ça.

Sylphy était plus intelligente que moi. Elle comprendrait, si elle essayait par elle-même. Si elle utilisait la magie, je n’aurais pas peur qu’il n’y ait pas assez d’expérimentation.

« Est-ce que les roches vont aussi fondre ? »

« Tu as besoin d’une température vraiment élevée. »

« Rudi, peux-tu faire fondre des roches ? »

« Évidemment. »

Même si je l’avais dit alors que je ne l’ai jamais essayé.

Récemment, j’avais réussi à séparer à peu près l’air. En utilisant ceci, je pouvais ajouter de force de l’oxygène et de l’hydrogène, ainsi je pouvais atteindre la température pour faire fondre une roche, mais il était possible que je me brûle, alors je ne voulais pas l’essayer.

Juste pour information, il y avait une magie classée avancée appelée [roches fondues].

Peu importe comment vous la regardez, c’était une magie fusionnée qui mélangeait la terre et le feu, mais elle était classée comme magie de feu avancée. Même si elle était classée dans un certain système, il existait une relation avec d’autres systèmes. Si vous vouliez augmenter la puissance de feu, vous pouviez continuer à verser du mana, mais si vous utilisiez des matériaux combustibles, vous pouviez augmenter la puissance plus efficacement.

C’était ce que je comprenais à mon niveau.

Mais c’était tout.

Mon niveau de magie n’avait pas beaucoup changé à partir du moment où Roxy m’avait fait ses adieux.

Même si j’avais essayé de combiner la magie, ou d’utiliser différentes méthodes, ou d’utiliser la science pour augmenter la force. En surface, peut-être le niveau avait augmenté un peu.

Mais je ressentais un goulot d’étranglement. Avec ma connaissance, j’étais incapable d’accomplir quelque chose de plus difficile. S’il y avait quelques difficultés dans ma vie passée, j’aurais pu le chercher sur internet, mais ce monde n’avait pas quelque chose d’aussi pratique.

De qui pouvais-je apprendre cela...

« École ? ... »

Il semble qu’il y avait une école de magie. Même si Roxy avait émis quelques légères critiques envers l’école de magie, je devrais être capable d’y entrer.

« Rudi, vas-tu aller à l’école ? »

Je murmurais à moi-même, et Sylphy me regarda avec des yeux très inquiets. Chaque fois qu’elle tournait la tête, ses cheveux verts bougeaient aussi.

Une fois chaque mois, je lui avais dit la chose suivante : « Il vaut mieux garder les cheveux plus longs », et finalement j’avais réussi, récemment Sylphy avait commencé à laisser pousser ses cheveux.

Même s’ils avaient une longueur équivalente à celle des coupes courtes de fille, ils bougeaient sur sa tête d’une manière désordonnée. Ils se sentaient bien, et il en restait juste assez pour en faire une queue de cheval.

« Je ne vais pas y aller. Père dit aussi que je vais être victime d’intimidation et que je ne pourrais rien apprendre là-bas. »

« Mais Rudi, tu agis étrangement ces derniers temps. »

Vraiment ?

Je n’avais pas réalisé ça. Avais-je fait à nouveau quelque chose de stupide ?

Même si j’essayais d’agir avec soin comme un personnage donkan devant Sylphy.

« J’avais été étrange depuis ma naissance. »

Je répondis avec pour moitié la volonté de m’en informer, Sylphy plissa son front tout en secouant la tête.

« Ce n’est pas ça. Comment dois-je le dire ? C’est comme si tu n’étais pas énergique... »

Oh. C’est ce qu’elle voulait dire.

Je réfléchissais trop. Je pensais que je faisais encore quelque chose de stupide.

Je m’étais inquiété par elle.

« C’est parce que je ressens un goulot d’étranglement. Je n’ai pas beaucoup amélioré mes techniques de magie et d’épée. »

« Mais... Rudi, tu es vraiment incroyable ? »

« Pour mon âge, c’est probablement le cas. »

En effet, dans ce monde, je pourrais vraiment passer pour un génie vu mon âge.

Mais, je n’avais toujours rien fait. Dans la magie aussi, je me fiais seulement à mes souvenirs passés et j’avais réussi à remarquer comment utiliser l’incantation silencieuse, et le faire un peu mieux que les autres.

Mais parce que la capacité de mémorisation de ma vie passée était faible, maintenant j’avais déjà atteint mes limites, et j’étais incapable d’avancer. Combien de fois avais-je regretté de ne pas pouvoir apprendre plus de choses, maintenant je ne pouvais pas le réapprendre. De plus, la connaissance commune de ma vie passée pourrait ne pas fonctionner ici. Il y avait beaucoup de règles dans ce monde que je ne connaissais pas. Je ne pourrais pas continuer à compter sur mes souvenirs passés, n’est-ce pas ?

Et comme la magie était la logique de ce monde, j’avais besoin de mieux le comprendre.

« Je pense qu’il est temps pour moi de passer à l’étape suivante. »

La magie de Sylphy s’améliorait de jour en jour et elle était devenue intelligente. En la regardant, mon cœur brûlait d’anxiété. Je me sentais inutile, car j’étais le seul à ne pas avancer.

Même si je continuais à dire que j’étais un protagoniste donkan, une fois que je serai grand, je pourrais être abandonné par Sylphy.

« Vas-tu quelque part ? » me demanda avec ses sourcils froissés.

« Effectivement. Père dit aussi qu’il vaut mieux que je devienne un aventurier et que j’entre dans les donjons, et il n’y a pas beaucoup de choses que je puisse faire dans le village... Si je le désire, je devrais aller à l’école ou devenir un aventurier... »

Je n’avais pas trop réfléchi et je disais ces choses juste au hasard.

« N... Non ! »

Sylphy cria soudainement et me serra dans ses bras, wouah. Qu’est-ce que ce qui ne va pas ?

Une confession d’amour ?

Quand je pensais à ça, je me rendais compte que Sylphy était toute tremblante.

« Mlle Sylphy Ette ? »

« Non non Non !! »

Sylphy me serra étroitement dans ses bras jusqu’au point où je sentis que je ne pouvais plus respirer.

Sylphy avait-elle ressenti quelque chose au moment où j’étais silencieux, perdu dans mes pensées...

« N-Non, ne pars pas... Uuu, uuu, hic. »

Elle sanglotait, ses petites épaules tremblaient violemment. Son visage était enfoui dans ma poitrine.

... Quoi quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Je frottais d’abord la tête de Sylphy et la caressa doucement.

En même temps son cul... Non, non je n’étais pas Paul.

Laisse ses fesses tranquille.

J’enveloppais mes bras autour de son dos et utilisais tout mon corps pour éprouver le contact de Sylphy. Elle était si chaude et douce. J’enterrais mon visage dans ses cheveux et je sentis quelque chose d’agréable.

Ah, c’était génial. C’était vraiment génial... Je me sentais comme...

« Uu, je ne veux pas que tu partes. Ne pars pas, n’importe où... »

Je reviens à la raison.

« Ah, ahh... »

Je vois. C’était comme ça.

Récemment, Sylphy était venue beaucoup plus chez nous le matin. Une fois qu’elle venait, elle me regardait joyeusement en train de pratiquer des techniques d’épée, puis elle s’entraînait à la magie ou à apprenait ses leçons.

Nous avions fait quelque chose comme ça.

Si je partais un jour, Sylphy serait toute seule. Même si elle utilisait la magie pour chasser les mauvais enfants, elle ne se fera pas d’amis.

Une fois que je pensais à tout cela, mon cœur la trouvait encore plus mignonne.

Elle n’aime que moi.

C’est quelque chose qui n’appartient qu’à moi.

« J’ai compris, j’ai compris. Je n’irai nulle part. »

Dois-je vraiment jeter une enfant si mignonne pour aller ailleurs ?

Améliorer ma magie ?

Et alors ? Je pouvais déjà utiliser la magie avancée classée niveau Saint, si quelque chose arrivait, je serai un enseignant comme Roxy. Avant que je puisse atteindre l’âge d’un adulte, je passerai mon temps avec Sylphy.

Faisons cela, grandissons ensemble, pour l’élever un peu plus à mon goût.

Ce sera le projet Hikaru Genji. [1]

Hehehehehe.

... Ha !

Nooooon ! Calme-toi, calme-toi, calme-toi. N’as-tu pas décidé d’être un type donkan ? Pourquoi avez-vous soudainement prévu que...

Mais mais.

Un type donkan n’est pas une raison pour faire un projet Hikaru Genji... non ?

Attendez ! À quoi, je pense !!

Mais... Bah. Combien de fois devrais-je faire semblant de ne pas savoir ce que ressentait cet enfant ?

Elle n’avait que 6 ans. Elle se collait très étroitement à moi. Je pouvais sentir sa bonne volonté envers moi. Mais, cela ne devrait pas être dans le sens de l’amour romantique.

Alors, mettons ça de côté.

Mais quand devrais-je garder ça ?

10 ans, 15 ans... ou peut-être plus... ?

Et si j’étais détesté par Sylphy ?

Même si mon score était actuellement à MAX, il n’y avait aucune garantie qu’elle ne tomberait pas, et pendant ce temps, puis-je le tenir dans... ?

Je... ne peux pas !!

Il y avait des choses que les humains pouvaient et ne pouvaient pas faire !!

Regarde-la. Elle est si douce, chaude et douce, et elle sent si bon.

Elle essayait de me dire ses sentiments, et j’étais supposé ignorer ça ?!

C’était trop étrange, non ?

Si nous en étions conscients l’un de l’autre, je devrais passer à l’étape suivante. Je ne devrais pas le garder pour moi-même et ne pas aller de l’avant. Nous devrions bouger ensemble, comme étant un !!

Devrais-je perdre mon temps en erreurs ?

Même si je savais que c’était une erreur, est-ce que je ne la corrigerais pas ?

J’avais décidé !! Je vais élever Sylphy comme une femme que j’aime !!

Oh, j’abandonne le type donkan !! Sylphy... !!

« Hey Rudi... Il y a une lettre pour toi. »

Paul entra, je revins de mon « Monde ».

J’avais vivement repoussé Sylphy.

C’était trop dangereux. J’étais presque devenu le personnage du Général des salauds.

Je devais remercier Paul.

Mais cette fois, j’avais réussi à garder mes vrais sentiments. J’avais toujours mes limites. J’ai réussi à me retenir cette fois. Pourrais-je me retenir la prochaine fois... ?

La lettre venait de Roxy.

« Cher Rudi:

Comment est-ce que vous allez ?

Le temps passe vraiment, ça fait 2 ans que nous nous sommes quittés.

Maintenant que je ne continue plus à dériver, je peux enfin vous écrire une lettre.

Je reste à la capitale Shirone. Il semble que je suis devenu célèbre après être entré dans un donjon en tant qu’aventurier, et j’ai été embauchée comme tuteur de l’école à la maison du Prince.

Enseigner au prince m’a rappelé mes jours passés dans la famille Greyrat.

Le prince est semblable à Rudeus. Il n’est pas aussi bon que Rudi, mais son potentiel magique est réel et il est aussi très intelligent. Aussi, il est le même que vous depuis qu’il m’espionne quand je dois changer de vêtements, et vole mes petites culottes. Il est toujours imbu de lui-même, il est donc différent de Rudeus sur ce point, mais ses actions sont comme les vôtres.

Devrais-je attribuer cela aux héros qui sont lubriques ?

Je suis inquiète si je dois être attaquée pendant cette période d’emploi.

Qu’y a-t-il de si bon dans ce corps faible et fragile ?

Ah, suis-je impolie et irrespectueuse envers la couronne en écrivant tout cela...?

Eh bien, j’en parlerai plus tard. Je pense que ça devrait aller puisque je ne dis pas de mauvaises choses dans son dos. Le royaume veut me nommer comme la magicienne de la cour, même si c’est pour un temps limité.

C’est juste pour faire de la recherche magique, c’est juste une coïncidence.

Oh c’est vrai. Je peux enfin utiliser la magie de l’eau classée niveau Roi.

La bibliothèque du royaume de Shirone a des livres liés à la magie de l’Eau de niveau Roi.

Je pensais que j’étais incapable de faire un pas de plus après avoir appris la magie de niveau Saint, mais je peux le faire si j’essaye.

Rudeus doit être capable d’utiliser maintenant la magie de l’Eau de niveau l’Empereur. Ou devrais-je dire que tous vos autres systèmes ont atteint le niveau saint. Vous êtes si studieux que vous pourrez maintenant même avoir touché à de la magie de guérison ou de la magie d’invocation ?

Ou avez-vous commencé à aller sur la voie d’un épéiste ?

Même si cela me fait un peu de peine, comme si c’est Rudeus, peu importe la voie que vous choisissez, c’est bon.

Mon but est d’être une magicienne de l’Eau de niveau Dieu.

J’ai déjà dit que si vous trouvez un goulot d’étranglement dans la magie, vous pouvez essayer de frapper aux portes de l’Université Ranoa.

Si vous n’avez pas d’introduction écrite, vous devrez passer un test. Bien, si c’est vous, il devrait être facile de passer.

Eh bien, je vais en finir ici.

– Roxy

PS Au moment où vous répondrez, je ne serais peut-être pas dans le royaume, vous n’avez pas besoin de répondre. »

Cette lettre m’avait réveillé d’un coup.

Bon sang.

Je recherche Shirone sur la carte.

C’était un petit pays situé dans le sud-est du continent central.

Ce n’était pas trop loin si on y allait tout droit. Mais les montagnes du Continent Central avaient des dragons rouges, donc il n’y avait aucun moyen de les franchir et vous deviez faire un long chemin par le côté sud.

Un royaume lointain.

En outre, l’Université de Magie à Ranoa nécessitait de voyager en faisant un détour vers le Nord-Ouest.

« Hm... »

Roxy ne m’avait pas appris de magie de niveau Roi... Et c’était parce qu’elle n'en connaissait pas.

Sur ma lettre de réponse, je n’avais rien écrit de remarquable.

C’était parce que je ne voulais pas que Roxy connaisse mon statut d’incompétent.

Même si je ne savais pas à quel point j’étais à ses yeux, je ne voulais pas la décevoir.

Mais, maintenant que j’y pense, une université magique ?

Roxy avait déjà dit que c’était fantastique là-bas, mais c’est trop loin.

Je ne pouvais pas abandonner Sylphy.

Que pouvais-je faire... ?

Quoi qu’il en soit, j’avais ajouté un Post Scriptum sur la lettre :

« Aussi, je suis désolé d’avoir volé votre petite culotte. »

~5~

Le deuxième jour après l’arrivée de la lettre, j’exprimais mes pensées lorsque la famille se réunit.

« Père, puis-je faire une demande égoïste ? »

« Non. »

J’avais été immédiatement rejeté.

Mais Zenith, assise sur le côté avait frappé sur la tête de Paul. Lilia assise de l’autre côté avait également lancé une pique.

Depuis l’incident de la grossesse, Lilia s’asseyait aussi à la table à manger pour prendre son repas. Dans le passé, elle remplissait son statut de femme de chambre en servant sur le côté, mais elle faisait maintenant partie de la famille.

Est-ce que la polygamie était acceptée dans ce pays ?

Peu importe.

« Rudeus, il suffit de dire tout ce dont tu as besoin. Père te satisfera » déclara doucement Zenith tout en regardant Paul qui saisissait sa tête.

« Le jeune maître Rudeus n’a jamais dit quelque chose d’égoïste auparavant. Il est temps de tester la dignité et la fiabilité du Maître. »

Lilia m’aidait aussi.

Paul se redressa, croisa les bras et leva le menton, ce qui lui donnait un air important.

« Rudeus déclare en fait qu’il a une demande égoïste. Cela doit être quelque chose qui est hors de ma portée. »

Paul se fit à nouveau frapper et tomba à plat sur la table. C’était le genre de petite blague que l’on faisait en famille.

Alors je leur disais.

« En fait, je sens que mon apprentissage de la magie a atteint un goulot d’étranglement. Je souhaite aller à l’université de Ranoa pour apprendre... »

« ... Oh. »

« Mais après avoir dit cette intention à Sylphy, elle avait commencé à pleurer et ne voulait pas être séparée de moi. »

« Oh, ce playboy, à qui ressembles-tu ? Eh ? »

Paul obtient des coups pour la 3e fois avec 2 attaques en série.

« Donc je veux aller à l’école avec elle, mais sa famille n’est pas aussi riche que la nôtre. Donc, je veux faire une demande pour payer les frais de scolarité pour nous deux. »

« Oh... »

Paul mit ses deux coudes sur la table et me regarda d’un œil tranchant, comme un officier supérieur. C’était le regard qu’il utilisait quand il tenait son épée, le seul moment où Paul méritait le respect.

« Non. »

Paul dit la même chose qu’avant.

Mais cette fois c’est réaliste.

Zenith et Lilia étaient également calmes.

« Il y a 3 raisons.

  • Numéro 1, tu apprends toujours des techniques d’épée. Si tu abandonnes maintenant, tes compétences demeureront inexploitées. En tant que professeur, je ne peux pas te laisser les abandonner maintenant.

  • Numéro 2, à propos de l’argent. Si c’est seulement toi, nous pouvons toujours le gérer, mais nous ne pouvons pas le faire si tu veux que nous nous occupions aussi de Sylphy. Les frais pour l’université de magie ne sont pas bon marché, l’argent de notre ménage n’est pas comme l’eau chaude que tu peux obtenir constamment.

  • Numéro 3, votre âge. Tu n’as que 7 ans. Même si tu es un enfant intelligent, il y a beaucoup de choses que tu ne connais pas. Ton expérience est très insuffisante. Nous ne pouvons pas abandonner nos responsabilités en tant que parents. »

Comme je le pensais, cela n’a pas fonctionné, mais je n’abandonnerai pas.

Paul était différent du passé. Il y avait réfléchi avant de donner ses raisons. Cela signifiait que si je satisfaisais à ces trois conditions, tout irait bien. Ne sois donc pas anxieux. Je n’avais pas besoin d’y aller maintenant.

« Je comprends, père. Donc, je continuerai à pratiquer, comme d’habitude, les techniques d’épée. À propos du problème d’âge, combien d’années dois-je attendre ? »

« Très juste... 15 ans, tu dois rester à la maison tant que tu n’as pas 12 ans. »

12 ans, Hmm.

Je me souvenais du fait que vous étiez un adulte une fois que vous avez atteint 15 ans.

« Puis-je te demander pourquoi à 12 ans ? »

« Parce que c’est l’âge que j’avais quand j’ai quitté la maison. »

« Je vois, entendu. »

Les 12 ans pour Paul étaient quelque chose qui ne pouvait pas être négocié. Et puisque je ne voulais pas rabaisser sa fierté en tant qu’homme, je pouvais seulement me taire en hochant la tête.

« Puis, le dernier problème. »

« Oh. »

« S’il te plaît, trouve-moi un travail. Étant alphabète et capable d’utiliser les mathématiques, je peux devenir un tuteur à domicile ou enseigner la magie. C’est mieux si le salaire est élevé. »

« Un emploi ? Pourquoi ? »

Paul me regardait avec des yeux sérieux, comme pour m’intimider.

« Je vais gagner les frais de scolarité de Sylphy. »

« ... On ne peut pas dire que ce soit bon pour Sylphy. »

« Oui. Mais ça l’est pour moi. »

« ... »

Le silence avait persisté pendant un bon moment. Ce n’était pas une atmosphère confortable pour moi.

« Est-ce exact ... Je vois... »

Paul semblait avoir pensé à quelque chose et hocha la tête.

« Entendu. Sur ce sujet, je peux t’aider à faire des demandes. »

Paul utilisa une expression fiable pour me répondre. C’était différent des expressions troublées de Zenith et Lilia.

« Merci beaucoup. »

Je baissais la tête en remerciant, et le dîner continua.

~6~

Point de vue de Paul

Je ne pouvais pas croire que Rudeus avait dit quelque chose comme ça, mon fils grandit trop vite.

C’est généralement quand on atteint au moins l’âge de 14 ou 15 ans que l’on pouvait dire quelque chose comme ça.

Même pour moi, alors que j’avais 11 ans, un âge ou mon style du Dieu de l’Épée avait atteint le niveau avancé.

Les gens qui étaient incapables de dire quelque chose comme ça ne pourront jamais le dire dans leur vie.

« Si tu te précipites bien trop vite, tu mourras tôt..., hein. », c’était ce que m’avais dit une fois, un guerrier, ou quelque chose du genre.

Bien sûr, je l’ignorais quand j’avais entendu ça.

Les gens qui vivaient autour de moi étaient trop tranquilles. Le moment où la race humaine avait le pouvoir était très court, mais personne ne voulait courir. Les choses qui pouvaient être faites devraient être complètement achevées, même si vous étiez blâmé pour cela. Et quand cela arrivait à ce point, on pouvait en parler plus tard.

Eh bien, même si j’avais fait tout cela et que j’avais eu un enfant, je m’étais fié à mes parents qui étaient nobles pour trouver un moyen de devenir un chevalier.

Je vais d’abord mettre cela de côté.

Le style de vie de Rudeus était encore plus pressant, je m’étais senti inquiet quand je l’avais regardé. Les gens autour de moi devaient aussi penser à la même chose quand j’étais jeune.

Mais Rudeus était différent de moi, qui étais sauvage. Tout ce qu’il faisait était déjà prévu.

Était-ce le sang de Zenith ?

« Bien, laisse ton père te retenir un peu plus longtemps. »

J’avais écrit une lettre comme je la sentais.

Il y avait quelques jours, Rawls avait également discuté d’un sujet avec moi. Sylphy collait trop Rudeus.

Du point de vue de Sylphy, Rudeus devait être un prince charmant qui l’avait sauvée d’une enfance infernale. Lui apprendre diverses choses comme un frère aîné, et enfin réaliser leur différence de genre. Rawls avait également dit que si Rudeus pouvait l’épouser, ce serait pour le mieux.

Je pensais aussi qu’avoir une enfant si mignonne en tant que belle-fille ne serait pas mauvais, mais quand j’avais écouté Rudeus aujourd’hui, j’avais changé d’avis.

En ce moment, la situation ressemble vraiment à un lavage de cerveau. J’avais vu ce genre de gars plusieurs fois durant le temps où j’étais avec les nobles.

S’appuyant trop sur leurs parents. Des gens qui sont comme des poupées.

Bien que ce soit toujours correct si les personnes dépendantes étaient toujours là.

Même si c’est une poupée, vous pouviez toujours jouer à un jeu intéressant si vous la contrôlez bien. Si Rudeus aimait toujours Sylphy, ce sera pour le mieux.

Mais Rudeus avait hérité de mon sang. Celui d’un homme ayant un penchant pour les femmes.

Il était possible d’avoir une autre relation avec une femme par accident. Non, puisqu’il avait hérité de mon sang, il voudra certainement le faire et plus encore.

En fin de compte, il était possible que Sylphy ne soit pas sa promise.

À ce stade, une Sylphy abandonnée serait incapable de se tenir debout. Comme une poupée cassée, elle ne se lèvera plus jamais.

Je ne permettrai pas que cela arrive, que mon fils fasse que la vie d’une enfant aussi mignonne soit détruite. Ce n’est pas une bonne chose pour lui également.

J’écrivis une lettre, tout en priant pour que je reçoive une réponse satisfaisante.

Mais la prochaine chose.

Comment pouvais-je convaincre mon fils, qui est si bon à tenir tête.

Je supposais que j’allais devoir utiliser la force brute.

Notes

  • 1 Une référence au célèbre roman japonais Le Dit du Genji. Le projet Hikaru Genji est un plan visant à élever une jeune fille en une femme idéale.

***

Chapitre 11 : Séparation

~1~

Cela faisait un mois que j’avais informé Paul que je voulais travailler.

Aujourd’hui, Paul avait reçu une lettre.

Je sentais qu’une réponse était sur le point de m’être donnée, alors je me préparais à ça.

Ce sera probablement après l’entraînement à l’épée, après le déjeuner ou peut-être le dîner.

Tout en y repensant, je continuais à m’entraîner sérieusement aux techniques d’épée.

~2~

Alors que je continuais à m’entraîner, Paul avait dit : « Rudi, je veux te demander quelque chose. »

« Qu’est-ce que c’est, père ? »

J’écoutais attentivement Paul avec une expression raide. Après tout, c’était mon premier emploi, ma vie passée incluse.

J’avais besoin de travailler durement.

« Eh bien... Ah. Si je voulais que tu te sépares de Sylphy, qu’en penserais-tu ? »

« Hmm ? Il est évident que je ne le voudrais pas. »

« C’est vrai. »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Non, rien du tout. Même si je te le disais, tu transformerais les choses du noir au blanc. »

À L’instant où il avait dit cela, Paul changea complètement.

Une soif de sang émana de lui au point que même avec mon niveau novice je pouvais le sentir.

« Eh !? »

« ... !! »

Paul fit un pas en avant en générant une pression silencieuse.

Mort, c’était le mot qui me traversait l’esprit.

J’utilisais instinctivement toute ma magie pour attaquer Paul. En utilisant la magie du vent et du feu en même temps, j’avais pu créer un vent explosif entre Paul et moi.

J’avais ensuite sauté en arrière alors que mes actes étaient amplifiés par le vent chaud qui me poussait en arrière. J’avais effectué cela à plusieurs reprises.

Avec Paul en tant qu’adversaire, il n’y avait aucune chance que je puisse gagner si je ne m’éloignais pas de lui. Et même si ce vent explosif me blessait, cela me permettrait de gagner de la distance si je pouvais effrayer l’adversaire.

Mais Paul ne fit aucune attention à cela, et il chargea en gardant toujours la posture qu’il avait précédemment.

Après tout, c’est inefficace !!

Même si je m’y attendais, je ressentais quand même de la terreur. Je devais passer à l’étape suivante de mes manœuvres d’évitement.

Toucher le dos m’est impossible, car mon adversaire avance trop vite.

Alors que je pensais instinctivement à cela, j’avais créé une onde de choc pour frapper mon corps sur le côté. Avec la force de l’onde de choc, mon corps vola sur le côté.

Le son du vent coupé me frôla l’oreille, faisant que mon corps ressentit des sueurs froides. Je vis l’épée de Paul frappé là où j’avais la tête plus tôt.

Bien.

Le premier coup avait été évité. Cet échange était plutôt avantageux. Même si la distance était encore très faible, je pouvais passer à l’étape suivante.

Je pouvais voir ma victoire.

J’avais affecté la terre ou mon père allait ensuite marcher dessus.

Paul marcha sur ce petit piège. Mais juste au moment où je pensais que cela marcherait, il déplaça instantanément son poids sur l’autre jambe, et continua à me charger sans délai.

Ce n’est pas suffisant si vous ne bloquiez pas les deux jambes en même temps !

J’avais alors créé un marais à mes pieds.

Avant de couler, je lançais un courant d’eau et j’avais glissé en arrière comme si je skiais.

Merde, c’est trop tard... !

Il était trop tard quand j’avais eu cette idée, car Paul s’avança sur la terre ferme au bord du marais.

La force avec laquelle il avait marché fit s’enfoncer le sol, mais il ne lui restait plus qu’à faire un pas de plus pour se rapprocher de moi.

« U, uahhh !! »

Dans la panique, j’avais utilisé l’épée pour engager un combat, c’était une tentative maladroite qui n’appartenait à aucun style.

Alors que je frappais avec l’épée avec une force brutale, je détectais un sentiment sournois et haineux sur mes mains

Ça a été dévié par le style du dieu de l’Eau...

Je savais que juste après la déviation du style du Dieu de l’Eau viendrait la contre-attaque. Mais même si je le sais, je ne pouvais pas y réagir.

Et comme une scène tournée au ralenti, l’épée de Paul pivota vers mon cou.

Ah, heureusement, c’est une épée en bois...

Ma conscience plongea dans les ténèbres alors que je sentis le coup sur mon cou.

~3~

Quand je me réveillais, je m’étais retrouvé dans une petite boîte.

Je sentis que les environs bougeaient en tremblant, et je supposais que j’étais à bord d’un moyen de transport quelconque

J’essayais de m’asseoir, mais je ne pouvais même pas bouger un doigt. Je baissais la tête, et je me retrouvais enveloppé dans des cordes comme un tapis de bambou.

Des couches et des couches d’un emballage serré.

Qu’est-il arrivé... ?

Je tournais mon cou et trouvais une énorme femme assise devant moi.

Une peau couleur chocolat, une tenue de cuir révélatrice, des muscles ondulants et pleins de cicatrices sur tout le corps.

Le port d’un bandeau sur le visage sculpté dégageait une sensation Anego.[1]

Cette femme ressemblait complètement à une guerrière amazone femelle d’une histoire de fantaisie. Elle avait aussi des oreilles de bête et une queue identique à celle d’un tigre. Sa fourrure était très épaisse.

Était-elle d’une race bestiale ?

Elle remarqua que je la regardais et croisa ses yeux avec les miens.

« Comment allez-vous, mon nom est Rudeus Greyrat. Je suis désolé de parler avec vous dans de telles circonstances. »

J’offrais mon nom en premier. Les bases de la conversation étant de parler en premier. Vous pouviez ainsi obtenir l’initiative si vous frappiez en premier.

« Pour le fils de Paul, je te trouve vraiment poli. »

« C’est parce que je suis aussi l’enfant de ma mère. »

« C’est vrai. Tu es aussi le fils de Zenith. »

Je me sentis légèrement soulagée quand je voyais qu’elle connaissait mes parents.

« Je suis Ghyslaine. S’il te plaît, donne-moi tes salutations à partir de demain. »

À partir de demain ?

De quoi parla-t-elle ?

« Erm, merci. S’il vous plaît, donnez-moi vos salutations aussi. »

« Aaa. »

En tout cas, j’utilisais la magie du feu pour brûler les cordes.

Tout mon corps souffrait. Était-ce parce que j’avais dormi dans une posture aussi douloureuse ?

Je m’étais étiré.

Un sentiment de liberté.

Même si j’étais déjà habitué à cette petite pièce en ne pouvant bouger que mes doigts, être attachée devant cette fille très regardable me faisait sentir un peu bizarre.

Je regardais mon environnement, et l’endroit où j’étais ne pouvait être décrit que comme une petite boîte.

Il y avait un endroit où s’asseoir, alors je m’asseyais en face de Ghyslaine.

Il y avait des fenêtres des deux côtés, et on pouvait regarder dehors. C’était une prairie que je n’ai jamais vue auparavant.

Comme prévu, j’étais dans un moyen de locomotion.

Les secousses étaient énormes, et j’avais l’impression que j’allais avoir mal au cœur si je restais dedans trop longtemps. Il y avait aussi un son venant de l’avant, probablement un cheval.

Ce qui signifiait que j’étais dans une calèche.

Pourquoi suis-je avec cette femme macho assis dans une calèche ?

... Hah !!

Était-il possible que j’eusse été enlevé par cette femme musclée ?

Voulait-elle m’apprécier comme un jouet pour son confort personnel ?

Non, je ne me souciais pas vraiment des femmes musclées, mais j’avais déjà donné mon cœur à une fille nommée Sylphy.

Pouviez-vous s’il vous plaît être douce la première fois... ?

Non non Non Non Non !!

C-C-Calme-toi. Je devais me calmer pendant ce temps.

Compter les nombres premiers pouvait me permettre de me calmer.

Les nombres premiers sont des nombres qui ne peuvent être divisibles que par un ou par eux-mêmes... C’est ce que le Prêtre [2], qui m’avait donné du courage, m’avait dit auparavant.

3, 5, puis 11 ? Quelle est la prochaine, 13 ? Ensuite, alors la prochaine est...

Je ne m’en souvenais plus !! [3]

Les nombres premiers, c’était tout ce dont j’avais besoin pour me calmer.

Calme-toi et réfléchis. Comment en étais-je arrivé à cette situation ?

Bien. Inspire profondément.

« En... robuste... »

Bon.

Réorganisons les choses dont je me souvenais.

D’abord, Paul m’avait soudainement attaqué et m’avait assommé, et une fois que je m’étais réveillé, je me retrouvais ligoté dans une calèche.

J’avais peur qu’il m’eût rendu inconscient pour une raison quelconque afin de me jeter dans une calèche. Il y avait une femme qui avait dit : « S’il te plaît, donne-moi tes salutations », dans cette calèche.

Pour en revenir à Paul, il m’avait dit quelque chose d’étrange avant de m’attaquer. Quelque chose à propos de quitter Sylphy. Que Sylphy était trop gentille pour toi. Qu’elle n’était pas mon genre !

C-Ce lolicon détestable... Est-ce qu’il essayait de mettre la main sur ma Sylphy ?

Attendez. Il n’avait pas dit quelque chose comme ça dans un second temps ?

Hmm ?

En ce qui concernait tout ce qui était en rapport avec Sylphy, je n’y comprenais rien.

Damnation. Tout était de la faute de Paul... !

Eh bien, laissez-moi essayer de comprendre ce qu’il se passait.

« Excusez-moi. »

« Tu peux m’appeler Ghyslaine. »

« Ah, alors appelez-moi Rudi. »

« Entendu. Rudi. »

On dirait qu’elle était un type qui ne plaisantait pas.

« Ghyslaine. Avez-vous entendu quelque chose de la part de mon père ? »

« Appelle-moi Ghyslaine. Tu n’as pas besoin de me vouvoyer. »

Ghyslaine le déclara tout en récupérant une lettre de sa poche, et elle me la donna. Je la pris, mais il n’y avait rien sur l’enveloppe.

« Paul m’a donné cette lettre. Tu dois la lire. Parce que je ne sais pas lire, tu dois le dire à haute voix. »

« D’accord. »

J’avais ouvert la lettre et commençai à lire.

« À mon cher fils, Rudeus.

Au moment où vous lirez cette lettre, je ne serai probablement plus dans ce monde. »

[Quoi !?]

Ghyslaine cria de surprise et se leva.

Le plafond de la voiture était étonnamment élevé...

« S’il te plaît, assieds-toi Ghyslaine. Il y a une suite. »

« Hm. Est-ce vrai. »

Elle s’assena docilement.

Je continuais à lire.

« ... C’est la première fois que je voulais essayer d’écrire une blague. Tu as été maltraité par moi, et après cela, tu as été mis inconscient et ligoté avec des cordes et jeté dans la voiture comme une princesse emprisonnée. Je pense que tu ne sais rien de ce qui s’est passé, et tu peux demander à cette femme à muscle... Même si je veux dire cela, le cerveau de cette femme est composé de muscles, de sorte qu’elle ne pourrait pas l’expliquer correctement. »

« Quoi !? »

Ghyslaine cria de colère et se leva.

« S’il te plaît, assieds-toi Ghyslaine. Les prochaines lignes sont des éloges sur toi. »

« Hm, est-ce vrai ? »

Elle s’asseyait docilement.

Je continuais à lire.

« Elle est une épéiste de niveau Roi.

Si tu veux apprendre les techniques de l’épée, tu ne trouveras personne de meilleur à moins d’aller dans les terres sacrées des épéistes. Sa force peut être garantie par Père. Je n’ai jamais gagné une fois contre elle... Sauf au lit. »

N’écris pas des trucs inutiles, imbécile de père.

Mais Ghyslaine avait l’air contente.

Ce mec était vraiment populaire.

Mais tu étais vraiment forte, Ghyslaine.

« Eh bien, en parlant de votre travail, tu es nommé tuteur à domicile pour la jeune lady qui réside dans la ville de Roa, dans la région de Fedoa. J’espère que tu pourras lui enseigner la langue, les maths et de la magie simple. C’est une femme extrêmement volontaire et violente au point où l’école lui a demandé de ne plus venir. Et jusqu’à présent, elle a chassé plusieurs tuteurs à la maison... Mais, je pense que si c’est toi, tu seras en mesure de le résoudre. »

Résoudre quoi ? C’était tellement irresponsable.

« Ghyslaine, est-elle très volontaire ? »

« Comment le saurais-je? Je ne suis pas cette jeune femme.  »

« C’est vrai. »

Je continuais la lecture.

« Cette femme est la garde du corps engagée pour la jeune lady et sa tutrice à l’épée. Elle semble vouloir que tu enseignes à la jeune femme la magie et la langue, en échange elle t’enseignera l’escrime. S’il te plaît, ne te moque pas d’elle sur le fait des muscles pour cerveau. Elle deviendrait sérieuse (Rires). »

« Quoi... ? »

Il y avait une veine qui sortait du front de Ghyslaine.

Cette lettre pourrait expliquer la situation, mais en même temps, elle essayait probablement d’obtenir l’approbation de Ghyslaine.

Quelle relation avait ces deux-là ?

« Même si ses capacités d’enseignement ne sont pas bonnes, cela en vaut vraiment la peine si tu peux économiser sur les frais de cours. »

Des frais de leçon, je vois, je dois apprendre les techniques d’épée de cette personne. Parce que Paul appartient au type instinctif, il m’avait aidé à trouver un meilleur professeur.

Ou avait-il éprouvé du désespoir pour moi qui ne m’améliorait pas du tout ?

Pouvais-tu s’il te plaît prendre la responsabilité jusqu’à la fin... ?

« De combien aurais-tu besoin habituellement si l’on voulait apprendre de toi, Ghyslaine ? »

« 2 Pièces d’Or Asuran pour 1 mois. »

2 pièces d’or Asuran !!

Même si ce n’était que Roxy, elle ne recevait que 5 pièces d’argent Asuran par mois.

C’était 4 fois le montant. Je vois, cela en valait vraiment la peine.

Juste pour information, une personne pouvait vivre pendant un mois avec environ 2 pièces d’argent Asuran.

« Tu vas rester dans la maison de la jeune fille pendant les 5 prochaines années pour lui apprendre.

Au cours de ces 5 années, il t’est interdit de rentrer à la maison ou d’écrire des lettres. À cause de toi, Sylphy est incapable de devenir indépendante. Non seulement cela, mais je te force à vivre séparé d’elle, même si tu en deviens dépendant. »

« Quoi...? »

Eh, pourquoi ?

Attendez.

... Eh ?

Tu plaisantais, j’espère ? Je ne pourrai pas rencontrer Sylphy pendant 5 ans ?

Et je ne pouvais pas lui écrire des lettres ?

« Qu’est-ce qui ne va pas ? As-tu été séparé de ton amoureuse, Rudi ? »

J’avais affiché un visage empli de désespoir à Ghyslaine qui semblait me parler d’une manière agréable.

« Non, j’ai été chassé de la maison par un père qui n’agit pas comme un adulte. »

Je n’avais même pas eu le temps de lui faire mes adieux.

Tu l’avais vraiment fait, Paul.

« Ne sois pas si triste, Rudi. »

« Euh. »

« Quoi ? »

« Je pense que je souhaiterais que tu m’appelles Rudeus. »

« Ah, j’ai compris. »

Mais une fois que j’y pensais rationnellement, Paul avait fait les choses d’une manière juste.

En effet, si Sylphy grandissait de cette manière, elle pourrait devenir comme une Osananajimi [4] dans un Eroge [5] mal fait. Toujours collée au protagoniste, et traitant le protagoniste comme s’il était le centre du monde, pour n’être qu’un second rôle tournant autour de lui. Un personnage sans identité propre.

Si c’était dans mon ancien monde, avec le fait de s’entendre avec des amis à l’école, cette dépendance disparaîtrait progressivement au cours du processus d’apprentissage, mais Sylphy n’avait pas d’amis à cause de sa couleur de cheveux.

Même après 5 ans, la possibilité qu’elle se colle à moi était très grande.

Même si cela me convenait, les adultes des environs ne le penseraient pas ainsi, ce qui est bon. Ce n’était pas un mauvais jugement.

« En ce qui concerne ton salaire, tu recevras 2 pièces d’argent d’Asuran chaque mois. Même si c’est moins cher que la moyenne des tuteurs à domicile, c’est beaucoup d’argent de poche pour un enfant. Si tu es libre, va en ville pour apprendre à utiliser l’argent. Une chose à propos de l’argent, c’est que si tu ne l’utilises pas normalement, tu ne l’utiliseras pas bien en cas d’urgence. Bien que je pense que mon fils l’utilisera toujours bien même s’il n’apprend pas à... Ah, même si tu fais une erreur, ne l’utilise pas pour acheter des femmes, d’accord ? »

Je t’avais déjà dit de ne pas écrire de truc inutile.

Qu’est-ce que cela ? Quelque chose comme le ost *ich club ? [6]

S’il te plaît, ne fais pas ça.

« Et alors. Après 5 ans, si tu n’abandonnes pas l’enseignement de la langue, des mathématiques et de la magie envers la jeune fille, à titre de récompense spéciale, l’employeur paiera les frais universitaires équivalant à 2 personnes. Tel est le contrat. »

Je vois.

Durant ces 5 années, si je prenais le travail de tuteur à la maison sérieusement, il accomplirait ce que je voulais faire.

« Eh bien, Sylphy pourrait ne pas vouloir te suivre 5 ans plus tard, et ta passion pourrait se refroidir et changer de cœur. Nous allons persuader Sylphy de prendre ce sujet très au sérieux. » 

Persuader sérieusement... J’avais un mauvais pressentiment. Papan. [7]

« Je te souhaite bonne chance durant ces 5 ans. Apprendre toutes sortes de choses dans un nouvel endroit, et atteindre les plus hauts sommets.

... Le plus intelligent des pères, Paul. »

Quelle intelligence... !?

N’as-tu pas utilisé la force brute !!?

Mais cette fois, son jugement m’avait fait lever mon chapeau.

Faire des choses pour moi, et aussi pour Sylphy.

Même si Sylphy pourrait être tranquille, si elle ne résolvait pas les choses d’elle-même, elle ne pourra jamais grandir, peu importe le moment.

Ce n’était pas correct de ne compter que sur moi.

« Paul t’aime vraiment, » dit Ghyslaine. Je riais avec ironie et réponds :

« Nous étions plutôt froids avant cela. Mais une fois qu’il a vu que nous étions assez similaires, il s’est rapproché de moi. Mais, Ghyslaine, n’es-tu pas similaire... »

« Hm ? Et moi ? »

J’avais lu la dernière ligne.

« PS : Si la jeune lady est d’accord avec toi, tu peux lui mettre le grappin dessus, mais la femme musclée est ma femme, alors ne la touche pas. »

« Qu’a-t-il dit ça ? »

« Hmm. Envoie cette lettre à Zenith. »

« Entendu »

Juste comme ça, je devais partir pour la plus grande ville de la région de Fedoa, Roa.

Même si j’avais beaucoup d’idées sur ce sujet, j’allais les mettre de côté. Je devrais me réveiller un peu. Hmm, c’était mieux ainsi. Je ne pouvais pas être avec Sylphy, donc je n’avais aucun regret. Hmm.

Je ne cessais de me le dire.

{Mais je veux vraiment la voir au moins une fois par an...}

Mon cœur avait encore quelques réserves.

~4~

Point de vue de Paul

C-C’était dangereux...

Je regardais mon fils qui s’était évanoui et mes chaussures souillées.

Parce qu’aujourd’hui était le dernier jour où je lui apprendrais comment utiliser l’épée, je voulais agir sérieusement pour l’effrayer en montrant ma dignité de père, mais je n’imaginais pas qu’il utiliserait la magie contre moi avec des réflexes aussi rapides.

Ne pas m’attaquer, mais retenir mes mouvements en utilisant la magie, de plus, c’était chaque fois des types différents de magie

Comme prévu de mon fils. Son sens du combat est incroyable.

Même si c’était juste un instant, j’ai dû utiliser ma technique me permettant de faire trois actions rapidement afin de le prendre complètement par surprise.

Surtout sur la dernière étape. Si j’avais eu une quelconque hésitation, mes jambes auraient été retenues et j’aurais immédiatement été vaincu.

J’avais dû agir ainsi contre un magicien. S’il y avait d’autres compagnons, ils auraient couvert sa gauche et sa droite pour le protéger. Ou s’il était plus loin, j’aurais eu besoin d’un quatrième pas.

Si l’on se réfère uniquement au contenu, alors j’avais perdu.

Même si vous le jetiez juste dans un groupe pour explorer un donjon, il serait assez utile en tant que magicien.

Comme prévu d’un génie qui a fait perdre sa confiance à une magicienne classé Sainte de l’Eau...

Mon fils était vraiment terrifiant.

Mais, j’étais ravi.

Dans le passé, je n’aurais ressenti que de la jalousie quand quelqu’un était plus talentueux que moi, mais de façon inattendue, quand il s’agissait de mon fils, je me sentais uniquement heureux.

Ah, ce n’est pas le moment de parler de ça. Si je ne me dépêche pas, Rawls et les autres allaient tous venir.

J’attachais rapidement mon fils inconscient avec la corde et je le jetais dans une voiture à cheval qui venait d’arriver, le timing était juste, Rawls arriva.

Sylphy était là aussi.

« Rudi !? »

Sylphy voyant Rudi qui était ligoté prévoyait de le sauver. Subissant soudainement sa magie classée intermédiaire et ses incantations silencieuses, et même si je les évitais facilement, sa magie avait de la vitesse et de la puissance, en plus de l’incantation silencieuse.

Si c’était quelqu’un d’autre, il serait probablement mort.

Que diable avait enseigné Rudi ?

Je passais la lettre à Ghyslaine, plaçait Rudi dans la calèche et demandait au chauffeur de partir.

Je regardais vers le côté, et je vis Rawls qui était agenouillée à côté de Sylphy, lui apprenant quelque chose. C’est vrai. L’enseignement était le travail des parents. La portion qui avait été donnée à Rudi devait être récupérée par ces propres mains, Rawls.

Je soupirais et utilisais des yeux chauds pour les regarder, puis j’entendis la voix de Sylphy dans le vent.

« Je comprends. Je vais devenir forte pour aider Rudi... !! »

Mmm, tu es aimé, mon fils.

Voyant cette scène, mes deux femmes sortirent de la maison.

Parce que c’était dangereux, je leur avais dit de regarder de l’intérieur de la maison, mais elles venaient probablement de sortir maintenant pour le voir partir.

« Ah, mon mignon Rudi part. »

« Madame. C’est une formation. »

« Je sais Lilia. Oooh, ooh Rudeus !! Vas-y et prends ton envol, mon enfant !! Pauvre moi dont l’unique enfant lui a été arraché !! »

« Madame, le jeune maître n’est plus le seul enfant. »

« C’est vrai. Il y a déjà deux sœurs. »

« Deux... !! M-Madame !! »

« C’est bon Lilia. J’aimerai aussi ton enfant !! Parce que, moi aussi, je t’aime !! »

« Oh !! Madame, moi aussi !! »

Elles interprètent une telle scène en voyant le chariot à cheval.

Parce que Rudeus excellait tellement, ces deux-là ne devraient pas s’inquiéter autant. Mais en revenant à elles, elles avaient une si bonne relation. Ce serait bien si elles étaient aussi bonnes avec moi, ou devrais-je dire, je serais heureux si elles ne travaillaient pas si bien ensemble pour me harceler.

« Mais quand les autres enfants grandiront, Rudi ne sera pas là... »

Rudi semblait avoir l’intention d’être un grand frère plus gentil, c’était dommage.

L’amour de mes filles mignonnes sera monopolisé par moi.

Ho ho.

Attends une minute. Après cela, Rudeus recevra une formation de la talentueuse entraîneuse épéiste de niveau Roi Ghyslaine.

Et 5 ans plus tard, il aura 12 ans. Son corps sera au top de ces capacités. Une fois de retour, il pourra utiliser la magie et faire une simulation de combat avec moi. Serai-je capable de gagner contre Rudeus ?

Oh merde. Ma dignité de père sera en péril dans cinq ans.

« Depuis que Rudeus est parti, je voudrais commencer à m’entraîner un tout petit peu. »

Zenith montra un regard surpris. Lilia chuchota dans les oreilles de Zenith.

« C’est parce qu’il a failli perdre face au jeune maître Rudeus. Il sent le danger maintenant. »

« Il a toujours été comme ça. Il ne fera pas d’effort à moins qu’il ne perde presque. »

OK. La dignité de ce père était déjà en danger.

Eh bien, ce n’est pas vraiment une préoccupation quand il s’agit de la dignité.

Parce que je savais à quoi ressemblait un père qui montrait toujours sa dignité, je pensais au fond de mon cœur que je serais un homme d’âge moyen inutile qui aurait constamment des problèmes avec les femmes. Le but était un père qui se souciait sans être autoritaire. Au moins avant que mes 3 enfants deviennent des adultes.

Je regardais Zenith.

Son corps était assez en forme pour laisser les gens sentir qu’elle n’avait pas donné naissance deux fois...

Eh bien, cela sera prolongé jusqu’à ce qu’elle ait le quatrième ou le cinquième.

Mettre de côté l’idée d’avoir le quatrième ou tout ce qui touche à ce sujet.

Rudeus...

Je n’aimais pas non plus cette méthode.

Mais, même si je te le disais tu ne m’aurais pas écouté, et je n’avais pas assez confiance en moi pour te persuader.

Mais regarder et ne rien faire serait un échec en tant que parents. Comme je n’avais pas assez de capacité, je ne pouvais que demander à d’autres personnes, et c’était tout. Même si je l’avais fait avec la force brute, intelligent comme tu l’étais, tu devrais être capable de comprendre que...

Non, même si tu ne comprenais pas ça, c’était bon.

Les choses qui arriveront ne seront pas expérimentées dans ce village. Même si vous ne comprenez pas, réagisse simplement aux choses en face de toi et cela deviendra ta force.

Alors, déteste-moi.

Déteste-moi et maudit celui contre lequel tu n’étais pas capable de t’opposer.

C’est ainsi que j’avais grandi, avec mon père qui m’oppressait.

Puisque j’étais incapable de m’opposer à mon père, j’avais quitté ma maison.

J’avais regretté et réfléchi dessus. Je ne souhaitais pas que tu expérimentes la même chose.

Mais j’avais la force de quitter la maison. Même si je ne savais pas si cette force pouvait vaincre mon père, j’avais la femme que je voulais, je protégeais les choses que je voulais protéger, et au moins j’avais pu réprimer mon jeune fils.

Si tu voulais t’opposer à moi, alors vas-y.

Après avoir ramené de la force.

Rassemble assez de force pour ne pas perdre contre ce père brutal.

Regardant la voiture à cheval de Rudeus, Paul pensait cela en lui-même.

Notes

  • 1 Chef de gang ou yakuza. TL : Anego = dans ce contexte, elle est comme le chef d’un gang ou yakuza.
  • 2 Prêtre fait référence au personnage de Enrico Pucci dans le manga Jojo’s Bizarre Adventure
  • 3 De mémoire les nombres premiers sont : 1,2, 3,5, 7,11, 13,17...
  • 4 Pour rappel c’est un ami d’enfance, qui nous connaît parfaitement de cœur, à cause des émotions vécues dans la petite enfance
  • 5 Pour rappel ce sont des jeux en ligne pour adultes (EROtic GamE)
  • 6 Les Japonais n’ayant pas le droit de mettre de références, il s’agit ici de l’ostrich club : c’est un spectacle comique à trois composé d’un chef qui distribue des rôles, un homme intègre (tsukkomi) et un homme drôle (boke).
  • 7 Effet sonore du cœur qui saute un battement.

***

Spécial : La véritable identité du Père Noël

C’était l’hiver.

On était le 25 décembre.

Un blizzard s’abattait dans la ville du continent magique de Shari'a.

Et dans un tel blizzard, il y avait l’ombre de deux personnes.

« Renne 3, je vais t’expliquer ta mission. »

« Onii-chan, j’ai froid... et j’ai sommeil... »

Un homme était vêtu d’un luxueux manteau et d’un chapeau rouge, il portait une barbe blanche attachée à son visage et un grand sac blanc était suspendu par-dessus son épaule. Cette personne n’était autre que Rudeus.

Aisha était près de lui, dans ce qui était un costume taillé sur mesure à partir des fourrures de quelques démons locaux soigneusement façonnés à la main dans une forme particulière.

Une partie du masque de son costume était ouverte, et au sommet de sa tête se trouvait la partie d’un monstre chimérique qui ressemblait étrangement à une chèvre, avec une paire de [Grande Corne de la colère] attachée au-dessus d’elle de chaque côté.

Il ne faisait aucun doute que n’importe quel enfant qui la regardait aurait sûrement une faiblesse de cœur.

« L’objectif principal de notre mission ce soir est de remettre le cadeau de Noël à Lucy ! »

L’origine de cette histoire remontait à environ un mois.

Tout avait commencé avec Lucy, qui harcelait souvent Rudeus pour lui raconter une histoire à l’heure du coucher, alors il avait commencé à lui raconter l’histoire du Père Noël.

Le 25 décembre à minuit.

Dans les maisons de tous les garçons et filles sages, le Père Noël apparaîtra et leur donnera un cadeau pour leur comportement.

Lucy, bien sûr, étant si jeune, croyait fermement à une telle histoire.

C’était pour cette raison qu’elle avait commencé à aider activement dans la maison, tout en s’exclamant « Le Père Noël arrive ! » pendant un mois entier.

Un bon enfant devrait avoir un cadeau, non ?

Cependant, il était important de ne pas les laisser aussi désabusés.

Il ne fallait pas qu’elle croie que le cadeau vienne de moi, mais plutôt du « Père Noël » lui-même !

« Ensuite, nous ne devons pas non plus être découverts par Éris. »

« Pourquoi cela »

« C’est... parce qu’Éris... d’une certaine façon... y croit... aussi. »

Même cette Éris, qui n’était plus réellement une enfant, avait cru à l’histoire.

Malgré le fait qu’il y avait encore un mois, elle n’arrêtait pas de dire « De toute façon, ce n’est qu’une histoire inventée par Rudeus... », elle aussi avait aidé dans la maison avec un peu plus d’enthousiasme que d’habitude.

Un bon enfant devrait recevoir un cadeau... n’est-ce pas ?

De plus, même si elle était adulte, il n’y avait aucune raison pour qu’une gentille adulte puisse être elle aussi désillusionnée.

Même s’il était généralement admis que les adultes ne recevaient pas nécessairement de cadeaux du Père Noël.

« De plus, si cela pouvait être possible, nous ne devons pas non plus être découverts par Norn ! »

« Pourquoi cela »

« Parce que Norn a un cœur pur et pourrait facilement croire en une telle chose. »

« Pas d’Onii-chan, peu importe comment vous essayez de mâcher les mots à Ane-san, c’est une idiote. »

Bien qu’Aisha avait dit cela avec de la pitié dans sa voix, serait-ce possible que Norn y croie aussi ?

Bien que Norn ne se comportait pas particulièrement bien, cette fille ne se comportait pas vraiment mal non plus...

Ah eh bien, c’est déjà assez bon comme ça !

« Le plan est simple ! D’abord, nous entrerons par la cour arrière, là où se trouve ma chambre, puis nous grimperons jusqu’au sommet du toit.  Une fois là-bas, nous rentrerons dans la maison depuis la cheminée et nous déposerons tranquillement un cadeau sur l’un des oreillers de Lucy pendant qu’elle dormira dans la chambre de Sylphy. »

« Pourquoi dois-tu rentrer par la cheminée ? Ne serait-il pas plus facile d’entrer par la porte arrière comme d’habitude ? On a la clé de la porte arrière, le sais-tu ? »

« C’est parce que le Père Noël est censé entrer par la cheminée ! On ne peut pas contourner cette partie de l’histoire, tu sais... »

« C’est la première fois que j’entends ça... »

« Hein ? Tu ne m’as pas déjà entendu la raconter ? »

« Eh bien... »

« Maintenant, l’arrangement que j’ai pris avec le renne 1 alias “Sylphy” était d’éteindre temporairement le feu, nous permettant ainsi d’entrer dans la maison par la cheminée. L’arrangement que j’ai pris avec le renne 2 alias “Roxy” était de combler toutes les lacunes dans la sécurité domestique que nous devrions contourner, tout en gardant Éris distraite. »

« C’est assez vague... Et que devrais-je faire exactement pendant toute la durée de cela ? »

« Tu es mon soutien. »

« ... je vois. »

Aisha se frotta les yeux, fatigués, elle ajouta aussi un bâillement au mélange.

Eh, est-ce que ça allait devenir un problème ?

La baisse de motivation de ce renne était remarquable.

« Je t’en supplie. Je veux vraiment que ça réussisse, je me rattraperai d’une façon ou d’une autre. »

« Alors, je veux coucher avec Onii-chan. »

« Marché conclu. »

« Très bien ! Allons-y ! »

Après cela, Aisha se donna une double gifle, elle se trouvait immédiatement excitée.

Que la mission commence !

***

Nous avions atteint le toit sans problème.

De là, nous entrions dans la cheminée en toute hâte.

Comme prévu, Sylphy avait éteint le feu à l’avance.

Quand j’y pensais, j’aurais pu tout aussi bien éteindre le feu avec ma propre magie... hein !

« Ah »

Alors que je descendais la corde dans la cheminée, j’avais entendu une voix d’en haut.

« Qu’est-ce qu’il se passait ? »

« Ah, on dirait que je suis bloqué dans un coin. »

« ... Tu te fous de moi. »

La [Grande Corne de la colère] avait été fabriquée dans une forme semblable à celle des cornes d’un vrai renne.

En d’autres termes, ils étaient énormes.

Le trou de cheminée de notre maison était suffisamment large.

Cependant, il y avait aussi quelques passages étroits.

C’était pour cette raison qu’Aisha était maintenant coincée.

« On ne peut rien y faire, alors, le renne 3 pourra m’attendre ici en attente jusqu’à mon retour. »

« Je ne veux pas ! Il caille. »

« Si tu peux te plaindre à ce point, passe-moi le cadeau. »

« Ah, ton manteau. Assure-toi que tout se passe bien. »

« C’est vrai. »

J’y allais et je la laissais là.

J’avais l’impression d’avoir entendu le cri d’une âme de renne.

Je devais sûrement avoir une sorte d’hallucination auditive.

En tout cas, j’avais réussi à m’infiltrer seul dans ma maison.

« Hmm ? »

Cependant, il semble étrange qu’il n’y ait aucun signe de renne 1, qui était censé être mon renne de secours une fois à l’intérieur.

C’était étrange, en effet.

Avait-elle eu des ennuis, je me le demande ?

Non, ce n’était peut-être pas encore le cas, alors j’allais continuer comme prévu.

Je me dirigeais de l’intérieur de la salle à manger vers l’escalier.

« Le dos d’Éris est vraiment beau n’est-ce pas ! Rudeus n’arrête pas d’en parler ! Comme il aime toujours te tenir par-derrière. »

« Je sais, c’est vrai. Mais je veux qu’il m’enlace de face, comme il le fait avec Sylphy. Tu dis ça parce que tu veux qu’il t’embrasse par-derrière, ou alors tu veux qu’il t’enlace ? »

« Peu importe comment tu le regardes, si j’essaie de le tenir par-derrière, ça finira par ressembler à un tour de passe-passe... »

En passant devant la salle de bains, j’avais entendu les voix larmoyantes de Roxy et d’Éris.

Le renne 2 semblait exécuter le plan comme prévu.

D’accord, d’accord !

« ... Woof. »

Du salon, les visages de Léo et Jiro apparurent.

Ils faisaient une tête, comme s’ils demandaient : « Qu’est-ce que tu fais ? »

Je mis un doigt sur mes lèvres et je leur fis doucement un « Chut ! »

Léo et Jiro me reconnurent tandis que leurs têtes repassèrent dans le salon.

{Bon travail. La prochaine fois, je vous récompenserai avec de la délicieuse viande !}

En me disant cela, je m’étais rendu au deuxième étage.

À partir d’ici, j’avais attention à marcher sur la pointe des pieds.

J’arrivais à me déplacer jusqu’à la chambre de Sylphy sans même faire de bruit.

J’allais placer ma main sur la poignée de porte.

« Papa Noël viendra aujourd’hui, n’est-ce pas ? Papa a dit qu’il viendra le jour de la pleine lune ! »

« Tu vois, Lucy, ce Père Noël, je ne pense pas qu’il viendra si tu ne dors pas. »

« Vraiment ? Mais, Papa n’a rien dit à ce sujet ? »

« Umm... Mais n’a-t-il pas dit que les mauvais enfants qui essayaient de se coucher tard, n’est-ce pas ? »

« Mais maman, tu me dis toujours : “Tu dois remercier bien gentiment la personne qui te donne un cadeau.” C’est pour cette raison que je veux vraiment bien le remercier, même si je dois me lever un peu plus tard que d’habitude. N’est-ce pas ce qu’un bon enfant est censé faire ? »

« Euh... Umm, je... je suppose que tu dois avoir raison. »

Mince !

Lucy ne dormait pas !

C’était mauvais, c’était hors de mes calculs. Elle dormait pratiquement toujours à ce moment-là.

Même Aisha s’endormait avant elle !

Ça ne se passait pas bien du tout, je devrais peut-être réessayer à un autre moment ?

Peut-être devrais-je réessayer un autre jour ?

Cependant, Éris ne prendra probablement pas de bain à ce moment-là...

« Qui est là ? »

« Pya ! »

Ma voix avait involontairement réagi.

Sans m’en rendre compte, Norn se tenait derrière moi.

Ah, que faire maintenant ?

Pour que Norn soit déjà exposé à la vérité concernant le Père Noël... elle en aura sûrement le cœur brisé.

« Nii-san, que fais-tu exactement ? Désolé de t’interrompre. »

Norn regarda mon apparence et sembla réaliser quelque chose.

J’avais légèrement baissé la tête.

Elle ne semblait pas recevoir de choc particulier.

Si c’était le cas, était-il possible qu’elle ne croie pas à ce genre de choses ?

J’en étais moi-même choqué !

« Père Noël est là !? »

À ce moment-là, j’avais entendu une voix joyeuse chanter de l’intérieur de la pièce.

« Ah, Lucy ! »

J’avais entendu un bruit dans cette pièce qui ressemblait aux pas d’un enfant qui tapait du poing. J’avais vite fait demi-tour et je m’étais enfui.

Je courais le long du couloir et vers les escaliers aussi vite que possible tout en faisant le minimum de bruit en le descendant, je me précipitais vers la salle à manger.

« Que se passe-t-il ? »

Je sentais déjà qu’Éris était sortie de la baignoire dès qu’on l’avait entendue crier.

J’avais quand même continué jusqu’à la salle à manger.

« Voilà ! »

« !! »

J’avais plongé dans la cheminée et je grimpais la corde comme un projectile, et c’était exactement au même moment qu’une Éris toute nue entrait dans la salle à manger.

« ... Il n’y a personne. Vite, vérifions l’entrée. »

Heureusement, je n’avais pas été repéré.

En remontant dans la cheminée, j’enlevais soigneusement le plus de traces possible de mon entrée.

J’étais en sécurité. Et personne d’autre ne semblait l’avoir remarqué.

« Achoo ! Il fait si froid ! La cheminée s’est éteinte, est-ce la faute de quelqu’un ? Je suppose qu’il n’y a rien à faire pour l’instant. »

De dessous la cheminée, on entendit des voix sourdes.

J’avais un TRÈS MAUVAIS pressentiment.

« La protection divine est devenue une grande flamme dans le lieu de tes exigences, devient ici maintenant la grande lumière de l’illumination ! [Boule de feu]. »

Éris avait lancé une boule de feu dans la cheminée.

Les flammes avaient empli toute la cheminée.

« ...fffffffffff !! »

Mon cul était en feu.

Et pendant que je luttais désespérément contre l’envie de hurler de douleur, j’avais réussi à sortir de la cheminée et à me rendre sur le toit.

« W-waah ! !? Onii-chan, tu vas bien !? »

« Oww ow ow. Ahh~ ! »

J’avais pressé mes fesses contre la neige qui s’entassait sur le toit.

Un grésillement se fit entendre pendant que mon arrière-train se refroidissait.

Ahh, bon sang -- ~.

Sans pouvoir le voir, je n’en étais pas sûr, mais j’y étais sûrement gravement brûlé, et j’aurai probablement besoin d’utiliser la magie de guérison plus tard.

J’avais à peine terminé cette pensée que la neige avait commencé à faire un bruit étrange.

« Quoi !? »

La neige avait cédé à cause de mon poids, et je glissais du toit à cause de cette avalanche de neige.

Bien sûr, je n’étais pas seul sur le toit, j’étais accompagné de mon compagnon de voyage.

« Ouff... ! »

Dans l’état actuel des choses, nous avions l’air d’être tombés ensemble dans un jardin enneigé.

Et on avait atterri juste à côté du tas de neige et des pelles à neige.

De plus, la neige continuait de tomber du toit de la maison, m’enterrant presque complètement.

« Mffmffmffmff... »

D’une façon ou d’une autre, je n’arrivais qu’à sortir mon visage hors de la neige.

« Père Noël ! »

À ce moment-là, la seule chose sur laquelle mon regard pouvait se poser, c’était l’apparition de Lucy, qui venait de sortir de l’entrée.

Paniqué, je me dépêchais de me mettre ma tête dans la neige autant que possible, tout en essayant aussi de garder une certaine vision, pour pouvoir surveiller Lucy.

« Père Noël ? »

Lucy, qui n’était sortie qu’en pyjama, fouillait sans relâche les alentours, tandis que le blizzard continuait de s’intensifier.

Il semblerait qu’on ne m’ait pas retrouvé.

Si on me voyait maintenant, le Pouvoir du Père Noël et ma dignité personnelle seraient remis en cause.

« Père... Noël ? »

Malgré le fait d’avoir regardé partout dans le jardin, rien d’inhabituel n’était remarqué.

De plus, ma petite course jusqu’au portail m’avait également confirmé qu’il n’y avait personne à l’extérieur de la maison.

Et le visage de Lucy, sous mes yeux, semblait devenir très triste.

« Lucy. »

« Maman. »

Lucy se précipita et s’accrocha à Sylphy avec un visage qui semblait sur le point de pleurer.

« Est-ce que Père Noël ne va pas revenir ? Serait-ce dû au fait que j’étais une mauvaise fille, que j’avais veillé tard ? Ai-je mis le Père Noël en colère à cause de ça ? »

Lucy avait commencé à s’effondrer en larmes et à sangloter.

Hmm...

C’était quoi ce bordel ?

Si ça devait finir comme ça, est-ce que j’aurais dû mettre le cadeau devant la pièce à la place ?

« Voyons voir... Je pense que si on veut qu’il revienne, on devrait au moins rentrer à l’intérieur, non ? En plus, tu vas attraper froid ici. »

Non. Si j’y ai secrètement mis le cadeau pour elle au milieu de la nuit, ça devrait guérir la tristesse de Lucy.

Ouais, de toute façon, ça devrait suffire pour que Noël se passe de la meilleure des manières.

Si après cela elle pensait que ce n’était pas le cas, elle sera alors deux fois plus heureuse !

Je dirai juste que j’étais responsable de tout ce bruit au milieu de la nuit, et je déplaçais une marionnette mobile en argile.

« Ah ! »

Soudain, le visage de Lucy s’illumina rapidement.

Devant la porte, l’ombre d’une personne était apparue.

La silhouette sombre paraissait étrange.

Tout d’abord, il portait une robe cramoisie, qui ressemblait à la couleur du sang.

En plus d’un chapeau à larges bords de la même couleur, il avait aussi un énorme, énorme sac à dos blanc.

Et son visage était caché par un casque noir maladroitement attaché.

C’était exactement l’apparence typique d’un kidnappeur.

« Père Noël... ? »

« ... »

J’étais sans voix, on ne pouvait le considérer comme un Père Noël qui était tombé du côté obscur.

Alors qu’il se trouvait à l’intérieur de ce blizzard, il avait silencieusement mis sa main à l’intérieur du sac.

Quelle mauvaise chose sortirait du sac de cette personne ?

Peut-être s’agissait-il d’une hache à main ou d’une tête de chèvre barbouillée de sang...

Cependant, je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose précédemment.

Il semblerait que quelque chose de vraiment effrayant allait en sortir.

Je supposais aussi qu’il n’enlèverait jamais son casque.

« ... »

Ce qui en avait été retiré, c’était en fait un cadeau.

Ce cadeau n’avait pas du tout l’air étrange, de plus un joli ruban avait été mis dessus.

Il l’avait présentée à Lucy.

« Quoi ? »

Avec un sourire rayonnant sur tout le visage, Lucy avait reçu le cadeau avec ses deux mains et s’inclina avec respect.

« Père Noël ! Merci beaucoup ! »

Le Père Noël le plus fort du monde, protégé par un manteau de Dragon Saint Touki, posa une main sur la tête de Lucy, et la tapota gentiment.

Et ensuite, tout simplement, il disparut lentement dans la tempête de neige.

---

Le lendemain matin.

J’écoutais Lucy se vanter de ce qui s’était passé.

« Papa, tu sais que j’ai rencontré le Père Noël ! »

« Ohh~ Ça a l’air plutôt génial ! Comment était-il ? »

« Voyons voir... Ufufufu, il n’était pas du tout comme tu l’as décrit ! Cependant, c’était certainement une connaissance de papa ! »

« Hee..., ça a l’air plutôt intéressant. »

Tout est bien qui finit bien.

Lucy était devenue joyeuse, et l’existence du Père Noël avait également été prouvée.

De toute façon, ce serait peut-être bien que je puisse donner le cadeau que j’avais préparé pour Lucy ce soir.

Bien qu’il faille maintenant compenser Aisha pour son dur labeur, tout s’était bien passé.

« Alors Lucy, qu’est-ce que tu as eu en fin de compte ? »

« C’est... ça ! »

Lucy l’exposa fièrement devant moi.

C’était —

C’était une grosse chaussette rouge, tricotée avec du fil de laine, qui pouvait probablement contenir Lucy de la tête aux pieds.

L’année prochaine, je crois que je devrais expliquer plus en détail au président Orsted comment Noël était censé se passer.

Et tout en pensant à des choses si agréables, j’avais passé ce Noël avec ma fille.

※ Cette histoire est bien sûr une fiction...

 ... Puisque Noël n’existe pas dans le monde de Mushoku Tensei.

***

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6 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Dans la 2e note, il ne manquerai pas le nom du roman en question ?

  2. Merci pour le chapitre

  3. Merci pour ce chapitre

  4. hommage a Noboru Yamaguchi l’auteur de Zero no tsukaima mort en 2013
    ( il y a une référence ici à Zero no tsukaima ctrl+f pour la trouver )

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