Un nouveau jeu dans les profondeurs de la captivité! – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Un monde d’esclaves

Partie 2

Plusieurs jours plus tard, un autre couple de marchands d’esclaves avait acheté les enfants.

Ils avaient mis des chaînes à tout le monde et les avaient fait monter dans une carriole couverte.

La cellule où ils étaient restés jusqu’à maintenant était petite, mais ils avaient essayé de passer du temps en paix.

Lilia leur avait enseigné les mathématiques et comment écrire et lire.

Ils avaient taquiné Killfer en raison de sa diligence et avaient essayé de diviser le peu de nourriture qui leur avait été donnée en parts égales pour que chacun puisse manger...

Mais au moins, ils avaient fait tout cela en souriant.

Quand ils avaient mis le pied dans la carriole, ils avaient pleuré avec des voix étouffées.

Ils savaient que la vie d’un esclave était dure.

Les personnes normales les traitaient comme des objets.

Ils étaient payés que quelques pièces de monnaie et leurs rations alimentaires étaient réduites. Ils allaient devoir travailler sans relâche et quand quelqu’un n’y pourrait plus, ils étaient abandonnés sans aucun remords.

Les enfants dans cette carriole n’avaient pas de futur.

« Aaah... Chaque fois, c’est la même histoire, mais au fond je me sens un peu désolé, » déclara l’un des deux hommes.

« Tiens-toi tranquille et reste sur tes gardes. Cette fois, nous avons une elfe. Nous devons seulement penser à atteindre Listina, » ordonna l’autre.

Au-delà de l’étoffe qui recouvrait le véhicule, le cocher, qui était plus âgé à en juger par sa voix, parlait à un jeune homme.

Ils discutaient de la façon dont ils allaient vendre les enfants à quelqu’un d’autre, probablement un autre marchand d’esclaves.

« Au fait, ils nous ont donné un petit plus, car il y avait plus de marchandises, mais... Ce n’est pas comme si on gagnait beaucoup pour ces marmots, » déclara le jeune.

« Ne jamais refuser de l’argent. Et aussi, même s’ils n’ont que la peau sur les os, monsieur Gaitsu les vendra tous à coup sûr, » dit le vieux.

« Oui... je me souviens de Gaitsu. Quand il a été payé pour une autre vente, la boîte était trop petite pour tout l’argent, » déclara le jeune.

« ... Écoute ! Pourquoi ne fais-tu pas ton travail au lieu de dire n’importe quoi ? » demanda le vieux.

« D’accord ! Regarde, cette fois, je me suis assuré de tout préparer. Cette boîte n’a pas de clé, donc seuls un génie ou Gaitsu lui-même pourraient l’ouvrir. Es-tu maintenant content ? » demanda le jeune homme.

Le jeune homme avait montré une boîte à son collaborateur, qui avait fait claquer sa langue sous le clair de lune.

« Cache-le à l’endroit habituel, crétin. Tu as vraiment besoin de te taire, » déclara le vieux.

« Hein !? Pourquoi suis-je grondé ? » demanda le jeune.

« Parce que tu es négligent et fais toujours ce que tu veux, comme tu l’as fait avec la clé, » déclara le vieux.

« Mais de cette façon, il n’y a aucun risque de le perdre, n’est-ce pas ? » demanda le jeune.

Leur conversation détendue était le contraire complet par rapport à la façon dont les choses étaient dans la carriole.

Takumi les avait observés tout en restant calme.

« Tu es vraiment bizarre, » une voix lui parvint d’en bas et il tourna son visage vers elle.

Les silhouettes de Kunon et Karin étaient étendues sur le sol.

« Karin, chaque fois que j’essaie de te parler, tu m’ignores. Quoi !? En sachant qu’ils vont sous peu nous vendre, te sens-tu seule ? » demanda Takumi.

« Je t’ignore parce que tu fais toujours le clown, » répondit Karin.

« Mon Dieu... es-tu consciente que les autres gardent leurs distances à cause de tes manières ? » demanda Takumi.

Ni Lilia, Killfer ni aucun autre enfant n’avait osé les approcher. Même maintenant, Takumi était le seul assez courageux pour être près d’elles.

« Sens-toi libre de m’ouvrir ton cœur et d’avoir une conversation pour tuer du temps quand tu le voudras, » déclara Takumi.

« Si je pouvais t’éventrer et coudre tes lèvres pour que je ne t’entende plus parler avec cette odieuse bouche, alors tu peux compter sur moi, » déclara Karin.

« Je ne veux pas répandre dans cette carriole l’odeur du sang, » répliqua Takumi. « Et en passant, où vas-tu ici trouver l’aiguille et le fil ? Je pense que pour l’instant tu devrais abandonner ton idée. »

« Pff... Quelle honte ! Si je n’avais pas ces chaînes, je pourrais te tuer en un rien de temps, » déclara Karin.

« Quoi !? Takumi est gentil ! Il me donne du pain ! Tu ne peux pas le tuer ! » Kunon avait parlé d’une voix chaleureuse et joyeuse alors qu’elle se tortillait sur place.

Elle semblait avoir un faible pour Takumi, peut-être parce qu’il lui donnait tous les jours de la nourriture.

« Au fait, les elfes sont-ils plus forts que les humains ? » demanda Takumi.

« Pourquoi demandes-tu ça ? » demanda Karin.

« Je pensais que si tu l’étais, te libérer de ses chaînes serait du gâteau pour toi, » déclara Takumi.

« Cela dépend d’un individu à l’autre, » répondit Karin. « Parmi les demi-humains, il y a... les hommes-loups, comme Kunon, qui sont forts et habiles au combat, ou les hommes-dragons qui sont couverts d’écailles blindées. Ce serait facile pour eux. »

« Quoi... ? Kunon est-elle vraiment une louve ? » demanda Takumi. « Je pensais qu’elle était une renarde étant donné la couleur de sa fourrure ! »

« Ooauff! Je ne suis pas un renard ! Je suis une louve, sage et puissante ! » Elle déclara ça tout en gonflant sa poitrine avec fierté, mais Takumi ne prêta aucune attention à sa pose extrêmement bête.

« En gros, tu fais partie des loups sages ? » demanda Takumi. « Je me demande... si tu es forte même parmi ton propre genre, pourquoi tu ne t’es pas déjà débarrassé de tes chaînes? »

« Parce qu’elle l’aurait fait si elle pouvait, » répondit Karin. « Les entraves pour les demi-humains sont faites de métaux spéciaux, et donc les casser n’est pas si facile. Si elle était en pleine forme, alors peut-être qu’elle pourrait le faire, mais... comme la nourriture est à peine suffisante pour nous maintenir en vie, il est normal qu’elle n’ait pas d’énergie. »

« Tout à fait... Grâce à ton pain, Takumi, je me sens un peu mieux, mais j’ai encore faim et je ne peux pas utiliser toute ma force..., » déclara Kunon.

Karin ne déclara plus rien et regarda Kunon baisser les yeux.

« Et quand est-il des elfes ? » demanda Takumi.

« Bien sûr, c’est impossible pour nous, » répondit Karin. « Sans notre équipement, nous sommes encore plus inutiles que les humains. »

« Je vois... mais de quel genre d’objets parles-tu ? » demanda Takumi.

« Tu mets vraiment ton nez partout..., » répondit Karin. « Ne pense pas aux arcs, aux couteaux et aux diverses pierres, que tu pourrais t’imaginer dans ton esprit fétide. La magie est la seule véritable fierté et le point fort des elfes. Je parle donc de baguettes magiques et d’objets magiques. »

Quand elle avait fini de l’expliquer, elle avait établi un contact visuel avec Takumi.

« Juste pour être clair, je ne peux pas utiliser la magie. Alors, n’attends rien de moi, » rajouta Karin.

« Hé ! Ne fais pas comme si tu lisais mon esprit, s’il te plaît, » déclara Takumi.

« Je pensais t’épargner une question inutile, » déclara Karin.

« Tu aurais au moins pu le dire avec une expression appropriée, » déclara Takumi.

Il soupira en observant Karin se battre pour garder la même expression.

« Je déteste faire des choses inutiles, mais parler avec toi n’était pas complètement inutile. Maintenant, je suis certain de l’existence de la magie et j’ai compris que tu mentais, » déclara Takumi.

« Oh vraiment ? Dis-moi alors quand j’ai menti, » elle le railla, mais il ne la regarda même pas.

« Je vois. Tu incites les personnes à établir un contact visuel avec toi, de sorte que tu peux “lire dans leurs pensées”... ou quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? » demanda Takumi.

L’instant d’après, il avait clairement entendu Karin retenir son souffle.

« Ouah, super ! Personne ne l’a compris avanttttt..., » commença Kunon.

« Kunon, sois une gentille fille et arrête de parler, s’il te plaît, » interrompit Karin.

Karin lança un regard noir à Takumi en posant les mains sur la fille-louve qui commença à se tortiller.

« Je ne sais pas de quoi tu parles, » déclara Karin.

« C’est trop tard maintenant. Je l’avais déjà compris dès la première fois que je t’ai donné du pain, » déclara Takumi tout en bâillant.

« Tu pensais “regarde ! Ce gamin affamé nous offre du pain”, » continua Takumi. « Au début, tu t’étais demandé quelles étaient mes intentions, afin que tu puisses les deviner à partir de ma réponse et de mon expression. Pourtant, tu croyais que j’allais te demander quelque chose en retour. »

« C’est parce que je ne crois pas aux humains, » répliqua Karin. « Il était évident que tu voulais quelque chose de nous. »

« Dans une situation comme celle-ci, il est normal de même douter des enfants... Mais tu n’es pas la seule à pouvoir lire dans les pensées des autres, car la magie n’est pas nécessaire pour le faire, » déclara Takumi.

Fermant un œil, il tapota sa tempe avec un doigt.

« Tout comme tu n’as pas arrêté de regarder mes yeux pendant un moment, j’ai également continué à regarder les tiens, » répondit Takumi. « Tu n’as jamais regardé mes expressions ou les mouvements de mes yeux. Pourtant, tu as cru avec fermeté que j’allais demander quelque chose en retour. Par conséquent, je pensais bien que tu avais dû utiliser une autre façon de le trouver. »

Karin était restée silencieuse.

« J’ai remarqué un tas de choses en parlant avec toi... Par exemple, tu essaies de ne pas me parler si je ne te regarde pas dans les yeux. Tout comme maintenant, » continua Takumi.

Elle soupira, résignée. « Qui es-tu ? »

« Je te le dirai correctement si nous en avons l’occasion... mais je dois confirmer quelque chose. Laisse-moi parler à Kunon, » demanda Takumi.

La réticence était présente sur son visage, mais elle avait alors écarté ses mains de la bouche de son amie.

« Fuah ~ Uuuh... j’étais en train d’étouffer..., » déclara Kunon.

« Karin est un désastre, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, Kunon, peux-tu battre les adultes ? » demanda Takumi.

« Eh bien... je n’en suis pas sûre, mais je ne perdrai pas tant que mes jambes peuvent bouger ! » Elle avait répondu en soulevant avec force ses magnifiques jambes.

Takumi avait deviné qu’elle ne mentait pas et qu’elle était assez confiante dans ses propres capacités.

« Karin, qu’en penses-tu ? Vous étiez tous les deux ensemble avant de finir ici, donc personne ne devrait connaître ses compétences mieux que toi, » demanda Takumi.

« ... Tant qu’elle peut utiliser ses jambes, elle peut gagner même contre un ennemi armé, et cela même si elle est affaiblie, » répondit Karin. « Les hommes-bêtes sont généralement rapides et fortes, il est donc nécessaire de sceller leurs mouvements pour les garder à distance. Voilà pourquoi elle a aussi des chaînes à ses chevilles. »

En entendant ces paroles, Takumi avait essayé de les examiner. Ils étaient vraiment plus résistants comparés aux entraves en bois ou en acier.

« C’est bien. Nous pouvons alors continuer, » déclara Takumi.

« Qu’est-ce que tu manigances ? » demanda Karin.

« Nous avons déjà eu un contact visuel, alors tu devrais le savoir, non ? » demanda Takumi.

« Je voulais dire... Que veux-tu de notre part ? Je sais que tu as besoin de quelque chose, mais je ne sais pas quoi, » elle avait répondu avec une allure boudeuse. Elle avait l’air contrariée parce que Takumi avait découvert son pouvoir.

« Il y a plusieurs façons de sortir d’ici, » répondit Takumi. « Dans le meilleur des cas... »

Alors qu’il allait commencer à expliquer, la carriole s’était arrêtée quand les chevaux avaient commencé à renâcler.

Presque au même moment... des cris d’hommes en colère résonnaient ainsi que les voix perplexes et effrayées des cochers.

« Non, nous ne pouvons pas tous les repousser ! Sortons de..., » la voix du jeune homme fut interrompue et des taches cramoisies irrégulières apparurent sur le tissu du chariot.

« Serge ! Prenez ça ! Non... ! Ahhhhh ! » Après que ce cri agonisant fut cessé, les rires grossiers des hommes avaient secoué l’air.

Takumi voulait jeter un coup d’œil dehors, mais étant donné le sang qui coulait dans la carriole, deviner ce qui venait de se passer n’était pas une tâche difficile.

Les enfants avaient été surpris, et alors qu’ils s’étaient tus, Takumi s’était tourné vers les deux jeunes filles.

« Eh bien... c’est le pire des cas, » déclara-t-il avec une voix monotone.

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4 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Et mince pas le temps de réalisé son plan

  3. Barthélémy Lelièvre

    Merci pour les chapitres ^^

  4. Merci pour le chapitre
    PS: il a pas de chance 😉

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