Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 8 – Partie 3

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Chapitre 8 : Route de l’épée sacrée

Partie 3

~ 4 ~

Nous avions simplement augmenté la vitesse de notre charrette et nous avions uniquement continué à avancer au-delà de la Grande Forêt.

C’était vraiment une voie directe.

La route continuait à l’infini, elle continuait tout droit vers la capitale du saint royaume de Milis.

Je me demandais pourquoi il y avait ce genre de chemin.

Il n’y avait pas du tout de monstres.

Le drainage de l’eau était également étonnamment bon.

Juste au moment où mes doutes arrivaient, Gisu avait commencé à l’expliquer.

Celui qui avait créé cette route était le fondateur de l’Église de Milis, la plus grande organisation religieuse du monde.

Saint Milis.

C’était le résultat d’une simple idée du Saint Milis.

Il avait fait une tranchée à travers les montagnes et la forêt, et il avait abattu un Seigneur Démon sur le continent magique ou quelque chose comme ça.

Depuis que cette histoire avait commencé à se répandre, cette route avait été appelée « La route de l’Épée Sacrée ».

Ce n’est pas possible, c’était ce que j’avais envie de penser, mais il y avait encore aujourd’hui le pouvoir magique du Saint Milis.

Preuve en était, nous n’avions encore jamais eu de rencontres avec des monstres.

La calèche ne s’était jamais enlisée dans la boue.

Pleines voiles, vent favorable.

C’était vraiment un miracle.

Je pouvais comprendre pourquoi l’Église Milis avait tant de pouvoir.

Cependant, j’avais assez peur de la mauvaise influence qu’elle pouvait avoir sur mon corps.

Ce qu’on appelait le pouvoir magique était pratique.

Cependant, elle provoquait la transformation d’animaux en monstres, la téléportation de deux enfants du continent central au continent magique, elle provoquait diverses mauvaises choses.

Le fait qu’il y avait beaucoup de pouvoirs magiques était aussi quelque chose dont il fallait avoir peur...

C’était bon, on pouvait y aller doucement en sachant qu’aucun monstre n’attaquera.

~ 5 ~

Le long de la route, il y avait des points à des distances spécifiées qui étaient faits pour le camping.

C’était là que nous nous préparions à camper.

Ruijerd était allé dans la forêt et avait attrapé ce qui lui convenait, il n’y avait pas de vrais problèmes.

De temps en temps, une personne appartenant à une race bestiale d’un village voisin sortait pour vendre des choses, mais il n’y avait rien que nous ayons vraiment besoin d’acheter.

Je ne pense pas qu’il était nécessaire d’en parler à propos de la Grande Forêt, mais il y avait une abondance de végétation.

Sur les bords de la route, il y avait un grand nombre de plantes qui pouvaient être utilisées comme épices.

J’avais commencé à rassembler ceux que j’avais vus dans l’Encyclopédie des plantes, que je lisais autrefois comme référence.

Même si c’était le cas, mes talents culinaires n’étaient pas si élevés.

Même si je pouvais dire que ma compétence s’était considérablement améliorée au cours de l’année écoulée, « mauvais » venait de se transformer en « légèrement mauvais ».

La qualité des ingrédients de la Grande Forêt était bien meilleure que ceux du Continent magique.

Et il n’y a pas que des monstres, mais il y avait des animaux classiques.

Les lapins et les sangliers, par exemple, étaient des animaux normaux.

Alors, nous avions fait cuire la viande des animaux, et c’était tout simplement délicieux. Mais après ça, je voulais manger de la viande encore plus savoureuse.

La quête de la bonne nourriture devait toujours se faire avec avidité.

Là, Gisu entra en scène.

C’était un maître de la cuisine de camping.

Il avait réussi à utiliser les herbes et les baies que j’avais trouvées et, presque par magie, il les avait transformées en épices pour parfumer la viande de façon magnifique.

« Je te l’ai bien dit ? Je peux tout faire. »

Ce n’était pas que de la vantardise, cette viande était vraiment bonne.

Incroyable, serre-moi dans tes bras !

C’était presque au point où je l’avais soudainement enlacé.

Mes actions avaient quelque chose de proprement dégoûtant

Je me sentais aussi mal pour mes sentiments.

C’était valable pour nous deux.

~ 6 ~

« C’est ennuyeux. »

Éris marmonnait cela au moment où nous nous préparions à nouveau pour le repas d’aujourd’hui.

Ingrédients : Ruijerd

Le feu et l’eau : Moi

Cuisine : Gisu

Devant cette parfaite répartition des rôles, il n’y avait rien qu’Éris pouvait faire.

Au mieux, elle allait ramasser un peu de bois de chauffage, mais comme on était au milieu d’une forêt, c’était vite terminé.

Elle s’ennuyait donc beaucoup.

Au début, elle balançait son épée toute seule.

Depuis que Ghyslaine et moi l’avions forcée à continuer à faire des choses avec cet entraînement répétitif, elle pouvait balancer l’épée pendant un certain nombre d’heures.

Même si c’était le cas, si vous demandiez si c’est intéressant à faire, il semblerait que cela ne soit pas le cas.

En ce moment, Ruijerd chassait, Gisu préparait la soupe, et je travaillais sur une figurine.

Il me restait encore pas mal de travail avant de terminer ce 1/10 de Ruijerd.

Cependant, elle devrait bien se vendre.

Elle avait une valeur ajoutée.

Si vous l’aviez, vous ne seriez jamais attaqué par la race des Superds, mais vous pourriez plutôt vous entendre avec eux, ou quelque chose comme ça. C’était ce que je me disais.

Mettons ça de côté.

Éris était à la limite de l’ennui.

Apprends-moi à cuisiner !

« Hé ! Gisu ! »

« Quoi de neuf, jeune fille, ce n’est pas encore prêt ? »

Gisu se retourna en confirmant le goût de la soupe.

Il y avait Éris qui prenait sa pose imposante habituelle.

« Apprends-moi à cuisiner ! »

« Pas question. »

La réponse avait été instantanée.

Gisu avait continué à cuisiner comme si de rien n’était.

Éris ne faisait que regarder fixement dans le vide

Cependant, elle s’était rapidement rétablie et avait crié.

« Pourquoi !? »

« Parce que je ne veux pas t’apprendre. »

« Comme je l’ai dit, pourquoi !? »

Gisu poussa un profond soupir.

« Umm, tu sais, jeune fille. Les épéistes ne pensent qu’à se battre. Essayer de cuisiner ne sert à rien. C’est bon tant que tu peux manger. »

Cette homme disait que c’était correct tant que vous pouvez le manger, mais Gisu était d’un tout autre niveau.

C’était un niveau où tu pouvais ouvrir un restaurant.

Il n’était pas à un niveau tel que l’Empereur du Japon lui ferait de grands éloges dès qu’il aurait mis la cuillère dans la bouche, mais c’était à un niveau où son restaurant serait bien connu dans le quartier.

« Mais, si je sais cuisiner... euh... tu sais ? »

Éris disait ça en regardant furtivement dans ma direction.

Qu’est-ce que c’était Éris ?

Qu’est-ce que tu voulais dire ?

N’hésite pas à le dire franchement.

« Je ne comprends pas du tout. »

Gisu était froid avec Éris.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais il le disait d’une façon assez sévère.

En ce qui concernait Ruijerd et moi, ce n’était pas vraiment le cas, mais avec Éris, il semblait dire des choses tout en la repoussant.

« Jeune femme, n’as-tu pas du talent avec l’épée ? Tu n’as pas besoin d’apprendre à cuisiner. »

« Mais... »

« Être capable de se battre est quelque chose dont on peut être heureuse, tu sais ? Pour vivre dans ce monde, il n’y a rien de plus que ce dont tu as besoin. Ça fera perdre à ton talent si bien huilé son intérêt. »

Éris avait fait la tête des mauvais jours, mais elle n’avait pas commencé à frapper Gisu.

Pour une raison quelconque, les paroles de Gisu avaient un étrange pouvoir de persuasion sur elle.

« Bien que ce ne soit que ma première excuse. »

Gisu acquiesça d’un signe de tête et arrêta de remuer la soupe.

Et puis il avait commencé à la servir dans les bols en pierre.

Au fait, les bols étaient quelque chose que j’avais fait.

« Tu sais, j’ai décidé de ne plus jamais enseigner la cuisine. »

Il semble que Gisu avait été à un moment donné membre d’un groupe qui avait parcouru des donjons.

C’était un groupe composé de 6 personnes, tout le monde à part lui ne pouvait faire qu’une seule chose, il semblerait qu’ils étaient tous des gens maladroits.

Le Gisu de l’époque leur avait dit « Vous ne pouvez rien faire d’autre que ça » avant de le leur montrer la cuisine.

Il n’avait aucun talent avec l’épée ou la magie, mais il pouvait faire beaucoup d’autre chose que cela. Mais finalement, il fut viré de là.

Par conséquent, il pensait qu’il trouverait rapidement un autre groupe.

Le résultat fut une défaite écrasante.

Le Gisu de cette époque était un aventurier ayant une petite renommée.

Mais même si c’était le cas, il n’y avait aucun groupe qui l’avait accepté.

Gisu pouvait faire n’importe quoi.

C’était quelque chose que beaucoup d’aventuriers pouvaient faire, mais lui pouvait faire à peu près tout.

En d’autres termes, tout ce que Gisu pouvait faire était quelque chose que tout le monde pouvait également faire.

S’il s’agissait d’un groupe de haut rang, tous les membres se partageaient généralement les tâches annexes.

Gisu le réalisa.

Il y avait une place disponible que dans ce groupe.

Puisqu’il était rempli de maladroits, il pourrait être là.

Après cela, Gisu avait plus ou moins cessé sa vie d’aventurier.

Il semblerait qu’il avait décidé de vivre sa vie de joueur.

« Le comprends-tu maintenant ? Les femmes ne sont pas bonnes pour cuisiner. »

C’était un porte-malheur.

C’était ce qu’il avait ajouté.

Si vous vouliez mon avis, cela n’avait rien à voir avec la malchance de Gisu.

Je pensais que ce serait bien si vous pouviez enseigner quelque chose comme la cuisine.

Cette soupe était si bonne.

Une seule gorgée de cette soupe suffisait à faire en sorte que l’intérieur de ma bouche ressentait cette sensation : « shubidubadahhan ».

C’était à un niveau où je voulais aussi qu’il me l’enseigne.

Puisque c’était le cas, j’avais décidé de jeter une bouée de sauvetage.

« Je comprends que le novice s’est retrouvé malheureux, mais la femme à qui tu as enseigné la cuisine a fini heureuse, n’est-ce pas ? »

Puisque c’est le cas, apprends-nous, voilà ce que je pensais.

Puis Gisu agita la tête.

« Je ne sais pas si la femme a fini par être heureuse ou non. Je ne l’ai pas revue depuis. »

Mais, Gisu riait de lui-même.

« Quant à l’homme, il était heureux, ou peut-être pas... »

Je supposais donc que c’était un porte-malheur

Après l’avoir vu avec une expression déprimée, j’avais l’impression de ne pouvoir dire quelque chose de plus.

La soupe qui aurait dû être bonne avait perdu un peu de sa saveur.

Ruijerd, ne te dépêcherais-tu pas de revenir... ?

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

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