Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 8 – Partie 1

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Chapitre 8 : Route de l’épée sacrée

Partie 1

~ 1 ~

La veille de notre départ du village de Dorudia, Éris et Minitona se disputèrent.

Je n’avais même pas besoin de dire le résultat, mais ce fut une victoire complète d’Éris.

Je pensais que ce résultat était prévisible.

Éris était à un niveau où elle pouvait suivre l’entraînement de Ruijerd.

Si une jeune fille qui n’avait pas reçu d’entraînement spécifique finissait par devenir son adversaire, pouvait-elle d’abord être qualifiée comme adversaire ?

C’était intimider les faibles.

C’était dans ces moments-là qu’il serait bon que je la mette en garde.

Je savais déjà qu’Éris était ce genre d’enfant, mais elle aura bientôt 14 ans.

Même si l’on était toujours considéré comme une enfant à 14 ans, ce n’était pas un âge où vous pouviez battre vos adversaires sans discernement.

Cependant, comment devrais-je le lui dire alors ?

Jusqu’à présent, je n’avais jamais arrêté les disputes d’Éris.

Même lorsqu’elle combattait dans la Guilde des Aventuriers, j’avais généralement confié cette tâche à Ruijerd.

Je me demandais ce que je pourrais dire après tout ça.

Je devrais peut-être dire : « Les aventurières et les villageoises sont différentes. »

« C’est faux, Minitona est la coupable. »

C’était Terusena qui avait fait une telle affirmation.

D’après son histoire, il semblerait que Minitona avait essayé d’arrêter Éris, qui avait dit qu’elle prévoyait de partir après la fin de la saison des pluies.

Le fait que Minitona voulait l’arrêter rendait Éris heureuse, mais elle avait expliqué pourquoi elle devait continuer son voyage.

C’était Minitona qui agissait en étant égoïste, c’était à ce moment-là qu’Éris lui donna une explication.

C’était à l’opposé de ce qui se passait normalement.

Au bout d’un certain temps, la discussion s’était poursuivie.

Au début, elles étaient toutes les deux calmes, mais des querelles avaient fini par éclater.

Minitona avait commencé à faire des remarques irréfléchies.

Ces remarques irréfléchies concernaient Ghyslaine et moi-même.

Après l’avoir entendu parler, il semblerait qu’Éris avait essayé de l’endurer tout en faisant un visage colérique.

Il semblerait qu’elle voulait répondre tout en restant calme.

En fin de compte, il semblerait que celle qui avait posé en première les mains sur l’autre était Minitona.

Elle avait commencé le combat contre Éris.

C’était un acte courageux, presque digne de respect.

C’était quelque chose que je ne pouvais pas du tout imiter.

Même si je disais ça, Éris avait fini par y croire.

Elle fut sans pitié, comme d’habitude, elle l’avait réduite en bouillie.

« Éris. »

« Quoi ? »

J’avais ensuite bien examiné les circonstances.

D’abord de Minitona.

Même si elle avait perdu la tête, il semblerait qu’elle fut très énervée.

Même après qu’Éris l’avait battue, il semblerait que sa volonté n’avait pas été brisée.

Éris pouvait briser la volonté des adultes.

Ce n’était pas une femme qui y allait doucement.

En d’autres termes, cela signifiait...

« On dirait que tu t’es bien débrouillée. »

« Évidemment. »

Éris avait détourné le regard en disant cela.

Avec cette vieille Éris, même si l’adversaire était quelqu’un de plus jeune, toute personne qui s’approcherait d’elle serait battu sans pitié.

Puisque c’était moi qui le disais, il n’y avait pas d’erreur.

« Normalement, tu ferais quelque chose de pire, non ? »

« C’est après tout mon amie. »

Après avoir regardé le visage d’Éris, je vis ses lèvres penchées vers le haut et un regard aigre, c’était un visage d’une personne qui se repentait de ses crimes.

Hmm.

Il semblerait qu’elle regrettait au moins de l’avoir un peu frappée.

C’était quelque chose que l’Éris n’aurait jamais fait jusqu’à présent.

Il semblerait qu’Éris soit devenue un peu plus mature ces trois derniers mois.

Aux endroits où je ne regardais pas, elle grandissait bien.

Dans ce cas, je n’avais qu’une chose à dire.

« Il vaudrait mieux que tu te réconcilies avec elle avant notre départ demain. »

« Pas question. »

Elle était toujours une enfant, hein.

~ 2 ~

Le dernier jour, nous étions occupés à préparer le voyage, donc je n’avais pas rencontré la Sainte Bête.

Je pensais que le criminel avait laissé tomber, mais pour une raison ou une autre, la Sainte Bête n’était jamais apparue.

En échange, au milieu de la nuit, il y avait deux intrus.

« Ah !! »

Un petit cri fut suivi d’un fort bruit, quelqu’un venait d’être tapé.

Avec ces deux sons, comme on pourrait s’y attendre, même moi j’avais été réveillé.

Récemment, j’avais eu l’impression de me détendre un peu trop, alors j’avais levé mon corps et je pris mon bâton qui était resté à mes côtés.

C’était un peu trop grossier pour que ce soit un voleur.

Ruijerd aurait dû s’en rendre compte depuis longtemps.

Hum.

« Terusena, bouge plus doucement, nya. »

J’avais lâché mon bâton.

Serait-ce la raison pour laquelle Ruijerd était silencieux ?

« Désolé Tona, mais il fait sombre. »

« Si tu concentres bien tes yeux, tu pourras voir, Nya... Ah ! »

Encore une fois, il y avait eu un bruit de cliquetis.

« Tona, ça va ? »

« Ouch, nya. »

Cependant, c’était supposer être un chuchotement, mais le volume était si fort que je pouvais presque tout entendre.

Je me demandais quel était leur objectif.

L’argent, ou peut-être la gloire.

Sinon, je me demande s’ils en avaient peut-être après mon corps.

Mais pas vraiment...

Après tout, ils pouvaient être à la recherche d’Éris.

« Ah, était-ce ici, nya ? »

« Sniff sniff ? Ça semble un peu différent. »

« Ne t’en fais pas, Nya. En tout cas, ils dorment, Nya. »

Ils s’étaient arrêtés devant ma porte, puis j’avais entendu le bruit d’une porte qui s’ouvrait, ils étaient entrés.

Ils avaient commencé à regarder timidement partout dans la pièce, puis nos yeux se croisèrent clairement alors que j’étais assis sur mon lit.

« Nya... ! »

« Qu’est-ce qui ne va pas Tona... Ah. »

Minitona et Terusena étaient là.

Elles portaient un vêtement uni en fourrure fine.

Il y avait un trou au niveau de leur fesse et leur queue était visible dans leur dos.

C’était l’apparence caractéristique du pyjama des races bestiales.

C’était vraiment adorable.

« Que se passe-t-il si tard dans la nuit ? La chambre d’Éris est à côté. »

Je l’avais dit à voix basse.

« Désolée, Nya... »

Alors qu’elles disaient cela, elles s’étaient déplacées puis elles fermèrent la porte, mais elles s’étaient soudainement arrêtées.

« Maintenant que j’y pense, on ne t’a jamais remercié, Nya. »

« Ah, à... Tona ? »

Tona l’avait dit comme si elle s’en souvenait, elles étaient retournées dans la pièce.

Terusena la suivait.

« Merci de nous avoir sauvées, Nya. J’ai entendu dire que j’aurais pu mourir si tu n’avais pas utilisé la magie de guérison sur moi, nya. »

C’est vrai.

Ces blessures étaient assez graves.

C’était des blessures qui auraient depuis longtemps brisé ma volonté.

Je pensais que c’était vraiment incroyable de voir comment elle avait réussi à continuer avec ce genre de résolution dans cette situation.

« C’était une affaire facile à résoudre. »

« Grâce à ça, il n’y a plus de cicatrices, nya. »

Tout en disant cela, Tona avait saisi le bord de sa pièce unique et l’avait relevé vers le haut en me montrant ses belles jambes naturelles.

Cependant, comme la pièce était sombre, je ne pouvais pas voir plus loin.

Vous pourriez croire qu’on pouvait voir, mais vous ne pouviez pas.

Kishirika, pourquoi n’avais-tu pas un œil démoniaque qui permettait de voir dans le noir ?

« Tona, c’est honteux ? »

« Ce n’est pas grave, il l’a déjà vu une fois de toute façon. »

« Cependant, le vieux Gyes l’a dit, les mâles de la race humaine sont en chaleur toute l’année [1], donc si tu t’approches d’eux sans faire attention, ils t’attaqueront. »

En chaleur toute l’année.

Elle disait des choses si grossières.

Bien que ce ne soit pas faux non plus.

« D’ailleurs, s’il s’excitait en voyant mon corps, n’est-ce pas une chance pour lui rendre la pareille ? Nya !? Il fait froid ! »

« Combien de temps comptes-tu garder l’ourlet de ta jupe relevée ? »

Je ne regardais pas les jambes de Tona à ce moment-là.

Tout en essuyant une sueur froide, j’avais attrapé mon bâton qui était posé à côté de moi.

De la pièce d’à côté, je sentais quelque chose comme une intention meurtrière qui s’échappait peu à peu.

*Toux*

« J’ai reçu votre gratitude. Éris est dans la chambre d’à côté, donc si vous voulez bien. »

C’était peut-être des enfants, mais elles ne devraient pas montrer qu’il n’y avait pas de cicatrices de manière négligemment.

Cela serait grave si elles étaient attaquées par un vieil homme dangereux qui avait comme passe-temps : celui de jouer au docteur.

« Je vois, je te remercie vraiment, Nya. »

« Merci beaucoup. »

Les deux filles inclinèrent la tête et quittèrent la pièce.

Après une courte période, je m’étais lentement déplacé et j’avais mis mon oreille contre le mur.

Dans la pièce d’à côté, j’entendais Éris dire d’une voix mécontente : « Que voulez-vous ? »

Sa pose habituelle, les bras croisés, me traversa l’esprit.

Les voix de Tona et Terusena étaient un peu difficiles à entendre.

Non, la voix d’Éris était trop forte.

En écoutant avec excitation, la voix d’Éris s’apaisa peu à peu.

On dirait que tout allait bien se passer.

Je m’étais senti soulagé et j’étais retourné dans mon lit.

On dirait qu’elles avaient continué à parler toute la nuit.

Je ne savais pas de quoi elles avaient parlé.

Tona et Terusena étaient encore loin d’être douées en langage humain.

Éris avait aussi appris un peu de la langue du Dieu Bestial, mais ce n’était pas suffisant pour avoir une conversation.

Je me demandais si elles étaient capables de parler correctement.

J’étais inquiet à ce sujet, mais le lendemain, en nous voyant, Éris tenait la main de Minitona en pleurant.

Il semblerait qu’elles avaient pu se réconcilier.

Excellent, excellent.

Notes

  • 1 Il dit 10 000 ans d’excitation sexuelle/en chaleur, bien que cela signifie plus ou moins la même chose qu’éternellement en chaleur.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre!

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