Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 6

***

Chapitre 6 : Pas de frais de logement

***

Chapitre 6 : Pas de frais de logement

Partie 1

~ 1 ~

Bonjour tout le monde. Voici l’ex-hiki NEET [1] Rudeus.

Aujourd’hui, je découvre mon appartement.

Je ne devais payer aucuns frais pour y habiter, je n’avais pas besoin de laisser un dépôt et je ne payerais pas de loyer.

En plus de la chambre, j’aurais droit à deux repas et une sieste l’après-midi.

Il était construit avec du bois qui conservait la chaleur.

L’exposition au soleil était juste un peu mauvaise et le lit (de paille) avait un petit problème d’insectes, mais le tarif était tout de même beaucoup trop bas !

Après tout, il n’y avait pas de loyer.

J’avais le tout dernier modèle de pot comme toilette.

C’était le nouveau type de libre-service populaire, après que les excrétions se soient accumulées dans le pot, vous le jetiez ensuite à travers le trou dans le coin de la pièce.

Puisqu’il n’y avait pas d’eau courante, il pourrait y avoir un petit problème d’assainissement, mais avec la magie cela ne posait aucun problème !

Surtout si vous étiez un magicien comme moi, qui pouvait créer de l’eau bouillante, vous pourriez considérer que le problème était presque résolu.

Deux repas par jour.

Les gens d’aujourd’hui pourraient penser que c’était un peu insatisfaisant.

Néanmoins, ces repas étaient assez bons.

Ils étaient composés de fruits et légumes frais bio, il y avait aussi de la viande.

Ils utilisaient pour leurs repas des ingrédients aux saveurs naturelles avec très peu d’assaisonnement, c’était une cuisson qui ferait que n’importe qui sur le Continent Magique se lécherait les babines.

Maintenant, voici la caractéristique la plus sexy de cet appartement.

Si je devais le dire, c’était que la sécurité y était absolue.

Il suffisait de jeter un coup d’œil à ces barres de fer complètement robustes.

Peu importe si vous les frappez ou si vous tentiez de les enlever, elles ne bougeraient pas d’un pouce !

Bien que l’utilisation de la magie pour ouvrir la serrure soit sa plus grande faiblesse, dans une certaine mesure...

Il n’y aura sûrement pas de voleurs qui seraient prêts à entrer après avoir vu ces barres de fer fiables.

Cependant, des criminels continueront d’y entrer.

Après tout, c’était une prison.

~ 2 ~

J’avais été peu à peu transporté à travers la forêt sombre.

Impossible de bouger sur le dos de Gyes, j’étais juste porté.

Dans l’obscurité, les arbres filaient à une vitesse effrayante.

Dans mon champ de vision, je pouvais voir qu’une boule de poil argentée nous suivait.

Ce n’était encore qu’un chiot, mais il semblait avoir beaucoup de force.

Nous avions déjà voyagé pendant deux ou trois heures.

Le guerrier de la race bestiale, Gyes, courait depuis longtemps.

Puis, au moment où nous étions arrivés à un certain endroit, il s’était arrêté.

« S’il vous plaît, retournez chez vous, Sainte Bête. »

« Wan ! »

La boule de poil argenté laissa échapper une seule réponse et disparut ensuite dans les ténèbres.

J’étais seulement capable de bouger mes yeux, j’avais scruté l’environnement.

Dans cette zone dense d’arbres, il semblerait qu’il y avait très peu de gens autour.

Cependant, au-dessus des arbres, j’avais vu des lumières partout.

Après avoir marché un peu plus, Gyes s’approcha d’un arbre spécifique.

Il avait commencé à grimper sur une échelle avec moi toujours sur son épaule.

On dirait qu’on me portait dans l’arbre.

Nous étions entrés dans un bâtiment.

C’était une sorte de petite hutte déserte en bois.

Là-bas, Gyes m’avait dépouillé de tous mes vêtements.

Je ne pouvais pas bouger, qu’est-ce qu’il allait maintenant me faire ?

Dès que j’y avais pensé, j’avais été attrapé par le cou et jeté quelque part.

Un peu plus tard, j’avais entendu le grincement d’un portail métallique qui s’était refermé.

Puis Gyes était parti.

Aucune explication ne m’avait été donnée.

Je n’avais pas non plus subi d’interrogatoire.

Peu de temps après, j’avais enfin pu bouger mon corps, je m’étais créé un petit feu avec mes doigts pour confirmer mon environnement.

Après avoir vu les barres de fer solides, j’avais compris que c’était une prison.

J’avais été jeté dans une prison.

C’était très bien.

J’avais compris ça d’après le déroulement de la conversation.

J’avais été pris pour l’un des contrebandiers.

Il n’y avait donc pas lieu de paniquer.

Ce malentendu sera bientôt résolu.

Mais pourquoi m’avait-on dépouillé de tous mes vêtements ?

Maintenant que j’y pensais, tous les enfants de cette prison étaient nus aussi.

Je me demande si c’était une coutume locale.

Si les individus de la race bestiale étaient forcés d’être nus, c’était probablement afin de les humilier.

Non, ce n’était pas spécifiquement limité aux races bestiales, qui n’auraient pas honte d’être forcées à être nues.

Depuis les temps anciens, il était courant de briser le cœur des prisonniers en les mettant tout nus.

C’était un monde de fantaisie, mais selon mes préférences de lecture, les femmes chevalières étaient toujours dépouillées lorsqu’elles étaient emprisonnées.

Il y avait ainsi des points communs dans tous les mondes.

Dans l’obscurité, j’avais commencé à réfléchir.

Pour l’instant, je m’étais décidé à leur parler demain.

Il n’y avait pas de problème réel, même s’ils n’étaient pas prêts à l’accepter.

Après ma capture, j’avais entendu dire qu’un guerrier plus âgé s’en était pris à Ruijerd.

Si c’était le cas, il aurait dû pouvoir retrouver les enfants.

Il n’était pas facile de bien comprendre Ruijerd, mais il ne devrait pas avoir d’hostilité envers un guerrier venu pour sauver les enfants.

Après qu’il aura été démontré que les enfants avaient été sauvés, le malentendu selon lequel j’étais un contrebandier sera résolu.

En tout cas, j’étais en sécurité pour l’instant.

Le guerrier le plus âgé avait spécifiquement demandé de ne pas me torturer ni de faire d’interrogatoire jusqu’à son retour.

Par conséquent, j’étais en sécurité.

Il n’y aura probablement pas de tentacules qui, par hasard, sortiront pour m’attaquer... non ?

~ 3 ~

Pendant que je réfléchissais à tout cela, une journée entière s’était déjà écoulée.

Le temps passait vite.

Le matin du premier jour où j’avais été jeté en prison, un garde était arrivé.

C’était une femme.

Elle portait des vêtements qui semblaient être ceux d’un guerrier, mais elle était plus mince que Ghyslaine.

Cependant, sa poitrine était énorme.

J’avais essayé de lui dire : « C’est une fausse accusation, je n’ai rien fait. »

J’avais essayé d’expliquer que je n’avais aucune relation avec l’organisation de contrebande et que, par simple coïncidence, j’avais appris que des enfants étaient détenus dans ce bâtiment. Je n’avais fait que les sauver.

Cependant, le garde n’était pas prêt à écouter ce que je disais.

Elle avait rempli un seau d’eau et me l’avait jeté dessus.

C’était de l’eau froide.

Elle me regardait comme si j’étais une ordure, comme si j’étais un rat mouillé devant elle.

« Pervers ! »

J’avais eu un frisson dans le dos.

Je pensais que c’était un mode de torture incroyable.

Ils me mettraient tout nus, ils me feraient surveiller par cette belle femme bête pour finalement me jeter de l’eau froide tout en m’insultant.

Mon cœur pourrait vraiment se briser.

Ces types n’avaient donc pas l’intention d’écouter ce que le vieux guerrier avait dit.

Je me demande ce qui allait m’arriver ?

Ku... Dieu Roxy, s’il te plaît, accorde-moi ta sainte protection.

Non, Hitogami, ce serait génial si tu pouvais rester en dehors de ça.

*Éternuement*

Mettons de côté les blagues.

J’aimerais vraiment avoir quelque chose à mettre.

On était libre de faire trop de choses dans cet état et j’avais l’impression d’oublier le bon sens des gens.

Pour l’instant, j’allais utiliser la magie du feu pour réchauffer mon corps avant de prendre réellement froid.

~ 4 ~

Le deuxième jour.

Ruijerd n’était pas venu me sauver.

Après avoir passé mon deuxième jour nu, je commençais à me sentir un peu inquiet.

Je me demandais s’il s’était passé quelque chose avec Ruijerd.

Peut-être qu’il y avait eu une bataille avec ce vieux guerrier.

Sinon, les choses s’étaient peut-être compliquées avec les contrebandiers.

Une autre possibilité pourrait être que quelque chose soit arrivé à Éris et qu’il se soit enfui pour s’en occuper.

J’étais inquiet.

Très inquiet.

Puisque c’était le cas, il était temps de chercher des moyens de s’échapper.

Après le repas en début d’après-midi, j’avais utilisé ma magie en silence.

Si vous mélangiez le feu et le vent, vous pouviez créer une brise confortable.

Maintenant, toute la pièce était chaude et confortable.

Peu à peu, le garde avait commencé à s’assoupir et s’était endormi.

C’était trop facile.

J’avais déverrouillé la serrure des barres de fer et j’étais sorti pour vérifier les choses.

Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne autour de moi, j’avais quitté le bâtiment.

Il y avait là un paysage fantastique qui s’étendait devant moi.

Il y avait une ville construite sur le sommet des arbres.

Tous les bâtiments se trouvaient au sommet d’arbres et ils étaient reliés entre eux par plusieurs ponts.

Il y avait des ponts sur chacun des arbres, afin que vous puissiez aller n’importe où dans le village sans avoir à en descendre.

Il n’y avait rien de précis sur le sol en dessous.

On aurait dit qu’il y avait bien la présence d’un bâtiment et de champs, mais rien ne me montrait que ceux-ci étaient vraiment utilisés.

Il semblerait que le sol ne soit pas une nécessité dans leur vie.

Il n’y avait pas beaucoup de monde.

Je pouvais voir des personnes de race bestiale regarder les gens se promener sur les ponts et entre les arbres.

Si je traversais le pont au sommet de l’arbre, je pourrais tout voir, mais je serais aussi pleinement vu d’en bas.

Et dans mon cas, dans toutes sortes de sens, je serais pleinement vu.

Il semblerait qu’il serait difficile de s’échapper sans être retrouvé.

Bien que, même si on me trouvait, je pourrais encore m’enfuir.

Si je ne me donnais pas la peine d’essayer à réfléchir à ce qui venait après et que je mettais le feu à des arbres, je pourrais profiter du chaos pour m’échapper dans des arbres quelque part.

Cependant, c’était une forêt.

Je n’en connaissais pas le chemin.

Gyes courait à une vitesse assez élevée.

Il devrait y avoir une bonne distance par rapport à la ville.

Si je courais avec tout ce que j’avais en ligne droite, cela me prendrait probablement environ six heures.

Et ce serait encore pire si je me perdais.

J’avais aussi la possibilité de créer une haute tour de terre avec de la magie et de confirmer ma position par rapport à la ville.

Cependant, si je faisais quelque chose d’aussi remarquable que ça, mes poursuivants, menés par Gyes, rattraperaient rapidement leur retard.

Je ne connaissais toujours pas la véritable identité de la magie qu’il avait utilisée pour me capturer.

Si je n’arrivais pas à trouver de contre-mesures, il était possible que je perde si nous nous battions à nouveau.

Puis, il pourrait me couper les jambes ou quelque chose comme ça, d’une manière à ce que je ne puisse pas m’enfuir la prochaine fois.

C’était probablement une bonne idée d’attendre un peu plus longtemps et de voir comment la situation évolue.

Ce n’était encore que le deuxième jour.

Et on dirait que le vieux guerrier n’était toujours pas revenu.

Ils pourraient encore être en train de rendre les enfants à leurs parents avec Ruijerd.

Il n’y avait aucune raison de se précipiter.

Après être arrivé à cette conclusion, j’étais retourné à la prison.

Notes

  • 1Hikikomori : retrait social/style de vie solitaire, NEET : personne qui n’a aucune occupation active dans la vie (viens de l’anglais Not in Education, Employment, or Training).

***

Partie 2

~ 5 ~

Le troisième jour.

Les repas que je recevais du gardien étaient délicieux.

Comme prévu, un endroit avec beaucoup d’ingrédients naturels était appréciable.

C’était à un niveau totalement différent de celui du continent magique. Il s’agissait généralement d’une sorte de soupe à base d’herbe et de la viande en conserve qui avait été frite, mais l’ensemble du repas était plutôt bon.

Je me demandais si c’était parce que je m’étais habitué aux repas sur le continent magique.

Puisque c’était ce qu’ils offraient à une personne qu’ils jetaient en prison, les gens d’ici devaient sûrement manger quelque chose de vraiment bon.

Pour l’instant, j’avais essayé de louer le gardien pour la nourriture. Il m’en avait finalement apporté un peu plus quelques secondes plus tard.

À en juger par la réponse, il semblerait que cela avait dû être fait par cette personne.

Néanmoins, elle n’avait toujours pas voulu m’écouter.

~ 6 ~

Le quatrième jour, je m’ennuyais.

Il n’y avait rien à faire.

Ce serait bien si je pouvais juste utiliser la magie pour faire quelque chose, mais si je me démarquais trop, ils pourraient essayer de me bâillonner ou de me menotter.

Ils n’avaient rien fait de tel jusqu’à présent, mais il n’y avait aucune raison de risquer de me mettre dans une situation encore plus incommode.

~ 7 ~

Le cinquième jour.

J’avais un colocataire.

Juste au moment où je me disais que c’était assez bruyant à l’entrée, un homme qui ressemblait à un aventurier avait fini par être jeté dans la prison avec moi.

Avec deux hommes musclés de race bestiale s’agrippant à chacun de ses bras, il avait été transporté dans la cellule où il avait reçu un coup de pied.

« Bon sang ! Traitez-moi avec un peu plus de respect ! »

Bienvenue, au point culminant de ta vie.

Les hommes de la race bestiale avaient ignoré l’homme qui criait, ils étaient sortis.

L’homme se retourna lentement en disant « owowowow » tout en se frottant le cul là où il avait reçu le coup de pied.

Je l’avais salué dans une pose semblable à celle de Bouddha dans le Nirvana.

« Bienvenue, au point culminant de ta vie. »

Évidemment, j’étais toujours complètement nu.

L’homme était resté là à me regarder, la bouche ouverte.

Cet homme était sûrement un aventurier.

Tout son corps était couvert de vêtements noirs et au niveau des articulations se trouvait des protections faites d’une sorte de fourrure.

Naturellement, à cause de ce flot d’événements, il ne tenait aucune arme.

Après avoir regardé fixement pendant longtemps, j’avais remarqué que son visage ressemblait à celui d’un singe.

Mais dire que c’était un visage de singe n’était pas une métaphore.

Après tout il était d’une race magique.

« Quoi de neuf bizut ? Il y a quelque chose d’étrange ? »

« N... Non, comment dire... ? »

L’homme me regardait avec un visage plein de confusion.

Ne me fixe pas autant, c’est gênant, n’est-ce pas ?

« Même si tu es nu, il semble que tu sois assez confiant en toi ? »

« Hé le bleu, fais attention à ce que tu dis. Je suis ici depuis plus longtemps que toi. En d’autres termes, je suis ton senpai de prison. Montre-moi un peu de respect. »

« O... Okay... »

« Réponds par oui. »

« Oui. »

Pourquoi est-ce que je parlais à un homme que je venais de rencontrer pour la première fois d’une manière aussi arrogante ?

C’était parce que je m’ennuyais.

« Malheureusement, il n’y a pas de coussins. Installe-toi quelque part par là. »

« Euh, oui. »

« Alors, bizut. Comment t’es-tu retrouvé enfermé ? »

J’avais utilisé un ton grossier pour lui parler.

Même si j’étais nettement plus jeune, en l’appelant bizut, je pensais qu’il allait se fâcher.

Au lieu de cela, il avait commencé à répondre à ma question avec un visage abasourdi.

« Comment dire, on m’a surpris en train de tricher... »

« Je vois, le jeu, hein. Pierre, papier, ciseaux ? Le cadre en acier ne passait pas ? »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce sont des dés. »

« Des dés, hein. »

J’étais sûr qu’il utilisait sans aucun doute des dés qui ne donnaient que 4-5-6.

« Quel crime ennuyeux d’être retenu ! »

« Quel était ton crime ? »

« Tu ne peux pas le dire en me regardant ? Accusations d’obscénité. »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

« J’embrassais un chiot nu à fourrure argentée et ils ont fini par me jeter ici, voilà ce que ça veut dire. »

« Ah, c’est devenu une rumeur. La Sainte Bête Dorudia a été attaquée par une bête sexuelle. »

On dirait qu’il y a un gars qui savait bien faire les choses.

Bien que ce soit une fausse accusation.

Eh bien, on dirait qu’il n’y avait pas d’autre choix que de faire une demande à ce type.

« C’était ce que toute personne aurait fait face à une créature aussi charmante. Si tu es aussi un homme, tu devrais comprendre de quoi je parle, bizut. »

« Je ne comprends pas du tout. »

Au départ, il me considérait sûrement comme un humain, maintenant c’était comme s’il contemplait une créature d’origine inconnue.

Non, ils n’avaient pas vraiment changé, c’était comme ça depuis le début.

« Alors, bizut, tu t’appelles comment ? »

« C’est Gisu. »

« Tu es colonel [1] ? »

« Colonel ? Non, je ne suis rien d’autre qu’un aventurier. »

Gisu.

J’avais l’impression d’avoir entendu quelque chose comme ça quelque part.

Où était-ce ?

Je ne m’en souvenais pas.

Il y avait des noms similaires partout.

« Je suis Rudeus. Je suis peut-être plus jeune que toi, mais je suis ton senpai de prison. »

« Ouais ouais. »

Après avoir haussé les épaules, Gisu se laissa tomber au sol, il se coucha et fit face vers le haut.

« Rudeus. On dirait que j’ai déjà entendu ce nom quelque part. »

« C’est un nom qu’on pouvait entendre partout. »

« Ha, aucun doute là-dessus. »

Nous étions maintenant tous les deux alignés comme Bouddha dans le Nirvana.

Bien que l’un de nous soit complètement nu.

C’était une situation étrange.

La personne la plus importante dans cette prison, moi, était nue, tandis qu’un bizut portait des vêtements.

N’était-ce pas étrange ?

« Hey, bizut. »

« Quoi de neuf senpai ? »

« Ce gilet, il a l’air chaud. Donne-le-moi. »

« Ha ? »

Gisu avait fait un visage franchement réticent, mais enleva quand même sa veste de fourrure et me la jeta.

Il était étonnamment facile de s’entendre avec lui.

« Ah. Merci beaucoup. »

« Donc, tu peux remercier, je vois. »

« Bien sûr. Après tout, j’ai vécu comme un nudiste depuis plusieurs jours. C’est comme si j’avais ressuscité en tant qu’être humain pour la première fois depuis longtemps. »

« Arrête de parler avec respect, senpai. »

Ainsi, j’avais fini par avoir une apparence semblable à celle d’un morveux de l’époque edo.

Le garde me montra un visage irrité, mais il n’avait rien dit de précis.

« Je peux sentir la chaleur du bizut venir de ce gilet. »

« Hé, tu ne vas pas me dire que tu t’intéresses aussi bien aux hommes ou quelque chose comme ça ? »

« Il n’y a pas moyen que ce soit le cas. Si c’est une fille et que son âge était compris entre 12 et 40 ans, je pourrais le faire. C’est impossible, à moins que ce soit un garçon qui ait le visage et l’apparence d’une fille. »

« C’est bon, tant que l’on n’a pas une apparence féminine ? »

Gisu faisait une tête incroyable.

Cependant, j’étais sûr que dans le cas de ce type, si une fille qui correspondait parfaitement à ses goûts se transformait soudainement en un Arthur qui sortait son Excalibur, il serait d’accord pour devenir Merlin.

Dans un sens sexuel.

« Au fait, bizut. J’ai quelque chose à te demander. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Où est-ce que l’on est ? »

« Dans la Grande Forêt, dans la prison du village racial de Dedorudia. »

« Qui suis-je ? »

« Un pervers nu qui avait posé ses mains sur un chiot, Rudeus. »

Mais je n’étais plus nu.

De plus, c’était une fausse accusation.

Je n’étais pas un pervers.

« Alors, pour quelle raison une personne de la race magique comme toi aurait-elle joué dans le village de Dorudia ? »

« Ah, hum. Une de mes anciennes connaissances est de la race Dedorudia, alors j’ai pensé qu’il pourrait être ici, je suis donc venu lui rendre visite. »

« Était-il ici ? »

« Il n’était pas là. »

« Il n’était pas là, mais tu as quand même joué ? Est-ce que tu triches souvent ? »

« Je ne pensais pas que je serais exposé... »

Il n’y avait aucun espoir pour ce type.

Cependant, il pourrait m’être utile.

« Bizut, tu peux faire autre chose que tricher ? »

« Je peux tout faire. »

« Oh, par exemple, frapper un Dragon à poings nus ? »

« Non, ce genre de chose est impossible. Je suis faible au combat. »

« Par exemple, affronter 100 femmes en même temps ? »

« Je suis d’accord pour affronter une seule femme, ou tout au plus, deux en même temps. »

Finalement, j’avais baissé la voix afin que le garde ne l’entende pas et je le lui avais demandé clairement.

« Par exemple, s’échapper d’ici et courir jusqu’à la ville ? »

Après avoir dit cela, Gisu avait levé le visage, avait regardé le garde et avait commencé à se gratter la tête.

Puis il avait rapproché son visage.

Il me chuchota ceci.

« As-tu l’intention de t’enfuir ? »

« Si mes alliés ne viennent pas. »

« Ah ? Désolé ? Comment dire, c’est dommage. »

Hey, stop.

Si tu le dis comme ça, c’est presque comme si tu m’avais abandonné.

Ruijerd ne m’abandonnerait pas.

J’étais sûr qu’en ce moment, il y avait une sorte de situation folle qui se passait.

Ils attendaient que je les sauve.

« Fuis seul. Je ne veux pas être lié à ça. »

« Je me perdrais, je ne connais pas le chemin pour rejoindre la ville. »

« Comment es-tu arrivé ici ? »

« Je sauvais des enfants qui étaient entre les mains des contrebandiers. »

« Un sauvetage ? »

« Ce faisant, je suis allé enlever le collier d’un chiot, quand tout à coup un homme de la race bestiale est apparu et a crié, alors je suis devenu incapable de bouger et il m’a capturé. »

Gisu avait fait une grimace tout en se grattant la tête, il ne m’avait pas vraiment compris.

C’était peut-être une explication un peu insatisfaisante.

« Ah, alors ? C’est ça ? Des fausses accusations ? »

« Ce sont de fausses accusations. »

« Je vois. Ça te donnerait envie de fuir. »

« En effet, c’est le cas, prête-moi ta force, s’il te plaît. »

« Ça n’arrivera pas. Pourquoi dois-je te prêter ma force ? Je pourrai bientôt sortir d’ici, contrairement à toi. »

Même si tu me demandais pourquoi.

Ne venais-je pas de te le dire ?

Je ne connaissais pas le chemin du retour.

Je préférerais éviter le fait d’errer dans une forêt jusqu’à ma mort.

J’étais aussi presque complètement nu.

« Eh bien, si ce sont de fausses accusations, alors tout cela finira bien. Ils finiront par comprendre. »

« Ce serait bien si c’était le cas. »

Si vous vouliez mon avis, ce Gyes avait l’air d’un type qui n’écoutait pas.

Cependant, il était certain que j’avais sauvé les enfants.

Après le retour des enfants, je serai naturellement innocenté de ces fausses accusations.

« Entendu, j’attendrai encore un peu. »

« Fais juste ça. Rien de bon n’arrivera si tu t’enfuyais. »

Après avoir dit cela, Gisu était tombé pour s’allonger à nouveau sur le sol.

Ce type venait de me dire que je devrais attendre un peu plus longtemps.

Heureusement, il me restait encore de la place pour les loisirs.

Ce n’était pas comme si je ne pouvais pas transformer toute cette région en une mer de feu et m’enfuir en courant, si, au bout du compte, on en arrivait là.

Je me sentais mal pour ceux de la race des Dedorudia, mais c’étaient eux qui m’avaient lancé de fausses accusations, c’était une responsabilité mutuelle.

Je pensais qu’il se pouvait qu’ils mettent beaucoup de temps à trouver les parents des enfants.

~ 8 ~

Le sixième jour.

Cet appartement était vraiment très confortable à vivre.

La nourriture était bonne, l’air conditionné était bon (bien que ce soit moi qui l’ai produit), je pensais qu’il n’y avait pas assez à faire, mais maintenant j’avais même un interlocuteur.

Le lit était à l’origine plein d’insectes, mais maintenant c’était assez confortable vu que j’avais utilisé la magie pour les éliminer tous.

Les toilettes étaient toujours les mêmes, mais quand je pense au fait qu’une femme bête s’occupait de mes excréments, je trouvais cela un peu excitant.

Cependant, j’étais toujours inquiet.

Le fait qu’il n’y avait pas d’informations qui arrivaient était très inquiétant.

Cela faisait presque une semaine que j’avais été capturé.

J’avais l’impression qu’ils étaient un peu trop lents.

Il serait normal de commencer à penser qu’un problème s’était produit.

Une sorte de problème que Ruijerd n’avait pas pu résoudre.

Il pourrait avoir besoin de mon aide.

Il était peut-être même déjà trop tard.

Cependant, je ne pouvais pas aller dans un endroit que je ne connaissais pas.

Demain.

Non, après-demain.

Après-demain, ce village deviendra une mer de feu.

C’était ce que j’aimerais dire, mais je me sentais un peu mal de devoir aller aussi loin, alors j’allais juste prendre le garde en otage et m’enfuir.

~ 9 ~

Le septième jour.

Aujourd’hui, c’était le dernier jour de ma vie en prison.

Je faisais toutes sortes de plans dans mon cœur tout en ne faisant rien apparaître à la surface, pour ne leur montrer que je n’allais rien faire.

« Maintenant que j’y pense, bizut. »

J’avais commencé à parler à Gisu dans mon style habituel de bandit.

« Quoi de neuf ? »

« C’est la seule prison de ce village ? »

« Pourquoi demandes-tu ça ? »

« D’habitude, jetterais-tu deux personnes dans la même cellule sans raison ? »

« D’habitude, ils n’utilisent pas cette prison. Les criminels normaux sont emmenés à Saint Port. »

Les criminels étaient emmenés à Saint Port.

Je supposais que cela signifierait qu’ils ne jetaient dans cette prison que les criminels qui enfreignaient les lois spéciales de la race des Dedorudia.

J’avais été pris pour un contrebandier et j’étais accusé d’avoir attaqué la Sainte Bête.

Ils allèrent jusqu’à l’appeler la Sainte Bête, donc c’était certainement une sorte d’existence spéciale dans ce village.

Cependant, attendez une minute.

« Alors, pourquoi es-tu dans cette prison ? Ils ne t’ont attrapé que pour tricherie, non ? »

« Aucune idée. Probablement parce que c’était juste un petit événement dans le village ? »

« C’est ce genre de chose ? »

« C’est ce genre de choses. »

Je sentais que quelque chose n’était pas à sa place.

Je n’arrêtais pas de me gratter les bras.

Puis je me grattais l’estomac.

Je me grattais ensuite le dos.

D’une façon ou d’une autre, ça me démangeait.

Après y avoir pensé, j’avais regardé le sol.

Une seule puce s’était mise à sauter.

« Uoh !? Il n’y a pas d’insectes dans ce gilet ! »

« Après tout, je ne l’ai pas lavé depuis un bon moment. »

« Lave-le ! »

J’avais enlevé le gilet.

Je l’avais agité et des insectes avaient commencé à tomber de partout.

J’avais vite utilisé un vent brûlant pour les tuer tous.

Bande d’enfoirés de bestioles.

« J’y réfléchissais depuis que je l’ai vu, mais c’est incroyable. Comment fais-tu ? »

« J’utilise des incantations silencieuses. »

« Je vois. Des incantations silencieuses. C’est assez incroyable. »

Ah, juste au moment où je pensais que j’avais éliminé tous les insectes, j’avais commencé à ressentir des démangeaisons sur tout mon corps.

Pour l’instant, je me mis à utiliser de la magie de guérison dans tous les endroits où j’étais mordu.

Cependant, mon dos.

Comme je m’étais allongé avec, j’avais l’impression d’avoir été mordu comme un fou sur le dos.

Mes mains ne pouvaient pas atteindre les zones.

Ahhhhh.

« Hey, bizut. »

« Que se passe-t-il ? »

« Vient me gratter le dos, ça me tue. »

« Ouais ouais. »

Je m’étais assis et j’avais croisé les jambes, Gisu était arrivé par-derrière.

Il avait commencé à me gratter le dos.

« Ah, c’est l’endroit, juste là. Tu es bon, tu as du talent. »

« Ne l’ai-je pas dit ? Je peux tout faire. Puisque c’est le cas, je peux aussi te masser les épaules pendant que j’y suis. »

Quand Gisu commença à me faire ça aux épaules, je me disais que c’était dangereux que ce type soit beaucoup trop bon de ses mains.

Involontairement, les muscles de mon dos se contractaient.

« Ohhhh, tu es vraiment bon, c’est tellement boooon, ah, ah, ensuite fais un peu plus bas. Mmmm, là, juste là. Mmmhnn ? »

Tout d’un coup, j’avais senti des regards.

Après avoir bien regardé.

De l’autre côté des barreaux, il y avait environ sept personnes debout.

Tout d’abord, il y avait vieil homme qui ressemblait un peu à Ghyslaine.

La sœur aînée du gardien qui s’était toujours occupée de moi.

Une jeune fille chatte qui me montrait du doigt et se moquait de moi.

Une jeune fille chien qui se couvrait le visage de ses mains et me regardait à travers les fissures.

Puis finalement un frère aîné de la race des superds avec un crâne chauve brillant et une jeune femme de la famille Boreas tenant mes vêtements, ma robe et mon bâton.

« Rudeus ? Qu’est-ce que tu fais avec un autre homme ? »

Éris me regardait avec un regard extrêmement froid dans les yeux.

Dans mon apparence actuelle, avec Gisu derrière moi, qui se concentrait sur mes épaules et mon dos.

C’était vrai, il semblerait que je projette mon cul derrière moi.

Puis au point où mes arrières se terminent, les régions inférieures de Gisu y étaient collées.

« C’est un malentendu. »

~ 10 ~

Avec le témoignage des deux filles, j’avais été libéré.

Le malentendu et les fausses accusations avaient été rapidement résolus par la suite.

D’ailleurs, il semblerait que Gisu doive rester encore un peu plus longtemps dans la prison.

 

Notes

  • 1 Compte tenu du goût de l’auteur pour les références à Hokuto no Ken, il est probable qu’il fasse référence au colonel Charles de Guise de Souten no Ken.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire