Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 6 – Partie 1

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Chapitre 6 : Pas de frais de logement

Partie 1

~ 1 ~

Bonjour tout le monde. Voici l’ex-hiki NEET [1] Rudeus.

Aujourd’hui, je découvre mon appartement.

Je ne devais payer aucuns frais pour y habiter, je n’avais pas besoin de laisser un dépôt et je ne payerais pas de loyer.

En plus de la chambre, j’aurais droit à deux repas et une sieste l’après-midi.

Il était construit avec du bois qui conservait la chaleur.

L’exposition au soleil était juste un peu mauvaise et le lit (de paille) avait un petit problème d’insectes, mais le tarif était tout de même beaucoup trop bas !

Après tout, il n’y avait pas de loyer.

J’avais le tout dernier modèle de pot comme toilette.

C’était le nouveau type de libre-service populaire, après que les excrétions se soient accumulées dans le pot, vous le jetiez ensuite à travers le trou dans le coin de la pièce.

Puisqu’il n’y avait pas d’eau courante, il pourrait y avoir un petit problème d’assainissement, mais avec la magie cela ne posait aucun problème !

Surtout si vous étiez un magicien comme moi, qui pouvait créer de l’eau bouillante, vous pourriez considérer que le problème était presque résolu.

Deux repas par jour.

Les gens d’aujourd’hui pourraient penser que c’était un peu insatisfaisant.

Néanmoins, ces repas étaient assez bons.

Ils étaient composés de fruits et légumes frais bio, il y avait aussi de la viande.

Ils utilisaient pour leurs repas des ingrédients aux saveurs naturelles avec très peu d’assaisonnement, c’était une cuisson qui ferait que n’importe qui sur le Continent Magique se lécherait les babines.

Maintenant, voici la caractéristique la plus sexy de cet appartement.

Si je devais le dire, c’était que la sécurité y était absolue.

Il suffisait de jeter un coup d’œil à ces barres de fer complètement robustes.

Peu importe si vous les frappez ou si vous tentiez de les enlever, elles ne bougeraient pas d’un pouce !

Bien que l’utilisation de la magie pour ouvrir la serrure soit sa plus grande faiblesse, dans une certaine mesure...

Il n’y aura sûrement pas de voleurs qui seraient prêts à entrer après avoir vu ces barres de fer fiables.

Cependant, des criminels continueront d’y entrer.

Après tout, c’était une prison.

~ 2 ~

J’avais été peu à peu transporté à travers la forêt sombre.

Impossible de bouger sur le dos de Gyes, j’étais juste porté.

Dans l’obscurité, les arbres filaient à une vitesse effrayante.

Dans mon champ de vision, je pouvais voir qu’une boule de poil argentée nous suivait.

Ce n’était encore qu’un chiot, mais il semblait avoir beaucoup de force.

Nous avions déjà voyagé pendant deux ou trois heures.

Le guerrier de la race bestiale, Gyes, courait depuis longtemps.

Puis, au moment où nous étions arrivés à un certain endroit, il s’était arrêté.

« S’il vous plaît, retournez chez vous, Sainte Bête. »

« Wan ! »

La boule de poil argenté laissa échapper une seule réponse et disparut ensuite dans les ténèbres.

J’étais seulement capable de bouger mes yeux, j’avais scruté l’environnement.

Dans cette zone dense d’arbres, il semblerait qu’il y avait très peu de gens autour.

Cependant, au-dessus des arbres, j’avais vu des lumières partout.

Après avoir marché un peu plus, Gyes s’approcha d’un arbre spécifique.

Il avait commencé à grimper sur une échelle avec moi toujours sur son épaule.

On dirait qu’on me portait dans l’arbre.

Nous étions entrés dans un bâtiment.

C’était une sorte de petite hutte déserte en bois.

Là-bas, Gyes m’avait dépouillé de tous mes vêtements.

Je ne pouvais pas bouger, qu’est-ce qu’il allait maintenant me faire ?

Dès que j’y avais pensé, j’avais été attrapé par le cou et jeté quelque part.

Un peu plus tard, j’avais entendu le grincement d’un portail métallique qui s’était refermé.

Puis Gyes était parti.

Aucune explication ne m’avait été donnée.

Je n’avais pas non plus subi d’interrogatoire.

Peu de temps après, j’avais enfin pu bouger mon corps, je m’étais créé un petit feu avec mes doigts pour confirmer mon environnement.

Après avoir vu les barres de fer solides, j’avais compris que c’était une prison.

J’avais été jeté dans une prison.

C’était très bien.

J’avais compris ça d’après le déroulement de la conversation.

J’avais été pris pour l’un des contrebandiers.

Il n’y avait donc pas lieu de paniquer.

Ce malentendu sera bientôt résolu.

Mais pourquoi m’avait-on dépouillé de tous mes vêtements ?

Maintenant que j’y pensais, tous les enfants de cette prison étaient nus aussi.

Je me demande si c’était une coutume locale.

Si les individus de la race bestiale étaient forcés d’être nus, c’était probablement afin de les humilier.

Non, ce n’était pas spécifiquement limité aux races bestiales, qui n’auraient pas honte d’être forcées à être nues.

Depuis les temps anciens, il était courant de briser le cœur des prisonniers en les mettant tout nus.

C’était un monde de fantaisie, mais selon mes préférences de lecture, les femmes chevalières étaient toujours dépouillées lorsqu’elles étaient emprisonnées.

Il y avait ainsi des points communs dans tous les mondes.

Dans l’obscurité, j’avais commencé à réfléchir.

Pour l’instant, je m’étais décidé à leur parler demain.

Il n’y avait pas de problème réel, même s’ils n’étaient pas prêts à l’accepter.

Après ma capture, j’avais entendu dire qu’un guerrier plus âgé s’en était pris à Ruijerd.

Si c’était le cas, il aurait dû pouvoir retrouver les enfants.

Il n’était pas facile de bien comprendre Ruijerd, mais il ne devrait pas avoir d’hostilité envers un guerrier venu pour sauver les enfants.

Après qu’il aura été démontré que les enfants avaient été sauvés, le malentendu selon lequel j’étais un contrebandier sera résolu.

En tout cas, j’étais en sécurité pour l’instant.

Le guerrier le plus âgé avait spécifiquement demandé de ne pas me torturer ni de faire d’interrogatoire jusqu’à son retour.

Par conséquent, j’étais en sécurité.

Il n’y aura probablement pas de tentacules qui, par hasard, sortiront pour m’attaquer... non ?

~ 3 ~

Pendant que je réfléchissais à tout cela, une journée entière s’était déjà écoulée.

Le temps passait vite.

Le matin du premier jour où j’avais été jeté en prison, un garde était arrivé.

C’était une femme.

Elle portait des vêtements qui semblaient être ceux d’un guerrier, mais elle était plus mince que Ghyslaine.

Cependant, sa poitrine était énorme.

J’avais essayé de lui dire : « C’est une fausse accusation, je n’ai rien fait. »

J’avais essayé d’expliquer que je n’avais aucune relation avec l’organisation de contrebande et que, par simple coïncidence, j’avais appris que des enfants étaient détenus dans ce bâtiment. Je n’avais fait que les sauver.

Cependant, le garde n’était pas prêt à écouter ce que je disais.

Elle avait rempli un seau d’eau et me l’avait jeté dessus.

C’était de l’eau froide.

Elle me regardait comme si j’étais une ordure, comme si j’étais un rat mouillé devant elle.

« Pervers ! »

J’avais eu un frisson dans le dos.

Je pensais que c’était un mode de torture incroyable.

Ils me mettraient tout nus, ils me feraient surveiller par cette belle femme bête pour finalement me jeter de l’eau froide tout en m’insultant.

Mon cœur pourrait vraiment se briser.

Ces types n’avaient donc pas l’intention d’écouter ce que le vieux guerrier avait dit.

Je me demande ce qui allait m’arriver ?

Ku... Dieu Roxy, s’il te plaît, accorde-moi ta sainte protection.

Non, Hitogami, ce serait génial si tu pouvais rester en dehors de ça.

*Éternuement*

Mettons de côté les blagues.

J’aimerais vraiment avoir quelque chose à mettre.

On était libre de faire trop de choses dans cet état et j’avais l’impression d’oublier le bon sens des gens.

Pour l’instant, j’allais utiliser la magie du feu pour réchauffer mon corps avant de prendre réellement froid.

~ 4 ~

Le deuxième jour.

Ruijerd n’était pas venu me sauver.

Après avoir passé mon deuxième jour nu, je commençais à me sentir un peu inquiet.

Je me demandais s’il s’était passé quelque chose avec Ruijerd.

Peut-être qu’il y avait eu une bataille avec ce vieux guerrier.

Sinon, les choses s’étaient peut-être compliquées avec les contrebandiers.

Une autre possibilité pourrait être que quelque chose soit arrivé à Éris et qu’il se soit enfui pour s’en occuper.

J’étais inquiet.

Très inquiet.

Puisque c’était le cas, il était temps de chercher des moyens de s’échapper.

Après le repas en début d’après-midi, j’avais utilisé ma magie en silence.

Si vous mélangiez le feu et le vent, vous pouviez créer une brise confortable.

Maintenant, toute la pièce était chaude et confortable.

Peu à peu, le garde avait commencé à s’assoupir et s’était endormi.

C’était trop facile.

J’avais déverrouillé la serrure des barres de fer et j’étais sorti pour vérifier les choses.

Après avoir confirmé qu’il n’y avait personne autour de moi, j’avais quitté le bâtiment.

Il y avait là un paysage fantastique qui s’étendait devant moi.

Il y avait une ville construite sur le sommet des arbres.

Tous les bâtiments se trouvaient au sommet d’arbres et ils étaient reliés entre eux par plusieurs ponts.

Il y avait des ponts sur chacun des arbres, afin que vous puissiez aller n’importe où dans le village sans avoir à en descendre.

Il n’y avait rien de précis sur le sol en dessous.

On aurait dit qu’il y avait bien la présence d’un bâtiment et de champs, mais rien ne me montrait que ceux-ci étaient vraiment utilisés.

Il semblerait que le sol ne soit pas une nécessité dans leur vie.

Il n’y avait pas beaucoup de monde.

Je pouvais voir des personnes de race bestiale regarder les gens se promener sur les ponts et entre les arbres.

Si je traversais le pont au sommet de l’arbre, je pourrais tout voir, mais je serais aussi pleinement vu d’en bas.

Et dans mon cas, dans toutes sortes de sens, je serais pleinement vu.

Il semblerait qu’il serait difficile de s’échapper sans être retrouvé.

Bien que, même si on me trouvait, je pourrais encore m’enfuir.

Si je ne me donnais pas la peine d’essayer à réfléchir à ce qui venait après et que je mettais le feu à des arbres, je pourrais profiter du chaos pour m’échapper dans des arbres quelque part.

Cependant, c’était une forêt.

Je n’en connaissais pas le chemin.

Gyes courait à une vitesse assez élevée.

Il devrait y avoir une bonne distance par rapport à la ville.

Si je courais avec tout ce que j’avais en ligne droite, cela me prendrait probablement environ six heures.

Et ce serait encore pire si je me perdais.

J’avais aussi la possibilité de créer une haute tour de terre avec de la magie et de confirmer ma position par rapport à la ville.

Cependant, si je faisais quelque chose d’aussi remarquable que ça, mes poursuivants, menés par Gyes, rattraperaient rapidement leur retard.

Je ne connaissais toujours pas la véritable identité de la magie qu’il avait utilisée pour me capturer.

Si je n’arrivais pas à trouver de contre-mesures, il était possible que je perde si nous nous battions à nouveau.

Puis, il pourrait me couper les jambes ou quelque chose comme ça, d’une manière à ce que je ne puisse pas m’enfuir la prochaine fois.

C’était probablement une bonne idée d’attendre un peu plus longtemps et de voir comment la situation évolue.

Ce n’était encore que le deuxième jour.

Et on dirait que le vieux guerrier n’était toujours pas revenu.

Ils pourraient encore être en train de rendre les enfants à leurs parents avec Ruijerd.

Il n’y avait aucune raison de se précipiter.

Après être arrivé à cette conclusion, j’étais retourné à la prison.

Notes

  • 1Hikikomori : retrait social/style de vie solitaire, NEET : personne qui n’a aucune occupation active dans la vie (viens de l’anglais Not in Education, Employment, or Training).

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre !

  3. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre 🙂

  4. Merci pour le chapitre!

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