Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 5 – Partie 1

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Chapitre 5 : Les enfants de race bestiale

Partie 1

~1~

La pièce était sombre.

Dans l’obscurité, de jeunes garçons et filles nus au visage inquiet se tortillaient.

Chacun d’eux possédait des oreilles de bête différentes.

Il y avait sept personnes, et c’était tous des enfants.

Quatre jeunes filles, trois jeunes garçons.

Leur âge était à peu près le même que le mien.

Ils étaient tous nus, ils étaient menottés et bâillonnés, ils avaient des oreilles d’animaux ou d’elfes.

Ils avaient tous des menottes bloquant leurs mains dans leur dos, ils étaient recroquevillés.

Des jeunes filles nues avec des menottes.

Impossible, je n’aurais jamais pu imaginer que le jour viendrait où je pourrais vraiment voir ça.

C’était tout sauf un spectacle qui faisait plaisir à voir, jeune Kannon-sama [1], n’est-ce pas ?

C’était Shangri-la [2].

Non, c’était le paradis.

J’étais enfin arrivé au paradis.

Même si je n’avais pas trouvé quelque chose comme un bébé vert [3] !

Puis, tout en me réjouissant, j’avais réalisé.

À l’exception d’un seul, ils avaient tous des traces de larmes et un certain nombre d’entre eux avaient des bleus sur le visage.

Ma tête s’était refroidie.

Ils gémissaient et pleuraient, ils avaient probablement été frappés parce qu’ils étaient bruyants.

Cela ressemblait beaucoup à l’époque où Éris avait été enlevée.

Dans ce monde, les enlèvements d’enfants étaient quelque chose de très courant.

Et ainsi, cette torture débridée, Ruijerd l’avait entendue de deux pièces plus loin.

C’était pour ça qu’il ne pouvait pas attendre.

Pour le moment, à en juger au premier coup d’œil, il ne semblerait pas y avoir de traces d’abus sexuel.

C’était peut-être ainsi parce qu’ils étaient encore jeunes, ou parce que cela diminuerait la valeur de la marchandise.

Dans les deux cas, c’était bien, c’était une chance dans leur malheur.

Normalement, après avoir vu de jeunes filles nues, je pensais que je serais pardonné si je les pelotais une fois ou deux.

Cependant, l’actuel moi était juste un peu à court de convoitise.

Après tout, juste avant sur le bateau, j’avais changé d’emploi pour devenir Sage.

Bien que ma sagesse n’avait pas augmenté du tout.

Les jeunes garçons et filles étaient misérables.

Parmi les filles, trois versaient des larmes, elles continuaient même de pleurer à l’heure actuelle.

Parmi les garçons, deux d’entre eux tremblaient de peur en me regardant et l’un d’eux s’était évanoui, il était sur le point de mourir.

Pour l’instant, j’avais jeté de la magie de guérison sur le garçon évanoui.

Puis je lui avais retiré les menottes.

Le bâillon était bien serré.

Je ne pouvais pas l’enlever.

On ne pouvait donc rien y faire, alors j’allais le brûler.

J’allais peut-être le brûler un peu, mais c’était plus fort que moi.

Après tout, c’était un garçon, il allait devoir endurer ça.

J’avais utilisé la magie de guérison sur les deux garçons restants et j’avais enlevé leurs menottes.

« U... hum ? Qui êtes-vous ? »

C’était le langage du Dieu Bestial.

J’avais hésité un peu après qu’on m’ait soudainement parlé dans une autre langue.

Cependant, j’avais déjà bien appris la langue du Dieu Bestial.

En me souvenant de mes conversations avec Ghyslaine, j’avais commencé à parler.

« Je suis venu vous sauver. Vous trois, surveillez l’entrée de la pièce. Si quelqu’un vient, s’il vous plaît, dites-le-moi vite. »

Leurs visages montraient des signes d’inquiétudes.

« Si vous êtes des garçons, vous devriez pouvoir faire ça. »

Après avoir dit cela, les trois garçons se ressaisirent, ils hochèrent la tête et se rendirent à la porte.

Il n’y avait aucune arrière-pensée dans ces mots.

Il n’y avait aucune intention de faire quelque chose aux filles une fois qu’ils seraient hors de vue.

Ruijerd faisait un carnage en haut.

Puisque c’était le cas, personne ne devrait venir.

Cependant, il y avait une chance sur 10 000.

J’avais utilisé mon œil démoniaque pour vérifier la situation dans la pièce.

Il était réglé pour voir une seconde dans le futur.

Mais, je ne pouvais pas voir ce qui se passait derrière moi avec ça.

C’était un contre-projet pour les attaques-surprises.

Je m’étais donc chargé d’enlever les menottes des filles.

Il y en avait des grandes et des petites.

Il n’y avait pas de hiérarchie, je les avais toutes appréciées de la même façon, puis j’avais enlevé les menottes.

Je ne les avais pas touchés sans raison.

Je voulais croire que le Rudeus de ce soir serait un gentleman.

Ensuite, j’utilisais la magie de guérison sur les bleus apparus après qu’elles avaient été battues.

Oh, était-ce l’heure de s’amuser ? Toux

C’était l’heure du traitement.

Je ne pouvais pas lancer la magie de guérison sans les toucher avec ma main.

Il n’y avait donc pas d’arrière-pensées.

Elles avaient des bleus autour de leur poitrine, mais je n’avais vraiment aucune arrière-pensée.

C’était dommage que cette enfant ait eu ses côtes cassées.

Et puis cette enfant s’était cassé l’os de la cuisse, n’est-ce pas ?

Vraiment, ils avaient fait des choses horribles.

« ... »

Les filles avaient utilisé leurs mains pour cacher leur corps pendant qu’elles se levaient.

Je leur avais demandé d’enlever les bâillons par eux-mêmes.

J’avais l’impression que la fille aux oreilles de chat et à la forte volonté me regardait fixement de manière cruelle.

« Êtes-vous venu nous sauver ? Hikku. Merci. »

La fille aux oreilles de chien me remercia tout en cachant son corps. Elle était gênée.

Bien sûr, elles parlaient dans la langue du Dieu Bestial.

« Je vais vous demander ceci pour l’instant, mais vous pouvez toutes comprendre mes paroles, n’est-ce pas ? »

Voyons si elles pouvaient comprendre mes paroles, dites dans la langue du Dieu Bestial.

Je me sentais soulagé après qu’elles aient toutes hoché la tête.

Il semblerait que j’étais capable capable de leur parler correctement.

On dirait que Ruijerd n’avait pas encore fini.

Je ne pouvais pas vraiment les amener sur une scène de massacre maintenant.

Je ne voudrais pas leur laisser un traumatisme bizarre.

Puisque c’était le cas, j’allais rester ici un peu plus longtemps et regarder cette scène.

Ou pas... j’allais peut-être écouter leur histoire.

« Est-ce que je peux vous demander ceci ? Comment avez-vous fini par être amené ici ? »

« Nya ? »

J’avais demandé cela à la fille aux oreilles de chat. C’était elle qui semblait avoir la plus forte volonté parmi eux.

Parmi les sept, elle était la seule à ne pas avoir de traces de pleurs.

En échange, tout son corps était couvert d’ecchymoses.

Tout son corps était couvert de coups et elle avait aussi des fractures osseuses.

Cela me faisait rappeler la condition d’Éris quand elle avait été kidnappée, mais elle était dans un pire état.

En numéro deux, il y avait ce garçon que j’avais sauvé au début.

Mais contrairement au garçon, la fille n’avait pas perdu sa résolution.

Sa volonté pourrait être plus forte que celle d’Éris.

Non, elle était probablement plus âgée que l’Éris de l’époque.

Si elles avaient le même âge, notre Éris ne devrait pas perdre.

Ouais, cela devrait être effectivement le cas en les comparant bien.

Soit dit en passant, elle avait le deuxième plus puissant pouvoir d’attraction poitrinaire parmi toutes celles qui étaient ici.

J’imagine qu’elle avait été élevée avec beaucoup d’impertinences.

Au fait, la puissance d’attraction poitrinaire numéro un était la fille aux oreilles de chien de tout à l’heure.

Si elle avait déjà atteint ce niveau à cet âge, alors dans son avenir, elle devrait être considérablement relâchée.

« Nous jouions dans la forêt quand des hommes étranges nous ont capturés, nya ! »

J’avais reçu un choc.

Nya !

Elle avait dit Nya !

Un vraie nya !

Il était différent du faux nya d’Éris.

Cette enfant était réellement de race bestiale, Nya.

Ce n’était pas comme si je le comprenais juste parce qu’il était dit dans le langage du Dieu Bestial.

Certainement, elle venait d’ajouter nya à la fin de ses mots.

Très bien. Très bien. Je voulais tâter ses seins.

Ou pas.

« En d’autres termes, cela signifie que vous avez tous été enlevés de force, n’est-ce pas ? »

Après avoir retenu mon excitation, je les avais écoutés. Elles avaient toutes acquiescé de la tête.

C’était une bonne chose.

Si leur vie était horrible et qu’ils étaient vendus par leurs parents...

Ou bien qu’ils avaient été vendus parce qu’ils n’avaient plus rien pour subsister...

S’ils se trouvaient effectivement dans l’un de ces cas, ce serait une faveur malvenue de notre part.

C’était une bonne chose.

C’était un acte de pitié.

C’était vraiment bien.

J’étais vraiment heureux que notre acte de trahison envers les contrebandiers ne se termine que par cette trahison.

« J’ai fini. »

Ruijerd était revenu.

À un moment donné, il avait fait disparaître son camouflage sur sa tête. Il était redevenu chauve comme avant.

Ses vêtements étaient tout à fait propres.

Il semble qu’il n’ait pas été touché par des éclaboussures de sang.

Comme prévu.

« Merci pour ton travail. On devrait chercher leurs vêtements. Ils vont attraper un rhume dans ces conditions. »

« Compris. »

« Que tout le monde attende juste un peu. »

On s’était séparés et on avait cherché leurs vêtements.

Cependant, nous n’avions trouvé aucune sorte de vêtements pour enfants.

Je me demandais s’ils avaient jeté les vêtements après les avoir déshabillés au moment de l’enlèvement.

Pour quelle raison ?

Je ne comprenais pas vraiment.

La raison pour laquelle ils voudraient mettre les enfants nus était aussi un mystère.

Pour l’instant, nous avions trouvé des vêtements appropriés parmi les marchandises de contrebande, mais la taille est trop grande, ils devront quand même s’en servir.

Non, ce genre de vêtements pouvait les faire trébucher.

On ne devrait pas utiliser ça.

Il n’y avait pas de vêtements.

Cela devenait sérieux.

Après tout, si vous étiez tout nu, vous ne pouviez pas aller dans un magasin de vêtements.

Soudain, j’avais regardé par la fenêtre et j’avais remarqué un tas de cadavres.

Tous avaient un seul coup de lame à la gorge ou au cœur.

Dans le passé, quand j’avais vu Ruijerd faire quelque chose comme ça, je pensais qu’il était effrayant, mais maintenant je pensais qu’il était digne de confiance.

Cependant, ce nombre était étonnamment élevé.

L’odeur du sang était incroyable.

Il était tout à fait possible que des monstres puissent venir.

Je supposais que je devais rapidement les brûler.

Après avoir pensé cela, j’étais sorti du bâtiment.

J’avais créé une boule de feu devant les cadavres.

Boule de feu.

La boule de feu devait avoir un rayon d’environ cinq mètres.

Quand il s’agissait de magie de feu, pour une raison quelconque, quand vous augmentiez la puissance de la boule, sa taille augmentait également.

Je ne voulais pas sentir l’odeur de la chair brûlée.

J’allais donc les réduire en cendres d’un seul coup.

Puis, parce que la puissance de feu était un peu trop forte, un peu du feu s’était propagé au bâtiment.

Mais je l’avais rapidement éteint avec ma magie d’eau.

C’était vraiment dangereux, j’avais failli devenir pyromane.

« Rudeus. C’est fait. »

Après avoir brûlé les cadavres, Ruijerd était sorti du bâtiment avec les enfants.

Après les avoir bien regardés, ils portaient des vêtements corrects.

Mais plutôt que d’appeler cela des vêtements, ça ressemblait plus à des robes.

« Ces vêtements, où les as-tu trouvés ? »

« J’ai coupé les rideaux. »

Je vois. Beau travail.

Je supposais que c’était la sagesse d’un vieil homme.

Notes

  • 3 : Une référence à Jojo’s Bizarre Adventure

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

  3. Merci pour le chapitre !

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