Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 4

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Chapitre 4 : Un démon dans l’entrepôt

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Chapitre 4 : Un démon dans l’entrepôt

Partie 1

~1~

Ville portuaire de Port Saint.

C’était une ville connue pour ressembler à Port Venteux.

C’était une ville ayant beaucoup de collines et de pentes, et l’activité était plus concentrée autour du port que n’importe où ailleurs.

Comme à Port Venteux, la Guilde des Aventuriers était plus proche du port que du centre de la ville.

Cependant, il y avait plusieurs points qui différaient.

Premièrement, il y avait beaucoup plus de bâtiments en bois que dans Port Venteux.

C’était peut-être une mesure contre la brise marine, mais ils étaient couverts de peinture colorée.

La ville avait un certain nombre de rues alignées et, si vous regardiez à l’extérieur de la ville, vous pouviez voir une grande forêt qui s’étendait au loin.

Il y avait beaucoup de verdure.

Comparé aux grandes quantités de blanc, de gris et de brun sur le continent magique, c’était presque suffisant pour vous aveugler.

Il n’y avait qu’un océan qui séparait les deux villes, mais c’était presque comme deux mondes différents.

En tout cas, comme on pouvait s’y attendre du continent Milis.

Les apparences des gens qui passaient ici étaient assez variées, mais il y avait très peu de races magiques. Mais il y avait des races bestiales, des elfes, des nains, des hobbits, et c’étaient toutes des races différentes qui étaient assez proches de la race humaine dans leur apparence.

Maintenant, en ce qui concernait la recherche d’une auberge, nous devrions d’abord confirmer combien d’argent nous avions en notre possession.

Si on était sur le continent magique, ce serait 2 petites pièces vertes, 18 pièces de fer, 5 pièces de ferraille, 3 pièces de pierre.

C’était exactement ce qu’on avait sur nous.

Si nous échangions cela, on obtiendrait 3 pièces d’or de Milis, 7 grandes pièces de cuivre de Milis, et 2 pièces de cuivre de Milis.

Et c’était ainsi que cela s’était passé.

C’était un peu moins que ce que j’imaginais, mais il semblerait qu’il y ait des frais de transactions.

Cependant, si nous n’étions pas impliqués avec la guilde et si nous n’avions pas essayé d’échanger notre l’argent, nous en aurions probablement obtenu moins.

Mais puisque c’était le cas, cette quantité se situait quand même dans une fourchette acceptable.

« Ce serait bien si nous pouvions nous rapprocher d’une auberge de la Guilde des Aventuriers. »

« C’est vrai, ce ne serait pas bon si on ne trouvait pas de travail. »

À partir de demain, nous resterions ici une semaine de plus et nous devions encore rehausser la réputation de Dead End pendant que nous terminerons nos quêtes.

Après avoir écouté quelques histoires, il semblerait que le nom « Dead End » ne soit pas très bien connu dans le continent Milis.

Il semblerait que le jour où nous ne pourrions plus faire usage de notre réputation établie était proche.

En pensant cela, nous commencions à chercher une auberge dans les environs de la guilde.

Cependant, aussi mystérieux que cela puisse paraître, toutes les auberges à prix raisonnable n’avaient plus de chambres libres.

C’était la première fois que cela arrivait.

On avait déjà trouvé un certain nombre d’auberges complètes, mais jamais auparavant la majorité des auberges n’avaient plus de chambres.

Serait-il possible que l’on soit arrivé au moment où un grand festival commençait.

C’était ce que je pensais quand je parlais à l’aubergiste.

« La saison des pluies va bientôt arriver. Toutes les auberges principales sont probablement déjà pleines. »

C’était le cas.

La saison des pluies était un phénomène météorologique qui se produisait dans la Grande Forêt sur le continent Milis. Pendant environ trois mois, une grande pluie continuera à tomber.

La grande forêt serait massivement inondée et, bien sûr, les routes étaient impraticables.

Comme c’était le cas, il y avait un grand nombre de clients qui réservaient dans les auberges pour une longue période.

Normalement, vous devriez éviter de venir dans cette région pendant la saison des pluies.

C’était ce que je pensais, mais il semblerait qu’une variété de monstres spécifiques descendaient fréquemment vers la ville à la saison des pluies.

Et comme les matériaux de ces derniers se vendaient à un prix élevé, il semblerait qu’un grand nombre d’aventuriers venaient s’installer dans cette ville durant cette saison.

C’était une histoire qui nous était d’une grande utilité.

Si nous travaillions dur ici pendant trois mois pour économiser de l’argent, nous pourrions gagner assez d’argent pour couvrir tous nos besoins à partir de maintenant.

On pourrait aussi faire connaître le nom de Ruijerd pendant qu’on y était.

Et puis, si nous avions cela, commencer le voyage à travers Milis Continent serait d’autant plus facile.

Mais il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs.

Nous n’avions pas vraiment beaucoup de flexibilité avec notre budget actuel et nous ne trouvions pas d’auberge.

Les seules auberges qui avaient encore des chambres disponibles étaient celles qui étaient beaucoup plus chères ou beaucoup moins chères que ce que nous cherchions normalement.

Nous ne pouvions pas dépenser l’argent que nous n’avions pas, donc le premier choix n’était pas bon.

Pour ce qui était des résultats, il semblerait que nous devrons vivre dans un endroit où il vivait beaucoup de gars louches.

Pour être francs, nous étions obligés de rester dans une auberge des bidonvilles.

Une nuit coûtait 3 grosses pièces de cuivre.

Les repas étaient en supplément, et il n’y avait pas de services complémentaires.

C’était bas de gamme, mais c’était pas mal pour un endroit où l’on ne resterait que pour dormir.

Sur le Continent magique, nous avions dormi dans un certain nombre d’auberges bien pires que celle-ci.

Même si je disais cela, notre style de vie durant les trois prochains mois dépendra de nos fonds, il vaudrait peut-être mieux aller ailleurs.

« Hnnn, c’est une auberge décente ! »

Éris était une jeune femme de noble naissance, mais il semblerait qu’elle ne soit pas dérangée par la vétusté ou le mauvais service.

Au contraire, c’était presque au point où j’avais des plaintes à formuler.

« Personnellement, j’aurais voulu dormir dans une meilleure auberge. »

« Rudeus, tu es égoïste. »

Je ne voulais pas entendre ça d’Éris.

Mais je ne pouvais pas répondre.

Si mes souvenirs étaient corrects, il y a de cela assez longtemps, cette jeune femme couverte de poux était tombée dans un profond sommeil dans un tas de paille d’une étable qui sentait le fumier de cheval.

Elle était restée profondément endormie même après s’être fait tâtonner la poitrine.

Elle était différente de moi qui voulais toujours dormir dans un lit chaud et doux même après m’être réincarnée.

Puisque c’était le cas, je ne pouvais pas vraiment parler d’égoïsme.

La seule chose que je pouvais faire était d’envoyer un vent brûlant à travers le lit afin de tuer tous les insectes qui pourraient y vivre.

Après ça, on avait aussi fini de nettoyer la chambre.

Ce n’est pas que j’aime que les choses soient en ordre, honnêtement, je préférais qu’il y ait un peu de désordre.

Bien que, dans une auberge comme celle-ci, il y avait parfois des choses laissées derrière par le client précédent qui y était resté.

On pouvait trouver une pièce perdue dans les fissures dans le lit.

Ou une petite bague qui était tombée quelque part.

Trouvez de l’argent comme ça ne posait pas de problème, non ? Mais en ce qui concernait les bagues, vous trouveriez parfois des emplois de recherche d’objets à la Guilde des Aventuriers.

Si vous les trouviez alors ils vous donneront de l’argent. Ce genre d’emplois sans rapport avec le rang pouvait être accompli.

En général, il ne s’agissait que de pièces de monnaie, mais il semblerait que parfois vous obtiendrez un prix élevé.

C’était pour cette raison que je voulais fouiller et nettoyer correctement la chambre dès le début.

Où étaient les objets perdus ? Où étaient ces objets difficiles à trouver ?

Je plaisante.

Pendant ce temps, Éris avait emprunté un seau et avait fait une lessive sommaire.

De plus, nous avions terminé rapidement l’entretien de nos équipements.

Quand tout fut terminé, le soleil commençait à se coucher.

« Éris, il est temps qu’on parte à la rencontre de Ruijerd. »

« Alors, allons-y. »

Juste au moment où je disais cela, je m’étais soudainement souvenu de l’emplacement de cette auberge.

C’était près des bidonvilles.

L’ordre public était mauvais.

Une fois, nous étions restés dans une auberge à proximité des bidonvilles du continent magique.

Alors que nous étions sortis pour faire un travail, un voleur s’était glissé facilement dans notre chambre.

Ruijerd avait découvert ces traces à ce moment-là et s’était ensuite chargé de la poursuite. Le voleur avait eu droit à une punition sévère, mais comme les objets volés étaient déjà remis à quelqu’un d’autre, ils n’avaient jamais été rendus.

Les choses volées à l’époque n’avaient pas beaucoup de valeur.

De plus, nous n’avions pas l’intention de laisser derrière nous quoi que ce soit de précieux cette fois-ci également.

Toutefois, c’était quand même une bonne idée de prendre des mesures de prévention du crime.

« Je vais sortir et le faire moi-même, alors fais attention à notre chambre. »

« Surveiller la chambre ? N’est-ce pas normal que je vienne avec toi ? »

« C’est bien le cas, mais vu que le quartier a un mauvais ordre public, je préfère changer ça. »

« Peu importe, on n’a rien d’important. »

Comment était-ce possible ?

La sensibilisation d’Éris à la prévention du crime était bien trop faible.

On aurait des ennuis même s’ils volaient des objets du quotidien.

Nous n’avions pas vraiment beaucoup de marge de manœuvre vu le peu d’argent qu’on avait.

À ce moment-là, je n’avais pas d’autres choix que de lui imposer une formation sur la prévention du crime.

« Écoute bien maintenant. Tu ne sais pas si ta culotte fraîchement lavée pourrait être volée. »

« Le seul qui volerait quelque chose comme ça, c’est toi, Rudeus ! »

Je n’avais même pas émis de son « Guu » face à sa remarque.

Cependant, Éris, sais-tu que je n’avais jamais volé de culotte après qu’elle ait été lavée, même pas une fois ?

***

Partie 2

~2~

Je me promenais seul dans la ville la nuit.

Il m’avait fallu deux heures de conversation pour convaincre Éris.

Après tout, la prévention du crime était vraiment importante.

Or, même si je savais que je devais venir le récupérer cette nuit, il n’y avait pas d’horaire précis.

Il semblerait que je pouvais venir le récupérer à n’importe quel moment après le coucher du soleil, ils auraient pu continuer à s’occuper de lui encore quelques jours de plus.

Bien que Ruijerd soit actuellement traité comme un esclave, ils devraient un minimum s’occuper de lui.

Mais la semaine dernière, Ruijerd avait peut-être reçu un traitement cruel.

Il n’avait probablement rien mangé de bon.

Comme cela devrait être le cas, il avait probablement faim.

Quand les gens avaient faim, ils se mettaient aussi en colère.

Si je ne me dépêchais pas pour aller le récupérer alors...

Je m’étais déplacé vers les quais en tenant la lance de Ruijerd dans une main.

C’était l’endroit où l’on réceptionnait les marchandises de contrebande, il semblerait que l’entrepôt de stockage soit habilement caché.

Tout au bout du quai, il y avait quatre grands entrepôts en bois alignés.

J’étais entré dans un entrepôt où il y avait écrit « Entrepôt #3 ».

À l’intérieur, il y avait un homme seul qui passait son temps à nettoyer l’entrepôt

Il avait la coiffure la plus courante à la fin du siècle, celle du Mohican.

Je lui avais dit : « Yo, Steve. Est-ce que le tenancier Jen se porte bien ? »

Je lui avais répété ce que l’intermédiaire m’avait dit.

Après m’avoir regardé, le Mohican afficha une tête suspicieuse.

« Quoi de neuf mon garçon, tu as besoin de quelque chose ? »

Je me demandais si j’avais fait une erreur avec le mot de passe.

Non, ce n’était pas ça.

Puisque j’étais un enfant, il ne me croyait pas.

« Sous les ordres de mon maître, je viens recevoir la cargaison. »

Après avoir dit cela, il semblerait que le Mohican ait compris la situation.

Il hocha tranquillement la tête et dit : « Suis-moi », tandis qu’il marchait plus loin dans l’entrepôt.

Je l’avais suivi silencieusement dans l’entrepôt.

Au fond de l’entrepôt, il y avait une grande boîte en bois pouvant accueillir environ cinq personnes.

Le Mohican avait pris une torche et avait commencé à déplacer la boîte.

Un escalier était apparu en dessous.

Après la descente de l’escalier, il y avait une grotte moite et humide.

Le Mohican avait continué d’avancer après avoir mis le feu au flambeau.

Je continuais à le suivre en faisant attention à ne pas glisser.

On avait continué d’avancer dans la grotte pendant une heure.

Après avoir quitté la grotte, nous arrivâmes dans une forêt.

On dirait qu’on était en dehors de la ville.

Après avoir marché un peu plus, je vis un grand bâtiment entouré d’un grand nombre d’arbres différents.

Cela ne ressemblait pas à un entrepôt, cela ressemblait plus à la villa d’une personne riche.

Il ne faisait aucun doute que ce devrait être l’endroit sûr.

Je me demandais si la maison avait été construite dans la forêt pour éviter les attaques des monstres.

« Je pense que vous l’avez déjà compris, mais ne dites pas un mot à ce sujet. Si vous en parlez alors... »

« Je comprends. »

J’acquiesçai fortement.

Si je parlais de cet endroit à quelqu’un, il me chercherait certainement et me tuerait.

J’avais déjà reçu ce genre d’explication de l’intermédiaire sur le continent magique.

Si vous alliez jusqu’à faire des promesses verbales, autant que ce soit écrit dans un contrat de sang ou quelque chose comme ça, c’était ce que je pensais.

Je me demandais pourquoi ils ne le faisaient pas.

Peut-être existait-il des races qui n’avaient pas de sang ?

Eh bien, les deux parties ne voulaient probablement pas laisser de traces écrites. Cela limitait la quantité de preuves créées.

Le Mohican frappa à l’entrée.

Toc, toc, toc, toc, toc, toc.

Il y avait très probablement une sorte de code d’entrée vu la manière dont il frappait à la porte.

Après une courte attente, un homme aux cheveux gris portant des vêtements de majordome apparut.

Après avoir regardé le Mohican et mon visage, il m’avait dit : « Entrez. »

J’étais entré dans la bâtisse sans dire un mot.

Juste devant moi se trouvaient des escaliers menant au deuxième étage. Sur les côtés se trouvaient deux couloirs. Il y avait des portes à gauche et à droite.

Pour vous décrire précisément la pièce, ce serait comme le hall d’entrée d’une maison de maître.

Tout au bout du hall d’entrée, il y avait une table ronde, et il y avait un certain nombre de gars pas très beaux assis là, les coudes posés dessus.

D’une façon ou d’une autre, ils avaient l’air tendus.

Puis le majordome aux cheveux gris me regarda d’un regard suspect.

« Qui t’as recommandé ? »

« Ditts. »

Ditts était le nom de l’intermédiaire.

« Ditts, huh. En tout cas, pour envoyer un si jeune enfant, il faut qu’il soit prudent. »

« Les marchandises traitées sont ce qu’elles sont après tout. »

« C’est ça, emmène-le vite. J’ai peur du danger que cela représente. »

Après avoir dit cela, le majordome aux cheveux gris sortit un porte-clés de sa poche poitrine, dont il en remit une au Mohican.

« C’est la chambre numéro 202. »

Le Mohican hocha la tête en silence et se mit à marcher.

Avec cela je l’avais suivi.

Le grincement qui venait du sol et ces voix qui ressemblaient à des gémissements venaient de quelque part.

L’odeur d’une bête jaillissait parfois de certaines chambres.

Tout à coup, je me trouvais devant une pièce ayant des barres de fer, alors j’avais jeté un coup d’œil à l’intérieur.

À l’intérieur, il y avait un cercle magique brillant, au centre duquel se trouvait une grande bête étendue et enchaînée.

Il faisait sombre, je ne pouvais donc pas vraiment dire ce que c’était, mais je n’avais jamais vu une telle bête, même sur le continent magique.

Je me demandais si c’était un animal du continent Milis.

« Gardez-vous aussi ici les marchandises que vous transférez du continent Milis au continent magique ? »

Après avoir fait cette demande soudaine, le Mohican répondit.

« Ouais. »

Je me demandais s’il n’était pas nécessaire de le cacher.

Le Mohican avait commencé à descendre des escaliers.

Puisque la chambre portait le numéro 202, je pensais que ce serait au deuxième étage, mais il semblerait que ce soit dans une cave.

« Une cave, hein. »

« Le second étage sert de leurre. »

Il semblerait qu’ils avaient gardé des choses qui ne poseraient aucun problème si on les voyait en surface.

Par contre, dans la cave, ils gardaient des choses pour lesquels ils auraient dû payer une lourde taxe douanière, ou des choses dont le transport et la possession seraient considérés comme criminel.

« On y est. »

Le Mohican s’était arrêté devant une porte avec une plaque disant 202.

Assis là-dedans, il y avait Ruijerd avec quelques cheveux verts qui commençaient à pousser sur sa tête, les mains attachées dans son dos.

Comme prévu après une semaine entière, il commençait à avoir un peu la tête d’un Marimo [1].

« Désolé pour le dérangement. »

Le Mohican hocha la tête face à mes paroles et se tint à l’entrée de la pièce.

Pour l’instant, je supposais qu’il travaillait comme guetteur.

« N’enlevez pas les menottes ici. Après tout, nous ne voulons pas qu’un membre de la race des Superds se déchaîne ici. »

Le visage du Mohican était un peu pâle en disant cela.

Il semblerait que même avec une coupe à la mode, l’effet des cheveux vert et de l’émeraude fonctionnaient.

Si je devais simplement enlever les menottes et écouter ce que Ruijerd avait à dire, il aurait encore plus peur.

Non, non, je ne me comporterai pas comme un petit homme qui agissait avec arrogance en abusant de son autorité.

Maintenant que j’y pensais, où avais-je laissé la clé ?

Après avoir regardé dans mes poches, je ne l’avais trouvé nulle part.

Je l’avais peut-être oublié à l’auberge.

Retourner à l’auberge aurait été une vraie plaie, alors j’allais utiliser la magie pour les déverrouiller.

Après que je m’étais approché de Ruijerd, il fit une expression sinistre.

Après tout, je me demandais si c’était parce que les gens se fâchaient quand ils avaient faim.

Attends un peu, je vais vite te remplir l’estomac jusqu’à ce qu’il soit plein.

« Rudeus, ouvre bien tes oreilles. », chuchota Ruijerd.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Après que j’ai rapproché mon visage, le Mohican avait commencé à paniquer.

« H... hey, arrête ça. Il te mangera tout cru. »

Tout se passera bien.

Si c’était Ruijerd, il me mangerait doucement.

Puis, tout en faisant un commentaire approprié dans mon cœur, j’avais rapproché mon oreille de Ruijerd.

« Il y a des enfants capturés. »

Je vois.

« Des enfants de race bestiales. On dirait qu’ils ont été enlevés de force. J’entendais leurs pleurs d’ici. »

« ... je vois. »

Des enfants, et sûrement des esclaves.

Franchement, je ne comprenais pas vraiment comment fonctionnait le système esclavagiste dans ce monde.

Ce qui était bon et ce qui était mauvais, il n’y avait pas de distinction entre eux.

Était-il vraiment dans l’intérêt des esclaves de les sauver ici ?

Si c’était un enfant qui avait eu des problèmes dans sa vie et qui avait été vendu par ses parents, ce serait juste problématique de le leur rendre.

« Je veux les sauver. »

Même si je disais ça.

Notes 

  • 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Aegagropila_linnaei

***

Partie 3

En ce qui concernait Ruijerd, les enfants étaient importants.

Ces circonstances n’avaient rien à voir avec le but de notre voyage.

C’était malheureux pour vous, contrebandier.

De penser que vous enlèveriez des enfants pendant que Ruijerd était ici.

« Il y a pas mal de gardes du corps dans l’immeuble. »

« Je le sais déjà. »

« Les contrebandiers évoluent en tant qu’organisation. »

« Es-tu contre ? »

Ruijerd me fit une grimace, comme s’il ne pouvait pas le croire.

Vu son visage, il considérait que je l’avais trahi.

Cependant, à l’heure actuelle, ceux qui trahissaient, c’était nous.

« Ils ont bien fait leur travail. Cela ne serait-il pas considéré comme une trahison ? »

« Ça ne me dérange pas. Si c’est pour sauver des enfants, je prendrai le déshonneur du traître. »

« Celui qui prendra ce déshonneur n’est pas seulement toi, Ruijerd, mais toute la race des Superds. »

« Ma... mais... mais... mais tu sais ? »

Ne fais pas cette tête-là.

Avais-je dit qu’on les sauverait ?

Je l’avais après tout dit.

Si tu ne pouvais pas endurer, alors dis-le.

Si nous avions la marge de manœuvre pour sauver des enfants, je ne reviendrais pas sur ces mots.

« Si tu veux les sauver rapidement, il faudra à tout prix empêcher les fuites d’informations à l’extérieur. »

« Rudeus... ! »

Après avoir entendu mes paroles, Ruijerd me fit un visage rempli de fierté.

Cette fois, j’allais laisser Ruijerd faire ce qu’il voulait.

Après tout, il avait été enfermé pendant une semaine, il devait avoir de la rancune.

Même si je disais cela, si l’un d’entre eux parvenait à s’échapper, il préviendrait de la présence d’un membre de la race des Superds.

Et si ce genre d’information parvenait à l’organisation de contrebande, elle ferait des recherches pour savoir qui faisaient passer des membres de la race des Superds en contrebande.

Pour les clients qui trahissaient une organisation de contrebande, ceux-ci engageraient des assassins bien connus pour les poursuivre.

Une mort cruelle attendait ceux qui trahissent.

C’était ce que l’intermédiaire avait dit.

Mais les assassins ne seraient peut-être pas aussi puissants que Ruijerd présent ici.

Cependant, ce n’était pas facile de savoir qu’on ne pourrait plus dormir profondément.

Et rien ne garantissait que Ruijerd soit toujours avec nous.

Maintenant, comment pouvions-nous empêcher les fuites d’informations ?

« Si c’est à propos de ça, ne t’inquiète pas. »

« Tu as un plan ? »

« Parmi tous les gens dans ce bâtiment, je ne laisserai même pas partir un seul d’entre eux. Ce sera un massacre. »

Ouf, comme on pouvait s’y attendre de Ruijerd.

C’était des paroles fiables.

Si tu les tuais tous, ça résoudrait le problème.

Bien que je me demandais si ce n’était pas un peu précipité.

« S’agit-il d’ennemis pour lesquels tu ne peux absolument pas pardonner ? »

« Oui, au point que mes entrailles vont bouillir d’un moment à l’autre. »

Ruijerd était extrêmement en colère.

Qu’est-ce que..., qu’est-ce que tu allais faire aux contrebandiers.

« Ça te dérange si je te demande ce qui s’est passé ? »

« Si tu vois les enfants, tu comprendras. »

Même si tu dis que je le saurais si je les voyais.

« Il y a la possibilité de revenir pour sauver juste les enfants après, mais... »

« D’après l’histoire que j’ai entendue d’eux. Ils prévoient de mettre les enfants sur un bateau et de les emmener sur le continent magique dès demain. »

Si c’était demain, alors cela n’était pas bon.

Cependant, de là à les massacrer.

Le massacre, n’était-ce pas un peu trop ?

Il devrait y avoir une autre méthode.

Une méthode plus intelligente que nous pouvions utiliser sans tuer.

« Reste tranquille, c’est bon si tu ne te salis pas les mains. »

J’avais arrêté mes mouvements après avoir entendu ces mots.

« Non... »

Les paroles de Ruijerd étaient devenues comme des petites épines et m’avaient poignardé le cœur.

« Je vais... en faire autant. »

Certainement.

J’avais évité de tuer un être humain l’année dernière.

J’avais tué beaucoup de monstres.

J’avais même tué des monstres d’apparence humaine.

Cependant, je n’avais jamais tué.

C’était aussi en partie parce que je n’avais aucune raison de le faire.

Et qu’il y avait d’autres raisons de ne pas le faire.

Mais il était aussi vrai que je n’avais jamais pensé à tuer qui que ce soit.

Ce monde était dur, c’était un monde où les gens s’entretuaient quotidiennement.

Un jour, j’aurai aussi probablement à tuer quelqu’un.

Ce genre de situation devrait arriver un jour.

Je m’y étais préparé.

J’étais prêt pour ça.

J’avais ce genre d’intentions.

Mais si vous me demandiez ce que je devais faire, c’est comme ajuster la puissance d’une balle en pierre.

Afin de m’assurer que ce n’était pas assez fort pour tuer une personne, je l’abaissais à un niveau qui ne tuerait pas.

En fin de compte, il semblerait que j’avais une certaine réticence à tuer des gens.

Je pouvais dire ce que je voulais, mais je ne voulais pas briser le tabou du meurtre.

Je n’avais pas du tout pris la décision.

Et puis, Ruijerd avait réussi à deviner ce fait.

C’était pourquoi il était allé jusqu’à dire cela.

Il essayait de sauver ma tranquillité d’esprit.

« Ne fais pas cette tête-là. Tes deux mains ne doivent agir que dans le but de protéger Éris. »

Eh bien, je supposais que c’était bon.

Je n’en ferai pas trop et je ne me forcerai pas à tuer qui que ce soit.

Pour aujourd’hui, j’allais demander son aide.

Si Ruijerd pouvait se débrouiller tout seul, je lui laisserais le soin de le faire.

Être traité d’incompétent ne me dérangeait pas.

Je ferai ce que je pourrai.

« Je comprends. Donc, j’irai libérer les enfants. Sais-tu où ils sont ? »

« La deuxième pièce la plus éloignée d’ici. Il y en a sept. »

« Compris. S’il te plaît, rassemble les cadavres quelque part. Après, je les brûlerai tous d’un coup. »

« Bien reçu. »

J’avais silencieusement enlevé les menottes de Ruijerd.

Ruijerd se leva lentement tout en craquant les épaules.

« Qu... toi ! Comment as-tu enlevé les menottes ? »

Le Mohican était paniqué.

« Ce n’est pas grave, vu qu’il écoutera correctement ce que je dis. »

« Vr... vraiment ? »

Après avoir entendu mes paroles, le Mohican devint un peu plus soulagé.

J’avais donné à Ruijerd sa lance.

« Bien que, ça ne veut pas dire qu’il ne va pas se déchaîner. »

« Hein ? »

« C’est un démon ! Aaah, démonnnn ! »

Le Mohican était devenu la première victime.

Ruijerd termina le Mohican en silence et courut vers les escaliers sans faire un bruit.

J’avais marché dans la direction opposée.

Je me dirigeais vers la pièce où les enfants étaient prisonniers.

« Gyaaaaaa ! »

« Race des Su... Superds ! Et il n’a pas de menottes ! »

« Merde ! Il porte même une lance ! »

« C’est un démon ! Aaah, démonnnn ! »

J’avais commencé à entendre des voix du premier étage en arrivant à la porte.

Ce soir, Ruijerd avait soif de sang.

C’était une blague.

Ou plutôt.

Ceux qui les avaient enlevés avaient dû être d’autres personnes, alors ce n’était pas comme si les contrebandiers avaient tort ici, n’est-ce pas ?

Cela montrait que c’était uniquement des personnes malheureuses.

***

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