Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Un démon dans l’entrepôt

Partie 2

~2~

Je me promenais seul dans la ville la nuit.

Il m’avait fallu deux heures de conversation pour convaincre Éris.

Après tout, la prévention du crime était vraiment importante.

Or, même si je savais que je devais venir le récupérer cette nuit, il n’y avait pas d’horaire précis.

Il semblerait que je pouvais venir le récupérer à n’importe quel moment après le coucher du soleil, ils auraient pu continuer à s’occuper de lui encore quelques jours de plus.

Bien que Ruijerd soit actuellement traité comme un esclave, ils devraient un minimum s’occuper de lui.

Mais la semaine dernière, Ruijerd avait peut-être reçu un traitement cruel.

Il n’avait probablement rien mangé de bon.

Comme cela devrait être le cas, il avait probablement faim.

Quand les gens avaient faim, ils se mettaient aussi en colère.

Si je ne me dépêchais pas pour aller le récupérer alors...

Je m’étais déplacé vers les quais en tenant la lance de Ruijerd dans une main.

C’était l’endroit où l’on réceptionnait les marchandises de contrebande, il semblerait que l’entrepôt de stockage soit habilement caché.

Tout au bout du quai, il y avait quatre grands entrepôts en bois alignés.

J’étais entré dans un entrepôt où il y avait écrit « Entrepôt #3 ».

À l’intérieur, il y avait un homme seul qui passait son temps à nettoyer l’entrepôt

Il avait la coiffure la plus courante à la fin du siècle, celle du Mohican.

Je lui avais dit : « Yo, Steve. Est-ce que le tenancier Jen se porte bien ? »

Je lui avais répété ce que l’intermédiaire m’avait dit.

Après m’avoir regardé, le Mohican afficha une tête suspicieuse.

« Quoi de neuf mon garçon, tu as besoin de quelque chose ? »

Je me demandais si j’avais fait une erreur avec le mot de passe.

Non, ce n’était pas ça.

Puisque j’étais un enfant, il ne me croyait pas.

« Sous les ordres de mon maître, je viens recevoir la cargaison. »

Après avoir dit cela, il semblerait que le Mohican ait compris la situation.

Il hocha tranquillement la tête et dit : « Suis-moi », tandis qu’il marchait plus loin dans l’entrepôt.

Je l’avais suivi silencieusement dans l’entrepôt.

Au fond de l’entrepôt, il y avait une grande boîte en bois pouvant accueillir environ cinq personnes.

Le Mohican avait pris une torche et avait commencé à déplacer la boîte.

Un escalier était apparu en dessous.

Après la descente de l’escalier, il y avait une grotte moite et humide.

Le Mohican avait continué d’avancer après avoir mis le feu au flambeau.

Je continuais à le suivre en faisant attention à ne pas glisser.

On avait continué d’avancer dans la grotte pendant une heure.

Après avoir quitté la grotte, nous arrivâmes dans une forêt.

On dirait qu’on était en dehors de la ville.

Après avoir marché un peu plus, je vis un grand bâtiment entouré d’un grand nombre d’arbres différents.

Cela ne ressemblait pas à un entrepôt, cela ressemblait plus à la villa d’une personne riche.

Il ne faisait aucun doute que ce devrait être l’endroit sûr.

Je me demandais si la maison avait été construite dans la forêt pour éviter les attaques des monstres.

« Je pense que vous l’avez déjà compris, mais ne dites pas un mot à ce sujet. Si vous en parlez alors... »

« Je comprends. »

J’acquiesçai fortement.

Si je parlais de cet endroit à quelqu’un, il me chercherait certainement et me tuerait.

J’avais déjà reçu ce genre d’explication de l’intermédiaire sur le continent magique.

Si vous alliez jusqu’à faire des promesses verbales, autant que ce soit écrit dans un contrat de sang ou quelque chose comme ça, c’était ce que je pensais.

Je me demandais pourquoi ils ne le faisaient pas.

Peut-être existait-il des races qui n’avaient pas de sang ?

Eh bien, les deux parties ne voulaient probablement pas laisser de traces écrites. Cela limitait la quantité de preuves créées.

Le Mohican frappa à l’entrée.

Toc, toc, toc, toc, toc, toc.

Il y avait très probablement une sorte de code d’entrée vu la manière dont il frappait à la porte.

Après une courte attente, un homme aux cheveux gris portant des vêtements de majordome apparut.

Après avoir regardé le Mohican et mon visage, il m’avait dit : « Entrez. »

J’étais entré dans la bâtisse sans dire un mot.

Juste devant moi se trouvaient des escaliers menant au deuxième étage. Sur les côtés se trouvaient deux couloirs. Il y avait des portes à gauche et à droite.

Pour vous décrire précisément la pièce, ce serait comme le hall d’entrée d’une maison de maître.

Tout au bout du hall d’entrée, il y avait une table ronde, et il y avait un certain nombre de gars pas très beaux assis là, les coudes posés dessus.

D’une façon ou d’une autre, ils avaient l’air tendus.

Puis le majordome aux cheveux gris me regarda d’un regard suspect.

« Qui t’as recommandé ? »

« Ditts. »

Ditts était le nom de l’intermédiaire.

« Ditts, huh. En tout cas, pour envoyer un si jeune enfant, il faut qu’il soit prudent. »

« Les marchandises traitées sont ce qu’elles sont après tout. »

« C’est ça, emmène-le vite. J’ai peur du danger que cela représente. »

Après avoir dit cela, le majordome aux cheveux gris sortit un porte-clés de sa poche poitrine, dont il en remit une au Mohican.

« C’est la chambre numéro 202. »

Le Mohican hocha la tête en silence et se mit à marcher.

Avec cela je l’avais suivi.

Le grincement qui venait du sol et ces voix qui ressemblaient à des gémissements venaient de quelque part.

L’odeur d’une bête jaillissait parfois de certaines chambres.

Tout à coup, je me trouvais devant une pièce ayant des barres de fer, alors j’avais jeté un coup d’œil à l’intérieur.

À l’intérieur, il y avait un cercle magique brillant, au centre duquel se trouvait une grande bête étendue et enchaînée.

Il faisait sombre, je ne pouvais donc pas vraiment dire ce que c’était, mais je n’avais jamais vu une telle bête, même sur le continent magique.

Je me demandais si c’était un animal du continent Milis.

« Gardez-vous aussi ici les marchandises que vous transférez du continent Milis au continent magique ? »

Après avoir fait cette demande soudaine, le Mohican répondit.

« Ouais. »

Je me demandais s’il n’était pas nécessaire de le cacher.

Le Mohican avait commencé à descendre des escaliers.

Puisque la chambre portait le numéro 202, je pensais que ce serait au deuxième étage, mais il semblerait que ce soit dans une cave.

« Une cave, hein. »

« Le second étage sert de leurre. »

Il semblerait qu’ils avaient gardé des choses qui ne poseraient aucun problème si on les voyait en surface.

Par contre, dans la cave, ils gardaient des choses pour lesquels ils auraient dû payer une lourde taxe douanière, ou des choses dont le transport et la possession seraient considérés comme criminel.

« On y est. »

Le Mohican s’était arrêté devant une porte avec une plaque disant 202.

Assis là-dedans, il y avait Ruijerd avec quelques cheveux verts qui commençaient à pousser sur sa tête, les mains attachées dans son dos.

Comme prévu après une semaine entière, il commençait à avoir un peu la tête d’un Marimo [1].

« Désolé pour le dérangement. »

Le Mohican hocha la tête face à mes paroles et se tint à l’entrée de la pièce.

Pour l’instant, je supposais qu’il travaillait comme guetteur.

« N’enlevez pas les menottes ici. Après tout, nous ne voulons pas qu’un membre de la race des Superds se déchaîne ici. »

Le visage du Mohican était un peu pâle en disant cela.

Il semblerait que même avec une coupe à la mode, l’effet des cheveux vert et de l’émeraude fonctionnaient.

Si je devais simplement enlever les menottes et écouter ce que Ruijerd avait à dire, il aurait encore plus peur.

Non, non, je ne me comporterai pas comme un petit homme qui agissait avec arrogance en abusant de son autorité.

Maintenant que j’y pensais, où avais-je laissé la clé ?

Après avoir regardé dans mes poches, je ne l’avais trouvé nulle part.

Je l’avais peut-être oublié à l’auberge.

Retourner à l’auberge aurait été une vraie plaie, alors j’allais utiliser la magie pour les déverrouiller.

Après que je m’étais approché de Ruijerd, il fit une expression sinistre.

Après tout, je me demandais si c’était parce que les gens se fâchaient quand ils avaient faim.

Attends un peu, je vais vite te remplir l’estomac jusqu’à ce qu’il soit plein.

« Rudeus, ouvre bien tes oreilles. », chuchota Ruijerd.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Après que j’ai rapproché mon visage, le Mohican avait commencé à paniquer.

« H... hey, arrête ça. Il te mangera tout cru. »

Tout se passera bien.

Si c’était Ruijerd, il me mangerait doucement.

Puis, tout en faisant un commentaire approprié dans mon cœur, j’avais rapproché mon oreille de Ruijerd.

« Il y a des enfants capturés. »

Je vois.

« Des enfants de race bestiales. On dirait qu’ils ont été enlevés de force. J’entendais leurs pleurs d’ici. »

« ... je vois. »

Des enfants, et sûrement des esclaves.

Franchement, je ne comprenais pas vraiment comment fonctionnait le système esclavagiste dans ce monde.

Ce qui était bon et ce qui était mauvais, il n’y avait pas de distinction entre eux.

Était-il vraiment dans l’intérêt des esclaves de les sauver ici ?

Si c’était un enfant qui avait eu des problèmes dans sa vie et qui avait été vendu par ses parents, ce serait juste problématique de le leur rendre.

« Je veux les sauver. »

Même si je disais ça.

Notes 

  • 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Aegagropila_linnaei

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4 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Encore merci pour le travail.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre! J’en été sur que Ruijerd aller foutre le bordel a cause des enfants.

  4. Merci pour le chapitre !

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