Mushoku Tensei – Tome 3 – Chapitre 9

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Chapitre 9 : Le premier travail et la sainteté de la vie

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Chapitre 9 : Le premier travail et la sainteté de la vie

Partie 1

~1~

Dans la ville Rikaris, devant la maison numéro 2 de la rue Kiribu.

L’architecture du premier étage était construite comme un long bâtiment qui avait 4 entrées.

Les gens qui y vivaient ne pouvaient pas être considérés comme riches, mais ils n’étaient pas pauvres au point de se débattre dans les bidonvilles, c’était la classe moyenne du continent magique.

À cet endroit, il y avait 3 ombres qui se déplaçaient, 2 petites ombres et une grande ombre. Ils avançaient lentement, avec arrogance comme s’il n’y avait personne autour.

Et ils s’arrêtèrent devant l’une des portes sans incident.

« Bonjour. Les personnes de la Guilde des Aventuriers sont venues — . »

La voix d’un jeune garçon resonnait avec force alors qu’il frappait à la porte.

C’était étrange.

Il n’y avait aucun aventurier dans cette région qui utilisait un ton si courtois. En ce qui concernait les aventuriers, c’étaient essentiellement des individus qui étaient de nature grossière.

Mais le résident de cette maison avait été trompé par la voix douce et ouvrit la porte avec un cliquetis. Ce qui ressortait de la porte était une jeune fille qui avait environ 7-8 ans, avec une longue queue derrière elle, comme un lézard, et elle avait une langue fourchue, portant les traits de la race des Houga.

Le jeune garçon avait souri à la jeune fille et lui dit. « Mes sincères salutations, est-ce la résidence des Meisel ? »

« Oui, d-de quoi s’agit-il ? »

« Ah, mes sincères excuses pour ne pas avoir dit cela plus tôt. Je suis en effet Rudeus, de la “Dead End”. »

« M-Dead End ? »

La fille connaissait aussi le nom de « Dead End », le démon diabolique de la race des Superds qui avait tué sans discrimination, accomplissant de nombreux exploits militaires dans la guerre de Laplace.

C’était l’individu le plus brutal.

Si quelqu’un le rencontrait, ils seraient dans une impasse. Quiconque l’avait rencontré dirait : « Si je ne m’étais pas enfui avec tout ce que j’avais, je serais mort depuis longtemps. »

Ce nom était la définition de la peur, et même parmi les aventuriers qui prétendaient qu’ils étaient capables de vaincre toutes les créatures magiques, ils tremblaient violemment quand ils entendaient le nom de « Dead End ».

Meisel connaissait également les caractéristiques spéciales de « Dead End », et ce n’était certainement pas ce nabot.

« Nous avons accepté votre demande pour trouver votre animal de compagnie. Je voudrais me renseigner sur les détails, puis-je savoir si vous avez du temps ? »

« Dead End ».

C’était un nom effrayant, et les deux personnes derrière lui étaient aussi étranges, mais après avoir regardé le jeune garçon qui avait utilisé des mots excessivement polis, sa peur diminua.

De plus, il s’agissait des aventuriers qui semblaient avoir accepté sa demande.

« S’il vous plaît, aidez-moi à trouver mon Mii. »

« Oui, son nom est Mii-chan, n’est-ce pas ? C’est un nom vraiment adorable. »

« C’est un nom que j’ai choisi. »

« Ah, votre sens du nommage est vraiment merveilleux. »

Meisel devint très heureuse après avoir entendu ces mots.

« Eh bien, à quoi ressemble Mii-chan ? »

Meisel avait lentement décrit l’apparence de l’animal ainsi que la manière dont il avait disparu il y a trois jours sans rentrer chez lui. Habituellement, quand elle l’appelait, elle venait en courant, et comme elle devait avoir faim maintenant, etc.

Elle parlait d’une manière digne de son âge, car elle n’allait pas droit au but.

L’adulte moyen trouverait sa façon de parler ennuyeuse, et probablement il partirait sans avoir écouté ce qu’elle avait à dire. Mais le jeune garçon avait fini d’écouter tout ce qu’elle avait à dire avec un sourire, acquiesçant avec sérieux à chaque phrase.

« Compris. Maintenant, nous allons partir pour la trouver. Merci de confier cette mission à “Dead End” ! »

Le jeune garçon leva soudainement les pouces, et étrangement, les deux personnes derrière lui levèrent également leur pouce. Meisel les imita en levant également son pouce même si elle ne comprenait pas ce qui se passait.

Confirmant cela, le jeune garçon tourna les talons pour revenir vers l’arrière. La fille à capuchon à côté de lui l’accompagnait également. Le plus grand homme s’accroupit et mit sa main sur sa tête et lui dit.

« Nous allons certainement t’aider à le trouver, s’il te plaît attends sans te faire du souci. »

Son visage avait une très longue cicatrice, et il y avait une gemme sur son front. Sa couleur de cheveux était d’un bleu moucheté, et son visage était très effrayant. Mais la main sur sa tête était très chaude, et elle hocha légèrement la tête.

« Je-je vous laisse vous occuper de tout. »

« Aah, laissez-nous faire. »

Meisel regarda le dos des trois personnes qui partaient, et elle posa une question à la plus grande personne.

« Excusez-moi, quel est votre nom ? »

« Ruijerd. »

Il fit une courte réponse et lui tourna le dos. Le visage de Meisel s’était teint en rouge et elle murmura le nom de Ruijerd.

~2~

(Point de vue de Rudeus)

Après avoir rencontré le client, j’avais parfaitement compris le cœur de la demande.

Il semblerait que j’avais imité assez bien le travailleur qui faisait du porte-à-porte dans ma vie passée.

Ce n’était pas grave si j’étais moqué par d’autres aventuriers, mais nous devions donner une bonne première impression aux clients.

Nous devions utiliser une attitude respectueuse pour parler avec eux.

« Comme prévu de toi, tu as vraiment de telles compétences d’acteur. »

Alors que je me sentais soulagé de la façon dont les choses s’étaient déroulées, Ruijerd me parla.

« Non, non, Ruijerd-san, la dernière chose que tu as faite était juste trop incroyable. »

« La dernière chose ? Qu’est-ce que tu racontes ? »

« N’as-tu pas dit quelque chose après avoir placé ta main sur la tête de cet enfant ? »

C’était totalement improvisé.

Cela m’avait fait peur pendant un moment, mais il semblerait avoir obtenu des résultats inattendus.

« Ahh, tu parles de ça, qu’en penses-tu ? »

Qu’entends-tu par « qu’en penses-tu » ?

Cette jeune fille regardait Ruijerd avec son visage complètement rouge vif. Si j’étais regardé avec ce type d’expression dans les yeux, mon raisonnement aurait volé vers le ciel.

Mais si je disais les mots suivants avec un visage impassible, Ruijerd, qui aimait les enfants, allait probablement me mettre en garde avec un visage maussade.

« Haha, cette fille est complètement entichée d’Aniki, gwehehehe. »

Alors je fis semblant d’utiliser un ton blagueur et d’utiliser mon coude pour pousser la jambe de Ruijerd. Il sourit ironiquement et déclara sans confiance.

« Ce n’est pas vrai. »

« Ohohoho, si Aniki devient sérieux, cette fille... Aïe ! »

Ma tête fut frappée et un bruit *frappe* résonna, quand je tournais la tête en arrière, je vis Éris faire la moue.

« Arrête ce rire étrange ! N’est-ce pas juste tes compétences d’acteur ? »

Il semblerait qu’elle n’était pas habituée à mon comportement louche. Elle avait commencé à détester les personnes de la ville depuis l’incident du kidnapping. Chaque fois qu’elle voyait des individus qui ressemblaient à des bandits dans la ville de Roa, elle fronçait les sourcils.

Même si c’était juste une blague, il semblerait qu’elle était incapable de la comprendre.

« Je suis désolé. »

« Mince ! Les Greyrats ne doivent pas faire des sourires vulgaires comme ça. »

J’étais presque en train de rire à gorge déployée quand j’écoutais ses mots.

J’ai compris, madame.

Éris parlait d’élégance.

Cette Éris qui n’abandonnait pas jusqu’à ce que la porte soit détruite était devenue si gracieuse.

Mais même si vous dites cela, vous ne devriez pas lui dire quelque chose comme : « comment as-tu pu soudainement agresser quelqu’un hier ».

Non, regarde Sauros et tu devrais comprendre. Était-il possible que quelqu’un qui battait violemment d’une manière subite puisse être considéré comme gracieux ?

Non, cela ne pouvait pas être possible, n’est-ce pas ?

... Je ne sais pas comment les nobles d’Asura classaient la grâce.

« En passant, sommes-nous capables de trouver l’animal de compagnie ? »

Puisque je n’étais pas clair à ce sujet, j’allais tout simplement changer le sujet. D’après ce que j’avais compris, l’animal semblait être un chat. Son pelage était noir et il l’accompagnait depuis qu’elle est jeune. Il devrait être de grande taille vu la manière dont la jeune fille avait fait un geste en écartant les bras. À en juger par cela, il s’agissait de la taille d’un Shiba inu1, ce qui était assez grand pour un chat.

« Certainement. Nous avons déjà promis de le trouver. »

Ruijerd l’affirma clairement. C’était fiable.

Et juste comme ça, Ruijerd avança, sans aucune hésitation dans ses pas.

Cependant, j’étais un peu mal à l’aise. Même si Ruijerd avait un radar, il ne sera pas facile de trouver un petit animal dans la ville.

« As-tu un plan ? »

« Les mouvements des animaux sont simples, jette un œil. »

Ruijerd pointa en direction d’une zone, et même si elle n’était pas distincte, il y avait effectivement des traces d’empreintes de pattes. C’était trop incroyable, je n’avais même pas remarqué ça.

« Nous pouvons le trouver en utilisant les empreintes de pattes ? »

« Non, c’est un autre chat, c’est plus petit que ce qu’elle a décrit. »

Je vois, en effet la taille de l’empreinte de la patte appartenait à un chat moyen, eh bien, même si je pensais que la jeune fille avait exagéré avec ses gestes.

« Hm — »

« Il y a quelque chose qui est entré dans le territoire de la proie. »

« Est-ce vrai ? »

« Absolument. L’odeur a disparu. »

L’odeur ? Est-ce que ce type divisait le territoire en utilisant son sens de l’odorat ?

« Par ici. »

Ruijerd marchait dans l’allée intérieure comme s’il comprenait quelque chose. Je l’avais suivi silencieusement, même si je ne le comprenais pas vraiment, j’avais l’intuition que les choses se présentaient bien. Les assistants de célèbres détectives avaient probablement ce genre de sentiment.

Il fallait poursuivre, puis acculer le criminel, ainsi qu’effectuer un interrogatoire effrayant. À la fin, il fallait utiliser la magie pour les torturer jusqu’à la confession. Dans tous les cas, tout sera résolu rapidement, fait face à l’infâme détective Ruijerd.

Je rigolais.

« Il a été trouvé, j’ai peur que ce soit ce type. »

Ruijerd me montra un coin de la ruelle. Tu as trouvé quoi ? Qu’entends-tu par « j’ai peur » ?

Je n’avais absolument aucune idée de ce qui se passait. Au moins, je ne pouvais pas voir des signes d’empreintes de pattes.

« Ici. »

Ruijerd progressait doucement dans l’allée, sans aucune hésitation dans ses pas. Il s’enfonçait plus profondément dans l’allée qui ne cessait de se rétrécir, jusqu’à ce que ce soit une zone où seuls les chats pouvaient passer.

Même si je ne savais pas comment il était capable de faire ce qu’il faisait, peut-être qu’il suivait les empreintes avec succès.

« Regarde ici, il y a des traces de bataille. »

Ruijerd s’arrêta au bout d’une ruelle et m’appela pour que je regarde. J’étais incapable de ne voir aucun signe, il n’y avait pas de sang là-bas et le sol ne semblait pas avoir été affecté du tout.

« Par ici. »

Ruijerd continuait de marcher devant nous. Quel travail merveilleux, puisque Éris et moi avions seulement besoin de le suivre !

Une fois sorti de l’allée, nous avions traversé la route, entrer et sortir à plusieurs reprises, et enfin retourner dans l’allée. Nous avancions en toute hâte vers les zones où nous pensions que nous pourrions nous perdre.

Après avoir quitté une certaine allée, les environs avaient commencé à changer. Il y avait encore quelques signes de désolation partout. Les maisons étaient plus délabrées avec leurs murs plus exposés, et les matériaux de construction plus grossiers.

Il y avait des individus qui nous regardaient avec des expressions effrayées et de nombreux enfants sales autour.

C’était la zone des bidonvilles, mais je commençais lentement à penser que ce n’était peut-être pas le cas.

C’était plus comme si nous étions entrés dans un chemin secret et que nous nous étions perdus quelque part. En un instant, mon niveau de vigilance augmenta.

« Éris, s’il te plaît prépare-toi à utiliser ton épée. »

« ... Pourquoi ? »

« C’est juste une précaution. Et aussi, s’il y a quelqu’un qui passe, méfie-toi de ton dos. »

« Oh ! D’accord, j’ai compris... ! »

J’avais ainsi prévenu Éris.

Il y avait aussi Ruijerd et je ne pensais pas qu’il y aurait des problèmes. Mais les résultats seraient désastreux si une erreur était commise en raison de la dépendance totale de quelqu’un d’autre.

On devrait être capable d’assumer sa propre sécurité.

Alors que je pensais jusqu’à ce point, j’avais tenu fermement le sac contenant l’argent. Même s’il n’y en avait pas beaucoup, je ne pouvais pas me permettre qu’il soit volé.

De temps en temps, quelques voyous jetaient un regard furieux sur Ruijerd, mais ils détournaient immédiatement leurs yeux quand Ruijerd les regardait en réponse.

Le pouvoir derrière ses yeux n’était pas fait pour amuser la galerie.

Peu importe les aventuriers de la ville, ils étaient probablement encore plus méfiants envers les gens forts.

« Est-ce vraiment dans cet endroit ? »

« Je ne peux pas être certain. »

La réponse de Ruijerd était vraiment peu fiable. Ne t’es-tu pas déplacé sans aucune hésitation plus tôt ?

Non... Même s’il s’agissait d’une personne avare en mot, Ruijerd devait avoir découvert quelque chose. J’allais lui faire confiance. Après avoir parcouru une certaine distance, Ruijerd s’arrêta devant une maison.

« C’est l’endroit. »

Devant nous se trouvait un escalier qui descendait, et à la fin de l’escalier se trouvait une porte. On se croirait dans un bar où des musiciens Visual-kei2 se rassemblaient. Bien sûr, il n’y avait pas de musique populaire style rock and roll qui sortait de là, et il n’y avait pas de videur chauve portant une paire de lunettes de soleil pour accueillir les gens.

Au lieu de cela, ce qu’émettait de cet endroit était la puanteur des animaux.

C’était comme quand on passait devant un magasin pour animaux de compagnie, et il y avait une certaine puanteur animale qui flottait.

Et puis, il y avait la puanteur du crime ici.

« Combien de personnes sont là ? »

« Il n’y a personne à l’intérieur, mais il y a beaucoup d’animaux. »

« Alors, laisse-nous entrer. »

Puisqu’il n’y avait personne autour, il n’y avait aucune nécessité à hésiter.

Je descendais l’escalier avec l’intention de pousser la porte ouverte. Mais la porte était verrouillée alors j’utilisais la magie de la terre pour l’ouvrir.

Je confirmais d’abord les environs pour m’assurer que personne n’était à l’intérieur et j’entrais dans la pièce.

Juste pour être en sécurité, je verrouillais la porte de l’intérieur. On avait l’impression d’être des voleurs.

Nous continuions vers un couloir sombre.

« Éris, protège nos arrières. »

« Compris. »

Si quelqu’un entrait, Ruijerd serait probablement au courant immédiatement.

Sous la direction de Ruijerd, nous entrions dans la partie intérieure de la maison.

Au fond de ce couloir, il y avait une porte qui menait à une petite pièce et à une autre porte. Après avoir franchi ces deux portes, j’entendis les cris chaotiques des animaux. Dans une autre pièce, il y avait différentes cages placées les unes près des autres. Un grand nombre d’animaux étaient enfermés dedans.

Des chiens, des chats et des animaux que je n’avais jamais vus auparavant s’étaient entassés dans la même pièce, elle avait à peu près la taille d’une salle de classe.

« ... C-C’est... »

Éris poussa une voix tremblante.

En ce qui me concernait, en même temps que je pensais à ce qui s’était passé dans cette pièce, je considérais que la probabilité de trouver l’animal de compagnie était grande, car il y avait tant d’animaux ici.

« Ruijerd-san, est-ce le chat que nous voulons trouver ? »

« Oui, c’est celui-là. »

Il répondit immédiatement et je suivais son doigt.

... Il semblait y avoir un chat qui ressemblait à une panthère noire.

Énorme, il était vraiment énorme, il était deux fois plus gros par rapport à l’écartement des bras de la fille.

« E-Est-ce vraiment cet animal ? »

« Très certainement. Jette un coup d’œil au collier. »

Le collier de la panthère noire portait effectivement la signature de « Mii-chan ».

« On dirait que c’est vraiment Mii-chan. »

D’accord, la requête était en effet terminée, il suffisait de sortir la panthère de la cage et d’achever la quête en l’apportant à la maison de la jeune fille.

Non, attends ! Et les autres animaux ?

En regardant de plus près, il y avait beaucoup d’animaux portant des colliers et des bagues, et il y avait des écritures comme sur le collier de « Mii-chan ». Peu importait comment vous le regardiez, c’étaient des animaux de compagnie.

Au coin de la pièce, il y avait des objets semblables à des cordes, et le mot que j’associais aux cordes était « kidnapping ».

Le fait d’attraper un animal de haute qualité appartenant à quelqu’un, puis le vendre quelque part à un prix élevé. Il semblerait y avoir ce genre d’entreprise ici.

Bien que je ne pensais pas qu’il y avait une loi qui régulait cela dans ce monde, ce n’était certainement pas quelque chose de bien. Si je devais le définir, c’était du vol.

« Hmm — ? »

Ruijerd tourna son visage vers l’entrée, et Éris le remarqua également.

« Quelqu’un est entré. »

Je n’avais pas entendu cela depuis que j’étais noyé par les cris des animaux.

Laissant de côté Ruijerd-san, Éris avait également clairement compris que quelqu’un était entré.

D’accord, que devrions-nous faire. ? Nous n’avions pas le temps nécessaire pour aller à l’entrée d’ici. Devrions-nous fuir ? Non, il n’y avait aucun endroit où courir, et il n’y avait qu’un seul chemin.

« Pour le moment, attrapons-les. »

Nous étions des intrus entrés illégalement, donc l’option de la négociation était abandonnée. Cet endroit pouvait très bien devenir une scène de crime, mais il était également possible que cet endroit soit légitime.

En tout cas, nous devrions les attacher, et s’ils étaient de bonnes personnes, nous essayerions de négocier pour les réduire au silence. S’il s’agissait de mauvaises personnes, nous les combattrions pour les faire taire.

Notes

  • 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Shiba_(chien)

  • 2Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Visual_kei

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Partie 2

~3~

Après quelques minutes.

Je regardais les trois personnes qui se trouvaient au coin de la pièce. Il y avait deux hommes et une femme. Ruijerd les assomma froidement en un instant, et j’utilisais la magie de terre pour les menotter et je les réveillais avec de l’eau.

À cause de l’un des hommes qui criaient bruyamment, j’avais utilisé un tissu qui se trouvait à proximité pour lui bourrer la bouche. Les deux autres étaient vraiment calmes, mais je les avais aussi fait se taire juste pour être équitable.

« ... Hm. »

Mon cœur se demandait soudainement pourquoi les choses s’étaient passées ainsi.

La demande que nous avions acceptée devait être un emploi de Rang E, pour trouver un chat qui avait perdu son chemin. Nous avions suivi Ruijerd comme il avait dit de le laisser gérer, et nous avions bientôt perdu notre chemin et étions entrés sans le savoir dans les bidonvilles. Nous étions entrés dans une maison, nous avions trouvé de nombreux animaux capturés et quand nous avions fini par revenir à nous même, pour une raison inconnue, nous avions lié ces gens.

Notre demande ne concernait nullement le fait d’attraper des personnes.

La façon dont les choses s’étaient déroulées était sûrement la faute d’Hitogami, il devait avoir prédit que les choses finiraient ainsi.

La situation était devenue un peu gênante. Si seulement nous n’avions pas accepté la demande de retrouver un animal de compagnie qui avait disparu.

~4~

Je commençais à inspecter les trois personnes.

Homme A, race magique.

Il n’y avait pas de blancs dans ses yeux, et il avait des yeux en facettes et avait l’air un peu dégoûtant. C’était ce type qui avait fait un racket plus tôt. Il donnait l’impression d’être une brute qui avait l’habitude de se battre. Je me souvenais d’avoir vu le nom de sa race dans l’encyclopédie de Roxy, mais j’étais incapable de m’en souvenir.

Je me souvenais seulement qu’il y avait du poison dans leur salive, et j’avais une question à l’époque qui était de savoir ce qui se passerait s’ils devaient embrasser quelqu’un.

Homme B, race magique.

Il avait un visage qui ressemblait à celui d’un lézard et son apparence était un peu différente de celle du garde. Puisque c’était un visage de lézard, je ne pouvais pas lire son expression. Mais à en juger par ses yeux, ils montraient des signes d’intelligence et il se méfiait de nous.

Femme A, race magique.

Elle avait des yeux qui ressemblaient à des yeux en facette et son expression effrayée semblait vraiment dégoûtante. Mais sa silhouette était assez belle, donc ça l’annulait.

Eh bien, il était inutile de les regarder. Si je devais les interroger, qui devrais-je choisir ?

Qui était celui qui serait le plus susceptible de répandre l’information dont nous avions besoin, les hommes ou la femme ?

La femme avait l’air terrifiée, peut-être que si nous la menacions un peu et elle pourrait tout avouer.

Non, les femmes avaient tendance à mentir. Pour se permettre de survivre, elle pourrait tisser des mensonges qui ne liaient pas les choses ensemble. Même si je ne pensais pas que toutes les femmes dans le monde soient comme ça. Au moins, Ojou-sama était ce genre de personne.

Mais si j’écoutais ces mensonges et que je me fâchais, je ne serais pas capable de différencier la vérité des mensonges. Donc, la femme A était éliminée.

Alors, quel type devais-je choisir ?

Que diriez-vous de l’homme A ? Il semblait être facilement agité et avait le corps le plus robuste des trois, ainsi qu’une cicatrice sur son visage. Je pensais qu’il était le meilleur dans les combats et il avait un esprit simplet, il avait même dit « Que faites-vous », et « Prenez cette paire de menottes. »

Que diriez-vous de l’homme B ? Je ne comprenais pas très bien son expression et il nous observait de près. Il n’avait pas l’air stupide et s’il n’était pas un idiot, il pourrait nous raconter des mensonges dans cette situation.

J’avais choisi l’homme A.

Comme il avait facilement perdu son sang-froid plus tôt, avec un peu de provocation et de leadership, je sentais qu’il allait nous divulguer les choses importantes.

Eh bien, si ça ne marchait pas, il y avait les deux autres personnes que nous pouvions interroger.

J’enlevais le tissu de l’Homme A, mais il me regardait tout en restant silencieux.

« J’ai quelques questions que je veux te poser, et je veux que tu répondes honnêtement, et je ne veux pas — quoi !? »

J’avais reçu tout d’un coup un coup de pied qu’il m’envoya rapidement. En partie à cause de mon équilibre instable parce que j’étais agenouillée, je n’avais pas pu éviter le coup. J’avais été projeté en arrière et roulais sur le sol, frappant ma tête contre le mur. J’avais l’impression de voir des étoiles.

Bon sang, ça faisait vraiment mal.

Cette personne était vraiment un simple imbécile. Dans cette situation, il osait réellement botter la personne qui l’avait capturé. Il semblerait qu’il n’avait probablement pas considéré du tout ce qui se passerait si nous nous mettions en colère.

« Eh ? Hey ! Arrêtez ! »

Éris commença à crier et je m’étais immédiatement relevé. Il avait alors enlevé ses menottes pendant le moment où je parlais à moi-même.

L’homme avait fait probablement l’intention de quelque chose à Éris. Il voulait sûrement prendre Éris en otage sous le regard de Ruijerd...

« Quoi... !? »

Non, ce qui était devant mes yeux, c’était la courte lance qui avait été enfoncée dans la gorge de l’homme A. Ruijerd avait poignardé à mort l’homme A, et Éris le regardait avec étonnement.

La lance courte était tordue horizontalement avant d’être arrachée de là. Le sang éclaboussa partout, tachant les murs de taches rouge cramoisi. L’homme A roula en arrière, son visage frappant le sol, et son sang jaillissant continuellement de sa gorge. Le sang suinta lentement de son dos et s’étendit sur le sol pour en faire une flac rouge.

L’odeur qui se dégageait dans l’air était l’odeur du sang.

Le corps de cet homme avait convulsé une fois puis ne bougea plus.

Il était mort. Il ne prononça même pas un son et mourut, tué par Ruijerd.

« P... p... Pourquoi l’as-tu tué ? »

Ma voix commença à trembler.

Ce n’était pas la première fois que l’on voyait une personne morte. Ghyslaine avait tué quelqu’un pour me sauver, mais c’était un peu différent. Pourquoi mon corps frissonnait-il et mon cœur se remplissait-il de terreur ?

Qu’est-ce qui ne va pas, de quoi ai-je peur ?

Peur de voir quelqu’un mourir ? C’était impossible, les gens qui mouraient dans ce monde étaient une réalité quotidienne, et je le savais parfaitement. Mais même si mon esprit comprenait ce fait, peut-être que c’était différent dans la réalité, quand je le voyais pour la première fois. Alors si c’était le cas, pourquoi n’avais-je rien ressenti quand Ghyslaine avait tué le kidnappeur ?

« Parce qu’il a donné un coup de pied à un enfant. »

Ruijerd utilisa un ton neutre et le déclara avec indifférence.

Ah, c’était tout. Je comprenais maintenant, je n’avais pas peur que quelqu’un meure.

C’est peu de chose que de le frapper une fois, mais j’avais peur de Ruijerd qui l’avait tué aussi naturellement qu’il respirait.

Roxy ne l’avait-elle jamais dit auparavant ?

« La race humaine et la race magique diffèrent beaucoup quand il s’agit de bon sens, et quelque chose pourrait exploser à cause de ce que vous auriez dû taire. »

C’est vrai. Et si Ruijerd pointait sa lance vers moi ? Cet homme était incroyablement puissant, il était encore plus fort que Ghyslaine, pouvais-je gagner avec ma magie ?

Je devrais pouvoir résister. J’avais simulé de nombreuses batailles contre des gens qui étaient habitués au combat rapproché, Paul, Ghyslaine et Éris. Les gens autour de moi étaient des experts en combat rapproché, et Ruijerd était probablement le plus fort d’entre eux. Par conséquent, je n’avais aucune confiance dans le fait que je puisse dire que j’étais capable de le vaincre, mais s’il voulait vraiment me tuer, j’avais un certain nombre de façons de résister. Mais, s’il visait Éris ? Pouvais-je la protéger ?

Impossible.

« T-Tu ne devais pas le tuer ! »

Je disais ça dans la panique.

« Et pourquoi donc ? N’était-ce pas une mauvaise personne ? »

Ruijerd reçut un énorme choc après m’avoir écouté, complètement incapable de le comprendre du fond de son cœur.

« Car... »

Comment pouvais-je l’expliquer correctement ?

Qu’est-ce que je voulais que Ruijerd fasse ?

Mais revenons en arrière, pourquoi devait-il être tué ? Je n’étais pas un bon samaritain et je renierai certainement avec dérision les gens qui disaient quelque chose comme « Tu ne peux pas tuer des gens. »

Quand mes parents étaient morts, j’étais exactement comme ça, je m’étais dit que mon avenir serait sombre et je m’étais dit. « Qu’est-ce que les funérailles ont-ils en relation avec moi ? », et comparé à cela, l’accomplissement de mes désirs charnels était plus important que l’enterrement.

Si j’utilisais ceci comme excuse : « Vous ne pouvez pas tuer des gens ! », le contenu et le sens de cette phrase seraient déformés par ma propre personnalité.

« Il y a des raisons pour lesquelles tu ne peux pas le tuer. »

Je tremblais. Je devais reprendre mon calme.

En ce moment, j’étais au bord de la crise de nerfs, j’avais besoin de me ressaisir avant de réfléchir.

Tout d’abord, pourquoi étais-je en train de trembler ? Parce que j’avais peur. Depuis le début, j’avais pensé que Ruijerd était un homme doux, mais il avait tué quelqu’un si facilement. J’avais fermement cru que les Superds étaient une race mal comprise.

Je me trompais.

Et même si je ne savais pas à quoi ressemblait cette race, Ruijerd n’était pas du tout comme ça. Il avait continué à tuer ses ennemis depuis la guerre de Laplace, et c’était juste un autre incident pour lui.

Et aussi, il y avait la possibilité qu’il pointe sa lance sur moi ou Éris, il était impossible d’éliminer cette possibilité.

Je n’étais pas cette personne pure que Ruijerd pensait que j’étais. Tôt ou tard, je le mettrais en colère avec mes mots. À ce moment-là, j’allais laisser de côté le fait qu’il pourrait se fâcher, car c’était quelque chose contre lequel on ne pouvait rien faire si nos opinions différaient. C’était un genre de querelle que nous pourrions avoir, mais je n’avais jamais pensé que nous allions nous battre jusqu’à la mort.

Peu importait les circonstances, il n’y avait aucune nécessité de tuer quelqu’un. À l’heure actuelle, à ce stade, il était absolument nécessaire de corriger Ruijerd.

« Fais-le, Ruijerd-san, s’il te plaît écoute-moi. »

Mais je n’avais pas réfléchi à mes mots, alors que pouvais-je dire ? Que pouvais-je dire pour le lui faire comprendre ? Plaider avec lui pour ne pas nous tuer ?

Étais-tu sérieux ?

N’avais-je pas dit il y a quelques jours que nous étions des guerriers qui se battraient avec lui et que nous n’étions pas sous sa protection ? Nous étions égaux, et plaider ainsi était inutile.

Je ne pouvais pas lui dire que nous devions donner à l’autre partie une chance de s’expliquer, parce que Ruijerd lui-même ne reconnaissait pas cette logique.

Réfléchis.

Pourquoi étions-nous avec Ruijerd ?

Parce que nous voulions nous débarrasser de l’infamie des Superds. Si Ruijerd tuait quelqu’un, l’image de la race superd serait encore pire, et cela ne faisait aucun doute.

Il était donc nécessaire de le persuader de ne pas se battre avec d’autres aventuriers. L’image de la race des Superds était absolument horrible. Peu importe combien de bonnes actions il faisait, elles ne seraient pas reconnues une fois qu’il tuera quelqu’un.

Tout cet effort ne servirait à rien et Ruijerd serait considéré comme un criminel notoire.

C’était vrai, donc il ne devait pas tuer. Nous ne devions pas laisser les gens associer la race des Superds avec le mot peur.

« Si Ruijerd tue quelqu’un, l’infamie des Superds se répandra. »

« ... Cela signifie que je ne peux pas tuer les mauvaises personnes ? »

« Peu importe quelle personne est tuée, ce qui importe est qui est le tueur. »

Je choisissais soigneusement mes mots.

« Je ne comprends pas. »

« Si quelqu’un de la race des Superds tue, cela a le même sens que si c’est un monstre du continent qui a tué quelqu’un. »

Ruijerd devient un peu renfrogné après avoir entendu cela, il pourrait être possible qu’il considère cela comme une insulte à sa race.

« ... Je ne comprends pas pourquoi c’est le cas. »

« Les gens considèrent la race des Superds comme une race qui ne fait que tuer. De plus, pour eux, ils ne sont que des démons diaboliques qui tueront immédiatement quelqu’un s’ils sont un peu malheureux. »

J’aurais pu le dire un peu moins crûment, mais le monde le voyait de cette façon et j’essayais de changer cela.

« Il est facile de prétendre que la race des Superds n’est pas une race de démon maléfique. Mais si tu utilises ce genre d’actions pour le démontrer, beaucoup de gens vont changer leurs opinions. »

« ... »

« Mais une fois que tu tues quelqu’un, tout cela ne se réalisera pas et les gens verront certainement la race des Superds comme une race de démons maléfiques. »

« C’est absurde. »

« N’as-tu aucune connaissance de cela ? Quand tu as sauvé quelqu’un et que tu es devenu de bons amis, n’était-ce pas pour lui montrer que ton attitude pouvait changer si radicalement ? »

« ... Je sais. »

Je finissais la conclusion dans mon cœur et tout en arrondissant les choses.

« Mais, si tu ne tues plus personne, et cela sans exception... »

« Que va-t-il se passer ? »

« Les gens vont penser que la race des Superds avait en eux leur propre raison de faire ça. »

Est-ce que ce sera vraiment comme ça ? Les gens comprendront qu’il y a une raison cachée derrière cette volonté de ne pas tuer ?

Non, ce n’était pas le moment de penser à ça. Je ne devais pas avoir tort. Ruijerd avait tué trop de gens, et ils traiteront naturellement la race des Superds comme celle qui allait tuer les gens sans discernement. S’il ne tuait personne, ce point de vue devrait changer, c’était une attente logique.

« S’il te plaît, pour la race des Superds, ne tue plus. »

Tuer ou ne pas tuer, il devait subir un jugement. Mais je ne connais pas les standards des critères d’évaluation de ce monde. Le jugement de Ruijerd était probablement exagéré. Parmi les deux extrêmes, il était trop difficile de voir où se situait cette limite, et si c’était le cas, il valait mieux interdire complètement toute action future.

« Mais puisque personne ne peut voir ce qui s’est passé ici, est-ce la même chose ? »

Les mots de Ruijerd me donnèrent presque envie de retourner le tableau et de pleurer de consternation.

« Puisque personne ne me regarde quand je vais commettre des actes atroces », puis-je demander d’où venait cet élève de l’école primaire ?

Cet homme là-bas, avais-tu vraiment vécu pendant plus de 500 ans ?

« Même si tu penses que quelqu’un ne t’a pas vu, il y aura bien des personnes qui l’auront vu ? »

« Mais il n’y a personne ici ? »

Oh merde, j’avais oublié la pierre sur son front.

« Il y a des gens qui l’ont vu. »

« Où ? »

Ici.

« Éris et moi, nous ne l’avons pas vu ? »

« Hm... »

« S’il te plaît, ne tue plus personne, nous ne voulons pas avoir peur de te regarder, Ruijerd-san. »

« ... Très bien. »

Finalement, il semblerait que je l’avais persuadé avec mes larmes en formation.

Je n’avais vraiment pas confiance en mes mots.

Mais Ruijerd hocha la tête.

« Alors je te supplierais de faire ceci. »

Je baissais la tête vers Ruijerd et je l’affirmais. Je regardais ma main qui continuait de frissonner. Calme-toi. Cette personne était normale.

D’accord, respire.

« Souffle. »

Mais je n’arrivais toujours pas à me calmer, mes battements de cœur ne ralentissaient toujours pas. Qu’en était-il d’Éris, avait-elle peur ?

Je jetais un coup d’œil sur elle, et elle avait l’air calme, même si elle était surprise de ce qui s’était passé. Mais elle afficha bientôt une expression qui disait que cette mort était justifiée.

Non, je sentais qu’elle ne pensait absolument pas que c’était une affaire violente.

Mais ses bras croisés avec les pieds écartés, et ce menton saillant, c’était sa posture la plus commune. Et même si son cœur tremblait, ses actions étaient les mêmes que d’habitude.

Puisqu’elle était déjà calme, comment pourrais-je trembler ?

Mes mains arrêtèrent de trembler.

« Alors, continuons l’interrogatoire. »

Je souriais de force dans cette pièce épaissie par la puanteur du sang.

***

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