Mushoku Tensei – Tome 3 – Chapitre 4

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Chapitre 4 : Une raison de faire confiance

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Chapitre 4 : Une raison de faire confiance

Partie 1

~1~

Si vous deviez utiliser un seul terme pour décrire le hameau de Migurd, ce serait : « pauvreté extrême ».

Il y a une dizaine de maisons. Il était difficile de décrire leurs apparences. On dirait que la terre avait été déterrée et ensuite recouverte sur des carapaces de tortue.

L’architecture dans le Royaume Asura était beaucoup plus avancée par rapport à ici. Pourtant, même si vous faisiez venir des architectes du royaume Asura, il n’y aurait aucun moyen de rassembler le bois nécessaire pour construire et ils abandonneraient tout espoir concernant cette terre.

Même le champ soigneusement planté à l’extérieur du hameau ne contenait que de la végétation ratatinée.

Je me demandais si c’était normal que les plantes aient l’air si flétries.

Il n’y avait aucun détail spécifique dans le dictionnaire de Roxy en ce qui concernait l’agriculture. Il avait uniquement été écrit ceci dans cette section : « Les légumes sont amers et pas savoureux du tout. »

Entre parenthèses, sur le côté du champ, il y avait des fleurs avec des dents qui ressemblaient à des fleurs de pakkun, plantées là.

Je ne savais pas si cette chose étant une plante ou un animal, les dents inégales faisaient un bruit inquiétant. Ils étaient certainement utilisés afin de dissuader les créatures nuisibles à envahir le champ.

Au fond du hameau, il y avait quelques filles qui avaient l’air d’être des collégiennes entourant un feu et grillant quelque chose.

Cela ressemble à quelque chose de semblable à une école en plein air.

Les filles préparaient un repas et lorsqu’elles finirent de le faire, elles allèrent le distribuer à tout le monde.

Il n’y avait pratiquement pas d’hommes, il n’y avait que de très jeunes enfants qui jouaient.

À part ça, il y avait le portier Robin et le chef.

Si je ne me trompais pas, cela devrait être comme ceci : les hommes allèrent chasser, et les femmes restèrent à la maison pour veiller.

Les rôles dans cette communauté devraient être sûrement comme ça. Donc, cela signifiait probablement que les hommes chassaient maintenant.

« Y a-t-il quelque chose à proximité qui peut être chassé ? »

« Des créatures magiques. »

Même si cette réponse avait répondu à ma question, elle était un peu courte.

C’était comme demander à un pêcheur ce qu’il avait attrapé, et que sa réponse serait : « j’ai attrapé des poissons. »

Eh bien, j’allais continuer à poser des questions.

« Hmm. Est-ce que les choses recouvrant les toits proviennent aussi de créatures magiques ? »

« Cela vient de la Grande Tortue Royale (Grande Tortue). La carapace est très solide et la chair est délicieuse. Tu peux même faire des cordes d’arc avec leur tendon. »

Leur viande était-elle délicieuse ?

Mais je ne pouvais pas m’imaginer la taille de la tortue. La plus grande maison du hameau était recouverte d’une carapace qui faisait plus de 20 mètres de large.

Ruijerd et Rocks entrèrent dans la même maison que moi.

La plus grande maison était la maison du chef, il semblerait que ce monde ait aussi la même règle.

« Veuillez nous excuser. »

« M-Merci de nous avoir invités... »

En tout cas, Éris et moi, nous avions salué quand nous étions entrés dans la maison.

Les intérieurs semblaient plus spacieux que l’on aurait pu s’y attendre quand on regardait depuis l’extérieur. Le sol était bordé de peaux de fourrure et des ornements colorés étaient accrochés aux murs.

Le centre de la maison avait quelque chose qui ressemblait à une cheminée, et un feu y brûlait lentement, éclairant la maison.

Les chambres n’étaient pas séparées, et on pouvait simplement se couvrir avec les peaux de fourrure la nuit et dormir sur le sol.

À une extrémité de la maison, une épée et un arc étaient placés là, et il semblerait que ce soit certainement une tribu de chasseurs.

Les deux femmes qui avaient suivi le chef plus tôt n’étaient pas entrées dans la maison. Pourquoi avaient-elles suivi le chef jusqu’à l’entrée jusqu’à ce moment-là ?

Bien, peu importe.

« Alors, laissez-nous entendre votre histoire. »

Rocks s’était assis près de la cheminée avec un bruit de plongeon et avait dit cela.

Ruijerd était assis devant lui, et j’étais assis avec les jambes croisées à ses côtés.

Je regardais Éris debout sans savoir si elle allait où non s’asseoir.

« Allons-nous nous asseoir sur le sol même de la maison ? »

« Ne t’asseyais-tu pas de manière correcte sur le sol pendant les cours d’épée ? »

« C-C’est vrai. »

Éris n’était pas du genre à hésiter à s’asseoir par terre. Mais, c’était probablement parce qu’elle était perplexe devant cette « interruption » qu’elle avait vis-à-vis de ses cours d’étiquette.

Elle observait les règles de l’étiquette devant les autres, mais la situation était actuellement différente des choses qui lui avaient été enseignées, alors elle était confuse.

J’espérais vraiment que ces mauvaises influences ne l’affecteraient pas quand nous rentrerons à la maison...

~2~

Avant de commencer à décrire mes objectifs, je donnais mon nom, mon âge, ma profession et l’emplacement de notre maison.

J’expliquais devant le chef aussi bien la relation entre Éris et moi-même, le statut social d’Éris, et la manière donc nous nous étions mystérieusement retrouvés dans le continent magique.

Je n’avais rien dit concernant le Dieu Humain. Je n’étais pas sûr de la position de ce Dieu vis-à-vis de la race magique. S’il était traité comme un dieu maléfique, alors nous pourrions être soupçonnés de quelque chose.

« ... Et c’est ce qui nous est arrivé. »

« Hm... »

Rocks tenait une main contre son menton, contemplant en écoutant les choses que j’avais dites. Son expression ressemblait à celui d’un collégien troublé par une question difficile.

« ... Je vois. »

Éris avait déjà commencé à s’endormir en attendant la conclusion de Rocks.

Même si on dirait qu’elle était encore énergique, elle avait en effet dépensé beaucoup d’énergie parce qu’elle n’était pas habituée au voyage.

C’était la même chose que la nuit d’hier, et il semblerait qu’elle avait été réveillée depuis qu’elle avait rencontré Ruijerd.

Comme je m’y attendais, elle avait presque atteint ses limites.

« Je vais continuer la discussion alors tu peux aller dormir si tu veux, » dis-je à Éris.

« ... Que veux-tu dire par aller dormir ? Comment dort-on ici ? » demanda-t-elle en retour.

« Probablement en utilisant les peaux de fourrure pour se couvrir et s’y endormir. »

« Mais il n’y a pas d’oreiller... »

« Tu peux si tu veux utiliser mes genoux. »

J’avais dit ça comme l’Anpanman [1] et je claquais ma cuisse, en émettant un bruit de pa-pa.

« Q-Que veux-tu dire par genoux... ? » demanda-t-elle.

« Cela signifie que tu peux utiliser mes genoux comme oreiller. »

« ... Est-ce vrai ? Merci. »

Si c’était l’Éris habituelle, elle dirait certainement quelque chose à propos de ceci et de cela.

Mais il semblerait que sa barre d’état de sommeil soit au MAX, alors qu’elle baissait la tête et s’allongeait sur mes genoux sans hésitation.

 

Elle affichait une expression tendue tout en serrant ses mains fermement, fermant les yeux. Cela ne prit pas plus de quelques secondes avant qu’elle s’endorme comme une bûche.

Comme je le pensais, elle était vraiment épuisée. Je caressais doucement les cheveux roux d’Éris et elle tordit son corps comme si elle avait des démangeaisons.

Fuhaha.

Soudain, je sentis quelqu’un me regarder.

« ... Qu’est-ce que c’est ? »

Les yeux souriants de Rocks me transpercèrent et je me sentis un peu gêné.

« Votre relation est vraiment bonne. »

« C’est vrai. »

Mais je m’étais interdit de la toucher.

Notre Ojou-sama avait un fort sens de la vertu.

Donc j’allais aussi respecter ses souhaits.

« Alors, comment avez-vous l’intention de rentrer ? »

« Nous allons gagner de l’argent et rentrer à pied. »

« Comment allez-vous gagner de l’argent ? »

« Eh bien, ce sera simplement moi seul qui vais gagner de l’argent. »

Je ne pouvais pas laisser Éris, qui était complètement ignorante des manières du monde, aller gagner de l’argent, n’est-ce pas ?

Eh bien, j’étais presque au même niveau en ce qui concernait l’ignorance des voies du monde.

« Mais pas seulement ces deux-là, car je vais aider également. »

Ruijerd pénétra dans la conversation, c’était vraiment un allié rassurant.

Même si je voulais vraiment lui faire confiance, à cause de l’incident avec le Dieu Humain, il valait mieux pour nous faire nos adieux ici, et de nous débarrasser de tous les problèmes futurs.

Cependant, comment devais-je faire pour refuser ?

« Ruijerd, pourquoi veux-tu aller avec eux ? »

Rocks affichait sa désapprobation avec une expression troublée.

Ruijerd avait l’air d’avoir été offensé.

« Il n’y a pas de raison. Je vais les protéger et les amener tout simplement en toute sécurité dans leur ville natale. »

La conversation ne semblait pas s’engager de manière subtile.

Rocks soupira.

« Tu vas entrer dans une ville, non ? »

« Hmm... »

« Hmm ? »

Tu n’allais pas entrer dans une ville ?

« Qu’est-ce qui va se passer si tu amènes les enfants près d’une ville ? N’as-tu pas été chassé par les soldats il y a 100 ans ? N’avaient-ils pas formé une équipe pour te subjuguer ? »

Il y a 100 ans ?

« Cela... Mais... si j’attends en dehors de la ville. »

« Alors tu ne seras pas responsable des choses qui se passeront dans la ville ? »

Rocks le regarda avec une expression stupéfaite.

Ruijerd grinçait fermement des dents.

La race des Superds était détestée par tout le monde. Ce fait n’avait pas changé même dans le continent magique. Mais former un groupe pour faire une subjugation, c’était un peu trop. Est-ce qu’ils le traitent comme une créature magique ?

« S’il y a quelque chose qui se passe dans la ville... »

« Que ferais-tu s’il y avait quelque chose qui devait arriver ? »

« Même si je dois tuer tout le monde dans la ville, j’irais les sauver tous les deux. »

Ses yeux étaient sérieux.

Effrayant.

C’était vraiment trop effrayant.

Cet homme fera n’importe quoi et il avait cette résolution.

« Tu n’as aucune discrimination quand il s’agit d’enfants... En y pensant, au début quand tu as été accepté dans ce village, c’était parce que tu avais sauvé les enfants des attaques des créatures magiques. »

« Oui. »

« Cela fait déjà 5 ans, le temps est vraiment passé rapidement. »

Le chef soupira d’une manière exagérée.

Même si j’étais désolé que le chef devienne notre allié de cette manière, c’était une action très irritante qu’il faisait.

Il ressemblait à un collégien prétentieux ridiculisant un adulte qui avait commis une erreur stupide.

« Mais Ruijerd. Si tu fais quelque chose comme ça, peux-tu vraiment atteindre ton objectif ? »

« Mu... »

Ruijerd plissa ses sourcils.

Un objectif.

Cet homme semblait avoir une sorte de but dans son esprit.

« Quel est ton but ? »

J’interrompis la conversation.

« C’est un objectif simple. Je veux enlever l’infamie qui pèse sur la race des Superds, simplement cela. »

Je voulais vraiment dire qu’il était impossible d’atteindre cet objectif. Le problème de la discrimination raciale ne pouvait pas être résolu avec les efforts d’une seule personne.

Même quelque chose de minuscule comme une victime intimidée dans une classe ne pouvait pas être résolu par une seule personne.

Encore plus, quand la persécution avait été profondément enracinée dans le monde entier.

Éris qui avait rencontré Ruijerd était semblable à la façon dont Vegeta a rencontré Broly [2].

Il était déjà supposé être une mauvaise personne depuis qu’il était jeune, comment pouvait-il changer pour devenir une bonne personne ?

« Mais n’est-il pas vrai que votre race avait lancé des attaques contre des ennemis et des alliés pendant la guerre ? »

« Justement ! »

« Peu importe quel genre de mauvaise réputation vous avez, c’est la vérité que la race des Superds est effrayante... »

« Non ! Ce n’est pas vrai ! »

Ruijerd me saisit par le col.

Il me regardait avec un regard incroyablement terrifiant.

C’était mauvais, je tremblais.

Awawawa...

« C’était le plan de Laplace ! La race des Superds n’est pas une race terrifiante ! »

Q-Q-Quoi ?

S’il te plaît, arrête, tu es effrayant.

Mon corps ne pouvait pas arrêter de trembler.

Eh, avait-il juste dit que c’était un stratagème ? Était-ce donc un complot ?

Laplace était quelqu’un qui avait vécu il y a 400 ans, n’est-ce pas ?

« Q-Qu’avez-vous dit à propos de Laplace ? »

« Ce bâtard a trahi notre loyauté ! »

La force utilisée pour m’attraper s’était affaiblie. Je tapais à plusieurs reprises sur le poignet de Ruijerd et il me libéra finalement.

Mais ses mains tremblaient encore.

« Ce bâtard... Ce bâtard... ! » déclara Ruijerd au travers de ses dents qui grinçaient.

« Peux-tu nous raconter cet incident en détail ? »

« C’est une longue histoire. »

« Cela ne me dérange pas. »

Ruijerd commença à décrire ce qui s’était réellement passé à l’époque.

Notes

  • 1 Personnage d’anime populaire chez les enfants : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Anpanman
  • 2 Référence à la série Dragon Ball

***

Partie 2

Laplace.

Il s’agissait du héros qui avait acquis l’autorité face à la race humaine, et avait unifié les races magiques. La race des Superds avait été les subordonnés de Laplace de très bonne heure.

Et quant aux guerriers superds, ils possédaient une grande agilité et une capacité diabolique pour détecter les ennemis invisibles.

Ce groupe qui possédait des prouesses de combat extrêmement élevées devint la force d’élite de Laplace. Leurs spécialités étaient les attaques-surprises et les raids nocturnes.

L’œil sur leur front était comme un radar qui voyait à travers les environs. Ils n’étaient jamais pris en embuscade par les autres et étaient certainement capables d’exécuter des attaques-surprises et des attaques nocturnes.

Ils étaient simplement sa force d’élite.

Le nom de la race des Superds avait été traité avec crainte et respect.

Pendant la période médiane de la guerre de Laplace, juste au moment où ils avaient commencé à envahir le continent central, Laplace avait apporté des lances et avait visité le groupe de guerriers.

Les lances du diable.

Ruijerd n’avait pas donné le nom officiel de ces lances, et les appelait seulement les lances du diable.

Laplace avait accordé les lances au groupe des guerriers superds. Les lances ressemblaient aux tridents des Superds, mais leur manche était peint d’un noir inquiétant, et un coup d’œil révéla qu’il s’agissait d’une lance magique.

Bien sûr, il y en avait beaucoup qui s’opposaient à l’acceptation de ces lances, car la lance était la représentation de l’âme du Superd. Ils étaient incapables de jeter leurs propres lances.

Mais c’étaient les choses que Laplace avait préparées en tant que seigneur.

À la fin, Ruijerd, en tant que leader, avait forcé tout le monde dans le groupe des guerriers à utiliser la lance comme un signe de loyauté envers Laplace.

« Hmm ? Le chef ? »

« Oui, j’étais le chef du groupe guerrier de la race des Superds à l’époque. »

« ... Quel âge as-tu en ce moment ? »

« J’ai arrêté de compter après avoir eu 500 ans. »

« Ah, est-ce si... »

Est-ce que Roxy avait écrit quelque chose sur la longévité de la race du Superd ?

Bien, peu importe.

Le groupe des guerriers superds jeta donc leurs lances et continua à se battre avec les lances du diable.

Les lances du diable possédaient un pouvoir incroyable, elles renforçaient énormément le corps des utilisateurs, et rendaient la magie de la race humaine inutile, et rendaient même leurs sens plus vifs.

Elles avaient provoqué un sentiment écrasant d’omnipotence.

Bientôt, les apparences des utilisateurs s’étaient peu à peu transformées en démons maléfiques. Plus il y avait du sang absorbé par les lances du diable, plus les âmes des utilisateurs devenaient sombres.

Personne ne soupçonnait ce problème, car l’âme de tout le monde était rongée au même rythme.

Et finalement, la tragédie était arrivée.

Le groupe de guerriers avait commencé à attaquer tout le monde sans discernement, qu’ils soient amis ou ennemis, sans distinction.

Peu importe qu’ils soient des hommes ou femmes de tout âge, ou même s’ils étaient des enfants, ils avaient attaqué. Il n’avait montré aucune pitié. Sans distinction, chacun d’entre eux avait été attaqué.

Ruijerd déclara qu’il pouvait toujours se souvenir de façon vive de ce qui s’était passé.

Avant que l’on ne le sache, les races magiques avaient commencé à dire « La race des Superds a trahi les races magiques », et la race humaine avait également commencé à dire « les membres de la race des Superds sont des diables sans cœur ».

À ce moment-là, Ruijerd et les autres écoutaient ses rapports avec des expressions extatiques, les considérant comme un honneur.

Au milieu du champ de bataille où il y avait des ennemis partout, la race des Superds, portant les lances du diable, était extrêmement puissante. Il n’y avait personne qui était capable de vaincre les guerriers superds, où l’un d’eux était facilement l’équivalent à un millier de soldats.

Ils étaient devenus l’armée la plus redoutée du monde. Mais une armée qui n’était pas épuisée par une telle guerre persistante n’avait jamais existé.

En raison du fait qu’ils avaient combattu les races humaine et magique, luttant jour et nuit, le nombre de personnes dans le groupe des guerriers avait commencé à diminuer.

Ils n’avaient jamais rien suspecté. Mourir au combat était l’honneur ultime pour eux, et ils se délectaient, ivres face à cette pensée.

Parmi les rumeurs qu’ils avaient reçues, ils avaient entendu parler d’une attaque sur une colonie de la race des Superds.

C’était la ville natale de Ruijerd.

Même si c’était un piège évident pour attirer la race des Superds, ils n’avaient plus personne avec suffisamment de jugement pour voir à travers.

Le groupe de guerrier superd qui n’était pas retourné dans la colonie depuis longtemps avait lancé... une attaque.

Ils pensaient que puisqu’il y avait encore des individus là, ils devaient tuer tout le monde.

Ruijerd avait tué ses parents, sa femme et ses sœurs.

Finalement, il avait poignardé son propre fils à mort.

Même si son fils était encore un enfant, il s’était continuellement entraîné pour devenir un guerrier superd. Même si cela n’avait pas fini comme un combat de vie et de mort pour Ruijerd, son fils avait réussi à briser la lance de son diable au dernier moment.

À ce moment-là, les rêves agréables se terminèrent, et en même temps les cauchemars commencèrent.

Il y avait encore quelque chose qui faisait un son croustillant dans sa bouche à ce moment-là, et une fois que Ruijerd réalisa qu’il s’agissait du doigt de son fils, il le cracha.

Il avait immédiatement pensé au suicide, mais avait instantanément annulé cette pensée.

Il y avait quelque chose qu’il devait faire avant de mourir.

Par exemple, il avait besoin de tuer ses ennemis qui vivaient encore dans ce monde.

À ce moment-là, la colonie des Superds était entourée d’une force punitive.

Il n’y avait plus que 10 personnes dans le groupe des guerriers.

À l’époque, quand ils avaient reçu les lances du diable, il y avait 200 personnes intrépides, et seul 10 de ces guerriers courageux étaient restés.

Il y avait ceux qui avaient perdu l’un de leurs yeux, et il y avait ceux qui avaient perdu l’une de leurs mains, et il y avait ceux qui avaient perdu leur pierre magique sur leur front.

Il s’agissait des guerriers qui s’étaient battus jusqu’à cet état déplorable.

Et même quand leurs corps étaient complètement cicatrisés, ils regardaient encore la force punitive qui comptait près d’un millier d’individus avec des expressions belliqueuses.

Ruijerd réalisa qu’ils mourraient en vain.

La première chose que fit Ruijerd fut de briser les lances du diable portées par ses camarades.

Un par un, ils revinrent lentement, et ils se retrouvèrent dans la stupeur.

Il y avait ceux qui gémissaient tristement sur le fait qu’ils avaient attaqué leur propre famille, et il y avait ceux qui avaient éclaté en sanglots, angoissés.

Mais aucun d’entre eux n’avait dit qu’ils souhaitaient continuer à avoir ce rêve agréable.

Il n’y avait personne là qui était un faible.

Tout le monde avait juré de se venger de Laplace, et personne n’avait reproché à Ruijerd son erreur.

Ils n’étaient plus des démons, mais ils n’étaient plus des guerriers fiers. Ils n’étaient que des fantômes souillés qui voulaient se venger.

Ruijerd ne savait pas ce qui était arrivé aux 10 personnes. Il déclara qu’ils étaient très probablement morts.

Après que la race des Superds ait posé la lance du diable, ils n’étaient plus que des guerriers qui étaient juste un peu plus forts que les combattants moyens.

Ils ne portaient même pas leurs lances familières. En utilisant des lances qui appartenaient à d’autres pour se battre, il devait probablement leur être impossible de survivre.

Mais Ruijerd avait réussi à franchir l’encerclement avant de enfuir, à peine vivant. Après cela, il avait marché entre la vie et la mort pendant trois jours et trois nuits.

La lance que portait Ruijerd appartenait à son fils.

Son fils avait brisé la lance du diable et avait utilisé sa propre âme pour protéger Ruijerd.

Après cet incident, Ruijerd avait finalement pris sa revanche après plusieurs années de dissimulation.

Il avait interféré dans la bataille entre Laplace et les trois héros, et avait finalement pris sa revanche. Mais même si Laplace était vaincue, il n’y avait aucun moyen de changer les choses qui s’était déjà perpétré.

La race des Superds fut persécutée, et leurs colonies restantes, à côté de celle que Ruijerd et ses guerriers détruisirent, se dispersèrent partout à cause de cette persécution.

Afin de leur permettre de s’échapper, Ruijerd avait continué à tuer les gens des races magiques.

Maintenant, Ruijerd ne sait même pas si la race des Superds a disparu ou s’ils avaient survécu pour construire un nouveau village.

Il dit qu’il n’avait pas vu un autre Superd depuis environ 300 ans sur le continent magique.

La persécution à laquelle était confrontée la Race des Superds était terriblement sévère.

La contre-attaque de Ruijerd était aussi comme un feu déchaîné.

Le coupable de tout cela était Laplace.

« Mais je suis aussi responsable de la mauvaise réputation de la race des Superds. Même si je suis le seul restant vivant, je souhaite l’effacer. »

Et ainsi Ruijerd mit fin à son histoire.

~3~

La façon dont il décrivait l’histoire était inarticulée, et il n’utilisait aucun mot qui transmettait ou suscitait ses sentiments.

Mais le regret de Ruijerd, la rage, la désolation et toutes ses autres émotions nous avaient été transmis.

Si tout cela était inventé, ou si son ton et sa voix étaient un jeu d’acteur, je pourrais respecter Ruijerd dans d’autres domaines.

« Ceci est vraiment une histoire terrible. »

Tout simplement, c’était une erreur de penser que la race des Superds était une race diabolique.

On ne savait pas pourquoi Laplace avait donné les lances du diable à la race des Superds.

Considérant les conséquences de la guerre, la race des Superds pourrait avoir été traitée comme un bouc émissaire.

Si c’était la vérité, Laplace était la créature la plus basse. Pour les gens loyaux qu’étaient les Superds, tu devrais au moins dire quelque chose. Même si tu les traitais comme un pion sacrificiel, tu n’avais pas besoin d’utiliser une méthode comme celle-ci pour les traîner dans la boue avant de les abandonner.

« Je comprends. Je t’aiderai autant que je peux. »

Quelque part dans mon cœur, l’autre me parlait.

{Où vas-tu trouver le temps de l’aider ?}

{As-tu la place de te soucier de quelqu’un d’autre ?}

{N’as-tu pas mis tous tes efforts pour faire tes propres choses ?}

{Ce voyage est beaucoup plus difficile que tu te l’imagines}

Mais je n’avais pas arrêté de parler.

« Même si je n’ai pas de bonnes idées, je pense qu’en tant qu’enfant de la race humaine je peux aider, et il pourrait y avoir des changements positifs. »

Mais ce n’était pas simplement à cause de ma gentillesse ou de ma sympathie, j’avais aussi des projets dans mon esprit. Si les choses qu’il avait dites étaient vraies, ce Ruijerd devrait être extrêmement puissant, possédant la même force qu’un héros.

Nous étions protégés par quelqu’un de puissant comme lui. À tout du moins, la situation où nous serions attaqués et tués par des créatures magiques ne devrait pas arriver.

Si Ruijerd nous accompagnait, nous aurons la tranquillité d’esprit lors de nos déplacements en dehors de la ville, mais en même temps, nous serions en danger à l’intérieur de la ville.

Cependant, si nous pouvions éliminer ce risque, il deviendrait notre force de combat la plus importante.

Quoi qu’il en soit, il s’était vanté d’être un guerrier qui ne sera jamais pris par des attaques-surprises ou des raids nocturnes.

La possibilité que nous soyons ciblés par des bandits de grand chemin ou des brigands serait également grandement réduite.

Mis à part ça, même si ce n’était pas quelque chose d’important et qu’il n’y avait aucune preuve à cela. Je croyais que Ruijerd était quelqu’un qui ne savait pas mentir et à qui on pouvait faire confiance.

« Je vais faire une promesse avec toi, et je ferai de mon mieux pour t’aider. »

« À, ahh. »

Ruijerd montra une expression étonnée, mais cela pourrait être dû au fait que mes soupçons disparaissaient de mes yeux.

Cela n’avait pas vraiment d’importance. J’avais décidé de faire confiance à Ruijerd.

Ma confiance avait été volée si facilement.

Le passé me rirait au nez même quand j’écoutais une histoire déchirante, mais je lui avais fait facilement confiance.

Une voix résonna dans mon cœur.

{Ce n’est pas grave si tu te trompes encore, n’est-ce pas ?}

« Mais, la race superd est vraiment... »

« C’est bon, Rocks-san. Il y aura un moyen. »

Ruijerd nous protégera hors de la ville, et nous penserons à un moyen de protéger Ruijerd à l’intérieur de la ville.

C’était une situation donnant-donnant.

« Ruijerd-san. Je suis impatient de travailler avec toi à partir de demain. »

***

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