Mushoku Tensei – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : La race des Superds

Partie 2

~2~

Après un moment, les yeux d’Éris s’ouvrirent. Elle s’était assise en un instant et regarda partout autour d’elle. Elle commença bientôt à se sentir mal à l’aise, mais montrait un soulagement évident après avoir croisé mes yeux. Et puis elle croisa le regard de Ruijerd.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaa !! »

C’était un cri qui venait des profondeurs de son âme. Elle recula alors qu’elle était allongée, puis elle essaya de se lever pour fuir, mais elle tomba à plat sur le sol.

Elle avait peur de finir complètement paralysée.

« NOOOOoooooooOOOOOOoNNNnnn! »

Éris tomba en pleine panique.

Mais même si elle ne se débâtait pas, elle était incapable de ramper.

Elle s’accroupit là, tremblante et frissonnante, et éleva sa voix pour crier.

« Non ! Noooon ! Effrayant ! Telleeeemmmmment Effrrraaayyannt ! Aide-moi, Ghyslaine ! Ghyslaine ! Ghyslaineuu ! Pourquoi tu ne viens pas ? Non non ! Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir ! Pardon ! Pardon ! Je suis tellement désolée, Rudeus ! De t’avoir donné un coup de pied est quelque chose dont je suis tellement désolée ! Parce que je suis si lâche, je suis tellement désolée ! Je ne peux pas tenir ma promesse. Donc déssssoooollllléée, quuuuooiiii, quuuooooiiiiii ! »

Finalement, elle se recroquevilla comme une tortue qui se cachait dans sa coquille et pleura.

J’avais frémi après avoir été témoin de cette scène.

Ainsi, Éris a tellement peur...

Éris était une fille forte et volontaire. Sa devise la plus probable était « je suis la reine du monde ».

Elle était vraiment violente et égoïste, et en tout cas elle vous frappait avant même de réfléchir. Elle était à peu près ce genre d’enfant.

Était-il possible que j’eusse fait une grave erreur ? Était-il possible que la Race des Superds soit quelque chose qui ne pouvait absolument pas être approché ?

Je regardais Ruijerd. Il était toujours calme.

« C’est la réaction normale. »

Comment est-ce possible ?

« Est-ce parce que je suis anormal ? »

« Tu es anormal. Mais... »

« Mais »

« Tu n’es pas mauvais. »

Le visage de Ruijerd vu de côté semblait terriblement solitaire.

Je réfléchissais un instant pendant que je me levais et marchais vers Éris. En entendant les pas, Éris tremblait d’effroi.

Je lui avais lentement caressé le dos. En y repensant, chaque fois que je pleurais dans les occasions où j’avais peur de quelque chose, ma grand-mère me caressait dans le dos comme ça.

« Très... bien, n’aie pas peur, n’aie pas peur. »

« Hicc, qu’est-ce que tu veux dire, n’aie pas peur ! C-C’est un Superd ! »

Je ne savais pas pourquoi elle avait si peur. Elle était après tout Éris. Elle était l’Éris qui dévoilait ses crocs quand elle affrontait Ghyslaine. Il ne devrait rien qui devrait lui faire peur.

« Est-ce si effrayant ? »

« P-Parce que, la race des Su-Superd désire m-manger des enfants ! Ils vont manger des enfants non ? Hiccc... »

« Il ne te mangera pas. »

Il ne nous mangera pas ? Je regardais Ruijerd et il secoua la tête.

« Je ne mange pas d’enfants. »

Exact ?

« Tu vois bien, il dit qu’il ne mangera pas d’enfants ! »

« P-P-Parce que... ! Parce que c’est un Superd ! Il vient d’une race démoniaque ! »

« Même s’il vient d’une race démoniaque, il sait parler la langue de la race humaine. »

« Ce n’est pas le problème de la langue ! »

Éris leva la tête et grogna sur moi. Elle était de retour à la normale. Comme prévu, cette expression appartenait à la vraie Éris.

« Oh, est-ce que cela va ? Si tu ne te blottis pas, tu seras peut-être mangée ? »

« Ne me traite pas comme une idiote ! »

Éris me regarda après que je lui avais parlé d’une manière à la traiter comme une idiote.

Et puis elle maintenait son expression et regarda Ruijerd brusquement. Elle se mit alors à trembler violemment. Ses yeux étaient aussi humides. Si elle se levait comme d’habitude, elle allait probablement lui serrer les genoux.

« C, c, c, contente de te rencontrer. Je, je suis, Éris, Bo, Bo, Boréas... Greyrat ! »

Éris pleurait à moitié en se présentant.

Se présenter tout en agissant hautainement était un peu drôle.

Ah, non, si tu disais ça, je lui avais peut-être appris quelque chose comme ça. Lorsque tu rencontrais quelqu’un d’autre, présente-toi simplement pour lancer une mesure préventive.

« Éris Boboboréas Greyrat ? La race humaine a commencé à utiliser des noms bizarres que je ne connais pas. »

« Non ! C’est Éris Boréas Greyrat ! J’ai juste bégayé légèrement ! Comparé à cela, présente-toi aussi ! »

Après avoir crié, Éris dit « Ah ! » et montra une expression de mal-être. Elle réalisait finalement sur qui elle criait.

« Est-ce vrai ? Mes excuses. Je suis Ruijerd Superdia. »

Éris détendit son expression tendue et se montrait triomphale.

C’était une expression du style. « Et à propos de ça, je n’ai pas peur de lui. »

« Alors, je t’avais dit que ça irait bien, non ? Tant que nous pouvons communiquer, tout le monde peut devenir amis. »

« Ouais ! C’est comme tu disais, Rudeus ! Maman m’a menti ! »

Alors, c’est Hilda qui lui avait appris ? C’était simplement un folklore pour exprimer à quel point c’était effrayant. Oh, attends, même si c’était moi, si je voyais un esprit sans jambes ou quelque namahage [1], je serais aussi effrayé.

« Qu’a dit Hilda ? »

« Si je ne m’endors pas rapidement, la race des Superds viendra me manger. »

« Alors, c’est compréhensif ! Mais moi, je deviendrai ton ami ! »

Je vois, pour faire dormir un enfant, elle avait utilisé la superstition. Quelque chose comme Shimacchau Ojisan. [2]

« Mais il ne mangera pas d’enfants. Pourquoi ne pas devenir amis avec la race des Superds, alors tu pourras t’en vanter à tout le monde. »

« Je peux me vanter devant mes parents et Ghyslaine... ? »

« Bien sûr. »

Je regardais Ruijerd et il montrait des signes de surprise. Bien.

« Ruijerd semble avoir très peu d’amis, je pense que si Éris, tu demandes à être ami avec lui, il sera en bons termes avec toi. »

« M-Mais... »

Avais-je dit quelque chose de trop comme un enfant... ?

En repensant à ce que j’avais dit, Éris hésita. En regardant plus loin, Éris n’avait pas d’amis, et... j’étais un peu différent.

Peut-être qu’elle avait un peu peur du mot « Ami ». On dirait qu’elle avait toujours besoin d’être poussée.

« Hé, Ruijerd, toi aussi ! »

Comme je l’exhortais, Ruijerd semblait enfin comprendre la situation actuelle.

« Eh ? Ahh. Éris... S’il te plaît, traite-moi favorablement. »

« E-Eh bien on n’y peut pas y faire grand-chose ! Moi, je deviendrai ton ami ! »

Voyant Ruijerd baisser la tête, quelque chose s’écroula dans Éris.

C’était génial.

Mais vue ainsi, Éris était vraiment simple. Je me sentais stupide de penser à ceci et à cela.

Mais, ce n’était pas comme si le côté naïf d’Éris ne me dérangeait pas, hmmm...

« Ouf, en tout cas, reposons-nous un petit moment aujourd’hui. »

« Quoi, tu dors déjà ? »

« Oui Éris, je suis très fatigué maintenant. Je me sens vraiment endormi. »

« Est-ce vrai ? Alors on ne peut rien y faire. Bonne nuit. »

Je m’allongeais et Éris resta à côté de moi, posant une sorte de manteau (je crois que c’était probablement celui de Ruijerd) sur mon corps.

J’étais vraiment épuisé.

Mais avant de perdre conscience,

« N’as-tu plus peur ? »

« Je sens bien si je suis avec Rudeus. »

J’entendis ces mots.

Hah, même si c’était Éris, je devrais lui procurer un sentiment de sécurité.

Alors que je considérais cela, je m’endormis.

Notes

  • 2 Une référence à un manga à 4 panneaux appelé bonobono,

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2 commentaires :

  1. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre!

  2. amateur_d_aeroplanes

    Merci 🙂

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