Mushoku Tensei – Tome 2 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : L’acteur réalisateur

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Chapitre 2 : L’acteur réalisateur

Partie 1

~1~

Quand je m’étais réveillé, je m’étais retrouvé dans un petit entrepôt sale.

La lumière du soleil affluait de la fenêtre, où des barres métalliques avaient été installées.

Mon corps entier me faisait mal, et après m’être assuré qu’il n’y avait pas d’os brisés, j’avais commencé à chanter un sort de guérison d’une faible voix.

Mes mains étaient attachées derrière mon dos, mais ce n’était pas vraiment un problème pour moi.

« Bien. »

J’étais complètement guéri, et mes vêtements n’étaient pas déchirés.

Très bien. La stratégie progressait en douceur.

Le plan pour convaincre l’Ojou-sama était le suivant :

  1. Tout d’abord. Aller avec Ojou-sama dans un magasin de vêtements.

  2. Parce qu’Ojou-sama était très espiègle, elle voudra sortir du magasin toute seule.

  3. Habituellement, Ghyslaine était à côté d’Ojou-sama, mais elle ne remarquera pas Ojou-sama par « coïncidence ».

  4. Même si je la suivais, pour elle, j’étais juste un morveux plus faible qu’elle et soumis à la suite de querelles avec elle, alors Ojou-sama ne me remarquerait pas du tout.

  5. Je serai traité comme son disciple, et je bougerai avec Ojou-sama dans le quartier. Elle se déplacerait progressivement vers un endroit isolé dans la ville (elle semblait admirer les aventuriers).

  6. À ce stade, les mauvaises personnes, que la famille Greyrat avait préparée, apparaîtront.

  7. Ils frapperaient facilement Ojou-sama et moi. Ensuite, ils nous enlèveraient et nous amèneraient dans la ville voisine, et nous enfermeraient.

  8. J’utiliserais la magie et sortirais de la zone.

  9. Je réaliserais alors que c’était une ville différente.

  10. J’utiliserais l’argent caché dans mes sous-vêtements, pour prendre une calèche.

  11. J’enseignerai Ojou-sama quand nous rentrerons à la maison.

Jusqu’à présent, tout s’était bien passé jusqu’à l’étape numéro 7.

La prochaine chose consistait en mon utilisation de la magie, la connaissance, la sagesse et le courage pour échapper d’ici avec style.

Pour garder tout ceci réaliste, j’avais encore besoin d’improviser une scène. Je ne savais pas si cela allait réussir, et je me sentais un peu mal à l’aise...

« ... Hm ? »

Mais cet endroit était légèrement différent de celui convenu. L’entrepôt entier était plein de poussière, et le coin avait une chaise cassée et une armure pleine de trous.

Pourquoi n’avaient-ils pas dit que l’endroit serait si minable... ?

Eh bien, même si c’est un scénario, il était nécessaire de faire croire que tout était véritable. Prenons tout simplement les choses comme ça.

« Urgh ... hmm ...? »

Après un moment, Ojou-sama s’était également réveillée.

Elle ouvrit complètement les yeux. Comprenant qu’elle était dans un endroit inconnu, elle essaya de se lever. Mais elle réalisa également que ses mains étaient attachées derrière elle.

Au final, elle tomba à la terre comme un ver.

« Qu’est-ce que c’est !? »

Ojou-sama avait découvert qu’elle ne pouvait pas bouger et avait commencé à faire du bruit.

« Arrêtez de vous moquer moi ! Ne savez-vous pas qui je suis ? Laissez-moi sortir ! »

Quel cri terrible ! J’y avais déjà pensé au manoir, mais elle n’avait jamais essayé de contrôler sa voix. Peut-être qu’elle le faisait pour qu’elle puisse couvrir toute la maison de son cri, dans ce manoir incroyablement grand ?

Non. Elle n’y avait probablement jamais pensé. Le grand-père d’Ojou-sama, le seigneur de Fedoa, était un type qui utilisait aussi sa voix pour faire pression sur les autres. Le grand-père avait dû utiliser sa voix pour intimider les serviteurs et Philip, et Ojou-sama en avait été témoin à maintes reprises.

Les enfants aiment imiter les choses, surtout les mauvaises.

« Tu es trop bruyante, espèce de merde ! »

Tandis que l’Ojou-sama créait un tel vacarme, la porte s’ouvrit en même temps et un homme entra. Il avait des vêtements sales. Son corps entier puait, il avait un visage plein de chaume, et une tête chauve.

S’il avait présenté une carte nominative avec le mot bandit écrit dessus, cela aurait été très convaincant.

Le jeu d’acteur était plutôt convaincant. Maintenant, je n’avais pas besoin de m’inquiéter de voir mon jeu être vu à travers ça.

« Tu pues. Ne viens pas près de moi. Tu pues trop ! Tu ne sais pas qui je suis. Ghyslaine viendra immédiatement vous couper en deux ! »

Bam.

Avec un bruit qui semblait très douloureux, Ojou-sama reçut un coup de pied de l’homme.

Elle avait produit un bruit qu’une dame ne ferait jamais. Son corps entier s’était envolé et avait finalement heurté violemment le mur.

« Allez au diable ! Qu’est-ce qui te pousse à être si arrogante !? Je sais que vous êtes les petits-enfants du seigneur ! »

L’homme s’avança sans pitié vers l’immobile Ojou-sama dont les mains étaient liées derrière son dos.

Hey. N’était-ce pas un peu trop ?

« Oh... Ça fait mal... Arrêtez... Ah... Arrêtez... Oh... Arrêtez... »

« Tch. »

L’homme avait donné un coup de pied à Ojou-sama pendant un moment et avait finalement craché sur son visage. Puis il se retourna et me lança un regard noir. Comme j’évitais ses yeux l’instant d’après, j’avais reçu une fois un coup de pied au visage, et je m’étais envolé.

« ... Aie ! »

Ça faisait vraiment mal. Même si c’était convenu dans le scénario, pouvez-vous s’il vous plaît ne pas frapper si fort ?

Même si je l’avais déjà dit, je pouvais utiliser ma magie de guérison pour soigner mes blessures.

« Hmph ! Estimez-vous vraiment chanceux... ! »

L’homme était sorti de l’entrepôt. J’avais entendu cela quand il était sorti par la porte.

« C’est plus calme maintenant ? »

« Ouais »

« Vous ne l’avez pas tué, n’est-ce pas ? Si vous l’aviez trop blessée, notre récompense aurait baissé aussi. »

Quoi ? Leur dialogue était vraiment étrange.

Si c’était juste un très bon jeu d’acteur... c’était bien, mais ça n’y ressemblait pas vraiment.

« Serait-ce, vous le savez, ça ? »

« Quoi ? Eh bien, il n’y a pas grand-chose à faire. Tout au plus, faisons en sorte que ce garçon soit vivant. »

Ce n’est pas bon du tout.

[...]

Après qu’ils eurent cessé de parler, j’avais compté 300 secondes, et j’avais brûlé les cordes avec une magie de feu, et je l’avais également fait pour l’Ojou-sama.

L’Ojou-sama avait encore du sang qui coulait de son nez. Ses yeux étaient flous, et elle continuait à marmonner quelque chose.

Quand j’écoutais attentivement, c’était quelque chose qui ne pouvait absolument pas être pardonné, elle se plaignait de quelque chose auprès de son grand-père, et ensuite, c’étaient des mots dangereux qui ne convenaient pas vraiment aux oreilles.

En tout cas, j’allais vérifier ses blessures et en vérifier la gravité avec ma main.

« Ahhh ! »

Ojou-sama avait rencontré mes yeux, et avait tremblé, comme si elle avait senti cette douleur. Je passais un doigt sur mes lèvres et lui indiquais de rester calme.

J’avais confirmé les positions de ces blessures grâce à ses réactions.

Deux de ses os étaient brisés.

« Oh miséricordieuse mère des Dieux, guérie les plaies de cette personne, et laisse-la se rétablir avec un corps sain. »

Je chantais tranquillement un sort de magie intermédiaire et soignais le corps d’Ojou-sama.

La magie de guérison n’était pas plus efficace si on déversait plus de mana dans le sort. Je ne savais pas si ça allait la guérir complètement.

Espérons que les os n’étaient pas mis à mal...

« Eh ? Ehhh ? Ça ne fait plus mal... »

Ojou-sama regarda son corps avec surprise. Je me rapprochais d’elle et lui murmurais à l’oreille.

« Chut. Ne soyez pas si bruyante. Vos os sont brisés, et j’ai juste utilisé une magie curative. Ojou-sama, il semblerait que nous avons été kidnappés par de mauvaises personnes. Ce sont des ennemis jurés du seigneur. Notre prochaine étape devrait être... »

Ojou-sama n’écouta absolument pas.

« Ghyslaine ! Ghyslaine, sauve-moi ! Ils vont nous tuer ! Sauve-moi rapidement ! »

Je cachais rapidement les cordes sous ma chemise et courais vers le coin. Mon dos faisait face au mur, et je cachais mes mains derrière mon dos, agissant comme si j’étais toujours ligoté.

L’homme ouvrit la porte en réponse aux cris effrénés de l’Ojou-sama.

« Tais-toi ! »

Et il frappa Ojou-sama encore plus longtemps qu’avant. J’étais vraiment bouche bée sur ses capacités d’apprentissage inexistantes.

« Bon sang. Si tu cries encore, je te tuerai ! »

J’avais même reçu deux coups de pied. Je n’avais rien fait. S’il te plaît, ne me frappez pas. J’avais vraiment envie de pleurer...

Je pensais à cela pendant que j’allais vers l’Ojou-sama.

« Urgh ... Uuuu ... »

C’en était trop. Je n’étais pas sûr de ce qui était arrivé à ses os, mais à en juger par ses gorgées de sang vomi, il semblerait que ses organes internes se soient rompus. Les os de ses mains et de ses jambes avaient tous été brisés.

Je ne connaissais pas trop de choses sur les trucs médicaux, mais si elle était laissée comme ça, elle allait probablement mourir, non ?

« Que le pouvoir de Dieu soit converti en une récolte abondante, et accorde à celui qui a perdu sa force de se relever une fois de plus. “GUÉRISON” »

En tout cas, j’utiliserais ma magie élémentaire pour la guérir un peu.

Ojou-sama ne vomissait plus de sang. Elle ne mourrait probablement pas maintenant... Peut-être.

« Uuu... Ça-Ça fait encore mal, a-aidez-moi en me soignant... Ah. »

« Je ne ferais pas ça. Si vous étiez guérie, n’allez-vous pas encore recevoir des coups de pied ? S’il vous plaît, utilisez votre propre magie. »

« C-Comment puis-je savoir utiliser... cela ? »

« Si vous l’aviez déjà appris, vous pourriez l’utiliser dès maintenant. »

Je jetais mes mots de cette manière et me dirigeais vers la porte. Je plaçais alors mon oreille contre la porte, voulant écouter ce qu’ils disaient.

Plus je réfléchissais, plus je trouvais cela étrange. Peu importe comment, frapper Ojou-sama jusqu’à ce qu’elle soit à moitié morte, c’était trop.

« Alors, allons-nous les vendre à ce gars comme la dernière fois ? »

« Non. Il vaut mieux demander une rançon. »

« Ne serions-nous pas trouvés ? »

« Cela n’a pas d’importance. Nous irons alors dans un autre pays. »

À en juger par leurs paroles, ils avaient vraiment l’intention de nous vendre.

Demander à quelqu’un de familier de faire semblant d’attaquer la fille, tout cela pour qu’à la fin ils nous attaquent réellement. Quel était donc ce genre de développement ?

Est-ce que le scénario tournait mal ? Est-ce que ceux qui étaient censés nous kidnapper avaient été ciblés par eux ? Est-ce qu’ils nous avaient ciblés dès le départ ? Ou bien, Philip avait-il vraiment l’intention de vendre sa fille ?

Cette dernière possibilité n’était pas vraiment possible.

... Peu importe. Je n’allais pas y penser maintenant. Peu importe les circonstances, les choses que je devais faire ne changeaient pas. Il ne manquait que la « sécurité ».

« Comparée à la vente, la rançon est bien plus intéressante ? »

« En tout cas, nous ferions mieux de prendre une décision avant ce soir. »

« Peu importe quelle décision on prendra, c’est bon. »

Ils semblaient hésiter entre une possible vente ou une demande de rançon au seigneur. Ils avaient l’air de vouloir partir dès ce soir.

Dans ce cas, je ferais mieux de bouger pendant qu’en avait encore la possibilité.

« Bien. »

Mais, que devais-je faire ?

Sortir de la porte et maîtriser les ravisseurs ? Après avoir battu les ravisseurs en bouillie, Ojou-sama me respectera...

Je n’avais pas l’impression que cela se passera comme ça. Je pensais qu’elle se sentirait victorieuse, si l’on exceptait le moment où elle fut attachée.

Et à la fin, elle pensera que la violence était le seul moyen. Cela ne marchera pas.

Je devais lui apprendre qu’il n’y avait aucun avantage à utiliser la violence, sinon, je serais à l’avenir encore frappé. Je devais la laisser se sentir impuissante.

... Ah, il est possible que je ne puisse pas battre les ravisseurs de toute façon.

J’étais presque sûr que j’allais perdre si les ravisseurs étaient aussi forts que Paul. Dans ce cas, sans aucun doute, je serai tué.

Bien. Peu importe ce qui arrivera. Sans contact avec les ravisseurs, nous nous échapperons d’ici.

Je regardais en arrière et je vérifiais l’état d’Ojou-sama.

Elle me regardait avec colère.

Hm.

J’accomplirais ma mission dans tous les cas.

D’abord, j’allais utiliser la magie de la terre et du feu et sceller les trous sur la porte. Ensuite, j’utiliserais lentement la magie du feu pour la faire fondre, la rendant incapable d’être utilisée.

Cette porte deviendra une porte qui ne s’ouvrira plus, mais elle ne durerait pas si la porte était frappée avec force. Ce n’était qu’une précaution.

Après cela, je me dirigeais vers la fenêtre. Même si je pensais à me concentrer pour faire fondre l’une des barres de fer avec la magie du feu, il serait sûrement trop chaud, alors j’abandonnais ainsi cette solution.

Après en avoir essayé plusieurs, j’utilisais finalement la magie de l’eau et changeais la terre entourant la fenêtre en boue, et réussis à enlever entièrement un barreau. Le trou étant assez grand pour permettre à un enfant de glisser à travers.

De cette façon, une sortie sécurisée était assurée.

« Ojou-sama, il semblerait que cette fois nous ayons été kidnappés par les ennemis jurés du seigneur, et ils discutaient pour attendre jusqu’à ce soir pour nous amener à leurs compagnons et nous torturer à mort. »

« Es-tu un... menteur... non ? »

Bien sûr que je mentais.

Mais le visage d’Ojou-sama devient immédiatement bleu.

« Je ne veux pas mourir si jeune, alors je me sauve par mes propres moyens... Au revoir. »

Je forçais l’endroit où la barre de métal était auparavant sur la fenêtre.

À ce moment-là, il y avait un bruit venant de la direction de la porte.

« Hey, pourquoi la porte ne s’ouvre-t-elle pas ? Que se passe-t-il !? »

Un féroce claquement venait de l’autre côté de la porte.

Retournant la tête, Ojou-sama regarda la porte avec effroi, comme si elle était désespérée, et me regardait à nouveau, répétant cela à quelques reprises.

« Ah... Ne-Ne me laisse pas derrière... Sauve-moi... »

Bon. Tu t’es calmé bien vite. C’est une surprise.

Même si c’était Ojou-sama, elle avait forcément peur dans de telles circonstances. J’étais allé tout de suite près d’Ojou-sama, puis je lui murmurais à l’oreille.

« ... Avant d’arriver à la maison, vous devez écouter tout ce que je dis. Pouvez-vous me promettre ça ? »

« Ecouter, je vais écouter, je vais bien écouter... ? »

« Pouvez-vous promettre de ne pas crier ? Ghyslaine n’est pas là. »

« Je promets, je promets... D-Dépêche-toi... ils sont, en train d’entrer...! »

Ojou-sama hocha la tête avec force.

Tout son visage était empli de peur et d’anxiété. Elle était complètement différente du moment où elle m’avait frappé.

Il est très important qu’elle éprouve ces émotions d’être touchée de manière unilatérale.

« Si vous brisez votre engagement, je vais certainement vous laisser derrière. »

J’avais dit quelque chose qui semblait aussi distant que possible, pendant que j’enterrais la porte avec la magie de la terre.

Puis j’avais brûlé les cordes avec la magie du feu, et j’avais enfin complètement guéri Ojou-sama avec ma magie intermédiaire.

Finalement, j’étais monté sur la fenêtre et j’avais tiré Ojou-sama vers le haut.

***

Partie 2

~2~

Après être sorti de l’entrepôt, j’avais découvert que l’on était dans une ville différente. Il n’y avait pas de murs. Au moins, ce n’était pas Roa.

Elle n’avait pas la taille d’un village, mais cela pouvait être considéré comme une petite ville. Si je ne passais pas directement à l’étape suivante, nous serions immédiatement découverts.

« Pff. Je pense que ça devrait aller si on s’échappe ici. »

L’Ojou-sama parla avec force. Est-ce qu’elle pensait qu’elle était en sécurité maintenant ?

« N’avez-vous pas promis de ne pas parler fort avant d’arriver à la maison ? »

« Hmph ! Pourquoi devrais-je tenir ta promesse !? » Ojou-sama disait ça comme si c’était une chose naturelle.

Sale gamine mal élevée.

« Est-ce vrai ? Très bien, je vais me séparer de vous ici. Au revoir. »

« Hmph ! »

Ojou-sama renifla sans se soucier et se retourna. Juste à ce moment, un rugissement de colère était venu au loin.

« Foutus mioches ! Où vous êtes-vous enfui !? »

Soit, ils avaient défoncé la porte, soit ils avaient décidé de vérifier la fenêtre pour voir la situation et avaient constaté que les barres manquaient, et avaient découvert que nous nous étions échappés et nous avaient chassés tout de suite. Cela devait être quelque chose comme ça.

« ... Ahhh. » Ojou-sama poussa un petit cri et s’en retourna immédiatement. « Je-je plaisantais tout à l’heure. Je ne parlerai plus fort. Ramène-moi. »

« Je ne suis pas le serviteur d’Ojou-sama, et je ne suis pas un esclave. »

J’étais un peu énervé par cette attitude condescendante.

« Q-Quoi, n’es-tu pas tuteur à la maison ? »

« Ne te trompes-tu pas ? »

« Eh ? »

« Ojou-sama a dit qu’elle n’était pas satisfaite, donc je ne suis pas officiellement embauché. »

« Je-je vais t’embaucher..., » elle tourna la tête d’un côté puis de l’autre, comme si elle ne voulait pas.

J’avais besoin d’avoir une promesse définitive de sa part.

« Vous dites cela maintenant. Mais une fois que vous rentrerez dans le manoir, vous allez briser cette promesse comme vous l’avez fait à l’instant, non ? » J’avais utilisé une voix aussi froide que possible. Je l’avais clairement dit, sans aucune émotion.

Mais son ton disait qu’elle ne remplirait jamais cette promesse.

« Je ne le ferai pas. Je ne vais pas briser cette promesse... Sauve-moi, s’il te plaît sauve-moi... »

« Si vous me promettez de ne pas parler fort et d’écouter ce que je dis, vous pouvez me suivre. »

« J-J’ai compris. » Ojou-sama acquiesça docilement.

Très bien.

Ensuite, je passais à l’étape suivante.

Tout d’abord. J’avais sorti cinq Grandes Pièces de Cuivre Asuran de mes sous-vêtements, ce qui était maintenant toute ma fortune. Petite note, la pièce de cuivre était la dixième d’une pièce d’argent. C’était une somme qui ne pouvait pas permettre aux gens de vivre. Mais cela devrait être suffisant dans notre cas.

« Suivez-moi, s’il vous plaît. »

Je m’éloignais des rugissements furieux et j’avançais vers l’entrée de la ville. À l’entrée, il y avait un garde paresseusement debout à la tour de guet.

Je lui avais donné une pièce de cuivre.

« Si vous voyez quelqu’un nous chercher, s’il vous plaît dites-leur que nous sommes allés à l’extérieur de la ville. »

« Huh? Quoi ? Des gamins ? Je comprends cela, mais jouez-vous à cache-cache ? Hmm, c’est tellement d’argent... Êtes-vous de certaines familles nobles ? Vraiment de nos jours... »

« S’il vous plaît, faites-le. »

« Ahh. Compris. »

J’avais trouvé que sa réponse paraissait un peu superficielle, mais au moins cela allait nous faire gagner du temps.

Ensuite, nous allâmes directement à l’endroit où se trouvait la calèche publique. J’avais déjà confirmé le prix qui était affiché au mur. Je vérifiais également son emplacement actuel.

« C’est une ville proche de Roa appelée Widin. »

J’avais chuchoté dans les oreilles d’Ojou-sama, et elle avait semblé tenir sa promesse, en me répondant en chuchotant également.

« Comment savez-vous ça ? »

« N’est-ce pas écrit là ? » demandai-je.

« Je ne peux pas le lire... »

Très bien. Très bien.

« C’est pratique si vous pouvez le comprendre. Parce que la façon d’utiliser les transports en commun est également là. »

Honnêtement. Nous avions été transportés ici en une seule journée.

Venir dans une ville étrangère me rendait vraiment mal à l’aise. Mon traumatisme était sur le point de réapparaître.

J’étais néanmoins différent de l’époque où je ne savais même pas ce que voulait dire « Bonjour ».

En y pensant, le nom de Paul rimait comme le mot « Bonjour ». (NdT totalement incompréhensible pour le lecteur français, mais phonétiquement en anglais ces deux mots riment)

Alors que je pensais à toutes ces choses absurdes, je sentais que des rugissements furieux approchaient.

« Sales bâtards ! Où vous êtes-vous caché !? Sortez juste ici ! »

« Cachons-nous... »

J’avais attrapé Ojou-sama, je m’étais caché derrière les toilettes de la salle d’attente et j’avais fermé la porte à clef.

Des pas résonnaient de l’extérieur.

« Où êtes-vous allés, vous, salauds ? »

« Ne pensez pas que vous pouvez vous échapper ! »

Ouah. C’était vraiment effrayant.

Ne pouvez-vous ne pas faire ce bruit pendant que vous cherchiez ? Vous devriez au moins utiliser une voix plus douce. Je pourrais même ainsi être attiré, bien que c’était probablement impossible.

Enfin, la voix s’éloigna. Je pouvais temporairement me détendre.

Mais je ne pouvais pas être négligent. Parfois, les gens qui paniquaient venaient chercher dans le même endroit plusieurs fois.

« ... Ça, ça va aller ? »

Ojou-sama couvrait sa bouche d’une main tremblante. Son corps était agité.

« Bien, si nous sommes trouvés, nous devrons nous battre pour nos vies. »

« Je-je vois... D’accord... ! » répondit-elle.

« Mais nous ne pourrons probablement pas les battre. »

« Est-ce, est-ce si... ? »

Ojou-sama avait soudainement récupéré son énergie, et je me corrigeais un peu.

Si soudainement elle s’enfuyait pour les combattre, je serais troublé.

« Mais à ce moment-là, quand j’avais regardé les frais pour prendre la voiture, j’avais vu que nous devrions changer deux fois de calèche si nous partions d’ici, » dis-je.

« ... Des changements ? » Ojou-sama avait montré un visage qui disait : « et alors ».

« La voiture à cheval part à 8 heures du matin et 1 voiture à cheval part toutes les 2 heures. C’est pareil dans les autres villes. Par conséquent, on aura besoin de 3 heures pour partir d’ici. On était sur le point de prendre le 4e carrosse. Ce qui signifie..., » expliquai-je.

« Ce qui signifie ? »

« Que même si nous arrivions à la prochaine ville, il n’y aura pas de calèche pour Roa. Nous devrions rester une nuit dans la prochaine ville, » déclarai-je.

« ! ... Je, je vois, ah. »

Ojou-sama avait l’air d’être sur le point de crier, mais finalement, elle se tenait toujours correctement.

Faites attention. Ne faites pas d’esclandre, d’accord ?

« J’ai quatre Grandes Pièces de Cuivre Asuran pour aller d’ici à la prochaine ville, pour nous reposer une nuit là. Après ça, nous partirons pour aller à Roa. Nous devrions nous en sortir en utilisant cet argent. »

« À peine... cela va être assez juste. »

« Oui. Assez. »

Ojou-sama expirait de soulagement. Mais ce n’était pas le moment de se détendre.

« C’est si nous ne sommes pas trompés par les changeurs de monnaie, » déclarai-je.

« Les changeurs de monnaie...? » demanda-t-elle.

Qu’est-ce que c’est ? Ojou-sama avait fait ce genre d’expression.

Peut-être qu’elle n’avait jamais utilisé son argent pour acheter quelque chose avant.

« Le patron de l’auberge et la station penseront que nous ne pouvons pas compter étant donné que nous sommes des enfants. Ensuite, ils pourraient ne pas nous donner le bon change. À ce moment-là, nous pourrons signaler leur erreur, et ils nous rendront la somme correcte. Mais si nous ne savons pas comment compter..., » expliquai-je.

« Que se passera-t-il si nous ne pouvons pas compter ? » me demanda-t-elle.

« Et bien, nous ne serons pas en mesure d’obtenir une calèche, et nous allons nous faire attraper par ces hommes..., » expliquai-je.

Ojou-sama tremblait à nouveau, c’était comme si elle avait un besoin pressant.

« Ojou-sama. Les toilettes sont juste là, » dis-je.

« Je-J’ai compris. »

« Pendant ce temps, je vais aller dehors, » dis-je.

Au moment où j’avais voulu sortir de la pièce, ma manche avait été tirée.

« Ne-ne me laisse pas seule, » supplia-t-elle.

Après être restés à côté d’elle quand elle faisait ses besoins, nous sortîmes des toilettes. Les hommes semblaient être partis.

Je ne suis pas sûr qu’ils continuaient à nous chercher dehors ou dans la ville. Si on nous découvrait, je pourrais tout simplement utiliser toute ma magie pour les immobiliser.

J’avais prié dans l’espoir de les vaincre, et j’avais attendu à un carrefour en même temps. Une fois que le temps fut écoulé, nous avions remis l’argent au chauffeur et nous étions montés dans la calèche.

***

Partie 3

~3~

 

Nous arrivâmes finalement à la prochaine ville. Pour montrer à Ojou-sama à quel point le monde était cruel, j’avais trouvé un endroit délabré pour dormir et j’avais dormi sur un tas de foin.

Ojou-sama semblait être agitée au point de ne pas pouvoir dormir. Chaque fois qu’elle entendait un bruit, elle s’asseyait et regardait la porte avec effroi. Au bout d’un moment, ne trouvant rien, elle poussait un soupir de soulagement. Elle répéta constamment ce processus.

Le deuxième jour, nous avions pris le premier chariot.

Les yeux d’Ojou-sama étaient injectés de sang. C’était peut-être dû à un manque de sommeil, mais elle n’osait pas fermer les yeux et regardait attentivement derrière la calèche.

Quelques fois, il y avait des cavaliers qui rattrapèrent la calèche, mais ce n’étaient pas nos ravisseurs.

Peut-être qu’ils étaient restés au loin. Peut-être qu’ils avaient abandonné.

Je pensais qu’on était saufs.

Après quelques heures, rien ne s’était produit, et nous étions de retour à Roa. Après avoir traversé les murs de la ville, nous pouvions voir le manoir au loin, et mon cœur était en sécurité.

Mes pensées croyaient inconsciemment que l’on était en sécurité.

Après être descendus de la calèche, nous avions marché jusqu’à la maison. Nos pas étaient rapides et légers. Après avoir voyagé dans la calèche et dormi sur le foin pour la première fois, je me sentais aussi fatigué.

Et comme si l’on profitait de cette faiblesse... Ojou-sama avait soudainement été tiré dans l’allée.

J’avais été trop négligent.

« ... Eh ? »

Je m’en étais rendu compte seulement après 2 secondes. Mes yeux ne s’étaient fermés que pendant 2 secondes, et pendant ce temps, Ojou-sama avait disparu.

Je pensais vraiment qu’elle s’était évaporée. Du coin de l’œil, il y avait sur une paroi un bout de tissu qui avait la même couleur que les vêtements d’Ojou-sama.

J’avais immédiatement commencé la poursuite.

En entrant dans l’allée, j’avais vu la silhouette de deux personnes portant Ojou-sama.

« Hmph ! »

J’avais immédiatement lancé une magie de la terre pour faire un mur. De mes mains, la magie créa un énorme mur de terre devant eux.

Ils ne pouvaient que s’arrêter devant le sentier scellé où le mur de terre était soudainement apparu.

« Que se passe-t-il !? »

« Mmmph ! »

La bouche d’Ojou-sama avait été couverte. Il y avait des larmes dans ses yeux. Ils étaient vraiment trop doués pour ça, couvrant sa bouche en quelques secondes.

Et Ojou-sama semblait avoir été frappée, son visage était rouge.

Ces adversaires étaient deux humains, et ils étaient des hommes. L’un d’eux était la personne violente qui m’avait donné un coup de pied. L’autre était probablement la personne avec qui il avait parlé. Les deux ressemblaient à des bandits, et tous deux avaient une épée à la taille.

« Donc c’est ce gamin. Tu aurais pu rentrer tranquillement chez toi... »

Les deux personnes avaient été choquées par ce mur soudain, mais une fois qu’ils m’avaient regardé, ils avaient souri.

La personne violente marcha vers moi sans précaution.

L’autre portait Ojou-sama. Y avait-il quelqu’un d’autre... ?

En tout cas, dans l’intention de les intimider, j’avais placé une petite boule de feu sur mon doigt.

« Quoi ? Enfoiré ! »

En regardant cela, la personne violente avait dégainé son épée.

L’autre personne était en état d’alerte, avait placé l’épée sur le cou d’Ojou-sama, et avait lentement reculé.

« Toi, sale gosse. Je me demandais pourquoi tu étais si calme. Tu es en fait son garde du corps magique... Pas étonnant que vous vous soyez échappé si facilement. Bon sang. J’avais été trompé par ton apparence ! Es-tu d’une race démoniaque ? »

« Je ne suis pas un garde du corps et je n’ai même pas été officiellement embauché. »

Même si je n’étais pas issu d’une race démoniaque, il n’y avait pas vraiment besoin de le corriger.

« Quoi ? Alors pourquoi interfères-tu avec nous ? »

« Eh bien, je suis censé être embauché après cela. »

« Oh, c’est pour l’argent ? »

Pour de l’argent. Il avait raison à ce propos. J’avais l’intention de gagner les frais pour l’université.

« Je ne nie pas cela. »

La bouche de la personne violente s’était recroquevillée dans les coins après avoir écouté ma réponse.

« Dans ce cas, viens nous aider. Parmi nos clients, il y a un noble perverti qui veut acheter des filles ayant un statut social élevé. Si nous voulons obtenir une rançon, c’est aussi possible. J’avais entendu dire qu’elle était la fille très précieuse du seigneur d’ici. Ils donneraient tout ce que nous voudrons. »

« Oh... »

J’avais montré mon intérêt, et le visage d’Ojou-sama avait immédiatement viré au vert.

Peut-être savait-elle que je devenais son tuteur à la maison pour payer les frais universitaires.

« Alors, combien pourrais-je obtenir ? »

« Ce n’est pas de l’argent de poche, comme obtenir 1 ou 2 d’or par mois. C’est une somme forfaitaire de 100 pièces d’or. »

La personne violente l’avait dit fièrement.

Même si je ne savais pas ce que cela signifie vraiment, on dirait que la personne avait dit : « Wôw, 1 million de dollars, c’est vraiment incroyable non ? ». Il se comportait comme un gamin de la maternelle.

« Hehehe. Gamin, tu pourrais avoir l’air jeune, mais tu as en fait un âge considérable non ? »

« Hmm ? Pourquoi pensez-vous ainsi ? »

« Tu as cette magie et tu gardes une attitude calme, nous l’avons aussi déduit de ton regard. Les races démoniaques ont ce genre de caractères. Tu dois être troublé par ton apparence, n’est-ce pas ? Eh bien, tu devrais connaître l’importance de l’argent, n’est-ce pas ? »

« Je vois. »

D’une personne qui ne savait rien, il examinait les choses de cette manière. Effectivement, mon âge mental est celui d’une personne de 40 ans. Tu as tout à fait raison, comme prévu des bandits.

« En effet, vivant à cet âge, je connais l’importance de l’argent. J’ai même été jeté dans une terre étrangère sans argent. »

« Hehehe. Tu vois bien ? »

Même si, avant cela, je vivais sans aucun souci. Près de 20 ans de vie NEET, avec plein de jeux Eroge et Internet. C’était la moitié de ma vie.

De là, j’avais appris quelque chose.

Je pouvais trahir Ojou-sama, ou alors je pouvais commencer ici mon scénario avec elle en l’aidant.

« Par conséquent, je suis très au fait de ce que cela signifie, il y a des choses plus importantes que l’argent. »

« Arrête avec tes beaux discours ! »

« Ce ne sont pas de beaux mots. Vous ne pouvez pas acheter Dere avec de l’argent. »

Oh merde. J’avais dit la vérité dans mon cœur.

« Dere? Qu’est-ce que c’est ? »

La personne violente semblait être confuse, mais en réalité la négociation s’était effondrée. Son sourire irritant avait disparu, et il plaçait l’épée sur le cou d’Ojou-sama avec une expression solennelle.

« L’otage est avec moi. Jette la boule de feu dans votre main ! »

« ... Puis-je la jeter dans les airs ? »

« Fais-le. Mais ne pense pas à nous la jeter. Même si tu es rapide, tu ne seras pas plus rapide que l’épée dans ma main. Je vais couper la gorge de cette chienne et l’utiliser comme bouclier. »

Il ne m’a pas laissé la dissiper. Peut-être qu’il ne le savait pas. À partir de ce moment, lancer la magie est automatique.

Il ne comprendrait pas la raison, mais il était vrai qu’il n’avait jamais étudié la magie auparavant.

« Entendu. »

J’avais manipulé le mana de la boule de feu avant de la lancé.

J’avais créé un type spécial de boule de feu, puis je l’avais lancé avec un son étrange qui l’accompagnait.

Une explosion massive s’était produite dans l’air.

« Quoi ? »

« Hein !? »

« Mmmmph !? »

Une explosion assourdissante avait frappé leurs oreilles. Pendant l’instant où tout le monde leva les yeux, il y eut un éclair de lumière éblouissant et une chaleur qui semblait brûler la peau.

J’avais commencé à courir.

En jetant de la magie pendant que je courais, j’avais créé deux types de magie que j’avais déjà utilisé souvent.

Sur la main droite était la magie du vent [véritable boom surpuissant].

Sur la main gauche était la magie de la terre [Canon de Terre].

Je les avais libérés tous les deux.

« Ahhh ! »

Le boom sonique avait frappé celui portant l’Ojou-sama.

« Urgh! »

Ojou-sama tomba de ses bras et je l’attrapai saine et sauve. Je la portais comme si c’était une princesse.

« Tch ! Ne me regarde pas ! »

J’avais regardé l’autre personne et je l’avais vu couper le rocher en deux.

« Uwah... »

Merde. Il avait réussi à couper le rocher. Même si je ne connaissais pas son style, c’était une chose incroyable. S’il était aussi bon que Paul, ce serait ennuyeux. Je ne pourrais peut-être pas gagner contre un tel adversaire.

« Awawawa ...! »

J’avais utilisé la magie du vent et du feu pour créer une onde de choc près de mes pieds et j’avais volé dans la direction opposée.

Cette onde de choc était assez forte pour me donner l’impression que les os de mes jambes étaient brisés.

À l’instant suivant, une épée avait frappé l’endroit où j’étais juste plus tôt. La lame trancha sur le bout de mon nez, laissant un son qui brisait le vent.

C’était trop dangereux.

Mais il n’était pas aussi rapide que Paul. Donc, j’avais juste besoin de me concentrer et de le gérer. J’avais déjà fait d’innombrables combats contre des épéistes dans mon esprit. Si j’étais seulement en face d’un adversaire ayant un style que j’avais déjà pratiqué, je serais capable de le gérer.

J’avais préparé le prochain sort magique dans l’air. Le premier était une boule de feu visant le visage de ce type.

La vitesse était légèrement lente.

« C’est tout ce que tu as ! »

Ce type discernait clairement la boule de feu et se préparait à y faire face en levant son épée.

Et juste au moment où il allait la frapper, j’utilisais la magie de l’eau et la magie de la terre, et créais un sable mouvant sous ses pieds.

Même s’il avait bloqué la boule de feu, ses pieds étaient complètement enfouis dans de la boue extrêmement visqueuse. J’avais scellé ses mouvements.

« Quoi !? »

Très bien. Nous avions gagné.

J’étais sûr de cela.

Les ennemis étaient incapables de courir, et bien qu’ils avaient réussi à dévier les boules de feu, j’étais déjà hors de leur portée. Même si je portais Ojou-sama, une fois que je me trouvais quelque part avec des personnes, ce serait notre victoire. Sinon, je pouvais appeler à l’aide.

... Et au moment où je pensais à ça.

« Ne compte pas t’enfuir ! »

Ce type jeta soudainement son épée.

Avec cela, la leçon de Paul me revint à l’esprit. La technique de la lancée de l’épée provenant du style du Dieu du Nord, et qui était utilisé quand jambes étaient immobilisées.

C’était une technique de lancée utilisée face à un adversaire éloigné.

L’épée avait volé droit sur moi à grande vitesse. Je sentais instinctivement que je ne pouvais pas m’en échapper.

L’épée volait comme une cinématique au ralenti. Sa destination : ma tête.

... Mort.

Le mot [mort] me traversa l’esprit l’instant d’après.

C’était alors qu’une chose de couleur thé-brun avait volé devant mes yeux. En même temps, un bruit comme celui d’un vase s’étant écrasé sur le sol se produisit, et l’épée tomba par terre.

« Eh ? »

« Laisse-moi m’occuper du reste. »

Devant mes yeux, quelqu’un était arrivé. Elle avait un dos large. J’avais levé la tête et j’avais vu des oreilles sur la tête. C’était Ghyslaine Dedorudia.

« Laisse-moi le reste. »

En disant cela, à l’instant où ses mains se déplaçaient vers l’épée à sa taille, un éclair rouge traversa l’air.

« ... Ah ? »

La tête du gars coincé dans les sables tomba sur le sol.

Même s’il était aussi éloigné. Même si l’épée ne pouvait pas atteindre à cette distance.

« D-D’où es-tu venue... »

La queue de Ghyslaine bougea, la tête de l’autre tomba sur le sol.

Clac. C’était ce genre de son. Je pouvais même l’entendre d’ici.

Mon esprit ne pouvait même pas suivre ça.

« ... »

J’avais regardé dans un état second les deux corps effondrés à quelques mètres. Cela ne ressemblait vraiment pas à quelque chose de réel. Qu’était-il arrivé ? Je n’en avais vraiment aucune idée.

Eh ? Ils sont morts ?

Cette question avait flotté dans mon esprit.

« Hm, Rudeus. Il n’y avait que 2 ennemis ? »

J’étais revenu à moi quand on m’avait interrogé.

« Ah, oui, merci, Ghyslaine, nee-chan. »

« Nee-chan n’est pas nécessaire, Ghyslaine suffit. »

Ghyslaine se retourna et hocha la tête vers moi.

« J’avais soudainement vu une explosion dans l’air, et j’étais venue en courant afin de vérifier. On dirait que mon jugement était correct. »

« R-Rapide. Tu viens de les vaincre si vite... »

Cela n’avait pas pris plus d’une minute depuis la première fois où j’avais utilisé la magie.

C’était trop rapide, peu importe comment vous le regardez.

« J’étais à proximité, et ce n’était pas très rapide. Tant que c’était un guerrier de Dedorudia, un adversaire comme ça peut être tué instantanément. Mais Rudeus, était-ce ta première fois que tu te bats contre le style du Dieu du Nord ? »

« C’est la première fois que j’ai essayé de tuer l’autre. »

« Est-ce vrai ? Tu devras faire attention. Ces gars n’abandonneront pas avant de mourir. »

Avant qu’ils ne meurent.

Effectivement. J’étais aux portes de la mort.

Mes jambes tremblaient quand je me rappelais l’instant où l’épée volait vers moi. C’était un moment où ils avaient essayé de nous tuer.

C’était justement ce qui était arrivé.

« R-Rentrons. »

Si j’avais fait un faux mouvement, cela aurait été la mort pour moi.

Je ne l’avais pas considéré avant. C’était un monde différent.

Un monde avec de l’épée et de la magie.

Qu’est-ce qui va m’arriver si je mourais la prochaine fois... ?

Cette peur de l’inconnue m’avait glacé le sang.

~4~

 

Quand j’étais retourné au manoir, Ojou-sama s’était assise par terre comme si elle venait de perdre toute énergie.

Son corps semblait tomber comme un tas après que la tension ait été libérée.

Les servantes coururent vers Ojou-sama en panique.

En regardant les servantes qui voulaient l’aider, Ojou-sama renversa ses mains tendues et se leva comme un cerf nouveau-né.

Elle se leva avec ses bras sous sa poitrine comme le Roi Deva.

Elle semblait avoir retrouvé son aura après être arrivée à la maison.

Les servantes avaient arrêté de bouger après avoir découvert sa posture étrange.

Ojou-sama avait soudainement pointé son doigt vers moi et avait dit avec force.

« C’était une promesse avant d’arriver à la maison ! Je peux maintenant parler normalement ! »

« Mmm, oui, vous pouvez maintenant parler normalement, Ojou-sama. »

J’avais senti que j’avais échoué après avoir entendu sa voix extrêmement forte.

Un incident de cette mesure ne serait pas en mesure de faire changer une enfant si violente et arrogante.

Surtout après cette première bagarre mortelle. Mon corps entier tremblait. L’Ojou-sama l’avait peut-être réalisé. Elle devait penser que je n’étais bon qu’à parler, et qu’en réalité j’étais très faible.

« Je te permets surtout de m’appeler Éris ! »

Mais la phrase d’Ojou-sama m’avait pris par surprise.

« Eh ? »

« J’ai déjà dit que je te permettais de m’appeler comme ça ! »

... Cela signifie quoi ? Est-ce que c’est bon ?

Puis-je être un professeur à domicile ?

Ouauh, est-elle sérieuse ? A-Avais-je réussi ? C’est incroyable !

« Merci beaucoup, Éris-sama ! »

« Tu n’as pas besoin d’ajouter le sama ! Appelez-moi Éris ! »

Éris imitait Ghyslaine et maintenait cette posture en s’asseyant sur le sol avec un son *plop*. Avec cela, j’étais devenu le tuteur à la maison d’Éris Boreas Greyrat.

 

-- Statut --

Nom : Éris Boreas Greyrat

Profession : Petite-fille du seigneur de Fedoa

Personnalité : Violente

Lui parler : ce n’est plus complètement impossible

Langue : Seulement capable d’écrire son nom

Math : Seulement l’addition

Magie : Ça l’intéresse

Épée : Élémentaire classé dans le style du Dieu de l’épée

Étiquette : Les salutations selon le style de Boreas

Les gens qu’elle aime : Grand-père, Ghyslaine

***

Histoire parallèle 1 : Les Conséquences de l’événement et le style de Boreas

~1~

Le cerveau derrière cette tentative d’enlèvement était le majordome, Thomas. Il avait des liens avec le noble pervers que les criminels précédents avaient mentionné.

Ce noble perverti s’intéressait depuis longtemps à Ojou-sama et voulait « maltraiter » cette bête arrogante et violente.

Thomas avait été aveuglé par l’argent, et avait permis aux deux hommes contactés par le noble perverti d’entrer dans le plan fait par moi.

Il y avait vraiment ce genre de traître.

« Si vous voulez faire ce genre de chose, s’il vous plaît informez-moi, d’accord ? »

Mais il avait mal calculé, car il ne pensait pas que j’avais la capacité d’échapper à ces deux hommes. Et ils n’étaient pas aussi fidèles qu’il le pensait.

Le noble pervers nia tout, et il n’y avait aucun moyen de l’accuser.

L’accusation basée uniquement sur le témoignage de Thomas était considérée comme insuffisante, et vu qu’il n’y avait aussi aucune preuve concernant la mort de ces deux hommes.

Sans aucune autre preuve impliquant ce noble pervers, l’incident allait en rester là, enfin peu importe.

Les informations qui étaient douteuses ne pouvaient pas être utilisées comme preuve. Je pensais que c’était ce que l’on appelait la politique.

De la manière dont l’incident avait été traité, on dirait que Ghyslaine avait tout géré.

Faire savoir au monde entier que la famille Greyrat avait embauché « l’épéiste de niveau Roi Ghyslaine » comme mercenaire, faisait de cet incident un moyen de dissuasion, et montrait aussi le pouvoir et la richesse de la famille.

Après avoir été interrogés, ils m’avaient ordonné de ne pas m’impliquer dans cette affaire et de laisser Ghyslaine s’occuper de tout.

Si ma présence était découverte par d’autres membres de la famille Greyrat, les choses pourraient devenir compliquées.

C’était aussi de la politique, n’est-ce pas ?

Mais penser qu’il y avait d’autres Greyrat.

« C’est comme ça que ça va se passer. Est-ce que cela te convient ? »

« Oui. J’obéirai respectueusement à... cela. »

Philip m’expliquait les raisons dans la salle de réception.

Je savais seulement que Philip était le fils du seigneur, mais en réalité, il occupait la charge de maire de Roa. Cet incident était entièrement remis à Philip afin de la résoudre.

« Vous êtes vraiment calme malgré le fait que votre fille avait été kidnappée. »

« Si elle disparaissait encore, je serais anxieux. »

« Vous avez tout à fait raison. »

« Bien. En ce qui concerne le tuteur à la maison d’Éris... »

Philip commença à parler de l’avenir, quand la porte s’ouvrit à nouveau violemment et qu’une personne énergique entra dans la pièce.

« Je t’ai entendu ! »

La personne qui avait fait irruption est Sauros. Il fit une entrée grossière dans la pièce, et attrapa ma tête, et me caressa à peu près.

« J’ai entendu dire que c’était toi qui as sauvé Éris, n’est-ce pas ?! »

« Que dites-vous ? C’est la secrétaire (Ghyslaine) qui l’a fait toute seule. Je n’ai rien fait ! »

Les yeux de Sauros clignèrent. C’était les yeux d’une bête.

E-Effrayant.

« Enfoiré. Oses-tu me mentir !? »

« N-Non, c’est Monsieur Philip qui voulait que je dise ça... »

« Philip ! »

Sauros se retourna et donna à Philip un coup de poing circulaire.

*Clack* ~ un bruit exaspérant résonna dans la pièce.

« Guuh ! »

Philip s’était retrouvé à terre derrière le canapé après que son visage eu reçu le coup de poing.

C’était vraiment trop rapide. La vitesse de ce coup était quelque chose que même Éris ne pouvait pas égaler.

« Enfoiré ! Tu n’as même pas un mot de remerciement au sauveur de ta propre fille ! Est-ce que tu lui enseignes tous les comportements stupides des nobles ? »

Philip qui était allongé, étendu sur le sol, répondit calmement.

« Père. Même si Paul a renié ses origines, il détient toujours le sang de la famille Greyrat. Ainsi, son fils Rudeus a naturellement hérité le sang de famille de Greyrat et est un membre de notre famille. Comparé à certaines récompenses matérielles, je pense qu’il est préférable de le traiter comme un membre de la famille. »

Même si Philip avait été battu sur le sol, son ton était extrêmement indifférent. Il pourrait déjà s’être habitué à cela. Je parlais du fait de se faire tabasser par Sauros.

« Si c’est ça, alors bon ! Ne fais pas les conneries que font les nobles ! »

Sauros s’écrasa sur le canapé après avoir entendu Philip.

Il semble qu’il ne s’excusait pas quand il frappait quelqu’un. Je pense qu’il était quelqu’un comme ça. C’était un univers de punition physique. En y réfléchissant, Éris ne s’était pas excusée après m’avoir frappé.

Elle ne m’avait pas non plus remercié après que je l’aie sauvée... Bon, j’allais oublier cette affaire.

« Rudeus ! »

Sauros croisa les bras et leva le menton. Ses yeux s’abattirent sur moi. J’avais l’impression d’avoir vu ça quelque part.

« J’ai quelque chose à te demander ! »

Était-ce une attitude pour demander quelque chose à quelqu’un ? Il était vraiment comme Éris à cet égard. ---------- Non, c’était la vraie affaire cette fois-ci. La gamine ne faisait que l’imiter.

« J’espère que tu enseigneras la magie à Éris. »

« À propos de ça. »

« Éris venait de me demander ça. Elle avait dit que la magie de Rudeus lui avait laissé une profonde impression et elle ne voulait pas que tu partes. »

Réellement. C’était exactement comme ça. Tu voulais apprendre une magie qui brûlait les yeux ?

« Bien sûr... »

J’avais prévu d’être immédiatement d’accord, mais j’avais fermé la bouche en un instant. Il se pourrait qu’Éris eût agi de cette manière parce qu’elle se faisait dorloter par Sauros.

Même si ça ne pouvait pas être complètement défini ainsi, juste en regardant le fait qu’elle imitait Sauros, elle avait dû être influencée d’une manière assez importante.

Pour le bien de la maturité d’Éris, elle ne devait plus être choyée.

Même si je n’avais pas l’obligation de faire grandir Éris, je ne pouvais rien lui enseigner tant qu’elle était comme ça.

On dirait que j’aurais besoin de la corriger petit à petit, en partant de la racine de ses problèmes.

« Cette question ne devrait pas être posée par vous, mais par Éris qui devrait personnellement m’en faire la demande. »

« Qu’est-ce que tu as dit !? »

Sauros leva brusquement son poing comme un volcan sur le point d’exploser. Je couvris mon visage de panique. Cette personne était vraiment une bombe nucléaire.

« E-Elle a évidemment quelque chose à demander aux gens, mais elle ne veut pas baisser la tête. Veux-tu élever Éris pour qu’elle soit comme ça en tant qu’adulte ? »

« Oh ! C’était bien dit ! Tu as raison ! »

Sauros renversa son poing sur son genou avec un bruit et hocha la tête avec force. Et puis, avec un volume incroyable.

« ERI... S ! Viens maintenant à la salle de réception ! »

Je sentais que mes tympans allaient presque se briser.

De combien de capacité pulmonaire a-t-il besoin pour émettre un son aussi incroyable ?

Mais Éris suivait le même chemin. N’y a-t-il pas une façon plus civilisée de transmettre un message comme il le faisait avec les serviteurs ?

Ces détestables péquenauds des villages...

Philip s’assit à nouveau sur le canapé, et ce majordome (je pense que son nom était Alphonse) qui avait remplacé l’ancien ferma la porte ouverte. J’entendais Sauros aller et venir toujours comme le vent, donc la porte ne sera pas immédiatement fermée.

Il aimait vraiment pousser la porte avec force, mais il n’aimait pas vraiment la tirer. C’est vraiment une personne égoïste.

« Oui ! »

Une réponse vint de quelque part hors de la pièce.

Au bout d’un moment, je pouvais entendre le bruit d’une course.

« Je rentre ! »

Même si elle n’avait pas l’aura de son grand-père, Éris poussa aussi la porte avec force et entra dans la pièce. C’est comme si toutes les actions d’Éris reposaient sur l’utilisation de son grand-père comme standard. Les enfants aimaient vraiment imiter les parents, Hmm.

Si je n’avais pas vécu ce premier jour, durant lequel j’avais été battu, je me serais senti touché par cela, mais j’avais besoin de clarifier les choses aujourd’hui.

Cette mauvaise habitude devait être changée.

« Ah... »

Éris vint s’asseoir, leva le menton et me regarda. Est-ce une posture d’intimidation qui était enseignée dans la famille Boreas ?

« Grand père. M’as-tu demandé de t’aider pour quelque chose ? » demanda-t-elle.

Boreas se leva avec un geste et croisa les bras en regardant Éris. C’était exactement la même pose. « Eris! Lorsque tu as quelque chose à demander aux autres, tu dois baisser la tête et lui exprimer ta requête ! »

« Même si tu m’as promis de m’aider tout à l’heure…, » commença Éris.

« Arrête tes gamineries ! Si tu ne le lui demandes pas toi-même, nous n’embaucherons pas Rudeus ! »

Eh ?

Q-Quoi !?

Ah, mais, c’est vrai, c’est...

Oh merde ! Est-ce que j’avais juste creusé ma propre tombe ?

« Arg, Arg... » Éris me regarda avec un visage rouge. Ce n’était pas par embarras, mais en raison de la furie et de l’humiliation.

Si ce n’était pas pour mon grand père ici présent, même si tu allais dans les profondeurs de l’enfer, je te trouverais et te transformerais en viande hachée. C’était ce genre d’expression.

C’était vraiment terrifiant...

« S-S’il te plaît…, » commença Éris.

« Est-ce l’attitude pour faire une demande à quelqu’un ? » Sauros cria.

Êtes-vous vraiment qualifié pour le dire ?

« Guh... »

Éris attrapa soudainement ses cheveux roux après avoir entendu cela, faisant des queues-jumelles. Des queues-jumelles improvisées... et elle le fit en un clin d’œil.

« S’il..., s’il te plaît, enseigne-moi la magie, nyan, » déclara-t-elle.

~2~

Euh !? Est-ce un rêve ? Ma conscience s’était envolée vers les nuages, comme si j’étais dans un cauchemar.

« Tu n’as pas besoin de m’apprendre la langue, nyan »

Quoi ~~ étais-je en train de rêver ?

Quoi !? Qu’est-ce qui se passe ? Que se passe-t-il ?

Une machine à dimension est-elle activée ?

Installez rapidement la machine à 2 dimensions et transportez-moi dans le monde du Manga !

« Tu n’as pas besoin de m’apprendre les maths, nyan »

En conclusion. C’était très effrayant, sanglant. Malgré ses expressions mignonnes, mon cœur avait le mot peur écrit partout.

Les coins de ses lèvres souriaient, mais il n’y avait pas de sourire dans ses yeux. C’était les yeux d’un prédateur.

Était-ce la manière dans ce monde pour demander une faveur à quelqu’un ?

Je ne pouvais pas le croire...

« Je voudrais juste que tu m’apprennes la magie, nyan »

« Qu’est-ce que vous avez dit ? Ne plaisantez-vous pas ? Votre attitude ne va-t-elle pas se dégrader ? » demandai-je.

« S’il te plaît, regarde à nouveau l’expression d’Éris. »

Son visage était rouge de colère, comme s’il était écrit dessus : « si ce n’est pas dans ce cas précis. Je te frapperai si fort que tu iras directement du paradis jusqu’aux profondeurs de l’enfer. »

Colère 8, l’humiliation 2, il n’y avait effectivement aucune trace de confusion… ?

« Mmm. Éris est vraiment mignonne. C’est bon non ? Qu’en dis-tu Rudeus ? »

Il n’y avait que son grand-père adoré qui était dans son camp.

Quoi !? Où est-ce que ce grand-père fiable et féroce allait courir ?!

« Le vieux maître aime beaucoup les races bestiales. Au moment où Ghyslaine a été embauchée pour la première fois, il a eu le dernier mot, » déclara le majordome.

Le majordome m’avait informé de ça avec sérieux. Oh, c’était comme ça. Ce n’était pas des queues jumelles, mais des oreilles. Et cela ressemblait vraiment à des oreilles tombantes. À bien y penser, il y avait beaucoup de bonnes qui étaient de races bestiales.

Ehhh, alors c’était comme ça ?

*Soupir... *

« Éris. » Le père d’Éris entra en scène !

« Oh. Tu en es encore là ! Vite, s’il te plaît frappe sa tête et gronde-la, Philip ! »

« Ce n’est pas assez bon si tu ne te tords pas la taille ! »

Eh bien, ceux-là sont aussi inutiles avec leurs commentaires.

OK je vois. C’est comme ça.

La famille Greyrat, y compris Paul, était des gens comme ça. En fait, Paul était considéré comme le plus normal, n’est-ce pas ?

« Excusez-moi, Monsieur... Sauros, puis-je poser une question... ? » demandai-je.

« Que veux-tu me demander ? »

« Les gars doivent-ils aussi faire quelque chose comme ça ? » demandai-je.

« Toi, grand crétin ! Les gars doivent ressembler à des gars ! »

Même si j’étais complètement confus, mettons un terme à tout cela. C’était vraiment normal. Le plus normal en termes d’obsessions sexuelles était Paul. Ce mec aimait juste les gros seins.

M-Mais attendez un moment. En y pensant bien, c’est la chose la plus normale pour moi, mais c’était toujours une erreur.

*...Regard ~*

Encore une fois, j’observais tranquillement Éris. Je ne voyais qu’un visage plein de colère et d’humiliation, comme un lion mordant une clôture en métal...

Mais c’était également correct si je ne pensais pas à l’avenir, n’est-ce pas ?

Non, attendez un moment. Si je le tournais dans l’autre sens. Si je pensais au futur.

Éris ne détestait pas quelque chose comme ça !

Elle rejetait également cette formalité !

Si jamais elle essayait de me demander quelque chose à l’avenir de la même manière. Une minute plus tard, un petit alevin (moi) sera très probablement mis en lambeaux.

Très bien. Je ferais exactement le contraire et je vais mettre fin à cette habitude !

« Était-ce la bonne attitude pour demander quelque chose ? » Ma voix résonna dans le manoir. Après cela, je passais beaucoup de temps avec un énorme discours d’explication.

Ils s’étaient finalement rangés derrière mon opinion. Et à partir de ce moment-là, le style de « Demande » du Boreas fut aboli.

D’une part, Ghyslaine me loua pour les efforts, tandis qu’Éris commença à me regarder avec des yeux froids.

***

Bonus 1 : Le pouvoir des Abdos

« Aujourd’hui, nous allons former des abdos. »

Ghyslaine l’avait annoncé devant Éris et moi. L’endroit se situait dans le manoir, dans une pièce généralement utilisée comme salle de danse.

Habituellement, Ghyslaine obligeait ses élèves à balancer des épées peu important la présence de la pluie ou de la grêle, mais aujourd’hui c’était un orage assez exceptionnel, donc nous étions même obligés de nous entraîner à l’intérieur.

« Pour cette série, vous devez former des paires. Rudeus, viens ici, Éris, regarde bien. »

Dans ce monde, il existait aussi ce type d’entraînement musculaire.

Ghyslaine s’était assise avec ses genoux pliés et m’avait fait tenir ses pieds. Ces abdominaux bruns et ces deux pics généreux avaient rempli ma vue.

Dites, la tonicité de ces mollets d’acier n’était certainement pas à prendre à la légère. Ferme, mais flexible, sans être trop rigide. Était-ce les jambes d’un vrai carnivore ? Je ne suis pas un expert des carnivores, mais ceux-ci feraient certainement l’affaire.

Si je m’entraînais correctement, les miens pourraient-ils atteindre son niveau ?

« La personne couchée met ses mains derrière sa tête et relève la tête comme ça. »

Ghyslaine avait fait des flexions pour le démontrer. Ses 6 muscles abdominaux avaient scintillé devant mes yeux.

« Vas-y, Rudeus ? »

« Oui... Ils sont vraiment... merveilleux... »

Ses mouvements étaient vraiment beaux à voir. Soulevant le haut de son corps dans un mouvement lisse, puis elle le redescendait avec une grâce équivalente.

Pas une flexion soudaine des abdos comme un amateur. Au contraire, une utilisation experte de la résistance constante pour entraîner les abdos.

Comment un simple jeu de flexions pouvait-il être si magique ?

C’est le pouvoir des abdos.

Les abdominaux bien toniques de Ghyslaine étaient comme un ensemble de grues industrielles, solides et stables alors qu’ils soulevaient le haut de son corps, tout en étant doux et prudents quand ils le ramenaient.

Abdos merveilleux.

Bien qu’un ensemble de monts s’élevait juste au-dessus de ces abdominaux. Ils frémissaient à chaque mouvement. Pourtant, bien qu’étant tout aussi magnifique à voir, j’étais si hypnotisé qu’ils ne me distrayaient pas.

Je veux ces abdos. Certes, tous les hommes pensaient la même chose ? Ces pinacles sacro-saints des muscles. Ils étaient juste là, devant mes yeux.

« Tu sais quoi faire maintenant, d’accord, Éris passe en premier. »

« Entendu. »

« Rudeus, aide là à se maintenir, de cette façon, même quand je ne suis pas là, vous pouvez alterner et vous entraider pour former vos abdos. »

Après cette explication, Ghyslaine se releva.

Je vous avais attendu depuis si longtemps, mes abdos.

Si je m’entraînais correctement, aurais-je des abdos comme ceux-là ? En d’autres termes, pour avoir des abdos bien aiguisés comme ceux-là, je devais commencer l’entraînement tout de suite.

« Tu ferais mieux de me tenir correctement ! »

« Oui, oui. »

Éris avait remplacé Ghyslaine. Presque comme pour me botter le ventre, elle s’était placée au sol.

Je lui avais tenu les pieds.

Comparés à Ghyslaine, ils n’étaient que de la boue.

Bien qu’ils étaient bien entraînés pour son âge, il y avait juste un monde d’écart comparé à ceux de Ghyslaine.

Bien sûr, toutes les femmes ne devraient pas être comme Ghyslaine, alors Éris était bien comme elle était.

« D’accord, je commence. »

« D’accord, vas-y. »

Éris avait commencé ses exercices.

Ce n’était que naturel compte tenu des circonstances, mais ses redressements assis étaient certainement plus faciles. Une poussée de force effectuée au début, se précipitant vers moi comme pour le coup de tête. Puis elle avait atterri aussi rapidement. Pouvait-elle même entraîner correctement ses abdos comme ça ? Si c’était comme cela qu’elle l’avait toujours fait, à quoi cela servirait-il ?

Mais après une cinquantaine de flexions, ma pensée avait légèrement changé. Les redressements d’Éris n’avaient pas ralenti.

En raison de la façon dont j’avais été grassouillet dans ma vie précédente, je savais bien... que sans entraîner vos muscles abdominaux, il n’y avait aucun moyen de maintenir ce rythme plus de vingt fois.

Et Éris ne retenait même pas son souffle. Cela devait être le résultat de sa formation. Peut-être qu’elle avait déjà un pack de six ?

Non, même si ce n’était pas les six, au moins un couple ou quatre...

"..."

Éris portait un vêtement ample pour s’entraîner, mais contrairement à Ghyslaine, son ventre n’était pas visible.

Je ne pouvais pas voir ses abdos.

Que pouvais-je faire pour confirmer mes soupçons ?

Existait-il une méthode pour confirmer... l’inobservable ?

... Tiens, bien sûr, j’avais juste besoin de les toucher.

« Excuse-moi. »

« Eek! »

Je tendis ma main sous les ourlets d’Éris, à la recherche de son muscle abdominal.

Sa peau, rendue chaude au toucher à cause de l’exercice, était recouverte d’une fine couche de graisse, je cherchais les recoins de ses muscles... un... deux...

« Qu’est ce que tu es en train de toucher ? »

Dans l’instant suivante, Éris avait soulevé son haut du corps avec une vitesse incroyable, me donnant un coup de tête.

Avec la force qu’elle avait frappée, je me doutais que mon visage s’était détruit. Pourquoi le coup de tête d’Éris était-il si puissant ?

Ah, le pouvoir des abdos ! Comme un ensemble de treuils électrique, son couple massif torpillait le poids de sa tête et du haut du corps. Franchement avec quelle force pouvait-elle accomplir un mouvement comme cela ?

En conclusion, Éris possédait également un ensemble impressionnant d’abdos.

Sans avoir besoin de compter, je comprenais maintenant... il s’agissait de mes pensées finales, alors que mon conscient disparaissait.

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