Mushoku Tensei – Tome 1 – Chapitre 8 – Partie 2

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Chapitre 8 : Insensible

Partie 2

~4~

« Je suis revenu »

« D-Désolé pour le dérangement... »

En entrant dans la maison, je vis la femme de chambre Lilia avec une grande serviette à l’entrée.

« Bienvenue, Maître Rudeus... et votre ami. L’eau chaude a été préparée. Avant d’attraper un rhume, veuillez monter au 2e étage et sécher vos corps. Maître et Madame reviendront bientôt et je dois les aider à se préparer. Pourriez-vous tout faire par vous-même ? »

« Aucun problème. »

Lilia avait probablement prédit que nous reviendrions mouillés par les fortes pluies. Même si elle ne parlait pas beaucoup, surtout avec moi, elle était définitivement une servante capable. Même si je ne lui disais pas, quand elle vit Sylph, elle prit encore une autre grande serviette.

Nous ôtions nos chaussures et marchions pieds nus, nous séchant les cheveux et les pieds en grimpant au 2e étage. Dès que j’entrais dans la pièce, je voyais un énorme tonneau contenant de l’eau chaude. Dans ce monde, il n’y avait même pas la culture des baignoires ni celle des douches. Ils n’utilisaient que cela pour frotter et laver le corps.

Selon Roxy, il semblerait qu’il y avait des sources d’eau chaude ici.

Eh bien, pour moi, qui n’aime pas prendre une douche, c’était assez.

« Hm ? »

Alors que je me déshabillais, Sylph semblait s’agiter tout en rougissant.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Si tu ne retires pas tes vêtements, tu vas attraper un rhume, non ? »

« EH ? Mmm, mm... »

Mais Sylph ne bougeait toujours pas. Était-il timide lorsqu’il se déshabillait devant les autres... ?

Ou ne savait-il pas comment enlever ses vêtements tout seul ? Il n’avait pas le choix puisqu’il n’avait que 6 ans.

« Bon, lève tes mains. »

« Mais... Erm... »

J’avais laissé Sylph lever les deux mains et j’enlevais sa chemise. Sa peau blanche sans aucun tonus musculaire était révélée devant moi. Quand j’essayais de retirer son pantalon, il attrapa mes mains.

« N-non... »

Se sentait-il si intimidé d’être vu par les autres ?

J’étais aussi comme ça quand j’étais jeune. Pendant la maternelle, je me sentais vraiment gêné d’être vu par d’autres enfants du même âge quand je prenais une douche nue après des cours de natation.

Mais les mains de Sylph étaient froides. Si cela traînait, il allait vraiment attraper un rhume. Je m’en emparais de force et tiret sur son pantalon.

« A... Arrête... »

Alors que j’atteignais ses sous-vêtements, il me frappa à la tête.

Sylph me regardait en larmes alors que je levais les yeux.

« Je ne vais pas me moquer de toi... »

« Ce n’est pas à ce sujet... N-NON... !! »

Il refusait sincèrement. C’était la première fois que je le voyais rejeter autant de choses.

Je me sentais un peu choqué. Était-ce quelque chose comme ça, une règle où les elfes ne pouvaient pas être vus nus ? Si c’était quelque chose comme ça, alors ce n’était pas bon de le dévêtir de force...

« J’ai compris, j’ai compris. Alors tu dois me promettre de te changer après. Les sous-vêtements mouillés sont vraiment inconfortables, et si tu as trop froid, tu pourrais te faire mal au ventre. »

« D’accord... »

Je lâchai ma main et Sylph hocha la tête en larmes. Il était vraiment mignon. Je voulais vraiment être en bons termes avec ce gamin adorable.

Soudainement, une envie de lui faire une farce était montée dans mon cœur. N’était-ce pas injuste que je fus le seul complètement nu ?

« Une ouverture ! »

Je retirais ses sous-vêtements d’un seul coup. Aller !! Le pendule nu !

« E... je. Non ! »

« ... Eh ? »

Sylph cria.

L’instant d’après, il couvrit son corps. À ce moment-là, ce qui était entré dans mes yeux n’était pas l’épée courte pure et ordinaire.

Bien sûr, ce n’était pas une lame sombre à motifs sinistres.

Qu’y avait-il,

Non, ce qui n’était pas là était...

... C’était vrai. Il n’y avait rien.

Il n’y a pas cette chose qui aurait dû être là. Et pourtant je l’avais vu d’innombrables fois dans mon passé.

Il y avait quelque chose qui ne devrait pas exister.

C’était ce que j’en avais vu encore et encore dans ma vie personnelle, sur l’écran de mon ordinateur personnel.

Parfois, la mosaïque était appliquée, parfois l’image n’était pas modifiée.

Quand je l’avais regardée, j’avais cette idée en tête, je voulais vraiment l****r une fille un jour, et comme j’avais en ma possession une photo en noir et blanc intitulée la l*x**e noire, je la l*****s tout en me m********t dans des Kleenex. Et c’était là, devant moi. [1]

Sylph était.

Je retirais ses sous-vêtements d’un seul coup.

Il... était une fille.

Mon esprit devenait vide. Avais-je fait quelque chose qui ne me ferait jamais plus rire... ?

« Rudeus, que fais-tu... »

Je rejetais vigoureusement ma tête en arrière. Paul était là. Quand était-il revenu ? Est-ce qu’il avait couru après avoir entendu le cri ?

Je ne bougeais pas un muscle. Paul ne bougeait pas également.

Sylph s’effondra, complètement recroquevillée sur le côté, complètement nue. Et mes mains tenaient ses sous-vêtements.

Mon mignon petit garçon exerçait sa jeunesse féroce. [2] Je suis déjà allé dans une situation qui ne nécessitait plus aucune justification.

Les sous-vêtements de ma main tombèrent sur le sol. Il y avait une forte pluie dehors, mais je pouvais seulement entendre les sous-vêtements tomber tranquillement.

~5~

Point de vue de Paul

Quand j’avais fini mon travail et que j’étais arrivé à la maison, j’avais vu mon fils attaquer son amie d’enfance, une jeune fille. Je faillis le gronder sans y penser, mais je devins prudent. Peut-être y avait-il une raison cachée à cela aussi. L’échec précédent ne pouvait pas être répété.

En tout cas, j’avais remis la fille qui sanglotait à ma femme et à ma femme de chambre, et j’utilisais l’eau chaude et le linge pour essuyer le corps de mon fils.

« Pourquoi fais-tu ça ? »

« Je suis désolé. »

Il y avait un an quand j’avais essayé de lui donner une leçon, il avait montré une volonté de ne jamais s’excuser, mais il l’avait fait facilement maintenant. Son attitude était assez étrange aussi, comme les légumes marinés au sel.

« Je veux en connaître la raison. »

« Nous nous sommes trempés. Je pensais que les vêtements devraient être enlevés... »

« Mais elle ne voulait pas ? »

« Oui... »

« Père n’avait pas déjà dit que tu devais être gentil avec les filles, non ? »

Rudeus n’avait aucune explication. Qu’avais-je fait quand j’avais environ son âge ?

Je pense qu’il y avait des mots comme « Mais » et « Sauf que ».

J’étais un gamin qui trouvait toujours des excuses. Mon fils était vraiment magnifique.

« Eh bien, un enfant comme toi aura une certaine forme de succès, mais forcer les choses [3] est hors de question. »

« ... Oui je suis désolé. Je ne le ferai plus. »

Je me sentais un peu désolé après avoir regardé mon fils, qui semblait avoir reçu un choc. Être fanatique des femmes était définitivement dans mon sang. J’étais si plein de vigueur et d’énergie qu’une fois que je voyais une fille mignonne, j’essayais certainement d’aller vers elles. Même si je m’étais marié maintenant, je ne connaissais pas le sens du mot « retenu » dans le passé.

C’était probablement héréditaire. Il était parfaitement logique que mon fils, qui était plein de bon sens, combattît probablement son instinct.

Pourquoi ne l’avais-je pas remarqué avant ... Non, ce n’était pas le moment de sympathiser avec lui.

Je devais lui faire la leçon avec mon expérience.

« Tu ne devrais pas t’excuser auprès de ton père. Tu dois présenter des excuses à Sylph. Compris ? »

« Sylph, euh... me pardonnera-t-elle... »

Mon fils tomba dans un très grand désespoir après avoir dit cela. À bien y penser, mon fils avait été très attaché à cette gamine. L’incident il y avait un an visait également à la protéger. À la fin, il avait même été frappé par son père.

Dès lors, il jouait avec elle tous les jours et la protégeait des autres enfants. Il n’avait jamais abandonné ses entraînements à l’épée et ses entraînements magiques, mais il lui avait quand même épargné du temps. Et quand il s’était approché d’elle, il avait même donné comme cadeau sa propre canne et son livre magique.

Je peux comprendre pourquoi il se sentait si déprimé quand il considérerait la possibilité d’être détesté par cette enfant.

J’étais pareil aussi. J’allais me sentir abattu si j’étais détesté. Mais ne t’en fais pas, fils. D’après mon expérience, il y a une grande chance de renverser la tendance.

« Ne t’inquiète pas, ça va. Tu n’as jamais rien fait de méchant jusqu’à maintenant. Si tu t’excuses avec sincérité, elle te pardonnera certainement. »

Le visage de mon fils s’illumina un peu.

Mon fils était si intelligent. Même s’il commettait une erreur, j’étais sûr qu’il voudra certainement sauver cette amitié.

En outre, il pourrait même utiliser cet échec pour capturer son cœur. Une telle fiabilité et une telle panique.

Après que mon fils eut fini son bain, ses premiers mots à Sylph furent :

« Je suis désolé, Sylph. Parce que tes cheveux sont très courts, j’ai toujours pensé que tu étais un garçon !! »

Je pensais que mon fils était une personne parfaite, mais il est étonnamment bête par certains aspects.

C’était la première fois que je pensais ça.

~6~

Point de vue de Rudi

Je m’étais excusé, je l’avais consolée, et couverte d’éloges, avant que je fusse finalement pardonné.

Parce que Sylph était une fille, je vais l’appeler Sylphy à partir de maintenant. D’ailleurs, son nom complet semblait être Sylphiette.

J’avais vraiment confondu une fille si mignonne avec un garçon. Il semblerait que Paul était complètement muet sur mon discernement des choses. Je ne pensais pas qu’un incident « Vous êtes en vérité une fille ?!! » se produirait réellement.

Pouvais-je le savoir ? Ses cheveux étaient encore plus courts que les miens quand nous nous étions rencontrés. Même si ses cheveux courts n’étaient pas une coupe de cheveux à la mode comme dans mon monde moderne, ses cheveux n’étaient pas aussi courts que ceux d’un moine. Elle n’avait jamais été habillée une fois comme une fille. C’était souvent une chemise et un pantalon marron clair. C’était tout. Si elle portait une robe, jamais je n’aurais fait une telle gaffe.

Non... Pense de manière rationnelle.

Elle était victime d’intimidation à cause de sa couleur de cheveux, alors elle voulait définitivement se les couper afin de ne pas être aussi visible. En raison de l’intimidation, elle voulait absolument courir aussi, donc au lieu d’une robe, un pantalon aurait été bien plus pratique. Sylphy n’était pas très riche, donc après avoir fait des pantalons, il n’y en avait plus assez pour faire une jupe.

Si nous nous rencontrions 3 ans plus tard, je ne ferais pas cette erreur non plus.

J’étais complètement dans l’idée qu’elle était un mec mignon, mais en réalité il n’y avait aucune action qui semblait particulièrement androgyne.

Si elle... Bleh, oublions ça. Tout ce que je disais me servait d’excuse. Puisque je savais qu’elle était une fille, mon attitude devait également changer en conséquence. Chaque fois que je voyais Sylphy le garçon manqué, je me sentais toujours un peu mal à l’aise.

« Sy-Sylphy a l’air vraiment mignonne. N’est-ce pas mieux si tes cheveux sont plus longs ? »

« Eh...? »

Peut-être que si son apparence changeait complètement, mes sentiments pouvaient aussi changer. Dans ce but, je lui avais suggéré ça.

Même si Sylphy n’aimait pas ses cheveux, ses cheveux émeraude brillaient sous le soleil. Je souhaitais vraiment qu’elle garde ses cheveux longs. Ce serait mieux si c’était avec une queue de cheval ou des nattes.

« Je ne veux pas... »

Mais à partir de ce jour, Sylphy s’était méfiée de moi. Elle m’évitait ouvertement, surtout lorsqu’il s’agissait de tout contact physique.

Je me sentais vraiment un peu choqué, car elle était tellement obéissante par le passé.

« Est-ce le cas ? Alors, pratiquons la magie d’incantation silencieuse aujourd’hui. »

« D’accord. »

J’avais redressé mon visage et caché mes émotions. Sylphy m’avait seulement comme ami, alors elle ne pouvait que jouer avec moi. Même si elle avait quelques réserves à propos de moi, elle était toujours prête à jouer avec moi.

Donc je vais laisser les choses en l’état aujourd’hui.

Notes

  • 1   Le passage dans le LN était censuré, mais il ne voulait strictement rien dire, j’ai donc récupéré la VO pour comparer, bien sûr c’est sale, mais d’un autre côté c’était prévisible que certains passages comme ceux-ci seraient présents un moment où un autre
  • 2  Pour ceux qui n’auraient pas compris, il s’agit ici de la vigueur du sexe masculin. Je vous laisse comprendre ce qui se passait.
  • 3  Le père de Paul parle de viol ici

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2 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre. La gaffe…

  2. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre ! Le père de Sylph n’avait jamais dit que c’était une fille? En même temps c’est plausible, je crois qu’il a toujours dit Sylph et non ma fille ou autre.

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