Mushoku Tensei (LN) – Tome 8 – Chapitre 6 – Partie 4

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Chapitre 6 : La capture et le confinement des Femmes-Bêtes

Partie 4

Il avait donc cherché les fragments toute la nuit — certains, comme la cheville cassée, étaient aussi petits que le bout de mon petit doigt. Zanoba, mon élève. Mon cœur s’est rempli d’affection pour lui. Il se dirigeait tout droit sur ma route de la romance. Bravo, Zanoba !

De toute façon. Retour aux affaires.

« Taisez-vous ! Vous êtes toutes les deux responsables à parts égales. »

D’abord, je mis fin à leurs tentatives honteuses de rejeter la faute sur l’autre. J’avais ensuite prononcé mon jugement.

« Les hérétiques doivent être punis. Cela dit, ma religion est nouvellement établie, je n’ai donc pas encore décidé de la punition dans ces cas-là. Comment un tel crime serait-il puni dans votre village ? »

« Si vous nous faites quelque chose de bizarre, mon père et mon grand-père auront votre tête, miaou ! Ce sont les deux guerriers les plus forts de la Grande Forêt, alors… ah… »

Linia s’était arrêtée, semblant se souvenir que je connaissais aussi Gyes et Gustav. Cela m’avait fait me souvenir de ma punition dans la Grande Forêt.

« Monsieur Gyes ? Ah oui, je m’en souviens. Il m’a accusé à tort d’avoir fait quelque chose de répréhensible à la Bête sacrée, alors il m’a fait me déshabiller, m’a fait verser de l’eau glacée sur moi, puis m’a laissé dans une cellule pendant sept jours. Bon, d’accord. Pourquoi ne pas vous faire la même chose à toutes les deux ? »

Je ne le pensais évidemment pas. J’avais été un peu énervé à l’époque, mais je n’en voulais pas à la bête pour ma captivité — non pas que Linia et Pursena le sachent. Elles étaient sans voix, leur visage devenait d’une blancheur fantomatique.

« N-non, nous ferons tout ce que vous voulez, donc tout sauf ça, s’il vous plaît, miaou ! »

« Vous pouvez faire tout ce que vous voulez à Linia. Alors, ayez au moins pitié de moi ! »

« C’est comme elle l’a dit, miaou ! Tu peux me faire tout ce que tu veux… gwah ?! »

Quelle farce.

« Toi, Doldia, tu as été cruelle dans ta punition quand il s’agissait de ta bien-aimée Bête Sacrée, tu sais ? Certes, ils se sont excusés quand ils ont réalisé que j’avais été accusé à tort… mais dans ce cas, vous êtes toutes les deux coupables. »

« S’il te plaît, pardonne-nous. Nous ne savions pas que cette figurine était si importante ! »

« Je suis sûr que vous ne le saviez pas », avais-je acquiescé.

« Et nous ne le ferons plus jamais. »

Comme si j’allais laisser cela se produire une deuxième fois ! Ces deux-là n’avaient jamais pu comprendre ce que l’on ressentait en voyant quelque chose de précieux pour vous être détruit sous vos yeux. Même maintenant, je me souvenais de la vue de mon jeune frère en train de fracasser mon ordinateur avec une batte. Je pouvais encore sentir le désespoir que je ressentais à ce moment-là. Le sentiment d’avoir ma seule source de soutien brisée en morceaux !

« On va s’excuser, miaou. On va même te montrer notre ventre, miaou. »

« C’est vrai, c’est gênant, mais je vais le faire ! »

Me montrer leur ventre ? Ah, cette forme de courbette que Gyes avait faite pour moi. Un kowtow peu sincère ne suffirait pas à apaiser mes émotions.

« Si vous voulez que je vous pardonne, remettez ma figurine comme elle était ! »

« C’est ça ! Même le Maître est incapable de la restaurer à sa gloire d’antan ! »

Zanoba les avait réprimandés.

Mais ce n’était pas vrai… Les pièces étaient toutes là, et la partie la plus importante, le bâton, était complètement indemne. Mes compétences s’étaient également améliorées depuis que je l’avais créé. Je pouvais maintenant faire des figures plus fluides, sans lignes apparentes à l’endroit où les segments se rejoignaient.

Attendez.

C’est bien ça ! Je pouvais la réparer. Ce n’était pas comme si elle était irréparable.

« … »

Dès que j’avais réalisé cela, ma colère s’était rapidement dissipée. Elles s’étaient excusées… et en fait, ce que je faisais en ce moment même était vraiment un contournement de la loi. En fait, si ça se savait, c’était peut-être moi qui aurais des problèmes. Comme, par exemple, si un certain chauve armé d’une lance se présentait à ce spectacle…

Non ! Ce n’était pas le problème ici ! Le problème était que ces deux-là n’avaient aucun scrupule à détruire quelque chose qui était précieux pour quelqu’un d’autre. Et si je leur montrais de la gentillesse ici, elles feraient sûrement la même chose à nouveau ! Mais maintenant que je m’étais calmé, je ne pouvais plus imaginer de punition diabolique satisfaisante.

« Zanoba, tu as des idées ? », avais-je demandé.

« Faisons en sorte qu’elles subissent le même sort que ma figurine ! »

Il avait un regard impitoyable.

« Non. Les tuer serait aller trop loin. Je n’aime pas le meurtre. »

« Alors, vendons-les comme esclaves. Je crois qu’il y a une famille à Asura qui aime profondément les gens de la tribu Doldia. Quelqu’un paierait sûrement grassement pour des esclaves comme ça, même si cela signifiait rompre le traité. »

… maintenant, il voulait commencer une guerre avec les Hommes-Bêtes ? C’était aller un peu trop loin.

« Écoute-moi, Zanoba. Blague à part, ce sont des princesses. Si nous nous emportons, nous en subirons les conséquences plus tard. »

« Vous ne cesserez jamais de m’étonner, maître. Même si vous êtes en colère, vous avez toujours l’esprit de penser à vous préserver. »

Hmm. Que faire avec elles ? Je pourrais restaurer la figurine. Je voulais faire quelque chose pour mettre fin à cet incident de façon satisfaisante, mais… hmmm.

◇ ◇ ◇

« Et c’est ce qui s’est passé. »

Ne sachant pas quoi faire, je m’étais tourné vers Maître Fitz, comme c’était devenu une de mes habitudes ces derniers temps. Il avait une réponse pour tout ce que je lui apportais.

« A-attends un peu. Elles sont donc détenues dans ta chambre en ce moment ? »

« Oui, elles le sont. Mais ne t’inquiète pas, j’ai déjà informé leurs professeurs qu’elles n’assisteront pas aux cours aujourd’hui. »

« Hum, donc tu dis que tu les as capturées et, euh, enfermées, avec l’aide de Zanoba ? »

Ça sonnait juste. J’avais emprisonné deux beautés à oreilles d’animaux. Ça ressemblait à quelque chose que j’aurais mis sur ma liste de choses à faire dans ma vie précédente.

« Rudeus, euh, puisque tu les as emprisonnées, as-tu… ? »

Le visage de Maître Fitz devint rouge vif quand il me regardait, les yeux remplis de désapprobation.

Oh non, il semblait avoir mal compris.

« Non, non, je ne leur ai rien fait. »

« Vraiment ? », demanda Maître Fitz.

« Le pire que j’ai fait, c’est de leur tripoter la poitrine », lui avais-je assuré.

« Alors tu as touché leur poitrine… ! »

« Je voulais tester quelque chose. »

« Hein… ? Donc tu ne les as pas touchés pour d’autres raisons ? »

Il me demandait probablement si je les avais touchés avec une intention sexuelle. Je suppose qu’on pouvait dire que c’était vrai, mais de mon point de vue, c’était vraiment une tentative de traiter mon état. Une simple expérience.

« Non, ce n’était pas pour d’autres raisons. »

L’expression de Maître Fitz s’était légèrement détendue.

« Très bien. Mais il y a un problème. Malgré leur comportement, ce sont toujours des descendantes de chefs de tribus. »

« Ne t’inquiète pas. Je connais personnellement le chef de tribu et le chef guerrier. »

« Quoi ? ! Vraiment ? »

« Oui. Alors si je leur dis que j’ai puni les filles parce qu’elles se relâchaient à l’école, je suis sûr qu’ils comprendront. »

« Comment as-tu connu le chef de tribu ? Les Doldia sont si distants des autres races… C’est extrêmement rare de rencontrer quelqu’un comme le chef de tribu. »

J’avais raconté à Maître Fitz l’histoire de mon séjour dans la Grande Forêt. Et tout en parlant, j’avais réalisé que c’était un épisode pathétique pour moi. J’avais essayé de sauver des enfants, pour finalement être capturé, puis j’avais passé chaque jour depuis ma libération à jouer avec un chien et à créer des figurines.

« Wôw, tu es vraiment incroyable, Rudeus. »

Et pourtant, Maître Fitz laissa échapper un souffle d’étonnement au moment où je terminais.

« Que la Bête Sacrée t’apprécie autant… C’est incroyable. »

« Je suppose que même un cabot peut dire quand quelqu’un est son sauveur. »

« Tu ferais mieux de ne pas utiliser ce mot devant la bête sacrée », me prévint Maître Fitz.

Bien sûr que non. Je savais que certaines limites ne devaient pas être franchies.

« Cabot » était un terme d’affection entre la Bête Sacrée et moi.

« Cela mis à part, je pourrais utiliser ta sagesse sur ce sujet. Comment puis-je finalement leur donner une leçon sans éprouver de ressentiment ou de vengeance ? »

Maître Fitz fredonnait en réfléchissant : « C’est une question difficile. Je suis d’accord que s’en prendre à quelqu’un, puis détruire ses biens est impardonnable. »

J’avais pensé qu’il pourrait me dire de les libérer toutes les deux, mais sa colère semblait être alimentée par le fait qu’elles avaient ciblé quelqu’un qu’il connaissait. Au vu de ses actions sur le marché des esclaves, Maître Fitz pourrait être une personne avec un sens aigu de la justice.

« OK ! J’ai une bonne idée », a-t-il dit.

Une phrase comme celle-là portait généralement malheur dans les romans, mais bon. Maître Fitz et moi étions partis ensemble vers ma chambre.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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