Mushoku Tensei (LN) – Tome 4 – Chapitre 7 – Partie 4

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Chapitre 7 : Urgence incendie

Partie 4

« Je t’avais dit que c’était la fin. Arrête de lutter, maître du chenil ! »

J’avais canalisé le mana entre mes deux mains, misant mes derniers espoirs là-dessus. Le temps semblait ralentir. Gallus prit position, l’épée baissée vers les hanches, sur le point de déclencher son attaque. Même si je déclenchais une onde de choc pour mettre de la distance entre nous, il était déjà trop tard. Au lieu d’utiliser un canon de pierre avant, j’aurais mieux fait d’arracher le couteau de mon pied ou d’utiliser l’onde de choc. J’avais fait le mauvais choix.

« Attaque originale du Style du Dieu du Nord, Bombe Pleureuse ! »

À ce moment-là, j’avais entendu la voix du débutant qui m’appelait par-derrière. Quelque chose s’était soudainement envolé au-dessus de ma tête, un sac noir ? De cette manière, ma vision de Gallus s’était brouillée.

Gallus va se déplacer pour couper le sac plein de poudre en deux, mais il hésitera et se couvrira le visage avec les deux bras à la place.

Le sac frappa le visage de Gallus. Une substance semblable à de la cendre lui explosa dessus. C’était un produit qui l’aveuglera, avais-je deviné. Mais malheureusement, cela avait échoué… Attendez, non, il s’était ouvert !

C’était à ce moment-là que j’avais terminé mon sort et que j’avais déclenché une explosion de feu dans l’espace qui nous séparait. Mon corps avait été projeté en arrière à une vitesse ridicule. Pendant une fraction de seconde, ma conscience m’avait quitté.

J’avais enduré la douleur qui avait ravagé mon corps et l’un de mes pieds et qui m’avait forcé à revenir conscient. La blessure sur mon pied était… bien. Apparemment, l’impact avait libéré le couteau. Tous mes orteils étaient encore intacts. Je pourrais utiliser la magie de guérison pour récupérer après cela. Pour être honnête, je ne pouvais pas marcher sans me faire assez mal, mais ce n’était pas le moment de se plaindre. Je devais me tenir debout maintenant et me battre. La bataille n’était toujours pas terminée.

« Hein… ? »

Gallus était déjà par terre, allongé face contre terre. Son corps ne bougeait même plus.

« … Woo-hoo ! On a réussi ! »

Quand j’avais jeté un coup d’œil de côté, j’avais vu Geese avec son poing en l’air.

« Dès que ces gars ayant le Style du Dieu du Nord entendent le nom de “Bombe Pleureuse”, ils se couvrent le visage à deux mains ! »

Je n’avais aucune idée de ce que cela signifiait, mais apparemment ceux qui avaient été formés dans le style de Dieu du Nord avaient des habitudes bizarres. Quoi qu’il en soit, j’avais approché Gallus avec beaucoup de prudence.

« Hé, patron, fais attention ! »

Tout comme le novice me l’avait conseillé, j’étais toujours sur mes gardes pendant que je surveillais notre adversaire inconscient. J’avais ramassé son épée, qu’il avait laissée tomber tout près, et je l’avais jeté. Quand je le fis, la Bête Sacrée sauta en l’air et attrapa l’épée dans sa bouche avant de revenir vers moi, la queue remuant vigoureusement.

Oui, oui, tu es un bon garçon. Mais jouons au frisbee une autre fois, d’accord ?, pensais-je

« Bizut, prends ça. »

J’avais tapoté la tête du chiot plusieurs fois avant de lancer l’épée sur Geese. Puis je pris un bâton et je commençai à l’utiliser sur Gallus.

Il n’avait pas bougé. Même le fait de le passer autour des yeux ne l’avait pas fait sourciller. Je lui attachais les mains et les jambes et lui mis un bâillon dans la bouche, mais ses yeux restèrent fermés. Il semblait complètement inconscient.

« On a gagné. »

Tandis que les mots sortaient de ma bouche, la Bête Sacrée gémissait et Geese, qui avait enlevé le sac de la tête de l’otage, riait. Avions-nous vraiment gagné ? J’étais encore en train de me prélasser dans la lueur de la victoire quand l’enfant otage s’était réveillé et s’était mis à sangloter. Peu de temps après, les guerriers hommes bêtes arrivèrent enfin.

◇ ◇ ◇

C’était un cas unique d’enlèvement. L’organisation de contrebande avait préparé une opération à grande échelle. Ils avaient prévu de voler la Bête Sacrée, la divinité gardienne de Doldia. Leurs motivations exactes n’étaient pas claires, mais apparemment, beaucoup de gens désiraient la Bête Sacrée à cause de sa spécificité.

Cela dit, même le simple enlèvement de la Bête s’avérerait difficile. En supposant qu’ils y parviennent, les hommes bêtes, avec leur sens de l’odorat avancé, seraient sur la piste des contrebandiers et reprendraient immédiatement la Bête. C’était la raison pour laquelle l’organisation avait exécuté son plan juste avant la saison des pluies.

La saison des pluies durait trois mois. Chaque campement était occupé par les préparatifs et les guerriers de chaque village avaient les mains liées. Cela dit, il était impossible de naviguer sur un navire en pleine saison des pluies. Donc, juste avant le début des pluies, ils voleraient la Bête et l’emmèneraient sur le continent démon. De cette façon, ils pourraient s’en tirer facilement et les guerriers ne pourraient pas les poursuivre.

Les hommes bêtes étaient, bien sûr, vigilants. Pendant les préparatifs de la saison des pluies, il était interdit aux enfants de sortir et même les adultes étaient prudents. Il allait sans dire que la Bête sacrée était également bien gardée pendant cette période. L’organisation avait également pris cela en considération.

Ils avaient d’abord employé tous les ravisseurs de la région, puis ils avaient attendu patiemment. Au bon moment, ils attaquèrent chaque village et enlevèrent simultanément des femmes et des enfants. C’est à ce moment que les guerriers paniquèrent. L’organisation avait délibérément engagé ces personnes pour réduire les enlèvements au cours de l’année afin que les tribus bêtes abaissent par conséquent leur garde. Ensuite, les passeurs enlevèrent en une fois des femmes et des enfants de plusieurs camps.

Ils envoyèrent également des groupes de forces armées prêts à frapper ces villages, mais laissèrent le village de la tribu Doldia intact. Comme cela signifiait que les guerriers de Doldia étaient inoccupés, les autres villages leur demandèrent de l’aide. Les Doldia durent diviser leurs forces pour apporter de l’aide aux différentes colonies.

En conséquence, les défenseurs du village de Doldia avaient été laissés en sous-effectif. C’est à ce moment que l’organisation de contrebande utilisa ses forces d’élite pour attaquer. Ils réussirent à enlever non seulement la petite-fille du chef de tribu, mais aussi la Bête Sacrée. Il s’agissait d’une tactique de guerre éclair où des forces mineures distrayaient d’autres colonies alors que la force principale atteignait son véritable objectif.

L’attaque des forces armées, l’enlèvement d’enfants et l’enlèvement de la Bête Sacrée… Avec tout cela, peu importait à quel point les guerriers hommes bêtes étaient exceptionnels s’il n’y en avait pas assez. Le chef de tribu, Gustav, avait décidé d’abandonner les enfants. Il rassembla ses guerriers et renforça les défenses du village, puis se mit à la recherche de la Bête Sacrée. La Bête était un symbole important pour leur village.

Il semblerait qu’ils découvrirent la zone d’attente des contrebandiers par pur hasard. Ils avaient eu un bon tuyau et marchèrent sur le bâtiment en question. Pour l’instant, ignorons simplement que la source de cette information était une force distincte dirigée par Gallus.

C’est là que l’histoire que je ne connaissais pas débuta : l’histoire de ce que Ruijerd fit pendant la semaine où il m’avait laissé dans cette cellule.

Apparemment, Ruijerd s’était fâché ouvertement contre les contrebandiers quand il avait entendu parler de ce qui avait mené à tout cela. Il avait proposé d’attaquer leur navire avant qu’il ne quitte le port. Gustav, cependant, désapprouvait.

« Nous ne savons pas sur quel bateau sont les enfants, et ils savent comment supprimer notre odorat. »

C’est sur ce point que Ruijerd était intervenu. Il disait fièrement qu’il pouvait utiliser le cristal sur son front pour les chercher. Quant à Éris, elle n’avait pas participé, car elle avait pris sur elle de garder les enfants. Avec un grand sourire sur son visage, pourrais-je ajouter. C’était certainement dû au sang des Greyrat.

Quoi qu’il en soit, l’attaque de Ruijerd s’avéra être un succès. Malheureusement pour les contrebandiers, il découvrit leur navire et ne les captura qu’après les avoir tous battus à mort. Les enfants sortirent des profondeurs du navire en traînant les pieds. Ils étaient au moins une cinquantaine. Tout le monde avait été sauvé et c’était une belle fin heureuse, yay ! … Non.

Les responsables du port de Zant affirmèrent qu’il s’agissait d’une attaque contre le dernier voyage en partance de ce port avant le début de la saison des pluies. Il y avait des marchandises importantes stockées sur ce navire et l’attaquer était un crime grave.

Gustav, bien sûr, protesta. L’enlèvement et l’asservissement des Hommes bêtes étaient un crime pour le saint pays de Millis et les chefs tribaux de la Grande Forêt. Le fait d’être puni pour avoir arrêté cela sur leurs propres côtes semblait bizarre, dit-il. Cela ne fit qu’exaspérer les responsables du port de Zant. Ils insistèrent sur le fait qu’ils auraient dû être informés à l’avance. Mais ils venaient de maîtriser les contrebandiers en un rien de temps. Ils n’avaient donc pas eu le temps de s’expliquer. En plus, il y avait cinquante victimes. Pas cinq, pas dix, mais cinquante enfants ! Un ou deux avaient été enlevés dans chaque campement. Les responsables du Port de Zant n’avaient rien remarqué de tout cela. En fait, certains fonctionnaires avaient reçu des pots-de-vin pour prétendre qu’ils ne savaient rien.

C’était une violation du traité. Si on laissait cela tel quel, cela créerait une énorme fissure dans la relation entre les hommes bêtes et le saint pays de Millis. Dans le pire des cas, une guerre s’ensuivrait. C’est pour vous dire à quel point la situation était devenue désastreuse. Sous les ordres de Gustav, les guerriers furent appelés au port de Zant et se tinrent à l’entrée de la ville, face à sa garnison.

Finalement, le Port de Zant céda. Ils versèrent aux Hommes bêtes une grosse somme d’argent à titre d’indemnité. Il fallut environ une semaine pour que ces négociations aboutissent et que les enfants soient rendus à leurs parents. C’était la raison pour laquelle j’avais passé une semaine dans cette cellule. On s’était occupé de moi en dernier.

Il n’y avait pas d’autre choix. En fait, j’avais trouvé étonnant qu’ils aient réussi à accomplir autant de choses en seulement une semaine.

C’était là que Gallus profita de la situation. Les défenses du village de Doldia avaient été affaiblies lorsque Gyes appela sa bande de guerriers au port de Zant. Accompagné de ses troupes, Gallus prit d’assaut le village. Il l’avait fait pour la raison exacte qu’il avait mentionnée plus tôt. Lui et ses camarades en qui il avait confiance kidnapperaient les enfants, et c’était lui qui ferait du profit.

Gallus cibla la période juste avant le début de la saison des pluies. Il s’y était préparé en menaçant le chef des chantiers navals de lui construire secrètement un seul navire. Il avait dû planifier ça depuis un moment. Les choses ne s’étaient pas passées exactement comme il l’avait prévu, mais il avait été tout de même en capacité d’agir. Malheureusement pour lui, ses ambitions ne se réalisèrent pas. En fin de compte, son plan échoua et il fut remis aux responsables du port de Zant. La question avait donc été résolue, et nous avions eu notre fin heureuse.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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