Mushoku Tensei (LN) – Tome 4 – Chapitre 7 – Partie 1

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Chapitre 7 : Urgence incendie

Partie 1

« C’est un feu ! », avais-je crié tout en sautant des épaules de Geese.

« Mmm ? Attendez juste un hey ! »

Geese sauta vers la lucarne et jeta un coup d’œil.

« Tu ne plaisantais pas ! Qu’est-ce qu’on fait, patron ? »

Qu’est-ce qui se passait ici ? J’avais prévu de partir le lendemain, et maintenant si je n’agissais pas, nous serions cuits comme deux gâteaux.

« On s’en va d’ici, bien sûr ! Et nous utiliserons le chaos pour nous échapper ! », avais-je déclaré.

« Mais comment va-t-on sortir !? Tu sais que la porte est fermée à clé ! »

« Ne t’inquiète pas. Pas de problème ! », avais-je dit.

Je m’approchais vers la porte et je sortis la clé que j’avais cachée pour la déverrouiller.

« Whoa ! Quand as-tu eu le temps de voler une clé ? »

« C’est juste quelque chose que j’ai préparé au cas où quelque chose comme ça arriverait, au moment où j’ai commencé à planifier ma fuite ! »

« Je vois, tu es le genre de criminel qui attend que tout le monde soit distrait par une crise avant de frapper. »

Comme c’est grossier. Ce n’était pas comme si j’avais volé quoi que ce soit. J’avais juste fait une copie de l’original, c’est tout. Quoi qu’il en soit, j’avais enfoncé la clé dans la serrure et je l’avais tournée jusqu’à ce qu’elle s’enclenche. La porte s’était ouverte. Et maintenant, le défi de l’évasion !

« OK, allons-y ! »

« Ouais ! », dit Geese.

La porte s’était ouverte et une vague d’air chaud nous avait giflés au visage. Les flammes dansaient violemment tandis que l’incendie, brillant et féroce, dévorait la forêt d’une faim vorace. Les maisons sur la cime des arbres étaient englouties, menaçant de s’effondrer.

« C’est vraiment mauvais », murmura Geese.

Sans blague. J’avais acquiescé de la tête.

On avait probablement interdit aux gens d’allumer des feux dans cette forêt, mais il ne faisait aucun doute qu’un petit malin avait décidé de s’asseoir dans son lit et de fumer, causant ainsi tout cela. Je ne savais pas qui il était, mais grâce à lui, nous pouvions nous échapper, alors je n’allais pas me plaindre.

« OK, bizut, par où est le Port Zant ? »

« Quoi ? Comment le saurais-je ? » me cria-t-il en regardant autour de lui.

« Comment ça, tu ne sais pas ? N’as tu pas dit que tu connaissais le chemin ? », avais-je répondu en criant.

« Pas quand nous sommes entourés de feu de tous côtés ! »

Hmm… eh bien, maintenant qu’il le mentionnait, il avait raison. Après tout, l’expression « écran de fumée » n’aurait aucun sens si vous pouviez voir directement à travers la fumée noire et les flammes pourpres.

Alors que faire ? Éteindre les flammes ? Non, nous avions besoin de la confusion des flammes pour nous échapper. Si on les éteignait, on nous trouverait immédiatement. De plus, on pourrait nous prendre pour des incendiaires. Et si on s’enfuyait temporairement hors de portée de l’incendie pour chercher un moyen de rentrer en ville ? Attendez… est-ce qu’on pourrait même s’échapper sans éteindre le feu ?

« Qu’est-ce qu’on va faire !? On n’a plus d’issues de secours ! »

Nous ne savions même pas quelle était la taille de l’incendie. Même si nous courions dans toutes les directions, il y avait une possibilité que nous ne puissions pas nous échapper de la zone sinistrée.

« Hé, patron ! Regarde ! »

Geese pointa quelque chose.

Il désignait un enfant. Un petit enfant aux oreilles de chat. Il se frottait les yeux et toussait en titubant dans notre direction, après avoir inhalé un peu de fumée. Tout près, le feuillage d’un arbre s’était enflammé, craquelait et menaçait de s’effondrer. L’enfant regarda l’arbre, mais tout s’était passé si soudainement qu’il ne pouvait que regarder, stupéfait.

« Attention ! », avais-je crié, libérant instantanément la magie du vent pour jeter l’arbre hors du chemin.

La fumée avait brouillé leur vue, mais l’enfant nous avait vus et s’était approché.

« Aidez… moi… »

Je l’avais pris dans mes bras et j’utilisais la magie de l’eau pour nettoyer leurs yeux. Il avait aussi des brûlures sur le corps, alors j’avais aussi utilisé la magie de guérison. Je n’étais pas sûr de ce que je devais faire, mais j’espérais que cela m’aiderait au moins pour le moment. Mais qu’est ce que cet enfant faisait ici ? N’avaient-ils tout simplement pas réussi à s’échapper ?

« Ne me dites pas que les villageois n’ont pas encore été complètement évacués ? »

« C’est tout à fait possible. Les incendies sont assez rares à l’approche de la saison des pluies… whoa ! », a dit M. Geese.

Un autre arbre s’était effondré. Une petite maison qui était au-dessus de nous s’effondrait aussi, éparpillant des morceaux de flamme comme de la poudre. Il semblait qu’aucun effort n’était fait pour éteindre l’incendie. Si je continuais à m’attarder, je serais aussi en danger. Mais je ne pouvais pas laisser cet enfant et m’enfuir.

« Très bien… »

J’avais pris ma décision.

« Bizut, sais-tu où est le centre du village ? »

« Ouais, je sais où c’est… mais qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Je vais leur faire une faveur pour qu’ils se sentent redevables envers moi ! »

Après avoir dit cela, Geese sourit, prit l’enfant dans ses bras et se mit à courir.

« D’accord, c’est par là. Suis-moi ! »

Je m’étais mis à le suivre… mais je m’étais souvenu de mes vêtements. Ils étaient peut-être encore cachés dans cette petite prison. J’avais rapidement utilisé ma magie de l’eau pour engloutir le bâtiment dans la glace avant de suivre Geese.

Les flammes n’avaient pas encore atteint le cœur du village. Pourtant, je ne m’attendais pas à ce que je voyais. Les hommes bêtes essayaient de fuir. Ils étaient paniqués, ils criaient et hurlaient pendant qu’ils couraient dans tous les sens. Je m’y attendais, mais pour une raison ou une autre, il y avait aussi des humains en tenue de combat qui pourchassaient les hommes bêtes. Plus loin, j’avais pu voir ce qui ressemblait à des guerriers d’hommes bêtes se battre avec des humains. Plus loin encore, j’avais vu des hommes à l’allure robuste portant un enfant sous l’un ou l’autre bras, essayant probablement de le transporter quelque part.

Qu’est-ce que c’était ? Qu’est-ce qui se passait, bon sang ?

« Hmm, je pensais que quelque chose de louche se passait… », dit Geese

« Bizut, tu sais ce qui se passe ? » avais-je demandé.

« Juste ce à quoi ça ressemble. Ces types attaquent les hommes bêtes. »

Oui. C’est exactement ce à quoi ça ressemblait.

« J’imagine que ce sont eux aussi qui ont allumé les feux », ajouta Geese.

Ils avaient donc attaqué en mettant le feu. Presque comme des bandits. Il y avait vraiment des gens cruels. D’un autre côté, les hommes bêtes m’avaient emprisonné pendant une semaine alors que j’étais innocent de tout crime. Les gens disaient que les malédictions étaient comme des poulets : ils sont rentrés à la maison pour se percher.

« Quand même, c’est… un peu trop. »

Les filles étaient traînées par des hommes. Un enfant criait, appelant sa mère, qui essayait de les pourchasser, mais elle avait été abattue. Les guerriers hommes bêtes avaient essayé d’empêcher les enlèvements, mais leurs mouvements avaient été ternis. La fumée gênait leur vision et leur odorat. Les humains les avaient submergés par le nombre. Les hommes s’étaient retrouvés encerclés, forcés à une lutte acharnée.

Terrible, c’était vraiment terrible.

« Alors… patron. »

« Que veux-tu ? »

« De quel côté vas-tu te ranger ? »

Je jetais encore un coup d’œil sur la scène de crime. Un autre guerrier homme bête était tombé. Des hommes humains étaient entrés de force dans l’immeuble que le guerrier protégeait et en sortirent en traînant un enfant par les cheveux.

On pouvait facilement voir qui était au côté de la justice. Mais lequel était mauvais pour moi ?

Je n’avais aucune idée de qui étaient ces humains. Étant donné qu’ils enlevaient des enfants, ils travaillaient très probablement avec des marchands d’esclaves ou des contrebandiers, à qui j’avais une dette. Ils avaient fait traverser la mer à Ruijerd pour moi. Bien qu’on les ait compensés en tuant tout le monde dans cette base, j’avais donc pensé qu’on était quittes.

En comparaison, les hommes bêtes m’avaient faussement accusé et jeté en prison. Ils n’avaient rien écouté de ce que j’avais dit. Ils m’avaient déshabillé et jeté de l’eau glacée. Ils m’avaient laissé dans ma cellule. Sur le plan émotionnel, j’avais une mauvaise impression d’eux.

Et pourtant. Cette scène avant moi… était tout de même nauséabonde.

« Les hommes bêtes, bien sûr », avais-je finalement dit.

« Haha ! Maintenant, tu parles ! » me dit Geese avant de lever l’épée du cadavre le plus proche et de prendre position.

« D’accord, laisse-moi la ligne de front ! Je ne suis peut-être pas très doué avec une épée, mais je peux au moins être ton bouclier ! »

« Oui, je compte sur toi pour me protéger », dis-je en levant les deux mains vers le ciel.

D’abord, je devais éteindre ces flammes. J’avais utilisé Tempête, un sort de magie d’eau de niveau avancé. J’avais canalisé le mana dans ma main droite, évoquant des nuages gris dans le ciel. Je m’étais assuré que la portée et la puissance du sort étaient grandes. Je n’avais aucune idée de la distance à laquelle le feu s’était propagé, mais je pourrais probablement en éteindre la plus grande partie si j’étendais mon sort autant que possible. J’avais aussi augmenté le taux de précipitations pour que celle-ci descende comme une pluie diluvienne.

J’avais manipulé les nuages comme j’avais appris à le faire avec Cumulonimbus. J’avais comprimé mon mana jusqu’à ce qu’il forme un nuage, puis j’avais gonflé ce nuage de plus en plus sans laisser une seule goutte de pluie tomber. Personne ne m’avait remarqué. J’étais debout là, les bras levés vers le ciel. Et grâce à la fumée noire, ils n’avaient pas remarqué non plus les nuages qui poussaient au-dessus.

« Parfait ! »

Une fois les nuages assez gros, j’avais lâché l’emprise que mon mana avait sur eux.

« Whoa… »

Tout en réfléchissant, Geese regarda vers le haut alors que la pluie commença à nous tomber dessus comme une chute d’eau.

C’était un déluge qui frappa tout le monde. En quelques secondes, la zone avait été inondée. Les flammes sifflaient au loin alors qu’elles se dissipaient. Les gens regardaient le ciel, certains se méfiaient de la pluie soudaine. Bientôt, ils remarquèrent que je me tenais debout, les deux mains levées. L’homme le plus proche sortit son épée et se mit à courir vers moi.

« H-hey, qu’est-ce que tu vas faire, patron, ils arrivent ! »

« Quagmire ! »

Pendant que je prononçais le nom du sort, une fosse boueuse s’était ouverte en dessous d’eux. Incapables d’y marcher, les hommes perdirent l’équilibre et s’essoufflèrent.

« Canon de Pierre ! »

Je jetais le sort suivant sans un instant de retard, je les martelais avec mon sort de terre et je les assommais. C’était du gâteau. Ces types n’avaient rien de spécial.

« Ooh… c’était incroyable, patron ! »

J’ignorais les louanges de Geese et j’avançais. Les humains étaient ici, là et partout. J’avais commencé à les frapper avec mon canon de pierre. Je poursuivais cet assaut graduel et je reprenais les enfants qui avaient été enlevés. Si Ruijerd et Éris étaient là pour poursuivre les voyous, le travail aurait été beaucoup plus rapide, mais je devais être prudent puisque j’y allais seul.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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