Mushoku Tensei (LN) – Tome 4 – Chapitre 5 – Partie 2

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Chapitre 5 : Les enfants de la race bestiale

Partie 2

L’objectif suivant de notre mission consistait à ramener les enfants chez eux. Cela signifiait les amener en ville et les guider vers leurs parents.

J’avais allumé les torches à l’entrée principale du bâtiment et j’avais fait porter une torche à chacun des enfants. J’avais décidé de prendre un autre chemin. Il serait gênant qu’un autre contrebandier nous trouve, et cette route souterraine avait probablement été créée pour protéger les gens des bêtes de la forêt. On n’avait pas besoin de ça.

« Mew ! », s’écria soudainement la fille aux oreilles de chat. Le bruit résonnait dans l’obscurité autour de nous.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? », avais-je demandé, souhaitant qu’elle ne soit pas si bruyante.

« Mew ! Y avait-il un chien dans l’immeuble d’où nous venons de sortir !? »

Elle s’était accrochée à la jambe de Ruijerd. Il y avait une expression claire de désespoir sur son visage.

« Il y en avait un. »

« Pourquoi ne l’as-tu pas sauvé !? »

C’est vrai, il y avait un chien. Attends, c’était un chien ? Il était vraiment énorme.

« Je vous ai sauvé en premier. »

Des yeux de reproche fixaient Ruijerd.

Oh, arrête. On vient de te sauver. Il n’y a aucune raison pour que tu nous jettes ce regard, pensais-je.

« Juste pour que tu saches, c’est lui qui t’a sauvé. »

« Eh bien, j’en suis reconnaissant, miaou. Mais… »

« Si tu es reconnaissant, tu devrais dire merci. »

Après avoir dit ça, les enfants baissèrent tous la tête devant lui. Bien. Vous devriez tous être plus reconnaissants, me suis-je dit.

C’était peut-être une mission qui nous avait été confiée par un trafiquant de l’organisation qui les avait kidnappés, mais il était aussi vrai que Ruijerd s’inquiétait vraiment pour eux. Bien qu’il soit vrai aussi que nous demandions leur gratitude alors qu’ils ne nous avaient jamais demandé de les sauver.

« Je vais y retourner et libérer le chien. Ruijerd, emmène ces enfants en ville. »

« Compris. Où devrions-nous aller une fois là-bas ? »

« Attendez juste à l’extérieur de la ville », lui avais-je dit.

J’étais revenu sur mes pas.

Où devions-nous les emmener après ça ? C’était une question difficile. Au début, j’avais envisagé de les apporter à la Guilde des Aventuriers. Ensuite, nous pourrions faire une demande en disant :

« Nous avons des enfants sous notre garde, s’il vous plaît, cherchez leurs parents ».

On aurait ainsi confié les enfants à la guilde et l’histoire se serait arrêtée là.

Cependant, Gallus avait lui-même dit que l’organisation de contrebande n’était pas un groupe unique. Si nous bougions trop ouvertement, nous serions découverts. Vu nos conversations, Gallus ne pourrait pas nous aider si cela arrivait. Il valait mieux qu’il ne découvre pas notre implication. Pour notre bien comme pour le sien.

Dans ce cas… et si on laissait les enfants à la garnison de la ville et qu’on fuyait la ville aussi vite que possible ? Non, si les enfants parlaient, notre identité serait découverte. L’organisation de contrebande le découvrirait. En plus, la saison des pluies était presque arrivée. Si nous quittions la ville, nous n’aurions nulle part où aller. Nous pourrions même nous-mêmes être confondus avec les kidnappeurs.

Hmm. C’était troublant. Je n’y avais peut-être pas suffisamment réfléchi. J’étais sûr que nous pouvions les libérer, mais je n’avais pas trop réfléchi à ce qui allait suivre. Peut-être qu’on devrait accuser quelqu’un d’autre de l’attaque ? Oui, c’était peut-être une bonne idée. Si j’avais écrit « Le Grand Empereur du Monde Démon Kishirika était ici » sur le mur, ils y croiraient peut-être. Après tout, Kishirika m’avait dit de compter sur elle si j’avais besoin de quoi que ce soit.

« Welp. »

J’étais de retour à l’immeuble, encore indécis sur mon plan d’action.

◇ ◇ ◇

J’avais trouvé la pièce où j’avais vu le cercle magique. Quand j’étais entré, la bête me salua avec un regard suspect dans les yeux. Il ne remuait pas la queue, et il n’aboyait pas. C’était léthargique.

« C’est vraiment un chien. »

Il y avait un chiot enchaîné dans un cercle magique. On voyait bien que c’était un chiot en un coup d’œil, mais il était énorme. Il mesurait environ deux mètres de haut. Pourquoi tous les chiens et les chats de ce monde étaient-ils si grands ?

Quand je l’ai regardée pour la première fois, sa fourrure avait l’air blanche, mais à y regarder de plus près, elle était en fait argentée. Elle semblait scintiller, mais c’était probablement dû à l’éclairage. Un grand bébé Shiba Inu argenté, à l’aspect raffiné et intelligent sur le visage.

« Je vais t’aider -ooooouch ! »

Dès que j’avais essayé d’entrer dans le cercle magique, celui-ci m’avait repoussé. Pas tout à fait comme un zap. La sensation était difficile à expliquer, mais c’était comme si les récepteurs de douleur dans mon cerveau étaient déclenchés. Il semblerait que ce cercle magique était en fait une barrière. Une barrière était une sorte de sorte de magie, une construction dont je ne savais rien.

« Hmm. »

J’avais étudié la bordure du cercle magique. Il émettait une lumière d’un blanc bleuté, éclairant légèrement la pièce. La lumière qui en sortait signifiait que du mana circulait. Si je pouvais couper la source de son mana, le cercle disparaîtrait. Roxy me l’avait appris. C’était la méthode par excellence pour enlever les pièges magiques.

La source de mana… En d’autres termes, un cristal magique.

Pourtant, d’après ce que j’avais pu voir, il n’y avait pas un tel cristal ici. Non… ça voulait juste dire que je ne l’avais pas encore trouvé. Où l’avaient-ils caché ? Probablement sous terre. Peut-être que je devrais utiliser la magie de Terre pour enlever le cercle ? Qui savait ce qui se passerait si j’essayais de briser de force un cercle magique comme celui-ci ?

Hmm, attends, pensais-je. Attends. Réfléchissons plus simplement.

Comment ces types auraient-ils pu sortir ce chien de ce cercle ? Il n’y avait pas eu un seul magicien parmi les cadavres que j’avais vus. Il devait y exister un moyen pour qu’un débutant complet puisse enlever ce piège.

J’avais d’abord réfléchi à l’endroit où pourrait se trouver le cristal magique. Je pensais que ça devait être sous terre. Cependant, si c’était sous terre, ces gars n’auraient pas été capables de l’extraire. Il devait être quelque part où ils pouvaient l’extraire. Mais il devait aussi être quelque part où il pouvait encore alimenter le piège en mana.

« Hmm, donc en haut plutôt qu’en bas ? »

J’avais décidé de vérifier en haut. J’étais allé dans la pièce directement au-dessus, où j’avais trouvé un cercle magique plus petit et ce qui semblait être une lanterne en bois. C’était ce que je croyais être un cristal magique.

Très bien. Très bien. J’ai eu de la chance de pouvoir le trouver du premier coup.

J’avais soigneusement soulevé la lanterne et le cercle magique en dessous s’était doucement dissipé. Quand j’étais retourné au rez-de-chaussée, j’avais vu que celui qui entourait le chien avait complètement disparu. Il semblerait que les cercles supérieur et inférieur aient été effectivement reliés entre eux. Bien, bien.

« Grrr… ! »

Le chien me regarda d’un air menaçant et se mit à grogner alors que je m’approchais. D’aussi loin que je me souvienne, les animaux ne m’avaient jamais aimé. Ce n’était pas différent.

J’avais étudié la condition physique du chien. Son grognement était encore assez puissant, mais il n’avait pas de force dans son corps. Il avait l’air épuisé. Sans doute parce qu’il avait faim.

Pourtant, ces chaînes étaient suspectes. Il y avait probablement un sens au motif gravé sur elles. Je devrais peut-être les enlever. Non, ça pourrait être dangereux. Si ces chaînes limitaient son pouvoir, au moment où je les relâchais, il pourrait m’attaquer. Je pourrais guérir une petite morsure, mais…

« Que dois-je faire pour que tu ne me mordes pas ? »

Quand j’avais demandé ça, le chien m’avait répondu : « Ouaf ? »

Il s’était mis à me regarder comme s’il comprenait les mots.

Hmm.

« Si tu ne me mords pas, je t’enlève ce collier et je te rends à ton maître. Qu’en dis-tu ? »

Je lui avais parlé en langue du Dieu Bestial, et quand je l’avais fait, le chien avait cessé de grogner et s’était tranquillement allongé sur le sol. Il semblerait qu’il ait compris. Être dans un monde différent était après tout pratique. Tu pouvais même parler aux chiens.

J’avais essayé d’utiliser la magie pour couper la chaîne. Celle-ci avait fini par se casser. Une fois cela fait, l’énergie était instantanément retournée dans le corps du chien. Il s’était immédiatement levé et avait essayé de s’élancer, mais je l’avais arrêté.

« Attends, attends, tu as toujours un collier sur toi. »

Il me regarda et s’allongea de nouveau avec obéissance.

J’avais fait de mon mieux pour enlever le collier, mais il n’avait pas de trou de serrure. S’il n’y avait pas de trou de serrure, il n’y avait aucun moyen de l’ouvrir. C’était bizarre. Comment avaient-ils l’intention de l’enlever ? Ou n’avaient-ils jamais eu l’intention de le faire ? La bataille avait été rude, mais je réussis à trouver un joint dans le collier. Apparemment, c’était l’un de ces colliers que l’on ne pouvait pas enlever une fois qu’il était enclenché.

« Je vais l’enlever maintenant, alors ne bouge pas. »

J’avais soigneusement conjuré la magie de la terre dans la petite jonction où le collier s’était joint, en utilisant la magie pour le forcer à s’ouvrir. Il y eut un cliquetis. Le collier s’était finalement détaché.

« Nous y voilà. »

Le chiot secoua le cou.

« Woof ! »

« Whoa! »

Le chien accrocha ses pattes avant sur l’une ou l’autre de mes épaules, et son poids me renversa. J’étais tombé au sol. Le chien commença alors à me baver sur le visage.

« Woof ! »

Aah ! Tu ne peux pas, petit chiot ! Je suis en couple… !

J’avais essayé de me débarrasser de la grande boule de fourrure argentée, mais elle était trop lourde et, de plus, douce et duveteuse. C’était soyeux et doux. C’était plaisant, quoique lourd. Son poids sur ma poitrine était suffisant pour me faire grincer des os. Me déplacer semblait difficile. J’avais renoncé à ne pas me faire lécher parce que je ne pouvais rien faire. Au lieu de cela, je m’étais concentré sur la sensation de sa fourrure jusqu’à ce qu’il s’ennuie de me lécher le visage.

Et c’était duveteux. Ou, comme disent les enfants, « un floof ».

Pour que tu sois si doux… Hé, attends. Tu utilises une sorte d’assouplissant, n’est-ce pas ? avais-je pensé, seulement pour qu’une autre voix dans ma tête réponde de la même façon. Aww, mais je n’utilise rien.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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