Mushoku Tensei (LN) – Tome 12 – Chapitre 3 – Partie 1

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Chapitre 3 : Notre entrée dans le labyrinthe

Partie 1

À première vue, le Labyrinthe de téléportations n’était rien de plus qu’une grotte. Il n’avait rien de spécial à l’extérieur, si ce n’est les toiles d’araignée qui recouvraient les murs, grâce aux araignées résidant dans la région. Mais c’était à peu près tout. À part ça, cela ressemblait juste à un trou dans le flanc d’une falaise. Si vous en aviez vu une photo, cela n’aurait probablement pas piqué votre curiosité.

Néanmoins, le voir en personne était tout autre chose. Quelque chose me donnait l’impression qu’un labyrinthe s’y cachait. Une sorte d’aura étrange s’y dégageait, et c’était justement cette aura étrange qui provoquait ma curiosité. Je me demandais si tous les labyrinthes avaient une aura similaire.

« OK, Rudy, on va faire comme on a dit. C’est compris ? »

« Compris », avais-je dit.

Paul me tapa sur l’épaule et hocha la tête.

Nous nous étions mis en formation comme nous en avions discuté la veille, et nous étions entrés. C’était ma première exploration de labyrinthe, mais je n’avais pas ressenti beaucoup d’excitation. Juste le poids de savoir que nous ne pouvions pas nous permettre d’échouer.

« Soyez prudent, mon seigneur », dit Lilia.

« S’il vous plaît, soyez prudent, tout le monde. »

Lilia, Vierra et Shierra retournèrent à la ville à cheval. Lorsque de grands clans pénétraient dans un labyrinthe pour l’explorer, leurs membres de soutien établissaient un camp et attendaient dehors. Heureusement, Rapan n’était qu’à un jour, ou une demi-journée si on était pressé, de distance. Il n’était pas nécessaire qu’elles établissent un camp devant la grotte.

« Eh bien, allons-y. »

Il faisait sombre à l’intérieur, mais pas complètement. Il y avait une faible lueur à l’intérieur. Une si faible visibilité n’était pas idéale. Cela pourrait être fatal.

« Je vais éclaircir les lieux », avais-je dit.

« Vas-y », répondit Paul.

Dès que nous étions entrés, j’avais utilisé le parchemin spirituel que Nanahoshi m’avait donné. Une boule de lumière brillante en jaillit, tournant autour du sommet de ma tête. Geese activa également le même parchemin pour lui-même. Il faisait office d’éclaireur pour nous, il avait donc besoin de sa propre source de lumière.

Ces parchemins pouvaient être utilisés par n’importe qui. Bien sûr, ils dureraient le plus longtemps si quelqu’un ayant une énorme réserve de mana, comme moi, les utilisait, mais apparemment ils ne coûtaient pas beaucoup de mana. Geese et Paul étaient ravis au moment où je leur avais montré les parchemins, disant : « Maintenant, nous n’avons plus besoin de porter des torches ».

Il semblait qu’avoir une main occupée par une torche était vraiment un inconvénient. La lumière de ces esprits était plus brillante qu’une torche, et même quelqu’un avec peu de mana pouvait l’entretenir pendant un certain temps. Si ces parchemins devenaient populaires, les torches pourraient disparaître complètement du marché.

« Paul, ton enfant apporte vraiment des trucs pratiques, hein ? », dit Talhand.

« Je suis fier de l’appeler mon fils pour une bonne raison. »

Paul gonfla sa poitrine, ce qui lui valut un soupir exaspéré de la part du nain.

« Mais tu n’es certainement pas un parent dont il peut être fier. »

« Ah, laisse tomber. Je me sens déjà assez mal comme ça. »

Paul parla dans un demi-soupir, ses épaules s’affaissant.

« Allez, on y va. »

Sous les encouragements de Geese, nous nous étions avancés dans la grotte.

Au premier étage, nous naviguions dans ce qui ressemblait à une fourmilière. Des toiles de soie étaient tendues sur les murs et les plafonds, et plus loin à l’intérieur se trouvait un cercle magique d’où émanait une lumière pâle. L’esprit s’était déplacé au-delà de ce point, éclairant la zone comme une lampe fluorescente.

« Tu as dit d’être prudent parce que certains des cercles magiques ne s’allument pas, correct ? »

« C’est exact, Rudy. Assure-toi de suivre précisément les empreintes de Geese. », dit Paul.

Geese avait une bonne dizaine de pas d’avance sur nous. Il portait une paire de bottes spéciales. Des plaques d’acier en forme de croix étaient montées sur les semelles, laissant des traces en forme de croix partout où il marchait. Il ne s’agissait pas d’un objet magique, mais d’un produit de la sagesse des aventuriers. C’était un équipement pratique qui empêchait le porteur de glisser, tout en laissant une trace dans son sillage.

Il était facile de découvrir les cercles de téléportation au premier étage. Le monstre principal de cet étage était la tarentule conduisant à la mort, mais il y avait une variété d’arachnides beaucoup plus petite et moins mature qui se baladait sur le sol. C’était la principale proie de la tarentule conduisant à la mort. La vue aurait fait s’évanouir une personne arachnophobe. Ce fut au milieu de ces essaims que l’on pouvait apercevoir des espaces complètement vides, de forme circulaire ou carrée. C’étaient les pièges. Si vous posiez votre pied dans cet espace vide pour éviter le crissement des araignées sous vos pieds, vous seriez immédiatement téléporté quelque part.

Ainsi, nous n’avions pas d’autre choix que d’écraser les petites araignées là où nous marchions. Ce n’était pas agréable, mais que pouvions-nous faire d’autre ?

Quant aux bêtes de rang B, les tarentules conduisant à la mort, elles n’apparaissaient pas dans notre passage. De temps en temps, une ou deux apparaissaient, mais dès que Geese les repérait, Paul les éliminait immédiatement. Je n’avais pas besoin de faire quoi que ce soit pour le moment.

« Hah, eh bien, c’est du gâteau. »

Paul avait une épée dans chaque main et marchait d’un pas rapide. Parmi ces deux épées, l’une était la lame qu’il maniait tout le temps chez lui, sa partenaire. Bien qu’elle ne donnait pas l’apparence d’être une arme particulièrement puissante, il était capable de couper proprement en deux les tarentules conduisant à la mort. Mais j’étais convaincu que c’était moins à cause du tranchant de la lame qu’à cause de l’habileté de Paul.

L’épée dans sa main gauche avait une forme que je n’avais jamais vue auparavant : une sorte de lame courte, mais ni assez courte pour être appelée épée courte, ni assez longue pour être appelée épée longue. La garde enveloppait toute la main du manieur. Elle avait une lame légèrement incurvée, à double face. Il y avait un trou au milieu de la lame, probablement pour empêcher les choses de s’y coller.

Cela dit, il n’utilisait pas beaucoup cette arme. Paul se battait généralement avec sa seule main droite. Je m’étais demandé à quoi servait son épée gauche. Ou était-il juste un nerd dans sa forme finale ?

« C’est comme prendre des bonbons à un bébé ! »

Non pas que ce soit pertinent, mais quand il battait quelque chose, Paul me regardait.

Comme c’est ennuyeux. Il voulait probablement montrer à quel point il était cool.

OK, ok, j’ai compris, papa. Tu as l’air cool, mais s’il te plaît ne baisse pas ta garde.

« Paul ! Garde ta tête en avant ! »

Et ouais, c’était ça : Elinalise lui faisait la leçon.

« Allez, c’est bon. On a déjà fait le premier étage des dizaines de fois. Je ne vais pas me planter aussi facilement. », dit Paul

« Baisser ta garde comme ça peut te coûter la vie », avait-elle prévenu.

« Oui, oui, je le sais déjà. »

« En plus, » continua Elinalise, « tu es allé trop loin devant tout ce temps. C’est moi qui suis devant, non ?! »

« C’est le premier étage. Ce n’est pas comme si ça faisait une grande différence. »

Et c’était ainsi que leurs chamailleries commencèrent. J’entendais Talhand derrière moi, qui poussait un soupir en disant : « Beurk, les revoilà. »

« Moi mis à part, c’est la première fois que Rudeus entre dans un labyrinthe, et en tant qu’adulte, tu devrais donner le bon exemple ! »

Paul répliqua : « C’est pour ça que je cherchais une occasion d’engager la conversation avec lui, pour l’aider à se détendre les nerfs. »

« Quelle absurdité ! Tu sembles aussi étourdi maintenant que tu l’étais lorsque Zenith a rejoint notre groupe. », s’était-elle moquée.

« Je ne peux pas dire grand-chose quand tu le dis comme ça. Mais j’aimerais bien savoir ce qui se passe avec toi ? Tu es devenue une vraie casse-pieds. »

« Mais bien sûr que oui. Tu es comme un fils pour moi. Alors je te gronde comme il faut ! », répondit Elinalise d’un ton hautain.

Paul s’esclaffa : « Qu’est-ce qui te prend de me traiter de fils ? Tu as passé tellement de temps avec Rudeus que tu as aussi développé un faible pour moi ? Allez, ça suffit. Le fait que tu t’appelles toi-même ma mère me donne la chair de poule. »

« Oh là là, Rudeus ne t’a vraiment rien dit ? », demanda-t-elle, moqueuse.

« Me dire quoi ? »

« Sylphie est ma petite-fille. Puisque Rudeus l’a épousée, cela fait aussi de lui mon petit-fils. Dans ce cas, en tant que parents de mon petit-fils, toi et Zénith êtes comme des enfants pour moi. »

Paul s’était figé. Lentement, il s’était retourné et marcha à nouveau vers moi. Notre formation étant brisée, tous les autres s’étaient aussi arrêtés.

« Hé, de quoi parle-t-elle, Rudy ? Pourquoi Elinalise prétend-elle que Sylphie est sa petite-fille ? »

Ah, oui. Je ne lui avais pas encore dit, hein ?

« Il se trouve que Laws était le fils d’Elinalise », avais-je expliqué.

Paul avait l’air sceptique : « Laws était quoi ? Il ne m’a jamais dit un mot de tout ça. »

« Eh bien, il s’est passé beaucoup de choses dans le passé, alors il semble qu’il voulait garder l’identité de Mlle Elinalise secrète », avais-je dit.

« Ahh, je vois. Je peux comprendre ça. », dit Paul.

« Plus importants encore, nous devrions continuer tout en faisant attention à ne pas baisser la garde. », dis-je.

« O-oui. »

Paul avait l’air d’avoir compris cette fois. Il était retourné à l’avant-garde, marmonnant en chemin : « Sérieusement ? Elinalise est liée à notre famille maintenant ? Je n’arrive pas à y croire… »

Il semblerait que la nouvelle lui avait fait un sacré choc.

Le premier étage fut un jeu d’enfant. Ils avaient dû parcourir ce chemin de nombreuses fois, comme l’avait dit Paul. Nous avions continué à descendre le couloir, en faisant des pauses de temps en temps, jusqu’à ce que nous débouchions dans une pièce grouillante de tarentules conduisant à la mort. Se débarrasser d’essaims comme celui-ci était mon devoir en tant que mage.

Mais avant que nous n’entrions dans la grande salle, Talhand me donna quelques avertissements.

« Écoute bien : Pas de magie de feu. »

« Pourquoi ça ? »

« Le feu remplit de poison une pièce fermée. Il faut être particulièrement prudent à ce sujet lorsque nous nous enfonçons plus profondément. », expliqua le nain.

« Et la magie de désintoxication ? », avais-je demandé.

« Ça ne marche pas. »

Il faisait probablement référence à l’empoisonnement au monoxyde de carbone. Si vous utilisiez du feu dans un espace clos, il brûlait l’oxygène jusqu’à ce que vous perdiez conscience. Le fait que le feu était par la magie ne changeait rien à ce fait.

« Aussi, ne va pas frapper le plafond avec tes attaques. Tu peux deviner pourquoi, hein ? »

« Parce que ça pourrait détruire la grotte entière ? »

Il hocha la tête : « C’est ça. C’est aussi pour ça que tu ne dois pas utiliser la magie de l’eau. Utilise la glace autant que tu peux. »

« Compris. »

Si vous utilisiez de grandes quantités d’eau, ça détacherait la terre. Quand même, un peu ne devrait pas faire de mal. Je pourrais aussi utiliser la magie de Terre, mais si je ne faisais pas attention, je pourrais finir par utiliser la terre du labyrinthe plutôt que de conjurer la mienne. Si cela perturbait la structure interne de la grotte, cela pourrait déclencher un effondrement. Utiliser le type de magie qui m’avait été recommandé était l’option la plus sûre ici. Ce sera donc la glace.

J’avais donc décidé d’utiliser la magie de glace de niveau avancé Tempête de Blizzard, un sort qui fit tomber des lances de glace. C’était ce que j’avais utilisé pour exterminer les monstres au fond de la pièce un par un, en faisant attention à ne pas toucher Paul et les autres.

« Oho, tu es vraiment l’apprentie de Roxy. Tu utilises aussi la même magie », je pouvais entendre Talhand marmonner derrière moi. Apparemment, Roxy utilisait aussi le même sort. Ça me fit plaisir de l’entendre.

« Et pas non plus d’incantations. Je comprends pourquoi elle est si fière de toi. »

Ces mots firent gonfler mon ego de fierté alors que nous éliminions les dernières araignées et allions de l’avant.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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