Mushoku Tensei (LN) – Tome 11 – Chapitre 8 – Partie 2

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Chapitre 8 : Adieux

Partie 2

« Le plus gros problème… »

Après un moment, cependant, elle avait mis une main sur son menton et avait grimacé. J’avais l’impression d’avoir abordé la plupart des sujets importants, mais manifestement, j’avais oublié quelque chose.

« … va être ma malédiction. »

« Oh. C’est vrai. »

Si elle ne couchait pas régulièrement avec des hommes, Elinalise allait littéralement mourrir. Pour un voyage occasionnel, cela ne posait pas de problème : elle pouvait satisfaire ses besoins dans n’importe quelle ville où elle se trouvait. Lors de voyages plus longs, elle rejoignait souvent un groupe et trouvait un partenaire consentant. Mais dans une expédition rapide comme celle-ci, il y aura des moments où aucune de ces méthodes ne fonctionnerait.

Nous nous étions tus tous les deux pendant un moment.

Bien entendu, il y avait une réponse évidente. Je pouvais coucher avec elle quand c’était nécessaire. Mes problèmes de performance appartenaient au passé. Si une femme au hasard s’approchait de moi et me demandait de coucher avec elle, je pourrais probablement m’en sortir sans problème.

Mais je ne voulais pas trahir Sylphie.

« Je ne vais pas coucher avec toi pendant ce voyage », avais-je dit.

« Oui, ce ne serait pas une bonne idée. »

« Je suppose qu’on devra s’arrêter dans des sortes de bordels sur notre chemin. »

Nous deux, nous allions rester dans une relation strictement platonique. Je voulais que ce soit clair dès le départ. Sinon, on finirait probablement par le faire sur la route par pure commodité.

« Et cet outil magique, alors ? Il affaiblit la puissance de la malédiction, non ? », avais-je demandé.

« Eh bien, si j’essayais de le prendre, Cliff demanderait pourquoi… »

« Tu ne vas vraiment pas lui en parler ? »

Pour une raison quelconque, Elinalise semblait déterminée à disparaître sans un mot pour Cliff. Ça me semblait inutilement cruel.

« Écoute, je pense vraiment que tu dois d’abord lui parler », avais-je dit.

« Mais je… »

« Laisse-moi t’aider, d’accord ? Tout va bien se passer. »

Nous avions fini par aller voir Cliff tous les deux le soir même.

Lorsque nous étions arrivés à son laboratoire, Cliff était venu en trottant pour nous montrer la culotte magique en question avec un grand sourire.

« Regardez ça, vous deux ! Je l’ai déjà rendue plus petite ! Elle n’est pas non plus aussi lourde que l’ancienne. Tu devrais pouvoir la porter pendant un certain temps sans… »

« Cliff. Est-ce que tu aimes Elinalise ? »

Je lui avais coupé la parole au milieu d’une phrase. J’avais posé la question le plus crûment possible. Cliff m’avait regardé avec un air de confusion sur le visage.

« Quoi ? Bien sûr que oui. »

Son ton suggérait que je lui avais posé la question la plus évidente du monde. Jusque-là, tout allait bien.

« Tu continueras à l’aimer, quoi qu’il arrive ? »

« Naturellement. J’aime Lise du plus profond de mon cœur. Tu en es conscient, j’en suis sûr. »

« Eh bien, tant mieux. C’est ce que je voulais entendre. »

J’avais expliqué la situation à Cliff.

J’avais expliqué que ma famille était en grand danger. J’avais expliqué qu’Elinalise était une vieille camarade de mon père et qu’elle se sentait obligée de l’aider. Et j’avais expliqué que ce serait un long voyage, au cours duquel elle aurait probablement besoin de coucher avec d’autres hommes. J’avais été très long, couvrant tous les détails pertinents.

Cliff écouta en silence et ne m’avait pas interrompu une seule fois. Quand ce fut terminé, il s’arrêta un moment, puis murmura : « Je suppose que je serais un fardeau si je venais avec vous. »

Franchement, c’était vrai. Mais c’était difficile pour moi de le dire.

Comme j’hésitais, Elinalise était intervenue pour répondre.

« Oui, j’en ai bien peur. Tu ne serais pas capable d’endurer un tel voyage, Cliff. »

Elle l’aurait peut-être dit plus gentiment dans d’autres circonstances. Mais cette fois, elle avait été franche.

« Je vois… »

Fronçant les sourcils tristement, Cliff regarda le sol. J’avais ressenti un petit coup de poignard douloureux de sympathie dans ma poitrine.

Que devait-il ressentir en ce moment ? Elinalise n’aurait pas d’autre choix que de coucher avec d’autres hommes pendant ce voyage. Il comprenait parfaitement la situation, et il savait qu’elle l’aimait… mais cette pensée devait être douloureuse.

« Tu sais, Elinalise, on pourrait peut-être le faire venir ? Il peut utiliser la magie de barrière et les sorts divins de niveau avancé. Même s’il n’a pas beaucoup d’endurance, il pourrait nous être utile parfois… », avais-je dit.

« C’est bon, Rudeus. Je n’ai pas été utile la dernière fois que j’ai suivi un groupe d’aventuriers. Ce ne sera pas différent. »

En disant ces mots, Cliff s’était avancé et m’avait tendu la culotte magique.

« Rudeus… »

« Oui ? »

« Prends soin de Lise pour moi. »

Pour être honnête, je m’attendais à plus de gémissements et de grincements de dents. Mais il semblerait que Cliff comprenait très bien ses propres forces et faiblesses.

« Lise… »

Cette fois, il s’était tourné vers Elinalise. Se tenant sur la pointe des pieds, il l’entoura de ses bras.

« Cliff… »

Elle l’embrassa à son tour.

« Quand tu rentreras à la maison, marions-nous. Je sais que je n’ai pas encore guéri ta malédiction, mais je veux acheter une maison et y vivre avec toi. Je t’ai rendue anxieuse en attendant si longtemps pour te dire ça, non ? Tu avais peut-être peur que ce ne soit que des paroles en l’air ? », dit Cliff.

« Oh, Cliff… mais je suis une terrible personne. J’avais l’intention de partir sans même te dire un mot… »

« J’aimerais que la cérémonie se déroule dans le style Millis, si cela ne te dérange pas. Je sais que tu n’es pas un membre de l’église, mais… »

Cliff ignorait-il délibérément ce qu’elle venait de dire ? C’était peut-être mieux ainsi. Elinalise avait l’air ravie.

« Cliff, mon chéri ! Je t’aime tellement ! Plus que quiconque au monde ! »

Et après cela, elle le poussa sur le sol. Quand je vis la chemise de Cliff voler, je m’étais rapidement retourné et j’avais rapidement quitté la pièce. Il semblerait qu’ils avaient besoin d’un peu d’intimité en ce moment.

Je n’étais pas attiré par la façon dont elle avait promis de se marier après « un dernier travail », mais peut-être que j’étais juste trop familier avec les clichés de films.

J’avais passé le reste de la journée à informer toutes les personnes que je connaissais de la situation.

J’allais partir pendant près d’un an et demi au minimum. S’il y avait de vrais problèmes à Rapan, ça pourrait durer même plus de deux ans. Cela allait être une absence de très longue durée. J’avais au moins besoin de faire mes adieux.

Ma première destination était le bureau du vice-principal. C’était probablement mieux de s’occuper des formalités le plus tôt possible. J’avais trouvé Jenius derrière son bureau, comme toujours, face à une importante pile de papier.

« Bonjour, Vice Principal Jenius. »

« Ah, si ce n’est pas M. Greyrat. Très heureux de vous voir. J’ai entendu dire que vous avez aidé Mlle Sevenstar à réaliser une expérience plutôt ambitieuse ? »

« Oui, c’est vrai. Mais seulement parce que Zanoba et Cliff nous ont aidés. »

« Ah, je vois. »

Je n’avais aucune idée de la façon dont la nouvelle de l’expérience d’invocation s’était répandue. Peut-être que Jenius était mieux informé que je ne le pensais.

« En tout cas, que puis-je faire pour vous aujourd’hui ? », avait-il demandé.

« Eh bien, je dois prendre un congé d’environ deux ans. Je voulais m’occuper de la paperasse tout de suite. », avais-je dit.

« Deux ans ? C’est une sacrée période. »

« Oui. Je crains d’avoir à m’occuper d’une situation assez complexe. »

« Vraiment ? Hmm. »

Il n’y avait aucune raison que je ne puisse pas expliquer les détails, mais Jenius n’avait rien demandé.

« Très bien. Je vais mettre votre inscription en attente pour le moment. Une fois que vous serez de retour parmi nous, venez me voir. »

« Une interruption de deux ans ne va pas me poser de problèmes ? »

« Nous ne l’autoriserions pas pour un étudiant ordinaire, mais les étudiants spéciaux comme vous ont droit à un peu plus de flexibilité dans ce domaine. »

Une chance que je sois l’un de ces étudiants spéciaux alors.

« Merci beaucoup. »

« Ce n’est pas grave. Le système des étudiants spéciaux est après tout conçu pour être aussi accommodant que possible. »

« Dans ce cas, pourriez-vous aussi mettre en attente l’inscription d’Elinalise Dragonroad… pour me rendre service ? Elle n’est pas une étudiante spéciale, mais elle va m’accompagner en tant que garde du corps. »

« Ah, je vois. Très bien, je vais trouver une solution. »

Eh bien, c’était facile. C’est bien d’avoir un ami dans la bureaucratie.

En remerciant Jenius une fois de plus, j’avais quitté le bâtiment de la faculté.

Quelques minutes plus tard, j’apercevais Linia et Pursena dehors. Elles me firent signe de l’autre côté de la cour et s’étaient approchées en trottinant. J’en avais profité pour leur expliquer la situation à elles aussi.

« Sans blague ? On va s’ennuyer sans toi, patron. »

« On aura notre diplôme quand tu reviendras, alors je crois que c’est un au revoir. »

Je n’y avais pas pensé jusqu’à présent, mais c’était vrai. C’était des étudiantes de sixième année. Dans deux ans, elles seraient probablement de retour dans la Grande Forêt.

J’étais un peu triste à l’idée de ne pas pouvoir les voir partir.

« Je suppose que tu as raison. C’est dommage… »

Maintenant que j’y pense, l’Homme-Dieu m’avait encouragé à « commencer une relation » avec l’une de ces deux-là. Si j’avais choisi de rester ici jusqu’à ce que la saison des amours commence dans deux mois, les choses auraient pu prendre cette direction.

« Quoi de neuf, patron ? Est-ce que j’ai quelque chose sur mon visage ? »

Linia était une fille attirante. Ces oreilles de chat frétillantes, cette queue qui se balançait et ces cuisses saines étaient ses traits les plus distinctifs, mais elle avait aussi de gros seins. Elle avait quoi, un bonnet E ? Toutes les filles hommes-bêtes étaient bien pourvues, donc c’était probablement la moyenne. Cette attitude arrogante la rendrait probablement amusante au lit aussi.

« Sniff sniff… whoa ! Veux-tu faire un tour avec nous avant de partir, patron ? »

Pursena avait aussi son charme. Ses oreilles de chien souples et son corps voluptueux étaient ses atouts les plus remarquables. Pour je ne sais quelle raison, les hommes bêtes de type chien semblaient avoir des seins particulièrement gros, elle devait être un bonnet G. J’avais tripoté ces choses quelques fois, donc je savais à quel point ils étaient doux. À quel point serait-ce bon d’y enfouir son visage ? Hmm…

« Euh, désolé. Quelqu’un m’a récemment conseillé de vous draguer une fois la saison des amours arrivée. Je me souvenais juste de ce qu’il avait dit. », avais-je dit.

« Whoa, sérieusement ? Je ne savais même pas que tu étais intéressé ! »

« Tu n’as jamais vraiment flirté en retour, alors nous avons pensé que nous n’étions pas ton type. »

Les deux filles avaient l’air surprises, mais aussi plus qu’amusées.

Bien sûr, coucher avec elles aurait signifié tromper ma femme. Mais d’après ce que l’Homme-Dieu avait dit, on dirait que Sylphie ne m’aurait pas viré de la maison pour ça. Est-ce qu’elle me pardonnerait vraiment de l’avoir trompé alors qu’elle était enceinte ? Peut-être qu’il y aurait une vilaine dispute avant que les choses ne se calment ? Difficile à dire. Dans tous les cas, c’était censé mener à un « plus grand bonheur » à la fin.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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