Mushoku Tensei (LN) – Tome 11 – Chapitre 2 – Partie 3

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Chapitre 2 : La bonne et l’élève du pensionnat

Partie 3

« Aisha, viens par ici. Entraînons-nous à la magie pendant un moment. »

« Oh ! Tu vas m’apprendre, Rudeus ?! Vraiment ?! »

Aisha trotta vers moi avec un grand sourire sur son visage. Malgré toute sa discipline, la gamine avait tendance à laisser tomber le personnage de la « bonne à tête froide » dès que quelque chose la faisait émouvoir. Elle avait encore du chemin à parcourir avant qu’elle soit une vraie rivale pour Lilia.

« Oui, je pense qu’apprendre un peu plus est une bonne idée. Je sais que tu n’es peut-être pas très intéressée, mais… »

« Mais je le suis, pourtant ! Bien sûr que je le suis ! Je t’en prie, vas-y ! », dit-elle en sautant sur mes genoux.

Cette fille pouvait être terriblement mignonne quand elle le voulait.

Notre première séance de tutorat avait été productive. Elle n’avait pas pris le temps d’apprendre les sorts intermédiaires, mais j’avais l’impression qu’elle aurait pu les apprendre assez rapidement avec un bon manuel. Elle n’était cependant pas capable de lancer des sorts silencieux. Elle était certainement trop âgée pour apprendre cette compétence particulière.

J’avais passé en revue certaines choses, puis je lui avais donné un simple devoir à faire : utiliser autant de magie que possible chaque jour, jusqu’à ce que sa réserve de mana soit épuisée.

Cette nuit-là, Aisha grimpa sur mon lit et me demanda : « Puis-je dormir avec toi ce soir, Rudeus ? »

Après l’avoir vue fondre en larmes l’autre jour, je ne pouvais pas me résoudre à dire non. Et ce n’était pas comme si ça pouvait faire du mal.

« Bien sûr. Viens. »

Sans un mot de plainte, j’avais tiré les couvertures et je fis de la place pour elle.

Aisha était plus petite que Sylphie, bien sûr, mais aussi plus chaude. Dans un climat froid comme celui-ci, avoir un autre oreiller chauffant et câlin dans son lit ne faisait pas de mal.

Bien sûr, tout cela était purement innocent. En dehors du fait qu’elle était ma sœur, elle était aussi juste une enfant. Elle semblait avoir appris quelques doubles sens à un moment donné, mais elle ne les comprenait probablement pas vraiment. Il n’y avait aucune raison de se sentir trop gêné par tout cela.

Si Aisha finissait par développer une sorte de béguin pour moi, j’aurais juste à la convaincre d’y renoncer. Je ne savais pas si le baiser avec une sœur était quelque chose d’intrinsèquement immoral, mais j’aimais ma famille comme elle l’était.

Et ce furent ainsi que les choses se passaient généralement les nuits où Sylphie était absente.

Le vrai problème était apparu la nuit suivante où ma femme était là. Plus précisément, lorsque nous nous étions mis au lit ensemble.

Maintenant que mes petites sœurs vivaient avec nous, j’avais décidé de mettre en veilleuse nos activités intimes pendant un certain temps. Mais vu que j’avais une belle femme allongée à côté de moi, il m’était impossible de résister.

Normalement, j’aurais pu me contenir. Mais normalement, j’avais l’occasion de me défouler tout seul. Malheureusement, Aisha avait tendance à me suivre partout dans la maison. Je n’avais aucune intimité ces jours-ci, et je n’allais pas commencer à me faire plaisir dans les toilettes de l’école. L’idée était plutôt déprimante, surtout pour un homme marié et heureux.

Incapable de trouver une bonne solution, j’avais fini par laisser les choses s’accumuler pendant un certain temps. J’étais un homme jeune et énergique. Après une semaine entière sans aucun relâchement, j’étais prêt à exploser. Et juste à côté de moi, il y avait une femme mignonne. Une femme mignonne qui m’aimait, qui n’avait jamais dit non, et qui avait sincèrement promis de porter mon bébé.

L’idée de me retenir semblait ridicule. Je ne l’avais donc pas fait.

« Ouf… »

J’avais cependant fini par aller un peu trop loin. J’avais verrouillé la porte à l’avance et utilisé un peu de magie de terre de base pour étouffer les sons, mais… j’espère qu’Aisha n’allait pas jeter un coup d’œil par le trou de la serrure.

« Wôw, tu étais… vraiment quelque chose aujourd’hui, Rudy… »

Quand cela s’était terminé, Sylphie était épuisée. Elle était trempée de sueur et ses cheveux étaient en bataille, mais d’une manière très séduisante.

Après quelques minutes de conversation sur l’oreiller, nous nous étions essuyés avec des serviettes, nous avions enfilé nos chemises de nuit habituelles et nous nous étions assis sur le lit ensemble.

Nos vêtements de nuit étaient faits d’un tissu doux et confortable, mais ils étaient un peu ordinaires, ressemblant plus à des survêtements qu’à des pyjamas. Sylphie semblait penser que la sienne n’était pas très flatteuse, mais je n’étais pas d’accord. Quand je la regardais assis sur le lit, j’avais l’impression d’avoir attiré une fille de l’équipe d’athlétisme dans ma chambre. L’absence de sexualité explicite n’avait fait que rendre la chose plus excitante.

On n’obtiendrait pas cet effet avec de la lingerie rouge flashy, comme celle d’Éris. Ou avec une fille plus ronde comme Linia ou Pursena. Mais pour je ne sais quelle raison, les vêtements plus sobres convenaient à Sylphie.

« … »

« Hm ? Que se passe-t-il, Rudy ? »

Pendant que je réfléchissais à tout ça, j’avais commencé à passer mes mains sur le corps fin de ma femme, par-derrière.

J’aimais beaucoup son corps. Sylphie n’était pas la plus galbée, mais elle n’était pas plate non plus. Il n’y avait presque pas de graisse sur elle, mais elle était encore douce au toucher. Le simple fait de la toucher ainsi suffisait à faire pointer mon paratonnerre vers les cieux.

« Euh… tu en veux plus ? »

« Non, non. Tu as, euh, du travail demain et tout. Je vais être gentil ! Laisse-moi juste… frotter ta poitrine le matin ? S’il te plaît ? Je serai bien. »

« Ne sois pas stupide. Il n’y a pas besoin de te retenir. »

Sylphie s’était allongée sur le lit, écarta ses jambes, et me sourit timidement.

« Viens là, Rudy. »

Mon self-control fut instantanément réduit en poussières qui disparurent dans le vent. Le mot « retenue » n’avait plus aucune signification pour moi. J’avais arraché mes vêtements sans ménagement, j’avais joint mes mains et j’avais exécuté un magnifique saut de cygne vers ma femme qui m’attendait.

Continuons, alors…

Norn avait été plutôt docile ces derniers jours pendant que nous préparions son déménagement dans les dortoirs de l’école. Elle ne m’avait pas dit grand-chose, mais ce n’était pas comme si elle m’était hostile. Elle venait quand je l’appelais, et elle écoutait quand je lui demandais de faire quelque chose. Mais je n’avais pas l’impression que nous nous rapprochions.

J’avais bien sûr toujours l’espoir d’améliorer notre relation. J’avais même essayé de l’inviter à prendre un bain avec moi l’autre jour, pensant que ce serait une bonne façon de briser la glace. Malheureusement, elle avait juste fait la grimace et dit « Non ».

Aisha avait rapidement passé la tête dans sa chambre et s’était portée volontaire pour m’accompagner à la place. Elle avait fini par me laver le dos et me faire un bon petit massage.

Cette fille pouvait vraiment faire tout ce qu’elle voulait. Elle était même douée pour rincer les gens… non pas que je veuille qu’elle poursuive une carrière où cela serait utile.

*****

En quelques jours, j’avais réussi à finaliser les arrangements pour l’inscription de Norn à l’Université. Sa colocataire était une étudiante de quatrième année, comme Nanahoshi. J’avais espéré une cinquième ou une sixième année, puisque je connaissais plus de gens dans ces classes.

La fille ressemblait aussi à un hybride perroquet-homme. Elle avait une grande crête colorée sur la tête qui bougeait quand elle était excitée ou contrariée. Je ne savais pas si son peuple était composé de démons ou d’hommes bêtes, mais cela n’avait pas vraiment d’importance. En tout cas, elle s’appelait Marissa, et je n’avais rien entendu de mal à son sujet.

En y pensant, cette école avait un corps étudiant très diversifié, avec beaucoup de personnes métisses. Je devrais rappeler à Norn de faire attention à ses manières et de ne pas dire quelque chose qui pourrait offenser quelqu’un.

J’avais d’ailleurs essayé de me présenter à Marissa. Mais quand je l’avais approchée avec un sourire, elle avait eu peur et avait pris ses jambes à son cou. Je n’avais même pas pu lui dire un mot. Vu cette réaction, il valait mieux que Norn ne mentionne pas qu’elle était de ma famille à l’école. Beaucoup de gens semblaient penser que j’étais le patron d’une sorte de gang. La dernière chose que je voulais était que ma réputation effraie les enfants et les empêche de devenir amis avec elle.

Mais ce n’était pas la peine de s’inquiéter de ça maintenant. Essayer de régler tous les problèmes de Norn à sa place serait bien trop lourd. Si j’en avais besoin, je pourrais toujours me tourner vers Sylphie, Luke et Ariel. Ils étaient incroyablement populaires et semblaient toujours attirer la foule où qu’ils aillent. Passer du temps avec eux pourrait aider Norn à apprendre quelques compétences sociales.

Mais bon… il y avait aussi la chance que leurs fans soient jaloux d’elle. Mais peut-être que c’était le genre d’adversité qu’elle devait apprendre à affronter…

Hrrm. Mais au fait, pourquoi cette chose doit-elle être si compliquée ?

Au final, Norn avait dû faire face à cela elle-même. C’était mieux pour moi de rester en dehors de ça jusqu’à ce que quelque chose tourne mal. Pour l’instant, mon travail était de regarder.

J’étais cependant toujours aussi nerveux à ce sujet.

Assez rapidement, le jour du départ de Norn arriva. Quand je l’avais vue ce matin-là, elle portait déjà son nouvel uniforme et son sac.

Avant qu’elle ne parte, je lui avais donné quelques points importants à retenir. Premièrement, elle devait respecter les règles du dortoir. Deuxièmement, elle devait prendre ses études au sérieux. Et enfin, elle devait être respectueuse envers les démons qu’elle rencontrait.

J’avais beaucoup d’autres choses à dire, mais il valait mieux rester simple pour l’instant.

« Ah, au fait. Une dernière chose… Si tu as des problèmes à l’école, n’oublie pas de nous en parler, à moi ou à Sylphie. »

« OK », répondit Norn tranquillement tout en étudiant le cadre de la porte à côté de moi.

Est-ce qu’elle allait commencer à me regarder dans les yeux ? Je commençais à me sentir un peu anxieux à ce sujet.

« N’oublie pas de te brosser les dents au réveil et avant d’aller te coucher. »

« Oui. »

« N’oublie pas de te laver aussi. »

« Oui. »

« N’oublie pas non plus de faire tes devoirs. »

« … Bien sûr. »

Voyons voir, quoi d’autre… Oh, c’est vrai !

« Essaye de ne pas attraper de rhume. »

« … »

Eh bien, maintenant, elle me regardait fixement. C’était au moins ça de gagner.

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