Mushoku Tensei (LN) – Tome 10 – Chapitre 5 – Partie 1

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Chapitre 5 : Organisation de la réception de mariage

Partie 1

Quelques jours plus tard…

Nous avions prévu d’organiser la réception de mariage l’après-midi, puisque cela tombait un jour férié. Jenius avait décliné notre invitation, tout comme Soldat, parce qu’ils étaient occupés par des réunions. Je pensais que Badigadi serait également trop occupé pour venir, mais étonnamment, il était libre et avait indiqué qu’il viendrait. Les onze autres invitations que nous avions envoyées avaient toutes été acceptées. Oui, même Nanahoshi viendrait.

Le jour de la réception, Sylphie était toute excitée dès son réveil.

« C’est le travail d’une épouse, alors laisse-moi faire ! », disait-elle tout en s’affairant dans la maison.

Nous avions préparé une chambre vide au deuxième étage pour l’occasion, c’est-à-dire que nous l’avions meublée d’un lit modeste, d’une armoire et d’une table, ainsi que d’une carafe d’eau au cas où quelqu’un tomberait malade et en aurait besoin.

Linia et Pursena avaient été les premières à se présenter, au beau milieu de nos préparatifs qui ne cessaient de progresser. Elles étaient arrivées avec deux heures d’avance.

Ne me dis pas qu’elles se sont trompées d’heure, avais-je pensé.

« Dans notre culture, la coutume veut que les participants arrivent tôt et apportent leur propre part, mew. »

« C’est exact. Nous sommes arrivés en premier. C’est une preuve de notre loyauté. »

Un sanglier géant était placé sur le traîneau à neige qu’elles avaient traîné derrière elles. Apparemment, la tradition des hommes bêtes, lorsqu’ils assistent à un mariage, était d’aller chasser le matin et d’offrir leur butin à l’hôte. L’heure à laquelle on partait chasser, où on tuait et où on revenait avec était une mesure du respect qu’ils avaient de leur l’hôte.

« Incroyable. Mais que prévoyiez-vous de faire si vous n’étiez pas en mesure de chasser quoi que ce soit ? »

« Dans ce cas, nous avions prévu d’acheter quelque chose sur les marchés, mew. »

« Oui, on utiliserait plutôt de l’argent. »

Je suppose que cela avait du sens.

Elles portaient toutes les deux l’uniforme de l’école. C’était une décision que j’avais prise. Il y avait une grande disparité de richesse parmi les invités, si les riches en faisaient trop avec leurs tenues, les autres participants ne se sentiraient pas à leur place. Heureusement, tous les participants avaient leur propre uniforme — sauf Julie, à qui nous en avions acheté un.

Je leur avais demandé de se détendre dans le salon jusqu’à ce que les festivités soient prêtes à commencer. L’accueil des invités était la tâche du mari. Elles étaient dehors depuis ce matin, et elles étaient gelées. Elles s’étaient donc installées sur le canapé le plus proche de la cheminée et s’étaient blotties l’une contre l’autre.

« Tout le reste mis à part, je n’aurais jamais imaginé que toi et Fitz vous marieriez, patron, miaou. »

« Fitz était donc bien une fille. Je m’en doutais, vu son odeur. »

« Oui, mew. Mais maintenant, tout a un sens, miaou. »

Les deux se caressaient la queue tout en parlant. Nous avions partagé la véritable identité de Fitz avec les invités, en leur demandant de la garder pour eux pour le moment, bien qu’il soit inévitable que la vérité devienne publique maintenant.

« Qu’est-ce qui a du sens ? », avais-je demandé en leur servant du thé chaud.

« Tu as une préférence pour les poitrines plates », dit Pursena.

« Même si l’odeur de l’excitation se dégage de toi, si tu ne nous as pas attaqués, c’est parce que nous ne sommes pas ton genre, miaou. »

D’après ce qu’elles disaient, j’étais une sorte de pervers qui attaquait sans discernement toutes les femmes que je voyais. C’était franchement impoli de leur part. Peut-être que je devrais les tripoter en représailles ? Bien sûr que non, vu que je m’étais déjà rassasié avec Sylphie la veille. Tout mon désir reposait en elle maintenant. Aujourd’hui, j’étais un sage.

À ma grande surprise, les prochains à arriver étaient Zanoba et Julie. Ils étaient arrivés environ une heure avant la fête.

« Pardon. J’ai vu une figurine intéressante en chemin, et ça m’a distrait. J’aurais eu des ennuis si Julie n’avait pas été avec moi », avait-il dit.

Julie portait elle aussi son uniforme. Il était de la taille d’un nain et lui allait si bien qu’elle était toute mignonne.

« Grand-Maître, merci de nous avoir invités aujourd’hui », dit-elle en soulevant légèrement le bord de sa jupe en signe de politesse. Oh, comme c’est mignon.

Zanoba s’était à nouveau incliné au moment où j’avais jeté un regard dans sa direction. Puis, d’un ton profondément respectueux, il ajouta : « Maître Rudeus Greyrat. Je te suis profondément reconnaissant de ton invitation. »

Ouah. Zanoba était normal. Très bien. Alors je devrais peut-être suivre son exemple et répondre avec le même niveau de sincérité.

« Zanoba, Votre Altesse, vous avez toute ma gratitude pour… »

« Oh, Maître. Il n’y a pas besoin de me montrer une telle courtoisie. De toute façon, je sais que tu fais uniquement ça pour sauver les apparences. Je préférerais que tu sois grossier avec moi, comme d’habitude. »

« Oh, d’accord. Alors, va traîner dans cette pièce. »

« Ha ha, très bien. Viens donc, Julie, on s’en va. »

C’est quoi ce bordel ? Et moi qui essayais d’être sérieux. Quel gâchis, avais-je pensé en préparant plus de thé.

J’étais toujours l’hôte et il était toujours un invité, même si je le traitais grossièrement. Alors que j’étais ainsi préoccupé, j’avais entendu les voix arrogantes de Linia et Pursena qui provenaient du salon. Elles se vantaient d’être arrivées les premières. Je pouvais entendre la frustration dans les réponses de Zanoba, mais j’étais content qu’ils s’amusent.

Le troisième à arriver avait été Ariel et son groupe, trente minutes avant le début de la fête. Il y avait Ariel, Luke, et deux autres étudiantes que j’avais déjà vues quelque part. Ces deux-là étaient donc les préposées de la princesse ? Ce qui signifiait qu’elles étaient aussi les camarades de combat de Sylphie. Je ne pouvais pas me permettre de les ignorer.

« Je vous suis très reconnaissant de votre invitation aujourd’hui. Malheureusement, je ne suis pas très familière avec l’étiquette des gens du peuple, alors je vous prie de me pardonner pour tout manque de courtoisie », dit Ariel en s’inclinant.

J’aurais pensé que Luke ou les assistants auraient été les premiers à s’incliner, mais peut-être qu’elle essayait d’être polie.

« Il y a des invités de nombreuses races différentes rassemblés ici, alors s’il vous plaît ne vous inquiétez pas de l’étiquette. En fait, je suis plus préoccupé par le fait que ce soit nous qui soyons impolis. », avais-je dit.

« Je vous remercie. Mesdames ? »

Elle fit un signe des yeux. Les deux préposées s’étaient alors avancées.

« Nous sommes les préposés de la Princesse Ariel. Je suis Ellemoi Bluewolf. »

« Et je suis Cleane Elrond. »

Leurs prénoms mis à part, leurs noms de famille étaient au moins faciles à retenir. Un loup bleu et un elfe de légende. Mon nom était « Grey Rat », alors peut-être qu’il y en avait beaucoup parmi la noblesse d’Asura dont le nom était une combinaison d’une couleur et d’un animal. Peut-être même y avait-il quelqu’un avec un nom comme… Hum, quel était l’autre mot pour âne déjà ? Oh oui, ass. Peut-être que quelqu’un avait Whiteass comme nom de famille.

« S’il vous plaît, acceptez ceci. »

Les deux femmes m’avaient offert une boîte enveloppée dans un tissu coûteux.

« C’est un cadeau pour célébrer votre mariage. »

« Merci, c’est très attentionné », avais-je répondu.

« Nous avons apporté des choses que nous pensions pouvoir être utiles à un couple marié. Voyez par vous-même. »

À sa demande, j’avais jeté un coup d’œil à l’intérieur, et j’étais resté sans voix. À l’intérieur se trouvaient une bouteille familière de liquide rose et une tige en bois. Pour dire les choses plus crûment, c’était un aphrodisiaque et un long gode. C’est quoi ce délire ?

« Je suis sûr que, en tant que membre de la famille Greyrat, vous êtes parfaitement capable de satisfaire les femmes. Mais si le besoin s’en fait sentir, veuillez utiliser ceci. »

« Bien sûr. »

Ariel était complètement calme. Peut-être que c’était considéré comme un cadeau normal ? Luke et les deux autres semblaient également imperturbables. Cela doit être une différence culturelle.

Je les avais guidés tous les quatre dans la salle de séjour. L’atmosphère autour de Linia et Pursena était devenue tendue dès que nous étions entrés.

« … »

Il n’y avait pas moyen qu’elles se battent, n’est-ce pas ? Oui, ce sont des femmes bêtes, mais elles ne perturberaient pas une fête à laquelle elles avaient été invitées, hein ? Je leur avais jeté un regard significatif. Elles semblaient comprendre ce que je pensais.

« Ravi de vous voir, Mlle Linia, Mlle Pursena. Je m’excuse pour le dérangement précédent. »

« Moi aussi, miaou. »

« On vous a aussi causé des problèmes, alors ça va », ajouta Pursena.

Ariel les salua gentiment et s’assit à proximité. Les trois autres étaient restés debout. J’avais lancé un regard à Zanoba, lui indiquant qu’il devra intervenir au cas où quelque chose se produirait. Ce dernier fit un signe de tête brusque et, comme s’il n’avait rien compris, s’était levé et s’était incliné vers Ariel.

« C’est un plaisir de faire votre connaissance, Princesse Ariel. Je suis le troisième prince du royaume de Shirone et l’élève bien-aimé de Maître Rudeus Greyrat, Zanoba Shirone. »

« C’est un plaisir de vous revoir, Prince Zanoba. Je suis heureuse de voir que vous êtes en bonne santé. Je vous ai rendu visite peu après votre entrée à l’université. Auriez-vous oublié ? »

« Ah. Je m’excuse de mon impolitesse. Il semblerait que j’ai été doté d’une force exceptionnelle, mais que je manque d’intelligence. »

« Vraiment ? J’ai entendu dire que vous aviez les meilleures notes dans votre classe de magie de Terre », répondit la princesse.

« C’est entièrement grâce aux enseignements de mon maître. »

J’avais écouté pendant qu’ils préparaient leur thé, choqué par les compétences sociales raffinées de Zanoba.

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