Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention – Tome 1 – Chapitre 11

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Chapitre 11 : Les genoux du Seigneur-Démon et les sœurs royales

Ma tête reposait sur quelque chose de doux.

Quelqu’un me caressait comme si cette personne me peignait les cheveux en produisant un doux contact.

C’était tellement agréable que je voulais me rendormir, mais je devais y résister.

« ... Je savais que tu allais poser la main sur moi pendant que je serais inconscient, ancien Seigneur-Démon, » dis-je.

Quand mes paupières purent enfin se soulever, j’avais vu les cheveux couleur de lin de l’elfe et son expression malicieuse.

J’avais deviné qu’elle avait pris le siège à côté du mien et qu’elle avait déplacé mon corps pour faire reposer ma tête sur ses genoux. On dirait que la douce sensation présente sous ma tête était les cuisses de Verlaine.

Elle souriait avec tendresse, mais un voile d’inquiétude assombrissait son visage alors qu’elle ouvrait la bouche. « Quelle honte... j’espérais que l’expédition durerait encore un peu plus longtemps. »

« ... Je devais m’en occuper, mais je suppose que tu le sais déjà. Combien de temps ai-je dormi ? Une heure ? » demandai-je.

« Non, pas tant que ça, » répondit Verlaine. « Tu étais en dehors de ton corps pendant un maximum d’une demi-heure. »

« Je vois. Dans ce cas, nous avons encore du temps avant d’ouvrir le bar, » dis-je.

J’avais essayé de me lever, mais le Seigneur-Démon avait attrapé mon épaule et m’avait ramené sur ses genoux.

« ... Puis-je me lever, s’il te plaît ? » demandai-je.

« Pourquoi ne pas nous reposer un peu plus ? » demanda Verlaine. « Je suis fatiguée à cause de notre emploi du temps quotidien. Si je ne me repose jamais, j’ai l’impression de vieillir plus vite. »

« Me fais-tu reposer sur tes genoux afin de ralentir ton vieillissement ? » demandai-je. « Tes jambes ne seront-elles pas engourdies ? »

« Penses-tu que je ne peux pas supporter ça ? » demanda Verlaine. « Ne suis-je pas l’ancien Seigneur-Démon ? »

En effet, elle l’était. Mais si la situation continuait, même un génie comme moi aurait réagi comme un homme.

« Comment était-ce ? » demanda Verlaine.

« De quoi est-ce que tu parles ? ... Je suppose qu’il est inutile de jouer à l’idiot avec toi, hein, » dis-je.

« Je suis celle qui a lancé la magie, alors je sais que quelque chose est arrivé, » répondit Verlaine. « Ne t’inquiète pas, je ne dirai rien à Timis ou à son groupe. S’ils remarquent quelque chose, ce serait à cause d’une erreur que tu auras faite. »

« Tout ira bien. Ils m’ont appelé “insecte lumineux.”, » dis-je. « Eh bien, c’était en fait mon apparence à ce moment-là. »

Les lèvres de Verlaine se plissèrent en un sourire.

« C’était sûrement ton avatar... mais je crois qu’ils n’imagineront jamais qu’il avait la force d’un aventurier de Rang SS là-dedans, » déclara Verlaine.

La rune que j’avais fait inscrire sur Timis par Verlaine avait servi à activer le sort d’invocation appelé « Petit Esprit ».

Il avait divisé ma puissance afin de créer un corps inférieur, que je l’avais formé pour prendre l’apparence d’un petit orbe de lumière.

Il serait quasi impossible de discerner la différence entre ça et un véritable insecte lumineux.

J’avais déplacé ma conscience vers le petit esprit, qui avait un score de cinq mille points et qui pouvait s’élever à vingt-cinq mille grâce à la magie curative et la magie de soutien. Avec lui, j’avais surveillé la progression de Timis et de son groupe.

Verlaine avait à nouveau commencé à parler. « On dirait que tout s’est bien déroulé. Allons-nous voir maintenant comment le dragon se porte ? »

« Non, laissons ça aux membres de notre guilde. J’ai déjà tout arrangé, » dis-je.

« Je vois... Tu as même pensé à les faire sauver Timis par nos membres si les choses allaient mal, n’est-ce pas ? » demanda Verlaine.

« Non, cela aurait été une mauvaise chose si c’était arrivé. Dans ce cas, tout aurait été fait pour rien, » dis-je.

Après avoir dit ça, j’avais essayé de me relever, et cette fois Verlaine ne m’avait pas arrêté.

Elle n’avait pas l’air satisfaite, mais nous ne pouvions pas rester comme ça pour toujours.

« ... Eh bien ! J’aurais dû endurer tout cela un peu plus longtemps. Seulement un peu plus, » dis-je.

« Je le savais... tu les protégeais, n’est-ce pas ? » déclara Verlaine. « Mais pourquoi as-tu l’air si déprimé ? Tout s’est passé comme prévu, non ? »

« Non, je n’aurais pas dû moi-même en finir avec le dragon, » répondis-je. « On m’a demandé de leur faire acquérir de l’expérience, alors ils auraient dû le faire par eux-mêmes. Au lieu de cela, j’ai fini la bataille pour eux, et ils vont uniquement prendre des mérites pour tout cela. »

Ils avaient encore une chance de victoire, et cela même si Timis devait être touchée par le dragon de feu, mais je ne pouvais pas supporter cette situation plus longtemps et j’étais intervenu juste avant que cela n’arrive. J’aurais dû attendre et endurer cette vision comme un véritable professionnel.

« Je vois... De toute façon, si tu n’avais pas amélioré leur résistance au feu, les filles auraient été brûlées à mort simplement en se tenant près du dragon de feu, et si la présence de McKinley n’était pas obscurcie par le sirop de grenade, le dragon l’aurait visé avant même le premier tir, » répondit Verlaine. « Le plan n’a-t-il pas bien fonctionné jusqu’à la fin ? »

L’air entourant le corps d’un dragon de feu était toujours brûlant, et pas seulement quand il devenait fou... Les filles pouvaient l’approcher seulement grâce aux noix grillées et au kotsuzake de salamandre qu’elles avaient consommée ici.

« De plus, si tu n’étais pas intervenu, ils seraient morts, non ? » demanda Verlaine. « Si l’on y réfléchit bien, ton intervention était essentielle. Maître, tu es une personne froide et un observateur pointu, mais il est naturel que certaines choses t’amènent à agir. »

« ... Quoi qu’il en soit, je veux trouver un moyen d’annuler les mouvements aléatoires d’un dragon de feu, » déclarai-je.

« Plus de recherches... ? » demanda Verlaine. « Le livre est-il encore incomplet même s’il contient autant d’informations ? C’est presque parfait, n’est-ce pas suffisant ? »

Si c’était parfait, je n’aurais pas eu à agir.

Pour satisfaire toute demande, je devais tout préparer.

Heureusement, j’avais prévu de garder en observation le dragon à partir de maintenant.

La clochette de l’entrée retentit.

Nous n’étions pas encore ouverts, mais un client était entré... et avait pris le siège à côté de moi.

Il portait un pardessus vert.

« Merci pour votre parrainage continu. Je viens de la compagnie Veltem. Je suis ici afin de livrer ce que vous avez demandé, » annonça la personne.

Verlaine avait apposé sa signature sur les reçus que l’homme avait mis sur la table. Son nom était Joyce Veltem, et il était mon fournisseur de boissons et de nourriture... ou plutôt, il s’agissait de son travail principal. Derrière cette façade, il était un marchand de biens rares qui n’étaient généralement pas vendus dans la capitale.

Joyce avait commandé du rhum et avait parlé avant d’en boire. Les gens ne buvaient généralement pas le matin, mais cela n’avait pas d’importance pour lui. « Monsieur, il y a quelque chose dont je voudrais vous parler. J’ai embauché un gestionnaire et ai commencé à préparer l’environnement. »

« Merci. Certains gars de confiance vont déplacer le dragon de feu et sa progéniture, » répondis-je. « Y a-t-il assez de nourriture pour eux ? »

« Oui. Je suis allé voir l’endroit et c’est vraiment très bien installé, » répondit-il. « Si joli que je commence à comprendre pourquoi ils ont choisi une forêt où les hommes vivent. »

« Je pense que les gens ont plus de raisons d’y aller comparer à un dragon de feu, » répondis-je. « Cette forêt ne devrait pas avoir quelque chose de si spécial que ça. »

« Je ne suis pas certain, » répondit-il. « De toute façon, vous avez vraiment bien pensé à tout. Un dragon de feu en pâturage dans une forêt protégée par les humains... c’est tout à fait un paysage improbable. »

En entendant cela, Verlaine avait écarquillé ses yeux pendant un moment. Elle avait compris de quoi nous parlions, mais elle avait continué la procédure pour acheter des marchandises sans émettre le moindre son.

« Les matériaux des dragons sont toujours demandés, mais ils sont trop chers. Une seule écaille vaut cinquante pièces d’or, et cela même s’il est facile de les ramasser quand elles sont remplacées par de nouvelles écailles, » déclara Joyce.

« Il n’y a pas de différence entre la valeur des anciennes et celle des nouvelles. Ou plutôt devrai-je dire que les anciennes sont encore meilleures, compte tenu de leur robustesse, » répondis-je.

Joyce avait bu du rhum avant de laisser échapper un soupir.

Il était le même genre de buveur que j’étais. Il avait un remarquable sens des affaires qui l’avait fait interagir en toute honnêteté avec ses clients. Voilà pourquoi il avait commenté avec moi le sujet de pâturage.

« En y pensant, une fois que les bébés dragons grandiront et entreront dans la saison de reproduction, les forêts comme la nôtre ne seront-elles pas bondées par eux ? » demanda-t-il.

« Ben ouais. Mais si vous apprivoisez un bébé dragon, celui-ci grandira et vous écoutera même après avoir atteint l’âge adulte, contrairement à un adulte déjà à la fleur de l’âge, » répondis-je.

« Oh, j’ai aussi entendu parler de ça, » répondit-il. « Les gens qui les élèvent s’appellent les maîtres des dragons. Avez-vous peut-être vous-même ce genre d’expérience ? »

« Je ne suis que le fils d’un fermier, mais je connais un maître des dragons, » répondis-je.

« Gh... Êtes-vous sérieux... ? Quelle est la profondeur de vos connexions...? » demanda-t-il.

« Après que le dragon aura été déplacé, j’irai moi aussi le voir, » répondis-je. « Il y a quelqu’un qui veut voir un bébé dragon. »

J’avais coupé court à la conversation. Joyce avala le rhum restant et haussa les épaules. Il laissa l’argent sur la table, prit l’un des reçus et marcha vers la porte. Avant de partir, il nous avait fait face et avait fait un important salut. C’était sa façon de faire.

***

Timis, suivi de Lia et McKinley, était entrée dans le bar quand le quart de nuit avait déjà commencé. Elle s’assura que personne ne la surveillait et montra à Verlaine l’écaille pendant que je buvais ma bière habituelle.

« Vous avez dit que vous prendrez soin du dragon... mais où l’amèneriez-vous ? » demanda Timis.

« Je ne peux pas vous donner les détails, mais nous ne le tuerons pas, » répondit Verlaine. « Nous allons le relocaliser et confirmer que l’expédition a été un succès. »

« B-Bien. Je suis sûre que les habitants qui vivent à proximité de la forêt pousseront maintenant un soupir de soulagement..., » déclara Timis.

Le comportement de Timis, Lia et McKinley était différent. Ils étaient un peu plus humbles, et même le visage du tireur d’élite était plus sérieux.

« En ce qui concerne le paiement, j’espère que cela ne sera pas trop élevé... mais peu importe le prix, je vous paierai d’une façon ou d’une autre, » déclara Timis. « Vous avez toute ma gratitude. Le fait de demander à cette guilde était le bon choix à faire. »

« Nous avons combattu le dragon, mais nous n’avons pas pu résister à sa fureur... Pourtant, il a été pris dans un piège qui avait été posé dans la forêt des chasseurs. Je ne sais pas comment c’est arrivé... mais..., » déclara Lia.

Du chagrin était évident dans les paroles de Lia, alors McKinley se rajouta dans la conversation. « Cette mission était hors de notre portée, mais vous nous avez aidés à la réaliser. Nous pensons que Duke Solver lui-même nous a protégés. »

Ils avaient bien dû penser que je n’étais qu’un insecte lumineux. Je ne m’attendais pas à être idolâtré comme ça.

Techniquement, je ne faisais que les surveiller... Je veux dire par là que j’avais aveuglé le dragon quand il avait attaqué, puis je l’avais frappé avec des balles magiques pour l’enfoncer dans le piège, et j’avais utilisé les flèches empoisonnées de McKinley afin de l’endormir.

Il était impossible pour eux de le découvrir. J’avais même pensé à effacer leur mémoire, mais cela aurait été excessif et inhumain même pour moi.

Ce qui m’avait sauvé, c’est que Queue était un nom fictif.

Ils ne pouvaient probablement pas suivre mes traces...

« J’ai une demande... Si vous me laissez voir Sire Duke Solver, je vous paierai avec tout ce que j’ai. Je veux le remercier personnellement pour tout ce qu’il a fait... ! »

... Ou alors c’était ce que je pensais.

Timis avait plaidé avec des yeux larmoyants, mais Verlaine n’avait pas tourné son regard dans ma direction. Je parie que c’était une démonstration de sa gentillesse.

« J’ai compris que j’avais encore un long chemin à parcourir, mais si je pouvais m’entraîner sous les ordres de Duke Solver... je pourrais devenir assez forte pour protéger Mademoiselle ! Je suis préparée à faire n’importe quoi tant que je peux le rencontrer ! » déclara Lia.

« S’il vous plaît, laissez-moi rejoindre votre guilde ! » demanda McKinley. « Même le simple fait de travailler ici serait bien ! »

Lia et McKinley... Je ne m’y attendais pas... Je ne pensais pas qu’ils aient reconnu les capacités de Duke Solver seulement à cause du livre qu’il avait écrit.

Ils avaient en eux un profond respect pour lui, qui avait accompli le même exploit avant eux.

Mais Duke Solver n’était nul autre moi.

Timis ressemblait à une jeune fille amoureuse dont l’admiration pour son amant allait devenir encore plus forte. Même un gars comme moi pouvait comprendre comment elle se sentirait si elle ne pouvait jamais le rencontrer.

« Je ne suis vivante que grâce à Sire Duke Solver, » déclara Timis. « Je devrais lui offrir personnellement la preuve de notre victoire... Il a conduit avec douceur une personne faible comme moi sur le chemin de la victoire... Donc, si possible, j’adorerais le rencontrer et... »

Verlaine avait souri avec douceur face à la demande de la chevalière.

« Madame Timis, si vous continuez à vous améliorer, le fait de devenir la vice-générale de l’armée ne sera plus qu’une question de temps. Je vais lui demander à apparaître devant vous quand cela arrivera, » déclara Verlaine.

« V-Vraiment... ? » demanda Timis.

« Oui, mais vous n’avez pas le droit de vous surmener pour cela, » répondit Verlaine. « Vous êtes encore jeune, et donc, il n’est pas nécessaire d’être si impatiente. Je suis sûre que même lui s’attend à vous voir plus mature et attendra patiemment ce moment pour venir vous voir. »

« Aaah... Sire Duke Solver... S’il m’attend... je deviendrai plus forte ! » Timis avait promis ça avec des yeux larmoyants.

Je devrais remercier Verlaine pour ça, mais je devais encore franchir une étape avant.

Ding dong~

La sonnette avait à nouveau retenti et deux personnages étaient entrés dans le bar. Il s’agissait de Mylarka et de Manarina.

Timis se tourna vers elles et remarqua tout de suite que sa sœur bien-aimée se tenait là.

« ... Pourquoi êtes-vous là, princesse Manarina...? » demanda Timis.

« Timis, ça fait longtemps. Sire Queue m’a dit que je pourrais vous rencontrer si je venais ici, » déclara Manarina.

« Queue... ? Qui est-ce ? » demanda Timis.

Pour que les sœurs se rencontrent, j’avais dit à Mylarka et à Manarina de venir... mais à cause de ça, j’étais sur le point de me faire découvrir.

« C’est cette personne. Il est mon bienfaiteur..., » déclara Manarina.

« Je vois... son nom est Queue. Je pensais qu’il était Duke Solver, mais je suppose que j’avais tort, » déclara Timis.

« Je-je vois... Alors c’est tout. Il est généreux, mais il n’est rien de plus qu’un ivrogne, » déclara Lia.

Je ne pouvais pas comprendre si Lia était vraiment forte ou très dense, mais grâce à elle j’avais été sauvé.

Alors qu’elle essayait de comprendre la situation, Mylarka regarda dans ma direction avec un regard soupçonneux.

« Gentil monsieur, nous offrira-t-on quelque chose à boire ? J’accepterais des suggestions, si vous en avez, » déclara Mylarka.

« Kh... B-Bien sûr. Je vais bien m’occuper de vous. Alors, pourquoi ne pas vous asseoir à cette table ? » demandai-je.

« Sire Queue... non, je comprends. Aujourd’hui, je vais profiter du temps avec ma sœur, » déclara Manarina.

Devinant mon humeur, Manarina avait amené sa sœur dans l’une des chambres qui possédait un rideau. Lia et McKinley s’étaient également assis à des tables différentes et avaient commencé à boire quelque chose pour se fondre avec les autres clients.

La femme-bête était heureuse que Timis puisse rencontrer sa sœur, et McKinley, même s’il buvait seul, affichait une expression de satisfaction. Il semblait sérieux au sujet de la proposition qu’il avait faite auparavant.

Verlaine me regarda pendant un moment alors qu’elle arrangeait les choses, et elle parla dès qu’elle eut un moment de repos. « Monsieur, vous devriez prendre certaines responsabilités pour que Timis montre son vrai moi. » Verlaine me parlait comme ça seulement dans ce genre de situation.

Je laissai tomber mon corps sur le comptoir, et la tasse encore remplie de bière trembla légèrement.

Je m’étais rendu face à mon destin.

« Adoré par les sœurs royales... Il ne faudra pas longtemps avant que vous ne contrôliez la capitale depuis l’ombre, Monsieur le Cinquième fantôme, » déclara Verlaine.

« Ce n’était pas mon intention... Je ne comprends pas comment les femmes pensent, » répondis-je.

« Dois-je vous apprendre à ce sujet ? » demanda Verlaine. « Peut-être que je vais écrire un livre intitulé “Comment comprendre les femmes”. »

« ... Quand j’aurais un peu de temps, j’aimerais lire ça, » dis-je.

Tandis que Verlaine riait avec joie de mes paroles, j’entendais les voix joyeuses de Timis et Manarina venir de leur pièce.

La vérité est que j’avais fait venir Mylarka pour une autre raison. Après avoir bu, elle aurait été de bonne humeur, donc je pourrais commencer à négocier pour une certaine chose... après tout, je lui avais demandé de venir avec moi alors que cela sera son jour de congé.

***

Le lendemain, j’avais amené Mylarka là où le dragon vivait.

Le gars que Joyce avait embauché était un vieil homme avec de l’expérience en tant que Maître des Dragons.

Le marchand ne le savait pas et l’avait recruté uniquement en raison de ses connaissances sur le sujet. Le vieil homme nous avait chaleureusement accueillis et nous avait guidés vers le nid du dragon.

Le dragon qui avait combattu Timis et son équipe n’était pas vigilant quant à ce qui se trouvait autour de lui, et il semblait très docile quand nous nous étions rapprochés de ses bébés.

« Les dragons de feu sont super adorables quand ils sont jeunes, alors je voulais que vous en voyiez un, » dis-je.

« Mmmh... Je vois. Je ne peux pas les considérer comme adorables, cependant..., » répondit Mylarka.

Au milieu de la grotte se trouvait un nid fait avec des branches d’arbres, et trois petits dragons, aussi grands qu’un bébé humain, criaient des « Piii » aigus.

L’un d’eux s’approcha en chancelant du bord avec son corps rond et maladroit, tombant devant les pieds de Mylarka avec un son sourd.

Une fois qu’il s’était remis sur ses pattes, il avait continué à pleurer et s’était accroché à la fille. On aurait dit que le bébé dragon voulait être choyé par elle.

« Oh, il vous apprécie beaucoup, jeune demoiselle. C’est même le plus prudent parmi les trois bébés, » déclara le vieil homme.

« Mais..., » répondit Mylarka.

« Tu l’as entendu, Mylarka... ? Mylarka ? » demandai-je.

Sans dire un mot, elle enlaça le bébé dragon et commença à le caresser.

« ... Super adorable... Je veux l’élever... Je ne peux pas croire que quelque chose de si mignon existe réellement... Oui, oui, qui est un gentil garçon ! » murmura Mylarka.

Les cris du dragon semblaient joyeux tandis que Mylarka se pâmait devant lui.

Elle aimait les animaux mignons, alors j’avais pensé à la laisser voir un bébé dragon, mais elle appréciait l’expérience bien plus que prévu.

« Hé... Je crois que tu m’imagines caressant pour notre enfant, Queue. Si tu le fais, je vais te tuer, » rugit Mylarka.

« Désolé, je me soucie de ma vie... attends ! Pourquoi es-tu si agressive maintenant ? » demandai-je.

« Tais-toi ! Oh non ! Mon chou, je suis désolée ! » déclara Mylarka. « Est-ce que je t’ai fait peur ? Tout est de la faute de ce méchant-là ! Viens, nous allons jouer ensemble ! »

Mylarka avait commencé à marcher vers l’autre côté de la grotte tout en parlant doucement au dragon. Les deux autres jeunes la suivirent aussi, pleurant de leurs voix aiguës.

Même si elle était en colère contre moi, elle n’agissait pas différemment d’une mère qui jouait joyeusement avec ses enfants.

La Mère-Dragon veillait sur ses bébés espiègles à une certaine distance, laissant échapper de temps à autre un doux grondement.

***

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre

  2. J’aimerai aussi lire le livre de Verlaine
    Merci pour le chapitre

  3. Merci pour le chapitre vivement la suite

  4. Meilleures ventes pour 3 millions d’années 😉

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