Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 4 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Se Préparer à l’Innovation

Partie 2

Le fief des Arcs s’étendait entre la capitale royale Parnam et la nouvelle ville côtière Venetinova.

Il s’agissait de la terre régie par le capitaine de la Garde Royale, Ludwin Arcs, qui était à la tête de la Maison des Arcs. Parce que Ludwin vivait dans le château, il y avait normalement un magistrat présent ici qui agissait à sa place.

Par rapport aux fiefs détenus par d’autres membres de la noblesse et de la chevalerie dans ce pays, il était de taille moyenne. Comme Ludwin s’était distingué dans la récente guerre, j’avais voulu le transférer dans un plus grand fief, mais Ludwin avait été très ferme au sujet de son propre domaine, et avait obstinément refusé. Je n’avais vu aucune raison de forcer le transfert, alors j’avais choisi d’étendre les limites de son fief actuel en fonction de ses préférences.

Liscia, Ludwin et moi étions venus au fief des Arcs dans une gondole portée par l’une des wyvernes de la maison royale. Nous étions venus vérifier les faits vis-à-vis de ce que Ludwin nous avait dit quelques jours plus tôt.

« Est-ce que c’est correct de laisser Aisha à la maison ? » demanda Liscia.

« Eh bien, oui ! Car après tout, nous avons Ludwin ici avec nous, » répondis-je.

Je n’avais pas emmené de gardes du corps lors de cette sortie. Aisha avait été inquiète et avait fait des histoires à propos de ça, mais avec le Capitaine de la Garde Royale, je m’étais dit que cela irait bien. En outre... Je voulais garder ça secret, donc moins il y avait de personnes impliquées, mieux c’était.

Depuis l’air, le fief des Arcs était coloré aux couleurs d’automne par les feuilles tombées des arbres. Il y avait beaucoup de champs et de pâturages, donc le paysage qui s’étendait devant nous présentait un sentiment de tranquillité.

C’était basé sur mes propres sens, mais ce continent, qui était un peu plus grand que la Chine au moment de la période des Trois Royaumes, avait une différence considérable dans son climat entre le nord et le sud.

Plus vous alliez vers le nord, plus il faisait chaud et plus vous alliez vers le sud, plus cela devenait froid. C’était même vrai dans ce pays, et dans les régions les plus au sud, la neige avait déjà commencé à tomber. Le fief des Arcs, plus au nord, connaissait encore un climat d’automne tempéré.

« Je souhaite que nous puissions nous reposer et faire un pique-nique ou quelque chose du genre, » grommelai-je.

« J’ai également ce sentiment, mais vraiment, nous le ferons une autre fois, d’accord ? » Liscia m’avait doucement réprimandé. « Ne sommes-nous pas venus ici aujourd’hui pour une raison ? »

« Je le sais, mais bon, c’est une belle journée..., » dis-je.

« Ah, c’est ici, Sire, » Ludwin nous interrompit. « S’il vous plaît, posez-nous ici. »

En suivant les instructions de Ludwin, nous avions fait atterrir la gondole et étions arrivés à la lisière d’une petite forêt. Même une fois sorti du véhicule, tout ce que je pouvais voir, c’était des arbres. Rien ne semblait sortir de l’ordinaire à propos de cette forêt.

J’avais ordonné au conducteur de nous attendre ici, puis j’avais demandé à Ludwin : « Est-ce vraiment dans la forêt ? »

« Oui, » répondit-il. « Bien que, pour être précis, ce n’est pas “dedans”, mais “sous”. »

« Sous ? » demandai-je.

« Je pense que ce serait plus rapide de vous le montrer, » cela dit, Ludwin partit vers la forêt. « Maintenant, Sire, princesse, s’il vous plaît, suivez-moi. »

En suivant Ludwin, Liscia et moi avions marché à travers la forêt côte à côte. Par mesure de précaution contre les créatures sauvages, j’avais les poupées en forme de souris que j’avais utilisées pour aider le village des elfes sombres, mais il ne semblait pas y avoir d’animaux sauvages menaçants. C’était une petite forêt, et je pouvais dire que les habitants y entraient souvent. Avec les feuilles tombées des arbres, l’intérieur de la forêt était très dégagé, ce qui nous assurait une bonne visibilité.

Si tout se résumait à cela, je m’étais dit que Ludwin et Liscia pouvaient gérer tous les problèmes qui se poseraient.

Ludwin était devant nous, nettoyant toutes les branches qui se trouvaient sur notre chemin avec son épée et son bouclier, donc tout ce que nous avions à faire était de marcher derrière lui. En marchant sur les feuilles mortes, j’avais commencé à vouloir de nouveau mon pique-nique. J’avais naturellement commencé à chanter une chanson qui correspondait à l’atmosphère.

« C’est une belle chanson. Qu’est-ce que c’est ? » me demanda Liscia.

« Il s’agit du thème d’un animé de monstres que chaque personne de mon pays connaît, » dis-je.

« ... La seule chose que je sais est que ce que vous venez de me dire n’a aucun sens pour moi, » Liscia leva les yeux, mais soudain elle prit un air plus pensif. Je me demandais ce qui se passait, mais l’instant d’après, elle enroula son bras autour du mien. « Maintenant, comment est-ce ? Cela ne ressemble-t-il pas plus à un pique-nique ? »

En voyant le sourire timide de Liscia, j’avais alors dit. « ... Je commence étrangement à suer. »

« Pourquoi !? » s’exclama-t-elle.

« Parce que vous êtes trop mignonne alors cela fait battre mon cœur..., » dis-je.

« Hein !? O-Oh... Mon cœur est aussi ainsi..., » flirta-t-elle également.

Ludwin s’était alors arrêté. « C’est ici, Sire, Princesse. »

Ludwin s’était retourné, donc je m’étais également arrêté. Puis je remarquai quelque chose que je n’avais pas vu jusqu’à présent. Il y avait quelque chose de grand juste en face de nous. C’était...

« ... Un garage ? » demandai-je. Cela semblait être la seule façon de décrire l’objet rectangulaire se trouvant devant nous.

Il était couvert de mousse, mais il semblait être fait de quelque chose comme du béton, et avait un volet sur un côté. Il était assez grand pour qu’une voiture de taille moyenne puisse y entrer. Alors qu’ils avaient parfois des technologies qui semblaient bien en avance sur leur temps, ce monde était en moyenne à un niveau de révolution préindustrielle, donc cette apparence semblait hors de propos.

Pendant que je réagissais avec confusion, Ludwin secoua la tête. « Ce n’est pas un garage. Car après tout, ce n’est pas assez grand pour qu’une carriole puisse aller à l’intérieur. »

Dans ce monde, l’hypothèse commune serait qu’un garage était pour entreposer des carrioles. Dans mon monde, une fourgonnette n’avait peut-être pas assez de place à l’intérieur, mais une voiture ordinaire aurait facilement pu y entrer. Ce n’était pas qu’il n’y avait aucun intérêt à essayer d’expliquer... mais, à y penser, cela avait rendu la conception de ce bâtiment d’autant plus difficile à comprendre.

« Eh bien ! Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

Ce à quoi Ludwin avait répondu avec un ton des plus sérieux. « Il s’agit de l’entrée d’un donjon, Sire. »

Les donjons.

Ces lieux labyrinthiques avaient leur propre écologie unique et mystérieuse.

Il s’agissait également du seul endroit où des monstres avaient été confirmés comme existant avant la venue du Seigneur-Démon.

Quand j’avais utilisé mon Petit Musashibo pour jouer à l’aventurier, j’avais entendu parler d’eux par intermédiaire de Dece, Juno et les autres membres de leur groupe. Mais celui dont ils m’avaient parlé avait été une grotte, comme vous l’imaginez normalement. Je n’avais jamais entendu parler de ce genre d’entrée clairement artificielle.

Je leur avais présenté mes doutes, mais apparemment les donjons venaient sous de nombreuses formes.

« Il y a toutes sortes de donjons, » m’expliqua Liscia. « Ils apparaissent partout, dans les plaines, les forêts, dans les montagnes, et même dans les profondeurs de la mer. À l’intérieur, ils peuvent être comme des grottes, ou pavés de pierre comme le sous-sol d’un château, ou même un espace bizarre avec des murs en métal. »

Je m’étais vaguement rappelé que les joyaux que nous utilisions pour le Joyau de Diffusion de la Voix provenaient d’un donjon. J’avais aussi entendu parler d’autres types de technologie avant-gardiste provenant de donjons, il n’était donc pas étrange de trouver un donjon lui-même fait de technologie avant-gardiste.

« Hé, attendez. Comment les personnes ont-elles même découvert des donjons sous-marins ? » demandai-je.

Liscia répondit. « Il y a des races qui vivent parfaitement sous l’eau, et certains des donjons sous-marins ont de l’air à l’intérieur, alors dans ces cas-là, les personnes descendent vers eux à l’intérieur de ces grosses choses semblables à des cloches. »

Oh, une cloche de plongée, hein ? Il s’agissait d’une sorte de machine de plongée en forme de cloche où vous deviez pomper de l’air en continu pendant qu’elle s’enfonçait dans l’eau. Je les connaissais seulement grâce aux manga, mais... Je voulais en vérité en essayer une un jour.

« Eh bien, y a-t-il des monstres dans ce donjon ? » demandai-je.

Ludwin secoua la tête. « Non. Vous pourriez appeler cela un donjon en ruine. Les monstres et les créatures à l’intérieur ont été exterminés depuis longtemps. »

« Voulez-vous dire que cela a déjà été nettoyé ? » demandai-je.

« Oui, » répondit Ludwin. « Et maintenant, c’est ici qu’une personne de la maison de Maxwell, une famille d’excentriques qui ont reçu les droits sur ce donjon en ruine avant de le transformer en laboratoire, vit actuellement. »

Ludwin se retourna et parla dans un tube de métal à côté de l’entrée. « Genia ! C’est moi ! Ludwin Arcs ! Tu sors rarement à l’extérieur, donc je doute que tu ne sois pas là. Alors, réponds-moi si tu es là ! »

Ça devait être un tube de communication dans lequel il criait. Il y en avait aussi sur le cuirassé Albert. Et attendez ! Était-ce que cette personne qu’il appelait était enfermée ? Je me le demandais ? Cette personne s’appelait Genia (d’après ce nom, était-elle une fille, peut-être ?).

Puis, venant du tube de communication. *Bang, crack !*... il y avait un bruit de quelque chose qui tombait, suivi par la voix d’une jeune femme. « Ho... Hé, Grand Frère Luu. Quoi de neuf ? »

« Non, pas de “Quoi de neuf ?” » répliqua Ludwin. « Il y a eu un très fort bruit d’écrasement tout à l’heure. Est-ce que ça va ? »

« J’ai été surprise quand tu m’as si soudainement appelée, alors j’ai accidentellement renversé des trucs, » répondit Genia. « Eh bien, ce n’était pas cette fois-ci des produits chimiques dangereux, donc tout va bien. »

« Ce n’est pas bon du tout, » déclara Ludwin. « Tu fais toujours ça... »

« Ahaha, recevoir des leçons à travers un tube de communication est une sorte d’expérience rafraîchissante, » déclara Genia.

Face à une voix qui ne montrait aucun signe de regret, les épaules de Ludwin s’affaissèrent. Je me sentais comme si je pouvais dire comment leur relation avait fonctionné avec simplement ce que j’avais vu ici. L’un des deux avait fait des choses folles et l’autre l’avait poursuivie.

Ludwin secoua la tête et essaya de se remettre sur les rails. « De toute façon, j’ai aujourd’hui amené des invités importants pour visiter l’endroit. Alors, laisse-nous entrer. »

« Important ? » demanda Genia. « D’accord. J’ouvre maintenant la porte. »

L’obturateur fermé avait commencé à s’élever de son propre chef. Y avait-il un interrupteur quelque part ? On se sentait de plus en plus dans une poche de haute technologie présente dans ce monde.

Quand le volet fut complètement ouvert, il vit qu’il y avait un escalier qui descendait sous terre. Il semblait que ce garage était vraiment juste l’entrée. Sans tenir compte de ma surprise, cette personne appelée Genia avait dit d’une voix enjouée et chantante. « D’accord, Luu, et également à mes invités. Veuillez entrer. »

Nous avions alors descendu les escaliers menant dans les profondeurs et étions bientôt arrivés à un espace ouvert.

De ce que Ludwin m’avait dit, ce n’était pas un donjon particulièrement énorme. Il s’agissait de quelque chose comme un grand bâtiment de six ou sept étages, et qui était entièrement enfoui sous terre. Qui plus est, la Maison de Maxwell qui possédait ce donjon avait retiré tous les murs et les étages entre les niveaux afin d’obtenir plus d’espace, donc il s’agissait maintenant simplement d’un grand espace rectangulaire.

L’escalier massif qui s’étendait le long des murs de cet immense espace donnait l’impression d’être au bord d’une falaise abrupte, et c’était assez effrayant. J’aurais aimé qu’ils aient au moins mis des rambardes.

Les murs semblaient aussi être faits de métal. Liscia avait décrit les donjons comme des « espaces bizarres avec des murs de métal », mais pour moi, c’était comme si j’étais dans un vaisseau spatial futuriste. Les murs de métal semblaient dégager une faible lumière. La façon dont il ne faisait pas sombre, même si nous étions sous terre, me faisait penser à un monde futuriste.

En moi, j’avais été choqué de voir cette technologie incongrûment avancée, mais Liscia et Ludwin ne semblaient pas être dérangés par cela. Apparemment, les deux personnes pensaient que les murs brillaient à cause de la magie ou de quelque chose comme ça. Et parce que la magie pouvait faire n’importe quoi, il était probable que les habitants de ce monde ne ressentaient pas beaucoup d’émerveillement face à ce genre de chose.

Alors que nous étions en train de descendre les escaliers, j’avais demandé plus d’informations à propos de la Maison des Maxwell.

« Les Maxwell étaient la noble maison qui régnait à l’origine sur ces terres, » m’expliqua Liscia. « Cela doit être dans leur sang, car la Maison des Maxwell a produit beaucoup de grands chercheurs, et on dit qu’ils ont considérablement élevé le niveau de la civilisation de ce pays. Ils sont particulièrement reconnus pour leur analyse des technologies découvertes dans les donjons. Ce sont les Maxwell qui ont découvert comment utiliser des récepteurs simples pour le Joyau de Diffusion de la Voix. »

Wôw..., pensai-je. Alors ce sont les Maxwell qui ont découvert comment utiliser ces récepteurs simples, Hmm?

« Attendez, hein !? » m’exclamai-je. « Je pense qu’ils les utilisent aussi dans l’Empire, n’est-ce pas ? »

« Tout à fait. Mais après tout, c’était il y a très longtemps, » déclara Liscia. « Il y a un certain nombre de générations, un roi a vendu ces connaissances à diverses puissances étrangères. »

« Hmm... Eh bien, je suppose que c’est difficile pour moi de dire que c’était une mauvaise décision, » dis-je.

C’était effrayant de voir la technologie de pointe s’échapper hors de son contrôle, mais si la technologie avait peu d’effet et que quelqu’un d’autre allait la découvrir, alors peut-être que la vente de la connaissance alors qu’elle valait encore quelque chose pourrait être acceptable. Vous pouviez faire ça, ou alors l’échanger contre des connaissances concernant autre chose.

« Pour cette réalisation, ils ont reçu ce donjon en ruine et la terre qui l’entoure afin d’y régner, » déclara Ludwin. « Cependant, les Maxwell, passionnés par leur recherche, ne montraient aucun intérêt à gérer la terre. Avec la compréhension de la famille royale, ils nous ont délégué la gestion des terres, à nous, leurs voisins de la Maison des Arcs. La moitié de ce qu’ils gagnent de leurs terres est donnée à la Maison des Arcs, tandis que l’autre moitié sert à soutenir leur style de vie et à financer leurs recherches. Il s’agit du système que nous avons adopté. »

« En quelque sort, c’est... assez incroyable, » dis-je. Gérer les terres de leur fief était le devoir d’un noble. Penser qu’ils négligeaient cela pour passer leurs journées sur rien d’autre que de la recherche... « Mais, attendez..., la Maison des Arcs n’est-elle pas perdante dans cette affaire ? »

« Parce que les contributions de la Maison de Maxwell étaient si bonnes, cela a été permis par le roi, » répondit Ludwin. « En outre, si leurs recherches nous apportent de nouvelles connaissances, le pays prospérera encore plus. Bien que, cela dit, les années se sont écoulées et les terres des Maxwell ont été incorporées dans le fief des Arcs. Et maintenant, nous sommes considérés par tous comme leurs dirigeants légitimes. »

Fondamentalement, alors que leur Maison avait été autorisée à continuer à exister, leurs terres avaient été réduites pour avoir uniquement ce donjon. Et la Maison de Maxwell était financièrement soutenue par la Maison des Arcs.

« ... Hein !? Êtes-vous bien à la tête de la Maison des Arcs ? » demandai-je.

« Oui, je le suis, » répondit Ludwin.

« Et cette personne, Genia, est-elle la seule ici ? » demandai-je.

« Oui. Genia Maxwell. À l’heure actuelle, elle est la dernière des Maxwell, » répondit Ludwin.

« En d’autres termes, en ce moment, vous payez pour soutenir cette Genia, n’est-ce pas exact ? » demandai-je.

« Arggg..., » gémit Ludwin.

Au moment où je lui avais demandé ça, Ludwin était à court de mots. C’était quand je m’étais souvenu des rumeurs que peut-être Ludwin était confronté à des difficultés financières que j’avais voulu demander ça.

« Ne me dites pas que la raison pour laquelle vous mangez le pain le moins cher que la cafétéria a à offrir est..., » dis-je lentement.

« ... Genia a cinq ans de moins que moi, et nous avons été élevés comme si elle était ma petite sœur, » Ludwin avait commencé à avoir un regard lointain dans ses yeux. « Le montant du soutien à verser à la maison de Maxwell est fixé à un taux fixe, mais, eh bien... Mes parents et ceux de Genia sont déjà tous décédés. Cela fait de chacun de nous est le seul parent que l’autre a encore... et bien... Je suis un pigeon quand il s’agit de choses que ma petite sœur demande, et je ne peux même pas m’empêcher de puiser dans mon propre salaire. »

J’étais sans voix face à cette révélation.

J’avais fait une petite tape sur l’épaule de Ludwin.

Au moment où nous avions atteint le fond, j’avais enfin compris l’ampleur de cet espace ouvert.

Jusqu’à ce moment-là, alors que les murs émettaient de la lumière, le centre de l’espace était sombre et je n’avais pas pu voir l’ensemble. Ici, au fond, le sol brillait aussi de la même lumière, de sorte que je pouvais voir que l’espace était divisé avec le même type de séparateurs de tissu que vous verriez sur un chantier de construction.

D’abord, il y avait un diviseur massif qui séparait l’espace en deux moitiés.

Dans l’espace restant, il y avait une zone de taille moyenne qui avait été divisée, ainsi qu’un certain nombre d’objets en forme de boîte avec un tissu au-dessus d’eux, et une maison en rondins (deux étages).

Je me demandais ce qui se cachait derrière le massif diviseur, mais voir ici à l’intérieur de cet espace de métal une maison qui semblait appropriée dans une forêt ressemblait à une blague. Cette maison avait probablement été l’espace de vie (et l’espace d’expérimentation ?) des propriétaires de ce donjon, la Maison des Maxwell.

Ludwin frappa à la porte. « Genia, je suis là. J’ai fait venir des invités, alors s’il te plaît, ouvre. »

Après que Ludwin ait appelé, une voix insipide avait répondu. « Dacodac. Je viens l’ouvrir maintennnnanttt. »

Puis la porte s’ouvrit et une femme d’une vingtaine d’années vêtue d’une blouse de laboratoire froissée sortit. Elle avait l’air un peu sous-alimentée, mais elle avait des traits réguliers, et si elle avait pris soin d’elle, elle aurait probablement été raisonnablement belle. Cependant, ses cheveux mi-longs clairement négligés ruinaient son apparence.

Je présumais que ceci était Genia Maxwell. Les petites lunettes rondes reposant sur le bout de son nez ressemblaient à ce que je m’attendrais à ce qu’un chercheur porte.

« Hé ! Luu, » Genia souriait. « Content que tu sois là... Qui sont-ils ? » Elle inclina la tête sur le côté alors qu’elle demandait la dernière partie.

En voyant sa réaction, Ludwin baissa précipitamment la tête afin de s’excuser. « H-Hey, tu es impolie là !! Je-je suis terriblement désolé, Sire, princesse ! Genia ! Il s’agit de Sa Majesté le Roi Souma et la Princesse Liscia ! »

« Oh, hé... tu as raison, » déclara Genia. « C’est le visage que j’ai l’habitude de voir sur le Joyau de Diffusion de la Voix. »

Contrairement à la panique de Ludwin, Genia semblait détendue. Elle avait soulevé l’ourlet de sa blouse de laboratoire comme s’il s’agissait d’une robe et nous avait fait une révérence. « Votre Majesté, nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant. Je m’appelle Genia Maxwell. Bienvenue dans mon humble demeure désordonnée. »

Je ne pouvais pas dire si elle était respectueuse avec cette salutation ou non, mais au moins, elle ne semblait pas essayer de nous insulter. Elle était un peu hors de propos, mais c’était probablement qu’elle qui faisait de son mieux pour être respectueuse.

Je m’étais alors moi-même présenté. « Je suis le roi (provisoire) d’Elfrieden, Souma Kazuya. Et voici ma fiancée, Liscia. »

« Je suis Liscia Elfrieden, » déclara Liscia.

« Hee Hee! J’en suis consciente, » gloussa Genia. « Je constate humblement avec plaisir de vous trouver en bonne santé. »

Ludwin enfouit son visage dans ses mains, incapable de regarder. Sa tentative de langage poli était si mauvaise qu’elle donnait l’impression d’être une clown.

« Si vous n’en avez pas l’habitude, il n’est pas nécessaire d’agir de manière formelle, » dis-je. « Après tout, nous sommes ceux qui sont venus à l’improviste. N’hésitez donc pas à parler de la façon la plus simple pour vous. »

« Êtes-vous sûr ? Eh bien, c’est ce que je vais alors faire, » répondit Genia.

« G-Genia ! » s’exclama Ludwin.

Ludwin commença à protester contre le soudain changement d’attitude de Genia, mais je levai la main afin de l’arrêter.

« C’est bon. Nous sommes les seuls présents ici, » dis-je.

« M-Mais... quand vous considérez pourquoi nous sommes venus ici..., » bégaya Ludwin.

« Oh, nous pouvons laisser ça pour plus tard, » dis-je. « Dans le peu de temps que nous avons parlé, je suis plus ou moins convaincu qu’elle n’est pas du genre à comploter quelque chose de malfaisant. Et avant de voir la suite, je pense que je souhaiterais en savoir plus sur elle. »

« J-Je vois..., » Ludwin semblait découragé.

Genia se mit alors à rire. « Eh bien, cela ne sert à rien de rester toute la journée devant la porte. Venez ici ! Même dans une maison comme celle-ci, je peux au moins vous servir du café. »

Elle nous avait conduits à l’intérieur d’un semblant de salle de séjour. Après que nous nous étions assis à la table se trouvant là-bas, Genia avait sorti quatre tasses de café. Elle n’avait apparemment pas de crème ou de sucre.

Quand Genia eut fini de donner un café à toutes les personnes présentes et qu’elle s’était également assise, elle se présenta une fois de plus. « Je vais me présenter à nouveau. Je suis Genia Maxwell. Je suis à la tête de la Maison des Maxwell, propriétaire de ce donjon, chercheuse, scientifique et inventrice. Oh, je suis techniquement aussi une mage dans l’Armée Interdite. J’étais à l’origine dans le développement d’armes, mais voyez vous, j’ai fait quelques trucs... »

Ceci avait commencé comme une présentation de soit relativement lisse, mais Genia était devenue vague avec cette dernière partie.

« Vous avez fait “des trucs”... ? » demandai-je. « Qu’est-ce que vous avez en tête en disant ça ? »

« Elle a créé plein de choses grotesques, » Ludwin avait dit ça avec un froncement de sourcils.

Genia avait expliqué en toute hâte. « Hé, vous savez comment les guerres dévastent toujours la terre, n’est-ce pas ? Eh bien ! Pour m’assurer que la terre est pleine de verdure après la bataille, j’ai fait ces flèches avec des graines de plantes à croissance rapide chargées dedans. »

« Planter des arbres sur les champs de bataille ? Cette idée n’est-elle pas trop éloignée du sujet !? » m’exclamai-je.

Oh. Alors que ce n’était pas une idée qui aurait dû être sortie dans le département de développement des armes, on se sentait comme si c’était un peu faible comme raison de la chasser. Alors que je pensais ça, Genia semblait être profondément perdue dans la pensée.

« Hrm... Je pense que c’était une bonne idée. Mais c’était peut-être une erreur de les enchanter avec de la magie élémentaire de lumière pour encourager la croissance, » déclara-t-elle. « Vous voyez, ils ont commencé à croître incroyablement vite. Hahaha... Je n’aurais jamais imaginé que le tir d’essai que j’ai effectué engloutirait les terrains d’entraînement, et le laboratoire attaché à eux dans une mer d’arbres. »

« C’était donc vous ? » cria Liscia alors qu’elle était surprise de découvrir l’auteur de ce fait.

Cela semblait s’être passé avant que je vienne dans ce monde, mais ce pourrait être un incident plutôt bien connu ici.

... Eh bien, je pouvais maintenant voir pourquoi elle avait été expulsée.

Genia riait, mais Ludwin se tenait la tête entre les mains.

« Eh bien ! Je n’aimais pas beaucoup l’ambiance du département de développement, alors ça me convenait bien, » déclara Genia. « Ils vont tous dans la même direction. Ne serait-il pas préférable qu’ils soient plus libres dans leur façon de penser ? »

« Je suis d’accord, mais dans votre cas, je pense que vous êtes un peu trop libre, » dis-je.

« Non, non, je pense qu’une culture ou une civilisation supérieure ne peut naître que de la poursuite libre des idées, » insista-t-elle. « Si vous me le demandez, le développement est une explosion ! »

« C’est bien la seule chose que nous ne voulons pas laisser exploser ! » déclarai-je.

S’il vous plaît, laissez l’art être la seule chose qui est une explosion, pensai-je. Je veux dire par là que si tout ce que vous développez explose, c’est simplement un accident.

Ce n’était pas uniquement Ludwin maintenant qui était ainsi, car Liscia avait l’air épuisée juste en écoutant. « On a l’impression d’avoir trois Soumas ici. »

« Hein !? Cela signifie-t-il que s’occuper de moi est à moitié aussi épuisant que de s’occuper d’elle ? » demandai-je.

« Depuis que nous sommes fiancés, vous m’avez donné beaucoup de mal, » dit-elle. « Bien que... dernièrement, je commence à sentir que ce n’est pas finalement si mal. »

« Ahaha! » Genia avait alors déclaré d’une manière taquine. « Je suis contente de voir que le futur couple royal est si proche. »

Liscia devint rouge vif et regarda le sol.

« Nous avions une bonne ambiance maintenant, et là vous l’avez gâchée, » me plaignis-je.

« Je suis désolée d’avoir fait ça, » répondit Genia. « Eh bien ! De toute façon, c’est à peu près tout ce qu’il y a à raconter sur moi. En passant, Votre Majesté. Avez-vous entendu parler du genre d’ascendance que possède la Maison des Maxwell ? »

« Votre Maison s’est distinguée en étudiant les artefacts découverts dans les donjons, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Précisément ! » déclara Genia, effectuant également un claquement de doigts. « Ma famille a depuis longtemps effectué des recherches sur les artefacts de donjon. Ce sont des choses qui vont bien au-delà de ce que la technologie de ce monde peut reproduire, et nous les étudions depuis des générations. Et donc, depuis le temps que nous avons passé a effectué ces recherches, nous sommes vaguement venus à percevoir une certaine chose. »

« Une certaine chose ? » demandai-je.

« C’est le principe de ce monde, séparé de la magie, » répondit-elle.

Un principe séparé de la magie ? pensai-je. Qu’est-ce que c’est ?

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6 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.
    PS:Vu le tournant ça m’étonnerai même pas que le « principe du monde » soit quelque chose comme la science ou la technologie…

    • Les lois de la physique!!!!!(gravité,mecanique,temps…)

      • amateur_d_aeroplanes

        « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. »
        Arthur C. Clarke
        « Toute technologie discernable de la magie est insuffisamment avancée. »
        Gregory Benford
        « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la nature. »
        Karl Schroeder

      • Oui ! Peut-être même les trois piliers de l’existence ! (Temps, espace, réalité)

  3. merci pour le chapitre

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